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28 avril 2013 7 28 /04 /avril /2013 23:04

 

 

 

 

le 23/04/2013  Par RICARDO BOIMARE

 

Première assemblée générale pour l'association COFCADD. Sept lettres pour Coopération franco-centrafricaine pour le développement durable en Centrafrique. Créée il y a quelques mois autour de la présidente, Marie-Grace Le Roy, d'origine centrafricaine, l'association a pour but de venir en aide aux habitants de cette République.


Lors d'un voyage dans ce pays, la jeune femme a constaté des dysfonctionnements au niveau de l'agriculture locale et l'absence d'une action améliorant la situation. « Les terres sont bonnes et il y a de l'eau. Tout pousse très bien et vite là-bas, mais ils n'ont rien pour stocker, produisent sans pouvoir gérer les stocks et perdent la majeure partie de leur production. De fait, les familles crient famineindique un bénévole. Nous ne voulons pas apporter de la nourriture sur place, mais les aider de façon concrète, leur donner les clefs d'une agriculture raisonnée et durable, en préservant l'environnement et en leur permettant de vivre dignement de leur travail. » 


Des contacts dans la région ouest de Bouar, Berbérati et Bossangoa, ont donné envie aux bénévoles de créer l'association, il y a deux ans déjà : « Notre objectif est à terme de créer des coopératives d'exploitation agricole autonome. Dans l'idéal, bien sûr, car y parvenir sera difficile. »


D'autant que les événements du 24 mars (ndlr : un coup d'état, lorsque les rebelles ont pris la capitale, Bangui), n'ont pas amélioré les choses : « Les habitants sont désespérés. Le pays est à plat. Ils ont besoin de notre aide morale, matérielle et financière. » Aide qui pourrait prendre la forme de soirées, de ventes d'artisanat ou de services, d'atelier de cuisine africaine, d'expositions. L'association va aussi mettre en place un référentiel pour un réseau d'agriculture durable.



De notre correspondant   RICARDO BOIMARE



COFCADD, 5, allée du Mesnil, 76 260 Eu, Tél. 02 35 82 90 19 ou cofcadd@gmail.com

Source : http://www.courrier-picard.fr/

Une aide pour la Centrafrique
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27 avril 2013 6 27 /04 /avril /2013 13:55

 

 

 

REPORT  DU FESTIVAL  « JPA NDARA  2013 »

 

        

En raison des hostilités qui continuent à secouer notre pays la Centrafrique, nous reportons ultérieurement le festival en accord avec nos sponsors. Prévue pour le 05 Juillet 2013, cette manifestation artistique devrait nous ouvrir une fenêtre sur notre culture et notre tourisme au monde. Mais hélas ! En attendant le retour de la paix, armons nous de patience, car la partie est juste remise.

 

         Je remercie beaucoup mon sponsor pour la confiance qu’il m’a entièrement accordée exclusivement au nom de « JPA NDARA 2013 » en validant ce premier projet si ambitieux et de soutenir la culture Centrafricaine.

 

         Je remercie également notre marraine, l’une des premières dames de l’Afrique Centrale, et grande artiste qui souhaite garder son anonymat pour son attachement aux causes des artistes centrafricains, sans vous oublier chers compatriotes pour vos soutiens. Nous sommes unanimes, je suis très touché par vos multiples mails et appels d’encouragements, merci à vous tous, et ensemble nous réussirons à changer et donner un autre son de cloche pour la République Centrafricaine.      

 

                            Jean Pierre ADOUM pour JPA Productions-Culture Infos

Annonce de JPA Productions
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27 avril 2013 6 27 /04 /avril /2013 13:53

 

 

 

 

 

26/04/2013 à 12h:31 Par François Soudan (Jeune Afrique)

 

Numéro deux de la Séléka, Noureddine Adam est l'un des tombeurs de Bozizé. © Vincent Fournier/J.A.

 

Ministre d'État chargé de la Sécurité, le nordiste Noureddine Adam paraît le seul à pouvoir garder un tant soit peu le contrôle de la situation dans une Centrafrique en proie à l'anarchie et aux pillages.

 

Si tant est qu'une coalition d'ex-rebelles, qui éprouve manifestement les pires difficultés à mettre un terme à l'anarchie un mois après s'être emparée du pouvoir, puisse avoir un homme fort, Noureddine Adam, 43 ans, est celui-là. Parmi les colonels et généraux autoproclamés qui ont mis en déroute François Bozizé et ce qui restait de l'armée centrafricaine, il est le plus ancien dans le grade le plus élevé, et sans doute le plus fiable. À l'hôtel Ledger où il a pris ses quartiers, aux côtés du nouveau président Michel Djotodia, le portable du ministre d'État chargé de la Sécurité et de l'Ordre public ne cesse de sonner. À l'autre bout du fil, les appels angoissés d'opérateurs économiques, d'ONG ou d'expatriés qui tous sollicitent son intervention pour sécuriser leurs biens menacés par les pillards. Autant dire que, depuis le 24 mars, cet homme rugueux et taiseux ne chôme guère.

 

Contrairement à la rumeur, qui voit en lui un Tchadien, Noureddine Adam est un Centrafricain, de ce Nord-Est longtemps oublié, là où il est souvent difficile de démêler un habitant de la Vakaga d'un originaire du Salamat. Nordiste d'ethnie rounga, né à Ndélé et musulman (son père a été l'iman du quartier Miskine à Bangui), donc doublement minoritaire, il opte très tôt pour l'expatriation. Au Soudan tout d'abord, puis en Égypte, où il intègre l'Académie de police du Caire dont il sortira diplômé au milieu des années 1990.

