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  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
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17 juin 2013 1 17 /06 /juin /2013 21:15

 

 

 

 

 

I. INTRODUCTION

 

1. Le présent rapport est soumis dans le cadre de l’examen régulier, par le Conseil, de la situation en République centrafricaine (RCA) conformément au communiqué adopté lors de sa 375ème réunion tenue le du 10 mai 2013 [PSC/PR/COMM.3(CCCLXXV)]. Le rapport, qui couvre la période mai - juin 2013, traite de la situation qui prévaut sur le terrain, ainsi que des efforts régionaux et internationaux y relatifs. Le rapport rend également compte des résultats de la mission d’évaluation militaire conduite par la Commission en RCA, du 2 au 7 mai 2013. Il se conclut par des observations sur la voie à suivre.

 

II. PRINCIPAUX DÉVELOPPEMENTS EN RCA

 

2. L’entrée des éléments de la rébellion Seleka à Bangui, le 24 mars 2013, et la prise illégale du pouvoir se sont traduites par des pillages à grande échelle, des exécutions sommaires, des viols et autres graves violations des droits de l’homme. Certes, à ce jour, l’ampleur de ces actes de violence s’est réduite, mais la situation demeure préoccupante, caractérisée notamment par la méfiance de la population, le fonctionnement au ralenti des administrations et services publics, l’absence de cohésion au sein de la coalition Seleka, l’absence d’une vision stratégique consolidée et la précarité de la situation humanitaire.

 

3. Les populations civiles continuent de vivre dans la crainte des éléments de la Seleka. Certes, les autorités de fait affirment avoir entamé le processus de cantonnement des éléments de la Seleka dans les camps Roux et Kassai, à Bangui, ainsi qu’à Bouar et à Bria, à l’intérieur du pays. Toutefois, ce processus tarde à se matérialiser. Des éléments de la Seleka ont remis en place des barrages illégaux sur les principaux axes routiers et exigent de manière quasi-systématique le versement de sommes d’argent par les usagers. Des cas d’exécutions sommaires, d’enlèvements et de pillages continuent d’être signalés.Toutefois, et de façon plus encourageante, il importe de relever la remise, par les dirigeants de la Seleka, d’enfants soldats au Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF).

 

4. Par ailleurs, le 24 mai 2013, un groupe d’hommes armés a tenté d’occuper la ville d’Obo, où est déployé, sur mandat de l’Union africaine (UA), le contingent ougandais de la Force régionale d’intervention (FRI) de l’Initiative de coopération régionale pour l’élimination de l’Armée de résistance du Seigneur (ICR-LRA). Les mouvements populaires d’auto-défense, l’escadron de la gendarmerie centrafricaine à Obo et le contingent de la FRI sont parvenus à stopper l’attaque et ont arrêté 43 individus parmi les assaillants. Sept des 29 assaillants détenus par les gendarmes sont décédés du fait de conditions inappropriées de détention. Par la suite, tous les détenus ont été remis au contingent de la FRI. Le 3 mai etle 7 juin 2013, mon Envoyé spécial pour la question de la LRA, Francisco Madeira, et le Représentant spécial des Nations unies pour l’Afrique centrale, Abou Moussa, se sont rendus à Bangui où ils ont rencontré le chef de l’État de la Transition, Michel Djotodia, pour discuter de la lutte contre la LRA et souligner l’impératif du respect par la RCA des engagements qui sont les siens dans le cadre de l’ICR-LRA.

 

5. Sur le plan politique, le Premier ministre, Me Nicolas Tiangaye, et le Gouvernement d’union nationale ont entrepris une série d’actions conformément à la Feuille de route proposée par le 4ème Sommet extraordinaire de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), tenu à Ndjamena, le 18 avril 2013. Le chronogramme de l’ensemble des activités gouvernementales a été présenté à la réunion inaugurale du Groupe international de contact sur la RCA (GIC-RCA), tenue à Brazzaville, le 3 mai 2013. Le Premier ministre s’est rendu à New York, auprès du Conseil de sécurité des Nations unies, le 15mai 2013, pour y présenter la situation en RCA. En outre, il a entamé des consultations avec les entités politiques centrafricaines dans la perspective de la formation d’un Gouvernement plus inclusif, conformément aux recommandations du 4ème Sommet extraordinaire de la CEEAC. Ces consultations ont abouti à la formation d’un Gouvernement, le 13 juin 2013.

 

6. Quant au chef d’État de la Transition, Michel Djotodia, il s’est rendu au Tchad, le 15 mai; au Gabon, les 16 et 17 mai; en Guinée équatoriale, le 18 mai; et en République du Congo, le 31 mai 2013. En vue de préserver la cohésion inter-religieuse, il a rencontré, du 27 au 30 mai 2013, les représentants des différentes confessions religieuses, y compris le Nonce apostolique. Lors de ces échanges, il a insisté sur la laïcité de l’État en RCA et instruit le Ministre-Conseiller aux Affaires religieuses et aux Minorités ethniques d’organiser un dialogue inter-religieux. Par ailleurs, il a signé un décret créant une Commission mixte d’enquête chargée de faire la lumière sur les crimes commis depuis 2005 jusqu’au changement anticonstitutionnel de régime en mars 2013, laissant ainsi de côté les exactions massives commises depuis l’entrée de la rébellion Seleka à Bangui. Le 29 mai 2013, la justice centrafricaine a émis un mandat d’arrêt international contre l’ex-Président François Bozizé pour exécutions sommaires, assassinats, arrestations arbitraires et destruction d'habitations.

 

7. En ce qui concerne le Conseil national de transition (CNT), reconstitué et élargi à 135 membres, le 12 mai 2013, dans le prolongement du communiqué du Sommet de la CEEAC du 18 avril 2013, il s’est réuni en session extraordinaire du 6 au 24 mai 2013. Le CNT a procédé à l’adoption de son Règlement intérieur et du projet de Code électoral, ainsi qu’à l’examen de la Charte de Transition. L’examen du projet de Charte de Transition a été marqué par des divergences sur le principe de la motion de censure que le CNT voudrait intégrer dans son Règlement intérieur, s’appuyant en cela sur le point 8 de la Déclaration du 3èmeSommet des chefs d’État de la CEEAC, tenu à Ndjamena, le 3 avril 2013, qui précise que «le Conseil national de transition dispose de la plénitude du pouvoir législatif», alors que les Accords de Libreville du 11 janvier 2013 stipulent que le Premier ministre ne peut être démis de ses fonctions pendant la période de transition. Le débat a été reporté à la prochaine session du CNT, en juillet 2013.

 

III. EFFORTS RÉGIONAUX ET INTERNATIONAUX

 

8. La période sous examen a été marquée par la poursuite des efforts déployés aux niveaux régional, continental et international pour faire face à la crise en RCA. Lors de son 4èmeSommet extraordinaire, auquel l’UA a été représentée, la CEEAC a adopté une Feuille de route sur la composition et le fonctionnement du CNTet les domaines prioritaires de l’action gouvernementale durant la période de transition. Il a décidé de réactiver le Comité de suivi des Accords de Libreville. Il a, en outre, été décidé d’accroitre l’effectif de la Mission de consolidation de la paix de la CEEAC en RCA (MICOPAX) pour le porter à 2 000 (deux mille) personnels et de la doter d’un mandat adéquat, en vue d’accompagner les efforts du Gouvernement de Transition tant en ce qui concerne le maintien de la sécurité que la restructuration des Forces de défense et de sécurité. Enfin, le Sommet a demandé le respect par le Gouvernement de Transition de tous les engagements internationaux de la RCA, notamment ceux relatifs à l’ICR-LRA.

