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  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
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12 juin 2013 3 12 /06 /juin /2013 12:38

 

 

Henrik Lindell


 12/06/2013 / modifié le 12/06/2013 à 06h29

 

Alors que le conflit en Centrafrique continue de faire des victimes dans un silence international assourdissant, on assiste, ici ou là, à des bonnes nouvelles. La Fédération des Eglises du plein évangile en Francophonie, une organisation bien implantée en Centrafrique, rapporte ainsi le 9 juin la réouverture d’une de ses églises sœurs.

 

La communauté en question, du quartier Cité Jean XXIII, à Bangui, avait été la cible d’obus le 14 avril dernier en plein culte. Quatre personnes ont été tuées et plusieurs dizaines ont été blessées. Les attaquants étaient des éléments de la Seleka, nom d’une coalition de différentes milices qui ont pris le pouvoir à Bangui le 24 mars dernier. Ces miliciens pilleurs, dont de nombreux islamistes venus d’autres pays plus au nord, ont la réputation de s’en prendre particulièrement à des Eglises. Human Rights Watch les accuse de violations graves des droits de l’homme.

 

Mais ce 9 juin, l’heure était donc à « l’espérance », selon l’organisation évangélique : « La réouverture s’est faite en présence de certaines victimes et de plusieurs responsables religieux du pays. Une cérémonie riche en émotion. » Le pasteur de l’église a demandé aussi aux nouvelles autorités du pays de sécuriser les lieux de culte.

 

Des autorités qui n’ont pas daigné ouvrir la moindre enquête, encore moins réparer des dégâts après avoir pillé la capitale pendant deux mois.

 

Une bonne nouvelle de la Centrafrique
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11 juin 2013 2 11 /06 /juin /2013 00:33

 

 

N'DJAMENA (AFP) - 10.06.2013 11:06

 

Le président tchadien Idriss Déby Itno a procédé à l'ouverture officielle d'un nouveau champ pétrolier à Badila, dans la région du Logone oriental, dans le sud du Tchad.

 

"Je suis très satisfait, dix ans après l'ouverture de la première vanne (à Komé, dans la même région, ndlr), nous venons d'ouvrir une deuxième vanne, ce qui veut dire que nous avons du pétrole qui va aller sur le marché international", a déclaré dimanche le président Déby.

 

"Ce pétrole va nous amener beaucoup des revenus, il va booster notre économie et nous aider à lutter contre la pauvreté", a-t-il ajouté.

 

En 2012 la société canadienne Griffiths Energy et la Société des hydrocarbures du Tchad (SHT) avaient signé une convention pour l'exploitation et le partage de production du champ de Badila.

 

"Avec deux puits forés sur trois le champ de Badila produira 14.000 barils par jour pendant 30 ans", a indiqué le Secrétaire général du ministère du Pétrole, Oumar Torbo.

 

"La vanne de Badila fait jonction avec l'oléoduc de Komé pour conduire le brut jusqu'à Kribi au Cameroun" qui débouche dans le golfe de Guin

, a-t-il précisé.

 

Le président Déby a toutefois rappelé que "nous ne sommes pas encore un pays pétrolier, le jour où nous arriverons à pomper 500.000 barils par jour nous serons un pays pétrolier".

 

"En attendant, nous devons renforcer nos capacités dans le domaine de l'agriculture et l'élevage qui constituent les deux mamelles de notre économie. Il ne faut pas trop rêver", a poursuivi le président Déby.

 

De source officielle en 2011, le pays, qui exploite le pétrole depuis 2003, produit en moyenne 120.000 barils par jour.

 

Les revenus pétroliers lui ont permis de moderniser son armée, de se doter d'un meilleur réseau routier et de construire de nombreux bâtiment publics. Mais certains membres de la société civile demandent au régime d'employer davantage cette manne pour l'amélioration des conditions de vie des Tchadiens.

 

© 2013 AFP

Tchad: ouverture d'un deuxième champ pétrolier dans le sud
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11 juin 2013 2 11 /06 /juin /2013 00:26

 

 

( Xinhua )
09.06.2013 à 08h42
 
 

Le président de transition centrafricain Michel Djotodia, leader de l'ex-coalition rebelle de la Séléka, prendra part au prochain sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC) prévu le 14 juin à Libreville au Gabon, a appris Xinhua samedi d'une source du Conseil national de transition (CNT) à Bangui.

Le nouvel homme fort de Bangui, tombeur de François Bozizé (qui vient de quitter Yaoundé au Cameroun où il avait été accueilli à titre transitoire par les autorités de ce pays après sa chute le 24 mars), a été officiellement invité à participer à ce sommet, une invitation qui lui a été remise récemment par un émissaire du président gabonais Ali Bongo Ondimba, informe la source du CNT.

Désormais reconnu par ses pairs de la CEMAC (organisation régionale composée du Cameroun, du Congo, du Gabon, de la Guinée équatoriale, de la République centrafricaine et du Tchad) comme dirigeant de la transition en République centrafricaine (RCA) pour une période de dix-huit mois jusqu'à la tenue de nouvelles élections, Djotodia a effectué en mai une mini-tournée à N'Djamena (Tchad), à Libreville puis à Malabo (Guinée équatoriale).

Ces visites lui ont permis de nouer ses premiers contacts directs et officiels avec les présidents Idriss Deby Itno, qui est présenté comme son parrain, Ali Bongo Ondimba puis Teodoro Obiang Nguema Mbasogo.

Le sommet de la CEMAC annoncé la semaine prochaine dans la capitale gabonaise (qui avait déjà servir de cadre aux discussions ayant abouti à la signature des accords de paix du 11 février qui servent aujourd'hui de base à la recherche d'une solution à la nouvelle crise centrafricaine) lui donnera sans doute l'occasion de rencontrer les autres chefs d'Etat de la région, surtout le Camerounais Paul Biya qui ne lui a pas donné cette opportunité lors de sa mini-tournée.

Désigné officiellement par le Conseil national de transition (CNT) mis en place début avril par les soins de son propre camp, Michel Am Nondokro Djotodia, ex-fonctionnaire du ministère centrafricain des Affaires étrangères devenu par la suite consul à Nyala au Soudan, est aujourd'hui en quête de légitimité internationale.

A l'initiative du président tchadien Idriss Deby Itno, qui en assure d'ailleurs la présidence tournante, une réunion de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC, organisation régionale qui a plus des six Etats membres de la CEMAC, regroupe en outre l'Angola, le Burundi, la République démocratique du Congo et Sao Tomé & Principe) s'est tenu le 26 mai à Addis-Abeba en Ethiopie en marge du récent sommet de l'Union africaine (UA).

Les principales discussions menées au cours de cette concertation portaient sur l'aide (financière, militaire et logistique) des pays voisins de la RCA à la transition amorcée, avec un Premier ministre, Nicolas Tiangaye, doté des clés opérationnelles du pouvoir, aux côtés d'un Djotodia cantonné à un rôle honorifique.

Comme Madagascar depuis 2008, la RCA reste cependant suspendue de l'UA et partant du reste de la communauté internationale pour cause "changement de pouvoir anticonstitutionnel".