 

Noureddine Adam ne s'étend guère sur ses quatorze mois de formation d'élite au sein des forces spéciales israéliennes.

 

Suit alors un épisode étrange sur lequel Noureddine Adam ne s'étend guère : quatorze mois de formation d'élite au sein des forces spéciales israéliennes. Un label de professionnalisme qui lui permet d'être recruté en 2003 au sein de la protection rapprochée de Cheikh Zayed à Abou Dhabi. En 2007, il démissionne et installe à son compte une petite société de sécurité à Sharjah, toujours aux Émirats. Puis c'est l'appel du pays : de retour dans le nord de la Centrafrique via le Tchad, Adam rejoint fin 2009 la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP), un mouvement politico-militaire alors dirigé par Charles Massi.

 

Allégeances

 

Pendant trois ans, Noureddine Adam passe le plus clair de son temps entre le maquis et le Tchad où il connaît des fortunes diverses, un moment arrêté pour connivences supposées avec les rebelles qui combattent Idriss Déby Itno, puis soutenu au point de passer bientôt pour « l'homme de N'Djamena ». On le voit rarement à Bangui, où François Bozizé, qui n'est jamais parvenu à le « retourner », se méfie de lui. Numéro deux de la Séléka dès sa création en août 2012, il est l'un des signataires des accords de paix de Libreville de janvier 2013 avec le grade de général trois étoiles, sans cacher pour autant ses allégeances : c'est de N'Djamena qu'il débarque dans la capitale gabonaise pour participer aux pourparlers et c'est à N'Djamena qu'il s'en retourne, une fois ceux-là conclus. Début mars, ses troupes sont les premières à violer le cessez-le-feu en s'emparant de Sido, à la frontière tchadienne, puis de Bangassou. La suite est connue : feignant de négocier, Adam regagne Bangui mais roule tout le monde dans la farine avant de réapparaître à Sibut, d'où il déclenche l'offensive finale.

 

Depuis, cet arabisant au français heurté et qui ne se sépare jamais de sa canne de commandement s'efforce avec peine de ramener un semblant d'ordre. Celui qui dit être entré en rébellion pour lutter contre « les inégalités et les injustices » dont seraient victimes les Centrafricains du Nord fait déjà l'objet de bien des spéculations. En cause : ses relations distantes avec le président autoproclamé Michel Djotodia, à peine installé et déjà mal vu à N'Djamena...

 

Lu pour vous : Centrafrique : Noureddine Adam, général de fortune
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27 avril 2013 6 27 /04 /avril /2013 13:43

 

 

 

 

 

WASHINGTON (AFP) - 26.04.2013 20:56

 

Le chef de la guérilla de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA) Joseph Kony, recherché par la Cour pénale internationale et par Washington, se cache au Soudan avec la complicité d'éléments de l'armée soudanaise, a affirmé vendredi une organisation américaine.

 

Selon un rapport de l'organisation "Resolve LRA crisis initiative" basée à Washington, qui cite "des témoins oculaires", des "éléments de l'armée soudanaise ont activement fourni à Kony et à d'autres dirigeants de la LRA un sanctuaire périodique dans le territoire controlé par le Soudan de 2009 à janvier 2013 au moins".

 

Intitulé "Caché bien en évidence", le nouveau rapport inclut, à l'appui de cette affirmation, des photos-satellite d'un camp récemment abandonné de la LRA, où Kony avait été repéré fin 2012, sur le territoire soudanais le long de la frontière disputée avec le Soudan du Sud.

 

Le département d'Etat a indiqué que "la présidence (américaine) s'était déjà inquiétée en décembre 2012 devant le Conseil de sécurité de l'ONU de la présence possible de la LRA à Kafia Kingi, une région revendiquée par le Soudan et le Soudan du Sud".

 

"Nous continuons d'exprimer nos préoccupations sur le sort de Joseph Kony auprès de tous les gouvernements de la région et nous avons encouragé le Soudan à participer aux efforts régionaux déployés contre la LRA", a déclaré le porte-parole adjoint de la diplomatie américaine, Patrick Ventrell.

 

Selon des déserteurs du groupe rebelle et d'autres sources interrogées par les membres de Resolve, Kony, même réfugié au Soudan, "a continué à diriger les attaques de la LRA contre des civils dans les pays voisins".

 

"Tant que le chef rebelle est en mesure de trouver un refuge au Soudan, il peut échapper aux poursuites de l'armée ougandaise simplement en traversant la frontière", assure Michael Poffenberg, directeur exécutif de Resolve.

 

Réputée être l'une des guérillas les plus brutales du continent, La LRA était active dans le nord de l'Ouganda depuis 1988, mais ses combattants se sont installés depuis 2005 dans le nord-est de la RDC, ainsi qu'en Centrafrique et au Soudan du Sud.

 

Elle est réduite aujourd'hui à environ 250 hommes, rompus à la guérilla et à la vie en brousse, qui écument par petits groupes les jungles peu peuplées de ces régions, semant la mort et la désolation sur leur passage.

 

Les rebelles sont tristement célèbres pour des pillages, viols, mutilations, meurtres et enrôlements forcés d'enfants ensuite utilisés comme soldats et esclaves sexuels.

 

Joseph Kony et trois de ses adjoints sont inculpés par la CPI de divers crimes contre l'humanité et crimes de guerre, notamment des viols, mutilations, meurtres et recrutements d'enfants.

 

L'armée ougandaise, appuyée par une centaine de soldats américains des Forces spéciales, mène depuis 2008 une chasse à l'homme pour retrouver Joseph Kony.

