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12 novembre 2020 4 12 /11 /novembre /2020 19:12
RCA/CPI : la question du droit des victimes au cœur d’une rencontre virtuelle

 

RCA/CPI : la question du droit des victimes au cœur d’une rencontre virtuelle avec la presse africaine francophone

 

https://www.radiondekeluka.org/ jeudi 12 novembre 2020 08:37

La question des droits des victimes devant la Cour Pénale Internationale (CPI) était au cœur d’un échange avec la presse le mardi 10 novembre 2020. Une rencontre virtuelle qui a mobilisé des journalistes africains des pays francophones. L'occasion pour la République centrafricaine de poser des questions sur les dossiers qui concernent le pays.

Cet échange avec les journalistes a été animé par Paolina Massidda, avocate principale du Bureau du conseil public pour les victimes auprès de la Cour pénale internationale (CPI). Une rencontre exclusive qui a permis à des journalistes africains francophones d'échanger librement avec la Cour ainsi que d'avoir accès aux informations et aux données de cette instance de même que d’avoir une vue de ses activités et plus particulièrement sur le rôle des victimes devant la CPI.

Selon Paolina Massidda, les victimes peuvent contribuer de différentes manières devant la CPI. D'abord, leur contribution consiste à obtenir la justice, la recherche de la vérité et également à demander la réparation des préjudices subis. Par ailleurs, elle note que les victimes ne peuvent s'adresser à la Cour de manière directe avec une plainte. Toutefois, cela peut se faire avec la saisine du bureau du procureur afin que le bureau ouvre une enquête.

Le Conseil principal du Bureau du conseil public pour les victimes auprès de la CPI précise que certaines personnes ont été à la fois victimes dans l'affaire Jean Pierre Bemba et dans l'affaire conjointe Yekatom Rombhot et Patrice Edouard Ngaissona. Ceci, à cause des conflits et des crimes répétitifs commis en République centrafricaine.

A la question de savoir, quelle était la réponse de la Cour concernant la requête des avocats de Yekatom Rombhot, demandant le transfert de son dossier à la Cour Pénale Spéciale (CPS), Paolina Massidda a précisé que la requête a été rejetée.

Le procès de Alfred Yekatom Rombhot et de Patrice Edouard Ngaissona s’ouvrira le 09 février 2021 à la CPI. Les deux anciens chefs de la milice anti-balaka sont accusés de crime de guerre et de crime contre l’humanité qui auraient été commis sur le territoire de la République centrafricaine entre 2013 et 2014.

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11 novembre 2020 3 11 /11 /novembre /2020 23:35
REMISE DES ÉLÉMENTS DES EX-COMBATANTS ELIGIBLES A L’INTEGRATION AUX FSI
REMISE DES ÉLÉMENTS DES EX-COMBATANTS ELIGIBLES A L’INTEGRATION AUX FSI
REMISE DES ÉLÉMENTS DES EX-COMBATANTS ELIGIBLES A L’INTEGRATION AUX FSI

 

A L’OCCASION DE LA CEREMONIE DE REMISE DES ÉLÉMENTS DES EX-COMBATANTS ELIGIBLES A L’INTEGRATION DANS LES FORCES DE DEFENSE ET DE SECURITE INTERIEURE

BANGUI LE, 11 NOVEMBRE 2020

- Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement ;

- Monsieur le 2ème Vice- Président de l’Assemblée Nationale ;

- Madame et Messieurs les Membres du Gouvernement ;

- Messieurs les Ambassadeurs, Chefs de Missions diplomatiques et Représentants des Organisations internationales;

- Madame la Représentante Spéciale Adjointe du Secrétaire Général des Nations Unies,

- Distingués invités ;

- Mesdames et Messieurs ;

C’est un réel plaisir pour moi de présider aujourd’hui la cérémonie de remise des éléments des ex-combattants éligibles à l’intégration dans les forces de défense et de sécurité intérieure de notre pays.

En effet, la grave et douloureuse crise militaro-politique survenue en 2012 a causé la mort de milliers de nos concitoyens, des personnels des Nations Unies et des travailleurs humanitaires.

Elle a, en outre, provoqué les déplacements massifs de nos concitoyens tant à l’intérieur que vers l’extérieur du pays, entamé la cohésion sociale et détruit l’économie nationale.

Au lendemain de mon élection, le retour de la Paix, de la Sécurité et de la Réconciliation nationale a été ma première priorité.

Tirant les leçons des échecs des DDR du passé, j’ai aussitôt doté le pays d’une Coordination de DDRR/RSS/RN, placée directement sous mon autorité et chargée de préparer le processus de désarmement des combattants armés et des cœurs.

M’appuyant sur cet instrument, j’ai instruit le Gouvernement d’engager, sous l’observation des forces vives de la Nation et des facilitateurs internationaux, des négociations de haut niveau qui ont abouti à la signature, le 6 février 2019, d’un Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation contenant principalement des réponses aux revendications des groupes armés tout en veillant à ce que les principes de justice et le refus de l’impunité soient observés.

Comme vous le savez, c’est l’un des engagements les plus importants de mon mandat, celui d’établir un dialogue avec tous les Centrafricains afin d’identifier ensemble les causes profondes des crises récurrentes et cycliques de notre pays et d’y trouver des solutions consensuelles durables.

Ma conviction personnelle est que la paix ne s’obtient pas par les armes mais par le dialogue. Et je me félicite de l’accompagnement des partenaires à travers la feuille de route de l’Union Africaine qui a réalisé le pari de faire tenir un dialogue franc et sincère entre le Gouvernement et les groupes armés, tous frères et sœurs de la même République et donner de l’espoir au peuple Centrafricain.

L’une des perspectives ouvertes pour le retour à la paix et à la sécurité est le désarmement des combattants des groupes armés signataires de l’Accord de paix, suivant des critères et conditions conformes aux standards internationaux en la matière.

C’est ainsi que plusieurs combattants des groupes armés ont été désarmés et formés, certains dans le cadre des Unités Spéciales Mixtes de Sécurité (USMS), d’autres dans des métiers divers leur permettant d’entrer dignement dans la vie socio-économique.

L’heure est maintenant à l’application effective de ce bel instrument accepté par tous comme un accord de la dernière chance.

Pour ma part, j’ai instruit fermement le Gouvernement de se focaliser sur les engagements qui sont les siens au titre de cet Accord et de ne ménager aucun effort ensemble avec les garants et les facilitateurs, pour encourager et accompagner les groupes armés dans l’exécution de leur part de responsabilité dans l’accord.

Aujourd’hui, nous pouvons constater que malgré les débuts difficiles, l’APPR-RCA marche à un rythme que soutiennent le gouvernement et les garants.

Je suis heureux de constater les réalisations des deux parties. Les différents organes du Mécanisme de mise en œuvre et de Suivi de l’Accord ont été mis en place par le Gouvernement qui, dans un souci de plus d’inclusivité, a fait une large ouverture aux représentants des groupes armés.

Mesdames et Messieurs ;

Après le DDRR pilote expérimenté en août 2017 et qui a permis l’intégration de 237 éléments des ex-combattants dans les rangs des FACA et de 230 autres dans la vie socio-économique, j’avais personnellement présidé en décembre 2018, la cérémonie de lancement officiel du Programme National de DDRR à Paoua, dans la préfecture de l’Ouham-Pendé.

Les opérations de désarmement et démobilisation ont été aussitôt lancées avec l’appui de la MINUSCA, le soutien financier et logistique du Gouvernement américain et de la Banque Mondiale et se poursuivent actuellement avec les groupes armés qui y adhèrent volontairement en envoyant la liste de leurs combattants à l’Unité d’Exécution du Programme National de DDRR.

