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26 avril 2013 5 26 /04 /avril /2013 02:33

 

Dar Es Salaam le 25 Avril 2013

 

 

PETITION DE L’ASSOCIATION DES CENTRAFRICAINS RESIDANT EN TANZANIE ET EN AFRIQUE DE L’EST (ACARCT),  POUR LA PROTECTION DES POPULATIONS CIVILES, L'ENVOI D’AIDES HUMANITAIRES, AINSI QUE POUR UNE INTERVENTION DES FORCES AFRICAINES ET FRANCAISES, SOUS MANDAT DES NATIONS UNIES, EN REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE,

 

Nous, membres de l’Association des Centrafricains Résidant en Tanzanie et en Afrique de l’Est (ACARCT), avions suivi le changement de régime dans notre pays la Centrafrique avec l’arrivée au pouvoir, par force, du Chef de la Coalition SELEKA (Alliance), Monsieur Michel DJOTODIA, le 24 Mars 2013.

 

En  Cinquante Trois ans (53) d’Indépendance, Notre Pays, la République Centrafricaine, a connu Sept (07) Présidents, Six (06) coups d’Etat et Une (01) seule élection démocratique et transparente, sous le régime de Feu le Président André KOLINGBA en 1993, qui a vu l’accession à la Magistrature Suprême de Feu le Président Ange Félix PATASSE.

 

Mais une instabilité chronique s’est installée dans cette ancienne colonie française. Avec la Prise de Pouvoir par la Coalition de la SELEKA, l’ACARCT constate, avec désolation, un accroissement des actes de pillages, des exactions en tous genres, des viols et des tueries à l'encontre du peuple centrafricain.

 

L’ACARCT ne souhaite plus que des centrafricains s'opposent les uns aux autres pour des motifs politiques, tribaux, confessionnels ou autres. Aussi, elle condamne, avec la dernière rigueur, tous les comportements irresponsables et criminels de toutes ces personnes, quels que soient leurs bords, et qui commettent de tels actes de violences. Elles répondront, en temps opportun, devant le Peuple centrafricain, de tous ces actes de barbarie.

 

La démarche de l’ACARCT aujourd’hui ne s’inscrit que dans une logique de PAIX ! Elle ne veut et ne souhaite que la PAIX en République Centrafricaine.

 

Par ailleurs, elle souhaite que les Droits des Centrafricaines et Centrafricains, ainsi que ceux de tous ceux qui nous font l’amitié de vivre en République Centrafricaine soient respectés !

 

Elle appelle, enfin, à un rapide retour à l’Ordre Constitutionnel.

 

Des risques évidents de génocide pèsent sur la République Centrafricaine, avec la prolifération de ces Groupes Rebellions armés qui sillonnent le pays. L’insécurité est totale et persistante, car les Forces de Police et de Gendarmerie Nationales sont inopérantes.

 

Faille t-il le rappeler ? La République Centrafricaine, avec cette situation sécuritaire très volatile, est le ‘‘ventre mou’’ du système sécuritaire en Afrique Centrale. Sa déstabilisation provoquera inéluctablement un ‘‘effet domino’’ dans toute la sous-région et engendrerait, par voie de conséquence, une déstabilisation d’une bonne partie de cette Afrique qui n’a que trop souffert.

 

L’ACARCT ne souhaite donc pas une ‘‘somalisation’’ de la République Centrafricaine.

A ce jour, les populations ne peuvent même plus accéder à des Droits et Libertés les plus élémentaires, à savoir :

  • S’exprimer,
  • Se vêtir,
  • Se soigner,
  • Se loger,
  • Se nourrir,
  • S’instruire,
  • Se déplacer, pour ne citer que celles là !
  •  

Elles ne peuvent même pas espérer ni rêver d’un avenir meilleur, pour elles mêmes, ni pour les générations futures.

 

Aussi, un nombre inconsidéré de ces populations sont des personnes déplacées ou refugiées dans des pays frères, par crainte des actes de sauvageries primaires que commettent ces éléments incontrôlés. Ces compatriotes, en situation de détresse, meurent de faim, maladie ou, tout simplement, par manque d’assistance humanitaire, de la part de Communauté Internationale.

 

A cet effet, l’ACARCT ;

 

  1. Exprime toute sa Gratitude et sa Reconnaissance à la Communauté Economique  des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), en particulier, à Son Président en exercice, Son Excellence Monsieur Idriss DEBY ITNO, pour tous les appuis fraternels, spontanés et durables, qu’ils n’ont de cesse d’apporter à la stabilité de la République Centrafricaine.

 

  1. Exprime également toute sa Gratitude et sa Reconnaissance à Son Excellence Monsieur Dénis SASSOU NGUESSO, Président de la République du Congo, et Médiateur de la crise en République Centrafricaine, qui ne ménage aucun effort, pour que le Peuple Centrafricain puisse vivre, en Paix, à l’intérieur de ses frontières nationales.

 

  1. Lance un appel à la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est (E.A.C), à l’Union  Africaine et à la Communauté Internationale pour une intervention rapide en République Centrafricaine, sous mandat onusien, dans le but de protéger les populations civiles et d’apporter une assistance humanitaire aux personnes âgées et vulnérables, malades, handicapées, aux enfants et  femmes. Elle est persuadée de ce que l’Afrique ne peut pas se développer sans une forte Solidarité entre les Africains eux mêmes.

 

  1. Souhaite qu’une aide humanitaire urgente soit apportée aux Populations centrafricaines qui manquent de TOUT : les commerces ont été saccagés ; les hôpitaux, déjà en manque de personnel et d’équipements, sont saturés ; les Institutions Financières et Bancaires fonctionnent au ralenti ou sont fermées. Autrement dit, toutes les structures nécessaires au quotidien du Peuple centrafricain ne sont guère fonctionnelles.

 

 

  1. Invite tous les pays d’Afrique à donner des preuves de la légendaire Solidarité Africaine envers le Peuple centrafricain meurtri, qui n’aspire qu’à une Paix durable à l’intérieur de ses frontières, au lieu de tout attendre de l’Europe ou d’autres continents.

 

  1. Interpelle l’Union Africaine à peser de  tout son poids politique dans la gestion de la crise centrafricaine afin d’éradiquer définitivement la prise de Pouvoir par la force et l’enrôlement d’enfants soldats.

