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21 décembre 2020 1 21 /12 /décembre /2020 16:26
La Russie et le Rwanda volent militairement au secours de la RCA
La Russie et le Rwanda volent militairement au secours de la RCA
La Russie et le Rwanda volent militairement au secours de la RCA
La Russie et le Rwanda volent militairement au secours de la RCA

 

Le gouvernement actionne les clauses sécuritaires des accords bilatéraux de coopération avec le Rwanda et la Fédération de Russie

 

La Russie envoie «plusieurs centaines» de soldats en Centrafrique et s'inquiète d'une crise

Par Le Figaro avec AFP Publié il y a 7 heures,

La Russie a envoyé « plusieurs centaines » de soldats en Centrafrique, a annoncé lundi 21 décembre Bangui, trois jours après une offensive de trois groupes armés qualifiée de «tentative de coup d'État» par le gouvernement, à moins d'une semaine des élections présidentielle et législative.

«La Russie a envoyé plusieurs centaines d'hommes des forces régulières, et des équipements lourds» dans le cadre d'un accord de coopération bilatérale, a déclaré Ange Maxime Kazagui, porte-parole du gouvernement centrafricain, sans préciser leur nombre exact ni la date de leur arrivée. «Les Rwandais ont également envoyé plusieurs centaines d'hommes qui sont déjà sur le terrain et ont déjà commencé à combattre», a ajouté le porte-parole.

Le Kremlin exprime sa « sérieuse inquiétude » face à la crise au Centrafrique, trois jours après une offensive de trois groupes armés dans ce pays, qualifiée de «tentative de coup d'État» par le gouvernement centrafricain. «Les informations en provenance de ce pays suscitent une sérieuse inquiétude», a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, qui, bien qu'interrogé sur le sujet, n'a, quant à lui, rien dit de la présence ou non en Centrafrique de centaines de troupes russes dont l'envoi a été annoncé par les autorités centrafricaines lundi. En Centrafrique, des gardes privés employés par des sociétés russes de sécurité assurent la protection rapprochée du président Faustin Archange Touadera et des instructeurs forment les forces armées centrafricaines. Moscou n'avait pas encore confirmé lundi matin l'envoi de soldats russes en Centrafrique.

Vendredi soir, trois des plus puissants groupes armés qui occupent plus des deux-tiers du pays avaient commencé à progresser sur des axes routiers vitaux pour l'approvisionnement de la capitale Bangui. Ils avaient en outre annoncé leur fusion. Dans la foulée, le gouvernement a accusé samedi l'ex-chef de l'État, François Bozizé, de «tentative de coup d'État» avec une «intention manifeste de marcher avec ses hommes sur la ville de Bangui» en cette période électorale. Les élections présidentielles, avec pour favori le président sortant Faustin-Archange Touadéra, et législatives sont prévues dimanche prochain. Le parti de François Bozizé a démenti dimanche toute tentative de coup d'État.

Le porte-parole de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca), Vladimir Monteiro, a déclaré dimanche que les rebelles ont été bloqués ou repoussés dans plusieurs localités. La France, la Russie, les États-Unis, l'Union européenne et la Banque mondiale ont appelé dimanche François Bozizé et les groupes armés à déposer les armes. Ces pays et institutions partenaires de la Centrafrique, membres du G5+, «demandent que Bozizé et les groupes armés alliés déposent immédiatement les armes, s'abstiennent de toute action de déstabilisation et respectent la décision de la Cour constitutionnelle du 3 décembre 2020», ont déclaré les signataires dans un communiqué commun publié dimanche.

 

 

Le Rwanda déploie une force de protection en République Centrafricaine
 
Kigali, 20 décembre 2020

Le gouvernement rwandais a déployé une force de protection en République centrafricaine, dans le cadre d'un accord bilatéral de défense. Le déploiement est en réponse au ciblage du contingent des Forces de Défense du Rwanda (RDF) sous la force de maintien de la paix de l'ONU par les rebelles soutenus par François Bozize.

Les troupes rwandaises contribueront également à assurer des élections générales pacifiques et sécurisées prévues le dimanche 27 décembre 2020, vingt-deux mois après l'accord de paix conclu entre le gouvernement et quatorze groupes armés.
 
La Force de Défense du Rwanda est également l'un des plus gros contributeurs de troupes à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) depuis 2014.

 

 

Des soldats russes et rwandais au chevet de Bangui

By Serge Patrick MANKOU avec AFP

Le Rwanda a déployé plusieurs centaines de soldats en République Centrafricaine (RCA). L’annonce a été faite dans la nuit de dimanche à lundi par le ministre rwandais de la défense.

Pour les autorités rwandaises, cette décision est la réponse à l’attaque de leur contingent servant sous mandat des Nations Unies (Minusca) dans le pays par des rebelles soutenus par le président François Bozizé. Kigali précise que "ses troupes contribueront à assurer des élections générales pacifiques le 27 décembre". Avant d’ajouter que "ce déploiement s’inscrit dans le cadre d’un accord bilatéral".

Outre les troupes rwandaises, Bangui bénéficie également du soutien militaire de la Fédération de Russie. "La Russie a envoyé plusieurs centaines d'hommes des forces régulières, et des équipements lourds, dans le cadre d'un accord de coopération bilatérale", a déclaré Ange Maxime Kazagui, porte-parole du gouvernement centrafricain, sans préciser leur nombre ni la date de leur arrivée.

Des sources humanitaires confirment la présence de compagnies de sécurité privées russes dans la bataille contre les rebelles, au sud-ouest de Bangui. Des gardes privés employés par des sociétés russes de sécurité assurent aussi la protection rapprochée du président Faustin Archange Touadera alors que des instructeurs forment les forces armées centrafricaines. Moscou n'avait pas encore confirmé lundi matin l'envoi de soldats russes en Centrafrique.