Je me réjouis aujourd’hui de présider la cérémonie de remise officielle aux différents centres de formation des Forces Armées Centrafricaines, de la Gendarmerie Nationale et de la Police Centrafricaine, de 292 ex-combattants éligibles au programme DDRR, issus de neuf (9) groupes armés, tous signataires de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation du 6 février 2019, ayant été au préalable soumis à des conditions rigoureuses de niveau, de vetting et de contrôle sanitaire.

M’adressant plus particulièrement aux nouveaux éléments des groupes armés devant intégrer ce jour les forces de défense et de sécurité, je voudrais saluer leur engagement en faveur du retour à la paix dans notre pays.

Vous avez été sélectionnés dans le cadre de l’Accord Politique pour la paix et la réconciliation. Vous devez contribuer au retour de la paix et de la sécurité dans notre pays.

Vous ne relevez plus des commandements des chefs des groupes armés.

Vous êtes désormais sous le commandement de l’Etat-major de l’Armée nationale.

Saisissez cette occasion qui vous est offerte pour entrer définitivement dans la République.

La responsabilité de la paix est un devoir individuel de chaque citoyen. C’est pourquoi ce jour tant attendu, est celui de votre choix de défendre et servir désormais votre pays et vos concitoyens dans la légalité, le respect des droits humains afin de mériter la confiance du peuple centrafricain.

Je vous souhaite une grande réussite et une bonne carrière dans les différents corps qui ont décidé de vous accueillir aujourd’hui.

Je rappelle encore qu’un effort doit être fait par les leaders des groupes armés pour la prise en compte du genre dans ce processus d’intégration car aujourd’hui, l’égalité de sexe est une préoccupation mondiale à laquelle notre pays a adhéré.

A vous, Responsables et Instructeurs dans les différents centres de formation des FACA, des Gendarmes, des Policiers, je vous instruis à mettre un accent particulier aux cours de formations des jeunes recrues sur les modules caractéristiques de l’Etat de Droit, du Droit de l’Homme, du Droit international humanitaire, du sens du civisme, du patriotisme, de la discipline militaire et d’adopter un traitement équitable et juste dans le respect du genre envers toutes les nouvelles recrues pour inculquer à nos futurs vaillants soldats le respect des valeurs républicaines.

Vous avez la mission de transmettre à ces futurs soldats, gendarmes et policiers, les traditions militaires, des valeurs, l’esprit de corps, le professionnalisme, la solidarité, l’esprit de camaraderie, le patriotisme, le sens de sacrifice, fondements même d’une armée moderne.

Chers compatriotes,

Je saisis cette occasion pour exprimer ma gratitude :

- à la MINUSCA, pour leurs soutiens multiformes et son accompagnement durant tout le processus ;

- à l’Union Européenne, pour les financements adéquats et les appuis techniques au travers de l’EUTM et de l’EUAM ;

- à l’Union Africaine, pour son appui politique qui a facilité le dialogue tout au long du processus de paix et sa contribution remarquée au sein des organes de l’APPR et l’appui à la mise en œuvre des USMS;

- à la CEEAC, pour l’appui important de la région Afrique centrale ;

- à la CEMAC, pour son important appui financier au Programme National de DDR dès son démarrage ;

- au Gouvernement des Etats-Unis d’Amérique, qui a mis les moyens financiers et logistiques nécessaires ayant permis les opérations de Désarmement et Démobilisation et aussi sa contribution dans le renforcement des capacités de nos Forces de Défense et de Sécurité Intérieure ;

- à la Banque Mondiale pour son remarquable et inestimable soutien financier aux opérations de réintégration socio-économique des ex-combattants démobilisés et l’appui au développement dans divers domaines des communautés qui ont subi les conséquences des conflits armés.

Je salue également le travail abattu par les Préfets de la Nana-Mambéré, de la Nana-Gribizi, de Bamingui-Bangoran, de la Haute-Kotto et de la Vakaga dans le suivi actif du programme de Désarmement et de Démobilisation dans leur zone respective, et j’encourage tous les autres à suivre ces exemples.

Je félicite aussi toute l’équipe du Comité Technique d’Intégration des ex-combattants dans les différents corps en uniforme de l’Etat pour la réussite de cet évènement ; l’Unité d’Exécution du Programme National de DDRR pour leur dévouement, la Coordination DDRR/RSS/RN pour sa facilitation et les conseils nécessaires à la mise en œuvre et le suivi de tout le processus.

Par ailleurs, les contributions des responsables des différents groupes armés et leur adhésion et collaboration au processus de paix ont été déterminantes à la réussite de cet événement.

Je les en félicite et les encourage à rester dans cette voie pour garantir un meilleur environnement propice au bon déroulement des élections à venir.

Je voudrais également remercier les populations de Bangui et des zones touchées par les conflits divers, les organisations de la société civile et médias publics, privés et communautaires pour la sensibilisation en faveur de la réconciliation nationale et la cohésion sociale.

En terminant mon propos, je voudrais réaffirmer mon engagement à soutenir l’élan de solidarité et d’intégration de tous les fils et filles de Centrafrique dans le processus de développement du pays ainsi que la mobilisation de tous les partenaires en faveur de la Sécurité, de la Paix et de la Réconciliation nationale.

Je vous remercie.

 

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11 novembre 2020 3 11 /11 /novembre /2020 22:56
RCA : Qui sont les 22 candidats provisoires à la présidentielle
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Centrafrique: Qui sont les 22 candidats provisoires à la présidentielle du 27 décembre 2020 ?

 

Par Fridolin Ngoulou https://oubanguimedias.com/

Tous ces candidats attendent la confirmation de leurs candidatures par la Cour Constitutionnelle avant de se lancer véritablement dans la campagne le 12 décembre 2020. 

Vingt et deux (22) personnalités dont une seule femme ont fait acte de candidature à la présidentielle du 27 décembre 2020. Leurs dossiers devraient être validés par la Cour Constitutionnelle avant l’affichage de la liste définitive. Selon l’ordre du dépôt, les prétendants candidats se présentent de la manière suivante. 

 

1-Faustin Archange Touadera

Faustin Archange Touadera mathématicien de formation est l’actuel président de la République après la présidentielle de 2015-2016 où il a obtenu 62,71% au 2e tour. Il fut Premier ministre sous François Bozizé pendant cinq ans. Il a déposé sa candidature sous la bannière du Mouvement Cœurs-Unis, créé il y’a deux ans.  Il compte briguer un deuxième mandat à l’issue de la présidentielle du 27 décembre 2020. Il est né le 21 avril 1957.

 

2-Anicet Georges Dologuelé

Ancien premier ministre sous le feu Ange Félix Patassé de 1999 à 2001, Anicet Georges Dologuele, économiste de carrière est actuellement député et président du Parti pour le Renouveau Centrafricain (URCA). Il est né le 17 avril 1957 à Bozoum. Il se présente à la présidentielle pour la 2e fois après celle de 2015 où il était sorti deuxième avec 37,29 % au second tour, ce qui fait de lui le chef de file de l’opposition Centrafricaine. 

 

3-Martin Ziguelé

Martin Ziguélé est aussi  ancien premier ministre sous le feu Ange Félix Patassé de 2001 à 2003. Lui aussi économiste de formation, le député est le président du Mouvement de libération du peuple Centrafricain (MLPC). Né le 12 février 1957, Martin Ziguélé se présente pour la quatrième fois à la présidentielle. Il est alors le doyen des candidats à la présidentielle. La dernière était en 2015 où il obtenu 11,43%. La première fois en 2005, il a été 2e après François Bozizé. 

 

4-Sylvain Eugene Ngakoutou Patassé

Sylvain Eugène Ngakoutou Patassé est le fils à l’ancien président, le feu Ange Félix Patassé. Président du parti Centrafrique Nouvel Elan (CANE), Sylvain Patassé se présente pour la 2e fois après les élections de 2015 où il a obtenu 2,76% des voix en tant que candidat indépendant.