 

9. Le Sommet a, en outre, adopté la Déclaration dite de Ndjamena, qui affirme que l’Accord politique de Libreville est et demeure le noyau central des arrangements politiques durant la période de transition. Celle-ci apporte des précisions sur les pouvoirs du Premier ministre et l’impossibilité pour le chef de l’État de le révoquer pendant la Transition; la durée de la Transition, fixée à 18 mois;la nature inclusive du Gouvernement d’union nationale et ses principales tâches; le rôle du CNT; et la mise en place d’une Cour constitutionnelle de Transition. La Déclaration stipule que le chef de l’État, le Premier ministre et les membres du Gouvernement de Transition, ainsi que le Président et les membres du Bureau du CNT, ne peuvent se présenter aux prochaines élections. En outre, la Déclaration a engagé le Gouvernement de la RCA, la CEEAC, l’UA, les Nations unies, l’Union européenne (UE) et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF)à se consulter, dans les meilleurs délais, sur les arrangements sécuritaires devant soutenir la période de transition, y compris ceux de nature à renforcer l’efficacité de la MICOPAX. À cet égard, le Sommet a demandé à la Commission de l’UA de prendre les mesures appropriées en vue de l’évaluation des besoins de la MICOPAX en effectifs, équipements et financements, ainsi qu’en termes de génération de forces, en fonction d’un concept d’opération et d’un concept de soutien logistique bénéficiant de l’appui de l’Afrique et de la communauté internationale.

 

10. Le Conseil se souviendra que lors de sa 366ème réunion tenue le 16 avril 2013, il m’a demandé d’initier les consultations nécessaires avec toutes les parties prenantes concernées, notamment la CEEAC et d’autres acteurs africains, en vue de la mise en place d’un Groupe international de contact sur la RCA, afin de mobiliser le soutien le plus large possible en faveur des efforts du continent visant à restaurer l’ordre constitutionnel sur la base des instruments pertinents de l’UA et à promouvoir durablement la paix, la sécurité, la stabilité et la bonne gouvernance en RCA. Lors de son 4èmeSommet extraordinaire, la CEEAC a aussi convenu de la création du Groupe international contact en vue de mobiliser les appuis nécessaires à la réussite de la Transition.

 

11. En application de ces décisions, la Commission et la République du Congo, en sa qualité de pays assurant la présidence du Comité de suivi de la CEEAC, ont organisé, à Brazzaville, le 3 mai 2013, la réunion inaugurale du GIC-RCA, sous les auspices du Président Denis Sassou Nguesso et en présence du Président Jacob Zuma de la République de l’Afrique du Sud. Dans l’Appel dit de Brazzaville adopté à l’issue de la réunion, les participants ont réaffirmé leur volonté d’accompagner la RCA pour que le pays sorte définitivement du cycle récurrent d’instabilité et de changements anticonstitutionnels de gouvernements qui l’affectent. Ils ont demandé à tous les acteurs centrafricains de mettre scrupuleusement en œuvre les engagements auxquels ils ont souscrit aux termes des Accords de Libreville, et souligné la responsabilité pénale des individus impliqués dans de graves violations des droits de l’homme. Ils ont aussi demandé aux autorités de la Transition de respecter et de mettre en œuvre tous les instruments juridiques régionaux, continentaux et universels auxquels la RCA est partie, ainsi que tous les autres engagements, y compris ceux relatifs à l’ICR-LRA. Ils ont lancé un appel à la communauté internationale pour qu’elle apporte un appui multiforme à la Transition, y compris à travers la création d’un Fonds d’affectation spécial pour la réactivation des services administratifs et publics, ainsi que pour le financement de la préparation et du déroulement des opérations électorales. Dans le communiqué de sa 375ème réunion cité plus haut, le Conseil a salué la tenue de la réunion du GIC-RCA et encouragé le Président Denis Sassou Ngesso à poursuivre ses efforts en vue de la mise en œuvre de la Feuille de route de la Transition.

 

12. Dans la période qui a suivi, les États membres et le Secrétariat général de la CEEAC ont intensifié leurs efforts en vue de renforcer les acquis obtenus. Le Tchad et la République du Congo ont dépêché des troupes supplémentaires en RCA (respectivement 170, en janvier 2013, et 180, en mai 2013). Le Secrétariat de la CEEAC a convoqué une session extraordinaire de la Commission Défense et Sécurité (CDS) à Libreville, du 13 au 18 mai 2013, afin de convenir des modalités de renforcement de la MICOPAX. La Commission a pris part à cette réunion. Pour sa part, le Conseil, lors de sa réunion du 10 mai 2013,a demandé l’accélération de l’application des mesures envisagées pour le cantonnement des éléments de la Seleka, ainsi que pour la reconstitution d’un noyau de forces de police et de gendarmerie. Le Conseil a demandé à la Commission d’assurer le suivi requis pour l’opérationnalisation des arrangements sécuritaires envisagés dans les meilleurs délais possibles. Le Conseil s’est, enfin, réjoui de l’envoi en RCA d’une Mission militaire d’évaluation dirigée par l’UA, et a affirmé attendre avec intérêt les recommandations que lui soumettra la Commission.

 

13. Au cours de la période sous examen, ma Représentante spéciale pour la RCA, Hawa Ahmed Youssouf, a maintenu des contacts étroits avec les acteurs centrafricains, ainsi qu’avec les partenaires internationaux, notamment la Représentante spéciale et Chef du Bureau intégré des Nations unies en RCA (BINUCA), Margaret Vogt. Sous la direction de cette dernière, le BINUCA a continué de jouer un rôle crucial dans les efforts en cours.

 

IV. MISSION MILITAIRE D’ÉVALUATION DE LA MICOPAX

 

14. Comme indiqué plus haut, la Mission militaire d’évaluation de la MICOPAX dépêchée par la Commission en RCA s’inscrivait dans le cadre de la mise en œuvre des mesures contenues dans la Déclaration du 4ème Sommet extraordinaire de la CEEAC. Outre l’UA, qui en a assuré la direction, la Mission comprenait des représentants de la CEEAC, des Nations unies et de l’OIF. Elle a séjourné à Bangui du 2 au 7 mai 2013.

 

15. La Mission a noté qu’en dépit de nombreux efforts et initiatives entrepris jusqu’à ce jour, la situation sécuritaire et humanitaire demeure préoccupante. À cet égard, elle a relevé de nombreux de facteurs qui contribuent à cet état de fait :

 

- la décomposition de Forces armées centrafricaines (FACA): Estimées environ à 6000 hommes, les FACA sont essentiellement constituées d’unités concentrées à Bangui, d’où elles peuvent être projetées dans d’autres zones. Démoralisées et craignant les exactions et actes de représailles de la Seleka, elles se sont fondues dans la population depuis l’entrée des rebelles dans la capitale. Près de 10% seulementdeses effectifs auraient repris le travail en dépit de nombreux appels des autorités de fait les invitant à reprendre service. Il en est de même des effectifs de la police. Le vide sécuritaire créé par leur dislocation doit être comblé de toute urgence;

 

- l’absence de cohésion au sein de la Seleka: La Mission estime que la Seleka, qui a porté Michel Djotodia au pouvoir, comprend, outre plusieurs groupes centrafricains, de nombreux éléments étrangers. Composée selon les estimations de 10 000 à 20 000 hommes, dont près de 4 000 à Bangui, la Seleka est désorganisée et sans commandement unifié, les factions qui la composent n’obéissant qu’aux ordres de leurs chefs respectifs. Elle s’est illustrée par des viols etautres violations des droits de l’homme et actes de pillage, y compris dans les églises, commis par ses éléments. La probabilité d’une confrontation entre des factions Selekane peut être totalement écartée;

 

- l’émergence de groupes d’auto-défense et de milices anti Seleka: L’émergence de groupes anti-Seleka est de nature à compliquer davantage la situation sécuritaire et le processus de stabilisation que la région, l’UA et le reste de la communauté internationale appellent de leurs vœux;

 

- la prolifération d’armes légères et de petit calibre: Un autre facteur d’insécurité qui pourrait contribuer de manière significative à l’instabilité dans le pays est lié la prolifération d’armes légères et de petit calibre. Certains des éléments des FACA se sont enfuis avec armes et munitions. En outre, le régime du Président Bozizé avait distribué des armes à ses partisans pour contrecarrer l’entrée de la Seleka à Bangui. Ce groupe a également distribué des armes à son entrée à Bangui, notamment dans les quartiers « Combattants » et « PK5 ». Cet arsenal, combiné aux armes détenues par des éléments incontrôlés de la Seleka, a considérablement augmenté le nombre d’armes légères et de petit calibre qui échappent au contrôle officiel, créant un environnement propice à la perpétuation de la violence; et

 

- la désorganisation du tissu économique et la détérioration de la situation humanitaire: De nombreuses entreprises ont fermé, l’activité économique est au point mort. La partie centrafricaine du corridor de transport qui relie la RCA au Cameroun, par lequel transitent la quasi-totalité des produits tant à l’importation qu’à l’exportation, n’est pas sécurisée. Ceux des commerçants qui s’y sont aventurés ont été pillés, quand ils n’ont pas tout simplement été assassinés. Il en a résulté une augmentation du coût de la vie. L’insécurité a également perturbé la campagne agricole, ce qui crée des pénuries alimentaires. De fait, la situation humanitaire reste on ne peut plus préoccupante.