CEMAC : Michel Djotodia annoncé au sommet prévu le 14 juin à Libreville au Gabon
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10 juin 2013 1 10 /06 /juin /2013 23:49

 

 

 

 

 

 

 

 

Distingués Membres du Conseil des Droits de l’Homme,

 

Mesdames et Messieurs,

 

La République Centrafricaine est honorée de faire une présentation à cette session du Conseil et vous en remercie.

 

Tout d’abord permettez-moi de vous résumer en quelques mots ce pays avant de faire ma communication.

 

 

  1. CONTEXTE GENERAL ET POLITIQUE

 

  • La République Centrafricaine est un vaste territoire d’une superficie de 622 984 km2, faiblement peuplé puisque selon le dernier recensement général de 2010, la population est estimée à environ 4.216.664 habitants, soit une moyenne de 6 habitants au km².

 

  • Située au cœur du continent africain, elle est limitée au Nord par le Tchad, à l’est par les deux Soudan, à l’Ouest par le Cameroun et au Sud par la République Démocratique du Congo et la République du Congo.

 

  • Les secteurs créateurs de richesse que sont le diamant, le bois, le coton, le café et l’élevage ont été  sinistrés du fait de la mauvaise gouvernance, de la corruption généralisée et de la prédation imputable à l’ancien régime du général François BOZIZE.

 

  • La RCA est un état fragile caractérisé par une décennie de crises politico-militaires à répétition qui  a abouti à un changement politique  le 24 Mars 2013.

 

  • La  présente intervention retrace les actions entreprises aux fins de :
  • restaurer la paix et la sécurité des personnes et des biens ;
  • assister les personnes déplacées et favoriser leur retour et leur réinstallation;
  • préparer et organiser les élections ;
  • veiller au respect strict des droits de l’homme et des libertés des citoyens, expression d’un Etat de droit;
  • réformer le système judiciaire et l’Administration pénitentiaire.

 

  1. RESTAURATION DE LA PAIX ET DE LA SECURITE

 

  • Le premier axe prioritaire sur lequel le gouvernement s’atèle après le changement politique est la restauration de la paix et de  la sécurité sur toute l’étendue du territoire national.

 

A ce jour, l’Etat-major des Forces armées Centrafricaine est remanié sur la base du principe de mixité, notamment un mélange des éléments de la coalition Séléka avec les forces régulières dont le but est de rechercher une symbiose entre les forces pour une armée nation.

 

Le calme  est revenu à Bangui où les coups de feu se font de plus en plus rares. L’action de sécurisation va s’amplifier avec le renforcement de l’effectif des éléments de la FOMAC qui vont se déployer sur toute l’étendue du territoire afin d’appuyer le processus du désarmement et veiller à la protection des populations civiles.

 

  • Les actions de restauration de la paix et de la sécurité   se heurtent à deux (2) types de difficultés :

 

Au niveau interne, l’on note  la persistance  des exactions de l’Armée de Résistance du Seigneur  (LRA) ; les activités de banditismes des coupeurs de route ainsi que des hommes armés fidèles à l’ancien président François BOZIZE et le braconnage dans la région de Nola.

 

Au plan externe, les difficultés proviennent de la porosité des frontières et  une circulation massive et transfrontalière des armes légères et de petit calibre. Face à ces défis,  le Gouvernement a, dans l’immédiat envisagé de renforcer la  capacité de projection et de déploiement des Forces de Défense et de Sécurité.

 

A moyen terme, il sera question de mettre en œuvre des projets prioritaires dans le domaine de la formation initiale et continue des Militaires, Gendarmes  et  Policiers dans le cadre de la réforme du secteur de sécurité, la Construction et l’équipement des casernes, Brigades de Gendarmerie, Commissariats de police,  la Réintégration des ex combattants dans le cadre du Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR),  la Réduction et le Contrôle des Armes Légères et de Petits Calibres.

 

Les actions de restauration de la paix et de la sécurité auront pour socle, la formation verticale et horizontale des forces intégrées, car une armée bien formée et bien structurée est un gage de la restauration de l’autorité de l’Etat et de la bonne gouvernance.

 

  1. URGENCES HUMANITAIRES

 

  • Le deuxième axe prioritaire est constitué par les urgences humanitaires.  C’est un vaste chantier qui non seulement nécessite des actions urgentes et hardies du Gouvernement mais doit être l’épicentre de la politique de restauration de l’Etat.

 

En cette matière, les actions de sensibilisation par la voie des médias ont commencé à porter leur fruit en ce sens que les personnes  qui ont trouvé refuge en brousse ou du moins qui étaient des déplacées internes retournent dans leurs lieux de résidence habituelle.

 

  • C’est pourquoi l’Administration du territoire est entrain de se redéployer sur le terrain pour une meilleure gestion de la situation d’urgence. En effet, le Chef de l’Etat vient de signer le Décret portant nomination des Préfets qui sont les représentants du Gouvernement  dans les 16 Préfectures que compte le pays. Ils auront pour mission de faire l’évaluation de la situation humanitaire et l’identification des besoins urgents dans le domaine social, sanitaire, scolaire et alimentaire et ce avec le concours non négligeable des organisations non gouvernementales.

 

Celles-ci après la rencontre des Préfets le 4 Juin 2013 avec le Chef de l’Etat ont  reçus les encouragements du Chef de l’Etat pour leur participation effective à la gestion de la situation d’urgence.

 

  1. ORGANISATION PROVISOIRE DES POUVOIRS DE L’ETAT

 

  • Le troisième axe prioritaire est l’organisation des élections présidentielles et législatives dans les délais fixés par les Accords de Ndjamena, c'est-à-dire dans un délai de 18 mois.

 

A cette fin, le Conseil National de Transition qui joue le rôle d’organe législatif pour la période de transition a reçu mission  d’examiner et d’adopter les projets de Code Electoral et  de Charte Constitutionnelle devant régir la période de transition et encadrer le processus pour un retour à la légalité constitutionnelle et à la démocratie,  longtemps confisqué par un régime autocratique, car la démocratie est la mère nourricière des droits de l’homme.

 

  • La Constitution du 27 Décembre 2004 a été suspendue par l’Acte Constitutionnel n°1 du 24 Mars 2013. Les pouvoirs de l’Etat sont provisoirement organisés par l’Acte Constitutionnel n° 2 du 24 Mars 2013, lequel a prévu la séparation des pouvoirs, à savoir le Pouvoir Exécutif, Législatif et Judiciaire.

 

S’agissant du Pouvoir Exécutif, il a la particularité  d’être bicéphale du point de vue de son organisation, faisant intervenir  deux organes, le Président de la Transition et le Premier Ministre ayant respectivement la responsabilité  de fixer les grandes orientations de la politique de la Nation  et de conduire la dite politique.

 

Le pouvoir législatif est exercé par le Conseil National de Transition composé de 135 Membres en application des Accords de Ndjamena. Le Pouvoir Judiciaire qui est le garant des libertés individuelles,  des droits humains et de l’ordre économique est exercé par la Cour de Cassation, le Conseil d’Etat, la Cour des Comptes, les Cours d’Appel et les Tribunaux.

 

  • Au nom du principe de la continuité de l’Etat, les Nouvelles Institutions  ont réaffirmé leur attachement aux principes fondamentaux des droits de l’homme et aux Conventions internationales régulièrement ratifiées ou en cours de ratification par la République Centrafricaine.