Le gouvernement centrafricain accuse François Bozizé de tentative de coup d'Etat."L’ancien président et ses hommes avaient l’intention manifeste de marcher sur Bangui ", ont déclaré les autorités centrafricaines samedi. C’est dans ce contexte que l’opposition a demandé le report des élections générales prévues le 27 décembre. Parmi les acteurs qui appellent au report du scrutin figure Nicola Tiangaye, ancien Premier ministre de Bozizé et de Michel Djotodia.

La Russie et le Rwanda volent militairement au secours de la RCA
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21 décembre 2020 1 21 /12 /décembre /2020 16:11
COMMUNIQUE DE PRESSE CONJOINT DU G5+ SUR LA SITUATION EN RCA

 

 

                                                                             Bangui, le 20 décembre 2020

 

Le G5+ - un groupe d'États et d'institutions internationales partenaires de la République centrafricaine (RCA) - condamne fermement la recrudescence des violences et des exactions dans plusieurs localités de la RCA. Les membres du G5+ déplorent toutes les victimes de ces violences, qui affectent particulièrement la population civile centrafricaine. 

Le G5+ demande l’arrêt immédiat et sans condition des offensives coordonnées en cours par des bandes armées et met en garde les auteurs de ces actes qui entravent sérieusement le déroulement normal du processus électoral, rappelant que leur responsabilité individuelle est engagée. Les membres du G5+ déplorent à cet égard que ces violences interviennent à un moment clé pour la finalisation des préparatifs des élections présidentielle et législatives du 27 décembre 2020 en RCA.

Les membres du G5+ constatent que la mise en œuvre du plan intégré de sécurisation des élections a permis à 1 858 236 centrafricains de s’ inscrire dans l’intention d’exercer leur droit de vote et à  l’Autorité Nationale des Elections de procéder au déploiement et à la distribution du matériel électoral y compris la distribution des cartes d’électeurs, sur toute l’étendue du territoire national et ce, malgré la volonté réaffirmée de certains acteurs y compris certains acteurs politiques de perturber le processus électoral et d’empêcher la tenue d’élections.

Le G5+ considère que les élections doivent se tenir le 27 décembre 2020 dans le respect des délais constitutionnels et condamne toutes les manœuvres et tentatives d’engager le pays vers une nouvelle transition politique en violation de la constitution centrafricaine. Le G5+ réaffirme que le seul moyen légitime d'accéder au pouvoir passe par les urnes et que les élections crédibles et pacifiques sont la seule solution à l'instabilité

Le G5+ condamne fermement les agissements de l’ancien Président François Bozizé et de certains groupes armés signataires de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation (APPR-RCA), en violation des leurs engagements, ce qui les exposent à des sanctions au titre de l’article 35 de l’Accord.

Le G5+ condamne également toute collusion entre acteurs politiques et groupes armés visant à semer le désordre et la panique au sein de la population pour l’empêcher d’exercer son droit souverain de vote. Les membres du G5+ demandent que Bozizé et les groupes armés alliés déposent immédiatement les armes, s’abstiennent de toute action de déstabilisation et respectent la décision de la Сour constitutionnelle du 3 décembre 2020.

Le G5+ appelle les acteurs centrafricains à s’investir pleinement dans le processus électoral et à contribuer au maintien d’un environnent propice à l’exercice du droit de vote par tous les citoyens. Les membres du G5 invitent, en outre, la classe politique à œuvrer pour la tenue d’élections apaisées, transparentes et crédibles acceptées par tous, conformément au calendrier électoral établi par les textes règlementaires, aux fins de renforcer les acquis démocratiques en RCA.

Le G5+ rappelle également les Conclusions du Sommet des Chefs d’Etat de la CEEAC sur la RCA, visant à une plus forte mobilisation de la sous-région, notamment à travers la nomination d’un médiateur permanent.

Enfin, le G5+ réitère son engagement à accompagner le processus électoral, notamment la campagne électorale en cours et reste pleinement mobilisée aux côtés de celles et de ceux qui s’inscrivent dans l’état de droit pour la tenue d’élections présidentielle et législatives apaisées le 27 décembre 2020.

 

Mme Lucy TAMLYN

Ambassadeur des États-Unis auprès de la République centrafricaine 

M. Jean-Marc GROSGURIN

Ambassadeur, Haut Représentant de la France auprès de la République centrafricaine

M. Vladimir TITORENKO

Ambassadeur de la Fédération de Russie auprès de la République centrafricaine

Mme Samuela ISOPI

Ambassadrice, cheffe de la délégation de l’Union européenne auprès de la République centrafricaine

M. Matias BERTINO MATONDO
Ambassadeur, Représentant spécial du Président de la Commission de l’Union africaine et Chef du Bureau de l’Union africaine pour l’Afrique centrale en République centrafricaine

M. Adolphe NAHAYO
Ambassadeur
, Représentant du Président de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) en République centrafricaine

M. Mankeur NDIAYE
Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en République centrafricaine et Chef de la MINUSCA

M. Han FRAETERS
Représentant résident de la Banque Mondiale en République centrafricaine

 

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21 décembre 2020 1 21 /12 /décembre /2020 16:10
Le Rwanda déploie une force de protection en RCA

 

Le Rwanda déploie une force de protection en République Centrafricaine
 
Kigali, 20 décembre 2020

Le gouvernement rwandais a déployé une force de protection en République centrafricaine, dans le cadre d'un accord bilatéral de défense. Le déploiement est en réponse au ciblage du contingent des Forces de Défense du Rwanda (RDF) sous la force de maintien de la paix de l'ONU par les rebelles soutenus par François Bozize.