 

16. La MICOPAX a été déployée par la CEEAC en 2008. Elle a pris la relève de la Force multinationale de l’Afrique centrale (FOMUC) qui opérait sous l’autorité de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). Avec un effectif initial de 730 hommes, la MICOPAX est constituée de détachements provenant de la RDC, du Congo Brazzaville, du Cameroun et du Gabon, déployés à Bangui, ainsi que dans les localités de Kaga-Bandoro, Ndele et Paoua. La MICOPAX a pour missions principales la sécurisation de la capitale et du reste du pays, ainsi que l’appui aux actions humanitaires et au processus DDR. Son financement est assuré par les pays de la région et l’UE, dans le cadre de la Facilité pour la paix en Afrique. Elle jouit également d’un appui logistique de la France.

 

17. La MICOPAX a déployé des efforts soutenus, et les pays contributeurs de troupes doivent être félicités pour leur engagement et les sacrifices consentis. Toutefois, la Mission fait face à plusieurs défis, liés notamment à l’inadéquation de son mandat au regard du contexte sécuritaire actuel; à l’absence de clarté dans sa chaine de commandement; à l’insuffisance des moyens logistiques et financiers; à l’absence de clarté dans le plan de sécurisation de Bangui; et à l’effectif disproportionné de son État-major par rapport à la taille de la Mission.

 

18. Au regard de la dégradation sécuritaire sur l’ensemble du territoire de la RCA, et à Bangui en particulier, la Mission militaire d’évaluation a souligné la nécessité de rétablir l’ordre public et la sécurité, afin de protéger les populations civiles contre les violences, les abus, les viols et autres formes de violence sexuelle. La Mission a proposé le renforcement de la présence sécuritaire internationale actuellement fournie par la MICOPAX. L’objectif serait de soutenir le Gouvernement de transition dans la restauration de la paix et de la sécurité sur l’ensemble du territoire centrafricain, dans le cadre d’un mandat robuste visant, dans une première phase, à rétablir l’ordre public et la sécurité à Bangui.

 

19. De façon plus spécifique, les tâches à entreprendre consisteraient, dans la limite des capacités disponibles et dans les zones d’opération convenues, à:

- contribuer à la protection de la population civile et des biens;

- conduire des patrouilles robustes, en vue de prévenir des actes de violence et toutes autres formes d’activités illicites;

- contribuer à la protection et à la sécurisation des institutions nationales;

- aider, en tant que de besoin, à la protection des représentations diplomatiques et des institutions internationales;

- assurer le suivi et l’observation de la mise en œuvre des accords de cessation des hostilités;

- établir une ceinture (périmètre) de sécurité autour de la ville de Bangui;

- faciliter la libre circulation des personnes et des biens;

- conduire des actions de police et de mentorat pour la police centrafricaine;

- faciliter les opérations humanitaires;

- appuyer, le moment venu, les processus de réforme du secteur de la sécurité (SSR), ainsi que de désarmement, de démobilisation et de réinsertion (DDR); et

- soutenir la réorganisation, l’instruction et la formation de nouvelles forces de défense et de sécurité.

 

20. L’effectif initial de la Mission proposée est estimé à 3437 hommes en uniforme, dont 1025 policiers. Toutefois, cet effectif et sa ventilation pourraient être revus après une évaluation et une analyse plus poussées eten fonction de l’évolution de la situation sécuritaire en RCA. Initialement, la force internationale limiterait ses opérations à Bangui, en vue d’y accélérer le retour à la normale, avant de se projeter hors de la capitale.

 

V. OBSERVATIONS

 

21. Près de trois mois après la prise illégale du pouvoir par la Seleka, la situation en RCA demeure particulièrement préoccupante. La sécurité est loin d’être rétablie, et les risques d’une détérioration supplémentaire de la situation ne peuvent être écartés. D’où la nécessité d’efforts soutenus pour hâter le retour à la normale et faciliter la restauration rapide de l’ordre constitutionnel.

 

22. Dans ce contexte, je voudrais réitérer l’appréciation par la Commission des efforts des dirigeants de la région, qui se sont mobilisés de façon exemplaire pour faciliter une solution négociée à la crise. Je voudrais, en particulier, relever l’engagement des Présidents Idriss Déby Itno du Tchad, qui assure la présidence en exercice de la CEEAC, et Denis Sassou Nguesso de la République du Congo, qui préside le Comité de Suivi de la CEEAC sur la RCA. Je rends hommage à tous les pays de la CEEAC qui ont contribué des troupes à la MICOPAX, ainsi qu’à ceux d’entre eux qui accueillent, dans un esprit de fraternité africaine, des réfugiés centrafricains.

 

23. Dans les mois à venir, l’action africaine devrait continuer de se focaliser sur les aspects politique, humanitaire et sécuritaire de la situation. Sur le plan politique, il s’agit de poursuivre les efforts engagés en vue de l’aboutissement du processus de restauration de l’ordre constitutionnel. Les Sommets successifs de la CEEAC et les conclusions de la réunion inaugurale du GIC-RCA offrent des repères appropriés. La mise en œuvre intégrale des engagements pris par les acteurs centrafricains doit continuer à mobiliser la région et le continent.

 

24. S’agissant des aspects humanitaires, il importe que les États membres se mobilisent davantage pour venir en appui aux populations affectées par la crise. À cet égard, je lance un appel pressant à tous les États membres pour qu’ils contribuent aux efforts actuels. J’en appelle également aux partenaires internationaux pour qu’ils renforcent leur assistance. De façon connexe, la Commission continuera d’accorder toute l’attention requise à la situation particulièrement préoccupante des droits de l’homme en RCA. Dans le prolongement du communiqué de presse adopté par le Conseil, lors de sa 366ème réunion tenue le 16 avril 2013, la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples travaille au lancement d’une enquête sur les exactions commises depuis la reprise des hostilités en RCA en décembre 2012, à l’initiative de la rébellion Seleka.

 

25. Enfin, sur le plan sécuritaire, il est plus que jamais urgent de renforcer la présence internationale en RCA. Sur la base des conclusions et recommandations de la Mission d’évaluation militaire entreprise sous la direction de l’UA, je me propose d’entreprendre des consultations avec la CEEAC et d’autres acteurs internationaux, notamment les Nations unies et l’UE, pour convenir des modalités d’une présence internationale renforcée, qui s’appuierait sur les forces de la CEEAC et inclurait des contributions d’autres États africains disposés à aider à la restauration de la sécurité et à l’accomplissement d’autres tâches connexes en RCA. Sur la base de ces consultations, la Commission élaborera un concept d’opération et soumettra des recommandations détaillées sur le mandat, le modus operandi et le commandement de la Mission renforcée proposée, ainsi que sur les modalités de son financement. Dans ce contexte, je recommande que le Conseil prenne la décision de la création d’une Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA).

