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13 avril 2013 6 13 /04 /avril /2013 17:19

 

 

 


BANGUI - AFP / 13 avril 2013 17h53- Michel Djotodia, chef de la coalition rebelle qui a pris le pouvoir en Centrafrique le mois dernier en renversant le président François Bozizé, a été comme prévu élu président de la République lors de la première session du Conseil national de transition (CNT), formé par toutes les composantes politiques du pays, a constaté un journaliste de l'AFP.


M. Djotodia, qui s'était autoproclamé président après la prise de Bangui le 24 mars par les rebelles du Séléka, était l'unique candidat. Il a été élu sous les applaudissements par acclamation, sans vote.



(©)

 

 

 

Michel Djotodia élu président de la République centrafricaine


BANGUI AFP / 13 avril 2013 18h25 - Michel Djotodia, chef de la coalition rebelle qui a pris le pouvoir en Centrafrique le mois dernier en renversant le président François Bozizé, a été comme prévu élu président de la République lors de la première session du Conseil national de transition (CNT), formé par toutes les composantes politiques du pays, a constaté un journaliste de l'AFP.


M. Djotodia, qui s'était autoproclamé président après la prise de Bangui le 24 mars par les rebelles du Séléka, était l'unique candidat. Il a été élu sous les applaudissements par acclamation, sans vote.


Selon une source diplomatique, son élection était un passage obligé pour donner un peu de légitimité à Michel Djotodia, avec un habillage institutionnel, alors que ses hommes contrôlent le pays et la capitale.


Elu pour 18 mois, il aura la charge de conduire le pays vers des élections libres et démocratiques et une nouvelle constitution après les dix ans du régime Bozizé.


Il s'est engagé à respecter les accords signés en janvier à Libreville entre les composantes politiques de la Centrafrique et qui lui interdisent de révoquer le premier ministre Nicolas Tiangaye, issu de l'opposition à l'ancien président.


La mise en place du CNT était l'une des recommandations du sommet des chefs d'Etat d'Afrique centrale réunis à N'Djamena le 3 avril qui cherchait à normaliser la situation après la victoire militaire de la rébellion.


Ce Conseil est composé à la fois de membres du Séléka, de l'ancienne opposition au président déchu, de partisans de l'ancien régime, ainsi que d'anciens rebelles et personnalités de la société civile.


Vendredi soir, la radio avait annoncé que le CNT était passé de 97 à 105 membres, apparemment pour satisfaire des demandes de la société civile et de certains partis politiques. Ce chiffre de 105 correspond au nombre de députés dans l'ancienne assemblée nationale, alors que le CNT est appelé non seulement à légiférer mais aussi à jouer un rôle d'assemblée constituante.

Les partis politiques y comptent désormais 24 représentants (au lieu de 20 précédemment), et le Séléka a réduit son quota de 20 à 15 membres. Michel Djotodia figure parmi eux.

Les personnalités de la société civile, nommées par différentes organisations (jeunesse, femmes, patronat, syndicat etc...) composent l'essentiel du CST.


Le Conseil compte également de nombreux anciens ministres et députés, parmi lesquels l'ex-Premier ministre Enoch-Dérant Lakoué (1992-1993), Cyriaque Gonda le, président du Parti national pour un Centrafrique nouveau (PNCN), ou l'ancien ministre de la Défense Jean-Jacques Demafouth, opposant emprisonné par le président Bozizé.



(©) 

 

 

 

 

Brève allocution de Michel DJOTODIA après son élection

 

En m’élisant dans les fonctions du Président de la République, Chef de l’Etat, vous venez de prouver un acte harmonieux et historique pour le devenir de notre cher et beau pays.

 
Je voudrais tout d’abord adresser mes vifs et sincères remerciements aux membres du Conseil Supérieur de Transition pour le consensus dégagé autour de ma candidature et de ma modeste personne. Mes remerciements s’adressent aussi à la communauté internationale tout entière en particulier, la France, la Communauté économique et monétaire en Afrique Centrale, la communauté économique des Etats de l’Afrique Centrale, l’Union européenne, l’Union africaine et les Nations unies pour les efforts qu’elle de cesse de déployer en faveur de la paix et dans l’intérêt du peuple centrafricain tout entier. 

 

Je mesure à sa juste valeur la portée et la charge que vous venez de me confier et je puis vous assurer que je ne ménagerai aucun efforts pour assurer la transition politique qui vient de commencer. 



J’en appelle au bon sens et au patriotisme de tout un chacun afin que nous puissions ensemble relever les défis importants qui s’imposent à nous tous, notamment : la reconstruction de l’unité nationale, la sécurité sur toute l’étendue du territoire nationale, la recherche de la paix sociale et le redémarrage de notre économie 

 

Il est temps pour nous, désormais de retrousser les manches et de nous mettre résolument au travail, seul moyen qui nous permettra de relever les défis importants qui s’imposent à notre pays. 


Que Dieu bénisse la République Centrafricaine, Vive la République 


Je vous remercie 

 

ALERTE : Michel Djotodia élu président de la République centrafricaine
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13 avril 2013 6 13 /04 /avril /2013 16:18

 

 


 

   

Bangui 13/04/13 15:17- Le Conseil de supérieur de transition (CST), organe chargé de désigner le prochain président en Centrafrique après la prise du pouvoir par les rebelles du Séléka, tiendra samedi après-midi sa première réunion, a annoncé la radio nationale.


Sauf énorme surprise, le CST devrait choisir pour diriger le pays le chef rebelle Michel Djotodia, qui s'était autoproclamé président après la prise de Bangui le 24 mars par la coalition Seleka.


La mise en place du CST était l'une des recommandations des sommets des chefs d'Etat d'Afrique centrale de N'Djamena le 3 avril.


Ce Conseil est composé à la fois de membres du Séléka, de l'ancienne opposition au président déchu François Bozizé, de partisans de l'ancien régime, ainsi que d'anciens rebelles et personnalités de la société civile.


Il devrait permettre de "donner un peu de légitimité" à Michel Djotodia, en donnant à sa prise du pouvoir "un habillage institutionnel", selon une source diplomatique.


Le CST élira le président pour un mandat de 18 mois et il semble acquis que Djotodia recueille une majorité des suffrages alors que ses hommes en armes occupent et contrôlent l'ensemble du pays.

Centrafrique : Première réunion samedi du conseil de transition
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13 avril 2013 6 13 /04 /avril /2013 15:57

 

 

Partis politiques (24)


1. Guela Luc
2. Yanguere Ange
3. Ouanikolo Lié Arcadius
4. Hotto Fleury
5. Yatibingui-Sokambi Florent
6. Sekola Jean Paul Narcisse
7. Maitart Dim Arem
8. Gotto-Gaziamodo Françoise
9. Pouloutoume Clément
10. Ngbondo René
11. Gonda Cyriaque
12. Lakoue -Derant Enock
13. Senga née Renazou Diane Prisca
14. Gomina-Pampali Laurent
15. Papeniah Louis
16. Baron Adraman Clotaire
17. Zabolo Michel
18. Lengbe Michel
19. Ngon Baba Laurent
20. Adouma Raymond
21. Akoloza Thierry
22. Agba Marie
23. Demafouth Jean Jacques
24. Esso Kongbo Béatrice
 

Coalition Seleka (15)


1. Djotodja Am Nondroko Michel
2. Roudouane Moussa Djaras
3. Oumar Garba
4. Zakaria Oumar Abdramane
5. Mahamat Tom
6. Djouma Josephat
7. Kolostre Abdoulaye
8. Djamane Marcel
9. Abdoulaye Tidjani
10. Bachar Fadoul
11. Abdel Kader Guimir
12. Kodami-Barama Nicaise
13. Wagramale Bernard François
14. Hamadou Aboubakar Kabirou
15. Nahordji Djazem
 

Politico-militaire non combattant (1)


1. Mahamat Zacharia
 

Syndicats (5)


1. Sonny-Cole Théophile
2. Sandos-Oualanga Jean-Richard
3. Loudegue Marcel
4. Agoutoco Jean-Marie
5. Ngho Louis salvador
 

Confessions religieuses (6)


1. Imam Oumar Goni Boukar
2. Tchakpa Mbrede
3. Yongbandji Xavier
4. Koyassambia Jean-baptiste
5. Guerekoyame-Ngbangou Nicolas
6. Singa_Gbazia Nicolas
 

Professions libérales (5)


1. Sepou Abdoulaye
2. Doraz Serefessenet Dussey Christiane
3. Manguereka Olivier
4. Sonny Léonard
5. Gobi Louis Albert
 

Patronat (4)


1. Dejean Patrick
2. Grezenguet Gilles Gilbert
3. Yabouet-Bazoly Alain Serges
4. Guezoua-Loumandet Christian Serge
 

Secteur informel (2)


1. Aboubakar Kaltimi
2. Idriss Maloum


Réseau des organisations des Droits de l’Homme (5)


1. Gbegbri Thérèse
2. Bindoumi Joseph
3. Gbiegba Bruno Hyacinthe
4. Zeneth Fulgence
5. Yaliki Lucien


Organisation des femmes (5)


1. Goumba Anne-Marie
2. Ngaidama léa
3. Ngbondo née Ongoma Suzanne Lucienne
4. Koyassoum-Doumta Léa
5. Atia-Aicha Tatiana
 

Organisations des jeunes (5)


1. Karno Samedi Nicaise
2. Vackat Thierry
3. Youssouf Hilaire
4. Kambiri Abiba
5. Mande-Djapou Fernand


Médias et autres (4)


1. Sandy Cirus Emmanuel
2. Lakoue Philémon
3. Mambachaka Vincent
4. Moda Fidèle


Représentants des Préfectures (16)


1. Ombella-Mpoko : Oualou Panouala Mondésir
2. Kemo : Sanze Gina Michele
3. Ouaka : Nguendet Alexandre Ferdinand
4. Basse-Kotto : Kolingba Désiré
5. Haute-Kotto :Kongbo Arséne
6. Ouham : Epaye Béatrice
7. Ouham-Pende : Mbaikoua Edgar
8. Nana –Mambere : Issa-Bi- Adamou
9. Mambere-Kadéi :Nalke Dorogo André
10. Sangha-Mbaere : Sonny-Mpokomandji
11. Lobaye : Ali Banale Fidèle
12. Bamingui-Bangoran : Mandaba Michel
13. Nana-Gribizi : Moukandas Nour
14. Vakaga : Moussa Grébaye
15. Mbomou : Moussa-Veketo Jean-Paul
16. Haut-Mbomou : Dimbiti Pierrette
 

Représentant de la ville de Bangui (1)


1. Nouganga Jean-Baptiste


Chambres consulaires (4)


1. Ko Félicité
2. Apotre Yakota
3. Kazagui Maxime
4. Agou Augustin


Diasporas (3)


1. Mpoko Innocent
2. Saulet Souroungba Clotaire
3. Andet Koyara Marie-Noelle

 


Fait à Bangui, le 12 avril 2013.