Les troupes rwandaises contribueront également à assurer des élections générales pacifiques et sécurisées prévues le dimanche 27 décembre 2020, vingt-deux mois après l'accord de paix conclu entre le gouvernement et quatorze groupes armés.
 
La Force de Défense du Rwanda est également l'un des plus gros contributeurs de troupes à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) depuis 2014.

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21 décembre 2020 1 21 /12 /décembre /2020 16:01
la coalition de l'opposition "exige le report des élections", prévues le 27 décembre
la coalition de l'opposition "exige le report des élections", prévues le 27 décembre
la coalition de l'opposition "exige le report des élections", prévues le 27 décembre
la coalition de l'opposition "exige le report des élections", prévues le 27 décembre
la coalition de l'opposition "exige le report des élections", prévues le 27 décembre

 

Centrafrique : la coalition de l'opposition "exige le report des élections", prévues le 27 décembre

https://www.rtbf.be/  dimanche 20 décembre 2020 à 13h58

La coalition de l’opposition en Centrafrique a exigé dimanche le report des élections présidentielle et législatives du 27 décembre, après que le gouvernement eut dénoncé samedi une tentative de coup d’État.

La Coalition de l’opposition démocratique (COD-2020), dont l’ancien président François Bozizé était le chef de file jusqu’à il y a peu et que Bangui accuse de fomenter un coup d’État, "exige le report des élections […] jusqu’au rétablissement de la paix et de la sécurité" dans un communiqué publié dimanche.

La COD-2020 regroupe les plus importants partis et mouvements de l’opposition au président Faustin Archange Touadéra, grand favori du scrutin pour un second mandat.

Cette coalition exige aussi "la convocation sans délai" des "forces vives de la nation".

En meeting électoral samedi à Bangui, le président Faustin Archange Touadéra a déclaré que "l’autorité nationale des élections et la Cour constitutionnelle ont assuré que les élections vont se tenir dans les temps".

Le gouvernement a accusé samedi François Bozizé, le président renversé par un putsch en 2013 à l’origine d’une sanglante guerre civile qui perdure aujourd’hui, de "tentative de coup d’État" avec une "intention manifeste de marcher avec ses hommes sur la ville de Bangui".

La veille, trois des principaux groupes armés qui occupent plus des deux tiers de la Centrafrique avaient annoncé leur fusion et ce sont ceux-là que le pouvoir de M. Touadéra accuse de "marcher" sur la capitale sous les ordres de M. Bozizé.

Ce dernier était le principal rival de M. Touadéra pour la présidentielle avant que la Cour constitutionnelle n’invalide sa candidature début décembre.

Vendredi, plusieurs de ces groupes armés avaient fait mouvement ou s’étaient emparés de quelques villes sur les principaux axes de ravitaillement de Bangui, mais situés à des distances variant de 150 à 200 km de la capitale.

La Mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca), avec plus de 11.000 Casques bleus présents sur le territoire, avait indiqué samedi soir à l’AFP que la situation n’avait pas évolué sur le terrain depuis.

Ni le gouvernement ni la Minusca n’étaient joignables dimanche pour obtenir des informations sur la situation dans le pays, notamment sur les différents fronts.

 

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21 décembre 2020 1 21 /12 /décembre /2020 15:59
Les camionneurs camerounais suspendent l’approvisionnement de la Centrafrique

 

Pour cause d’insécurité, les camionneurs camerounais suspendent l’approvisionnement de la Centrafrique

 

Les activités des rebelles centrafricains autour de Bangui, ces derniers jours, portent un nouveau coup dur aux échanges commerciaux entre le Cameroun et la République centrafricaine. En effet, craignant pour leur sécurité, du fait de la prise de contrôle de certaines villes centrafricaines par des rebelles regroupés au sein de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), les camionneurs camerounais viennent de suspendre l’approvisionnement de la capitale centrafricaine.

En effet, selon le Groupement des transporteurs terrestres du Cameroun (GTTC), à l’issue d’une réunion de sécurité présidée le 19 décembre 2020 par le gouverneur de la région de l’Est, résolution a été prise qu’aucun camion camerounais ne traverse plus la frontière entre les deux pays à Garoua-Boulaï, pour desservir la ville de Bangui. Ceci, apprend-on, jusqu’à ce que la situation sécuritaire se stabilise en République centrafricaine.

Cette décision des camionneurs camerounais, soucieux de leur sécurité, sert cependant les intérêts des rebelles centrafricains, qui ambitionnent d’imposer un blocus de la capitale, question de perturber, voire de renverser le régime du président Faustin Archange Touadéra, à la veille des élections législatives et présidentielles prévues le 27 décembre 2020.

Principalement approvisionnée par le port de Douala, dans la capitale économique camerounaise, la République centrafricaine fait transiter sur le corridor Douala-Bangui environ 55 milliards de FCFA de marchandises chaque année, selon la douane camerounaise. Ce commerce est régulièrement perturbé depuis 2013, date du renversement du président Bozizé par les rebelles de la Séléka, qui, grâce à une coalition avec d’autres groupes armés, menacent à nouveau le régime au pouvoir à Bangui.