 

26. Toutes les actions envisagées plus haut requièrent le soutien des partenaires internationaux. À cet égard, le GIC-RCA continuera à jouer un rôle crucial dans la mobilisation de la communauté internationale en appui aux efforts de l’Afrique. En particulier, il est attendu des Nations unies et des autres partenaires internationaux, notamment l’UE, qu’ils contribuent à la mobilisation du soutien logistique et financier nécessaire pour assurer une présence sécuritaire internationale renforcée sur le terrain. Je salue l’action soutenue du BINUCA sur le terrain et l’engagement remarquable dont a fait preuve son chef, Margaret Vogt, tout au long de son mandat en RCA. Je salue également l’action persévérante que mène le Bureau de Liaison de l’UA à Bangui sous la direction de ma Représentante spéciale, Mme Hawa Youssouf.

 

 

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Rapport de la Présidente de la Commission de l'UA sur la situation en République Centrafricaine
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Published by Centrafrique-Presse.com
17 juin 2013 1 17 /06 /juin /2013 11:45

 

 

 

RFI lundi 17 juin 2013 à 11:16

 

Le New York Forum Africa s'est clôt le dimanche 17 juin. La deuxième édition de ce rendez-vous regroupait chefs d’Etats de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cémac), chefs d’entreprises, acteurs techniques ou financiers, acteurs de la société civile africaine, avec pour objectif en ce qui concerne le continent africain en pleine croissance de « transformer les opportunités en réalités concrètes ».

 

En matière de concrétisation, le rendez-vous organisé par l’homme d’affaires franco-marocain Richard Attias, le New York Forum Africa, s’est conclu sur certains accords comme par exemple la création d’un pôle de commercialisation des produits pétroliers raffinés à Port-Gentil, un partenariat entre l’Etat et la société de négoce suisse Gunvor. La création d’un pôle commercial et hôtelier pris sur la mer à Libreville, a également été signée avec la société chinoise China Harbour Engineering.

 

Des actes concrets

 

Autant d’actes concrets conclus entre débats et échanges sur la croissance et le développement du continent ; mais, depuis sa naissance, le New York Forum Africa doit aussi composer avec un contre-forum, organisé par des membres de la société civile et l’opposition gabonaise. Des contestataires qui s’émeuvent, du coup, de cette grande messe médiatique et économique - deux milliards de francs Cfa, trois millions d’euros - déboursés par l’Etat gabonais, ce qui suscite à Libreville, un vaste débat. Un contre-forum qui témoigne du paradoxe ou des divergences de vue qui existent entre ceux qui s’émerveillent à juste titre du potentiel du continent, et ceux qui, à juste titre également, continuent de se demander jusqu’où ira leur propre misère.

 

 

 

COMMUNIQUE

 

Clôture du New York Forum Africa autour du lancement d’un fonds jeunesse contre le chômage

 

Les trois jours d’échanges entre décideurs économiques et politiques internationaux ont débouchés sur des mesures concrètes

 

LIBREVILLE, Gabon, 17 juin 2013/ -- En clôture de la 2ème édition du New York Forum Africa, qui se tient dans la capitale gabonaise depuis le 14 juin, le président Ali Bongo Ondimba, hôte de l’événement, a annoncé la création du Fonds « Train My Generation » pour la formation la formation des jeunes dans des secteurs clés de l’économie africaine. Les trois jours d’échanges entre décideurs économiques et politiques internationaux ont débouchés sur des mesures concrètes.

 

 

Au total plus de 1500 participants et 7 chefs d’Etat ont pris part à la deuxième édition du New York Forum Africa qui s’est tenu du 14 au16 juin 2013 à Libreville au Gabon. Avec parmi ses objectifs principaux la promotion d’un développement économique inclusif bénéficiant aux jeunes africains, la création d’emplois pour le développement d’un tissu de PME africaines et la  construction des partenariats gagnant-gagnant avec les investisseurs internationaux, la deuxième édition New York Forum Africa a été à la hauteur des espérances. « Aussi bien au niveau économique que politique des engagements concrets ont été pris », s’est réjoui Richard Attias, fondateur et organisateur du Forum. Des contrats de grandes envergures ont en effet été signés dans l’éducation, l’audiovisuel, l’aménagement urbain et l’agriculture. Un accord stratégique avec le géant suisse Gunvor du négoce pétrolier qui débutera dès septembre 2013 permettra particulièrement la création d’un hub énergétique sur toute la façade atlantique de l’Afrique.

 

Lors de l’allocution finale du New York Forum Africa 2013 (http://www.ny-forum-africa.com), en présence du Président ivoirien Alassane Ouattara, le président gabonais s’est félicité de voir « tous les indicateurs attester de la capacité du continent à construire son avenir et à être une attraction mondiale ». « Nous soutenons tous les projets qui s’intègrent à notre stratégie et à notre processus de développement ». Plaidant pour un combat sans concession contre la corruption, Ali Bongo Ondimba a souligné l’engagement du Gabon pour créer un environnement des affaires de classe internationale.

 

Un Fonds pour l’emploi des jeunesse en partenariat avec la CEMAC et le New York Forum Institute

 

En écho aux propos prononcés dès la première journée par le fondateur et l’organisateur du Forum, Richard Attias (« si nous nous engageons avec tant de passion, c’est pour une seule raison : les jeunes  africains »), le président Bongo Ondimba qui avait appelé hier les Africains à« être des acteurs et non plus de spectateurs » de leur développement, a annoncé la création du Fonds « Train My Generation » destiné à soutenir l’emploi de la jeunesse face à la montée préoccupante du chômage des jeunes en Afrique, en partenariat avec la Fondation «  The New York Forum Institute » et de concert avec les états de la CEMAC. Sur un total de 200 millions de dollars alloués à ce fonds, 50 millions de dollars seront mis à disposition par les pays de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) : la décision a été prise lors du sommet extraordinaire convoqué à Libreville le 14 juin en marge du New York Forum Africa. Dans un domaine aussi stratégique pour le futur du continent, toutes les énergies seront mobilisées, du secteur privé aux institutions financières internationales.

 

Cette initiative va être aussitôt présentée au prochain sommet du G8 qui débutera 17 juin en Grande-Bretagne.

 

Vers une intégration régionale bénéfique pour les citoyens et l’économie de la CEMAC

 

Le sommet extraordinaire des 6 chefs d’état de la CEMAC (Cameroun, Gabon, Guinée Equatoriale, République centrafricaine, République du Congo et Tchad), que le Gabon avait convoqué en marge du New York Forum Africa, avait également accouché d’une avancée majeure dans le long processus d’intégration régionale : le 1er janvier 2014 sonnera la fin des visas pour les citoyens gabonais, camerounais, équato-guinéens, centrafricains et tchadiens désirant voyager au sein de la Communauté. Une évolution importante, attendue par de nombreux commerçants et par les familles d’Afrique centrale. Pour les 6 chefs d’Etat, « le but est de créer de nouveaux débouchés pour que les prochaines générations puissent pleinement bénéficier de leur potentiel ». Ces deux initiatives politiques et économiques  majeurs vont être aussitôt présentées au prochain sommet du G8 qui débutera le 17 juin en Grande-Bretagne.

 

Rendez-vous est pris pour mesurer les avancées des initiatives engagées au prochain du New York Forum Africa 2014.

 

Distribué par l'Organisation de la Presse Africaine pour Richard Attias & Associates.

 

 

Founded & Produced by RICHARD ATTIAS & ASSOCIATES

Under the High Patronage of H.E. ALI BONGO ONDIMBA

In collaboration with THE GOVERNMENT OF GABON

 

 

À propos du New York Forum

Le New York Forum® a été créé selon la conviction que le monde des affaires est arrivé à une croisée des chemins. Il est indispensable d’envoyer un message d’optimisme fort concernant l’avenir de l’économie mondiale, de travailler pour redéfinir la gouvernance d’entreprise, de créer de la valeur à long terme et de réinventer les modèles d’entreprise en réunissant l’ensemble des acteurs de l’économie. Notre objectif se concentre sur le renforcement du lien entre croissance économique et création d’emplois, sur l’importance des villes en tant que moteurs essentiels de dynamisme et d’innovation, sur les défis qu’il incombe aux chefs d’entreprise d’affronter dans un contexte de volatilité et d’incertitude, et sur les opportunités distinctes créées par la croissance des économies émergentes. http://www.ny-forum.com

 

 

À propos de Richard Attias & Associates

Richard Attias & Associates est une agence de conseil en communication stratégique qui conçoit et développe des initiatives uniques et des plateformes thématiques internationales. Notre mission est d'assister les décideurs, les entreprises et les Etats à développer leur influence à l'échelle mondiale, à catalyser l'innovation et à participer à l'échange d'idées dans un contexte global.