 

 

 

RECOMANDATIONS AU GOUVERNEMENT D’UNION NATIONALE

  •  

 

  1. Prend acte de l’élection, par acclamation du Président Michel DJOTODIA comme ‘‘Président de Transition de la République’’ et lui réitère tout son soutien, ainsi que ses vœux de réussite, dans cette Noble et Délicate Mission ;

 

  1. Recommande que le Conseil National de Transition accorde une place prépondérante aux rôles que peuvent jouer les Femmes centrafricaines ainsi que les Centrafricains de la Diaspora, dans leur entièreté, dans la gestion de la problématique de la crise en République Centrafricaine : Le choix que l’ACARCT a porté sur la personne de Madame Marie Noëlle KOYARA procède de cette logique (Présidente du conseil National de Transition); pour une équilibre dans le concept genre.

 

 

  1. Demande au Peuple centrafricain ainsi qu’aux Centrafricains de l’Etranger et de la Diaspora, de saisir l’opportunité qu’offre la crise actuelle, pour jeter les fondements d’une profonde Refondation de la République Centrafricaine ;

 

  1. Sollicite des Autorités actuelles, l’Organisation d’une Conférence Nationale Inclusive, destinée à jeter les bases de cette nécessaire Refondation, que les véritables Patriotes centrafricains appellent de tous leurs vœux.

 

 

  1. Demande la mise en place d’un Organe statutaire, destiné à rassembler tous les Centrafricains de l’Etranger et de la Diaspora : L’Assemblée Générale Constitutive y relative se tiendrait à BANGUI et serait supervisée par le Ministère des Affaires Etrangères et des Centrafricains de l’Etranger.

Que Dieu Bénisse la République Centrafricaine.

 

  • PAYS MEMBRES DE LA COMMUNAUTE DES ETATS DE L’AFRIQUE DE L’EST.
  • AMBASSADE DE FRANCE EN REPUBLIQUE UNIE DE TANZANIE.
  • LARGE DIFFUSION.

 

 

 

Le Président de l’ACARCT

 

 

 

Eddy KPAREKOUTI

 
 
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25 avril 2013 4 25 /04 /avril /2013 13:52

 

 

 

 

 

Kinshasa, 24/04/2013 - Le nombre des ressortissants de Centrafrique fuyant les troubles dans leur pays et accueillis dans les provinces Orientale et de l’Equateur en RDC a été évalué à la date du 15 avril dernier à un total de 33.127 réfugiés que le pays hôte et le HCR sont appelés à secourir.

 

Trente trois mille cent vingt sept (33.127) centrafricains ont été accueillis en refuge dans les provinces de l’Equateur et Orientale, en RDC, au 15 avril 2013, à la suite des troubles ayant entraîné la chute du régime de Bozizé, annonce mardi un communiqué du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) à Kinshasa, parvenu à l’ACP.

 

De  ceux-ci, Vingt -sept mille cinquante un (27.051) vivent dans la province de l’Equateur, contre six mille soixante seize (6.076) dans la province Orientale, précise le document. Par ailleurs, s’agissant des réfugiés congolais, le HCR révèle que de 2004 au 31 mars 2013, trois cents trente trois mille neuf cents soixante dix neuf (333.979) sont revenus au pays. 

 

La province de l’Equateur en a accueillis cent vingt neuf mille huit cent vingt sept (129.827), suivie du Sud Kivu, du Katanga et du Nord Kivu avec, respectivement, quatre vingt un mille huit cent soixante onze (81.871), soixante seize mille cent cinquante (76.150)  et trente quatre mille six cent quatre vingt (34.680) personnes. En outre, neuf mille neuf cent dix neuf (9.919) personnes sont rentrées dans la province Orientale et mille cinq cent trente deux (1.532) dans la ville de Kinshasa.


ACP

Il est compté 33.127 Centrafricains accueillis dans les provinces Orientale et de l’Equateur au 15 avril
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25 avril 2013 4 25 /04 /avril /2013 13:44

 

 

A nous, Centrafricains, qui manifestons le désir d’amorcer le développement de notre pays, s’impose donc la nécessité de chausser de nouvelles lunettes, de trouver des méthodes plus adaptées à une situation qui s’est fortement complexifiée.

 

La complexité croissante des sociétés humaines, leur interdépendance encore plus rapidement croissante, l’accumulation fantastique des connaissances scientifiques, l’évolution accélérée et souvent déroutante des techniques (bien peu d’experts avaient prévu le développement fulgurant de la micro-informatique et, plus récemment, celui d’Internet), augmentent encore les difficultés de la prévision. - Le problème est que, tous les jours, en dépit de l’imprévisibilité croissante, nous agissons tous, individuellement ou collectivement en fonction de l’avenir, en fonction de l’image que nous nous en faisons. Nous subissons certes des contraintes : -celle de l’environnement dans lequel nous sommes plongés et aussi celle de notre passé. Notre environnement, notre histoire personnelle et celle de la collectivité à laquelle nous appartenons pèsent, parfois lourdement, sur nos actes, mais ces contraintes étant prises en compte, ce sont ce que nous attendons de l’avenir qui nous pousse à agir aujourd’hui et qui façonne notre action. Certes, dans cette attente, nous donnons naturellement plus de poids à l’avenir à court et à moyen terme qu’au futur lointain. Qui ne pense pas à l’avenir de ses enfants, voire de ses petits-enfants ?

 

En République Centrafricaine, il nous faut lancer cette réflexion prospective sur l’avenir de notre pays, non pour prévoir l’avenir mais pour aider à construire un avenir qui réponde aux aspirations de notre peuple afin de préparer de meilleures décisions qui auront plus de chances de conduire au futur souhaité. C’est une réflexion difficile et le choix d’une méthode pour la guider est crucial.

 

En optant pour cette analyse prospective, nous ferons donc des choix, orientant ainsi l’avenir. Ces choix résultent d’une lecture de la réalité, telle que nous la voyons et, d’un compromis entre des lectures différentes. Ils comportent une part de subjectivité car une réflexion prospective ne saurait être entièrement objective.