 

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21 décembre 2020 1 21 /12 /décembre /2020 15:44
La Centrafrique, nouveau symbole du retour de la Russie en Afrique
La Centrafrique, nouveau symbole du retour de la Russie en Afrique

 

La Centrafrique, nouveau symbole du retour de la Russie en Afrique

 

C'est une des manifestations les plus spectaculaires de la présence russe en République centrafricaine. Nous sommes ce 15 octobre 2020 sur l’une des artères les plus fréquentées de Bangui. Des centaines de taxi-motos et une foule curieuse accompagnent au son des klaxons l’arrivée de six blindés sur lesquels flottent drapeau russe et centrafricain. Ces vénérables BRDM-2, véhicules de transports de troupes conçus sous l’ère soviétique dans les années 60, doivent désormais équiper une armée centrafricaine toujours soumise à un embargo sur les armes depuis 2014 et dépourvue d’équipement lourd. Dix autres blindés supplémentaires sont attendus.

Cette livraison est intervenue à quelques mois de l'élection présidentielle du 27 décembre, alors que les trois quarts du territoire centrafricain sont occupés par des groupes armés qui terrorisent la population civile. Le président Faustin-Archange Touadera, élu en 2016, brigue un second mandat.

Cette livraison russe d’armes, présentée comme un don, n’est pas une première. Les premières armes en provenance directe de Moscou ont atterri sur le tarmac de l'aéroport de Bangui en janvier 2018 après des discussions entamées en novembre 2017. La vente d’armes a donc constitué une porte d’entrée pour le Kremlin en République centrafricaine selon Roland Marchal, spécialiste de la Centrafrique au CERI de Sciences-Po Paris et chargé de recherche au CNRS.

« Les conditions de l’arrivée des Russes en Centrafrique sont connues. Elles sont liées aux sanctions onusiennes sur la Centrafrique qui interdit l’achat d’armement. La réalité, c’est que les groupes armés étaient capables de s’approvisionner en armes via le marché d’armes du Darfour. On a eu également des armes et des munitions qui provenaient du Tchad. Et seul le gouvernement face aux groupes armés n’avait pas la possibilité de s’armer. On a voulu réformer l’armée et l’appareil sécuritaire sans donner la possibilité à cette armée nationale de réellement s’équiper. Cela a tourné au ridicule», explique le chercheur. Pour se procurer des armes, le gouvernement centrafricain devait obtenir l'accord du Conseil de sécurité de l'ONU. Une traçabilité des armes était exigée.

Selon Roland Marchal, les Français se sont rendus compte de ce dysfonctionnement mais de manière insuffisante et tardive. «Emmanuel Macron a proposé de donner les armes saisies à la piraterie en mer par la Marine française aux forces armées de Bangui », estime le chargé de recherche au CNRS.  

«Les Russes sont présents depuis plusieurs années au Soudan et donc ils ont proposé leurs services à l’époque par l’intermédiaire de Omar El Béchir alors président. C’est Omar El Béchir qui les a aiguillés vers la Centrafrique », estime pour sa part Thierry Vircoulon, chercheur à l’Institut français des relations internationales (l'IFRI), auteur d’une note sur les groupes armées en RCA. 

 

L'accord de Khartoum de février 2019

La Centrafrique a été ravagée par les combats après qu'une coalition de groupes armés à dominante musulmane, la Séléka, ait renversé François Bozizé en 2013. Les affrontements entre Séléka et milices anti-balaka, majoritairement chrétiennes et animistes, ont fait ensuite des milliers de morts.

Les violences ont considérablement baissé notamment après un accord de paix en février 2019 à Khartoum au Soudan entre 14 groupes armés et le gouvernement du président Touadéra. Cet accord entérine de fait la division du pays entre les territoires tenus par les groupes armés et le gouvernement.  Mais les milices, ex-Séléka, ex-anti-balaka ou autres, continuent sporadiquement de s'en prendre aux civils. Les groupes armés se disputent  le contrôle des ressources du pays, bétail et minerais (diamants et or) .

Dans cette affaire, le pouvoir centrafricain a été réellement demandeur d’un rapprochement avec les Russes selon Roland Marchal.  « Le pouvoir centrafricain a cherché à obtenir de l’armement pour une question de souveraineté nationale face aux groupes armés et aussi face aux Français. Bangui est à l’origine de cette présence russe. La présidence centrafricaine a été un acteur actif qui a permis l'arrivée des Russes », estime  Roland Marchal. L’aide militaire russe ne se résume pas seulement à une simple vente d’armes. En quelques mois, les Russes ont débarqué en force au sein du pouvoir de Bangui en proposant une sorte de « package sécuritaire au pouvoir centrafricain », selon le chercheur Roland Marchal.

En effet, depuis 2018, des instructeurs militaires russes entrainent les forces armées centrafricaines et assurent la garde rapprochée du président. Ils accompagnent les FACA sur le terrain. Des hommes russes assurent également la protection de mines.  Un millier de Russes sont déployés selon des sources officielles centrafricaines. Ces hommes sont en très grande majorité des membres de la société militaire privée Wagner qui appartient à un proche de Vladimir Poutine, Evgueni Prigojine« Les Russes ont une réelle capacité à projeter des forces et des sociétés de sécurité privées. Les Américains le font. Les Français ont été un peu plus réticents dans un premier temps », explique Roland Marchal, chercheur à Sciences Po Paris. Mais selon Thierry Vircoulon, il ne faut pas se tromper. « Wagner, c’est la Russie ! » Trois journalistes russes qui enquêtaient sur les activités de Wagner ont été assassinés en Centrafrique. Les coupables n'ont pas été retrouvés. L'enquête est au point mort.