Richard Attias est reconnu comme étant le rassembleur de l’«élite pensante». Il a été le producteur exécutif des sommets du World Economic Forum, et notamment du Forum de Davos, pendant 15 ans. Il est aussi le co-fondateur de la Clinton Global Initiative (CGI) et de la Conférence des Prix Nobels.

Avec son siège à New York et des bureaux à Paris, Dubaï, Casablanca et Pékin, Richard Attias & Associates a comme mission principale d’inciter les décideurs politiques et économiques à l’action. Dans cette optique, nous développons des initiatives internationales à travers le New York Forum Institute, fondation à but non lucratif,  afin de faciliter les investissements et impacter positivement la croissance économique et la création d’emplois.

Richard Attias & Associates a récemment conçu de nombreuses initiatives, parmi lesquels le New York Forum, le New York Forum AFRICA, Doha GOALS, le Global Food Security Forum, les conférences du New York Times "Schools for Tomorrow", "Energy for Tomorrow" et "DealBook" ainsi que les Assemblées Générales de la Banque Africaine de Développement à Marrakech. Richard Attias & Associates organisera également les prochains Jeux Africains à Brazzaville en 2015.

 Fin du New York Forum Africa 2013 au Gabon: des espoirs et des aigreurs (RFI)
 Fin du New York Forum Africa 2013 au Gabon: des espoirs et des aigreurs (RFI)
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17 juin 2013 1 17 /06 /juin /2013 11:02

 

 

 

 

RFI  lundi 17 juin 2013 à 05:22

 

L'Armée de résistance du seigneur (LRA) refait parler d'elle en République centrafricaine. La rébellion d'origine ougandaise a mené ces derniers jours deux attaques dans la région diamantifère de Bria au nord-est du pays. Une quinzaine de morts sont à déplorer. Une source militaire citée par l'AFP évoque des exactions d'une extrême brutalité, avec 6 villageois décapités.

 

Michel Djotodia n'a pas tenu sa promesse. Fin mars, une semaine après sa prise du pouvoir, il s'était donné trois mois pour chasser la LRA de république centrafricaine.

 

L’Armée de résistance du seigneur, elle, a repris sa campagne de terreur, profitant du retour des pluies qui permet à ses combattants de se cacher sous une végétation plus touffue. Les opérations engagées par les armées de la région appuyées par des conseillers américains ont permis ces dernières années d'obtenir des défections mais pas de faire disparaître cette guérilla d'à peine 500 hommes ou de livrer son chef à la Cour pénale internationale (CPI).

 

Chasse à l'homme

 

Conscient du bénéfice international qu'il peut en tirer, Michel Djotodia a donc lancé la chasse à l'homme. Zacaria Damane, l'un des généraux de la Seleka, a pris la tête de cette traque à 5 millions de dollars promis par les américains. Il dispose, à Bria, d'au moins 120 hommes et d'un avion de reconnaissance.

 

Ceux-ci travaillent seuls. « On ne peut pas les intégrer dans le dispositif international tant que leur pays est condamné par l'Union africaine » explique de retour de Bangui, Abou Moussa, le patron de l'ONU dans la région.

Nouvelles attaques de la LRA en Centrafrique : Djotodia face à ses responsabilités
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17 juin 2013 1 17 /06 /juin /2013 10:58

 

 

 

16.06.2013

 

L’événement du 16 juin commémore chaque année le massacre des enfants de Soweto en Afrique du Sud par le régime de l’apartheid en 1976.

 

L'Unicef et de nombreuses organisations de protection des enfants se sont mobilisés sur le continent. Le thème de cette année: «Eliminer les pratiques sociales et culturelles néfastes affectant les enfants ».


En Centrafrique, les Ong ont décrié la maltraitance infligée aux enfants depuis le début de la crise enclenchée en décembre 2012 par la coalition Séléka.


Mariage forcé, recrutement forcé des enfants dans les conflits armés, destruction des écoles et hôpitaux, violences sexuelles, meurtre et enlèvement d’enfants ainsi que le refus de l’ouverture d’un couloir humanitaire aux structures internationales afin d’assister les enfants victimes de conflit, ne sont que les exemples les plus flagrants des violations des droits des enfants en Centrafrique, indiquent les organisations non gouvernementales Enfant Sans Frontière et Les Enfants D’Abord.


Pendant la période de conflit, les écoles ont été détruites à l’intérieur du pays, ce qui a entrainé la rupture des activités scolaires, précise le Réseau des Journalistes des Droits de l’Homme à Bangui. D’autre part, les enseignants exigent le versement de deux mois de salaire avant la reprise, sachant que l’année académique arrive à sa fin.

« Les enfants libérés des rangs de la coalition Séléka doivent suivre un traitement psychologique. Le gouvernement doit mettre à la disposition des structures de protection des droits de l’enfant … Ce qui n’est pas le cas. Toutes les charges reviennent à l’UNICEF qui n’est qu’un partenaire », a dit au RJDH le coordonnateur de l’ONG « Les enfants d’abord », Cyrus Zémanguikété.


Quelques 3500 enfants ont été enrôlés dans les rangs de l’ancienne rébellion Séléka. Pour Brice Kelvin Kakpayen, président de l’ONG Enfant Sans Frontière, il faut apporter une aide psychologique à ces enfants afin de leur permettre de sortir de l’état dans lequel ils se trouvent et d’être comme les autres enfants.

M. Kakpayen a dit à la VOA que cette année scolaire devrait être considérée comme année blanche, et il appelle les autorités à investir de toute urgence dans la reconstruction des écoles et à régler le problème sécuritaire afin que les parents envoient leurs enfants à l’école en toute confiance.

 

Source : http://www.lavoixdelamerique.com/content/centrafrique-journee-de-l-enfant-africain-sous-le-signe-de-la-desolation-/1682960.html

 

Journée de l’Enfant Africain : 3500 enfants-soldats à démobiliser en Centrafrique
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16 juin 2013 7 16 /06 /juin /2013 23:42

 

 

 

http://direct.cd

 

La forte présence militaire dans le Nord-Equateur où l’on compte désormais, à côté des unités des Forces armées de la RDC, des troupes étrangères, dont les Centrafricaines, autrefois fidèles à Bozizé, des Sud-africaines et, selon certaines sources, des troupes ougandaises, est un véritable cocktail Molotov qui peut exploser à tout moment. Qu’est-ce qui se cache donc derrière cette présence insolite ? Répondre à cette question, c’est trouver la clé de l’énigme de la forte concentration militaire dans le Nord-Equateur. La Rd Congo servirait-elle de base arrière dans une hypothétique expédition punitive sud-africaine, après la raclé de la Séléka ? A la chute de Bozizé, l’armée sud-africaine, venue en renfort aux troupes loyalistes, avait subi d’importantes pertes en vies humaines. Se préparerait-elle à une vengeance ? Ce n’est pas exclu. A tout point de vue, cette démarche ne serait pas évidente. Cependant, gardée secrète en plus haut lieu, la présence des troupes étrangères dans le Nord-Equateur, sans apporter une explication plausible, ouvre la voie à des conjectures de toutes sortes.

 

Pas de foyers de tensions officiellement en ébullition à l’Equateur. Pourtant, la province, particulièrement ses territoires du Nord, est fortement militarisée. Des troupes étrangères s’y amassent. Un nouveau Kivu serait en gestation au nord du pays. Jeudi dernier en plénière de l’Assemblée nationale, le député José Makila, élu de Gemena, a soulevé le problème, exigeant des explications du ministre de l’Intérieur. Que cachent ces intenses rotations d’avions militaires transportant des troupes, des armes et des munitions ? A Richard Muyej, le patron de l’Intérieur, d’éclairer l’opinion.