 

Derrière les factures retenues, il y a des hommes, il y a des acteurs et l’avenir dépendra en grande partie de leur action. On ne peut concevoir une approche prospective sans prise en considération des hommes, des différentes catégories d’acteurs qui composent la communauté étudiée et son environnement. Cette prise en considération de la situation centrafricaine comporte deux aspects :

 

  • Le premier aspect est que l’avenir dépendra de ce que les hommes sont, de ce que l’histoire a fait de nous, non seulement l’histoire récente car ce que nous sommes aujourd’hui s’enracine dans un passé lointain.  Mon approche prospective considère que l’avenir dépendra, non seulement du capital matériel que nous avons accumulé et de nos savoirs, mais aussi de notre culture, de la façon dont nous avons organisé notre société et des relations que nous avons entretenues entre eux. Mon approche prospective s’appuie donc sur une analyse du passé et du présent.

 

  • Le second aspect est que la construction de notre avenir dépendra du projet que les facteurs forment, implicitement ou explicitement, de la vision de l’avenir à laquelle nous adhérons. Une approche prospective comporte donc aussi la prise en compte du  projet d’avenir des acteurs, et en l’occurrence ici c’est le « Projet de société que nous devons mettre en chantier afin d’amorcer les bases de notre développement à l’horizon 2025/2030».

 

Bien sûr, l’importance relative donnée au poids du passé et à la vision de l’avenir vont dépendre à la fois de l’un et de l’autre.

 

J’ajouterais un troisième aspect à prendre en considération, à savoir que nous sommes plongés dans un environnement, au sens plus large du terme, et qu’il existe des facteurs qui ne dépendent ni du passé de nous qui réfléchissons à notre avenir, ni de la vision que nous avons de cet avenir, mais des facteurs extérieurs que nous ne pouvons maîtriser. Ce sont des facteurs naturels (le climat, par exemple) ou des facteurs dépendant d’autres communautés humaines (la stratégies des producteurs concurrents ou la demande des consommateurs des produits exportés par exemple), voire de l’ensemble des certitudes irréductibles. Il faudra donc faire des hypothèses quand à leur évolution, voire attribuer une probabilité à différentes évolutions possibles et cela introduira généralement un élément supplémentaire de subjectivité dans notre réflexion prospective.

 

Dans mon approche, il existe un aspect anticipation qui consiste à défricher le champ des possibles, c’est à dire chercher non pas à répondre à la question : - Que sera l’avenir ? - mais chercher à répondre aux questions :

 

Que peut être l’avenir ?  - Qu’est-ce qui sera possible demain ?

 

J’ai aussi pris en compte un aspect préparation de l’action qui consiste à explorer dans le champ des possibles, de ce qui paraît souhaitable et de répondre aux questions :

 

Quel avenir voulons-nous bâtir ? - Et comment faire pour qu’un futur souhaitable et possible devienne réalité ?

 

A mon humble avis, la réunion de ces deux aspects est une condition nécessaire à l’utilité de la réflexion sur notre avenir. C’est déjà vrai pour les actions à court terme que nous entreprenons quotidiennement ; cela est certainement encore plus vrai lorsque nous envisageons les actions à long terme.

 

En ce début de nouveau millénaire, la République Centrafricaine se trouve dans une situation singulière. Suffisamment bien pourvue en ressources naturelles que d’autres pays en voie de développement en Afrique subsaharienne, mais handicapée par des facteurs qui tiennent à sa géographie et à son histoire, elle est restée largement à l’écart du développement que d’autres pays similaires ont connu au cours des dernières décennies. Notre population, et en particulier les jeunes générations, souhaitent accéder à une vie meilleure. Les modèles de développement proposés jusqu’à maintenant n’ont pas donné les résultats attendus. La voie, ou plutôt les voies suivies par les nouveaux pays industrialisés peuvent certes procurer des enseignements très utiles pour élaborer de futures stratégies, mais empruntés par d’autres peuples dans d’autres conditions et dans d’autres temps, elles ne constituent pas, à notre avis, des modèles reproductibles. - Aussi sommes-nous conscient qu’il n’y a pas de modèle à copier et que la République Centrafricaine doit chercher sa propre voie de développement.

 

Sans modèle à copier, comment une voie, avec des yeux habitués à être rivés sur le court terme, peut-elle émerger ? - Seule une réflexion collective peut faire un état des lieux et donner les lignes directrices ; - le dialogue national de 2003, le Dialogue Politique Inclusif de 2008 et les différents états généraux de l’administration nous ont permis de faire ce travail.

 

La présente réflexion sur le cas Centrafrique démontre qu’il est possible de donner aux exercices futurs la rigueur nécessaire pour dessiner une voie crédible vers un avenir meilleur dans un monde incertain, et donc d’éclairer les dirigeants, souvent en proie à d’innombrables problèmes à court terme, sur la stratégie à adopter pour emprunter cette voie.

 

J’ai opté pour l’analyse rétrospective comme point de départ car elle consiste à dresser un état des lieux (du système et de son environnement), puis à analyser les processus qui ont conduit à cet état. Comme la réflexion prospective a un caractère global, l’analyse rétrospective doit avoir le même caractère global et embrasser tous les aspects de la vie de notre communauté, aussi bien le milieu naturel dans lequel elle est plongée que les divers  aspects de la vie en société. Elle doit donc avoir recours aux apports des différentes sciences humaines : histoire, économie, sociologie, démographie, etc.., qui peuvent apporter un éclairage sur les processus qui ont été à l’œuvre.

 

L’analyse rétrospective va nous permettre de nous enfoncer profondément dans notre passé et de rechercher, dans ce lointain passé, des éléments explicatifs pertinents à la compréhension d’attitudes, de comportements, d’évènements qui informent notre vécu contemporain. S’agissant des études au niveau national, il recommande de pousser la recherche aux époques pré-coloniales et coloniales.

 

L’expérience a démontré que, faute de vision de l’avenir, la société centrafricaine n’a pas su tirer parti des circonstances favorables qui se sont présentées au cours de ces dernières décennies, circonstances dont d’autres sociétés du Sud qui, il y a seulement quelques dizaines d’années présentaient les mêmes handicaps, ont su profiter. – Nous ajouterons que lorsqu’une vision plus ou moins explicitée d’un avenir souhaitable a inspiré les politiques mises en œuvre, cette vision n’a concerné qu’une petite fraction de la société, celle proche du pouvoir en place, et que cette vision n’était pas nécessairement partagée par la majorité. Cela a été le cas des politiques de planification pratiquées dans les années 60, 70 et encore plus le cas des politiques d’ajustement structurel mises en œuvre plus récemment.