 

5-Mahamat Kamoun

Mahamat Kamoun est ancien premier ministre de transition sous Catherine Samba-Panza de 2014 en mars 2016. Né le 13 novembre 1961 à Ndele, cet homme d’Etat est financier. Mahamat Kamoun se présente pour la première fois au nom du mouvement politique « Bé Afrika ti É Kwè ».

 

6-Augustin Agou

Augustin Agou est député de la circonscription du 1er arrondissement de Bangui. Opérateur économique, il est Directeur Général de la société forestière Timberland. Le Président du Consortium Panafricain de l’Agrobusiness et de l’Agro-industries de la RCA (PANAC), Augustin Agou, a déposé sa candidature au nom du parti Renaissance pour le Développement Durable (RDD). Il entre dans la course à la présidentielle pour la première fois.

 

7-Me Crépin Mboli-Goumba 

Me Crépin Mboli-Goumba est ancien ministre d’Etat sous le règne de Michel Djotodia de 2013-2014. Cet homme politique Centrafricain est né à Bangassou le 23 mars 1971.  Avocat de profession, ce spécialisé en droit des affaires se présente pour la première fois à la présidentielle au nom du  Parti Africain pour la Transformation Radicale et l'Intégration des Etats (PATRIE) qui dispose d’un groupe parlementaire à l’assemblée nationale depuis 2016. 

 

8-Dr Serge Djorie

Président du Collectif pour l’Alternance Politique pour une Nouvelle Centrafrique (CAPNCA), Docteur et chercheur Serge Ghislain Djorie est un ancien capitaine de l’armée nationale. Médecin, il est aujourd’hui chercheur à l’Institut Pasteur de Bangui. Agé de 42 ans, il se présente pour la 1ère fois à la présidentielle de 2020 même s’il avait montré son intention à se présenter à la présidentielle de 2015.

 

9-Eloi Anguimaté

Éloi Anguimate est un philosophe, écrivain et homme politique qui a occupé à partir de 1993 plusieurs postes ministériels. Le dernier poste ministériel est du 22 aout au 16 janvier 2015 sous la transition de Catherine Samba Panza. Né le 20 avril 1953 à Grimari, Éloi Anguimate  s’est présenté pour la 1ère fois en 2010-2011 sous François Bozizé. Il est président de la Convention nationale (CN) sous laquelle il se présente pour la 2e fois à la présidentielle.

 

10-Alexandre Ferdinand Nguendet

L’ancien Président du Conseil national de la transition de 2013 à 2016, Alexandre Ferdinand Nguendet  se présente pour la première fois au nom de son parti politique, le Rassemblement pour la République (RPR) qui dispose des députés à l’assemblée nationale. Né le 23 mai 1972 à Bossangoa Alexandre Ferdinand Nguendet est juriste de formation.  

 

11-Karim Méckassoua

Abdou Karim Méckassoua, plusieurs fois ministre a été président de l’Assemblée nationale depuis 2016 avant d’être destitué le 26 octobre 2018, après avoir été visé par une pétition des députés. Né le 31 décembre 1953, Abdou Karim Méckassoua s’est présenté pour la première fois à la présidentielle de 2015, où il a obtenu 3,21% des suffrages exprimés. C’est sa 2e expérience à la présidentielle.

 

12-Cathérine Samba Panza 

Catherine Samba-Panza, née le 26 juin 1954 est la première femme à diriger la Centrafrique, à l’issue d’une transition du 20 janvier 2014 au 30 mars 2016. Ancienne Maire de Bangui, Catherine Samba-Panza est la spécialiste des assurances. Elle est juriste d’entreprise et militante des droits de l’homme. Jusqu’à la clôture des candidatures, elle est l’unique femme à faire acte de candidature à la présidentielle du 27 décembre 2020.

 

13-François Bozizé Yagouvanda

François Bozizé a dirigé la Centrafrique de 2003 à 2013. Il a pris le pouvoir par un coup d’Etat contre le feu Ange Félix Patassé avant d’être chassé du pouvoir le 24 mars 2013 par Michel Djotodia, chef de la Séléka. De retour d’exil le 13 décembre 2019, François Bozizé a fait acte de candidature au nom de son parti Kwa Na Kwa (KNK). François Bozizé, né 14 octobre 1946  est un officier supérieur de l’armée nationale.

 

14-Cyriaque Gonda

Cyriaque Gonda est un ancien ministre d’Etat sous François Bozizé. Cyriaque Gonda était en charge du désarmement des rebelles dans le nord de la Centrafrique, toujours sous François Bozizé. Le Président fondateur du Parti National pour un Centrafrique Nouveau (PNCN), Cyriaque Gonda est docteur en Science politique et se présente pour la 2e fois à la présidentielle. En 2015, Cyriaque Gonda avait obtenu 0,57% des voix. 

 

15-Nicolas Tiangaye

Me Nicolas Tiangaye, né le 13 septembre 1956 à Bocaranga est un avocat et homme politique Centrafricain qui a dirigé le conseil national de la transition en  2003. Défenseur des droits de l’homme, il a fondé la Ligue Centrafricaine des Droits de l’Homme, avant de fonder en 2008  la Convention Républicaine pour le Progrès Social (CRPS). Nicolas Tiangaye est nommé en 2013 premier ministre de transition par François Bozizé avant d’être confirmé par Michel Djotodia jusqu’au 10 janvier 2014, date de la démission de Michel Djotodia et du gouvernement. C’est la première fois pour lui de se présenter à la présidentielle. 

 

16-Désiré Nzanga Kolingba Bilal 

Désiré Nzanga Kolingba Bilal est économiste et homme politique Centrafricain. Fils de l’ancien président André Kolingba, il est né le 19 aout 1956 à Bangui. Ancien député et ancien ministre sous François Bozizé, Désiré Nzanga Kolingba Bilal avait postulé pour la présidence de la transition et battu par Catherine Samba-Panza en janvier 2014. En 2015, il se présente pour la première fois au nom du Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC) et arrive troisième au premier tour avec 12,04 % des voix. Cette fois-ci, il tentera encore sa chance pour la 2e fois.  

 

17-Aristide Briand Reboas 

Aristide Briand Reboas, se présente pour la première fois au nom du Parti Chrétien Démocrate (PCD). Sa candidature en 2015 à la présidence a été invalidée par l’ANE pour absence de toutes les pièces. Homme politique et écrivain, Aristide Briand Reboas a une longue expérience en matière de sécurité. Diplômé du Centre d’études diplomatiques de Paris et de l’École des hautes études internationales, il fut aussi directeur du renseignement sous François Bozizé, puis a travaillé à la défense des droits de l’homme pour l’Union africaine.

 

18-Jean-Michel Mandaba

Jean-Michel Mandaba, ancien ministre et actuel député de Bamingui au nord du pays est le président du Parti pour la Bonne Gouvernance (PGD). Il fut président de la Commission ressources naturelles à l’Assemblée nationale avant d’être contraint à la démission à la suite du soupçon de pot de vin de 40 millions de FCFA qu’il a avoué avoir reçu des sociétés minières chinoises à Bozoum. Candidat pour la 2e fois, Jean-Michel Mandaba a été aussi candidat en 2015 où il a récolté à la 7e position 3,13% des voix au premier tour sur les 30 candidats.

 

19-Jean Serge Bokassa

Jean Serge Bokassa, ancien député de Mbaïki et ancien ministre sous Bozizé et Touadera est l’un des fils de l’empereur Jean Bedel Bokassa. Né le 25 février 1972 à Bangui, cet homme politique se présente sous le nom de son mouvement « Kodro Ti mo Kozoni Si » notamment ton pays avant toute chose. En 2015 lors de sa première expérience en tant que candidat indépendant, Jean-Serge Bokassa obtient 6,06% des voix et classe au 5e rang sur les 30 candidats au premier tour. 