 

En accueillant en 1994, les fugitifs du génocide rwandais, la République démocratique du Congo a ouvert une boite de pandore dont elle a du mal à se défaire jusqu’à sa faire. En effet, en 1994, des réfugiés rwandais, majoritairement Hutu, traversent la frontière orientale de la RDC, avec armes, munitions, bagages, familles, banque centrale, …. C’est de là que nait le phénomène FDLR.

 

Deux ans après, soit en 1996, les armées rwandaise, ougandaise et burundaise se coalisent autour de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL). Officiellement, l’AFDL n’aura pour seul objectif que la chute du régime Mobutu. Mais, le soutien des armées étrangères visera essentiellement la neutralisation des génocidaires rwandais, en cavale dans la partie Est de la RDC.

 

Depuis 1996, le Rwandais se sert de la présence des FDLR dans les provinces de l’Est de la RDC pour mettre en œuvre son plan de déstabilisation de la RDC. Si bien qu’à ce jour, les FDLR passent désormais pour un fonds de commerce du régime de Kigali. Le président Kagame brandit le spectre du génocide afin de couvrir les forfaits commis dans l’Est de la RDC.

 

Apparemment, Kinshasa n’a pas tiré les laçons des événements de 1994. Depuis, l’histoire semble se répéter dans la province de l’Equateur, à la suite de la chute du régime centrafricain de François Bozizé. Kinshasa qui n’a pas caché ses penchants envers l’ex-président Bozizé feint d’ignorer les conséquences de la magnanimité dont il a fait montre en 1994 envers les troupes de l’ex-président Habyarimana.

 

Comme en 1994, en mars 2013, dès le lendemain de la chute de François Bozizé, les troupes fidèles à Bozizé ont traversé la frontière congolaise, à côté d’autres civils centrafricains, avec armes et munitions. Une bonne partie de ce contingent centrafricain a été signalé dans la ville de Gemena. Depuis la fin de règne de Bozizé, la ville de Gemena est devenue la plaque tournante d’un ballet aérien que l’Equateur n’a jamais connu auparavant. Même au temps, de la rébellion des « Enyeles », pareille militarisation n’était pas enregistrée. Des avions militaires atterrissent chaque jour et débarquent du matériel militaire et des troupes étrangères.

 

Une forte concentration des troupes sud-africaines est signalée dans le Nord de l’Equateur, au départ de la ville de Gemena. L’on se rappelle qu’avec l’avancée des troupes rebelles centrafricaines de la Séléka, l’Afrique du Sud avait positionné un contingent à Bangui, capitale de la République centrafricaine, pour protéger le régime chancelant de Bozizé. Que les mêmes sud-africains se concentrent massivement à quelques kilomètres de la frontières centrafricaine, après avoir subi le douloureux revers de Bangui, il y a de bonnes raisons de se poser des questions.

 

Le pavé de Makila

 

C’est le point abordé jeudi 13 juin par José Makila Sumanda, député national élu de Gemena, dans une question d’actualité présentée en plénière de l’Assemblée nationale. La présence massive des militaires au Nord de la province de l’Equateur crée une véritable psychose au sein de la population locale, note José Makila. Dans sa question d’actualité, l’élu de Gemena a exigé des explications du ministre de l’Intérieur. « La partie nord de l’Équateur est fortement militarisée. Les militaires sont partout, à partir de Yakoma jusqu’à Zongo. La population ne comprend plus rien. Elle se sent en insécurité, parce qu’il n’y a pas de guerre chez nous », a-t-il déclaré, cité par Radio Okapi.

 

Selon lui, cette forte présence militaire ne se limite plus qu’à la seule ville de Gemena. Elle s’étend désormais sur plusieurs territoires de l’Equateur, jusqu’à la frontière centrafricaine. Les populations des territoires de Yakoma, Zongo, Gemena, Mobayi-Mbongo, Businga, Budjala et Libenge vivent désormais dans la peur.

 

« En tant que députés nationaux, nous devons savoir ce qui se passe chez nous pour informer la population. Nous demandons que le ministre de l’Intérieur nous dise exactement ce qui ne va pas dans le coin », soutient-il.

 

L’élu de Gemena, président de l’ATD, un parti politique de l’Opposition, s’étonne en même temps de cette importante mobilisation militaire, alors que la province de l’Equateur ne compte aucun foyer de tensions.

 

Perplexe, José Makila rappelle que s’il y avait un problème d’insécurité dans la province, c’est la population qui devait alerter les forces armées. Ce qui n’a pas été le cas, constate-t-il. Alors pourquoi tant de militaires étrangers dans le Nord-Equateur ? La question est dans toutes les lèvres.

 

Réservé, le gouvernement entretient subtilement le suspense. Pour quelle raison ? Nul ne le sait, pour l’instant. Mais, des sources indépendantes rapportent que depuis mars 2013, des rotations des matériels de combat et des hommes des troupes, essentiellement sud-africains, sont signalées dans le Nord-Equateur.

Concernant les troupes sud-africaines, le porte-parole du gouvernement avait indiqué qu’il s’agissait d’une équipe d’avance de la brigade spéciale onusienne mise en place par la résolution 2098. Le contingent militaire sud-africain est donc appelé à rejoindre les positions de l’Est de la RDC dans le cadre de la mission lui confiée par le conseil de sécurité des Nations unies.

 

Alors, si tel devait être le cas, pourquoi les a-t-on délocalisées en Equateur, soit à plus de 1.000 km de leur zone de déploiement, c’est-à-dire l’Est de la RDC ?  Il y a bien anguille sous roche. Et, l’élu de Gemena, natif de l’Equateur a bien des raisons de s’inquiéter. Outre le rançonnement des populations qu’il dit redouter, il y a pire, notamment l’explosion de la violence dans l’Equateur. Juste à côté du voisin centrafricain qui n’a pas encore retrouvé sa stabilité, depuis la chute en mars 2013 de Bozizé.

 

L’autre question qu’on se pose est celle portant sur le choix de l’Equateur, comme lieu de transit des troupes sud-africaines. Si l’Equateur a été choisi comme province de transit des troupes étrangères à intégrer dans la brigade d’intervention, pour quelles raisons les troupes tanzaniennes, également concernées par cette opération, n’ont-elles pas suivi le même itinéraire ?

 

L’on se rappelle que les troupes tanzaniennes sont les premières à débarquer à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, considéré comme point d’ancrage de la brigade d’intervention en RDC. Mais, contrairement aux Tanzaniens, les Sud-africains ont préféré s’isoler à plus d’un millier de kilomètres du lieu des opérations.

 

Anguille sous roche

 

Qu’est-ce qui se cache donc derrière cette présence insolite ? Répondre à cette question, c’est trouver la clé de l’énigme de la forte concentration militaire dans le Nord-Equateur. La Rd Congo servirait-elle de base arrière dans une hypothétique expédition punitive sud-africaine, après la raclé de la Séléka ?

 

A la chute de Bozizé, l’armée sud-africaine, venue en renfort aux troupes loyalistes, avait subi d’importantes pertes en vies humaines. Se préparerait-elle à une vengeance ? Ce n’est pas exclu. A tout point de vue, cette démarche ne serait pas évidente. Cependant, gardée secrète en plus haut lieu, la présence des troupes étrangères dans le Nord-Equateur, sans apporter une explication plausible, ouvre la voie à des conjectures de toutes sortes.

 

Toujours est-il que Kinshasa doit tirer les leçons du passé. La légèreté avec laquelle la RDC (Zaïre à l’époque) a géré en 1994 le dossier des réfugiés rwandais, civils et militaires, a été à la base de la création de FDLR, avec comme corollaire la succession des rébellions dans l’Est de la RDC.

 

La forte présence militaire dans le Nord-Equateur où l’on compte désormais, à côté des unités des Forces armées de la RDC, des troupes étrangères, dont les Centrafricaines, autrefois fidèles à Bozizé, des Sud-africaines et, selon certaines sources, des troupes ougandaises, est un véritable cocktail Molotov qui peut exploser à tout moment.