 

Début avril, les Etats-Unis ont offert une récompense de 5 millions de dollars à toute personne qui donnerait des informations menant à sa capture.

 

© 2013 AFP

 

Le chef de la LRA Joseph Kony se cacherait au Soudan
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26 avril 2013 5 26 /04 /avril /2013 03:35

 

 

BANGUI : LES COMMERÇANTS SE PLAIGNENT DE LA BAISSE DE CLIENTÈLE

 

Bangui, 25 avril 2013 (RJDH) – Les activités économiques  tardent à se remettre après la prise du pouvoir par la coalition Séléka le 24 mars dernier. Le secteur du commerce connait une baisse au niveau des recettes. Les commerçants parlent d’une situation chaotique.

 

D’après le constat fait par le RJDH, dans certains marchés de Bangui, la situation commerciale s’est progressivement régresse. Certains  commerçants n’ont pas encore ouvert leurs commerces, par peur d’être pillés. D’autres par contre affirment que les activités tournent en ce moment au ralenti.

 

« Entre temps, il y avait de l’ambiance chaque jour, devant mon magasin.  Les gens viennent à n’importe qu’elle heure, faire leurs provisions. Mais depuis le putsch du 24 mars, les choses se régressent de jour en jour », a témoigné un commerçant au marché de Miskine.

 

La même source poursuit en disant que la  recette qu’elle faisait auparavant est de 1 000 000 FCFA. Mais maintenant, «  je ne fais que 200 à 350 000 FCFA. Ce qui ne peut même pas  me permettre de faire face à mes dépenses y compris le salaire des mes employés ».

 

Marguerite Yamalet, vendeur de manioc au marché combattant, dans le 8ème arrondissement de Bangui, a de son côté souligné que  « les clients se font rares, depuis que cette crise a surgie dans le pays. Les gens ne viennent plus  au marché comme avant, parce que les salaires ne sont pas payés. Je reçois au maximum dix clients par jour,  au lieu de  vingt à 30 par jour avant la crise ».

 

Par ailleurs, elle mentionne qu’il est difficile en ce moment de se  rendre à l’intérieur du pays,  afin d’acheter  les marchandises. « Pour aller à Mbaïki, par exemple, il faut traverser au moins dix barrières. Et chaque à barrière, nous devons payer 1000 FCFA, aux éléments de la Séléka. Le prix du transport également a  augmenté », a ajouté Marguerite Yamalet.

 

Cette situation a poussé la plupart des commerçants à cesser leurs activités. Yves Bataka, boucher au marché de Miskine, témoigne que les activités commerciales connaissent une crise actuellement à cause de l’insécurité qui domine encore le pays. « Beaucoup de commerçants  ont cessé leurs activités. Par ce que les clients ne se manifestent  pas comme d’habitude au marché. Ce qui décourage les vendeurs. Et  certains éléments de la Séléka viennent prendre parfois nos marchandises par la force, sans verser de l’argent », a-t-il déploré.

 

Dans la crise qu’a traversée la Centrafrique avec le renversement du pouvoir de François Bozizé par la coalition Séléka le 24 mars, plusieurs secteurs socio-économiques ont été affectés et tardent à reprendre à cause de l’insécurité qui perdure sur l’ensemble du territoire.

 

 

BANGUI : UN BILAN CATASTROPHIQUE UN MOIS APRÈS LA PRISE DE POUVOIR PAR LA SÉLÉKA

 

Bangui, 25 avril 2013 (RJDH) – Un mois après la prise de pouvoir par les rebelles de la coalition Séléka, les centrafricains interrogés par le RJDH jugent le bilan catastrophique. L’insécurité déjà pendante dans le pays devient grandissante. Les actes de pillage, d’assassinat, d’enlèvement et autres exactions deviennent récurrents et plusieurs personnes continuent de fuir le pays.

 

L’une des raisons qui ont poussé les rebelles de la Séléka à prendre le pouvoir à Bangui était l’incapacité de l’ex-président François Bozizé à instaurer un climat de sécurité dans le pays. C’est du moins ce que prétendait le nouvel homme fort de la Centrafrique, Michel Djotodia.

 

Seulement, un mois après ce coup d’Etat contre François Bozizé, la situation sécuritaire s’est empirée. « Je ne suis pas d’accord pour que François Bozizé revienne au pouvoir, mais je ne suis pas du tout d’accord de voir Michel Djotodia rester au pouvoir alors que ses éléments martyrisent la population centrafricaine. Je déduis finalement que son coup d’Etat n’a pas sa raison d’être, car la souffrance de la population ne fait qu’empirer », a lancé Nicolas, un agent de l’Etat centrafricain.

 

Les activités socioéconomiques peinent à se relancer, malgré l’appelle à la reprise, les nouvelles autorités. Sur les marchés, les commerçants hésitent encore à exposer les marchandises. La plupart des sociétés privées, publiques et les bureaux administratifs.

 

Plusieurs raisons sont évoquées par les centrafricains. « Les nouvelles autorités nous demandent de reprendre nos activités alors que les tirs de sommations continuent dans la ville. Je suis hypertendue. Je me demande comment je peux reprendre le travail dans cet état où les coups de feu nous surprennent à chaque instant », s’est inquiétée Marguerite Zan, un cadre de l’administration nationale, dans un entretien avec le RJDH.

