BANGUI : REPRISE DES TESTS DU VIH/SIDA À L’INSTITUT PASTEUR
Bangui, 16 mai 2013 (RJDH) – L’institut pasteur de Bangui (IPB) reprend les analyses des tests du VIH/Sida dès vendredi. Une annonce faite par le directeur de l’institut, Mirdad Kazanji, ce jeudi 16 mai. Le laboratoire a suspendu ces travaux en fin mars 2013, à cause du non payement des analyses, par le fonds mondial.
Selon le directeur de l’IPB, cette reprise fait suite à l’implication de l’ambassadeur de France en Centrafrique, Serge Monceti, qui est intervenu pour que cette somme soit payée, le mardi 15 mai.
D’après Mirdad Kazanji, le non payement des frais des analyses par le fonds mondial, qui prend en charge les malades du Sida, a posé un problème sérieux de trésorerie, surtout dans les commandes des réactifs. A en croire le directeur de l’institut pasteur, les fournisseurs envoient plus de réactifs que l’institut, n’arrive pas à payer tous.
Le fonds mondial a également payé par la même occasion, les analyses des CD4 et autres analyses, jusqu’au-delà de fin de l’année 2013. Le directeur de l’institut pasteur a ajouté que les patients du VIH/Sida, seront pris en charge par le fond mondial pour un certain nombre d’analyses entre autres le CD4, l’analyse biochimique et l’hématologique. Tout ceci, sur présentation d’un document du médecin traitant, tandis que les autres patients vont payer à un tarif réduit.
Quant à l’adjoint au directeur de l’IPB, le docteur Cloter Rafai, il a fait savoir que les activités de l’IPB vont se dérouler de façon habituelle, c’est-à-dire, quand les patients du VIH arrivent, ils présentent un reçu établi par le médecin traitant et sont enregistrés puis orientés vers les boxes de prélèvement ou s’effectuent les prélèvements, avant d’être acheminés vers les différents laboratoires d’analyse.
De septembre 2012 à mars 2013, l’institut pasteur de Bangui a, grâce à un contrat signé avec le CNLS (comité national de lutte contre le Sida), effectué des milliers d’analyses (CD4 et autres) des malades de SIDA avant de suspendre en fin mars 2013.
BANGUI : L’HÔPITAL COMMUNAUTAIRE REÇOIT UN DON EN MATELAS ET MÉDICAMENTS
Bangui, 16 mai 2013 (RJDH) – Un don de 300 matelas a été fait ce jeudi 16 mai, à l’hôpital communautaire de Bangui, par l’ambassade de France en Centrafrique. Cette aide d’un montant de 10 millions a été faite simultanément avec la remise de médicaments mobilisés par un groupe des centrafricains de la diaspora.
La remise officielle des matelas a été faite par M. Serge Mucetti, ambassadeur de la France auprès de la République centrafricaine. « Au nom de la France je vous remet ces 300 matelas. C’est modeste certes, mais c’est un geste que nous accompagnerons avec d’autres actions différentes dans les autres hôpitaux. Mais aussi d’autres actions de soutiens aux ONG françaises qui travaillent dans le domaine de la santé », a-t-il dit.
Le diplomate français a, dans ses propos, condamné les actes de vandalisme survenus le 24 mars lors de la prise de pouvoir par la coalition Séléka, avant de rassurer son auditoire que la France est toujours au côté du peuple centrafricain. Car en ce moment, selon lui, « on fait beaucoup d’appel à la France et on s’imagine qu’elle n’est pas sur place. Mais elle est présente, elle agit ».
« Au nom de la France je voudrai les condamner une fois de plus avec la plus extrême fermeté les violations des droits humains. Aucun pays ne pouvait se construire sur des exactions des viols, des vols, des pillages et des atteintes aux droits de l’homme. Et je forme des vœux pour que toutes ces atteintes soient réprimées avec fermetés pour que tout soit édifié et qu’elle ne se reproduira plus à jamais », a-t-il martelé.
L’ambassadeur français se dit « scandalisé » suite aux informations selon lesquelles les orphelinats et les hôpitaux ont fait l’objet de pillage. « C’est absolument condamnable », dit-il, avant de présenter son admiration du corps médical centrafricain.
Dans ses propos de remerciement, le directeur de l’hôpital Communautaire de Bangui, le général Romain Nguitizia, a mentionné que sa structure n’a pas été épargnée des pillages, faits par les éléments de la Séléka. « Un nombre important des matelas, d’équipement et un véhicule de l’hôpital ont été emportés », a-t-il énuméré.
« Cependant, l’hôpital communautaire de Bangui était l’unique centre de santé opérationnel pendant les temps-forts de la crise », a ajouté le général Romain Nguitizia.
La remise de matelas a précédé l’assistance en médicament mobilisé par les centrafricains de la diaspora. Ces produits pharmaceutiques ont été remis à l’hôpital Communautaire par le Monseigneur Dieudonné Nzapalaïnga. Selon l’Archevêque, les bénéficiaires sont des personnes les plus démunies. Il prie le corps soignant de faire bonne usage afin que les destinataires puissent en bénéficier.