 

Il est à noter que, pour être utile à notre réflexion stratégique, notre scénario, sur un horizon de 20 à 25 ans, comporte deux aspects :

 

  • une image plausible du futur de notre communauté à une date déterminée ;
  • la description du cheminement qui conduit de la situation actuelle à l’image du futur, ce cheminement étant aussi important sinon plus que l’image future elle-même, car c’est lui qui est le garant du caractère plausible du futur et c’est au cours de ce cheminement qu’il nous sera possible d’agir pour réaliser un Projet National de société.

 

Dans cette lutte contre le sous-développement, il est de mon devoir de Moléngué ti kodro de prendre ma plume, mon micro, mon bâton de pèlerin et de faire comprendre au peuple tout entier que cette guerre ne peut-être gagnée en prenant une attitude statique comme nous le faisons depuis les années 1970. – Celui qui n’a plus l’initiative perd généralement ; - celui qui la conserve gagne habituellement. – En Centrafrique, cela fait des décennies que nous avons perdu l’initiative ; … voyez où nous en sommes aujourd’hui. – Le pilotage à vue et nos experts, hors hiérarchie de l’intérêt personnel, nous ont mis dans le ‘’Pourôu’’ !.....Excusez moi d’être aussi direct. – Nous nous sommes laissés enfoncer, doucement mais sûrement,  dedans jusqu’à la poitrine, même le menton est impacté ; l’indigestion, l’asphyxie et la mort lente dans la souffrance ne sont pas loin ; seuls nos bras et notre tête sont encore à l’air libre. - Alors retroussons nos manches, agrippons nous à l’espoir possible d’un mieux vivre ensemble qui nous tend la main, avec ce champ des possibles qui viennent de voir le jour depuis les évènements du 24 Mars et, surtout, depuis les différents Sommets de la CEEAC à N’Djaména, où nos Frères et Amis balisent le terrain, mettent des gardes fous afin de nous remettre les pieds à l’étrier dans les meilleures conditions potentielles. – A nous Centrafricains d’utiliser, désormais, notre matière grise pour trouver des solutions adaptées à nos besoins et manquements. Rebombons le torse et mettons nous résolument au travail avec pour objectif la croissance, le développement et la prospérité. – Il nous faut vite sortir de là et laver notre Dignité, notre Honneur et regagner le Respect des autres Nations.

 

Cher Internaute, merci d’avoir pris le temps de me lire. Avant de te coucher le soir, poses-toi la question : « Qu’ai-je Fais pour faire avancer Mon Pays aujourd’hui ? – Quel acte ai-je, directement ou indirectement, posé pour favoriser le bien-être des générations futures ? – L’avenir dans un « Mieux vivre ensemble en Centrafrique » a-t-il un jour fait partie ou fait-il encore partie de mes priorités au quotidien ? ».

 

Toutefois, souviens-toi qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire et qu’une action personnelle venant de toi, quel quelle soit, est espérée et attendue car : « Aucune Nation ne naît grande, les Grandes Nations sont l’œuvre de leurs citoyens ». – La construction de notre Pays est l’affaire de TOUS.

 

Fin de la Réflexion N°02

 

Si vous souhaitez lire ou relire la Réflexion N°01, merci de CLIQUER  ICI sur CE LIEN

 

CD. DARLAN

Consultant en Stratégies de Développement

 

E-mail : batir.rca@gmail.com

 

Le Développement Durable en RCA : La méthode prospective  par Christian Dominique DARLAN
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25 avril 2013 4 25 /04 /avril /2013 13:35

 

 

Mr. Venant Serge MAGNA,

Ancien Président de l’ANECA,

Secrétaire Général du Conseil

 National de la Jeunesse,

 (00236).72.22.22.88/ 77.39.97.91

 

 

Bangui le 20 mars  2013

 

   

 

 

 

A Monsieur Prosper  NDOUBA, Fondateur de Site Centrafrique-Presse
 

 

Le mardi 14 août 2012, vers 12heures, j’ai été enlevé (kidnappé) pour être  déporté automatiquement à la prison spéciale de BOZIZE du centre d’instruction militaire de la garde présidentielle (Bérets verts) de Bossembélé

 

Arrivé à Bossembélé vers les 16heures 30 mn, j’ai connu ce jour ce qu’on appelle TORTURES, TRAITEMENTS INHUMAINS, HUMILIANTS et DEGRADANTS sans que mes parents, mes amis ainsi que tous ceux qui militent pour le respect des Droits Humains puissent avoir de mes nouvelles ni savoir les motifs de mon arrestation.

 

Durant les huit (8) mois que j’ai passés dans ce lieu sinistre digne d’une époque médiévale et dont les pratiques à l’intérieur de la base militaire manquent de qualificatifs, j’ai vécu les moments les plus difficiles de ma vie.

 

Le point culminant de ces chocs est le décès à Dakar (Sénégal) de mon épouse qui était aussi ma confidente, ma sœur, mon encadreuse spirituelle, la mère de mon fils, Nelly Annita Fernande NDAMO.

 

Mon enlèvement, ma déportation et ma séquestration à Bossembele ont été pour beaucoup un motif valable de leur lutte pour le respect des droits humains en faisant connaitre au monde entier l’existence de ce lieu horrible de BOZIZE et ses proches n’ont jamais voulu reconnaitre.

 

Certes, j’ai souffert dans ma chair mes dans ces épreuves je sentais la chaleur de vos combats, de vos luttes et de vos engagement pour obtenir ma libération. Je voudrais tout simplement saisir cette occasion pour incliner ma face devant le Dieu Tout Puissantle Lion de la Tribu de Juda d’avoir protéger mon âme tout en ayant la foi et  la conviction qu’il a un plan pour  moi.

 

Grand merci à vous et à toute l'équipe des rédacteurs de Centrafrique-Presse car vous vous êtes battus aux risques de tous les dangers pour que je sois aujourd’hui libéré, que le Dieu Tout Puissant puisse vous les rendre au centuple.