 

20-Armel Ningatoloum Sayo

Armel Ningatoum Sayo est un haut gradé de l’armée nationale. Il a créé en 2013 le groupe armé Révolution Justice (RJ) pour combattre les exactions de la Séléka dans le nord du pays. Ancien ministre de 2014 à 2015, il est revenu dans le gouvernement et occupe actuellement le poste du ministre de la modernisation de l’administration, ceci au bénéfice de l’accord politique pour la paix et la réconciliation signé entre le gouvernement et les 14 groupes armés en 2019. Il se présente pour la première fois à la présidentielle du 27 décembre 2020.

 

21- Bertrand Kemba

Bertrand Kenga est un expert-comptable. Il a créé et dirige une société d'Expertise comptable et de commissariat aux comptes depuis plus d'une décennie à Paris. Il est président de l’Alliance pour la Renaissance et l’Emergence (ARENA). En 2005, il a fait partie de l’équipe de campagne d’Olivier Gabirault en tant que consultant en matière d'économie et de politique fiscale. Il se présente pour la première fois à la présidentielle. 

 

22-Freddy Michael Guelle Gongassoua 

Ressortissant de l’Ecole Militaire des Enfants de Troupe Georges Bangui(EMET), Freddy Michael Guelle Gongassoua est président fondateur du Parti des Sauveurs de Centrafrique (PSC). Il est aussi PGD de la Société Global Trading, une entreprise Import/Export  et de prestation de service basée à Paris. En 2015 sa candidature à la présidentielle a été invalidée par la Cour Constitutionnelle. Il tente pour la deuxième fois de faire partie de ceux qui seront en lice pour la présidentielle du 27 décembre 2020.  

 

Fridolin Ngoulou 

 

Plus d'infos sur : https://oubanguimedias.com/

 

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11 novembre 2020 3 11 /11 /novembre /2020 22:52
 Les travaux de clôture de l’aéroport Bangui-M’poko bloqués

 

Centrafrique : Les travaux de clôture de l’aéroport Bangui-M’poko bloqués pour retard dans le décaissement de fonds

BANGUI, le 11 Novembre 2020 (RJDH) ---Les travaux de construction de la clôture de l’aéroport international Bangui-M’poko sont bloqués près d’un mois. Plusieurs raisons expliquent ce blocage selon des sources proches de la société en charge des travaux notamment le détournement des matériaux, l’insécurité et le retard dans le décaissement de fonds par le gouvernement.

Lancés depuis 2018 pour finir dans les huit mois, les travaux de la clôture d’environ 12 kilomètres de pourtour de l’aéroport Bangui-M’poko sont arrêtés. Selon le constat RJDH, sur les 12 kilomètres carrés, environ quatre vers Boeing ont été réalisés. De sources concordantes parlent de détournement des sacs de ciment et autres matériaux de construction, l’insécurité et cas de vandalisme ainsi que le retard dans le décaissement de fonds qui ont bloqué les travaux.

Ces informations ont été confirmées par un responsable de la société SNCMBA, (Société des Nouvelles Constructions, Menuiserie et de Bâtiment), « au cours des activités, dans le 3ème arrondissement de Bangui, des bandits armés ont perturbé l’avancement des activités. Certains matériaux ont été volés par ces hommes, des sacs de ciment sont emportés », a expliqué un des ouvriers de la société SNCMBA interrogé sur le chantier.

Une autre raison est liée au retard accusé en ce moment dans le décaissement de fonds par le gouvernement, « l’arrêt des travaux est lié aussi aux difficultés dans le virement de fonds à la société. Depuis lors, la société a fait tourner les activités sur ses fonds propres. Le gouvernement n’a encore décaissé sa part pour les travaux de la clôture.  Cela nous pénalise sur tous les points », a décrié ce responsable.

Deux sociétés sont sur les travaux, SNCMBA, (Société des Nouvelles Constructions, Menuiserie et de Bâtiment) qui devrait normalement construire une partie qui s’étend de huit kilomètres et Satom pour 4 kilomètres.

Certains chefs de quartiers ont dénoncé ces cas de vandalisme. Ces pratiques, ajoute un notable, ont été faites du côté de la base aérienne de M’Poko, en allant vers le « marché Tournant », « le personnel temporaire est recruté dans les quartiers périphériques. Certaines autorités réceptionnent et achètent les sacs de ciment volés. Tous ces cas freinent l’avancement des travaux de muraille de l’aéroport », a relaté le chef de quartier de Ngongono6 dans le 8ème arrondissement, Balla Moustapha.

Les travaux de la clôture de l’aéroport ont débuté en 2018, pour un délai de huit mois. Près de deux ans, n’ont pas toujours terminés. Le RJDH a tenté plusieurs fois de joindre le département des Travaux publics, mais sans succès.

Auguste Bati-Kalamet.

 

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11 novembre 2020 3 11 /11 /novembre /2020 22:48
NOTE D’INFORMATION MINUSCA

 

NOTE D’INFORMATION

 

LES NATIONS UNIES CONDAMNENT FERMEMENT LA DESINFORMATION ET LES INCITATIONS A LA HAINE CONTRE LES CASQUES BLEUS

 

Bangui, le 11 Novembre 2020 – Les Nations unies condamnent fermement les campagnes de désinformation, les discours de haine et d’incitation à la violence contre les casques bleus de l’ONU en République centrafricaine (RCA), a indiqué mercredi la MINUSCA lors de sa conférence de presse hebdomadaire. Alors que le contingent marocain est la cible d’une campagne de dénigrement et d’incitation à la haine, la MINUSCA souligne que la protection du personnel des Nations unies n’est pas négociable.

La MINUSCA félicite l’ensemble de ses casques bleus engagés dans la mise en œuvre de son mandat de protection des populations civiles en RCA, en particulier le contingent marocain pour son professionnalisme, son engagement et son sens du sacrifice dans l’exécution de sa mission à Obo. « Huit casques bleus marocains déployés au service de la paix en RCA ont été tués à Bangassou et le sud de la RCA entre avril 2016 et juillet 1017, suite à des appels à la haine et l’incitation à la violence », a rappelé le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro.

La MINUSCA salue l’attitude de la majorité des parlementaires centrafricains qui se sont démarqués des déclarations mensongères et haineuses contre les casques bleus marocains, et se félicite de la position du Gouvernement qui soutient le travail des soldats de la paix. « La Mission procède à la documentation de tous ces discours afin que leurs auteurs puissent répondre de leurs actes. La Mission onusienne met également en garde ceux qui s’en prennent aux casques bleus bangladais dans le nord-ouest de la RCA », a souligné le porte-parole Vladimir Monteiro, rappelant que les incitations à la haine et à la violence sont prohibées par les textes internationaux et nationaux, comme le code pénal centrafricain.   

Le porte-parole est revenu sur l’appel du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies, Mankeur Ndiaye, aux groupes armés à renoncer définitivement et durablement à l’utilisation de la force et à accélérer leur dissolution conformément à l’Accord de paix, afin de transiter vers des entités civiles et politiques. L’appel a été fait lors de la grande rencontre de réconciliation des communautés dans le Nord-est de la RCA à Bangui. Le Représentant spécial a également réitéré l’appui de la Mission aux Comités de mise en œuvre préfectoraux (CMOP) et aux Comités techniques de sécurité (CTS), mis en place dans le cadre de l’Accord politique, ainsi qu’à tous les efforts de paix.   