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13 avril 2013 6 13 /04 /avril /2013 01:24

 

 

 

 

Par RFI vendredi 12 avril 2013

 

En Centrafrique, c’est peut-être l’épilogue de la bataille en vue de la formation du futur organe chargé de servir d’Assemblée constituante de transition. Vendredi 5 avril, Michel Djotodia avait annoncé la création d’un Conseil supérieur de transition de 97 membres, qui sera notamment chargé d’élire le futur président. Cette décision avait aussitôt été contestée par des partis politiques et la société civile qui critiquaient le manque de concertation. Une semaine plus tard, tout le monde est finalement tombé d’accord.

 

La maison a changé de nom. De Conseil supérieur de transition, elle devient Conseil national de transition. Elle a plus d’occupants : 105 au lieu de 97. Les différentes familles qui l’habiteront voient leur espace vital modifié : les politiques, Seleka inclue, auront 38 représentants ; les notables et administrations, 17 ; et la société civile, 50.

 

Tous les noms des futurs occupants ne sont pas encore connus, mais il est déjà difficile de s’accorder quand se jouent le destin du pays ainsi que des parcours individuels.

 

Discussions autour de la composition du gouvernement

 

 

Sauf changement, le CNT devrait être installé samedi et élire en urgence celui qui présidera la transition. La composition du gouvernement continue d'entretenir les discussions. Des critiques se font entendre alors que quatre membres de la famille de Michel Djotodia ont été nommés dans le gouvernement.

 

Pour le ministre d'Etat en charge des Mines, du Pétrole et de l'Energie, Herbert Gotran Djono-Ahaba - qui est aussi le cousin du chef de l'Etat -, Michel Djotodia ne marche pas dans les pas de son prédécesseur François Bozizé.

 

Herbert Gotran Djono-Ahaba   Ministre d'Etat en charge des Mines, du Pétrole et de l'Energie

« Je m'inscris en faux sur cette observation. Ce qui est essentiel, c'est qu'on ait des cadres compétents, des gens responsables dans le gouvernement pour créer une rupture avec le passé et faire avancer les choses »

 

 

 

RCA: 15 enfants blessés dans un tir incontrôlé de roquette

 

Par RFI vendredi 12 avril 2013

 

A Bangui, un drame rappelle amèrement la nécessité de désarmer au plus vite les combattants de la Seleka qui sont toujours dans la ville. 15 enfants ont été blessés, dont deux gravement, jeudi 11 avril par un tir incontrôlé de roquette.

 

Sept enfants hospitalisés au complexe pédiatrique de Jean-Chrysostome Gody

 

Reportage

 

« Ils ont entre 6 et 15 ans. Jeudi 11 avril, aux environs de 17 h00, alors qu’ils jouaient au football dans leur quartier de Walingba, une roquette a fait irruption sur le terrain de jeu ».

RCA: l'Assemblée constituante de transition bientôt formée? (RFI)
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13 avril 2013 6 13 /04 /avril /2013 01:05

 

BANGUI : LES OPÉRATIONS DE DÉSARMEMENT SE POURSUIVENT AVEC D’ÉNORMES DIFFICULTÉS

 

Bangui, 12 avril 2012 (RJDH) – D’énormes difficultés entravent en ce moment les opérations de désarmement des rebelles de la coalition Séléka, engagées depuis deux jours à Bangui. Des échanges de tirs ont été signalés entre les membres de la police militaire chargés du désarmement et les rebelles récalcitrants. Des leaders militaires de la Séléka minimisent toutefois l’ampleur de ces incidents.

 

Les opérations du désarment et de cantonnement des rebelles de la Séléka qui ont commencé mercredi, peinent à se concrétiser. Plusieurs éléments de la Séléka sont encore visibles en ville avec des armes en main, alors qu’un arrêté ministériel des nouvelles autorités, interdit ces pratiques.

 

Dans plusieurs localités de Bangui, les membres de la patrouille militaire, chargés du désarmement des rebelles se sont buttés au refus des rebelles de déposer les armes et de regagner les sites de cantonnement. Plusieurs échanges de tirs sont alors découlés de ces opérations.

 

Jeudi, au niveau du commissariat de 5e arrondissement de Bangui, des échanges ont été signalés. Un officier de la Séléka a refusé avec ses éléments de déposer les armes et de regagner les sites prévus pour leur cantonnement. Une intervention d’autres éléments de la Séléka, a permis de calmer la tension et l’officier récalcitrant refuse encore de déposer les armes, sous prétexte que lui et ses hommes, n’ont pas de domiciles, ni de parents à Bangui, ni de sources de revenus pour se prendre en charge en cas de cantonnement.

 

Des tirs de sommation continuent de faire des victimes

 

Pendant ce temps, environ 11 personnes ont été grièvement blessées suite à l’explosion d’une arme lourde, vers la fin de l’après-midi de ce jeudi, au quartier Gbakodjia, toujours dans le 5e arrondissement de Bangui. Les victimes, à majorité des enfants, sont encore sous soins d’urgence à l’Hôpital Communautaire de Bangui et le Complexe pédiatrique. Les habitants de cette localité ont été traumatisés par ces tirs.

 

« Il s’agit de 10 mineurs dont l’âge varie entre 4 à 13 ans et d’un adulte âgé de 20 ans. Après avoir été amenés ici, tous ont été transférés immédiatement au complexe pédiatrique de Bangui pour des soins  », a affirmé un urgentiste de l’Hôpital Communautaire au RJDH.

 

Selon l’information rapportée par un habitant du quartier où a eu lieu le drame, le projectile s’est explosé parmi les enfants, alors qu’ils étaient en train de jouer. La même source a fait savoir qu’un officier de la Séléka qui s’est rendu sur le lieu  pour  le constat, mentionne que l’arme lourde a été tirée suite à un mauvais manœuvre lors d’une opération de désarmement qui a mal tournée.

 

Entre temps, dans le 8e arrondissement de la ville de Bangui, les habitants ont été perturbés vers la fin de l’après-midi, par des tirs d’armes. Selon un témoin, «  les éléments de la Séléka sont venus d’abord dans la matinée pour nettoyer le locale de l’ONG dénommé  ‘’Léa Clarisse’’ appartenant à un proche parent du président déchu François Bozizé, qu’ils avaient déjà pillés ».

 

Il poursuit en disant que « c’est aux environs de 17 heures qu’ils sont venus à bord de voiture Pick-up, pour s’installer dans ce local, qui serait désormais leur base. Ils ont  tiré  des coups de feu et ce matin aussi nous étions réveillés par des détonations des armes tirés par ces mêmes éléments. Nous ignorons encore jusque-là, la  raison ».

 

 

BANGUI : 119 TUÉS D’APRÈS UN BILAN PROVISOIRE DE LA CROIX ROUGE CENTRAFRICAINE

 

Bangui, 12 avril 2012 (RJDH) – Environs 119 personnes tuées, 272 blessées et 146 cas de traumatisme liés au coup de feu ont été enregistrés après l’arrivée des rebelles de la Séléka, le 24 mars dernier à Bangui. C’est le bilan provisoire rendu public cette semaine par la Croix-Rouge centrafricaine (CRCA). Un bilan qui risque d’aggraver, à cause de l’insécurité encore grandissante dans la capitale.

 

« Nous avons intervenus pendant cette période de crise dans les différents quartiers de Bangui et des environs pour aider les blessés par balle dont nous leur avons administrés les premiers soins. Les plus graves ont été transférés dans les hôpitaux et les corps des personnes tuées ont été déposés à la morgue », a souligné un responsable de la CRCA au RJDH.

 

Il poursuit en disant que « parmi les 119 corps ramassés, 80 ont été identifiés et remis aux parents et le reste des corps ont été inhumés dans une fosse commune au village Zila, sur l’axe Lobaye ».

 

La même source a également fait savoir que des équipes d’urgence sont actuellement mobilisées pour intervenir en cas d’incidents dans tous les arrondissements de Bangui et les localités environnantes.

 

« La croix rouge centrafricaine va continuer encore ses investigations dans tous les arrondissements de la ville de Bangui, pour recenser d’autres cas des blessés et des cas de décès ou des situations qui nécessitent une intervention d’urgence » a-t-il conclu.

 

 

BANGUI : LE CST TRANSFORMÉ EN CNT

 

Bangui, 12 avril 2012 (RJDH) – Les forces vives de la nation centrafricaine ont décidé de transformer le Conseil supérieur de transition (CST), ordonné la semaine dernière par l’autoproclamé président Michel Djotodia, en Conseil national de transition, lors d’une réunion tenue hier à Bangui. Le nombre des places a également augmenté dans la nouvelle instance, reste maintenant sa validation pour une ordonnance de Michel Djotodia.