BANGUI : ENVIRON 8 000 PERSONNES COUPÉES DE L’ÉLECTRICITÉ
Bangui, 16 mai 2013 (RJDH) – Les habitants des quartiers Lipia 2, 3, 4, dans le 8ème arrondissement de Bangui, sont coupés de l’électricité depuis le 25 mars. Des balles perdues tirées par des éléments de la Séléka ont endommagé l’unique transformateur de courant électrique de cette partie de la capitale. Une situation qui inquiète la population à cause de l’insécurité déjà grandissante dans la capitale.
C’est depuis fin mars que la population de cette partie de Bangui est plongée dans l’obscurité. Le transformateur électrique de cette zone a été endommagé par une balle tirée par les éléments de la Séléka. Les autorités locales ont affirmé avoir adressé deux fois, une note à la direction de la société Energie centrafricaine (ENERCA) pour la réparation de la pièce endommagée, mais cette demande demeure sans suite.
Le chef de quartier Lipia4 a fait savoir que l’absence du courant accroisse les actes de banditisme dans sa zone de juridiction. « Mes administrés sont toujours victimes des cas de vol, de braquage à main armée chaque nuit. Les activités génératrices de revenu sont bloquées. Nous dépensons beaucoup d’argents pour le pétrole lampant. En pleine ville, passer deux mois sans électricité est inadmissible », a-t-il déploré.
Cette coupure de courant a des répercutions sur les activités génératrice de revenu. « Mon atelier ne fonctionne pas depuis deux mois et j’ai des problèmes à répondre aux besoins de ma famille. Cette panne a bloqué toutes nos activités. Nous souhaitons la reprise urgente de la ligne coupée », a témoigné, un chef de garage de voiture sous couvert de l’anonymat.
Le chef du quartier a lancé un SOS au gouvernement afin qu’une solution rapide soit trouvée
BANGUI : ENCORE UNE DÉVIATION DE ROUTE À CAUSE DE LA DÉGRADATION AVANCÉE
Bangui, 16 mai 2013 (RJDH) – La route qui relie l’avenue David Dacko et l’avenue Barthelemy Boganda en passant par le quartier Sapéké, dans le 6ème arrondissement de Bangui, est déviée depuis le Jeudi 16 mai, dans la matinée, à cause de la dégradation avancée de la route.
Des taxis, et taxi-bus ainsi que des véhicules des particuliers ne peuvent plus emprunter cet axe. Les véhicules passent désormais par la rue Oubangui qui relie la rue du canal à l’avenue de la CEMAC en passant par 92 logements dans le 6eme arrondissement de la ville de Bangui.
En empruntant cet axe, on peut apercevoir un panneau de signalisation à 100 mètres du pont de Sapéké déjà affaissé, sur lequel est inscrit : ‘’ROUTE BARREE’’. Aussi, aux environs de 800 mètres du pont sur la ‘’rue poussière’’ qui longe le canal jusqu’au siège du BINUCA, sur l’avenue Boganda, deux autres panneaux de signalisation sont plantés indiquant respectueusement la déviation.
Le reporter du RJDH a remarqué que vu le rétrécissement de la rue joignant l’avenue David Dacko et Boganda, juste à proximité du pont, il est trop risqué de passer avec une voiture. Seuls les motos, les pousse-pousses et les piétons peuvent circuler.
Les travaux de reconstruction du pont de Sapéké, qui s’était affaissé le 12 octobre 2012, se sont arrêtés le 24 mars, avec la prise de pouvoir par la coalition Séléka, juste à 60 mètres du pont. Le jeudi 09 mai, une portion de terre qui longe le canal, en construction s’est encore affaissée.
D’après le témoignage des riverains du canal, Michel Djotodjia, le président de la transition en Centrafrique aurait fait une décente sur les lieux, pour constater la situation avec le ministre de l’Habitat.
Géneviève Bonémé, chef de ménage riverain du canal, a fait savoir que le Président de la transition aurait demandé aux personnes dont les habitations sont proches de ce canal, de quitter les lieux, affirmant que le gouvernement s’occupera de leurs frais de loyer pour une période d’un an, en attendant la fin des travaux.
Des sources bien informées ont fait savoir que cinq ménages menacés ont perçu une somme de 300 000 FCFA qui serait apportée par le ministère de l’Habitat, pour les aider à quitter les lieux, qui représentent désormais un véritable danger.
OBO : UN SOUTIEN LOGISTIQUE AUX FACA
Obo, 16 mai 2013 (RJDH) – Les conseillers militaires américains ont promis apporter un soutien logistique aux éléments des Forces armées centrafricaines (FACA) et à la gendarmerie, détachés pour la lutte contre les éléments de l’Armée de la résistance du Seigneur (LRA) de Joseph Kony, dans le Haut-Mbomou (sud-est).
Cette annonce a été faite le mercredi 15 mai, lors de la réunion de sécurité avec les leaders communautaires de la ville d’Obo. Ce soutien logistique s’inscrit dans le cadre de réponse aux plaintes des autorités locales, relatives aux nombreux cas de braquage enregistrés dans la ville d’Obo.
Cette rencontre a permis aux officiers des FACA, de présenter un plan pour la lutte contre les braquages à main armée qui sont récurrents ce derniers temps et les coupeurs de route dans la localité.
Par ailleurs, les leaders communautaires ont signalé la présence des éléments de la LRA à 20 kilomètres de la ville d’Obo, qui chercheraient à se rendre aux autorités locales.