 

J’ai promis pardonner à tous ceux qui sont à l’origine et qui ont contribué à mon arrestation, ma détention et les tortures que j’ai subies, je le fais déjà au nom du Seigneur, je demande au Dieu Tout Puissant qui m’a protégé de les bénir et de les protéger aussi de tout mal afin qu’ils puissent assistés à ce qu’il fera dans ma vie.

 

Encore une fois merci à tous et à très bientôt.

 

Venant Serge MAGNA

 

Lettre de remerciements de Venant Serge MAGNA, rescapé du "Guantanamo" de BOZIZE de Bossembélé
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25 avril 2013 4 25 /04 /avril /2013 01:14

 

 

 

 

24 Avril 2013 - 08:21 (Xinhua)

 

Regroupés au sein d'un comité ad hoc créé dès la prise du pouvoir de l'ex-alliance rebelle de la Séléka le 24 mars à Bangui, des représentants de la diaspora de la République centrafricaine (RCA) à Paris en France intensifient leur mobilisation pour la participation à la transition politique amorcée dans leur pays.


Avec parmi ses animateurs Guy Simplice Kodégué, ex-parole du défunt président Ange-Félix Patassé (renversé en 2003 par François Bozizé) , cette entité ouverte « à tous les Centrafricains sans distinction d'origines » affirme suivre de près l'évolution de la situation à Bangui avec notamment la mise en place du Conseil national de transition (CNT) au sein duquel ces citoyens attendent prendre une part active.


Représentée seulement par deux membres, Souroungba Saulet et Marie-Noëlle Andé Koyara, actuelle représentante de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture en Côte d'Ivoire et candidate malheureuse à la présidence de cette Assemblée nationale constituante, la diaspora centrafricaine mise sur l'élargissement décidé de la composition du CNT de 105 à 135 membres.


« Pour aller à la paix et la réconciliation nationale, la République centrafricaine a besoin de tous ses fils et filles », plaide Kodégué, soulignant la nécessité pour les nouveaux maîtres de Bangui doivent tendre la main y compris aux responsables du régime déchu de François Bozizé.

Selon lui, la mutualisation des forces est d'autant nécessaire que les caisses de l'Etat centrafricain sont aujourd'hui vides. Victimes de destructions et de pillages, les entreprises locales sont incapables de payer de leurs impôts. Or, les recettes fiscalo- douanières sont la principale des revenus de l'Etat. « Ils (le nouveau pouvoir, NDLR) a besoin d'argent frais. Sinon, il y aura un soulèvement », s'inquiète-t-il.


Comme la société civile, un appel est lancé pour la tenue d'une « conférence nationale souveraine » en vue de conjurer le mauvais sort qui hante la RCA depuis des décennies.
 

Centrafrique : La diaspora mobilisée pour participer à la transition
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25 avril 2013 4 25 /04 /avril /2013 00:07

 

 

 

 

BANGUI Mardi 23 avril 2013 | 19:54 UTC (Xinhua) - Au moins 20 personnes ont été tuées et plus de 480 maisons incendiées lundi dans la sous- préfecture de Mbrés appartenant à la préfecture de Nana-Gribizi au centre-nord de la République centrafricaine (RCA), un acte attribué aux ex-rebelles de la Séléka, rapportent mardi des sources indépendantes à Bangui, des informations cependant non confirmées par le nouveau pouvoir.

 

Ces incidents survenus dans la nuit entre dimanche soir à 16h00 locales (15h GMT) et lundi matin à 4h00 (3h GMT) font suite à une « opération punitive » d'éléments de l'ex-coalition rebelle qui tiennent aujourd'hui le pouvoir à Bangui après la chute du régime de François Bozizé le 24 mars, décrivent ces sources citées par la radio Ndékéluka, une radio indépendante dans la capitale centrafricaine.

 

Jusqu'ici, les mobiles de cet acte restent inconnus. Sous le choc, la population ne sait à quel saint se vouer, aucune réaction n'ayant été enregistrée de la part des nouvelles autorités. Souffrant depuis « quatre ou cinq jours », le ministre d'Etat en charge de la Communication, Christophe Gazam Betty, joint au téléphone mardi par Xinhua à Bangui, affirme « ne pas avoir d'éléments dessus ».

 

Il avoue tout de même qu'« il y a quelques jours, on me parlait d'un village incendié à Kaga-Bandoro ». Des propos suffisants à rendre compte de la situation de chaos et d'insécurité que connaît à l'heure actuelle la RCA et imputable pour bien des cas aux-rebelles de la Séléka.

 

Dans un entretien récent à Xinhua, Gazam Betty avait d'ailleurs reconnu que des éléments de l'ex-rébellion qui a porté son leader Michel Djotodia au pouvoir sont bel et bien coupables de pillages et de tueries dans la capitale et dans d'autres villes centrafricaines. Il avait pourtant annoncé à l'occasion un début de cantonnement de ces troupes, afin de mettre un terme à la circulation des armes.

 

A deux reprises la semaine dernière, des heurts entre des combattants de la Séléka et des milices jugées proches de l'ex- régime à Bangui avaient respectivement causé plus de 20 morts. Pour l'heure, un calme apparent est annoncé dans cette ville.

 

 

 

 

Centrafrique : La scolarité des enfants est perturbée par le conflit

 

 

NEW YORK Mercredi 24 avril 2013 | 02:28 UTC (Xinhua) - Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (Unicef) a mis en garde, mardi, contre l'aggravation de la situation en République centrafricaine, où la scolarité des enfants est gravement perturbée par le conflit.

 

Parmi les obstacles majeurs à la réouverture des écoles, figure l'exode de nombreux enseignants, qui ont fui les violences et n'ont pas encore pris le chemin du retour. En outre, l'insécurité empêche la distribution de fournitures scolaires.

 

Le représentant de l'Unicef en Centrafrique, Souleymane Diabaté, a invité les nouvelles autorités de Bangui à "accorder une priorité à la protection des enfants et aux investissements dans le système éducatif afin de respecter leur droit à l'éducation et redonner espoir à toute une génération d'enfants".