 

De 97 membres dans l’ancienne instance du CST, le CNT comportent 105. Les différentes familles qui siégeront dans le CNT, voient par ce fait, leur espace vital modifier. Tous les partis politiques, de l’ancienne majorité, à l’ancienne opposition y compris la Séléka auront 38 sièges. Les notables et l’administration 17 et la société civile aura 50 représentants.

 

La mission de cette instance n’a toujours pas été changée. Elle a pour mission d’élire le président de la République pour un mandat de 18 mois, rédiger un avant-projet de Constitution à soumettre au peuple par voie de référendum, et assumer les prérogatives législatives ordinairement dévolues à un organe législatif.

 

Il est convenu pendant cette réunion que le CNT devrait être installé samedi. Chaque entité doit choisir ses représentants qui siègeront dans l’instance. Reste pour l’instant, le nom des membres de ce conseil, qui détermineront l’avenir de la Centrafrique, dans cette période de transition.

 

Les chefs d’Etat qui ont refusé de reconnaitre Michel Djotodia comme président de la République centrafricaine, ont demandé la mise place d’un collègue qui va se charger d’élire le nouveau président de transition, de rédiger une nouvelle constitution et de jouer le rôle de l’Assemblé nationale.

Dépêches du Réseau des journalistes centrafricains des droits de l'homme
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13 avril 2013 6 13 /04 /avril /2013 00:36

 

 

 

 

La peur règne à nouveau au pays de Bokassa

 

12 avril 2013 à 14:11

 

De quoi le Centrafrique est-il aujourd’hui le nom ? L’actualité dramatique de ces dernières semaines ne risque pas de lever l’hypothèque qui pèse sur l’avenir de ce pays d’Afrique centrale.


Le 24 mars dernier, Michel Djotodia, à la tête de la Séléka, coalition hétéroclite de groupes rebelles venus du nord, s’emparait de Bangui, renversant, presque sans effort, le président François Bozizé arrivé au pouvoir dix ans plus tôt. Dans la foulée, il reconduisait l’ancien premier ministre, Nicolas Tiangaye, en selle depuis les accords de Libreville, et formait un gouvernement dit d’union nationale. Depuis la semaine dernière, le pays est doté d’un conseil supérieur de transition. Détenteurs du pouvoir législatif, ses 97 membres ont aussi pour mission d’élaborer une nouvelle constitution, qui sera soumise à l’approbation du peuple par referendum, et d’élire le président de la République pour un mandat transitoire de 18 mois.
 

Bangui est tombée presque sans résistance mais la ville a été mise à sac : les magasins, les hôpitaux, les administrations, les ONG, les sièges des entreprises, les biens du clan Bozizé, ceux des expatriés, français et libanais en particulier, n’ont pas été épargnés. Les enfants des rues – les godobés -, les sans-grades, les profiteurs de guerre, car il y en a toujours, les rebelles, quoi qu’ils aient désormais reçu l’ordre de traquer les pillards, ont emporté tout ce qui semblait avoir quelque valeur : des ordinateurs à l’électroménager en passant par les réserves alimentaires et les vêtements. Mécaniquement soumise au rituel du pillage, à chaque nouveau coup d’Etat, la capitale n’en n’est pas moins traumatisée.


Ce coup d’Etat et les pillages qui l’ont accompagné sont le fruit de la politique du ventre qui mène le pays depuis son indépendance. Captant à son profit les privilèges publics, le clan Bozizé n’a fait que reproduire l’exemple de Patassé, du Dacko de la première période et de Bokassa. Le retournement de l’armée, joignant ses forces aux rebelles après quelques heures de résistance seulement, solde les insuffisances d’un Etat fantôme à qui tout a échappé ces dix dernières années : le contrôle du territoire, la paie des fonctionnaires, les cadres administratifs. L’incurie a profité aux bandits errants de la LRA, comme aux mécontents du régime qui ont pu tour à tour, au gré de leur insatisfaction, lever leur rébellion, se servir sur le pays, s’emparer de Birao ou de Ndélé comme d’une monnaie de singe.


Le fatalisme des centrafricains, nourri par l’instabilité, est pain bénit pour les nouveaux maîtres du pays. Ceux qui ne juraient que par Bozizé hier, que par Bokassa avant-hier, sont désormais en mesure d’acclamer Djotodia. Pourvu qu’il manifeste sa bienveillance, pourvu qu’il affiche les signes de son pouvoir, on en fera le nouveau père de la Nation. La tranquillité du pays reste le fait du prince. L’absence d’élites conscientes de leur capacité de médiation entre le peuple et le pouvoir entretient cette illusion tragique.


L’échec de Bozizé scelle par ailleurs, quoi qu’on s’en défende, celui de la France et de l’Union européenne, soutiens indéfectibles d’une démocratie fantoche dont elles financent les errements à chaque nouvelle élection. Le moralisme de la bonne gouvernance entretient l’équivoque. Au lieu de laisser le pays face à ses responsabilités, il jette un écran de fumée sur le fil rouge d’une politique de la main tendue qu’on n’est pas près d’abandonner. Hollande peut toujours se targuer de vouloir renouveler la politique africaine de la France, il y fort à parier qu’elle lui résistera.


Les Centrafricains sont les premières victimes de ce coup d’Etat. Si, dans l’ensemble, les combats n’ont pas été très meurtriers, le traumatisme est immense. Nourrie par les fusillades, les pillages, la fuite du président déchu, la peur pèse à nouveau de tout son poids sur le pays de Bokassa. En sentinelle malfaisante, elle entretient la résignation et neutralise l’esprit d’initiative. Depuis plusieurs mois déjà, les prix ont doublé sur les marchés, l’avancée des rebelles entraînant la rupture des circuits de distribution venus de l’arrière-pays. Le rapatriement d’une bonne partie du personnel des ONG et des institutions internationales (ONU, Union européenne) a provoqué la suspension des projets d’aide au développement.

 

L’administration centrafricaine elle-même, aux rouages déjà peu huilés, repart de zéro, une bonne partie de ses bâtiments et de son matériel informatique ayant été pillés. Rien n’a été épargné. Les portails lacérés de coups de machette en disent long sur le ressentiment des pillards, ressentiment savamment entretenu, depuis 2003, par le KNK, le parti de Bozizé, celui-ci jouant tour à tour auprès des autorités françaises l’air de l’ami fidèle ou du résistant.


Le Centrafrique est à nouveau à la croisée des chemins : il a le choix entre l’amnésie et la responsabilité.

 

*Photo : réfugiés centrafricains au Congo (andré thiel).

 

L'auteur

Ambroise Tournyol du Clos est professeur d’histoire-géographie

Source : http://www.causeur.fr/centrafrique-djotodia-bozize,22048#

Quel avenir pour le Centrafrique ?
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13 avril 2013 6 13 /04 /avril /2013 00:33

 

 

 

Agence France-Presse


Garoua Boulaï

Au moins 145 militaires centrafricains ont trouvé refuge au Cameroun après l'offensive de la coalition Séléka qui a renversé le président François Bozizé le 24 mars, a appris l'AFP vendredi de sources concordantes.

 

Au moins 900 réfugiés se trouvent également dans la zone.

 

«Cent quarante-cinq militaires centrafricains ont fui leur pays pour se retrouver au Cameroun où ils se trouvent encore», a affirmé à l'AFP un officier supérieur de l'armée camerounaise.

 

«Plus de 93 militaires centrafricains ont été accueillis le 25 mars (le lendemain de la prise de Bangui) à Garoua Boulai», une ville frontalière de l'est du  Cameroun, a affirmé à l'AFP le sous-préfet par intérim de cette ville, Élie Nsangue Mwanjo.

 

«D'autres (militaires) sont entrés au Cameroun par Kentzou», une autre localité de la région donnant accès à la Centrafrique, a précisé M. Mwanjo, donnant également le chiffre de 145 au total.

 

Avant d'arriver à Garoua Boulaï, certains militaires tiraient des coups de feu en l'air, mais «ils ont été maîtrisés» (désarmés) avant d'entrer au Cameroun, a-t-il assuré.

 

Les militaires centrafricains exilés au Cameroun ne vont pas y «rester indéfiniment, car ils doivent rentrer dans leur pays regagner leur poste», selon l'officier de l'armée. Selon lui, le ministre camerounais de la Défense,  Edgar Alain Mebe N'Go, le leur a rappelé lors d'une récente visite dans la région de l'Est.

 

Selon le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune citant une source proche des autorités régionales, ces militaires sont logés dans «un camp militaire de Bertoua», la capitale régionale de l'Est, frontalière de la Centrafrique.

 

Selon le journal, plus de «3 000 migrants» centrafricains se sont installés au Cameroun depuis le coup d'État en Centrafrique.

 

«Nous avons enregistré 935 réfugiés à Garoua Boulaï. Sur les 935 réfugiés préenregistrés, 370 seulement ont accepté d'être transférés» dans un camp créé dans un village, a indiqué à l'AFP Mamady Fata Kourouma, chef de la sous-délégation du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) à Bertoua.

 

Parmi les réfugiés arrivés à Garoua Boulaï, «on a eu quatre blessés par balles» dont un est «décédé le 27 mars» peu après son arrivée dans un hôpital de la ville, selon un responsable local de la Croix-Rouge, Flaubert Mvongo.

 

Quatre autres arrondissements de la région sont frontaliers de la Centrafrique, mais le HRC dit n'y avoir pas recensé de cas officiels de réfugiés s'étant signalés aux autorités.