 

Sur le plan social, la situation est aussi inquiétante. Les fonctionnaires accusent déjà presque deux mois d’arriéré de salaire. Michel Djotodia, le président de la transition a affirmé que les caisses de l’Etat sont vides. Tout l’espoir se focalise sur une mission internationale de plaidoyer faite par le Premier ministre de transition, Nicolas Tiangaye.

Dans le domaine sécuritaire, la quasi-totalité des centrafricains souhaitent que les éléments de la force multinationale promis par les états de l’Afrique centrale puissent arriver vite afin de passer rapidement au cantonnement et au désarmement des rebelles.

 

Nombreux sont aussi les centrafricains qui ne croient pas à la bonne volonté de Michel Djotodia de ramener la paix dans le pays et de concrétiser son autorité sur ces éléments. Un exemple qui fait le tour des journaux à Bangui, est celui d’une mère qui était allée dans une base des rebelles de la Séléka pour demander la libération de son fils. Il lui avait été demandé le versement préalable d’une somme de 70.000FCFA.

 

Cette mère était allée se plaindre auprès de Michel Djotodia. Mais celui-ci, au lieu d’ordonner la libération immédiate et inconditionnelle du garçon qui avait été enlevé et séquestré, avait remis les 70.000F à la mère pour aller payer la rançon.

 

Tout ceci conforte la thèse de ceux qui ont toujours considéré, depuis le début de l’offensive des ex-rebelles de le Séléka, en décembre 2012, qu’il n’avait aucune vision pour le pays, que l’obsession de renverser François Bozizé et de le bouter hors du pays.

 

Les 18 mois de moi de la transition promet une suite longue et sans fin de période de calvaire pour le peuple centrafricain.

 

 

BRIA : LA POPULATION REND LA SÉLÉKA RESPONSABLE DE PLUSIEURS EXACTIONS

 

Bria, 25 avril 2013 (RJDH) – Les éléments rebelles de la coalition Séléka ont rendu responsables de plusieurs actes d’exactions dans la ville de Bria (centre est). La population affirme être victime de plusieurs abus, de la part de ces rebelles. Assassinats, enlèvements, tortures, pillages et des tirs de sommations continuent toujours dans cette ville minière.

 

La communication qui était coupée par les rebelles depuis la prise de cette ville en décembre dernier, s’est rétablie ce mercredi 24 avril. Des habitants de Bria font état de pillage systématique des commerces, maisons des particuliers et locaux administratifs par les rebelles.

 

Certains témoins joints par le RJDH ont affirmé que les rebelles de la Séléka se livrent également à la chasse aux sorcières. « Les fonctionnaires et agents de l’état et autres personnes supposées proches de l’ancien régime sont systématiquement pourchassés par les rebelles. Ce qui fait tout le monde a peur », a fait savoir un habitant, lui aussi victime de pillage des rebelles.

 

La population fait également savoir que les rebelles, pour manifester leur sentiment de joie ou de tristesse, tirent en l’air, traumatisant ainsi la population. « Il ne se passe jamais une seule heure, sans qu’on entend des tirs d’arme. Pour cueillir un mangue par exemple, les rebelles sont obligés de tirer sur la branche, contenant les fruits », a témoigné une autorité locale.

 

La ville de Bria fait partie des sites où les rebelles de la Séléka devraient être cantonnés, avant leur prise de pouvoir. Cette ville est également le fief des deux grands groupes rebelles, composant la coalition Séléka.

 

BANGUI : LA RADIO TÉLÉVISION TROPIC CONTINUE D’ÊTRE PILLÉE PAR LES HOMMES DE LA SÉLÉKA

 

Bangui, 25 avril 2013 (RJDH) – Le siège de  la Radio Télévision Tropic (RTV)  situé au Pk 12, à la sortie  nord  de la ville de Bangui  continue de faire l’objet de pillage orchestré par des éléments de la coalition Séléka. Cette institution a été déjà victime des actes de vandalisme pendant l’occupation de la ville de Bangui, le dimanche 24 mars.

 

D’après le témoignage du fondateur de cette structure, l’ancien ministre de la communication, Alfred Poloko, les locaux qui ont été déjà  pillés  continuent de recevoir la visite des hommes de la Séléka. Ces derniers ont même réquisitionné les locaux et transformé en leur résidence.  En plus ils continuent de piller.

 

 

« La RTV  a été entièrement pillée par des éléments de  Séléka  ainsi que ma résidence  à 50 mètres derrière la radio. Le comble c’est que depuis le 24 mars jusqu’au  24 avril, ces hommes en arme  s’y sont purement et simplement installés », a déploré le fondateur de cette structure.

 

Pendant l’occupation de la ville de Bangui par la coalition Séléka, plusieurs médias ont été victimes d’actes de vandalisme. Jusqu’ici ces médias sont abandonnés à eux-mêmes, car  aucune initiative de dommages-intérêts n’est engagée à leur faveur.

 

Dépêches du réseau d'information des journalistes centrafricains des droits de l'homme
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26 avril 2013 5 26 /04 /avril /2013 03:29

 

 

 

 

Paris, France  22avr2013 (PANA) – L’ancien doyen de la Faculté de médecine de Bangui, le professeur Raymond Max Siopathis, a dressé lundi à Paris un vif réquisitoire contre la gouvernance en Centrafrique et accusé la classe politique d’avoir failli à sa mission de servir les intérêts du peuple centrafricain.


"Je ne pense pas que l’instabilité en Centrafrique soit une fatalité. Le problème de mon pays, la Centrafrique, est une question d’hommes. Un problème d’hommes avec un égo porté vers leurs seuls intérêts ; c’est un problème de conscience et d’éthique politiques", a-t-il martelé dans un entretien accordé à la PANA.