 

 

  • Par ailleurs, la République  Centrafricaine s’est déclarée résolue à construire un Etat de droit garantissant la sécurité des personnes et des biens, la protection des plus faibles, notamment les personnes vulnérables, les minorités et le plein exercice des libertés et droits fondamentaux et a considéré, par ailleurs, comme   bases fondamentales de la société centrafricaine,  les instruments juridiques nationaux de promotion et de protection des droits de l’homme.

 

  1. RESPECT DES DROITS DE L’HOMME

 

  • Le quatrième axe prioritaire est la promotion et la protection des droits de l’homme. Pour la réalisation de cet objectif, la République Centrafricaine avait, lors de son passage devant le Conseil des Droits de l’Homme en Mai 2009, pris l’engagement solennel de créer une Commission Nationale des Droits de l’Homme respectant les principes de Paris.

 

Le projet de Loi sur la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés  initié par le Gouvernement n’a pu être adopté en raison de la dissolution de l’Assemblée Nationale suite  au changement politique du 24 Mars 2013.

 

Toutefois, la création de cette institution nationale est une nécessité incontournable et son urgence  est reconnue par les nouvelles autorités. Nous y travaillons et nous comptons sur votre soutien pour sa mise en place.

 

Les derniers évènements que le pays a connus méritent que la situation des droits de l’homme qui y prévaut soit examinée.

 

A cet   effet,  nous souhaitons et  invitons de manière permanente que des Rapporteurs Spéciaux  soient désignés pour venir en République centrafricaine et examiner la situation en vue d’apporter des éclairages et suggestions pour y mettre fin avec des appuis multiformes qui seront nécessaires.

 

  • L’histoire universelle qui s’écrit sous nos yeux lui donne raison d’avoir renoncé depuis plus de trente ans, à appliquer la peine de mort, en considération du caractère sacré de la personne humaine. Il s’agit donc, à travers l’abolition formelle de la peine de mort, de renforcer les fondements de notre République par des bonnes pratiques, celles qui s’inscrivent dans le courant actuel de l’histoire universelle, mais aussi de mettre nos textes en harmonie avec  les instruments juridiques internationaux.

 

  • Pour conduire la réforme  visant  l’abolition de la peine de mort, le Gouvernement centrafricain a privilégié une approche participative en mettant en place un comité de réflexion sur l’abolition de la peine de mort dont la mission est d’organiser des ateliers de consultations  et de proposer les  solutions les plus pertinentes et les plus efficaces  propres  à obtenir l’adhésion de la population sur le projet de Loi portant abolition de la peine de mort qui avait déjà été adopté en Conseil des Ministres.

 

Le processus d’adoption de cette Loi n’avait pas été mené ç terme. Le Chef de l’Etat de la Transition a  inscrit l’abolition de la peine de mort dans ses actions avant la fin de la transition et ceci, par ordonnance après avis du Conseil National de Transition.

 

  1. LUTTE CONTRE L’IMPUNITE

 

  • Sur les allégations de violations des droits de l’homme commises sous l’ancien régime ou qui continuent de l’être, le Gouvernement de la République Centrafricaine,  à travers le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux a fait ouvrir concomitamment deux procédures d’enquêtes distinctes.

 

La première  procédure est confiée au Doyen des Juges d’instruction et tend à faire toute la lumière sur les crimes graves   commis par l’ancien président François BOZIZE et ses proches durant le régime défunt et après le changement politique du 24 Mars 2013, lesquels crimes sont suffisamment documentés par les rapports d’Organisations Non Gouvernementales Internationales des Droits de l’Homme. En raison de l’ampleur et la complexité de l’affaire, l’information judiciaire est confiée à un collège de quatre Juges qui est déjà à pied d’œuvre.

 

C’est dans le cadre de cette procédure que sera examinée la situation des disparitions forcées, notamment les cas GOUHOUTOU Brice Quentin, MAGNA Vincent Serge et BIANGA Jean qui en réalité, étaient séquestrés dans la garnison de Bossembele communément appelée GUATANAMO, et qui ont recouvré la liberté à la faveur du changement politique. Le premier a même  déjà été auditionné par le Juge d’Instruction.

 

Il convient de rappeler que les magistrats, les Avocats n’accédaient pas aux détenus de la garnison de Bossembele.  Cette situation est contraire à la législation  nationale en matière de traitement de détenus.

 

Le Gouvernement s’engage à fermer les prisons de Bossembelé et du Camp de Roux et  s’assurera qu’aucune prison ou centre de détention  illégale soit créé.

 

De même des mesures sont prises pour que les prisons et les centres de détention fassent l’objet d’une visite périodique des organisations des droits de l’homme et des organisations non gouvernementales nationales ou internationales qui en feront la demande.

 

  • La deuxième procédure est confiée à une Commission Mixte d’Enquête  dotée de compétence nationale  dont le champ d’investigation couvre les faits commis pendant la période allant de 2004 non visés part l’information judiciaire ouverte pour les crimes et autres violations des droits humains imputables à l’ancien régime de François BOZIZE et plus particulièrement ceux qui ont suivi le changement politique du 24 Mars 2013.

 

L’intérêt de cette démarche est de faire en sorte qu’il ne subsiste pas  de justice sélective. Nous attendons le soutien de tous les partenaires membres du Conseil dans le travail de cette commission.

 

  • Les violences sexuelles ou basées sur le genre  constituent une priorité du Gouvernement.  Il en est de même pour la lutte contre les discriminations y compris la discrimination et la stigmatisation des personnes vivant avec le VIH/SIDA

 

Sur ces deux sujets,  Deux hauts magistrats viennent d’être désignés,  l’un comme point focal du Ministère de la Justice pour  les violences basées sur le genre suite à la rencontre des Ministres en charge de la justice et du Genre tenue en RDC courant Juillet 2012  et l’autre comme point focal de ce Ministère, pour  le VIH et les droits humains suite aux  recommandations des Ministres de la Justice  de l’Afrique de l’Ouest et du Centre lors de la réunion de haut niveau qui s’est déroulée à  Dakar du 6 au 8 Février 2011. 

 

  1. REFORME JUDICIAIRE

 

  • Le cinquième axe prioritaire est la nécessaire réforme judiciaire qui s’entend d’une vaste action de modernisation du Droit afin de l’adapter aux réalités socio-économiques de notre pays. Les lignes  fortes de cette action de Modernisation sont à puiser dans le plan décennal de réforme de notre Justice tel qu’issu des travaux des Etats Généraux de la Justice de 2007. C’est ainsi que de nombreuses réformes législatives et règlementaires ont été entreprises ou sont en train de l’être par le Ministère de la Justice. S’agissant des Codes, un bon nombre a déjà été adopté à savoir le Code de procédure civile, le Code de procédure pénale, le code pénal, le code du travail, le code de la famille, lesquels ont  été édités en 2000 exemplaires et diffuser.

 

Le code de Justice Militaire déjà validé par un atelier national et mis «sous coude » par l’ancien régime est en train d’être actualisé en vue de son adoption.

 

  • A ce jour, l’élaboration du Code de l’organisation Judiciaire est terminée. Il consacre les grands principes d’organisation judiciaire en cours dans les vieilles démocraties parce que ces principes constituent tous des réponses aux questionnements sur la meilleure manière de faire en sorte que la Justice soit bien rendue.