 

Source : http://www.lapresse.ca/international/afrique

Centrafrique :145 soldats centrafricains réfugiés au Cameroun
Centrafrique :145 soldats centrafricains réfugiés au Cameroun
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13 avril 2013 6 13 /04 /avril /2013 00:28

 

 

 

 

            Au merveilleux pays des paradoxes et des records négatifs, on reconnaissait certes la pertinence de l’adage « on ne change pas une équipe qui gagne », mais c’était pour ajouter aussitôt qu’en vertu de l’adage « on n’arrête pas le progrès », on pouvait et devait changer une équipe qui pulvérise les paradoxes et les records négatifs, afin de se rapprocher toujours plus de la perfection en la matière et d’éviter d’être dépassé par d’autres pays.

 

            Aussi, après le renversement armé du Grand Pote par Le Grand Libérateur, celui-ci avait – il été à son tour renversé par Le Grand Rebelle, afin de renforcer les paradoxes et les records négatifs et de les étendre, non seulement dans la capitale, mais aussi dans tout le territoire et ce, dans les nombreux domaines qui en avaient injustement été privés, comme on peut en juger par ce qui suit.

 

  1. « Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles »

 

            En cette année de grâce, le merveilleux pays des paradoxes et des records négatifs se prélassait douillettement sur son lit moelleux de misère, de cadavres et de prisonniers privés que moissonnaient allègrement Le Grand Libérateur, ses fils et ses sbires, prisonniers qu’on entassait et massacrait dans des camps militaires, pour bien prouver, s’il en était encore besoin, qu’on n’avait que faire du code de procédure pénale qui prétendait que seules les prisons devaient accueillir des prisonniers.

 

            Il en résultait que même lorsqu’un Tribunal, bravant le bon sens et la philosophie triomphante des paradoxes et des records négatifs, se permettait de relaxer un prévenu, et que son Avocat présentait l’ordre de mise en liberté aux geôliers pour obtenir la libération de son client, les geôliers lui répondaient le plus tranquillement du monde qu’ils ne pouvaient s’exécuter que sur ordre du Grand Libérateur dont le prévenu était le prisonnier personnel ; en général celui-ci ne répondait jamais, ou ne répondait qu’après plusieurs mois.

 

            Certes, Le Grand Libérateur avait limogé son bras droit qu’on appelait le Vice – Roi, lequel contribuait pourtant puissamment sur les plans politique et financier au triomphe de la philosophie des paradoxes et des records négatifs, en débarrassant le Pouvoir de tous les individus malfaisants qui se permettaient d’œuvrer pour le développement du pays et en entassant des milliards dans des paradis fiscaux, mais le Grand Libérateur n’avait pas poussé le bouchon jusqu’à procéder à son arrestation, car il s’agissait seulement de faire diversion.

 

            Bien au contraire, Le Grand Libérateur lui avait généreusement octroyé la rondelette somme de 25 millions de francs, pour lui permettre d’aller se soigner à l’Etranger, puisque les hôpitaux du pays n’étaient plus que de sinistres mouroirs. Par contre ses plus proches collaborateurs, y compris son chauffeur, avaient été pourchassés, capturés et enlevés en pleine ville devant de nombreux témoins ébahis et avaient été déportés au Camp militaire de province que les mauvaises langues appelaient GUANTANAMO.

 

            Certes aussi, avaient été limogés le Ministre de l’Injustice chargé de la promotion de l’immoralité, ainsi que le Ministre farfelu des Postes et Télécommunications, puis du sous - développement rural, lequel avait créé une société sangsue qui avait bu tout le sang de la société nationale de télécommunications, avait détourné à bon droit les milliards d’aide déversés par les bailleurs de fonds internationaux qui ne se préoccupaient jamais de contrôler l’utilisation des fonds, mais c’était uniquement pour calmer les murmures qui commençaient à sourdre des milieux de quelques égarés, et surtout pour faire échec aux bruits de bottes venant de l’extrême Nord du pays.

 

            Certes de même, des irresponsables agglutinés au sein d’un Front pour l’Annulation et la Reprise des Elections, élections que le Grand Libérateur et ses chauds partisans  avaient gagnées haut la main à force de bourrages d’urnes et d’inversions des résultats, s’agitaient comme un diable dans l’eau bénite pour restaurer l’inacceptable philosophie de la Démocratie, du progrès social et du développement économique, mais Le Grand Libérateur ne leur répondait, si l’on ose dire, que par un silence méprisant, tant il est vrai que lorsqu’on n’a rien de mieux que le silence, il vaut mieux se taire.

 

Tout semblait donc pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles, et l’application des résolutions du Dialogue Politique Inacceptable (DPI) qu’on lui avait imposé, résolutions inspirées de la philosophie malsaine et heureusement caduque des records prétendument positifs, semblait définitivement enterrée.

 

  1. Chronique d’une débandade générale

 

            Or, voici qu’alors que le bon Peuple s’apprêtait à célébrer l’anniversaire de la République, la fin d’année et le nouvel an dans la misère conquise de haute lutte, en application de la glorieuse philosophie des paradoxes et des records négatifs, on apprit qu’une coalition de rebelles dirigée essentiellement par des ressortissants d’une Préfecture très peu peuplée et laissée à l’abandon, avait pris la décision de marcher sur la capitale et de prendre le Pouvoir par les armes.

 

            Goguenard, Le Grand Libérateur avait éructé un grand discours à la radio dite nationale qu’il avait privatisée à son seul service et au service de son Parti de fait unique que les quelques mauvaises langues appelaient Parti inique, que son bon Peuple devait garder son calme légendaire car lui, Le Grand Libérateur, venait d’acheter des avions de combat, avait fait venir un gros contingent de redoutables militaires d’un pays ami du sud du continent, et qu’en conséquence il ne ferait qu’une bouchée des rebelles s’ils osaient sortir de leur désertique Préfecture sous peuplée dont le pays eût pu se passer, n’eût été que son sous-sol recelât des diamants dont il était très friand (il fut arrêté en Allemagne avec des diamants pleins les poches) et du pétrole, que ses eaux fussent très poissonneuses, et que sa forêt et sa brousse fussent un paradis faunique qu’enviassent le Kenya et d’autres pays de grand tourisme du continent.

 

            Le Grand Libérateur était encore entrain d’éructer, de postillonner furieusement et de pérorer lorsqu’on apprit que les rebelles avaient déjà conquis sans coup férir les villes minières du Nord et du Centre, notamment le Chef lieu du Centre du pays. On devait cependant à la vérité de dire qu’en ce qui concerne le chef lieu du Centre du pays, Le Grand Libérateur y avait dépêché un contingent de jeunes qui venaient juste de terminer hâtivement leur formation militaire bâclée, sous la direction des mercenaires du pays voisin qui lui avaient permis de renverser son prédécesseur, Le Grand Pote, ainsi que de jeunes officiers libérateurs qui lui avaient prouvé leur bravoure en sévissant dans la capitale contre les civils sans armes.

 

            Le contingent avait franchi sans encombre le grand pont de l’entrée de la ville et fêtait ce qu’il croyait être une victoire en tirant en l’air à tue – tête lorsqu’une nuée de rebelles enturbannés, dirigée elle aussi par des mercenaires du même pays voisin, avait fondu sur lui comme des corbeaux sur des poussins et avait décimé les pauvres chairs à canons que leurs chefs avaient abandonnées sur le champ de bataille, en fuyant avec le seul véhicule qui avait franchi le pont, non sans avoir réussi à y hisser en catastrophe le corps d’un gradé qui avait été tué.

 

            Apprenant ce désastre, les militaires des autres villes, qui n’étaient pas nombreux et qui avaient toujours été méprisés par le Grand Libérateur au profit de sa garde rapprochée, qu’il n’avait dotées que d’un armement dérisoire, avaient tôt fait de se débarrasser de leurs tenues, bérets, brodequins et armes et s’étaient fondus dans la population civile.

 

  1. « La fin du séjour à Doumbélane »

 

            Dès lors, les enturbannés n’avaient rencontré comme obstacle pour atteindre les autres villes que le temps nécessaire pour les atteindre, lesquelles étaient tombées les unes après les autres comme des fruits mûrs, si ce n’est comme des fruits verts arrachés de leurs arbres par un vent violent. C’était pour ainsi dire la chronique d’une débandade généralisée. Pour autant, Le Grand Libérateur, transi de peur et mu par l’énergie du désespoir, mais tenant à cacher ses profonds sentiments et à rassurer son bon Peuple, publiait des communiqués de victoires. Ne l’eût – il pas fait qu’il fût apparu comme un Général d’Armée sans armée et se fût couvert de honte. Il était donc condamné à pratiquer le déni de réalité et la politique de l’autruche, qui enfonce sa tête dans le sable pour conjurer le danger.

 

            De même que l’autruche ne conjure pas le danger en enfonçant sa tête dans le sable, ainsi Le Grand Libérateur n’avait pas arrêté l’avancée des enturbannés en publiant des communiqués de victoires imaginaires. Tant et si bien que les enturbannés étaient arrivés à environ 200 kms de la capitale, dont nombre d’habitants, courageux mais nullement téméraires, s’étaient précipités pour traverser le fleuve et s’exiler en masse dans le Grand Pays voisin, de l’autre côté. Peu à peu, Le Grand Libérateur n’était plus que le Président de « la République de la capitale ». On eût dit que c’était « la fin du séjour à Doumbélane », du fameux conte « Leuk le lièvre » du célèbre feu le poète – Président Léopold Sédar SENGHOR et d’Abdoulaye SADJI, que les gens de la vieille génération ont dégusté à l’école primaire.

 

            On se demandait quand même si les rebelles enturbannés oseraient s’attaquer aux troupes alliées positionnées à 75 kms de la capitale et fondre sur celle-ci. Oseraient – ils ?

