DROIT DE REPONSE AU DIRECTEUR DE PUBLICATION DE CENTRAFRIQUE-PRESSE
A la suite du tract intitulé « Coup de gueule d’un indigné centrafricain des médias » et sous-titré « Les honteuses et ridicules manœuvres de M. MAKA GBOSSOKOTTO et des journalistes pro-Bozizé pour envahir le Conseil National de Transition (CNT) » publié le 02 mai 2013 dans vos colonnes.
Le contenue de cet écrit signé par un certain « indigné du paysage médiatique centrafricain » est manifestement contraire à la vérité. Bien plus, l’auteur de ce tract qui s’invente un pseudonyme s’est permis de dire des choses qui portent gravement atteinte à la réputation des personnalités élues par leurs pairs pour représenter les médias tant publics que privés au sein du Conseil National de Transition (CNT).
JE REVIENS SUR LE PARAGRAPHE ME CONCERNANT :
« Jules YANGANDA, ancien rédacteur au journal L’Hirondelle, exclu pour incompétence et très mauvaise moralité. Entré par effraction au secrétariat général de la Fédération nationale de la Croix-Rouge centrafricaine où il avait occupé le poste de Chargé de Communication, son passé l’a vite rattrapé : il a été limogé après quelques mois seulement pour «incompétence notoire et moralité exécrable», selon les termes du secrétaire général de l’institution, l’ancien ministre Yomba-Eyamo, puis remplacé par une femme. Il avait sorti un éphémère canard, L’Etoile, en 2010, qui a très vite disparu comme l’étoile filante. Grand escroc et séducteur, il a réussi à se faire passer pour un expert en communication alors qu’il ne l’est pas (des doutes subsistent même sur son baccalauréat qui a tout l’air d’être son meilleur diplôme) et a pu décrocher, grâce à des relations louches, le poste de Chargé de communication à la SODECA, la société nationale de distribution d’eau. Il n’est donc pas de la presse privée et on comprend la colère des vrais journalistes du privé contre MAKA GBOSSOKOTTO et sa bande de bozizistes. Il est l’un des indics de son frère aîné de préfecture, l’ancien ministre d’Etat Parfait-Anicet Mbay ».
Ces accusations et qualificatifs rappellent de ma part des observations ci-après :
1- Ancien rédacteur au journal L’Hirondelle, exclu pour incompétence et très mauvaise moralité
J’ai occupé le poste de rédacteur en chef (le plus jeune des rédacteurs en chef des grands quotidiens de l’époque) de L’Hirondelle entre 2003 et 2008. J’ai volontairement démissionné de ce poste en août 2008 pour celui de ‘’Chef de Département Communication, Documentation et Reporting’’ de la Croix-Rouge Centrafricaine (CRCA). Je n’ai pas été « exclu pour incompétence et très mauvaise moralité » par le Directeur de Publication de L’Hirondelle, Jude ZOSSE, avec qui j’entretiens toujours de très bonnes relations et qui a beaucoup d’admiration pour ma personne. Mes anciens collaborateurs, que sont tous mes aînés, Sylvestre KROCK (l’actuel Rédacteur en Chef de L’Hirondelle), Raphaël KAKPEGNEN (Philosophe et l’actuel Chef de Département des Sciences de l’Education de l’Université de Bangui), Patrick MAMADOU (Journaliste à l’ACAP) etc. peuvent en témoigner. A moins que cet « indigné centrafricain des médias » me définisse ce qu’il entend par « incompétence » et « mauvaise moralité » et produise les preuves de ces allégations.
Pour votre information, je suis présentement président du Collectif des enseignants intégrables du supérieur. J’ai mené, avec mes collègues, la lutte qui ayant abouti au paiement des frais des vacations aux ayants droit que sont les ‘’vacataires purs et durs’’. Le Collectif, sous ma houlette, est aujourd’hui en pleine négociation avec les nouvelles autorités du pays pour l’intégration, dans la Fonction publique, de ces enseignants supérieurs dont la plupart éprouvent de sérieuses difficultés financières. Un homme « escroc » et « incompétent » peut-il dirigé une telle organisation (Collectif) composée des Docteurs, des grands intellectuels, qui lui font confiance et le respectent ?