Après dix années au pouvoir, le président centrafricain François Bozizé a été chassé du palais présidentiel en mars dernier par une coalition rebelle dite "Séléka" (changement en langue nationale sango).


"Le changement de régime à Bangui était désiré de tous. Les Centrafricains n’en pouvaient plus d’être confrontés à la pauvreté, à l’insécurité à la maladie. Séléka est donc venue répondre à ce désir de changement", a expliqué l’ancien doyen, qui exerce désormais comme professeur de pédiatrie dans une structure hospitalo-universitaire du 19ème arrondissement de Paris.


Le professeur Siopathis, qui dirige par ailleurs le Rassemblement démocratique du peuple centrafricain (RDC), a dénoncé le décalage entre les richesses nationales de son pays et la misère dans laquelle végètent ses compatriotes.


"Le paradoxe centrafricain, c’est celui d’un pays avec d’énormes richesses dans son sous-sol mais dont les quelque  cinq millions d’habitants vivent dans une misère extrême. Nous devons en sortir parce que les Centrafricains veulent la paix, la sécurité, ils veulent manger à leur faim ", a estimé l’ancien doyen de la Faculté de médecine de Bangui,  contraint à l'exil en 1997.


Il s’est en outre montré relativement prudent sur les chances de succès de la transition en cours en Centrafrique, soulignant que de nombreux cadres de la Séléka actuellement aux commandes de l’Etat n’ont pas l’expérience du pouvoir.


"En sango, Séléka veut dire engagement. Pour moi, les animateurs de la Séléka ont pris l’engagement de se mettre ensemble pour faire partir le président Bozizé du pouvoir.  A présent, le défi pour eux, c’est de donner l’espérance aux Centrafricains ; ils doivent assurer le redémarrage du pays dans de bonnes conditions", a ajouté M. Siopathis.


Pour lui, tous les Centrafricains doivent, à leur manière, apporter leur concours pour que le pays reparte sur de nouvelles bases après les expériences de gouvernances erratiques sous les régimes des anciens présidents feu Ange-Félix Patassé et François Bozizé.


"La Centrafrique travers une période difficile ; elle n’en est pas sortie malgré l’éviction du président Bozizé du pouvoir. J’estime que chaque Centrafricain a le devoir d’apporter sa contribution à l’ouverture d’un nouveau chapitre de la vie politique du pays. En ce qui me concerne, je n’hésiterai pas à me mettre au service du pays", a soutenu le président de RDC.

"Le moment est venu de mettre définitivement fin à ce mal qui veut qu’une poignée d’hommes se serve sur la terre centrafricaine alors que la majorité croupit sous la maladie, la faim, l’insécurité et la pauvreté", a-t-il encore dit.


Selon la feuille de route définie à Libreville, la capitale gabonaise, des élections générales (présidentielle et législatives) seront  organisées à la fin de la transition.


Les autorités de transition devront d’ici là relever le défi de l’insécurité à Bangui et dans les principales villes du pays toujours en proie à des pillages et à des exactions.

Un universitaire dresse un état des lieux catastrophique de la gouvernance en Centrafrique
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26 avril 2013 5 26 /04 /avril /2013 03:22

 

 

 

 


LIBREVILLE AFP / 25 avril 2013 20h50- L'insécurité en Centrafrique, un mois après la prise du pouvoir par la coalition rebelle Séléka, a favorisé le braconnage des éléphants dans le sud-ouest du pays, selon le World Wildlife Fund (WWF).


L'instabilité politique qui affecte l'ensemble du pays a aggravé la situation (...) le braconnage des éléphants est en augmentation dans le sud-ouest de la Centrafrique, a affirmé mardi à l'AFP Bas Huijbregts, le chef de la campagne WWF contre le braconnage en Afrique centrale.

Dans cette région frontalière du Cameroun et du Congo Brazzaville, la réserve forestière Dzanga-Sangha, classée au patrimoine mondial de l'Unesco en 2012, abrite une forte concentration de pachydermes selon M. Huijbregts, joint au téléphone depuis Libreville.

Mais depuis la chute du président Bozizé le 24 mars, la situation en Centrafrique s'est considérablement dégradée ces dernières semaines, et les locaux du WWF à Bayanga, ville située aux abords de la réserve, ont été pillés à plusieurs reprises par des groupes qui se disent du Séléka, a-t-il affirmé.


C'était trop dangereux (...) Nous avons décidé de sursoir nos activités et d'évacuer notre personnel, a expliqué le représentant de l'ONG, présente à Dzanga-Sangha depuis plus de 30 ans.

A Bayanga, il n'y a plus d'autorités locales, plus de gouvernance et la viande d'éléphant circule désormais librement, a-t-il ajouté.


Nous ne pouvons pas dire combien d'éléphants ont été abattus, mais les éco-gardes sont submergés par la situation (...) ils sont très peu nombreux et essayent de sécuriser les sites clés.

La réserve, où l'ONG Wildlife Conservation Society (WCS) a dénombré quelque plus de 1.000 individus l'an dernier, est l'un des derniers sanctuaires d'éléphants en Centrafrique, qui ont quasiment été exterminés dans le nord et l'est, selon M. Huijbregts.


Nous avons peur que les braconniers de la région profitent de l'insécurité pour converger vers Dzanga-Sangha, a-t-il affirmé.


Selon une étude du WCS parue en mars, plus de 60% des éléphants de forêt d'Afrique ont disparu en l'espace de dix ans à cause du braconnage, qui pourrait mener à l'extinction totale de l'espèce d'ici 2025.