 

Plus d'un million d'enfants ne sont pas scolarisés dans ce pays et au moins 250.000 élèves et 30.000 lycéens risquent de perdre toute l'année scolaire si les écoles ne rouvrent pas leurs portes dans les semaines à venir, selon l'Unicef.

 

L'Unicef a fait remarquer que le système éducatif dans le pays était déjà "très faible" avant la crise, avec un taux d'alphabétisation de 27,4% pour les filles et de 51,1% pour les garçons. Près de 65% des enseignants sont des parents volontaires sans formation qualifiante

Centrafrique : Au moins 20 morts et plus de 480 maisons incendiées dans le Centre-nord
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25 avril 2013 4 25 /04 /avril /2013 00:03

 

 

 

Le pire est derriere, le plus dure devans.

 

 Les 5 valeurs qui font de L'homme le veritable acteur de ses choix de vie, et construire la centrafrique plus équitable et durable est la solidarité, émancipation, independance, autonomie et la democratie.

 

 La vérité dite au peuple, patagée avec le peuple est la clé de tout redressement.

 

 La politique centrafricainne à été corrompue depuis des années par les mensonges, les illusions, les fausses promesses et divisions, c'est pour cela que notre pays  aujourd'hui se trouve dans le mur.

 

  En analysant les causes précises de ces derrives et en proposant des reponses concrétes,  en s'inspirant avec chaleur de ceux qui ont été dans le passé les grandes figures du "parti de la vérité" en donnant la clé de son choix pour l'alternance au peuple centrafricains.

   

   " L'HEURE DE MOBILISATION APPROCHE" 

Message de Philippe Delmas
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24 avril 2013 3 24 /04 /avril /2013 23:40

 

 

 

 

 

 

            La République Centrafricaine a connu beaucoup de crises militaro-politiques, du coup d’Etat du Colonel Jean-Bedel BOKASSA à la rébellion du Général François BOZIZE-YANGOUVOUNDA, en passant par l’opération Barracuda, les mutineries de 1996 – 1997, la tentative de Coup d’Etat du 28 Mai 2001, et l’intervention des Banyamulenge de 2001 à 2003, mais aucune de ces crises n’a approché en horreurs et en étendues les exactions de SELEKA, pas même les exactions des Banyamulenge, pour lesquelles l’accusé Jean-Pierre BEMBA-GOMBO croupit en prison, à la Cour Pénale Internationale (CPI), à La Haye en Hollande.

 

            Les rebelles de BOZIZE n’avaient commis des exactions « que » sur leur route du Tchad à Bangui, et ces exactions s’étaient limitées pour l’essentiel aux bâtiments administratifs en provinces et à des magasins, ainsi qu’aux stations d’essence le long de leur route et qu’aux domiciles des dignitaires du régime déchu. Quant aux rebelles de Jean-Pierre BEMBA, ils avaient certes tué, pillé et violé, mais c’était limité à Bangui, à ses environs et aux quelques villes dans lesquelles ils avaient sévi.

 

            Par contre, les exactions des rebelles de SELEKA se sont étendues à l’ensemble des 76 Sous - Préfectures du pays et aux 8 arrondissements de Bangui. Ni les hôpitaux, ni les Eglises, surtout les Eglises Catholiques, ni les écoles, ni les Ministères et les Institutions n’ont été épargnés, à part les mosquées, les domiciles et les commerces des musulmans. Les assassinats et les viols se comptent par centaines, si ce n’est par milliers. Dans ses discours le sieur NDJOTODIA couvre ses éléments en attribuant leurs forfaits aux prétendues forces de BOZIZE.

 

            Dès lors, l’on est contraint de se demander pourquoi un tel désastre s’est abattu sur la RCA, brûlant tout sur son passage comme les laves incandescentes d’un volcan.

 

            La première maladie congénitale de SELEKA réside dans le fait qu’en son sein, contrairement à l’adage « arma cedant togae » (les armes doivent céder à la toge, autrement dit c’est le pouvoir politique qui doit commander le pouvoir militaire), ce sont les armes qui ont commandé et qui continuent à commander le pouvoir politique, si tant est qu’il y ait jamais eu un pouvoir politique dans cette coalition. D’ailleurs, si SELEKA avait eu dès l’origine pour but de libérer la RCA de la « dictamolle » du Général BOZIZE, elle aurait pris le nom de mouvement de libération au lieu de celui de rébellion.

 

            Or l’histoire nous enseigne que dans les mouvements de libération qui ont atteint leur but, il y avait toujours eu un parti politique dirigeant qui s’était doté d’une branche armée, dont chaque unité était dotée d’un « commissaire » politique (Chine, Viêt-Nam, Laos, Cuba, Afrique du Sud, Rhodésie, Mozambique, l’Algérie, notamment). Ces mouvements de libération avaient un principe fondamental, à savoir que, dans chaque « zone libérée », la population devait concrètement se rendre compte que sa situation économique, financière et sociale s’était améliorée, de sorte que les libérateurs puissent être acceptés et défendus par le peuple et évoluer en son sein comme un poisson dans l’eau. Avec SELEKA c’est tout le contraire. La situation du peuple qui était déjà mauvaise, a empiré.

 

            La preuve du renversement de la pyramide « cul par dessus tête » par SELEKA a été administrée par le sieur NDJOTODIA en personne. L’on se souviendra en effet qu’après les Accords de Libreville et la formation du Gouvernement TIANGAYE I, Gouvernement où ledit NDJOTODIA occupait le poste inconstitutionnel mais stratégique du Premier Vice-Premier Ministre chargé de la Défense Nationale, SELEKA avait repris les hostilités. Ses 5 Ministres s’étant rendus à Sibut pour ramener les chefs militaires à la raison (le Ministre GAZAM BETTY avait déclaré que reprendre les hostilités était une folie), lesdits Ministres avaient été « retenus ». Le sieur NDJOTODJIA avait expliqué benoîtement que les militaires leur avaient déclaré qu’ils avaient échoué, leur avaient retiré leurs téléphones, les avaient expédiés manu militari à Bambari, afin d’avoir les mains libres pour agir plus efficacement.

 

            En d’autres termes, la branche militaire avait retiré le commandement des mains de la branche politique.