 

Il en va ainsi des principes d’égal accès à la Justice, de l’indépendance des Juges, de la hiérarchie des juridictions, de la composition collégiale des sièges de juridictions, de la fixation du siège et de la durée des juridictions (juridictions permanentes ou non permanentes, du principe de la création à côté des juridictions de droit commun des juridictions d’exception pour connaître des affaires de nature spécifique avec le concours des Juges occasionnels mais spécialistes des matières concernées par les affaires traitées.

 

  • Il importe de noter qu’en plus du Code de l’organisation judiciaire proprement dit, neuf (09) projets de lois spécifiques à chaque catégorie de juridictions et douze (12) projets de Décrets d’application de ces projets de loi ont également été élaborés et sont en cours de validation.

 

  • Cependant, en dépit  de ce chantier juridique qui est en phase de finition,  des efforts ont été déployés pour réformer le Code Pénal et le Code de Procédure Pénale, le Code de la Famille, en créant les Juridictions pour Enfants, de nombreux enfants continuent d'être maltraités, discriminés, accusés de sorcellerie, infectés ou affectés par le VIH/SIDA et ou sont l'objet de trafic et de traite. Certains enfants sont encore privés de leur droit à la succession, aux soins de santé et à l'éducation. D’autres d’entre eux vivent encore dans la rue, sont victimes d'exclusion sociale, d'exploitation économique et sexuelle ou sont encore associés aux forces et groupes armés. C'est dans ce contexte que s'est fait sentir le besoin pressant d'élaborer une Loi portant Code de Protection de l'Enfant en République Centrafricaine.

 

Cette loi poursuit notamment les objectifs ci-après :

 

  • garantir à l'enfant le droit de bénéficier des différentes mesures à caractère administratif, social, judiciaire, éducatif, sanitaire et autres visant à le protéger de toutes formes d'abandon, de négligence, d'exploitation, d'atteinte et abus physiques, moraux, psychiques et sexuels ;

 

  • diffuser et promouvoir la culture des droits et devoirs de l'enfant et faire connaître à celui-ci leurs particularités intrinsèques en vue de garantir l'épanouissement intégral de sa personnalité et de le préparer à ses responsabilités citoyennes ;

 

  • faire participer l'enfant à tout ce qui le concerne par des moyens appropriés susceptibles de l'aider à acquérir les vertus du travail, de l'initiative et de l'effort personnel ;

 

  • cultiver en lui les valeurs morales de solidarité, de tolérance, de paix et de respect mutuel afin de l'amener à prendre conscience de l'indissociabilité de ses droits et devoirs par rapport à ceux du reste de la communauté ;

 

  • renforcer la responsabilité des parents, de la famille et de l'ensemble de la communauté à l'égard de l'enfant.

 

Je voudrais saisir cette occasion pour informer le Conseil que depuis un mois, l’identification des enfants soldats a déjà commencé et leur dénombrement se poursuit avec le concours de l’UNICEF pour leur démobilisation et le retour dans le système éducatif.

 

L’appui de la communauté internationale pour leur insertion définitive est à encourager.

 

La RCA est à l’ère de la mise en place  d’un arsenal juridique de gestion de tous les problèmes sociétaux dont elle est confrontée.

 

C’est  également dans ce registre que la laïcité et la liberté religieuse ont conduit le Président de la Transition à la nomination d’un Ministre,  Conseiller à la Présidence de la République en charge de de la liberté religieuse et des minorités ethniques.

 

 

 

 

  1. RESPECT DES STANDARDS INTERNATIONAUX

 

  • Le respect des standards internationaux  dans les lieux de détentions prévoit de développer des actions en faveur d’un système carcéral démilitarisé, professionnel, sous le contrôle civil et développant une politique de réinsertion sociale des détenus par l’élaboration des textes d’application de la nouvelle Loi sur l’administration pénitentiaire en RCA et dont les peines alternatives à l’emprisonnement ; le recrutement et la formation initiale des agents pénitentiaires ; la définition d’une nouvelle carte pénitentiaire favorable à une gestion efficace des Etablissements pénitentiaires ; la réhabilitation et la construction, la modernisation et l’équipement des Etablissements pénitentiaires.

 

En conclusion,  la République Centrafricaine est un pays qui est en train de faire des progrès dans le domaine  des droits de l’homme dans un contexte très difficile.

 

Protéger et promouvoir les droits de l’homme, favoriser le changement est une question institutionnelle mais aussi doit tenir compte du changement des attitudes et des comportements de tous les centrafricains.

 

Le Gouvernement est prêt à mettre en pratique toutes les recommandations qui visent à améliorer  la protection des droits humains.

 

Nous  lançons un appel à tous les partenaires pour nous accompagner.  Nous sommes prêts  à travailler avec  l’office du Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme  dans un esprit constructif. C’est la raison pour laquelle ma délégation va rencontrer Mme NAVI PILLAY,  Haut-Commissaire aux Droits de l’Homme pour renforcer  le dialogue constructif et favoriser un partenariat que nous appelons de tous nos vœux.

 

Nous allons participer  à la revue périodique universelle de Septembre 2013. Nous allons entamer des réflexions sur la justice transitionnelle et nous sollicitons également une expertise dans ce domaine.

 

Je vous remercie de votre aimable attention.    

 

 

 

 DECLARATION DE LA REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE PRONONCEE PAR LE MINISTRE DE LA JUSTICE ARSENE SENDE AU CONSEIL DES DROITS DE L'HOMME
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10 juin 2013 1 10 /06 /juin /2013 23:44

 

 

 

 

jeudi 6 juin 2013 14:21

 

Michel  Djotodia se dit prêt à assurer la sécurité des humanitaires dans leurs zones d’activités. L’engagement est pris ce 5 juin devant les représentants des Organisations Non Gouvernementales  Humanitaires au Palais de la Renaissance à Bangui.

 

Œuvrant à Bangui et en provinces pour la plupart, les responsables de ces organisations humanitaires nationales et internationales ont déclaré attendre du chef d’Etat centrafricain de la transition, des réponses concrètes à leurs revendications.

 

Au cours de cette rencontre, ils ont insisté  sur une garantie de sécurité avant de mener des activités sur le terrain.

 

« Vous nous avez offert la possibilité de pouvoir  exprimer ces différentes contraintes. Nous sollicitons une chaîne de commandement qui puisse collaborer avec les ONG dans les provinces, la disponibilité  des structures bancaires ainsi que la restitution des matériels logistiques emportés avant et après la prise du pouvoir par Séléka » exprime le porte-parole des humanitaires Michel Chatelet.

 

L’Association pour la Protection et l’Education des Enfants Sans Abris (APEESA) souhaite du gouvernement la revue en hausse de la  subvention accordée aux ONG nationales.

 

Le Réseau des Organisations Nationales de Lutte contre le SIDA(RONALSI) a présenté  au président de transition Michel Djotodia, le risque grandissant de l’infection à VIH dans le pays. Depuis le coup de force du 24 mars dernier à Bangui, les locaux du Comité National de Lutte contre le Sida (CNLS) ont servi de base à certains éléments de l’ex- rébellion Séléka. Ces derniers exigent des perdiems  avant de quitter les locaux.