 

  1. Conserver le Pouvoir à tout prix : un impératif sous-régional

 

Le Grand Libérateur avait renversé son prédécesseur Le Grand Pote et pris le Pouvoir grâce à une rébellion, mais avait réussi à se faire élire puis réélire pour deux mandats de 5 ans chacun. Très imprudent, il avait préalablement fait adopter par référendum une Constitution aux termes de laquelle son mandat n’était renouvelable qu’une seule fois. Or, étant donné qu’il avait constamment et gravement violé cette Constitution, fait exécuter des opposants sans autre forme de procès, embastillé de nombreux opposants dans des conditions inhumaines et dégradantes, pratiqué toutes sortes d’exactions, permis à ses fils d’en faire de même sur la base de leur seule qualité de « fils de son père », il savait pertinemment que le seul parapluie atomique dont il disposait pour ne pas en payer le prix était la conservation du Pouvoir.

 

            En effet, il ne s’était jamais fait d’illusions sur la sincérité de l’adhésion massive de son bon Peuple à la philosophie des paradoxes et des records négatifs et se disait « in petto » que tout comme ses hauts dirigeants qui gravitaient autour de lui ainsi que la terre autour du soleil, le Peuple faisait l’âne pour avoir du son, et qu’il qualifierait de MOÏSE toute personne qui le renverserait, comme il a qualifié de MOÏSE son prédécesseur et lui-même. Il ne se faisait pas plus d’illusions sur les prêches enflammés de nombreux pasteurs protestants qui appelaient le Peuple à le suivre aveuglément, étant donné que tout pouvoir, dont le sien, vient de Dieu. Etant Pasteur lui-même, il savait pertinemment que s’il est vrai que Dieu donne le pouvoir, il est aussi prompt à le retirer quand on ne gouverne pas selon sa parole, comme il retira le pouvoir à SAÜL pour le donner à DAVID.

 

            Le Grand Libérateur se disait aussi que si d’autres Présidents avaient réussi à modifier leurs constitutions et brisé le verrou de la limitation du nombre de mandats présidentiels, à s’éterniser au pouvoir et à échapper à toute poursuite pénale, il ne voyait pas pourquoi lui ne pouvait pas le faire.

 

            Il se trouvait que nombre d’autres Présidents du continent étaient au bout de leur deuxième mandat, étaient confrontés eux aussi à une opposition tumultueuse, voire à des rébellions, et étaient donc préoccupés par la situation du merveilleux pays des paradoxes et des records négatifs comme s’il s’agissait de leurs propres pays. Ils avaient donc déversé sur leur collègue des conseils de récupération des opposants et des rebelles ainsi que des milliards, mais comme il n’y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre, Le Grand Libérateur n’en faisait qu’à sa tête.

 

            Conscients que la chute de leur collègue sous les coups de boutoir d’une rébellion galvaniserait leurs opposants et leurs rébellions et les encouragerait à faire de même contre eux, ils se faisaient des cheveux blancs et se les arrachaient pour soutenir à bout de bras leur collègue devenu indésirable, afin de lui trouver une solution miracle pour terminer son deuxième mandat, quitte à le dépouiller de l’essentiel de ses pouvoirs afin de calmer ses opposants et ses rebelles.

 

  1. « Deviens ce que tu es »

 

            Aussi, lorsque les rebelles enturbannés arrivèrent à 200 kms de la capitale du pays des paradoxes et des records négatifs, les Présidents des Pays de la Sous - Région organisèrent – ils un sommet dans le pays pourvoyeur de mercenaires dont le Président excellait dans le rôle de pompier – pyromane, et ordonnèrent – ils un cessez – le – feu immédiat, en attendant les décisions d’un autre sommet à tenir dans un autre pays de la sous-région. Les remuants opposants du merveilleux pays des paradoxes et des records négatifs furent cordialement invités à ce premier sommet dont ils revinrent requinqués et plus exigeants que jamais, au grand dam du Grand Libérateur.

 

            Au deuxième sommet, tenu dans la capitale du pays dont feu l’ex-Président était expert en matière de bourrage de la bouche des opposants avec des billets de banque, les rebelles, les « politico-militaires non combattants » et la société civile furent aussi invités. On y décida de considérer carrément Le Grand Libérateur comme un « incapable majeur », ainsi que le disent les juristes, de le dépouiller de l’essentiel de ses pouvoirs, notamment en lui imposant un Premier Ministre issu de l’opposition qu’il n’aurait pas le droit de révoquer comme prescrit par la Constitution, d’ouvrir le Gouvernement aux rebelles, de bâillonner son Assemblée monocolore de « godillots » qui ne savait ouvrir la bouche que pour flagorner, de libérer tous les prisonniers politiques dont il avait toujours nié l’existence, et d’appliquer les résolutions du Dialogue Politique inacceptable qu’il avait enfermées à clefs dans ses tiroirs depuis plus de 4 ans.

 

            En contre - partie, on lui avait assuré la poursuite de son deuxième mandat jusqu’à son terme, mais avec interdiction à jamais de se présenter non seulement à la prochaine élection présidentielle mais aussi à toute autre élection présidentielle, et l’on avait intimé l’ordre aux rebelles de repartir d’où ils étaient venus.

 

             De la conférence, Le Grand Libérateur avait fait dire au Peuple par ses griots qu’il avait gagné sur toute la ligne, avait fait preuve d’humilité en tendant volontairement et magnanimement la main à ses opposants et à ses rebelles, ajoutant, cerise sur le gâteau, qu’il ramènerait lui-même ses opposants dans « son » avion. Galvanisé par la « victoire » si éclatante du Grand Libérateur, le peuple s’était rendu en marée humaine à l’aéroport pour accueillir son sauveur et conspuer le porte-parole de l’opposition qui n’avait échappé au lynchage que grâce à un prélat qui l’avait pris sous ses ailes.

 

            Chassez le naturel et il revient au galop, dit l’adage. Revigoré par cet accueil massif et triomphal, Le Grand Libérateur était redevenu ce qu’il avait toujours été. Comme disait NIETZSCHE, « deviens ce que tu es ». Il avait louvoyé pour nommer le Premier Ministre, qu’il avait  d’abord copieusement et haineusement fait conspuer par ses chauds partisans et tous ceux qui croyaient qu’il s’était sauvé la mise, et s’était bien gardé de libérer les prisonniers politiques.

 

  1. Une ligne prétendument rouge

 

            Naturellement, ce qui devait arriver était arrivé. Les rebelles avaient repris leur marche en direction de la capitale, tout en conquérant les quelques rares villes qu’ils n’avaient pas encore conquises ou celles dont ils s’étaient retirés. Les décisions politiques ayant démontré leur inefficacité et se fondant sur l’adage « aux grands maux les grands remèdes », les pays de la sous région avaient  déployé des troupes dans la dernière ville sur la route des rebelles vers la capitale, avec l’appui du contingent du pays du Sud du continent, réputées invincibles.

 

            De son côté, Le Grand Libérateur avait fait intervenir son unique et vieil hélicoptère, piloté par des mercenaires Blancs mais, prudent, n’avait déployé ses maigres troupes mal et peu armées que derrière celles de ses alliés, lesquels avaient déclaré présomptueusement que leur position constituait une ligne rouge que les rebelles ne devaient tenter en aucun cas de  franchir sous peine d’être écrabouillés ; mais si Le Grand Libérateur avait prudemment positionné ses troupes derrière celles de ses alliés, c’est parcequ’il savait pertinemment qu’aucun militaire allié ne sacrifierait sa vie pour lui, et qu’il suffisait que les rebelles osent pour trouver devant eux un grand boulevard vers la capitale.

 

            Les militaires alliés étaient en réalité dans la situation du serpent boa qui a avalé une très grosse proie ; lorsqu’il voit approcher un chasseur, il écarquille les yeux pour lui faire peur et l’éloigner, mais si le chasseur est courageux et s’approche, le serpent boa ne peut rien lui faire et se laisse tuer. C’est ainsi que les rebelles avaient défoncé la porte ouverte que constituait la prétendue ligne rouge et avaient continué leur marche triomphale vers la capitale, après avoir massacré de nombreux militaires prétendument invincibles du pays du Sud du continent.

 

            Lorsque Le Grand Libérateur avait appris que les rebelles étaient arrivés à 26 kms de la capitale, par un sursaut d’orgueil mal placé, il avait revêtu son uniforme de Général d’armée et avait entrepris de s’y rendre pour prendre lui-même le commandement de ses troupes. Mal lui en avait pris car il avait failli être capturé et n’avait dû son salut qu’en s’engouffrant précipitamment dans un blindé. Arrivé au PK 12, il avait exécuté son neveu qui lui suggérait de déposer les armes, avant de s’enfuir honteusement pour aller récupérer ses enfants, ses innombrables concubines qu’il se plaisait à exhiber sans égard pour son épouse légitime et s’exiler.

 

            Les rebelles enturbannés prendraient – ils la capitale, comme Jules César prit Rome ?

 

  1. « Le sort en est jeté » et « je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu et - - - j’ai tout détruit »

 

            De même qu’avant de transgresser l’interdiction faite à tout Général romain de franchir avec son armée le fleuve Rubicon en direction de Rome sans ordre du Sénat et de marcher sur Rome, donnant ainsi le signal de la guerre civile qui l’opposa à Pompée, Jules César avait prononcé la fameuse phrase « alea jacta est » (le sort en est jeté), ainsi le chef des rebelles avait dû lui aussi prononcer cette fameuse phrase avant de défoncer les lignes ouvertes des soldats alliés de l’anti-coalition.