Il faut arrêter ce massacre qui sert au commerce d'ivoire sur le marché noir asiatique, où sa valeur a fortement augmenté ces dernières années, selon M. Huijbregts.



(©)

Centrafrique: le braconnage des éléphants favorisé par l'insécurité
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26 avril 2013 5 26 /04 /avril /2013 02:51

 

 

 





« Les corps des filles en lambeaux sont transportés vers la maison de leur papa. La gorge serrée, je reprends la direction de chez moi. A distance, je vois des militaires enturbannés à un carrefour. Prétextant faire un contrôle des engins, ils arrachent sans gêne les biens des autres... Je comprends par la suite qu'ils ne savent ni lire, ni 
écrire. Ils ne savent pas non plus tenir le papier. »


Ce passage, tiré de La Guerre de N'Djamena, Tchad, 1979-2006 , un livre à la fois autobiographique et historique de l'écrivain tchadien Oumar NADJI publié en 2009, mêmesi le théâtre de ces événements est le TCHAD, jette une lumière éclatante sur la prise du pouvoir à BANGUI par les éléments de la SELEKA et les actions qui s'en suivront. 

Loin de prendre parti pour un camp ou pour l'autre, à savoir le pouvoir déchu de BOZIZE et la nouvelle équipe au pouvoir à BANGUI, nous écrivons cet article pour montrer, à partir d'un simple passage, la réalité de ce que vit le peuple CENTRAFRICAIN aujourd'hui, surtout après le coup de force de la SELEKA. Cela, pour montrer que si la SELEKA voulait chasser BOZIZE du pouvoir, il l'a déjà fait. Mais que des exactions continuent à jeter leur voile de sauvagerie et de brutalité animales sur l'innocent peuple de CENTRAFRIQUE, est une suite d'actions qui ne peuvent se justifier en aucune manière. Le peu qui est dit à travers l'extrait de La Guerre de N'Djamena, Tchad, 1979-2006 est l'illustration de ce que subit le peuple CENTRAFRICAIN aujourd'hui, à la différence que ces exactions sont en grandeur-nature sur le terrain, car personne n'est épargné en 
province.

BOGANDA ne s'était pas trompé quand il voulait unir le peuple aéfien. Il avait vu loin, plus loin que ses contemporains. Sa vision était celle qui évitait à ce peuple de connaître les misères de la solitude, de la faiblesse générale. Combien de fois se retournerait-il dans sa tombe de savoir que des fils de l'A.E.F. qu'il avait connue et qu'il voulait réunifier, acceptent aujourd'hui de prendre les armes pour dépouiller, de leurs biens, leurs propres frères tout simplement à cause d'une certaine idée cachée derrière la conquête du pouvoir ? Combien de fois se retournerait-il dans sa tombe de savoir que la chicote d'hier s'est transformée aujourd'hui en kalachnikov, pour faciliter les pillages, les tueries, les viols d'enfants et de femmes innocentes ? Ces femmes qui ne sont rien d'autre que nos cousines, nos filles, nos sœurs, nos mères et nos épouses ?

Les leaders d'AFRIQUE CENTRALE devraient bien se pencher sur ce qui arrive dans leur 
sous-région pour ne pas cautionner de tels comportements et les sanctionner avec la plus 
ferme vigueur. Ce qui arrive en CENTRAFRIQUE est arrivé au TCHAD, arrivera peut-être au CONGO, au GABON ou en GUINEE EQUATORIALE, ce que nous ne souhaitons pas. Les dirigeants d'AFRIQUE CENTRALE doivent tout mettre en œuvre pour instaurer une politique nouvelle, où il ne sera plus question de soutenir un « collègue » parce qu'il est PRESIDENT, en dépit de toutes les extravagances dont il peut faire preuve. Cela en va de leur propre honneur, de l'honneur même de leurs populations, de l'honneur même de la sous-région toute entière et des INSTITUTIONS que cette sous- région abrite et qui l'organisent.

Au moment où ces pays venaient de tourner la page de leur cinquantaine d'années d'indépendance, il serait honorable qu'une autre politique se mette en place, qui se démarque nettement de ce qui avait été fait pendant les cinquante premières années,pour ouvrir la voie à un système de développement réel qui inclurait la participation de tout le monde, pour un bien-être véritable des populations concernées. 


Il faut mettre un terme aux politiques à base de manœuvres intéressées, qui nuisent à la majorité. Les institutions d'AFRIQUE CENTRALE ne pourront continuer à vivre que si le CENTRAFRIQUE respire, et respire convenablement, respire en étant un maillon indispensable à cette AFRIQUE CENTRALE.



Adolphe PAKOUA


Docteur en Études Nord-Américaines et des pays anglophones. Écrivain.

 

LA CEEAC ET LA CEMAC NE SE CONSTRUIRONT PAS SUR LES RUINES DU CENTRAFRIQUE par Adolphe Pakoua
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26 avril 2013 5 26 /04 /avril /2013 02:40

 

 

 

 

 

 

Un mois jour pour jour-le 24 mars- après avoir défait (brisé) la résistance de l’armée loyaliste représentée à l’époque par l’armée centrafricaine ou ce qu’il en restait et le corps expéditionnaire sud-africain dépêché à la rescousse du gouvernement centrafricain en vertu d’accords de coopération militaire, les éléments armés de l’ancienne coalition rebelle de la Séléka faisaient leur entrée triomphale dans la ville de Bangui, suscitant les vivats d’une partie non négligeable de la population et sonnant ainsi définitivement le glas du pouvoir « légal » mais pas moins clanique, népotique et autoritaire du Général-président qui a, entretemps, achevé d’agacer et fini par être lâché par ses pairs de l’Afrique centrale en raison de son obstination, dit-on, et subsidiairement faiseurs de roi au moment de sa prise du pouvoir inaugurée par « l’ère de la libération du 03 mars 2003 » et principaux soutiens durant ses dix années de règne .