2- Entré par effraction au Secrétariat général de la Fédération nationale de la Croix-Rouge centrafricaine
Je fus recruté, le 18 août 2008, par la Croix-Rouge Centrafricaine parmi huit (08) candidats. Le test a été organisé en présence de Dr GBAGBA, du Secrétaire Général de la CRCA, Albert YOMBA-EYAMO, etc. Je faisais partie des diplômés qui ont quitté la CRCA pour des problèmes internes. Pour mémoire, mon prédécesseur, Kevin PANINGNA, n’a fait que 5 mois à la CRCA ; mon successeur, Gabriel MAKAYA (et non une femme) a quitté la Croix-Rouge Centrafricaine deux mois seulement après son recrutement, etc. Et pourquoi ce complément : « remplacé par une femme » ? Le quotient intellectuel de la femme est-il inférieur à celui de l’homme ? Quelle erreur scientifique ? Dans quel document cet « indigné du paysage médiatique centrafricain » a-t-il tiré ces termes «incompétence notoire et moralité exécrable» qu’il prête volontiers au Secrétaire Général de la CRCA ?
3- Grand escroc et séducteur, il a réussi à se faire passer pour un expert en communication alors qu’il ne l’est pas
Cet « indigné centrafricain des médias » a-t-il une seule preuve de cette escroquerie ?
Pour votre gouverne, je suis enseignant chercheur au Département des Sciences de l’Information et de la Communication (SIC) où je dispense des cours de journalisme et de la sociologie politique. Je fus consultant auprès de l’Institut Panos Paris et correspondant des grandes Agences de presse internationales dont Syfia International (2003 - 2007). J’ai publié de nombreux articles dont la plupart ont été repris par Centrafrique-presse et plusieurs médias internationaux. J’ai réalisé de nombreuses consultations auprès des Agences des Nations dans le cadre de la communication et de la recherche appliquée au développement.
4. Des doutes subsistent même sur son baccalauréat qui a tout l’air d’être son meilleur diplôme
J’ai décroché mon Baccalauréat au lycée de Bimbo en 1995 (deuxième de ma promotion et à l’époque Secrétaire Général de l’Association des Elèves du Lycée de Bimbo ‘’ASELBI’’). J’ai eu ma maîtrise en sociologie à l’Université de Bangui en 2001 et mon DEA en sociologie politique à l’Université de Yaoundé I en 2007. Le Master II en communication en 2011. Je suis, présentement, en master I à l’Institut Supérieur de Recherche Appliquée en Evangélisation et de Leadership (ISRAEL) à Bangui.
Tous mes collègues et connaissances qui sont dans l’Administration publique, à l’Université de Bangui, dans les organismes internationaux, etc. trouveraient de ridicule le contenu de ce tract signé par cet « indigné du paysage médiatique centrafricain ».
5. (…) décrocher, grâce à des relations louches, le poste de Chargé de communication à la SODECA
Comme à l’accoutumée, je fus recruté pour le compte de la SODECA à l’issue d’un test et non « grâce à des relations louches ». Le test a été organisé par une Institution très respectée du pays et selon les critères objectifs. Pour preuve, les autres candidats n’ont pas contesté mon choix.
6- Il est l’un des indics de son frère aîné de préfecture, l’ancien ministre d’Etat Parfait-Anicet Mbay
L’« indigné centrafricain des médias » verse, une fois de plus, dans la calomnie. Je n’ai jamais exercé comme agent de renseignement, un métier qui ne reflète pas ma posture intellectuelle. Pour ce qui est de l’amalgame entre mon appartenance ethnique et celle de l’ancien ministre d’Etat Parfait-Anicet Mbay, je suis persuadé qu’il provient de mon nom, YANGANDA. Tel un commun de mortel centrafricain, l’« indigné centrafricain des médias » prend pour YAKOMA tous les noms qui ont pour l’initial ‘’YA’’; YANGANDA serait YAKOMA donc proche de MBAY ! Ignorance ! Je suis Banda de Grimari. Je ne me suis jamais familiarisé avec cet ancien Ministre d’Etat. Ce dernier serait bien surpris d’apprendre qu’il a un ‘’petit frère’’ et ‘’indic’’ du nom YANGANDA.