De son côté, le porte-parole de la Force, le Lieutenant-colonel Hassan Hakaoui, a indiqué que dans le cadre de son mandat de protection des populations civiles, la Force a mené un total de 2.592 patrouilles notamment avec les FACA, sur le territoire centrafricain durant la semaine écoulée. « Malgré une situation sécuritaire généralement calme dans l’ouest, la Force reste en alerte avec des patrouilles offensives pour prévenir d’éventuelles violences perpétrées par les éléments du groupe 3R. Dans le centre, les casques bleus et 100 militaires FACA poursuivent l'opération miliaire à Ndélé pour protéger les civils, aider à créer des conditions sécuritaires pour la reprise de l'aide humanitaire et soutenir une solution politique durable », précisé le porte-parole militaire.

Pour sa part, la porte-parole de la composante Police, la Capitaine Mazalo Agba, s’est exprimée sur le processus électoral, notamment sur la tenue, le 7 novembre, d’un exercice de simulation regroupant les Forces de sécurité intérieure centrafricaines (FSI) et la MINUSCA, ainsi que la formation de 30 chefs d’unités et responsables des FSI sur la coordination et la supervision des unités chargées de la sécurité lors des élections. « Dans le cadre des élections, une ligne verte d'urgence 1325 sera bientôt opérationnelle. Elle permettra de recueillir les plaintes des femmes victimes ou témoins de menaces ou violences », a ajouté la porte-parole d’UNPOL.

 

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11 novembre 2020 3 11 /11 /novembre /2020 22:42

Lu pour vous

 

Un coup dur

 

Donald Trump « effondré » depuis sa défaite : sa nièce fait de troublantes confidences 

 

www.voila.fr  à 16h10  par Rita Perflinker

 

Quelques jours après la victoire de Joe Biden à l'élection présidentielle, Donald Trump serait toujours sonné. "Effondré psychologiquement" selon sa nièce Mary, le mari de Melania serait entré dans un état d'esprit de vengeance.

L'élection de Joe Biden marque la fin d'une ère que certains auraient préféré ne jamais connaître. Après quatre années de polémiques et controverses en tous genres, Donald Trump a finalement été éjecté de la Maison-Blanche. Mais le mari de Melania ne compte pas se laisser faire si facilement. Lui, qui se dit victime de fraude, assure que l'élection présidentielle a été truquée. A tel point qu'il s'est dit prêt à saisir la Cour Suprême. Des paroles qu'il ne faut pas prendre à la légère selon sa nièce Mary Trump, persuadée qu'il va tout faire pour entraver la passation de pouvoir.

"Il ne va pas concéder. Le pire, c'est qu'il ne s'engagera pas dans les activités normales qui garantissent une transition pacifique. Tout ce qu'il va faire maintenant, c'est casser des trucs, et il va le faire avec un esprit de vengeance", explique-t-elle dans les colonnes The Guardian, elle qui le voit comme un être "cruel". En effet, elle explique qu'en 2016, juste après la mort de son père qui n'est autre que le frère du président sortant -, Donald Trump leur avait retiré l'assurance maladie familiale. Le tout alors que son neveu nécessitait d'importants soins infirmiers qu'ils ne pouvaient pas se permettre. Un geste qui, selon Mary Trump, démontre tout l'état d'esprit du successeur de Barack Obama.

La nièce de Donald Trump pense qu'il va finir en prison

Comme de nombreuses autres sources, la nièce de Donald Trump affirme également qu'il serait en état de détresse émotionnelle. Il faut dire qu'il n'imaginait pas une seule seconde perdre cette élection face à Joe Biden. "Il n'a jamais été dans une situation comme celle-ci auparavant. Il faut savoir que de toute sa vie, Donald n'a jamais rien gagné légitimement. Il a toujours été aidé par les gens en cours de route. Il n'a jamais rien perdu non plus. C'est le genre de personne qui pense que même si vous volez et trichez pour gagner, vous méritez de gagner", précise sa nièce.

Mais elle est également persuadée qu'il ne se présentera pas aux élections de 2024. La raison ? Il pourrait bien être derrière les barreaux ! En effet elle assure qu'il aurait accumulé plus de 400 millions d'euros de dette ces dernières années. "Il va être plus souvent dans les salles d'audience de New York qu'il ne le sera en politique je pense", martèle-t-elle. Affaire à suivre.

 

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11 novembre 2020 3 11 /11 /novembre /2020 01:52
Centrafrique, le président Touadera serein pour sa réélection

 

Lu pour vous

 

https://mondafrique.com/ By Aza Boukhris - 11 novembre 2020

 

Faustin-Archange Touadera et son parti, le Mouvement Cœurs-Unis (MCU), sont quasiment assurés de remporter les élections générales couplées du 27 décembre 2020. Le soutien appuyé de la Communauté internationale, une opposition divisée et sclérosée, la bienveillance monnayée des principaux groupes armés et les conditions exceptionnellement dérogatoires à des élections crédibles et transparentes constituent une conjoncture extrêmement favorable pour le président Touadera

La visite conjointe à Bangui, du 26 au 30 octobre 2020, du Secrétaire général adjoint de l’ONU et chef des Opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, du Commissaire Paix et Sécurité de l’Union africaine, Smaïl Chergui, et du président de la Commission de la Ceeac, Gilberto Veressimo a confirmé les précédentes positions de la communauté internationale :

– le scrutin aura lieu le 27 décembre, le respect des délais constitutionnels est impératif, pas de nouvelle transition.

– la Minusca  avec ses 13 000 Casques bleus assurera la sécurisation de ces élections.
– les groupes armés doivent respecter leurs signatures de l’Accord du 6 février 2019, faute de quoi ils s’exposeraient aux actions de la Minusca et des Forces Armées centrafricaines.
– le dialogue national doit être favorisé et les partis politiques ainsi que les forces vives doivent participer pacifiquement au processus électoral et mettre leur organisation à la réussite de celui-ci dans la période préélectorale et surtout dans les modalités du scrutin. 
  L’ONU, l’Union africaine et la Ceeac comptent sur le gouvernement, les groupes armés qui contrôlent les trois-quarts du pays, et les partis politiques, sans moyens et peu présents sur le territoire national, pour réussir ces élections. Le boycott des élections semble s’éloigner mais le pari d’élections favorisant la paix et la réconciliation nationale semble bien optimiste. 

Une opposition divisée et sclérosée 

 La dernière ligne droite pour les élections couplées du 27 décembre prochain a été lancée. En effet, du 1er au 10 novembre, les candidats potentiels étaient invités à déposer leur dossier de candidature auprès de l ‘Autorité Nationale des Élections (ANE). Une petite quinzaine de candidats devraient accomplir les formalités pour la présidentielle et plus de 600 candidats députés pour les législatives. Il reviendra ensuite à la Cour Constitutionnelle de valider ou non ces candidatures.

Si les candidats du MCU auront évidemment la part belle dans les élections législatives pour les 105 sièges de députés, pour la présidentielle, un remake des élections de 2011 et du second tour de 2016 est prévisible, car on retrouve quasiment les mêmes politiciens qui ont profité de la « mangeoire » depuis des décennies. 


Ces personnalités ont organisé, à leur profit, le congrès de leur parti politique davantage proche d’un club de supporters. Quels sont les programmes différents de ces partis politiques ?  Pour ces éternels candidats, le carnet d’adresse est très important et l’appartenance aux réseaux internationaux, qu’ils soient francs-maçons, de l’internationale socialiste, des associations onusiennes et africaines, reliés à des investisseurs étrangers pas toujours respectueux du droit, est indispensable. La plupart de ces candidats portent une lourde responsabilité dans l’effondrement de l’Etat et la situation catastrophique de la population. 

Treize candidats en ordre dispersé

A ce jour, il y a treize candidats ayant accompli leurs formalités »:

– le président Touadera;

– trois anciens chefs d’Etat : Alexandre Nguendet ( intérim en janvier 2014); Catherine Samba- Panza ( 2014- 2016); François Bozizé ( 2003- 2013).

