Consultant en Stratégies de Développement
A l’heure où la crise économique et financière sévie et que chacun cherche à protéger les intérêts de son peuple, il est important que chaque Fils du Pays, selon ses capacités, puisse proposer des solutions. Quelqu’un a dit : « Aucune Nation ne naît grande ; les Grandes Nations sont l’œuvre de leurs citoyens ».
C’est en toute modestie que je verse, à travers les 40 publications, celle-ci étant la première, au dossier de la réflexion générale, mon point de vue sur le manque criant de progrès et de développement qui caractérise la République Centrafricaine, notre cher et tendre pays, en ce mi-parcours de l’année 2013.
Située au cœur du continent africain entre l'Equateur et le Tropique du Cancer, à égale distance de la Méditerranée et du Cap de Bonne-Espérance, de l'Océan Atlantique et du Golfe d'Aden, la République Centrafricaine est un pays entièrement enclavé. Elle s'étend sur 623 000 km2 du 2° au 11° parallèle Nord et du 13° au 27° méridien Est et constitue un vaste plateau situé entre 600 et 700 m d'altitude. Elle se trouve à plus de 1000 km des ports de Douala au Cameroun et de Pointe-Noire au Congo.
Tout le monde sait qu’elle ne va pas bien du tout depuis très longtemps maintenant…-…Cela fait plus d’une décennie qu’elle est sous perfusion permanente, malgré le fait que tout le monde s’accorde à dire qu’elle a de formidables ressources naturelles qui, théoriquement, auraient dû favoriser son bien-être. - Le vécu démontre tout le contraire; …- le peuple est miséreux mais demeure digne; …- le pays fait partie des Nations les plus pauvres malgré ses richesses.
Aujourd’hui, au travers de cette quarantaine d’articles, nous disons non à la fatalité. Il n’est écrit nulle part que ce pays devra vivre perpétuellement dans la pauvreté. - Il est de notre devoir de prendre notre destinée en main et d’offrir un meilleur devenir aux générations futures. - A nous d’établir un plan favorisant le développement de notre pays, en conformité avec les aspirations du peuple et en prenant en compte nos réalités locales.
Ceux qui ont gouverné le pays ces 50 dernières années, ont voulu imité le modèle occidental qui leurs état proposé, ont échoué.- Nous savons aujourd’hui que ce fut de mauvais jugements.- L’échec est patent. - Le développement ne se parachute pas, il se conquiert. - La démocratie est le meilleur des régimes. A ce sujet, ma conviction profonde est fondamentalement et durablement enracinée. - La démocratie est une condition nécessaire au développement. Aucune dictature n’a en Afrique ou ailleurs favorisé le décollage économique. L’Union Soviétique est morte de n’avoir pas compris qu’il n’y a pas de développement durable sans démocratie.
La République Centrafricaine a la chance d’avoir des amis fidèles tels que la France aujourd’hui via l’Union Européenne et les autres pays finançant les actions relatives aux ODM (Objectifs de Développement du Millénaire) et plus connues sur le terrain local sous l’appellation DSRP. - Sans l’aide au développement perçue par le pays nous serions en faillite gravement généralisée. - Certes, l’aide au développement protège de la famine, elle n’a jusque là guère provoqué le développement ni empêché la pauvreté de se répandre et de s’aggraver en Centrafrique. Les causes de ce vaste échec sont multiples.
Mon Oncle Antoine DARLAN, Homme politique Centrafricain anté-indépendance avait pour habitude de me dire :
"Vois-tu Dominique dans les affaires privées et/ou de l’Etat, il existe 3 catégories de personnes :
*Ceux qui agissent, décident et font les choses ;
C'est dans cette catégorie de personnes que l'on trouve les Leaders-décideurs politiques et les gens qui ont une vie comblée à la hauteur de leurs ambitions.
* Ceux qui remettent à plus tard, et qui se disent après : "Si j'avais su".
* Ceux qui ne font rien et qui espèrent que les choses vont s'arranger d'elles-mêmes.
# - Désormais, en République Centrafricaine, il nous faut résolument opté pour la 1ère catégorie.
- Peu importe les échecs ou déceptions du passé car la vie nous enseigne que lorsqu'on a appris à marcher, on est tombé bien des fois, et ce n'est pas ce qui nous empêche à l'heure actuelle de nous déplacer correctement. - - Ce n'est pas ce que vous êtes actuellement ou ce que vous avez été par le passé (aussi mauvais ou médiocre soit-il) qui est important, mais bien ce que vous allez devenir dans le futur …
Vu la situation actuelle de notre pays, son retard, les préoccupations réelles du peuple, il nous faut avoir un véritable projet de société favorable à l’amorçage de notre développement à l’horizon 2025/2030.