 

Comme tout changement, après un exercice décennal d’un pouvoir sans partage, cette victoire opérée par la force des armes a plutôt été diversement appréciée par les segments de notre société ; les uns euphoriques et convaincus que cette alternance militaire pourrait apporter un mieux-être dans leur vie ; les autres favorables au régime défunt regrettant de perdre ainsi brutalement les leviers du pouvoir avec son corollaire de lucratifs avantages matériels, de contrôle des ressources publiques et de prébendes.

 

Ainsi, vont malheureusement les vicissitudes de la vie politique sous les tropiques et notamment en RCA.

 

Ce changement, du moins pour l’instant- loin de garantir le bonheur tant rêvé- est venu accroître la misère déjà indescriptible et le désarroi du peuple centrafricain. C’est le moins que l’on puisse dire.

 

Depuis cette date mémorable du 24 mars 2013 à ce jour, les populations centrafricaines sont soumises à un phénomène de pillage d’anthologie et aux violences de toutes sortes. Même si, depuis, leur intensité tend à s’amenuiser.

 

On parle même aujourd’hui de cas d’assassinats et de viols massifs sur la personne de nos filles et de nos femmes.

 

Ce qui est d’une extrême gravité.

 

Si tel est le cas- ce qui semble se confirmer selon divers témoignages recueillis- des mesures urgentes doivent être impérativement prises pour faire cesser ces violences inqualifiables et leur réserver, le cas échéant, les conséquences judiciaires qui s’imposent.

Car, de tels faits ne peuvent être tolérables sous aucun prétexte.

 

Il ne saurait y avoir, en l’état actuel des choses, une justice des vainqueurs et une justice des vaincus.

 

L’Etat doit être rétabli dans ses fonctions régaliennes de l’Etat de droit dans un régime dit libéral au sens politique du terme.

 

Une chose est de prendre le pouvoir par les armes ; une autre est de savoir le gérer au nom de l’impératif d’intérêt général et de l’égalité de tous les citoyens devant la loi.

Nul ne peut se faire justice à soi-même. Faute de quoi, l’on assistera à la loi de la jungle dans un Etat voyou. Je ne souhaite pas ce sort à mon pays d’autant plus qu’il est déjà très exsangue.

 

L’Etat ne peut, ne doit continuer à consacrer l’impunité à une catégorie de citoyens privilégiés au détriment des autres.

 

On juge le maçon au pied du mur, dit-on.

 

C’est le lieu de demander instamment aux autorités en place de prendre toutes les dispositions qui s’imposent et nécessitées par les circonstances exceptionnelles pour pacifier le pays.

 

C’est aussi, à juste titre, que nous saluons la dernière décision prise lors du sommet des chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) tenu à N’djamena de porter à plus de 2000 hommes, et ce au-delà de toute espérance, le contingent multinational africain (la FOMAC) déjà présent sur notre sol afin d’aider à la sécurisation du pays non seulement à Bangui mais également à l’intérieur de nos frontières.

 

Il faut rappeler que les populations de l’intérieur n’échappent pas aux affres des violences en cours sur l’ensemble du territoire.

 

C’est aussi l’occasion de réitérer solennellement notre demande à la France, en sa qualité d’ancienne puissance tutélaire de la RCA, notre partenaire privilégié et de toujours d’aider nos forces de défense et de sécurité à ramener l’ordre et la paix sur l’étendue du territoire national.

 

La France en a les moyens ; elle en a l’expertise ; elle a les capacités opérationnelles d’intervention afin de faire face à la situation très préoccupante que vivent stoïquement nos populations.

La vie humaine n’a pas de prix et la nécessité de préserver les vies humaines passe avant toute exigence d’impératifs de considérations d’ordre démocratique. Je veux, ici, faire allusion aux derniers propos du ministre français des affaires étrangères interpelé sur le sujet et qui exige, au préalable, la mise en place d’autorités légitimes.

 

Certes, les institutions centrafricaines actuelles ne répondent pas aux standards et critères démocratiques internationaux. N’empêche, la France ne doit abandonner le peuple centrafricain au milieu du gué.

 

Quand la maison de ton voisin brûle, tu l’aides à éteindre le feu avant de t’interroger sur les causes et les circonstances de la survenue du sinistre ou avant de chercher à savoir si l’incendie résulte de son propre fait.

C’est en période de difficulté, que l’on reconnaît ses vrais amis.

 

Si, au nom de l’enjeu de lutte contre le terrorisme international, la France, La Grande France est intervenue immédiatement et comme un seul Homme pour porter secours au pays frère du Mali et le sauver de ce péril menaçant à la demande des autorités maliennes issues tout autant d’un coup de force, cette même grande France que nous aimons doit, sans sourciller, agir pour préserver la paix et surtout les vies humaines en RCA.

 

Nous demandons à la France de renoncer à pratiquer la doctrine du deux poids deux mesures en s’investissant dans la résolution de la crise centrafricaine pour protéger les populations afin de ne pas être taxée demain de non-assistance à peuple en danger.

 

La France pourrait, par exemple, agir dans le cadre d’une résolution du conseil de sécurité des Nations Unies en vertu du chapitre 7 de la charte des Nations Unies qui impose, au besoin, le recours à la force.