 

«Nous vous demandons de nous aider à trouver une solution le plus rapidement possible pour le départ de ces ex éléments de Séléka du site de CNLS pour permettre la mobilisation des ressources. Car Les partenaires disent que tant que  ces éléments restent encore là, les financements vont poser problème » a fait savoir le Coordonnateur Adjoint de RONALSI, Paul-Bernard Nguerefara

 

Cette rencontre avec les représentants des Organisations Non Gouvernementales  Humanitaires s’inscrit dans la série de rencontre du chef de l’Etat Michel Djotodia  avec  les différentes couches sociales du pays, deux mois après que le Conseil National de Transition ait légitimé son pouvoir.

 

Source : http://www.radiondekeluka.org/societe/item/15719-michel-djotodia-rassure-les-humanitaires-en-rca.html

 

Michel Djotodia rassure les humanitaires en RCA
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10 juin 2013 1 10 /06 /juin /2013 23:40

 

 

PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE

*************

DIRECTION DU CABINET

*************

                       MINISTRE

CONSEILLER CHARGE DES AFFAIRES

  RELIGIEUSES ET DES MINORITES

                     ETHNIQUES

************                                                                                                                                           

 

REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

Unité – Dignité – Travail

*****

 

 

 

 

Bangui, le 08 juin 2013

 

COMMUNICATION  DU  PRESIDENT  DE  LA  REPUBLIQUE  AVEC  LES FEMMES  CROYANTES  AU  STADE  OMNISPORT

 

Femmes croyantes Catholiques, Protestantes, Musulmanes et très chères frères.

- La paix de Christ !

- Salla maleku !

- Shalom !

Votre présence si nombreuse à mon invitation ce matin témoigne votre amour et votre sens de pardon.

Le feu ABBE Pierre, paix à son âme disait je cite :

 « Une mère aimante pardonne toujours son enfant »

Alexandre DUMAS disait aussi, je cite :

« La maman crie d’abord… puis elle pleure, puis elle sanglote…puis elle pardonne ».

Je parle de pardon car les femmes souffrent de tous les maux endurés par l’ensemble de la population civile en période de conflit armé.

Dans notre pays ce sont les femmes avec leurs enfants qui forment la grande majorité de la population civile.

 

Et je le répète encore, bien que les conséquences des conflits armés frappent les communautés dans leur ensemble, elles affectent plus particulièrement les femmes.

C’est pourquoi le programme d’action adopté à Beijing en 1995, lors de la quatrième conférence mondiale sur les femmes, a déterminé les conséquences des conflits armés sur les femmes comme un domaine critique requérant une action de la part des gouvernements et de la Communauté Internationale, tout en mettant l’accent sur la nécessité de promouvoir une participation égale des femmes à la résolution des conflits au niveau de la prise de décision.

Je m’engage avec le Gouvernement de transition à faire cette promotion.

Et comme j’ai eu à le dire aux différents responsables de confessions religieuses que j’avais rencontrés au Palais, je saisis encore une fois cette occasion qui nous rassemble aujourd’hui, au-delà du pardon que je vous ai demandé pour dénoncer toutes les agressions de toute nature dont vous êtes victimes.

Je demande à nouveau au Gouvernement d’enquêter, d’arrêter et de sanctionner tous les responsables de ces actes qui ont discrédité nos mamans et notre pays, et que le Gouvernement mette à l’étude toutes les possibilités de dédommagement des victimes.

Je voudrais aussi rendre hommage et féliciter toutes les organisations des femmes croyantes pour les actions diverses et variées de solidarité, de bon Samaritain qu’elles mènent dans notre pays et qui contribuent à la paix de la Nation.

Depuis 3 décennies, notre pays connait des problèmes économiques et financiers, et ce sont les femmes que vous êtes qui soutiennent nos foyers et ménages à travers des activités génératrices de revenus, le petit commerce devant la maison, le maraîchage etc… Si vous étiez passives et paresseuses, la misère aurait fait disparaitre notre peuple.

Victor HUGO disait :

« Que Dieu me garde d’enlever à ma véritable mère ce que je lui dois ».

Nous vous devons reconnaissance, respect et considération.

Les femmes qui ont  pris des mauvaises voies doivent s’en détourner pour revenir sur le droit chemin. Car une mère qui commet un vol avec son enfant sur le dos, lui apprend à voler. La maman est et doit rester la première éducatrice de la Nation.

Femmes croyantes et très chères mères !

Intercédez auprès de notre Divin Père, le créateur, pour qu’il accorde à notre peuple l’amour du prochain, l’amour du travail.

Intercédez pour qu’il accorde aux dirigeants de notre pays dont je suis le premier, l’intelligence et la sagesse d’en haut pour réussir cette période de transition.

Intercédez pour que Dieu chasse le démon de division au sein de notre peuple.

Intercédez enfin pour que nous bénéficiions de l’indulgence de la Communauté Internationale que nous avions continuellement lassé par nos interminables crises et notre mauvaise habitude d’autodestruction.

Femme croyante Catholique, femme croyante Protestante, femme croyante Musulmane, m’adressant à tous les sceptiques, à ceux qui doutent des paroles d’autrui :

Votre présence, Catholiques, Protestantes et Musulmanes, est le symbole et la preuve que notre pays est bel et bien laïc.

 

Je vous remercie.

 

COMMUNICATION  DU  PRESIDENT  DE  LA  REPUBLIQUE  AVEC  LES FEMMES  CROYANTES  AU  STADE  OMNISPORT
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10 juin 2013 1 10 /06 /juin /2013 23:37

 

 

 

 

vendredi 7 juin 2013 17:04

 

Une lueur d’espoir  renaît dans certaines préfectures de la République Centrafricaine. Ceci, plus de deux mois après la dernière crise militaro- politique qui a secoué et qui continue de secouer le pays.

 

A titre d’exemple, les populations des préfectures de la Haute-Kotto et de la Vakaga, ont reçu ce 6 juin un don en médicaments offert par l’organisation Médecins Sans Frontières France (MSF). Un don qui vient à point nommé garnir les formations sanitaires et soulager ainsi les autochtones desdites préfectures.

 

Selon le correspondant de Radio Ndeke Luka dans la Haute Kotto, « lors des récents événements politico-militaires, les populations n’ont pas accès aux services de santé de base. C’est dans le but de garantir une prise en charge médicale gratuite que  MSF à volé au secours de ces formations sanitaires de la région. Ils ont mis à la disposition des hôpitaux et postes de santé, un don en médicaments essentiels et matériels pour des soins d’urgence ».

 

Du coté de Bangassou dans la préfecture de Mbomou, les nouvelles autorités de la localité ont convoqué cette semaine, une réunion avec toutes les couches sociales. A cet effet, un comité de gestion de crise a été mis en place. 

 

Selon le commandant de la zone Mbomou et Haut –Mbomou, le colonel  Ousman Abdallah, « ce comité est mis en place dans la ville pour palier la situation actuelle des services étatiques. Tous les biens de l’Etat doivent être restitués, la ville doit être nettoyée pour permettre la reprise des activités».

 

Cependant à Mobaye, certaines populations civiles réfugiées en  République Démocratique du Congo ont commencé à regagner la ville.

 

« Les raisons de ce retour au bercail sont entre autres les conditions de vie difficiles dans ce pays voisin, la question de délocalisation des réfugiés  par le ministre de l’intérieur congolais, la montée des eaux » a expliqué le correspondant de Radio Ndeke Luka dans la région.