 

            Entré triomphalement dans la capitale, comme César décrivant au Sénat la rapidité et la facilité de la victoire qu’il venait de remporter, Le Grand Rebelle avait dû déclarer « veni vidi vinci » (je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu), non sans ajouter avec une légitime fierté : - - - « et j’ai tout détruit ». Il ne pouvait en effet qu’être légitimement fier des destructions massives et généralisées accompagnées de pillages et de viols puisque, selon son raisonnement mystique, Dieu détruit toujours avant de reconstruire, ce que les Ecritures Saintes traduiraient par le grain ne peut pousser s’il ne meurt d’abord. Sachant que le Peuple était profondément pieu mais encore très arriéré et qu’il ne pouvait donc pas comprendre cette analyse rigoureuse qu’il risquait de considérer comme un sophisme blasphématoire, il s’était bien gardé de relever qu’en réalité la « mort » et la renaissance du grain biblique sont simultanées et non successives. De toute façon, il ne lui paraissait pas judicieux de rompre brutalement avec la philosophie des paradoxes et des records négatifs qui avait fait ses preuves.

 

            C’est donc avec délectation que Le Grand Rebelle admirait l’étendue des destructions, des pillages (pour ne pas dire tout simplement des vols) et qu’il écoutait à la radio nationale tout comme à la radio des bailleurs de fond et à la radio internationale locale les surprenantes lamentations des femmes et des filles violées. Les chefs rebelles arriérés qui l’entouraient se demandaient pourquoi ces femmes et ces filles ne comprenaient pas qu’avant d’être purifiées, il leur fallait d’abord nécessairement être souillées ? D’ailleurs, n’était ce pas plutôt un honneur que d’avoir des rapports sexuels avec d’aussi intrépides soldats, que ces rapports fussent ou non consentis ? Ils en arrivaient même à penser que c’étaient ces femmes et filles qui avaient activement racolé leurs naïfs et chastes petits soldats.

 

            A part sa curieuse et mystique théorie de la destruction – reconstruction, Le Grand Rebelle prononçait pourtant des discours emprunts de sagesse, où il prônait la fraternité, la tolérance et l’amour du prochain, tout en assurant le Peuple que plus jamais nul ne serait embastillé pour délit d’opinion. Il parcourait donc les Eglises catholiques comme protestantes et les mosquées pour distiller la bonne parole et demander au Peuple d’accepter avec joie d’emprunter le chemin pavé de destructions, de pillages, de meurtres et de viols qui seul conduisait à ce qu’il appelait par euphémisme la nouvelle renaissance.

 

  1. Squatters du Grand Hôtel et caméléons

 

            Compte tenu de ce que ses intrépides soldats avaient également totalement pillé le Palais présidentiel et de ce qu’il se disait que son prédécesseur avait piégé ledit Palais, il avait squatté le seul Hôtel de grand luxe et de classe internationale de la capitale et y avait emmené ses innombrables généraux, colonels et autres commandants, dont certains n’avaient jamais mis pied ni en un tel lieu, ni même dans une école militaire et ce, avec femmes et enfants, transformant le prestigieux lieu en une indescriptible poubelle où l’on crachait sur le marbre sans avoir le sentiment de s’être mal conduit.

 

            Quoiqu’il n’y eût plus d’armée à proprement parler, les hordes de pillards et de violeurs du Grand Rebelle ne pouvant décemment être qualifiées d’armée, et sans procéder préalablement à la refondation et à l’unicité de l’armée régulière avec intégration de ses rebelles, Le Grand Rebelle avait entrepris de recruter des militaires, qui sillonnaient la ville au pas de charge en vociférant des chansons obscènes. Sachant que depuis la fuite ignominieuse du Grand Libérateur, aucun autre militaire n’avait le grade de général d’armée, certains rebelles s’étaient auto - proclamés général d’armée, aux fins de commander et de se faire saluer par les généraux de l’armée régulière, qui avaient acquis leurs grades après des dizaines d’années de service, en dehors de la fournée de généraux d’opérette nommés par Le Grand Libérateur peu avant sa chute.

 

            S’ajoutaient tous les thuriféraires des deux précédents régimes qui, toute honte bue et toute couleur changée comme des caméléons, arpentaient les couloirs et faisaient le pied de grue devant la suite du Grand Rebelle, ne serait-ce que pour être vus, pour quémander un sourire, et en fin de compte pour présenter silencieusement une demande d’emploi, par leur seule minable et piteuse présence.

 

            Tout ce beau monde squattait et s’empiffrait à l’œil, avec d’autant plus de voracité qu’on s’empiffrait en self-service. Le malheureux directeur qu’avec son personnel les squatters traitaient comme des domestiques, si ce n’est comme des esclaves, et qui avait déjà envisagé, avant l’invasion, de fermer l’hôtel faute de clients solvables, en dehors de l’ancien Ministre milliardaire des Postes et Télécommunications, puis du développement rural qui y avait élu domicile, n’avait plus que ses pauvres yeux pour pleurer.

 

  1. Luttes intestines

 

            Sur le plan politique, Le Grand Rebelle avait dissous le Gouvernement formé par son prédécesseur, au sein duquel il occupait la fonction de Premier Vice – Premier Ministre chargé de la Défense Nationale, dissout l’Assemblée Nationale, démis son prédécesseur de ses fonctions et suspendu la Constitution. Il avait alors publié deux Actes tenant lieu de Constitution, où il s’était auto - proclamé Président de la République, nommé à nouveau le même Premier Ministre et formé un nouveau Gouvernement pléthorique de 34 Ministres sans mention de proposition de ses membres par la Premier Ministre, avec 11 Ministres ressortissants de sa Préfecture sous-peuplée, dont 4 Ministres d’Etat. Les dirigeants politiques qui avaient lutté pacifiquement, opiniâtrement et courageusement contre l’ancien régime furent relégués dans les profondeurs du classement protocolaire, certains n’étant que Ministres Délégués. Les femmes furent pratiquement ignorées, à l’exception de 3 d’entre elles.

 

            Une fois son Gouvernement formé, le Grand Rebelle ne s’était pas préoccupé de présider son premier Conseil des Ministres solennel, comme le voulait la tradition ; il avait laissé au Premier Ministre le soin de tenir un simple Conseil de Cabinet. Le Palais présidentiel ayant été saccagé en application de la théorie de la destruction – reconstruction, c’est à l’hôtel squatté que s’était tenu le premier Conseil de Cabinet. Avant la tenue de ce conseil, certains partis politiques de l’opposition avaient publié un communiqué par lequel ils avaient annoncé la suspension de la participation de leurs Ministres au Gouvernement.

 

            Ces partis politiques ne digéraient pas qu’on ne les eussent pas consultés avant la formation du nouveau Gouvernement, alors que, selon eux, la donne avait changé du fait que les Ministres du Parti de l’ancien Président avaient tous été limogés et qu’il y avait donc un vide en amont qu’ils pouvaient avantageusement combler, alors que 4 Ministres de la rébellion avaient été promus Ministres d’Etat, et alors que, pour nommer un Ministre d’Etat membre de l’opposition politique comme c’était le cas, il eût fallu les consulter pour savoir lequel d’entre eux occuperait cette fonction. Le Premier Ministre leur avait répondu implicitement qu’il limogerait purement et simplement ceux des Ministres qui persisteraient à suspendre leur participation au Gouvernement.

 

            Le vase avait débordé lorsque, toujours sans consulter les partis politiques de l’opposition, le Grand Rebelle avait publié une ordonnance portant création d’un organe constituant et législatif dépourvu du droit de censure du Gouvernement et dont la composition comportait des membres considérés comme étant les taupes du Président de la République, tels les militaires, les gendarmes, les policiers, les délégués de certains Ministères dirigés par des rebelles.

 

            Le rôle de cet organe était de la plus haute importance, puisque c’est cet organe qui, comme l’avaient décidé les chefs d’Etat de la sous-région, devait élire le Président de la République. Ces Chefs d’Etat, bienque 3 d’entre eux eussent accédé au Pouvoir par un Coup d’Etat, avaient déclaré sans ambages qu’il leur était impossible de reconnaître un Président de la République auto – proclamé. L’organe constituant et législatif devait donc être composé de telle sorte que le même Grand Rebelle fût élu Président de la République. Il avait déclaré espérer être le dernier Président rebelle du merveilleux pays des paradoxes et des records négatifs. Ses prédécesseurs qui avaient accédé au Pouvoir par un Coup d’Etat avaient été eux aussi prompts à condamner toute tentative de les déchoir par un Coup d’Etat, et ils voyaient partout des tentatives de Coup d’Etat.

 

            Ainsi, dès le début du Pouvoir du Grand Rebelle, les luttes intestines avaient pris de l’ampleur et, avec les destructions massives, il était à craindre que le Grand Rebelle ne se retrouvât dans la situation du fameux Général Hannibal, après s’être retrouvé dans la situation de Pyrrhus, roi d’Epire, qui remporta sur les Romains les victoires d’Héraclée (280) et d’Ausculum (279) sur les légionnaires effrayés par ses éléphants, victoires si sanglantes qu’il légua à la postérité l’expression « victoire à la Pyrrhus ».

 

  1. Intégrisme, djihadisme rampants et répression sanglante

 

            Dès que Le Grand Rebelle eût prit le pouvoir, un dirigeant politique à qui le Président déchu avait volé la victoire aux élections législatives se précipita, flanqué d’une dirigeante politique, d’organiser une marche de soutien, sans attendre que « le nouvel homme fort du pays », comme on l’appelait, n’eût posé un quelconque acte. A sa grande surprise, la marche se révéla être une démonstration de force des coreligionnaires du Grand Rebelle, en particulier des femmes, qui criaient des youyous et déclaraient qu’après avoir trop souffert, leur tour était venu.