 

Dans ce cas, elle interviendrait comme une force d’imposition de la paix.

 

Au nom du concept internationaliste du devoir d’ingérence humanitaire, la France doit agir pour arrêter la casse.

 

Un véritable drame humain et une catastrophe humanitaire sont entrain de se dérouler en RCA faisant inopportunément et malencontreusement fuir, pour des raisons d’insécurité, les ONG humanitaire dont la mission principale est justement d’assister les populations démunies en temps de conflit.

 

La RCA est, aujourd’hui, menacée de somalisation. Nul ne peut souhaiter un tel destin funeste à son pays ou à son voisin.

 

Cet appel à la solidarité et à l’ingérence militaire internationale ne saurait exonérer de leurs responsabilités nos propres autorités qui doivent être, dans ces circonstances, en première ligne dans ce combat contre l’insécurité et prendre leurs responsabilités mais toutes leurs responsabilités devant les Hommes et devant l’Histoire.

Le monde les regarde, l’Afrique les regarde, les peuples de Centrafrique les observent.

 

Dans cette perspective, le gouvernement du Premier ministre Nicolas Tiangaye doit, sans tarder, procéder à l’encasernement et surtout au désarmement des éléments incontrôlés de la Séléka et des autres miliciens de l’ancien régime qui continuent d’écumer les quartiers de Bangui commettant pillages systématiques et semant, au pasage, la désolation.

 

Le nouveau gouvernement serait bien avisé de prendre très au sérieux les récentes menaces proférées par la Procureure générale près la Cour pénale internationale (CPI), madame Fatoumata Bensouda d’ouvrir, le moment venu, une information judiciaire sur les exactions commises en Centrafrique sur les populations civiles.

Dixit les termes d’un communiqué publié par le bureau de la Procureure.

 

Sans paix, sans sécurité, rien de viable ne peut se faire en Centrafrique. Aucune activité économique ne peut être entreprise. Tout investisseur étranger, quelle que soit sa bonne volonté, serait très frileux quant à la destination Centrafrique alors que tout est à faire chez nous. Et, que nos populations sont dans le dénuement le plus complet.

 

Le défi sécuritaire relevé, la RCA peut alors se consacrer à ses énormes tâches de développement, ci-devant le cœur de toute politique crédible et marquée du sceau de la dignité et de la responsabilité.

 

Le service de l’Etat est exercé pour satisfaire les besoins vitaux de l’humanité. Et, en la matière, les défis sont colossaux, voire titanesques en RCA. Mais quand on veut, on peut.

 

Du coup, les problèmes sécuritaires que connaît aujourd’hui la RCA bloque le fonctionnement de ses administrations. Pas d’école. Les activités tournent au ralenti en attendant-espérons le- des lendemains meilleurs.

 

En rédigeant ces lignes, j’ai présent à l’esprit les paris à tenir dans les domaines très variés de l’éducation, de la santé, de la culture, du civisme, des infrastructures (routes, ponts, aéroport, aménagement du territoire, urbanisme, habitat social, logement, télécommunications), des services de base (eau, électricité), des ressources minières, de l’agriculture et de l’élevage, de l’assainissement et du redressement des services financiers de l’Etat (impôts, douanes, trésor), de la justice et, bien sûr, dans le domaine du chantier phare de la restructuration du secteur de la sécurité (police, gendarmerie et forces armées), objet de cette étude.

 

Autant de thèmes qui intéressent la vie et l’avenir de notre nation et auxquels j’ai déjà consacré une analyse en présentant les aspects protéiformes des reformes structurelles à mettre urgemment en œuvre.

 

Que Dieu Eternel des Armées n’oublie pas la RCA.

 

 

 

                                                                                    Wilfried Willy ROOSALEM  

Le défi sécuritaire sans précédent des nouveaux maîtres de Bangui par Wilfried Willy ROOSALEM
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26 avril 2013 5 26 /04 /avril /2013 02:37

 

 

 

APPEL A TEMOIN

 

 

 

L’équipe de lutte contre l’impunité en République Centrafricaine de l’association HUMANIPLUS, informe qu’elle a déposée plainte à la Cour Pénale Internationale, pour les crimes et les exactions que BOZIZE et ses proches se sont  rendus coupables. Par conséquent, elle invite toute personne victime ou témoin de ces crimes et exactions de se manifester le plus rapidement possible. Cette annonce s’adresse également à toute personne qui détient des documents  concernant les faits imputables au suspect et ses complices, notamment : des Photos, des courriers, des coupures de presse, des copies des plaintes,  ou des enregistrements  audio et vidéo

 

Cette  plainte qui couvre la période du 24 octobre 2002 au 24 mars 2013 doit être accompagnée d’un dossier solide. Sa recevabilité par la chambre préliminaire de la Cour Pénale Internationale en dépend.

 

Toute personne désirant communiquer toute information capitale pour cette noble  action,   est invitée à  s’identifier et à prendre rapidement contact  avec  le coordonnateur de l’équipe, et le président de l’association,  à l’adresse suivante :

 

Adresse de l’association : 17, Rue d’Ormesson – 93800 Epinay sur seine

 

 

Adresse mail de l’association : humaniplus@yahoo.fr

 

Numéros de téléphone : 0676275582 / 0698763336

Coordonnateur : 0663452501

 

                       Fait à Epinay sur seine, le 22 Avril 2013

 

 

 

                                                     Le Président 

 

 

 

                                         M. Octave NGAKOUTOU YAPENDE

BOZIZE à la CPI : Appel à témoins
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