Une campagne de communication anti-française

Cette présence russe, dans ce qui fut le pré carré français, a en tous cas désorienté Paris, constate Roland Marchal. « L’arrivée des Russes s’est en effet accompagnée d’une campagne anti-française orchestrée assez violente où l’on ne dénonçait pas seulement la politique de Paris mais où on appelait à s’en prendre aux Français sur place. Le président actuel Faustin-Archange Touadéra, de manière assez habile, se présente comme quelqu’un qui appelle à la modération devant Paris tout en rappelant qu’il y a de la place pour tout le monde dans le pays, Français, Russes », confie Roland Marchal. Ce double jeu du pouvoir associé à une forte campagne anti française illustre de fait la fin de la relation exclusive de la Centrafrique avec la France. C'est ce que note Thierry Vircoulon.

« Dans les années 1970, Bokassa avait essayé de sortir de cette dépendance exclusive avec la France en se tournant vers la Libye et les pays du bloc de l’Est. C’est qui avait motivé l’intervention de la France contre son régime en 1979. Nous sommes aujourd'hui dans un contexte international où il y a des rivalités internationales de plus en plus aiguisées entre les Chinois, Américains, Russes ou Turcs. Les Africains disent qu’il y a de la place pour tout le monde. L’intérêt des Africains est surtout de multiplier le clientélisme international et de diversifier la dépendance. La nouvelle revendication de souveraineté des régimes africains consiste à démultiplier les liens de dépendance au lieu de créer les conditions économiques de la souveraineté. Le pouvoir de Bangui s’inscrit dans cette logique », rappelle pour sa part le chercheur Thierry Vircoulon.

Cette présence russe en Centrafrique s’inscrit également dans une volonté plus générale de Moscou d’avancer ses pions et faire valoir ses intérêts sur le continent.
« Cette offensive s’est accentuée depuis la crise ukrainienne. Les Russes ont pour projet d’installer des bases militaires dans cinq pays africains », ajoute Thierry Vircoulon. Moscou va construire une base militaire sur la mer Rouge, à Port-Soudan. Il s'agit d'une première en Afrique depuis l'effondrement de l'Union soviétique.

« Les Russes savent faire trois choses qui sont capables d’intéresser les Africains et le continent. Ils savent exploiter des mines et gérer les ressources énergétiques. Ils peuvent vendre du nucléaire civil et ils vendent des armes et possèdent une expertise sécuritaire », note ainsi Roland Marchal. Selon les données du Stockholm International Peace Research Institute, les Russes vendent près de la moitié (49%) des équipements militaires sur le continent.  Sur la période de 2014 à 2019, la Russie a vendu pour plus de 8 milliards de dollars d'armes.

La Russie est le premier vendeur d'armes sur le continent. En échange de leur soutien militaire et sécuritaire, le pouvoir central de Bangui a ainsi accordé des permis d’exploitation minière.  L'exploitation des mines centrafricaines situées dans les zones contrôlées par les groupes armés est officiellement soumise à un embargo international. La Russie réclame auprès de l'ONU la levée de cet embargo.

« La présence russe en Centrafrique s’inscrit de fait dans de la grande géopolitique. Il y a aussi une volonté de contrer les Français dans la région. Mais cette stratégie n’empêche pas de faire des affaires. On ne peut pas opposer les deux », estime Thierry Vircoulon, chercheur à l’IFRI. Les relations sont au beau fixe entre le pouvoir de Bangui et le Kremlin. Et Poutine soutient la candidature de Faustin-Archange Touadéra.

Un soutien politique à Faustin-Archange Touadéra

« Moscou soutient la candidature de Faustin-Archange Touadéra. Le défilé des blindés russes dans les rues de la capitale (NDLR : don de Moscou) en octobre dernier était un message destiné à l’opposition. Les Russes ont également transféré leurs techniques de propagande et de communication au pouvoir en place », constate Thierry Vircoulon. Cette présence reste loin d’être exclusive contrairement à ce que fut celle de la France durant des dizaines d’années. « Le pouvoir à Bangui a deux protecteurs, les Russes mais aussi également la force onusienne, la Minusca. La Chine reste le premier partenaire économique du pays. Et en règle générale, les Centrafricains restent ouverts à tout investissement étranger, sans aucune préférence exclusive. Les Russes ont acquis des permis d’exploitation des mines (NDLR : or et diamants) mais ils n’ont pas encore réellement fait les investissements nécessaires dans ce sens », note le chercheur.

Une générosité russe qui a ses limites

« La générosité russe a des limites. Les Russes ont exigé en effet que le carburant des avions destinés à la livraison des blindés soit en effet remboursé par le gouvernement centrafricain. Les blindés russes qui ont paradé dans les rues de Bangui sont tombés en panne. Ils ont donné du matériel très vieux », note pour sa part Roland Marchal. « L’aide russe n’a rien à avoir avec les montants de l’AFD, l’aide française au développement ou l’aide européenne pour le pays », constate Roland Marchal. L'Agence française du développement a dépensé 30 millions d'euros en différents projets en Centrafrique. L'AFD a également accordé une aide directe budgétaire de 10 millions d'euros à la République centrafricaine. La présence militaire et sécuritaire privée aura-t-elle eu le mérite de faire progresser l'autorité du gouvernement centrafricain dans les zones contrôlées par les groupes armés ? « Les blindés livrés par l’armée ne permettront pas de rétablir l’autorité de l’Etat contre des groupes armés », avance Roland Marchal.

« La Russie avait promis également une mission militaire mais pour l’instant rien est à l’ordre du jour. Le fait que le Kremlin confie l’essentiel de tâches à une société privée et non pas à des troupes directement sous ses ordres est assez signifiant des limites de l’engagement russe dans le pays. La Centrafrique ne représente pas encore grand-chose pour les Russes sur le continent. La vente d’armes vers des pays comme l’Egypte ou l’Algérie constituent des enjeux bien plus important sur le continent pour Moscou. Pour l’instant, l’influence russe en Centrafrique ne peut pas être comparable à ce que fut celle de la France dans ce même pays», tempère ainsi Roland Marchal.