ANALYSE / CONSEILS
Après ce travail de déconstruction, que reste-t-il du contenu de ce tract ? Rien. Comme vous le constater M. le Directeur de Publication de Centrafrique-presse, cet écrit diffamatoire n’est qu’un tissu de mensonges. La particularité de cet « indigné centrafricain des médias », c’est de changer le blanc en noir, de prendre pour faux ce qui est juste ou vice versa.
Les erreurs de jugement contenues dans ce tract sont d’autant plus terribles et horribles qu’elles visent à travestir la réalité, à dégrader l’image de certaines personnalités, à susciter la haine tribale et des violences politiques. Je me demande : un homme sérieux peut-il se cacher derrière un pseudonyme pour s’exprimer de cette manière dans l’espace public ? Un homme des médias éclairé peu-t-il marcher sur code de déontologie de la profession pour s’attaquer, sans vergogne, aux membres de sa corporation ?
En jouant sur la fibre ethnico-partisane et en qualifiant les autres des « indics » des barons de l’ancien régime, des « activistes des milices de COKORA », « des Bozézistes », etc. en cette période sensible que traverse notre pays, l’auteur de ce tract n’a qu’un seul objectif : pousser les nouvelles autorités de Bangui à disqualifier voire éliminer, physiquement, Maka Gbossokoto et les personnalités élues démocratiquement par leurs pairs.
La démarche de cet ‘’indigné centrafricain des médias’’ est très classique en politique. Elle participe de la ‘’politique du ventre’’ décrite par Jean-François Bayard (L’Etat en Afrique : la politique du ventre). Il s’agit de cette lutte machiavélique consistant essentiellement à user des tous les moyens, même les plus lugubres, pour bâtir sa réputation et asseoir son prestige et son autorité aux dépens des autres.
La saisie de l’intelligibilité de ce tract passe également par la compréhension du phénomène des rumeurs en politique ; les rumeurs, ces pratiques officieuses qui se manifestent à travers la désinformation et qui s’opposent au bien dire et aux conventions des bonnes mœurs.
Décidemment et comme le remarque le peuple ces derniers temps, le mal de notre pays trouve son origine dans le comportement de ces intellectuels centrafricains immoraux qui se laissent toujours dominer par leurs passions. Car lorsque les passions humaines ne s'arrêtent pas devant une puissance morale qu'elles respectent, c’est la loi du plus fort qui règne et « l’état de guerre est nécessairement chronique » (Emile Durkheim (1893). De la division du travail social).
Pour conclure ce droit de réponse, je vous dis M. le Directeur de Publication, que je ne me retrouve pas dans l’image que me colle cet « indigné centrafricain des médias ». Son tract relève du domaine des histoires inventées. Centrafrique-presse qui bénéficie ces derniers temps d’une certaines notoriété au sein de l’opinion nationale, ferait mieux d’exploiter cette caution pour vendre l’image du pays et réconcilier les Centrafricains au lieu de publier des tracts qui risquent d’impacter sa réputation, chèrement acquise.
De ces différentes démonstrations, vous pouvez constater avec moi que cet « indigné centrafricain des médias » ne connait pas Jules YANGANDA. Mieux, il n’a qu’une connaissance erronée de cette personnalité. Jules YANGANDA est issu d’une famille modeste. Il a réussi à construire sa trajectoire et sa personnalité sur la rigueur, le respect des autres, le travail et le sérieux.
Comme il s’agit peut-être pour l’auteur de ce tract de prêcher le faux pour savoir le vrai, voilà les vraies informations que je tiens à mettre à la disposition de l’opinion nationale que cet ‘’indigné’’ tente d’infantiliser.
Veuillez croire, M. le Directeur de Publication, en l’assurance de ma parfaite considération.
Fait à Bangui, le 05 mai 2013
Jules YANGANDA,
Enseignant chercheur et expert en communication
Doctorant en sociologie politique ;
Doctorant en communication. Option : journalisme.
Tel (00236) 75031479
Email : yangandaj@yahoo.fr