– trois anciens premiers ministres : Anicet- Georges Dologuele (1999- 2001); Martin Ziguele ( 2001-2003); Mahamat Kamoun ( 2015- 2016); Nicolas Tiangaye ( 2013- 2014) devrait aussi être candidat.

– deux anciens ministres d’État: Abdoul Karim Meckassoua (2003- 2013); Crepin Mboli-Goumba( 2013-2014);

-un ancien ministre : Eloi Anguimate (plusieurs fois ministre de 1993 à 2015); 
– le fils de l’ancien président Patassé : Sylvain Patassé 

– un entrepreneur national actuellement député : Augustin Agou et un candidat indépendant : Serge Ghislain Djorie

Le président Touadera ne peut que se féliciter de cette opposition divisée qui ira aux élections en ordre dispersé

La bienveillance des chefs rebelles

Peu de temps avant la visite de la Troïka (ONU, Ua, Ceeac), les plus importants groupes armés, signataires de l’Accord du 6 février 2019, avaient cosigné un mémorandum faisant part de leur menace de rompre leur engagement, pour non application des actions en leur faveur. Cet ultimatum a eu les effets escomptés. Convoyés par les aéronefs de la Minusca, les principaux chefs rebelles, Ali Darassa (UPC), Abddoulaye Hissen (FPRC) et Al Khatim (MPC) négocieront au Palais de la Renaissance, avec le Président Touadera, en ce lundi 9 novembre 2020. Des préfets, autorités traditionnelles, de ces régions occupées, participeront à ces réunions. Sans l’accord de ces chefs rebelles, il est difficilement envisageable d’organiser des élections. Il faudra donner le prix aux chefs rebelles pour qu’ils acceptent leur collaboration. Pour ceux-ci, une consultation électorale est certainement à mille lieues de leur instinct de prédation, de leur pratique quotidienne de la violence et de l’ignorance de l’éminente dignité de l’être humain. Une nouvelle fois, le président Touadera devra céder à leurs revendications et, en contrepartie, s’assurer de la « grande bienveillance » pour sa candidature dans les régions sous occupation. Il ne sera pas simple aux autres candidats d’y faire campagne.

Un contexte peu favorable à des élections crédibles 

Smaïl Chergui, qui termine son mandat, peut très bien se référer aux élections passées en Afghanistan, dans l’ex Somalie ou en Érythrée pour se satisfaire des conditions électorales en Centrafrique. Dans ces États détruits, de tels simulacres ont-ils conduit à la paix et à la réconciliation nationale.

En Centrafrique, tout se conjugue pour rendre très difficile ce rendez-vous électoral. Il y a évidemment la pandémie qui se répand inexorablement sans alerter sur sa propagation. En cette saison des pluies, la plupart des pistes sont impraticables et les villageois auront des difficultés pour rejoindre leur bureau de vote. Comme d’habitude, les chefs de villages auront un rôle important à jouer. L’ANE annonce un peu plus de 1,8 millions de citoyens enrôlés sur les listes. Il faudra permettre les vérifications et les éventuels redressements. Les actions en justice sont quasiment exclues. En tout état de cause, 600 000 réfugiés et 500 000 déplacés ont été exclus du vote. Le fichier électoral de l’ANE a peu de chances d’être audité, ce qui ouvre une suspicion indélébile.

Les questions logistiques et sécuritaires sont de la compétence de la MINUSCA qui a multiplié les moyens humains et matériels. Une noria d’aéronefs a commencé à se déployer sur les aéroports encore joignables. Le transport des urnes, des isoloirs, des prochains matériels de vote et cartes d’électeurs, s’ajoutera à leur sécurisation. Il faudra encore les acheminer dans les bureaux de vote à proximité du scrutin, ce qui ne sera guère évident dans les trois-quarts du pays hors de contrôle du pays. La tâche de la MINUSCA est titanesque. 

Comme d’habitude en Afrique centrale, le clan présidentiel va enjamber les élections. Le vieux principe  « on ne peut pas perdre des élections que l’on organise » s’appliquera une fois de plus. Comme ils en ont l’habitude en Centrafrique, les candidats floués multiplieront les protestations. Ils se heurteront probablement au verdict habituel des garants de ce processus électoral : « les irrégularités constatées ne sont pas de nature à remettre en cause les résultats ». Il faut aussi s’inquiéter de l’avenir. Le risque est grand de voir s’accélérer un processus de partition du pays. Ali Darass, Abdoulaye Hissen et Al Khatim pourraient bien pousser leurs avantages face à un régime  prêt à céder sur toute revendication afin de se maintenir au pouvoir à Bangui. Loin de se diriger vers la paix et la réconciliation nationale, les élections du 27 décembre pourraient bien ouvrir une toute autre voie, celle de la somalisation.

 

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11 novembre 2020 3 11 /11 /novembre /2020 01:23
Gabon-RCA : Une émissaire de Touadéra chez Ali Bongo
Gabon-RCA : Une émissaire de Touadéra chez Ali Bongo

Lu pour vous

 

Paix en Centrafrique : la promesse d’Ali Bongo plombée par du matériel chinois défectueux

 https://www.gabonreview.com/ par Griffin Ondo Nzuey / 10 novembre, 2020

En recevant la ministre centrafricaine des Affaires étrangères lundi, le président gabonais a réaffirmé le soutien de son pays pour le maintien de la paix, de la sécurité et de la stabilité en RCA. Seulement, la promesse d’Ali Bongo semble quelque peu compromise en raison des problèmes d’équipements persistants auxquels fait face son contingent au sein de la mission des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca). Le matériel chinois acquis en 2019 est déjà défectueux.

Lundi 9 novembre à son cabinet, Ali Bongo s’est entretenu avec Sylvie Baipo Temon, ministre centrafricaine des Affaires étrangères et émissaire de son homologue Faustin Archange Touadera, sur l’implication de la CEEAC et celle du Gabon dans le maintien de la paix, de la sécurité et de la stabilité en RCA. Dans un post sur sa page Facebook, le président gabonais a assuré à son invitée que «la CEEAC et le Gabon en particulier s’impliqueront davantage, et autant que nécessaire, aux côtés des autorités centrafricaines ».

Si la promesse du chef de l’État gabonais a été bien accueillie par la patronne de la diplomatie centrafricaine, d’autant que son hôte a estimé que le soutien à apporter à son pays est une des « conditions sine qua non à une intégration sous-régionale plus forte et à un développement inclusif », la matérialisation de cette ambition semble quelque peu compromise, ou du moins retardée en raison des problèmes d’équipements auquel ferait face le contingent gabonais au sein de la Minusca. Des problèmes qui persisteraient depuis plus de cinq ans, à en croire Africa Intelligence.

Nos confrères rapportent en effet qu’en 2014 déjà, l’État gabonais avait dû acquérir du groupe français Nexter au profit de ses soldats déployés en RCA 12 véhicules de transport de troupes blindés anti-mines de la gamme Aravis. «Au final, seuls huit de ces véhicules ont finalement été acquis, et aucun envoyé en Centrafrique : ils ont été attribués à la Garde républicaine, qui en a utilisé certains pour réprimer la tentative de coup d’État du 7 janvier 2019», croit savoir le média qui affirme que le 5e bataillon de la Minusca a finalement été équipé au début 2020 par le géant Norinco de la China North Industries Corp.

Mais là encore, les véhicules de transport de troupes blindé VN1, version export du ZBL-08 fournis par l’entreprise chinoise ont vite montré des défaillances. Selon Africa Intelligence, «plusieurs des systèmes de locomotion des VN1 chinois ont dû être intégralement remplacés» pendant les six premiers mois de l’année 2020 ; ce qui impacte inévitablement l’efficacité des Casques bleus gabonais sur le terrain à Bangui.

Présent en RCA depuis 2004, le contingent gabonais a une longue expérience de 22 ans de présence sur le théâtre des opérations de paix, commencée en 1997. Le pays aurait déjà effectué une rotation de 247 militaires.