 

La crise militaro-politique, débutée le 10 décembre 2012, a affecté toutes les 16 préfectures de la République centrafricaine ainsi que la capitale Bangui.

 

Source : http://www.radiondekeluka.org/securite/item/15735-rca-retour-progressif-%C3%A0-la-normale.html

 

RCA : retour progressif à la normale
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10 juin 2013 1 10 /06 /juin /2013 23:31

 

 

 

 

 

 

 

Aux Centrafricains

 

yé tiguigui-wapou ayéké yé

 

so Mo sala ni

 

accusons Idriss Déby,

 

harceleur d’histoires cruelles

 

Adam Nourredine, Jotojia,

 

la Seleka de crime de guerre

 

de crime contre l’Humanité

 

de tentative de génocide

 

en République Centrafricaine

 

 

                               1

Ceci n’est pas un coup d’état

ordinaire contre le Centrafrique

ceci est un crime de guerre

ceci est un crime contre toute

l’Humanité en Centrafrique

                               2

C’est l’heure des mois des champs

c’est l’heure des mois des pêcheurs

c’est l’heure des mois des artisans

c’est l’heure des mois de paix

des marchandes de fruits

c’est l’heure de la nourriture

le Centrafrique a moins mal aux reins

de l’Existence des fils des champs

                               3

L’Armée de la résistance du Seigneur

nous a barré les chemins des

champs dans l’est du Centrafrique

 

 

                               4

De même après tant d’années

de guerre contre le Soudan

c’est votre travail la guerre

au Mali c’est votre heure

en ce mois de décembre

Idriss Déby vous portez la

guerre en Centrafrique contre

tous les paysans qui s’en

vont dans leurs champs

                               5

Vous vous nommez Joseph Kony

chef de l’Armée de la Résistance

du Seigneur tyran de l’est du

Centrafrique

en décembre déjà Mahamat

Mahamat dépèce l’est du

Centrafrique en émirats

 

désunis

le 24 mars 2013 vous attaquez

Bangui avec des suppléments

de véhicules avec des suppléments

de guerre avec des suppléments

d’enfants

d’où viennent-ils ces suppléments

d’armes de guerre dans les mains

de ces suppléments d’enfants

du Tchad ?

votre travail la guerre, ne les

cultive pas ces enfants l’école

aussi voyant ces enfants

combattants verser leur sang

les soldats sud-africains

versent leur sang avec des

suppléments de larmes

aussi de Njamena à Bangui

 

 

le pouvoir est au bout des fusils

des enfants sans parents

d’où naissent-ils ?

de la guerre du Darfur ?

de la guerre du Mali ?

                               6

Vous vous nommez Joseph Kony

guerrier de la résistance du Seigneur

vous vous nommez Idriss Déby

grand guerrier contre le Soudan

contre les Islamistes au Mali

vous êtes des islamistes à Gao

la France vous laisse faire

en Centrafrique vous vous nommez

le gouvernement de :

Daffane, d’Adam Nourredine

commerçant au Tchad, ancien garde

de corps d’un prince saoudien

soi-disant ministre

de l’intérieur de Centrafrique

 

                               7

Un chef islamiste n’obéit pas

à un chef islamiste c’est

l’heure de leur stratégie

la tragédie du Pays Centrafrique

la République Centrafricaine

les islamistes rebelles sont

le gouvernement des Bantous

                               8

Ce n’est pas un coup d’état

ordinaire contre la Côte d’Ivoire

les islamistes rebelles seront

le gouvernement de l’Afrique Centrale

les présidents Bantou sont assis

la marchandise pourrie entre leurs

jambes de tortues en fuite

les forces du Peuple Bantou fuit

la défense de son territoire

noire tragédie

 

 

                               9

Ceci est une stratégie de Déby

ses mercenaires islamistes

ce 24 mars prennent le pouvoir

à Bangui en Centrafrique capitale

en terre de la Race Bantou

les colonels se nomment Ali

commandants aux enfants-soldats

comme Joseph Kony ! les

troupes américaines, la CPI

vous recherchent criminels

vous préméditez contre la Race

Bantoue dite inférieure vous

occupez les postes de l’intérieur

et de la Sécurité du Centrafrique

en ligne directe de Njamena

                               10

Vous avez arraché voici Bozizé

 

 

voici Patassé renversé

les présidents de Centrafrique

sont vos bilboquets

ces terres centrafricaines sacrées

arrachées à Bozizé

Deby président de la RCA

de la Race Bantoue méprisée

l’amuse-gueule avec le

sang noir pourléché

en décembre 2012 il existe

une préméditation hitlérienne

noire il existe une stratégie

hitlerienne noire du travail

la guerre au Soudan à Gao

aussitôt voici l’occupation

militaire de la République

Centrafricaine, Ton président

c’est Déby c’est le chef

 

 

 

 

 

de l’Afrique Centrale Bantou

le Conquérant à la pointe dans

des islamistes esclavagistes

                               11

La France matérialiste se contente

des contrats des matières premières

le guerrier la guerre dans le sang

s’allier à la France au Mali

c’est une stratégie islamiste

en décembre 2012 ils font

main basse sur tout le

Centrafrique pacifique tirant

sur les hommes comme sur les animaux

tuant, détruisant ils ont

des plans précis les recoins

du Centrafrique n’ont aucun

secret pour les Séleka

l’organisation islamiste

 

 

                               12

Ils ne parlent pas Sangho ils

ne parlent pas Français ils

parlent injures interjections

uniformes tous terrains mitrailleuses

ils occupent tous les recoins

de la République Centrafricaine

tous les criminels de guerre

se ressemblent comme les blancs

hitlériens les noirs soudanais

les noirs tchadiens islamistes

vous êtes assurés de botter

le derrière des Centrafricains par terre

vous avez pris leurs riches terres

avec vos uniformes Séleka

avec les enfants-soldats

de l’Armée de la résistance

du Seigneur toute loi

 

 

est par terre le Centrafrique

est livré il ne doit plus

bouger empêché !

                               13

Pour Njotodia le Centrafricain

ceci est un coup d’état

pour Déby ceci est un crime

de guerre de grand guerrier

de l’Afrique Centrale pour les

chefs étrangers

pour Adam Nourredine

Tchadien avec enfants au Tchad

pour Daffane, ces mercenaires

se proclament généraux, colonels

capitaines Mahamat Mahamat

des agressions, l’Emirat

Centrafrique est à vendre

en retour à ceux qui nous

 

 

aiment en tant que leurs

gardes de corps noirs de la

classe supérieure des Noirs

islamisés ou tous soi-disant

christianisés en résistance

sur la voie du Seigneur

on n’a jamais vu Séléka ou

Joseph Kony prier Dieu

qu’ils massacrent dans le

Noir

                               14

Le matérialisme lumière d’éclats

se retourne tue trente pour cent

la matière noire son frère

sa mère son père sa sœur

le guerrier Tchadien commandé

par l’Argent se retourne contre

à son tour la Terre sacrée

 

 

du Centrafrique voici quelques

années sa langue rose de

noir sanguinaire l’a déjà

goûté en amuse-gueule

en préméditation en organisation

d’agression de crime contre

l’Humanité

                               15

Enfants-soldats de Joseph Kony

enfants soldats du Séleka

vous chassez les fillettes Centrafricaines

pour vos capitaines

vous êtes les outils de vos

chefs, leurs enfants des viols

en décembre 2013 où donc

les accoucher dans la brosse

par terre sont les dispensaires

                               16

 