Comment expliquer qu’après un demi-siècle d’indépendance, notre pays soit encore prisonnier des méandres du sous-développement, alors que notre potentiel naturel nous autorise à espérer mieux. A qui la faute ? - Cela ne peut continuer ainsi ; - à nous de prendre notre destinée en mains et nous mettre résolument au travail et, avec dignité, relever la tête et le défi qui est devant nous ». - L’Avenir de notre Pays, de Notre Peuple dépend du niveau de notre engagement citoyen et républicain au quotidien. Cet Avenir sera riche et intense ou ordinaire et sans intérêt en fonction de la grandeur et la force de notre détermination, de notre foi ».
« La mort de l’Homme, disait M. Dufrenne, c’est d’abord l’extinction du sens ». La vie, c’est « opérer des présences », reconnaître et créer des valeurs.
Est valeur, ce qui doit être, ce qui dépasse le réalisé et, par conséquent, réside dans les actes qu’il dépend de nous d’accomplir.
Est valeur, tout ce qui, à travers l’œuvre finie et l’action entreprise, maintient le cap vers la construction de la communauté humaine.
Est valeur, tout ce qui projette un sens et nous tire en avant avec une conscience aiguë du relatif et de l’éphémère, mais aussi de ce qui se totalise dans le temps de l’histoire que nous faisons.
Nous avons appris à ne plus avoir foi en un salut terrestre rendu possible par le progrès scientifique et technique ou par quelque révolution, et que l’histoire n’est pas une marche irréversible vers une humanité pleinement et définitivement réconciliée avec elle-même et maîtresse de la nature. Voilà qu’une fois encore il nous faut faire œuvre créatrice, nous efforcer de ramener les choses et les hommes dans le vaste mouvement de possibles réalisations qui demeure la trame de l’histoire et chercher à rejoindre, pour le libérer en l’axant sur les valeurs, le courant total de la vie au sein duquel s’insère chacune de nos vies. - Dans l’existence d’un Homme, rien n’est écrit d’avance, tout se construit au jour le jour. Le développement n’est pas entre les mains d’un destin aveugle. - L’enjeu central est et demeure de savoir ce que nous faisons et ferons de notre capacité d’élaborer de l’être en nous et hors de nous. - Relever ou se fixer un challenge, c’est faire un pari sur soi, c’est plonger dans l’action, avec la force qu’il faut pour gagner.
Croire que l’industrialisation et le développement de l’Afrique puisse ressembler au modèle occidental est pure fiction car ce schéma exige que l’Afrique emprunte le même chemin que l’Occident c-à-d qu’elle soumette d’autres peuples, les exploite, les colonise et qu’en même temps les pays développés s’immobilisent pour attendre l’Afrique ; - chose impossible. – La voie est donc ailleurs.
La base du développement de l’occident est solide ; or que nous Africains en général et Centrafricain en particulier, nous avons atterris dans ce monde en plein 20ème siècle, à l’indépendance dans les années 1960, sans argent, sans pouvoir décisionnel, sans connaître les règles du jeu.
52 années sont passées depuis, avec beaucoup plus de bas que de hauts. – Maintenant, puisque les autres ne peuvent nous attendre et ne pensent qu’à leurs intérêts en premier, comme le veut la règle du jeu, alors soyons flexible et débordant d’ingéniosité afin de prendre le train au vol et avoir un siège au Concert des Nations, que dis-je, un strapontin à la table du Conseil d’Administration de la Planète suffira largement, dans un premier temps.
Pour cela, il faut une volonté politique et des hommes qui pensent d’abord à l’intérêt général. – Le Pays d’abord, moi après, car moi d’ici 50 années, je ne serai plus, mais la République Centrafricaine sera encore là. – Alors, le peu de temps que j’aurais passé sur Terre doit obligatoirement faire au moins avancer mon Pays de 1 kilomètre en direction d’un développement durable et crédible ; - c’est le minimum requis. – Telle doit être désormais la réflexion profonde que chaque Centrafricain, ayant la moindre parcelle d’autorité, doit avoir. - La Centrafrique est trop en retard, or qu’elle mérite mieux. Son potentiel naturel l’autorise à espérer mieux. - En Centrafrique, tout « Décideur » doit, désormais, savoir que s’il ne donne pas cette dîme d’1 kilomètre, sa vie aussi luxueuse soit-elle n’aura vraiment pas value la peine d’être vécue. Parasite il a été, parasite il restera dans le souvenir de son Pays, de son Continent.
Avant de te coucher le soir, poses-toi la question : « Qu’ai-je Fais pour faire avancer Mon Pays aujourd’hui ? – Quel acte ai-je, directement ou indirectement, posé pour favoriser le bien-être des générations futures ? – L’avenir dans un « Mieux vivre ensemble en Centrafrique » a-t-il un jour fait partie ou fait-il encore partie de mes priorités au quotidien ? ».
Cher Internaute, merci d’avoir pris le temps de me lire. Toutefois, souviens-toi qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire et qu’une action personnelle venant de toi, quel quelle soit, est espérée et attendue car : « Aucune Nation ne naît grande, les Grandes Nations sont l’œuvre de leurs citoyens ». – La construction de notre Pays est l’affaire de TOUS.
Fin de la Réflexion N°01
C.D. DARLAN
E-mail : batir.rca@gmail.com