RCA/Elections 2020 : le mouvement Bé Oko appelle les candidats au respect des décisions de la Cour constitutionnelle
https://www.radiondekeluka.org/ vendredi 13 novembre 2020 09:51
Un jour après la clôture du dépôt des candidatures à l’ANE, la plateforme Bé Oko appelle les différents candidats au respect des prochaines décisions de la Cour constitutionnelle concernant la liste définitive des candidats. Position exprimée le 11 novembre 2020 à Bangui, lors d'une conférence de presse.
Pour cette plateforme politique qui soutient les actions ainsi que la candidature du président de la République Faustin-Archange Touadéra, les différents candidats doivent faire preuve de maturité au moment de la publication des listes définitives par la Cour Constitutionnelle.
Le mouvement Bé Oko soutient que l’heure n’est plus au conflit mais plutôt à l’apaisement. Selon les responsables de cette plateforme politique, certains candidats savent qu'ils sont inéligibles selon le code électoral mais ont, néanmoins, déposé leurs dossiers auprès de l'Autorité nationale des élections, juste pour créer des troubles en cas de rejet. A cet effet, le mouvement appelle tous les candidats au sens du patriotisme.
"Cette question de candidature pose problème par rapport à l'interprétation de l'article 36 qui définit les conditions d'éligibilité. Nous constatons que des velléités se préparent. Raison pour laquelle nous attirons l'attention de la communauté nationale et internationale surtout demander au peuple centrafricain de rester vigilant car on ne peut pas emprunter le chemin de la démocratie et aller à l'encontre de ses principes" a affirmé Patrick Thierry Akoloza, rapporteur général de la plateforme Bé Oko.
Le chemin de la démocratie passe par le respect des lois de la République. Bientôt la liste des candidats retenus à la présidentielle et aux législatives sera publiée. Quelle que soit la décision de la Cour constitutionnelle, prévient ce mouvement, ceux dont les dossiers seront retenus ou invalidés doivent préserver l'intérêt suprême de la Nation.
"Si vous voyez l'engouement manifesté par les milliers de candidats aux législatives et une vingtaine à la présidentielle, vous vous rendriez compte que tout ce monde a besoin de la paix. Généralement en Afrique lorsqu'on prépare les élections, il y a des gens qui se préparent à des contestations, à des troubles. C'est pour cela que nous voulons attirer l'attention des uns et des autres. Nous, hommes politiques, devons faire attention avec ce que nous disons et faisons" a conclu le rapporteur général de la plateforme Bé Oko.
Le mouvement Bé Oko appelle la population centrafricaine, l'opinion nationale et internationale à suivre à la lettre ce qui se passe dans le pays. Cette période électorale sensible doit-être gérée avec sagesse pour préserver la paix en République centrafricaine.
Centrafrique : près de 300 ex-combattants intègrent les rangs de l'armée nationale
https://www.radiondekeluka.org/ vendredi 13 novembre 2020 09:32
Ils sont près de 300, issus des groupes armés actifs dans le nord-est et le nord-ouest de la RCA à être remis officiellement aux Forces de défense et de sécurité. Il s’agit de l’une des étapes du processus de désarmement, démobilisation, réinsertion et rapatriement. La cérémonie de la remise de ces ex-combattants a eu lieu mercredi 11 novembre 2020 à Nzila sur la route de Mbaïki (sud de Bangui) en présence du Président Faustin Archange Touadéra.
Ils sont 292 éléments issus des groupes armés FPRC, RPRC, MLCJ, MPC, Séléka rénovée, Anti-Balaka ailes Mokom et Ngaissona à intégrer les rangs des Forces de défense et de sécurité de la République Centrafricaine. 48 éléments intègrent la gendarmerie, 44 la police et 155 autres rejoignent les Forces armées centrafricaines (FACA).
Sous un soleil brulant, ces ex combattants sont attroupés selon leurs corps. Les gendarmes en uniforme bleu-nuit, les policiers en bleu et les FACA en vert armé. Ils entonnent tous une chanson en Sango, langue nationale centrafricaine, pour dire qu’ils ne sont plus membres des groupes armés, mais sont désormais du côté des forces conventionnelles.
Faustin-Archange Touadéra, président de la République, se dit très heureux et salue leur engagement à servir le pays.
« Vous avez été sélectionnés dans le cadre de l'accord politique pour la paix et la réconciliation. Vous devez contribuer au retour de la paix et de la sécurité dans notre pays. Vous ne relevez plus de commandements des chefs des groupes armés mais désormais sous le commandement de l'Etat-major de l'armée nationale. C'est pourquoi ce jour tant attendu est celui de votre choix de défendre et servir désormais votre pays et vos concitoyens, ceci dans la légalité, le respect des droits humains afin de mériter la confiance du peuple Centrafricain », lance Faustin Archange Touadéra.
Le président de la République demande également aux formateurs de bien veiller sur ces jeunes et de leur apprendre à devenir professionnel dans ce métier.
"Je vous instruis à mettre un accent particulier au cours des formations de ces jeunes recrues sur les modules caractéristiques de l'Etat de droits, des droits de l'Homme, du civisme; du patriotisme, de la discipline militaire et d'adopter un traitement équitable et juste dans le respect du genre envers toutes les nouvelles recrues pour inculquer à nos valeureux soldats, le respect des valeurs républicaines", conclut le Président centrafricain.
Selon le ministre en charge du désarmement, cet acte est un bel exemple pour encourager ceux qui détiennent encore les armes à accepter la voie pacifique.
Lancé officiellement le 17 décembre 2018 à Paoua dans l'Ouham-Pendé, le programme de désarmement, démobilisation, réinsertion et rapatriement des ex-combattants a permis de démobiliser quelques 2.500 ex-combattants dans les régions du Nord-ouest, de l'Ouest et du Nord-est. La prochaine étape concernera les régions du Centre et du Sud-est du pays.