 

            Cette démonstration de force avait inquiété beaucoup de chrétiens, d’autant que la plupart des rebelles étaient enturbannés, ne parlaient que l’arabe, ou étaient carrément étrangers, que toutes les Eglises chrétiennes avaient été profanées et pillées alors qu’aucune mosquée ne l’avait été, que seuls les magasins et les domiciles des chrétiens avaient été vandalisés et pillés, alors que les magasins et domiciles des coreligionnaires du Grand Rebelle ne l’avaient pas été. A cela s’ajoutait le fait que tous les chefs rebelles qui venaient de se rendre maîtres du pays étaient des ressortissants des 2 Préfectures de l’extrême Nord du pays, préfectures très peu peuplées et à forte proportion de pratiquants de la religion du Grand Rebelle. Nombre de chrétiens se demandaient si l’on n’était pas entrain de se diriger vers une situation comme celle d’un pays arabe où une minorité de sunnites a mis sous sa férule la majorité des chiites, et surtout si l’on ne se dirigeait pas vers l’intégrisme et le djihadisme.

 

            A cela s’ajoutait également le fait qu’à la Présidence de la République, parmi les innombrables Ministres d’Etat Conseillers et Ministres Conseillers qui avaient été nommés et dont on se demandait comment ils seraient payés, étant donné que le Trésor Public pillé ne disposait plus du moindre kopek, peu avaient des prénoms chrétiens.

 

            La population ne regrettait certes pas la chute du Grand Libérateur, dans le domicile de qui des cadavres avaient été exhumés, tout comme dans son camp militaire appelé GUANTANAMO, mais elle se demandait, compte tenu de ce qui précède ainsi que de l’ampleur et de la généralisation des pillages et des viols, si le remède n’allait pas être plus nocif que le mal. Son inquiétude s’était amplifiée lorsqu’elle avait appris que, dans une grande ville diamantifère de l’Ouest du pays, les rebelles avaient tiré à balles réelles sur une marche pacifique de protestation contre les exactions, faisant de nombreux morts et blessés. Peu de temps après, ils avaient également tiré à balles réelles sur une marche pacifique de protestation contre l’assassinat d’un conducteur de moto – taxi qui avait refusé de laisser ravir son engin, dans la capitale.

 

  1. Un avenir sombre

 

           La population s’inquiétait aussi du fait que les salaires des fonctionnaires n’étaient pas payés, alors que l’ancien régime les payait régulièrement. Non seulement Le Grand Rebelle et son Premier Ministre n’avaient pas pu payer les salaires des fonctionnaires dont dépendait toute une nuée de parents et obligés, mais encore, face au retrait massif d’argent liquide dans les banques. Le Grand Rebelle et le Premier Ministre avaient fait délivrer par le Procureur de la République aux banques une réquisition leur faisant interdiction de payer la somme hebdomadaire de plus de 1.000.000F pour certaines et de seulement 200.000F pour d’autres.

 

            Quant au Trésor Public, qui ne payait plus que parcimonieusement et irrégulièrement ses dettes envers les particuliers depuis des lustres et qui avait aussi été pillé, c’était une véritable catastrophe Nationale, et chacun se disait que les salaires ne seraient pas payés avant plusieurs mois.

 

            S’agissant de l’éducation nationale, elle était sinistrée depuis de longues années. Dans le secondaire et le primaire, la plupart des lycées, collèges et écoles comptaient en général plus de 100 lycéens, collégiens et écoliers par classe ; les cours dans le primaire étaient dispensés par rotation, à raison de deux maigres heures par séance, les enfants s’asseyant par terre, faute de tables-bancs, sans livres ni cahiers. Heureusement, si l’on ose dire, la prise du Pouvoir par les rebelles était intervenue peu avant les vacances de Pâques.

 

            Les parents, qui avaient accouru dans les lycées, collèges et écoles pour sauver leurs enfants, à l’annonce de l’arrivée imminente des rebelles, se demandaient si les cours reprendraient après les vacances de Pâques. D’ores et déjà, ils avaient appris avec la plus grande consternation que tous les dossiers de leurs enfants pour le bac, le brevet et le certificat d’études primaires avaient été pillés. Ils se demandaient à quoi ces dossiers pouvaient servir aux rebelles, si ce n’est à instaurer l’obscurantisme, l’illettrisme, surtout pour les filles, comme en Afghanistan.

 

            S’agissant de l’agriculture, la prise du Pouvoir avait eu lieu au moment des désherbages et des semis. Il fallait donc s’attendre à une crise alimentaire aigue, dans la mesure où il n’y aurait pratiquement pas de récoltes dans les mois à venir. En ce qui concernait les planteurs de café, la prise du Pouvoir était intervenue juste au moment de la campagne de vente. Non seulement ils n’avaient pas pu vendre leur café, mais encore ils se l’étaient vu ravir par les rebelles. Il s’ensuivait que les planteurs et cultivateurs s’enfonceraient encore un peu plus dans la misère, que les citadins seraient privés des produits agricoles dans les mois à venir, que l’Etat n’engrangerait pas les taxes à l’exportation, tout comme les transporteurs routiers n’auraient rien à transporter.

 

  1. Gouverner un « non-pays » et le chaos

 

            Le Grand Rebelle, qui pensait qu’il lui suffisait de renverser son prédécesseur pour se mettre à gouverner, avait été littéralement sonné, ce qui expliquait sans doute pourquoi il n’avait pas tenu le premier Conseil des Ministres solennel après la formation du Gouvernement. Il s’était rendu compte qu’en fait il lui était radicalement impossible de gouverner. Il avait certes nommé un Premier Ministre et des Ministres, mais les Ministres n’avaient pas de Ministères, ceux-ci ayant été pillés jusqu’aux bureaux, tables et chaises, de sorte que les rares fonctionnaires qui n’avaient pas fui venaient juste pour faire acte de présence debout dans la cour pendant une heure ou deux, puis repartaient chez eux, quand ils avaient encore un chez soi.

 

            Le Grand Rebelle avait diffusé de nombreuses décisions aux termes desquelles ses éléments prétendument égarés qui pillaient, ainsi que tous autres pillards seraient appréhendés, détenus et traduits en justice, mais il avait dû constater qu’il n’y avait plus ni gendarmerie, ni police, ni tribunaux, ni prisons, leurs locaux et leurs domiciles ayant été pillés et nombre de fonctionnaires et de magistrats ayant fui en exil. D’ailleurs nombre de stations d’essence ayant été pillés ou carrément détruits, les queues de taxis et de bus s’allongeaient à perte de vue devant les deux seules stations ouvertes, de sorte qu’avec la meilleure volonté du monde, les quelques rares fonctionnaires et travailleurs du privé qui n’avaient pas fui ne pouvaient que difficilement se rendre au travail. Pendant un certain temps, le carburant avait été  réservé aux seuls rebelles et l’on se demandait ce qui adviendrait lorsque les stocks seraient épuisés.

 

            Du reste, les nuits et les jours étaient « agrémentés » de tirs à tue – tête, sans aucune raison ou sous les prétextes les plus ébouriffants : arrivée de la nourriture, mariage d’un Général rebelle avec une rebelle, l’on en passe, et des plus cocasses. De toutes les manières, les ordres du Grand Rebelle ne parvenaient pas à ses troupes qui sévissaient dans l’arrière pays, étant donné que la radio de la capitale, qui était fort malheureusement devenue la radio de tout le pays sous ses prédécesseurs, était fort heureusement redevenue la radio de la seule capitale, car ses équipements d’émission en ondes courtes à destination de l’arrière pays avaient totalement été pillés, de sorte que les ordres radiodiffusés du Grand rebelle à ses troupes de cesser les pillages ne franchissaient pas les limites de la capitale ; les rebelles n’en faisaient qu’à leur tête et continuaient à piller comme si de rien n’était, et l’on racontait que, même au sommet, les chefs rebelles ne s’entendaient plus, entre autres du fait qu’ils reprochaient au Grand Rebelle d’avoir nommé 4 de ses parents au Gouvernement, poursuivant ainsi la politique de clanisme de son prédécesseur.

 

            Quant aux affaires, nombre de magasins et d’entreprises, à l’exception de ceux des Libanais et des coreligionnaires du Grand Rebelle demeuraient hermétiquement fermés, ce qui entraînait une grande augmentation du chômage comme effet collatéral, pour employer une expression chère aux Américains en Irak et en Afghanistan. Pour couronner le tout, le pays voisin par lequel le merveilleux pays accédait à la mer avait fermé ses frontières, de sorte que le merveilleux pays ne pouvait plus ni importer, ni exporter.

 

            Dans les provinces, où il n’y avait pas de journalistes ou d’organisations de défense des droits de l’homme pour dénoncer les dérives des nouveaux maîtres du pays, la situation était pire. Outre le fait qu’il n’y avait plus ni administrations, ni gendarmeries, ni police, ni magistrats, et que les recettes douanières sur les véhicules ayant franchi la frontière avant sa fermeture étaient perçues par les rebelles pour leurs propres comptes, il n’y avait pour ainsi dire même plus de populations, car tout le monde s’était réfugié en brousse, à la merci des serpents, des scorpions, des moustiques et d’autres bêtes malfaisantes. Après avoir tout pillé en ville, les rebelles pourchassaient la population jusqu’au fin fond de la brousse.

 

            Les rebelles ayant courageusement pillé également les hôpitaux, les centres de santé, les pharmacies et les dépôts pharmaceutiques, Le Grand Rebelle ne savait que faire pour soigner ses propres blessés. Quant au Premier Ministre, contesté par une partie de ceux-là mêmes qui l’avaient choisi, lesquels demandaient à présent implicitement sa démission, l’on se demandait comment il allait arriver à sortir de ce qui apparaissait comme un bourbier.