 

Qu’en serait-il alors au premier crépitement d’armes ? Le gouvernement doit prendre la mesure du foyer des tensions qui couve dans le nord-Equateur. L’heure est venue de mesurer le danger réel que fait peser cette situation. Avant que le pire ne se produise.

 

Après le front troublé de l’Est, la RDC n’a pas intérêt à en entretenir délibérément un autre dans sa partie Nord. L’inquiétude des observateurs est de voir la province de l’Equateur  servir de base à une nouvelle vague d’insécurité qui risque d’embraser tout le pays. Encore une fois !

 

Soldats sud-africains en déploiement dans la province de l’Equateur, loin des positions de la brigade d’intervention, déployée à l’Est.

 

[Le Potentiel]

 

Lu pour vous : L’armée sud-africaine préparerait-elle à une vengeance contre Séléka depuis le Nord de la RDC ?
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16 juin 2013 7 16 /06 /juin /2013 23:38

 

 

 

 

Au vu du tableau des éliminatoires de la coupe du monde Brésil 2014, la République 
Centrafricaine occupe le dernier rang de son groupe de qualification, en d'autres termes, 
la confirmation d'une élimination trop certaine. Cette élimination est venue à la suite 
de deux matchs discutés, l'un au Cameroun à cause de l'insécurité en Centrafrique où 
devait avoir lieu le match-retour Centrafrique-Afrique du Sud, et l'autre au Botswana, 
que le Centrafrique avait battu par un score de deux buts à Zéro au match aller. A cette 
époque-là,  le Centrafrique avait trois matchs à jouer avec des chances de qualification 
certaines.

 

Malheureusement, la situation politique du pays est venue effondrer tous les 
espoirs. Il va sans dire que cette situation était déjà très chancelante lorsque l'équipe 
centrafricaine faisait des pieds et des mains pour montrer que la jeunesse de ce pays 
avait des armes à faire valoir. Que ceux qui demandent qu'on arrête de faire participer 
l'équipe centrafricaine aux diverses compétitions auxquelles elle pourrait participer 
prennent un peu de temps pour réfléchir. Avec les éléments qui composent l'équipe 
nationale aujourd'hui, prendre une telle mesure serait les pousser au découragement et 
pousser d'autres à ne pas s'aventurer un jour à porter le maillot de Centrafrique, vu 
l'expérience de leurs aînés. Ce serait une grave erreur que de prendre une telle 
décision.

 

On ne peut pas condamner les joueurs centrafricains pour les deux défaites qui 
les ont écartés du mondial du Brésil. Quand vous avez des dirigeants politiques qui 
changent à tout va, quand ceux qui arrivent laissent derrière eux les viols de vos sœurs, 
de vos mères, de vos tantes, de vos cousines, de vos fiancées, et se permettent de 
piller, de voler tout ce que vos pères ont gagné durant toute leur vie, comment pouvez-
vous avoir le cœur et la volonté de hisser le drapeau de ceux-là mêmes qui sont vos 
propres bourreaux ? Il faut encourager la jeunesse centrafricaine en dépit de ce qui leur 
arrive aujourd'hui, car les fossoyeurs de la République centrafricaine ne sont qu'au 
début de leur destruction de ce pays, les défaites sportives faisant partie de cette 
destruction programmée, comme on a déjà vu avec le saccage des églises et des temples. 

 

Nous ne demandons pas seulement aux jeunes sportifs centrafricains d'avoir de l'espoir 
pour leur pays, mais de ne pas tourner le dos à ce pays, tout comme nous adressons cette  demande à toute la jeunesse car le pays, c'est elle. Elle n'est pas l'avenir du pays, 
elle est le pays. Les vautours, les charognards, et les hyènes d'aujourd'hui passeront un 
jour, le pays restera toujours. Et tant que le pays restera, la jeunesse sera toujours 
là. Courage à vous jeunes, merci les sportifs centrafricains.


 

Adolphe PAKOUA

FOOT-BALLL : ELIMINATOIRES DU MONDIAL 2014
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16 juin 2013 7 16 /06 /juin /2013 23:34

 

 

 

 

Président fédéral : Daniel MAKOURI KIWI

Secrétaire fédéral aux affaires politiques : Marcello IMAYAKA MOHOLLET

Secrétaire fédéral à l’organisation : Nestor DODO-DYSSONGO

Secrétaire fédérale à la formation politique et civique : Jocelyne BANDABAFIOT

Secrétaire fédéral à la mobilisation et à l’animation : Delvi Meslein WAKANGA

Secrétaire fédérale aux affaires administratives : Fabiola Daniel BELIBANGA

Secrétaire fédéral – adjoint aux affaires administratives : Pacôme DIDINY-BANGAKET

Secrétaire fédérale chargée des finances : Victorine MOINDI

Secrétaire fédéral adjoint chargé des finances : Guy Florent INYENKOLOKOA

Secrétaire fédéral aux affaires sociales : Patrick Anselme DOUACLE

Conseiller aux affaires juridiques : Simplice Serge SOLET-BOMAWOKO

 

Conseiller aux affaires économiques : Prosper DOUACLE-LOHAWE

 

Conseiller aux affaires scientifiques  et NTIC : Régis KIMATA

 

 

Fait à Orléans le 15 juin 2013Secrétaire fédérale aux affaires administratives 

 

                                                                                  Fabiola Daniel BELIBANGA

 

NOUVEAU BUREAU FEDERAL CRPS France-Europe-Asie
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16 juin 2013 7 16 /06 /juin /2013 23:03

 

 

 

( Xinhua ) 15.06.2013 à 11h09

 

Contrairement à une proposition des ministres de l'Union économique de l'Afrique centrale (UEAC) un mois auparavant, le siège de la Commission de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC) ne sera pas déplacé de Bangui en Centrafrique, a décidé un sommet des chefs d'Etat de la région tenu vendredi à Libreville.


Un des dossiers cruciaux de cette rencontre extraordinaire organisée en présence de cinq des six chefs d'Etat de la CEMAC, hormis le Camerounais Paul Biya représenté par son Premier ministre Philemon Yang, la délocalisation provisoire du siège de la Commission avec d'autres oragnes de la CEMAC avait été préconisée à cause de la dégradation de la situation sécuritaire en Centrafrique.


Un rapport des ministres de l'UEAC publié en avril avait jugé critique le sort des personnels de ces institutions victimes de pillages, agressions et vols subi dans la foulée de la prise du pouvoir des ex-rebelles de la Séléka le 24 mars à Bangui. Après trois jours de débats houleux d'une nouvelle réunion, cette instance a enregistré plutôt une impasse sur ce projet de délocalisation lundi à Libreville.


Une position déjà avancée par des sources proches de certains de ces chefs d'Etat parallèlement aux manoeuvres du Gabon et de la Guinée équatoriale favorables au transfert de siège dans leurs capitales respectives, le sommet des chefs d'Etat tenu vendredi « a décidé du principe du retour à Bangui de l'ensemble de ces institutions, notamment la Commission de la CEMAC », d'après le communiqué final obtenu par Xinhua.


Réunis en marge de la deuxième édition du New York Africa, un forum économique organisé depuis 2012 dans la capitale gabonaise, ces leaders ont certes affirmé avoir « pris acte des conséquences de la situation en République centrafricaine sur le fonctionnement de la Commission de la CEMAC et des institutions communautaires à Bangui ».


Mais, mentionne leur communiqué final rendu public au terme de plusieurs heures de session plénière et de huis clos, « la conférence a souligné l'impérieuse nécessité pour la CEMAC de continuer à apporter son aide à cette République soeur et à ses nouvelles autorités, dans leurs efforts de restauration et de renforcement de la stabilité intérieure ».


Lançant par ailleurs « un appel à la communauté internationale afin que celle-ci soutienne le processus de transition démocratique en cours dans ce pays », les chefs d'Etat de la CEMAC ont affirmé s'engager « à renforcer la sécurité à Bangui, conformément à leur précédente décision ».