 

Vous volez la vie des nourrissons

vous volez deux mille enfants

séparés de leurs parents

paisibles citoyens vous défoncez

leurs portes vous vous

installez dans leurs maisons

vous volez leur patrimoine

vous planifiez qu’ils crèvent

tous ces Centrafricains

de maladie de faim

en détruisant les ONG de

santé, vous planifiez qu’ils

crèvent tous désespérés

en détruisant les églises

vous voulez qu’ils crèvent

isolés muets confondus humiliés

en détruisant leur téléphone

leurs radios communautaires

 

vous voulez qu’il ne reste rien

de trace d’une civilisation

de la République Centrafricains

de Boganda en détruisant

dispersant les écoles et les archives

aux vents de vos bottes

                               16

Appel aux États-Unis d’Amérique

aux Nations Unies déjà au combat

contre Joseph Kony à la frontière

est de la République Centrafricaine

appel aux Volontés ancrées

de lutte contre les crimes contre

l’Humanité en tant que culture

sauf la Chine matérialiste

profitant chaque fois d’une

faiblesse pour se répandre

Appel à tous les lutteurs

 

 

 

 

 

contre les crimes de guerre

contre la matière considérée noire

mère Centrafrique

à vos armes ! Déby en prison

Adam Nourredine en prison

Daffane en prison de la CPI

à La Haye

appelons à la Juste Justice

pour le Peuple Bantou paisible

pour la République Centrafricaine

du Peuple Bantou paisible

                               17

À Berbérati, ils ne parlent pas Sangho

ils t’intiment seulement un

ordre de leur officier incontrôlé

maintenant ils sont l’Administration

Centrafricaine sous leurs bottes

 

 

 

 

 

ils la regarder crever sans

bouger leur travail la guerre

tire sur les manifestants pacifiques

ils en tuent trois en blessent

cinq sans soins mortellement

                               18

Appel aux armes déjà proches

du Centrafrique contre Kony

appel aux Volontés anti

crimes contre la Guerre

appel aux Volontés anti

crimes contre l’Humanité

que le Centrafrique qu’ils figent

que ce cadavre bouge !

que le Centrafrique vive !

faites Centrafricains ! Liberté

                               19

La Haine la Haine froide

 

 

 

 

 

ces enfants-soldats nous

haïssent Nous les Bantous

qui donc leur a fait ingurgiter

cette Haine de serpent

vipère islamiste du nord

de la Côte d’Ivoire et du

Centrafrique maintenant

La Haine la Haine de ces

enfants de Joseph Kony

ils ne sont pas payés ils

ne sont pas nourris on leur

a promis cinq dollars par jour

promesses non tenues

Rabah de tous temps

Déby, Daffane, Adam

Nourredine, Abdoulaye

Miskine vous lâchez

vos chiens affamés

 

 

 

 

 

dans les talons des Centrafricains

éparpillés au Tchad au Soudan

au Kongo dans les mains

du HCR aux Réfugiés

vous avez prémidité de

vider nettoyer le Centrafrique

Terre des Bantous de la racaille dite

Inférieure les Bantous

                               20

Quarante mille Centrafricains

ont aussi fui la Mère Patrie

cinq millions de Centrafricains

muets réprobateurs en silence

n’ont pas aperçu la Proclamation

du Président du Coup d’État

de mars 2013 devant 300

islamistes criant hurlant

nous sommes les fiers Sélekas

 

 

à Bangui. Vive Déby que vive

notre tour de gouverner

les caffres Bantous fils

d’esclaves incapables de tout

(crachat par terre de Haine

et de mépris) que vive

l’Emirat en Centrafrique

soi-disant Pays des Bantous

                               21

Au Nigéria le nord islamiste

le bokoharam c’est nous les vrais

ils tuent donc les Bantous animistes

l’animisme c’est un peu le Christia-

nisme, disent-ils les rébellions

violents, détruisons leurs maisons

accaparons-nous de leurs terres

léchons leur pétrole, des puits

de leurs champs, ils n’ont pas de droit

ces chiens incroyants noirs!

 

 

 

 

 

Bilal l’esclave de Mahomet

était de la Race Noire tout

autant que l’intensité noire

des golfeurs riches de pétrole

tout autant que que le Rwanda

tout autant AlBachir

recherché par la CPI que

Déby en autant que l’esclave

Noir islamiste se voit en blanc

                               22

Depuis décembre 2012 ce Noir

qui voit blanc tire pan pan

dans l’œil de l’ange des églises

dans l’œil du fœtus de la radio

depuis décembre 2012 le fœtus

de ce que le blanc a bâti

c’est un débris tout ça pan !

depuis décembre 2012 pan

 

 

pan voici la bonne Voie

pour les fœtus faux noirs des

viols sans dispensaire

sans religion on accouche sous

terre

les racines la population

du Peuple Bantou se terre

sous les brousses les forêts

Déby, Adam Nourredine

les Noirs qui voient blanc

l’œil de leur maître Argent

là-bas cadavres mourants

fuyants Centrafrique hé hé !

pan ! pan ! notre travail

c’est la guerre puis l’autre

guerre puis l’autre guerre

nous héritons des traditions

de Rabah notre chef esclavagiste

noir

 

 

                               23

Pan ! tous les jours toutes les nuits

dans Bangui depuis décembre 2012

pan pan dans l’œil de l’Oubangui

nous sommes 300 à proclamer

le nouveau président nous

fier Séleka la petite famille

de Déby de Nourredine Adam

nous sommes ces enfants soldats

au bout des lourdes mitrailleuses

lance-rockets que tout débris

humains de pierres d’anges

s’enfoncent sous terre

qu’il en reste de la Race Bantou

maudite, esclave à zéro

que l’Esprit Ba Li l’Oubangui

ne coule plus qu’Il se fige

le Kongo infidèle caffre !

 

 

qu’elles se figent les pluies

depuis Décembre 2012

par ordre de la force du fer

Séleka la petite famille

des Tyrans nous avons

la plaie de la guerre puis

l’autre guerre dans le derrière

d’interjections ! Centrafrique Silence !

                               24

Centrafrique d’Obo à Bakoua

c’est l’heure des mois des champs

ce n’est pas l’heure des champs

depuis décembre 2012 les Séleka

c’est l’heure des mois des pêcheurs

ce n’est pas le mois des artisans

ce n’est pas le mois des marchandes

ce n’est pas le mois de la nourriture

de la récolte figée au garde

à vous

 

 

sous la terre de la brousse

Bantou ! ce Peuple de racines

est couché sous les bottes de

cuir de bœuf et des ânes

qui se cognent les crânes

seulement contre des rochers

génocide !