 

 

Gabon-RCA : Une émissaire de Touadéra chez Ali Bongo

 

https://www.gabonreview.com/ par David Makoumba Dissumba / 9 novembre, 2020

 

Le président de la République, Ali Bongo Ondimba, a reçu, le 9 novembre, le ministre centrafricain des Affaires étrangères. Sylvie Baipo Temon est porteuse d’un message du président de la République centrafricaine (RCA), Faustin Archange Touadera.

 Le président Ali Bongo Ondimba s’est entretenu ce 9 novembre avec le ministre des Affaires Etrangères et des Centrafricains de l’étranger, Sylvie Baipo Temon. Emissaire du président  Faustin Archange Touadera, elle est porteuse d’un message au chef de l’Etat gabonais. Plusieurs sujets, notamment ceux concernant la relation bilatérale et multisectorielle entre Libreville et Bangui, les questions de paix et de sécurité dans la sous-région Afrique centrale, ont été évoqués au cours de cet entretien.

Ali Bongo et son hôte ont également abordé la question relative à la prochaine tenue du 18e Sommet du la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) qui se déroulera à Libreville, fin novembre, en présentiel et auquel prendront part les Chefs d’Etat et de gouvernement de cette communauté.

Selon la Communication présidentielle, le ministre centrafricain des Affaires étrangères s’est dit honoré de l’accueil qui lui a été réservé lors de son séjour en terre gabonaise et a salué «la parfaite convergence des vues entre les deux pays».

 

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11 novembre 2020 3 11 /11 /novembre /2020 00:56
DISCOURS DE SON EXCELLENCE LE PROFESSEUR FAUSTIN ARCHANGE TOUADERA

 

DISCOURS DE SON EXCELLENCE LE PROFESSEUR FAUSTIN ARCHANGE TOUADERA, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, CHEF DE L’ETAT, A L’OCCASION DE LA RENCONTRE DE RECONCILIATION DES COMMUNAUTES DU NORD-EST

BANGUI, 9 NOVEMBRE 2020

 

- Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement ;

- Monsieur le Premier Vice-président de l’Assemblée Nationale ;

- Monsieur Michel DJOTODIA AM-NONDROKO, ancien Chef d’Etat de la Transition, Ambassadeur pour la promotion de la paix universelle ;

- Mesdames et Messieurs les Présidents des Institutions de la République ;

- Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement ;

- Monsieur l’Ambassadeur Représentant Spécial du Président de la Commission de l’Union Africaine ;

- Monsieur le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies ;

- Monsieur l’Ambassadeur Représentant le Président de la Commission de la CEEAC ;

- Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Représentants des Organisations internationales;

- Messieurs les Garants et Facilitateurs ;

- Mesdames et Messieurs les Membres des Communautés de Bamingui-Bangoran, de la Haute-Kotto, de la Vakaga et de la Nana-Gribizi ;

- Distingués Invités ;

- Mesdames et Messieurs ;

Je suis heureux d’avoir à prendre la parole aujourd’hui, à l’occasion de cette rencontre historique qui, je l’espère vivement, marquera le début d’une nouvelle ère vers de belles destinées pour la République Centrafricaine et particulièrement pour les régions et communautés du Nord-Est.

Je voudrais, au nom de la République, souhaiter la bienvenue à tous nos compatriotes venus des provinces pour prendre part à cette rencontre pour la paix et la réconciliation entre nos Communautés.

Cette rencontre nous permettra, j’en suis persuadé, de sceller à jamais les liens séculiers de fraternité entre nos compatriotes du Nord-Est, qui ont été malheureusement entamés par des intérêts égoïstes.

- Mesdames et Messieurs ;

- Chers Participants,

Est-il besoin de rappeler que depuis son indépendance, il y a 60 ans, la République Centrafricaine est exposée à de récurrentes crises politico-militaires qui ont rendu les conditions de vie précaires, amplifié la paupérisation de nos populations, freinant ainsi l’émergence de notre pays.

Nous savons tous que la crise militaro-politique profonde de 2012 a plongé le pays dans des violences intercommunautaires, provoqué l'effondrement de l'autorité de l'Etat, la dislocation de la cohésion sociale et le déplacement massif de milliers de nos compatriotes tant à l'intérieur qu’à l'extérieur du pays et dont les séquelles demeurent jusqu’à présent.

Il est également nécessaire de rappeler qu’en plus des crises militaro-politiques, il y a aussi des conflits intercommunautaires alimentés par les groupes armés, qui détériorent les relations entre les ethnies dans certaines régions et dont les impacts sont plus graves qu’on ne peut l’imaginer.

C’est le cas des récentes hostilités qui ont embrasé la Région du Nord-Est et occasionné de nombreuses pertes en vies humaines et d'importants dégâts matériels.

- Mesdames et Messieurs ;

- Chers Participants,

Dès le déclenchement de ces violences, j’ai instruit le Gouvernement de tout mettre en œuvre pour créer les conditions d’apaisement en vue d’un retour à la sécurité, à la paix et de la réconciliation nationale.

En effet, ces violences meurtrières ont détérioré les relations entre les ethnies Kara, Rounga et leurs alliés, dans les Préfectures de la Vakaga, de la Haute-Kotto et du Bamingui-Bangoran.

Ces crises sont malheureusement entretenues par certains groupes armés pourtant signataires de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation du 6 février 2019.

Sous mon autorité, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, avec l’appui des Garants et Facilitateurs, a immédiatement engagé des séries de rencontres, des pourparlers avec les acteurs de la crise ainsi que les autorités locales.

Une mission d’enquête judiciaire a même été dépêchée à Ndélé pour faire la lumière sur ces violences et établir les responsabilités.

Tous ces efforts ont permis de créer les conditions d’apaisement et de dialogue qui ont conduit à la signature d’un pacte de non-agression entre les différentes communautés du Bamingui-Bangoran.

Aussi, voudrais-je féliciter le Gouvernement et témoigner toute ma gratitude à la communauté internationale et aux leaders communautaires qui ont travaillé sans relâche pour obtenir des cessez-le-feu dans les différentes Préfectures du Nord-Est.

Mesdames et Messieurs ;

Comme vous le savez, depuis mon accession à la magistrature suprême de l’Etat, et dans le cadre de mes responsabilités de Père de la Nation, j’ai eu le devoir d’épuiser tous les moyens possibles pour épargner à mes concitoyens les maux d’une guerre fratricide et destructrice.

J’ai frappé à toutes les portes, ouvertes ou fermées, pour trouver un chemin approprié pour une paix définitive en vue du développement de notre pays.

Ma vision pour l’émergence de notre pays ne pourrait se faire sans la paix et la sécurité.

C’est cette conviction qui nous a tous guidé et conduit à la signature de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation, le 6 février 2019.

En signant cet Accord, les groupes armés s’étaient engagés à renoncer à l’usage de la force pour le règlement des différends et à adhérer au processus DDRR pour une paix définitive et durable dans notre pays.

J’émets le vœu que la rencontre d’aujourd’hui consacre l’heureux aboutissement de tous les efforts consentis pour une paix durable dans cette partie de notre territoire.

- Mesdames et Messieurs ;

- Chers Membres des Communautés de Bamingui-Bangoran, de la Haute-Kotto, de la Vakaga et de la Nana-Gribizi ;

Le monde entier vous observe ; la République entière observe ces moments uniques qui pourraient marquer un tournant décisif vers la pacification de la région du Nord-Est, voire de tout le pays.

Je vous exhorte à mettre à profit ce temps que vous allez passer ensemble afin de poser des jalons solides pour une paix durable. L’avenir de nos régions et de notre pays tout entier en dépend.