Ils ont à cet effet décidé d'un soutien de 25 milliards de francs CFA à la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC), organisation régionale composée, en plus des six membres de la CEMAC (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, RCA et Tchad), en outre de l'Angola, du Burundi, de la République démocratique du Congo (RDC) et de Sao Tomé & Principe.


Face à l'anarchie en RCA depuis l'arrivée au pouvoir de l' de dix-huit mois, a pris part pour la première fois à un sommet de la CEMAC, la CEEAC a décidé d'augmenter jusqu'à 2.000 hommes les effectifs de sa force déployée dans ce pays depuis une dizaine d'années et qui a été mise à mal par le conflit entre le régime du président centrafricain déchu François Bozizé et la Séléka.


La décision des chefs d'Etat pour le maintien du siège de la Commission de la CEMAC ne soulève cependant pas d'enthousiasme chez les personnels de cette institution et ceux des autres organes communautaires basés dans la capitale centrafricaine.


Autre sujet débattu, une déclaration de principe a été annoncée au sujet de l'épineuse question de la libre circulation des personnes qui continue de se heurter aux réticences gabonaises et équato-guinéennes, alors que les quatre autres pays de la CEMAC ont institué depuis 2006 un passeport communautaire qui exempte à leurs ressortissants respectifs de l'obtention du visa pour se rendre dans chacun d'entre eux.


« S'agissant de la libre circulation des personnes, la conférence a décidé de généraliser cette mesure dans tous les Etats de l'espace CEMAC à compter du 1er janvier 2014, sur la base des documents sécurisés (carte nationale d'identité et passeport) », s'est contenté de souligner le communiqué final du sommet.


Le Cameroun et la RCA ont fait d'autres progrès sur ce dossier en émettant des specimens de passeport numérique sécurisé qui ont été validés par Interpol, de source proche de la CEMAC. Une première échéance de janvier 2010 avait déjà été fixée de commun accord par les six pays pour l'émission d'un tel passeport, mais le Gabon et la Guinée équatoriale persistent dans leur dilatoire.


C'est l'une des causes des retards de l'intégration économique en Afrique centrale. 

CEMAC maintien du siège à Bangui et aide de 25 milliards FCFA pour la sécurité en RCA
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16 juin 2013 7 16 /06 /juin /2013 23:00

 

 

 

 

La sécurité revient progressivement en République centrafricaine, a déclaré Michel Djotodia, chef de l'Etat de transition, lors d'un sommet des chefs d'Etat de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC), tenue vendredi à Libreville au Gabon.

 

« Ce n'est pas une anecdote. Il y a pas plus de deux semaines, des investisseurs saoudiens sont venus à Bangui et m'ont rencontré. Ils m'ont expliqué qu'à Paris, on leur a demandé de ne pas continuer sous prétexte que la situation est grave », a confié le leader centrafricain qui se convainc que « certaines personnes mal intentionnées diabolisent la situation en Centrafrique ».

 

Celui qui bénéficie désormais du soutien de ses pairs d'Afrique centrale a justifié sa prise du pouvoir le 24 mars par la gravité de la situation sociopolitique, caractérisée par le spectre d'une guerre civile.

 

Comme gage de sa détermination à restaurer la sécurité et la paix, Michel Djotodia invoque le désarmement en cours des ex- rebelles de la Séléka et la mise en place d'un nouveau gouvernement conformément aux exigences du dernier sommet des chefs d'Etat de la CEMAC tenue à N'Djamena au Tchad en mai.

 

L'ex-chef rebelle a cependant souligné que son pouvoir fait encore face à deux menaces. « Nous sommes en guerre contre la LRA (l'Armée de résistance du Seigneur du rebelle ougandais Joseph Kony) et l'incompréhension avec les troupes ougandaises basées dans le Nord qui nous empêchent d'exercer notre autorité sur toute la Centrafrique », a-t-il expliqué.

 

Le sommet des chefs d'Etat de la CEMAC tenu vendredi dans la capitale gabonaise en marge de la deuxième édition du New York Forum Africa, un forum économique organisé depuis 2012 dans cette ville, « a souligné l'impérieuse nécessité pour la CEMAC de continuer à apporter son aide à cette République soeur et à ses nouvelles autorités, dans leurs efforts de restauration et de renforcement de la stabilité intérieure ».

 

« Aussi, les chefs d'Etat se sont engagés à renforcer la sécurité à Bangui » en prenant une décision de soutenir de la CEMAC à la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale ( CEEAC), pour un montant d'environ 50 millions USD, d'après le communiqué final qui a sanctionné les travaux. F

 

Source: Agence de presse Xinhua

Michel Djotodia annonce un retour progressif de la sécurité en République centrafricaine
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16 juin 2013 7 16 /06 /juin /2013 22:55

 

 

 

 

Le Monde.fr avec AFP | 16.06.2013 à 01h04 • 16.06.2013 à 01h05

 

 

Plusieurs personnes sont mortes jeudi dans une attaque de l'Armée de résistance du seigneur (LRA), rébellion ougandaise, en Centrafrique, a-t-on appris de source militaire centrafricaine samedi 15 juin. Les assaillants ont visé "deux villages dans la région de Bria (région minière du centre), et ont tué six personnes, blessé près d'une dizaine d'autres, pillé les maisons d'habitation (...)Les rebelles ont été poursuivis et rattrapés par des villageois armés de fusil (...) qui ont tué quatre d'entre eux. Furieux, ils ont tué six autres personnes qu'ils ont décapitées et posé les têtes sur des troncs d'arbres", indique la source.

 

a région fait fréquemment l'objet d'attaques d'éléments de la LRA, ainsi que d'autres rébellions centrafricaines. Après la prise de Bangui par la coalition rebelle Séléka fin mars, le président de la transition Michel Djotodia s'était donné deux mois pour mettre un terme aux actes de la LRA sur le territoire centrafricain. "Au moment où je vous parle, nous sommes en guerre contre la LRA", a déclaré vendredi M. Djotodia, qui participait au sommet des chefs d'Etat de la Communauté économique et monétaire des Etats d'Afrique centrale (CEMAC), son premier rendez-vous officiel d'envergure internationale.

 

La LRA de Joseph Kony, recherché par la Cour pénale internationale et Washington, a tué plus de 100 000 personnes en Afrique centrale ces 25 dernières années, selon l'ONU. Réputée être l'une des guérillas les plus brutales du continent, elle était active dans le nord de l'Ouganda depuis 1988, mais ses combattants se sont installés depuis 2005 dans le nord-est de la RDC, ainsi qu'en Centrafrique et au Soudan du Sud. Les rebelles sont tristement célèbres pour des pillages, viols, mutilations, meurtres et enrôlements forcés d'enfants ensuite utilisés comme soldats et esclaves sexuels.

 

 

 

16 juin 2013

 

LRA : attaque de la LRA en Centrafrique

 

Une source militaire centrafricaine a annoncé hier que plusieurs personnes avaient été tuées, le 13 juin dernier, dans une attaque de la LRA en Centrafrique. Les assaillants ont visé « deux villages dans la région de Bria, et ont tué six personnes, blessé près d'une dizaine d'autres, pillé les maisons d'habitation (...). Les rebelles ont été poursuivis et rattrapés par des villageois armés de fusil (...) qui ont tué quatre d'entre eux. Furieux, ils ont tué six autres personnes qu'ils ont décapitées et posé les têtes sur des troncs d'arbres », a indiqué la source sous le couvert de l’anonymat. « Au moment où je vous parle, nous sommes en guerre contre la LRA », a déclaré le président de la transition en Centrafrique, Michel Djotodia, qui participait au sommet des chefs d’État de la CEMAC. Après la prise du pouvoir à Bangui par le Séléka le 24 mars dernier, M. Djotodia s’était donné deux mois pour mettre fin aux actes de la LRA sur son territoire.

 

(Source : AFP, Le Monde)

 

 

L'Armée de résistance du seigneur tue en Centrafrique
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Published by Centrafrique-Presse.com