Thierry Vircoulon partage ce constat. « Dans un premier temps les Russes ont donc cherché à renforcer la présence de l’Etat dans les zones contrôlés par les groupes armés. Avec la présence de 15 à 20 groupes armés et la présence de milices venus du Soudan et du Tchad, les Russes ont compris que les choses seraient très compliquées. Ils privilégient donc le statu quo pour l’instant », confie le chercheur de l'IFRI.  

Et si la force de cette présence russe relevait surtout de la symbolique ? Celle d’une nouvelle puissance qui déloge l’ancienne puissance coloniale, la France ?  C'est ce qu'affirme Roland Marchal. « Les Russes sont très forts dans cette communication. Ils jouent sur des symboles comme 'la souveraineté nationale' que les Français voudraient limiter. Ils forment l’armée centrafricaine, les FACA, en omettant de rappeler que d'autres le font également, la France, l'Union européenne, l'Angola... tout en sachant que cette armée n’ira pas affronter les groupes armés parce que les accords de Khartoum sont là et que sans logistique cet affrontement serait perdu. »

Un homme semble être le grand gagnant de cette arrivée russe dans le paysage politique centrafricain, le président sortant Faustin-Archange Touadéra. « Les Français qui ont peur de cette présence russe soutiennent  Faustin-Archange Touadéra en espérant que celui-ci se tourne à nouveau vers eux. »

 

Pierre Desorgues Mise à jour 21.12.2020 à 11:12

 

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21 décembre 2020 1 21 /12 /décembre /2020 15:38
RCA : à Bangui, les habitants partagés entre inquiétude, colère et confiance
RCA : à Bangui, les habitants partagés entre inquiétude, colère et confiance

 

Centrafrique: à Bangui, les habitants partagés entre inquiétude, colère et confiance

Cela ressemble à un dimanche ordinaire à Bangui: le marché de Noël résonne de chants, les fidèles se pressent devant la cathédrale, les taxi-motos arpentent les rues. Les bruits de bottes à plus de 100 km de la capitale centrafricaine, à l'approche des élections, ravivent pourtant des souvenirs.

Selon le gouvernement, à une centaine de kilomètres de là, sur plusieurs axes menant à cette ville d'un million d'habitants, une coalition de groupes armés mène une offensive contre les forces nationales et les Casques bleus de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca), chargés de sécuriser les élections présidentielle et législatives dont le premier tour est prévu dans une semaine.

Samedi, le gouvernement a accusé l'ex-chef de l'Etat François Bozizé de tentative de coup d'Etat avec une "intention manifeste de marcher avec ses hommes sur la ville de Bangui". Le parti de M. Bozizé a démenti dimanche ces accusations.

Une menace difficile à ignorer dans un pays marqué par les coups d'Etat et les guerres civiles à répétition.

"Je suis inquiète pour notre pays, à cause des rebelles qui viennent, on a peur pour nos enfants", murmure d'une voix lasse Geneviève, employée dans un commerce.

-Mauvais souvenirs-

Comme les autres habitants, elle n'a pas oublié les horreurs de 2013, après qu'une coalition de groupes armés à dominante musulmane, la Séléka, a renversé le Président François Bozizé. Et plongé le pays dans un tourbillon sanglant d'affrontements communautaires, avec la contre-insurrection de milices anti-balaka essentiellement chrétiennes et animistes.

Les violences à Bangui et dans les provinces entre Séléka et anti-balaka avaient fait des milliers de morts.

"Parler encore de la Séléka réveille des mauvais souvenirs. Cette nouvelle situation nous énerve car nous voulons vaquer à nos activités librement. Courir à chaque fois, ce n'est pas bon", s'agace John, un jeune conducteur de taxi-moto.

François Bozizé, revenu d'exil en 2019, est accusé par le gouvernement et l'ONU d'avoir repris le chemin de la rébellion --ce que son camp dément-- depuis que sa candidature à la présidentielle a été invalidée par la Cour constitutionnelle.

Lui dénonce de son côté, à l'unisson de l'opposition, des fraudes massives du camp du président sortant Faustin Archange Touadéra pour assurer sa réélection dès le premier tour le 27 décembre.

"Nos homme politiques s'entendent bien entre eux, mais ils nous poussent à nous diviser, à nous entretuer", s'emporte Hubert Wanto, financier sans emploi en route vers la messe du dimanche.

Du côté des partisans du pouvoir, toutefois, la confiance est de mise. Samedi, ils étaient environ 4.000 à s'être massés dans le plus grand stade de Bangui de 20.000 places pour venir soutenir leur président menacé, selon lui, par un coup d'Etat.

Concert de vuvuzelas, danse traditionnelle, ambiance de fête…

"Je ne suis pas inquiet, nos militaires ont déjà infligé une lourde défaite aux rebelles", assure Vianney, un entrepreneur arborant comme le reste de la foule le tee-shirt bleu et blanc aux couleurs du parti présidentiel, Mouvement Cœurs Unis (MCU).

"Ce ne sont pas des rebelles, ce sont des bandits", le corrige un homme qui exhibe sa carte d'électeur tout juste délivrée. Tout le monde veut croire au maintien des élections dans une semaine.

- Minusca critiquée -

Face à la foule, M. Touadéra est apparu comme toujours suivi de près par ses gardes du corps, les gardes privés russes en premier cercle et les Casques bleus rwandais autour. Il n'a évoqué qu'à demi-mot la rébellion que son gouvernement dénonce et haranguait la foule en lançant: "27 décembre !"