                               25

Centrafrique appelons donc aux

armes Bantou noires de tous

les gens qui ont mal aux reins

dans leurs champs aux armes

les pêcheurs dans la force du

Ba Li Fleuve Père des marchandes

des fruits des mois du travail

de la Terre Centrafrique

voici les mois pour commencer

à zéro sur le sol de la Terre

avec son travail noir

des trente pour cent la matière noire

 

 

kawaza d’Ibriss Déby du Tchad

Séleka de Nourredine Adam

du Tchad les enfants-soldats

enfin de michel Jotodia

ce prénom chrétien c’est un

malin président islamiste

autoproclamé ! pétroleurs

dollars nègres qui haïssent

les Noirs Bantou du Centrafrique

Michel proclame le Charia

                               26

Les archives sont enterrées

ces papiers dollars sont répandus

sur le sang versé enterré

piétiné par nous les fanatiques

le Génocide c’est bon pour Charia

islamiste colonialiste esclavagiste

 

 

les archives sont enterrées

piétinées sous les feux les vents

des bottes sans miroir

de quoi ? de ces animaux

noirs ? notre âme à nous

Adam Nourredine à nous

Jotodia dense la densité noire

notre islam est tout blanc

avec un sabre tranchant

notre christianisme résistance du Seigneur

                               27

Cette clarté votre frère soixante-dix

pour cent des forces n’égalent pas

la mère trente pour cent la

matière noire qui accouche

les actes de terreur, des pillages à

grande échelle, la destruction des

biens meubles immeubles

par la clarté de vos sabres

 

 

des Soleils nous accouchons

des viols d’ autant des tortures

d’autant d’exécutions sommaires

par nos enfants soldats enrôlés

nous accouchons sans cesse

matière noire en extension

d’insécurité généralisée de ces

déplacements sur cette terre

noire ici en Centrafrique bloquée

                               28

C’est l’heure des mois des soleils

des pluies des fruits mûres noires

de jouer dans les mains des champs

soixante-dix pour cent sinon

avec les totalités de la matière noire

                               29

Le sabre éclair de crime contre

l’Humanité, le crime de guerre

le génocide sous les terres des bois

contre certains de nous sur éclair.

 

Poème signé Makombo

Bamboté

Le 19 avril 2013  

 

 

 

 

 

 

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10 juin 2013 1 10 /06 /juin /2013 22:48

 

 

 

JOHANNESBURG (AFP) - 07.06.2013 13:43

 

La Centrafrique reste suspendue jusqu'à nouvel ordre du Processus de Kimberley, système international de contrôle assurant la traçabilité des diamants afin que leur vente ne serve pas à financer des conflits, a-t-on appris vendredi auprès du gouvernement sud-africain.

"Ils ont été suspendus (le 23 mai, ndlr) et c'est maintenu. Ils ne remplissent pas les exigences du Processus de Kimberley. Une fois qu'ils auront corrigé et seront de nouveau en conformité, ils seront réadmis", a déclaré un porte-parole du ministère sud-africain des Ressources minières, Trevor Hattingh, à l'issue de quatre jours de réunion en Afrique du Sud pour le 10e anniversaire du Processus de Kimberley.

L'industrie du diamant fait vivre près d'un quart de la population en Centrafrique et revêt une importance économique cruciale.

 

"Sanctionner la RCA, c'est jeter le pays dans un gouffre", avait prévenu mardi le président centrafricain Michel Djotodia, tout en tentant de donner des gages en annonçant un moratoire sur l'exploitation et la vente de diamants afin de moraliser le secteur.

 

Désireux de réintégrer au plus vite le Processus de Kimberley qui permet de vendre des diamants avec un précieux certificat, M. Djotodia a annoncé sept mesures pour faire évoluer la situation.

 

"On ne parlera plus de diamants de guerre en Centrafrique. Mon gouvernement et moi sommes pleinement mobilisés (...)", a promis M. Djotodia, au pouvoir depuis le renversement en mars du président François Bozizé par les rebelles du Séléka. Il a aussi assuré que la rébellion ne s'était pas financée par la vente de diamants.

 

© 2013 AFP

Diamants: la Centrafrique reste suspendue du Processus de Kimberley
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10 juin 2013 1 10 /06 /juin /2013 22:41

 

 

 

 

Par MARIA MALAGARDIS Libération

 

Les combats ont cessé en Centrafrique. «Mais la peur et l’inquiétude sont toujours là», souligne une expatriée française qui, depuis Paris, continue de suivre au jour le jour l’évolution d’un pays auquel elle reste très attachée. Les nouvelles qu’elle reçoit évoquent encore souvent des braquages effectués par des hommes en armes, au statut mal défini, «même si on perçoit une relative accalmie dans la capitale» signale-t-elle.

 

Reste qu’aujourd’hui, Michel Djotodia, le nouvel homme fort du pays, semble se sentir contraint de donner des gages, alors qu’il peine à imposer la légitimité d’un régime autoproclamé. Mardi, à l’issue d’une tournée régionale dans les pays voisins, il annonçait ainsi un moratoire sur la vente et l’exploitation du diamant «afin de moraliser le secteur».Lequel se résume en réalité à une exploitation anarchique et artisanale depuis le départ des grandes compagnies minières étrangères, en 2003.

 

Enfants soldats. Un geste plus significatif dans l’immédiat, Djotodia a officiellement remis à l’Unicef, le 30 mai, une cinquantaine d’enfants soldats enrôlés dans les rangs du Séléka, la coalition de groupes rebelles qui a pris le pouvoir en mars. Et a également promis dans la foulée «la démilitarisation de Bangui» et le cantonnement des combattants du Séléka, qui ont semé la terreur dans la capitale lors de la prise de la ville(lire ci-contre) puis au cours des deux mois qui ont suivi.

 

 

Constitué à l’origine d’un millefeuille de groupes hétéroclites, le Séléka s’est illustré, lors de sa progression vers la capitale, par des viols et des pillages, notamment d’églises, renforçant les soupçons selon lesquels des éléments rebelles, venus du Soudan ou du Tchad, auraient pour objectif l’islamisation du pays. Des accusations démenties mardi par le nouveau président, premier musulman à la tête de la Centrafrique depuis l’indépendance.

 

Qui a financé le Séléka ? Le Qatar et l’Arabie Saoudite, comme le prétendent d’insistantes rumeurs ? Que veulent réellement ces hommes qui règnent surtout par les armes ? Pour l’instant, le pays a été placé en quarantaine par ses principaux partenaires. Et, qu’elles aient ou non un caractère religieux, les exactions se poursuivent. Dimanche, une attaque d’hommes armés se réclamant du Séléka a fait sept morts et de nombreux blessés à Bourca, dans le centre du pays. Les assaillants étaient arrivés dans la région en prétendant protéger la population, avant de piller et incendier les maisons. Le lendemain, c’est un jeune agriculteur qui a été battu à mort dans un village du Nord. Les agresseurs, qui disaient eux aussi appartenir au Séléka, se sont volatilisés après avoir emporté sa moto et son bétail.

 

Nuisance. La chronique de ces incidents sporadiques révèle surtout combien la situation reste aussi instable que confuse en province, où les observateurs neutres ou étrangers sont rares. L’arrivée, mercredi, d’un premier contingent de 200 Congolais intégré dans la nouvelle force de maintien de la paix régionale permettra-t-elle de mettre un terme aux exactions ? La guerre est finie et l’ex-président François Bozizé, visé désormais par un mandat d’arrêt international émis par Bangui, n’a plus la même capacité de nuisance : il a quitté mardi le Cameroun voisin, où il s’était d’abord réfugié, pour rejoindre le Kenya.

 

Source : http://www.liberation.fr/monde/2013/06/06/le-feu-couve-toujours-en-centrafrique_908914

Le nouveau président autoproclamé, en quête de légitimité, n’a pas encore mis ses troupes au pas (Libération)
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