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27 juin 2013 4 27 /06 /juin /2013 09:25

 

 

Fidèle GOUANDJIKA                                                        Carpati, le 25 Juin 2013
Ancien Ministre
PDG MGF-SARL
139 Route de N’Drès
Boyrabe-Bangui
RCA

 

LETTRE OUVERTE

Affaire socatel

 

Pour l’histoire

 

La Société Centrafricaine de Télécommunications (Socatel) est née de la fusion de la Direction Générale des Télécommunications (DGT) administrée par les nationaux sous la très haute supervision des « experts français et de la Société Centrafricaine de Télécommunications Internationale (Socati) gérée exclusivement par France Câbles & Radio une filiale de France Télécom.

 

VOUS ALLEZ RIRE OU PEUT ETRE PLEURER 

 

Deux opérateurs, pour ne pas dire deux réseaux apparemment bien distincts, offrant vraisemblablement, au moins deux services.

 

La DGT disposait de la plus grande partie du patrimoine (100% du réseau de commutation et 95% du réseau de transmission).

 

On faisait croire à la DGT qu’elle ne s’occupait que des communications locales et nationales et ne devait se contenter que des recettes de ce trafic et d’une infime part arbitraire des recettes des appels internationaux pourtant la plus juteuse.

 

La Socati quant à elle n’assurait que la gestion et la maintenance du Centre de Transmission par Satellite CTS (divers équipements de transmission) et encaissait une bonne partie des recettes des communications internationales y compris les revenus en devise du trafic international entrant connu sous la désignation de la DESTINATION CENTRAFRIQUE.

 

 La Socati n’a partagé ni à la DGT ni à l’Etat centrafricain qui pourtant payait régulièrement les frais de la location du secteur spatial (Bande passante) auprès d’Intelsat (fournisseur de service fixe par satellite) dont l’Etat Centrafricain était actionnaire jusqu’à sa privatisation vers la fin des années 90.

 

C’est quoi donc la GATEWAY ?

 

Le Centre de Transmission par Satellite (CTS) de Socati était donc cette fameuse GATEWAY que les agents de Socatel, manipulés par les politicards, pleurent aujourd’hui.

 

Pourquoi ai-je mis fin à l’exploitation du CTS GATEWAY DE SOCATEL ?

Dans les années 70 le Président BOKASSA, Grand visionnaire, avait mis en chantier un grand projet de télécommunications qui devrait assurer la couverture nationale en téléphonie.

Sachant que la gestion des règlements des coûts mensuels des secteurs spatiaux allait poser des problèmes à l’avenir, Le Président BOKASSA a eu l’ingénieuse idée de consacrer les dividendes des parts d’Actions qu’il a pris au nom de l’Etat Centrafricain dans le capital d’Intelsat au paiement de la Bande Passante de la RCA.

 

Intelsat a réinvesti pendant plusieurs années dans bien d’autres Sociétés très lucratifs avec les parts d’action de la RCA (ces sociétés existent et dossiers dorment quelques parts dans le bureau du Monistre).

 

Donc depuis les années 70 jusqu’à la fin des années 90 les frais exigés par Intelsat pour la totalité de la Bande passante de notre Pays était réglés par les dividendes l’ARGENT DE BOKASSA c’est ça dire du denier public en lieu et place des revenues de la « Destination Centrafrique » logé quelque part par le DGA de Socatel dans une Banque étrangère connue à l’époque)

 

A partir de 1994 la gestion de la Socatel devenait de plus en plus hasardeuse à tous les niveaux de commandement (Présidence, Gouvernement, Direction Générale et Conseil d’Administration).

 

Vers la fin des années 90 Intelsat finissait ses phases de privatisation et a libéré les parts d’actions des actionnaires dont celles de l’Etat Centrafricain.

 

Chaque Etat ou opérateur devait désormais payer sa bande passante par ses propre fonds sous peine de coupure du lien satellitaire pouvant entrainer l’isolement de son Pays.

 

Socatel n’a rien payé et ceci durant quelques années et se fait couper la liaison spatiale. Au lieu de procéder au paiement ou entamer une quelconque négociation la Socatel s’est mise à pirater la bande passante d’un autre pays raccordé à Intelsat. Ce dernier, pour éviter des conflits diplomatiques a poussé Intelsat à porter plainte contre Socatel au tribunal de grande instance de Washington. Malgré cette décision de justice Socatel a continuer de pirater Intelsat.