 

            De même, le sieur NDJOTODIA a lui-même rendu compte à la radio d’un fait surprenant pour quelqu’un qui se dit Président de la République : A une mère qui était allée dans une base de SELEKA demander la libération de son fils, il avait été demandé le versement préalable de la somme de 70.000F, qu’il faut bien appeler rançon. Prenant son courage à deux mains, cette mère était allée se plaindre auprès du sieur NDJOTODIA. Que croyez – vous qu’il fit ? En Président de la République, chef suprême des armées, au lieu d’ordonner la libération immédiate et inconditionnelle du garçon qui avait été enlevé et séquestré, puisque rien ne lui était reproché, il avait remis les 70.000F à la mère pour aller payer la rançon.

 

            N’est – ce pas une preuve supplémentaire que le sieur NDJOTODIA n’a aucune autorité sur ses troupes, outre le fait que ses ordres de désarmement sont demeurés lettre morte ?

 

            De toutes les façons, le sieur NDJOTODIA ne peut et n’a aucune autorité sur ses troupes, d’une part parcequ’ une partie de ces troupes est commandée par des Tchadiens, d’autre part parcequ’ une bonne partie des troupes est constituée de Tchadiens, de Soudanais et autres, et enfin parceque ces troupes ne perçoivent ni prime générale d’alimentation (PGA), ni salaires, de sorte qu’implicitement, elles ont été et sont autorisées à « se nourrir sur la bête », en pillant, y compris les Ministres et le sieur NDJOTODIA lui-même (sa maison du 8ème arrondissement). Le terme « éléments incontrôlés de SELEKA » n’est donc qu’un écran de fumée. Ces éléments ne sont nullement incontrôlés. Ils ont été programmés pour faire ce qu’ils font.

 

            A tout cela s’ajoute la lettre du sieur NDJOTODIA à l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI), lettre qu’il n’a pas démentie à ce jour, par laquelle il se propose d’instituer la charia en Centrafrique, ce qui explique qu’à ce jour ni mosquées, ni commerces et domiciles de musulmans n’aient été pillés. Sans compter que les hordes de SELEKA n’ont aucune idée de la « grandeur (et des) servitudes militaires », comme disait Alfred Vigny.

 

            En d’autres termes, c’est la chronique d’exactions annoncées ; les péchés originels de SELEKA ne pouvaient aboutir nécessairement qu’aux exactions que le peuple a subies et continue de subir.

 

            Le sieur NDJITODIA devrait savoir qu’aux termes des dispositions pertinentes du Statut de Rome qui a créé la Cour Pénale Internationale, un chef militaire ou politique peut aussi être poursuivi quand « il aurait dû savoir » que, compte tenu des circonstances, ses troupes se rendraient nécessairement coupables de crimes relevant de la compétence de la CPI. Tel est le cas.

 

            Pour mettre un terme aux exactions de SELEKA, il faut, sans que la liste ne soit limitative :

 

  1. Que ces exactions soient courageusement dénoncées, à commencer par le Gouvernement, qui ne doit pas seulement énumérer les faits, mais dire ouvertement, clairement et sans ambiguïté que ces faits sont l’œuvre diabolique de SELEKA.

 

  1. Que les populations tapent sur des casseroles et utilisent des sifflets lorsque les tueurs de SELEKA font irruptions dans leurs quartiers et villages, comme les sœurs de Pie XXII avaient fait sonner les cloches et avaient fait fuir les hordes de SELEKA, et que les chefs adressent au Procureur de la Cour Pénale Internationale les listes des victimes avec les détails des faits et les dates.

 

  1. Que les patriotes vivant à l’Etranger s’organisent dans des fronts les plus larges possibles partout où ils se trouvent, relaient la lutte du peuple centrafricain, en privilégiant ce qui les unit et non ce qui les divise, et qu’ils saisissent eux aussi le Procureur de la CPI des faits dont ils ont connaissance, sans se préoccuper de question de procédure.

 

  1. Que les éléments étrangers de SELEKA soient immédiatement renvoyés dans leurs pays, ce qui ne doit en rien préjudicier à l’amitié et à la fraternité multi -séculaires qui unissent les peuples centrafricains, tchadien et soudanais.

 

  1. Que les éléments centrafricains de SELEKA : soient intégrés dans l’Armée Nationale et soient cantonnés. A présent que la coalition SELEKA a pris le pouvoir, il n’est pas concevable que ses troupes continuent à être autonomes et à échapper à l’autorité du Chef d’Etat Major Général des Forces Armées Centrafricaine (FACA). Le Premier Ministre doit l’exiger et l’obtenir.

 

  1. Que les Ministres étrangers soient extirpés du Gouvernement.

 

  1. Que les Ministres patriotes démissionnent si SELEKA persiste à les considérer comme de simples figurants et à les humilier, notamment en pillant leurs véhicules et en les contraignant à se déplacer en taxis ou en ne les associant pas aux décisions. En effet, sans eux, SELEKA serait maintenue au banc de la communauté internationale, qui ferait tout pour la chasser.

 

  1. Que les conseillers nationaux, qui ont été humiliés dès leur première réunion où ils ont prétendument « élu » NDJOTODIA par acclamation (quelle honte !) au moment où Boy – Rabé était mis à feu et à sang fassent de même. Ils ont également été humiliés en « élisant » le Président du CNT sans majorité absolue dans un 2è tour de scrutin.

 

  1. Que les organisations internationales, dont la CPI, et les pays occidentaux et asiatiques amis nous viennent d’urgence en aide.

 

            Quoi qu’il arrive, le peuple centrafricain vaincra !

 

ZARAMBAUD Assingambi

 

La Haye le 22 Avril 2013

LES MALADIES CONGENITALES DE SELEKA OU CHRONIQUE D’EXACTIONS ANNONCEES par Me ZARAMBAUD Assingambi
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24 avril 2013 3 24 /04 /avril /2013 23:37

 

 

 

 

Par RFI   mercredi 24 avril 2013 à 07:56

 

60% des éléphants d’Afrique centrale ont disparu durant ces dix dernières années. Et le phénomène pourrait s'amplifier à cause de la situation politique en République centrafricaine. La réserve de Dzanga Sangha, située dans le sud-ouest de la RCA, regorge de gorilles, d'éléphants et d'une biodiversité extrêmement riche, à tel point que le WWF l'avait classée comme « écorégion prioritaire ». Aujourd’hui, les salariés du WWF se sont réfugiés à Yaoundé. D'après le maire de Bayanga, ville de 16 000 habitants située à une dizaine de kilomètres de la réserve, la biodiversité serait aujourd’hui menacée par les rebelles de la Seleka, qui auraient pillé à plusieurs reprises les locaux des écogardes ces derniers jours.