Vos régions, je dois vous le rappeler, sont dotées d’immenses ressources dont l’exploitation devrait permettre à tout un chacun de vivre décemment et de contribuer au développement de notre pays.

Depuis 2016, l’Etat a commencé à faire sa part dans le développement des régions.

En effet, le Plan de Relèvement et de Consolidation de la Paix en Centrafrique, adopté au lendemain de ma prise de fonction, regorge de nombreux projets pour la région du Nord-Est.

Malheureusement, les violences intercommunautaires dans cette partie du territoire n’ont pas permis la mise en œuvre de ces projets, alors que d’autres régions sont actuellement en reconstruction.

S’agissant des groupes armés, le Gouvernement a manifesté sa bonne foi après la signature de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation, en posant certains actes dans le cadre des engagements pris.

Il en est ainsi de :

- la mise en place d’un Gouvernement inclusif avec les représentants des groupes armés ;

- la création des mécanismes de mise en œuvre de l’Accord ;

- le démarrage du processus DDRR ;

- la création et l’opérationnalisation de certaines Unités Spéciales Mixtes de Sécurité (USMS) ;

- la mise en place du processus de création de la Commission Vérité, Justice, Réparation et Réconciliation;

- la création d’un Comité d’intégration des ex-combattants et d’harmonisation des grades pour ne citer que cela.

Tous ces efforts visent à réunir les conditions d’un retour à la sécurité et à la paix nécessaires au développement de notre pays.

En effet, les partenaires n’attendent que ce climat apaisé pour appuyer efficacement les régions.

J’attache donc un intérêt particulier au respect des engagements pris, au respect de la parole donnée. Ce n’est que de cette manière que nous pouvons ramener la paix et la sécurité dans notre pays.

Mes Chers Compatriotes ;

Le 27 décembre 2020, le peuple centrafricain sera appelé à exercer son droit fondamental qui est celui de choisir librement ses dirigeants.

Mon vœu le plus ardent est que les scrutins présidentiel et législatifs se déroulent dans la paix, la dignité et de manière libre et transparente.

Les assises de ce jour doivent contribuer à mettre définitivement fin aux conflits fratricides entre les communautés de la région du Nord-Est et favoriser la tenue des élections libres et apaisées dans ladite région, comme sur l’ensemble du territoire national.

Mes Chers Compatriotes ;

Je saisis cette occasion pour partager avec vous mon rêve, celui de voir un jour notre pays enfin débarrassé du tribalisme, du clanisme, du népotisme, du régionalisme, du patrimonialisme, du communautarisme et de toutes les antivaleurs qui ont causé la misère de son peuple.

Je rêve de voir un pays uni où les filles et fils ne se distinguent que par le travail opiniâtre et l’effort ; un pays définitivement débarrassé des démons de la division, de la méchanceté, de la haine, de la violence ; un pays où règnent la paix et l’harmonie.

Je sais que ce rêve est aussi celui de tous les concitoyens épris de paix et soucieux du développement harmonieux de notre pays.

Je vous exhorte donc à prendre en compte, au cours de ces assises, les revendications, les aspirations légitimes de nos concitoyens de la région du Nord-Est, de ces femmes et enfants qui sont privés de soins de leurs maris et de leurs pères et qui ne demandent que la paix et la sécurité pour s’épanouir.

Oui ! Ces revendications pèsent d’un même poids, sinon plus que les intérêts égoïstes de ceux qui alimentent les conflits intercommunautaires.

Nous devons nous élever au-dessus des sentiments périmés de supériorité d’un clan sur un autre, d’une tribu sur une autre, d’une région sur une autre.

Nous sommes tous des Centrafricains, égaux devant la loi, sans distinction de race, d’origine ethnique, de région, de sexe, de religion, d’appartenance politique et de position sociale.

- Mesdames et Messieurs ;

- Chers participants,

Avant de terminer mes propos, je tiens à réitérer mes remerciements aux Garants et Facilitateurs pour leur appui constant en faveur de la stabilisation de notre pays, la République Centrafricaine.

J’encourage les représentants des différentes communautés à continuer à faire preuve d’ouverture, de sagesse et de patriotisme afin que cette rencontre serve réellement à sceller durablement la réconciliation dans la région.

J’exhorte les groupes armés présents dans cette région à s’inscrire dans cette dynamique et à soutenir conformément à l’esprit de l’APPR-RCA les efforts et l’élan des communautés en vue d’une véritable réconciliation et du vivre ensemble.

Il me reste à vous dire la conviction que j’ai, de voir sortir de vos assises, des conclusions de la plus haute importante pour une paix définitive et durable dans le Nord-Est de notre pays.

En vous associant à ces vœux, je déclare ouverts, les travaux de la grande rencontre de Réconciliation entre les Communautés du Nord-Est de la République Centrafricaine.

Je vous remercie.

 

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11 novembre 2020 3 11 /11 /novembre /2020 00:15
Centrafrique, François Bozizé anime la campagne électorale
Centrafrique, François Bozizé anime la campagne électorale
Centrafrique, François Bozizé anime la campagne électorale

 

Lu pour vous

 

Centrafrique, François Bozizé anime la campagne électorale

 

https://mondafrique.com/ By Aza Boukhris - 11 novembre 2020

 

Le dépôt du dossier de candidature de François Bozizé à l’élection présidentielle du 27 décembre 2020 n’est pas une surprise. Son parti, le KNK, l’avait investi le 25 juillet 2020.


C’est donc le 9 novembre 2020, la veille de la clôture officielle des candidatures, que l’ancien président s’est déplacé à l’Autorité Nationale des Élections (ANE) pour accomplir ses formalités. Comme il en sera désormais pour chaque déplacement, le candidat Bozizé sera accompagné par des dizaines de partisans aux couleurs du KNK et manifestant une allégresse communicative. C’était le cas en ce 9 novembre 2020.

Une tentative d’attentat

La garde personnelle de François Bozizé a évoqué une tentative d’assassinat lorsque l’ancien président est sorti de l’ANE. Un assaillant aurait lancé un engin explosif sur le véhicule du candidat, sans que celui-ci n’explose grâce à la vigilance des gardes du corps. Le suspect n’aurait pu être arrêté, mais un sac contenant ses effets personnels, dont un passeport, aurait été saisi. Info ou intox ? Cet épisode devra être éclairci, mais il est révélateur du climat qui risque de devenir de plus en plus tendu entre les partisans de François Bozizé et ceux de Faustin-Archange Touadera. Il va de soi qu’une inéligibilité de François Bozizé, susceptible d’être déclarée par la Cour constitutionnelle, pourrait avoir de graves conséquences sur la suite du processus électoral.

Une inéligibilité de tous les dangers

L’ancien président Bozizé a certes perdu beaucoup de sa popularité, après sa fuite du pays, peu glorieuse, le 24 mars 2013. Les partisans du KNK, souvent jeunes et désœuvrés, sont mobilisés grâce aux structures locales du parti et à la revitalisation des organes politiques. Nul doute que les pressions populaires ne manqueront pas sur la Cour constitutionnelles.

La question de la durée d’une année de présence sur le territoire national, à la date du 9 novembre, date du dépôt de la candidature, sera déterminante pour la Cour constitutionnelle. Selon les autorités, François Bozizé est réapparu à Bangui le 16 décembre 2019. A quelques jours, le compte n’ y serait donc pas. Pour l’entourage de François Bozizé, son retour sur le territoire national, au sud de la Lobaye, aurait été effectif avant le 9 novembre. Le dépôt tardif de sa candidature aurait été déterminé par ce retour effectif en Centrafrique, afin de pouvoir être éligible. Le débat va être âpre et son issue va conditionner le climat de la campagne électorale et la sécurisation du scrutin. La candidature de François Bozizé pourrait bien-être « le caillou dans le chaussure » du scénario bien huilé de l’ONU.

 

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Published by Centrafrique-Presse.com