 

            En somme, il n’y avait même plus de pays à gouverner, de sorte que, de même que Le Grand Libérateur était devenu le Président d’une « République » réduite à sa seule capitale, il était à craindre que Le Grand Rebelle ne devînt le « Président » d’une sorte de « République du chaos » savamment planifié, pour reprendre les mots du Président de la Ligue des droits de l’homme. L’on se demandait si Le Grand Rebelle n’en était pas arrivé à regretter amèrement d’avoir pris le Pouvoir, et à souhaiter que l’organe constituant et législatif qui était chargé de n’« élire » que lui pour le rendre internationalement fréquentable portât son choix sur une autre personne.

 

  1. Et s’il n’était pas candidat ou n’était pas élu ?

 

            Tout comme le fameux Général Carthaginois Hannibal qui sut vaincre, mais ne sut pas exploiter sa victoire, en serait – il de même pour Le Grand Rebelle ? Encore fallait – il qu’il fût élu par l’organe constituant et législatif. Bizarrement, avant même que les membres de cet organe ne fussent élus par leurs entités et que les éventuels candidats ne s’eussent fait connaître, tout le monde ou presque, y compris les tireurs internationaux des ficelles des marionnettes locales, s’accordait à enfoncer comme un clou dans la tête du peuple que c’est Le grand Rebelle qui serait « élu », bienque ledit Grand Rebelle n’eût pas déclaré qu’il serait candidat.

 

On se demandait ce qu’il en serait si cet organe ne faisait pas « le bon choix », comme l’avait dit un candidat à la présidence du pays « ami historique ». on se demandait aussi quelle serait en pareil cas la réaction des autres grands chefs rebelles, dont certains étaient notoirement étrangers ressortissants du pays voisin du Nord que leur Président, se considérant comme le Suzerain du merveilleux pays, avait spécialement envoyés pour maintenir la vassalisation dudit merveilleux pays, vassalisation qu’il avait entreprise dix ans auparavant,  en installant Le Grand Libérateur au Pouvoir avec ses mercenaires.

 

On attendait donc de voir ce qui adviendrait, la peur au ventre, comme on y était si heureusement habitué.

 

Maître ZARAMBAUD Assingambi

 

Bangui, le 8 Avril 2013

AU MERVEILLEUX PAYS DES PARADOXES ET DES RECORDS NEGATIFS (Suite) par Me ZARAMBAUD Assingambi
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13 avril 2013 6 13 /04 /avril /2013 00:23

 

 

 

 

 (Source : Diplonews) 12 avr. 2013

 

Le président centrafricain déchu, François Bozizé, a accusé cette semaine le gouvernement érythréen d’avoir fourni des armes aux rebelles du Séléka qui l’ont renversé. « Les armes utilisées par les rebelles du Séléka lors de leur assaut final sur le palais présidentiel ont été achetées à l’Érythrée et ont transité via le Tchad avec la permission du président Deby », a-t-il assuré lors d’un entretien diffusé cette semaine à la télévision.

 

Le ministère érythréen des Affaires étrangères, Osman Saleh Mohammed, a aussitôt fermement nié ces allégations, affirmant que M. Bozizé ne disposait d’aucune preuve les étayant et que le pays n’avait pas les capacités matérielles et logistiques pour livrer des armes à des groupes rebelles africains.

 

 

 

Centrafrique: la rébellion d'Abdoulaye Miskine a perdu "beaucoup d'hommes"

  

LIBREVILLE —(AFP)  La rébellion du Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC), active dans l'ouest de la Centrafrique, a confirmé vendredi avoir "perdu beaucoup d'hommes" dans des accrochages avec la coalition Séléka, l'ex-rébellion au pouvoir depuis le 24 mars.

 

Le dirigeant de ce groupe dissident du Séléka, Abdoulaye Miskine, joint au téléphone par l'AFP depuis Libreville, a précisé que son "bras droit" avait été tué et que lui-même avait été "blessé".

 

"Nous avons été attaqués et nous sommes prêts à riposter s'il le faut", a affirmé Abdoulaye Miskine, un des chefs historiques des anciennes rébellions qui a longtemps séjourné en Libye. Il a affirmé se trouver dans la zone frontalière avec le Cameroun, dans le nord-ouest de la Centrafrique.

 

M. Miskine a précisé avoir été "blessé" lors d'accrochages avec le Séléka entre le 2 et le 4 avril. "J'ai reçu neuf balles qui heureusement n'ont pas pénétré assez pour me tuer, grâce à Dieu", a-t-il dit. "Je n'ai pas mal en raison de ma blessure" mais "parce que j'ai perdu beaucoup d'hommes", a-t-il ajouté, sans vouloir en préciser le nombre.

 

Le FDPC avait rejoint le Séléka lors de l'offensive lancée par la coalition rebelle en décembre dernier, avant de la quitter en raison "de différences de point de vue", a expliqué M. Miskine.

 

"L'objectif de renverser (le président centrafricain) François Bozizé était commun. Il est atteint. Je ne comprends pas pourquoi le Séléka nous attaque. On a quitté le Séléka avant l'offensive victorieuse? Je l'accepte, mais est-ce une raison pour nous attaquer?"

 

Abdoulaye Miskine a aussi confirmé avoir reçu le renfort du Comité National pour la Restauration de la Démocratie (CNRD) du commandant Armel Sayo, ancien directeur de la Sécurité de feu le président Ange Félix Patassé, renversé par Bozizé en 2003. Il n'a pas donné d'indication chiffrée concernant ce renfort.

 

Début avril, un haut responsable du Séléka avait affirmé à l'AFP: "Nous sommes en train de nous déployer dans l'ouest du pays pour sécuriser la zone".

 

Toutefois, selon des sources concordantes civiles et militaires, des membres des Forces armées centrafricaines (FACA) fidèles au président déchu François Bozizé puis les troupes du Séléka ont pillé plusieurs villes du secteur.

 

"La sécurisation du territoire ne se négocie pas. Nous ne ferons pas de détails", a averti le ministre de la Communication Christophe Gazam Betty, issu du Séléka.

 

Copyright © 2013 AFP. Tous droits réservés

Centrafrique : Bozizé accuse l'Érythrée d'avoir armé le Séléka
Centrafrique : Bozizé accuse l'Érythrée d'avoir armé le Séléka
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13 avril 2013 6 13 /04 /avril /2013 00:18

 

 

 

CNT-Diaspora Europe

 

 

Nous nous faisons l’agréable devoir de vous exprimer nos remerciements les plus sincères pour la confiance que vous nous avez témoignée en nous élisant démocratiquement « Représentant de la Diaspora - Zone Europe » au Conseil National de Transition, à l’issue de la réunion du 9 mars 2103.

 

 

Nous prenons l’engagement, aujourd’hui devant vous et devant les hommes, de tout mettre en œuvre, au cours de l’exercice de nos fonctions au sein du Conseil National de Transition, pour que les préoccupations spécifiques des Centrafricain(e)s établi(e)s hors du territoire national trouvent, non seulement des oreilles attentives, mais aussi des débuts de solutions, ou mieux, des solutions. Et pour ce faire, nous ne ménagerons pas nos efforts et proclamons toute notre disponibilité à établir une relation de collaboration franche et loyale avec chacun(e) d’entre vous.

 

Nous saisissons cette occasion pour lancer un appel patriotique aux uns et aux autres pour la mutualisation de nos compétences, la conjugaison de nos efforts pour l’avènement d’un Centrafrique Emergent en cette période de la mondialisation.

 

Nous voulons aussi, rappeler cette phrase de Béhanzin, roi d’Abomey qui disait :

 

 « Si tous les fils et filles du royaume venaient, par leurs mains assemblées, boucher les trous de la jarre percée, le pays serait sauvé. »

 

 

 

Vous pouvez prendre contact avec nous à l’adresse suivante : « cabinetcstdisporaeurope@yahoo.fr » et vous pouvez très bientôt , découvrir notre site.

 

 

Centrafricainement vôtre.

 

 

Fait à Paris le 12 avril 2013

 

Clotaire SAULET SURUNGBA

 

  

COMMUNIQUE DE PRESSE N°1

 

CNT-Diaspora Europe

 

 

Nous nous faisons l’agréable devoir de vous exprimer nos remerciements les plus sincères pour la confiance que vous nous avez témoignée en nous élisant démocratiquement « Représentant de la Diaspora - Zone Europe » au Conseil National de Transition, à l’issue de la réunion du 9 mars 2103.

 

Nous prenons l’engagement, aujourd’hui devant vous et devant les hommes, de tout mettre en œuvre, au cours de l’exercice de nos fonctions au sein du Conseil National de Transition, pour que les préoccupations spécifiques des Centrafricain(e)s établi(e)s hors du territoire national trouvent, non seulement des oreilles attentives, mais aussi des débuts de solutions, ou mieux, des solutions. Et pour ce faire, nous ne ménagerons pas nos efforts et proclamons toute notre disponibilité à établir une relation de collaboration franche et loyale avec chacun(e) d’entre vous.

 

Nous saisissons cette occasion pour lancer un appel patriotique aux uns et aux autres pour la mutualisation de nos compétences, la conjugaison de nos efforts pour l’avènement d’un Centrafrique Emergent en cette période de la mondialisation.

 

Nous voulons aussi, rappeler cette phrase de Béhanzin, roi d’Abomey qui disait :

 

 « Si tous les fils et filles du royaume venaient, par leurs mains assemblées, boucher les trous de la jarre percée, le pays serait sauvé. »

 

Vous pouvez prendre contact avec nous à l’adresse suivante : « cabinetcstdisporaeurope@yahoo.fr » et vous pouvez très bientôt , découvrir notre site.

 

 

Centrafricainement vôtre.

 

 

Fait à Paris le 12 avril 2013

 

Clotaire SAULET SURUNGBA

COMMUNIQUE DE PRESSE N°1 Clotaire Saulet
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