 

 

Ghislain Dieudonné Mobanza   Maire de Bayanga

 

« Il y a même des personnes qui ont été abattre des éléphants. Dans les villages environnants, on s’est aperçu qu’il y avait de la viande d’éléphant. (…) Nous sommes inquiets car il y avait une très bonne politique de conservation ».

Centrafrique : les éléphants menacés par la situation politique
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24 avril 2013 3 24 /04 /avril /2013 23:31

 

 

 

 

Bangui, 24 avril 2013 (RJDH) – Un conducteur de taxi-moto a été tué le mardi 23 avril, par des éléments de la Séléka, constitué en police militaire, au quartier Combattant dans le 8èmearrondissement de Bangui. Celui-ci a été réquisitionné par deux éléments de la Séléka  qui allaient  commettre un acte de braquage. 

 

D’après les faits relatés par le délégué des conducteurs de taxi-moto de cette localité, la victime remorquait deux éléments de la Séléka qui allaient faire un braquage. Alertée, l’unité de la police militaire les a poursuivis.  Les meneurs de l’acte ont réussi à s’échapper et le conducteur a quant à lui, reçu des balles devant son refus de s’arrêter sur instruction de la police militaire.

 

Le corps de la victime a été ramené au domicile familial au quartier Damala par la Croix-Rouge centrafricaine pour être inhumé ce mercredi 24 avril. Une situation qui a poussé les jeunes  de la localité de Damala qui se sont organisé pour riposter  contre les exactions des éléments de la Séléka.

 

Ces jeunes munis de machettes et autres armes blanches, ont fait irruption mardi 23 avril, aux environs de 20 heures à la base de l’OCRB de la localité, dans le but de saccager les locaux  de ladite institution et gardé par les éléments de la Séléka, protestant ainsi, contre  les  exactions des rebelles.

 

La tension s’est apaisée ce mercredi 24 avril grâce à l’intervention du chef du groupe et de quartier qui  ont essayé d’amener ces jeunes à la raison.

 

 

 

BANGUI : 1172 CAS DE PALUDISME ENREGISTRÉS EN 3 MOIS AU CENTRE DE SANTÉ DE MALIMAKA

 

 

Bangui, 24 avril 2013 (RJDH) – Le centre de santé de Malimaka dans le 5ème arrondissement de Bangui a enregistré plus de  1000 cas de paludisme entre le mois de janvier à mars dernier. Une situation liée à l’insécurité qui a fait plusieurs déplacés et que certaines personnes ont passé la nuit exposées aux piqûres des moustiques, a fait observer Etienne Godénaha, major et spécialiste de suivi des surveillances épidémiologiques du centre de santé de Malimaka.

 

« Nous avons enregistré 1172 cas de paludisme chez les enfants de moins de cinq ans. Ce chiffre est considérable, car il concerne les mois allant de janvier à mars », a fait savoir Etienne Godénaha.

 

Le spécialiste a souligné que ce taux est en hausse parce qu’il y’a des déplacés internes, des provinces vers la capitale. « Ceux qui ont quitté leur domicile pour se trouver ailleurs pour échapper aux exactions des rebelles de la Séléka ont passé la nuit dans la brousse, d’autres ont dormi sans moustiquaires dans des conditions déplorables», a-t-il  indiqué.

 

La même source craint que cette situation s’empire car « il ne reste que deux boites d’anti paludisme au centre de santé de Malimaka, ce qui n’est pas suffisant pour répondre aux besoins de toutes les victimes, voire la situation actuelle dans laquelle le pays est confronté ».

 

 

 

BANGUI : LA SÉLÉKA TERRORISE TOUJOURS LA POPULATION À L’INTÉRIEUR DU PAYS

 

Bangui, 24 avril 2013 (RJDH) – Les populations des villes de Yaloké,  de Bayanga (Sud) et de Rafaï (Sud-est), se plaint toujours des exactions commises par des éléments de la Séléka et des braconniers venus de Soudan. Plusieurs cas de pillage ont été également signalés dans ces localités.

 

D’après un habitant de la ville de Yaloké joint ce matin par le RJDH, ces braconniers  qui ont affirmé avoir appartenu à la coalition Séléka sont basés dans cette localité depuis le  24 mars et commettent des exactions.

 

«  Le maire  de la commune  de Guézelie qui a été enlevé par ces derniers a été libéré le mardi 23 avril, après avoir remis une somme d’un millions de franc CFA à ces ravisseurs. Ces hommes armés ont pillé le centre de santé  privé évangélique de la ville, érigé des barrières et exigé aux passants de payer une somme forfaitaire avant de traverser »,  a-t-il témoigné.

 

Pendant ce temps, deux jeunes hommes de la ville de Rafai fuyant les exactions des éléments de la Séléka ont témoigné que ces hommes armés qui voulaient se rendre à Obo ont été interceptés par les forces  ougandaises au village de Démbia, situé à 80 Kilomètres  de la ville de Zémio.

 

A Bayanga (sud-ouest),  le personnel du projet WWF a fui cette ville pour trouver refuge à Libongo, une ville camerounaise, située à 37 kilomètres à la frontière avec la RCA à cause de l’insécurité.

 

Cinq éléphants ont été abattus le lundi 22 avril au village de SCED à 85 kilomètres de la ville de Bayanga, par des Braconniers soudanais. Selon la population, ces braconniers se revendiquent de la coalition Séléka.

 

« Depuis un certain temps,  la localité  de Bayanga est devenue le passage des éléments de la Séléka.  Le samedi 21 avril, la population a commencé à quitter la ville pour trouver refuge dans la forêt. La ville est complètement pillé par ces hommes » a témoigné un habitant de cette ville.

BANGUI : UN CONDUCTEUR DE MOTOTAXI MÊLÉ DANS UN BRAQUAGE ET TUÉ
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