A Bangui, la Minusca concentre facilement les critiques. Dimanche, des jeunes distribuent des tracts appelant à manifester devant son siège pour réclamer une réponse plus ferme face aux rebelles.

Ici, pas question d'évoquer la débandade de certaines forces armées, démunies et peu entraînées encore, et qui ont déserté en plusieurs points, selon des sources sécuritaires et onusiennes.

Samedi, le stade était surveillé par des soldats de la garde présidentielle. Mieux équipés et mieux formés, ces fidèles du président vêtus de treillis russes, incarnent les espoirs du régime et de ses partisans. Vianney en est sûr: "cette fois, l'histoire ne se répètera pas".

Par Camille LAFFONT © 2020 AFP  Mise à jour 21.12.2020 à 00:00

 

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19 décembre 2020 6 19 /12 /décembre /2020 16:23
RCA : Déclaration du Procureur de la Cour pénale internationale, Mme Fatou Bensouda

 

Déclaration :  18 December 2020

Déclaration du Procureur de la Cour pénale internationale, Mme Fatou Bensouda, à l’approche des élections en République centrafricaine : « La tenue d’élections dans un climat apaisé est essentielle en République centrafricaine pour prévenir l’émergence d’une spirale de la violence

Le 27 décembre 2020, la population de la République centrafricaine (RCA) élira son Président et ses représentants à l'Assemblée nationale.

Au cours des enquêtes menées par mon Bureau depuis 2014 et à l'occasion de ma dernière visite à Bangui notamment, j'ai pu constater par moi-même les efforts déployés par les Centrafricains pour instaurer une paix durable dans le pays. Je suis de près l'évolution de la situation et je suis préoccupée par les rapports et les informations publiques qui me parviennent relatant un regain des tensions et le risque d'un déferlement de violences à l'approche des élections.

J'appelle, entre autres, toutes les parties, tous les groupes armés, les acteurs politiques et leurs partisans au calme et à la retenue.

La tenue d'élections dans un climat apaisé est essentielle en République centrafricaine pour prévenir l'émergence d'une spirale de la violence.

À cet égard, je souhaite réitérer mes déclarations précédentes et insister sur ce point : quiconque commet des crimes visés au Statut de Rome, ordonne leur commission, y incite, l'encourage et y contribue, de quelque manière que ce soit, est passible de poursuites devant les tribunaux centrafricains ou la Cour pénale internationale.

Mon Bureau poursuit ses enquêtes dans la situation en République centrafricaine et reste déterminé à tout mettre en œuvre pour que justice soit rendue à l'ensemble des victimes d'atrocités dans le pays, et que les responsables de ces crimes rendent des comptes à la justice, quel que soit le bord auquel ils appartiennent dans le conflit.

Le Bureau du Procureur de la CPI mène des examens préliminaires, des enquêtes et des poursuites à propos du crime de génocide, des crimes contre l'humanité, des crimes de guerre et du crime d'agression, en toute impartialité et en toute indépendance. Depuis 2003, le Bureau enquête sur plusieurs situations relevant de la compétence de la CPI, notamment en Afghanistan (demande de sursis à enquêter présentée au titre de l'article 18 en suspens), au Bangladesh/Myanmar, au Burundi, en Côte d'Ivoire, au Darfour (Soudan), en Géorgie, au Kenya, en Libye, au Mali, en Ouganda, en République centrafricaine (deux situations distinctes) et en République démocratique du Congo. Le Bureau conduit également des examens préliminaires à propos des situations en Bolivie, en Colombie, en Guinée, aux Philippines et au Venezuela (I et II) et attend qu'une décision judiciaire soit rendue dans le cadre de la situation en Palestine.

Pour en savoir plus sur les « examens préliminaires » et les « situations et affaires » portées devant la Cour, veuillez cliquer ici et ici.

 

Source : Bureau du Procureur

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19 décembre 2020 6 19 /12 /décembre /2020 16:02
En Centrafrique, des casques bleus ont été déployés
En Centrafrique, des casques bleus ont été déployés
En Centrafrique, des casques bleus ont été déployés

 

En Centrafrique, des casques bleus ont été déployés et le chef de l’ONU appelle « à cesser toute hostilité »

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 02h23, mis à jour à 07h45 

Selon des sources humanitaires et onusiennes, des groupes armés se sont emparés de plusieurs localités situées sur les axes qui desservent Bangui, la capitale.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé, vendredi 18 décembre, par la voix de son porte-parole, à la cessation des hostilités en Centrafrique, à l’approche des élections présidentielle et législatives du 27 décembre. M. Guterres « condamne l’escalade de la violence et appelle tous les acteurs à cesser toute hostilité de manière urgente, et à travailler ensemble pour assurer des conditions favorables à la tenue d’élections crédibles, inclusives et pacifiques », a indiqué son porte-parole Stéphane Dujarric dans un communiqué.

Au moins trois des plus importants groupes armés qui occupent deux tiers de la Centrafrique ont menacé de s’en prendre au pouvoir du président Faustin-Archange Touadéra si ce dernier organise des fraudes, comme ils l’en accusent, pour obtenir un second mandat. Selon des sources humanitaires et onusiennes, les groupes armés se sont emparés de plusieurs localités situées sur les axes qui desservent la capitale Bangui, désormais menacée par un blocus à distance.

Casques bleus déployés

Le secrétaire général de l’ONU a appelé les parties à résoudre « tout différend de manière pacifique », dans l’intérêt du peuple centrafricain, qui a, selon lui, « souffert pendant trop longtemps du conflit et de l’instabilité ».

Plus tôt vendredi, la mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) avait annoncé dans un communiqué que des casques bleus avaient été déployés dans l’ouest du pays pour empêcher les groupes armés « de perturber les élections » du 27 décembre.

La Minusca « a déployé vendredi des forces à Bossemptélé et à Bossembélé, deux localités de la préfecture de l’Ombella-MPoko cibles d’attaques [menées] par des éléments armés du 3R, du MPC et des anti-balaka », a précisé dans ce texte Vladimir Monteiro, porte-parole de la Minusca. « Le renforcement des moyens de la Minusca, y compris avec des moyens aériens, est une réponse aux violences commises par ces groupes armés et qui ont également touché Yaloké et Bozoum », à l’ouest, faisant deux morts parmi les forces du gouvernement.

Très vives tensions

Les tensions sont très vives en République centrafricaine, où le gouvernement a accusé mercredi l’ancien président François Bozizé, exclu du scrutin par la Cour constitutionnelle, de préparer un « plan de déstabilisation du pays » alors que l’opposition craint des fraudes massives aux élections.

La République centrafricaine a été ravagée par la guerre civile après qu’une coalition de groupes armés à dominante musulmane, la Séléka, a renversé le régime du général François Bozizé en 2013. Les affrontements entre Séléka et milices chrétiennes et animistes anti-balaka avaient fait des milliers de morts. Depuis 2018, la guerre a évolué en un conflit de basse intensité, où les groupes armés se disputent le contrôle des ressources du pays, bétail et minerai principalement, tout en perpétrant régulièrement des exactions contre les populations civiles.

Le Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC), les 3R (Retour réclamation réhabilitation) et les deux groupes anti-balaka avaient publié jeudi un communiqué où ils s’engageaient à « rétablir la sécurité sur l’ensemble du territoire national par tous les moyens », y compris les « moyens de coercition, dans l’hypothèse où le pouvoir exécutif s’obstine à manipuler l’organisation du scrutin pour faire un hold-up électoral ».

Mercredi, la Minusca, chargée de sécuriser les élections avec ses 11 500 casques bleus, avait appelé François Bozizé « à œuvrer sincèrement pour un retour véritable de la paix (…) plutôt que de tisser des alliances avec des leaders de groupes armés pour déstabiliser le pays ».

Le Monde avec AFP

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19 décembre 2020 6 19 /12 /décembre /2020 15:56
COMMUNIQUE DE PRESSE  MINUSCA
COMMUNIQUE DE PRESSE  MINUSCA
COMMUNIQUE DE PRESSE  MINUSCA
COMMUNIQUE DE PRESSE  MINUSCA
COMMUNIQUE DE PRESSE  MINUSCA

 

LA MINUSCA DÉPLOIE DES RENFORTS DANS L’OUEST POUR METTRE FIN AUX ATTAQUES ARMÉES  

 

Bangui, le 18 décembre 2020 – La MINUSCA a déployé vendredi des forces à Bossemptélé et à Bossembélé, deux localités de la préfecture de l’Ombella-M’Poko cibles d’attaques par des éléments armés du 3R, du MPC et des anti-Balaka. Dans d’autres régions, y compris la capitale Bangui, les casques bleus sont en alerte maximale dans le cadre du mandat de protection des populations civiles et de sécurisation des élections.   

Au cours de ce déploiement, les casques bleus ont dispersé les éléments armés qui bloquaient la route Bossemptélé-Bossembélé à hauteur de Yaloké. A Bossangoa, les casques bleus ont bloqué des éléments armés à moto qui ont tenté de quitter la ville.  

Le renforcement des moyens de la MINUSCA, y compris avec des moyens aériens, est une réponse aux violences commises par ces groupes armés et qui ont également touché Yaloké et Bozoum. La MINUSCA présente ses condoléances au Gouvernement et aux familles des deux membres des forces de défense et de sécurité tombés lors de l’attaque à Yaloké. Le leadership de la Mission est en contact permanent avec le Gouvernement centrafricain et travaille en étroite coordination avec l’état-major des FACA et les forces de sécurité intérieure dans le cadre du Plan Intégré de Sécurisation des élections. Par ailleurs, le travail d’enquête judiciaire a immédiatement commencé en vue d’identifier, d’arrêter et de traduire devant la justice les auteurs de crimes, ainsi que leurs chefs ou commanditaires de ces attaques.   

La MINUSCA condamne fermement ces attaques survenues en pleine campagne électorale pour les scrutins présidentiel et législatifs du 27 décembre. La Mission souligne que ces attaques coordonnées et dans des zones bien identifiées, supposent une tentative délibérée de perturber les élections. La MINUSCA note que, suite à l’invalidation de la candidature de l’ancien Président Bozizé, et après ses récentes rencontres avec les trois groupes armés sus mentionnés, les incidents sécuritaires se sont multipliés et intensifiés.   

La MINUSCA condamne également les alliances entre acteurs/partis politiques et groupes armés qui visent à fragiliser le pays et à perturber le processus électoral, tout en dénonçant les tentatives visant à imposer une nouvelle transition politique en Centrafrique et à priver la population de son droit de choisir librement et en toute sécurité ses futurs dirigeants. Ces actes ne resteront pas impunis.   

La MINUSCA appelle le 3R, le MPC et les anti-Balaka à cesser immédiatement les attaques visant à la fois les candidats aux élections, les acteurs humanitaires et la population en général.   

La MINUSCA demande à la population de ne pas céder à la panique et d’apporter leur concours nécessaire aux forces de sécurité nationales et aux casques bleus.  

 

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