 

Il gagna le procès et brouille les liaisons piratées. L’Etat Centrafricain doit au 31 décembre 2006 à Intelsat plus de 5 milliards de Francs CFA.

 

 La qualité de service s’est vite dégradée sur tout le Pays. Télécel, pour garder une meilleure qualité de service pour ses clients de plus en plus nombreux et exigeants, a monté régulièrement sa propre Gateway.


Socatel (avec un DG tout puissant) a fait baisser la Gateway de Télécel.

 

Les appels téléphoniques internationaux n’étant plus presque audibles, le Président Patassé dépêcha son Ministre des Finances à Washington auprès d’Intelsat avec un Chèque conséquent. Socatel est raccordé de nouveau mais pour deux ou trois mois seulement.

 

Les mêmes scénarii se répètent plusieurs fois à Washington pendant la transition du Président Bozizé et de Maître Tiangaye sans succès. Entre temps France Câbles et Radio (40% Socatel) jette l’éponge et quitte Socatel pour mauvaise gestion.

 

Pire encore la Direction Générale de Socatel, sans aviser le Gouvernement, ordonne la vente les parts des actions de la RCA libérées par Intelsat dans la plus grande discrétion.

 

La RCA est totalement coupé du monde. Telecel est autorisée par le Gouvernement du MLPC à mettre en exploitation sa propre Gateway à acheminer son trafic sans passé par la Socatel.

 

Socatel, privée de fournisseur officiel de bande passante, va conclure plusieurs marché de dupe avec des fournisseurs douteux qui lui exige des paiements hebdomadaires pour une qualité de service médiocre.

 

Un abonné de Boyrabe pour joindre celui de Fatima et vice versa doit transiter par Londres, Dubaï et Soudan.

 

Pour une communication qui coute 100 f.cfa la minute Socatel reversait 50 f.cfa pour la bande passante au fournisseur mafieux, 20 f.cfa au propriétaire de la cabine et 5 f.cfa pour les frais de carte prépayé, 18 F.cfa de TVA. 20 F.cfa à Telecel pour les frais d’interconnexion. La liste n’est pas finie. Faites vous-même le calcul.

 

Le 15 mars 2003 lors du coup d’Etat du Président Bozizé, les membres d’un très puissant Amical d’un parti au sein de la Socatel, croyant faire des difficultés aux putschistes, vont saboter les équipements du CTS, les calculateurs de Bangui Sica et emportèrent avec eux les grosses recettes des cabines téléphoniques d’une semaine.

 

J’ai été nommé Ministre le 19 juin 2005 après le retour de la RCA à l’ordre constitutionnel.


J’étais Ministre des Postes et Télécommunications chargé des Nouvelles Technologie et non Ministre de la SOCATEL.

 

Une de mes mission était de démocratiser le téléphone en Centrafrique et de faire de ce secteur (d’après le sage conseil du Président André Kolingba lors de l’inauguration du Central numérique de Socatelen 1992) un puissant vecteur du développement socio économique de notre Pays.

 

Une autre Mission que m’a confiée le Président Bozizé depuis le sommet mondial de la Sociéte de l’information en Tunis etait de réduire la fracture numérique, en inondant tout le pays de l’internet très haut débit avant l’an 2015 conformément aux Objectifs du Millénaire pour le Développement.

 

A ma prise de service en tant que Ministre la RCA ne comptait que 50.000 lignes téléphoniques dont 4000 lignes peu fiables de la Socatel.

 

J’ai quitté le Département la tête haute en laissant à mon actif plus 700.000 lignes.


La puce qui coutait 50.000 FCFA s’achète aujourd’hui à 100 F.CFA, le Portable « NGOUKOMBA » qui valait 90.000 F.CFA s’obtient à 1.500 F.CFA.

 

J’ai élaboré avec l’aide de la Banque Mondiale un grand projet du réseau de télécommunications en fibre optique pour l’internet à très haut débit en Centrafrique.  Et ce grand projet ne fait que patauger depuis que je suis parti de là.

 

DE JUIN 2005 A DECEMBRE 2008

 

Les négociations avec intelsat ont été infructueuses avec la reprise de la piraterie par la Socatel.

 

En 2007 un Décret a été signé désignant Telsoft une entreprise française comme l’unique opérateur du trafic international sortant et entrant en Centrafrique et logé dans les locaux de la Socatel.

 

La Gateway unique était en fait une douane en matière du trafic international dont les revenues en devises doivent être transparentes et reversées selon les règles de répartition (quota)aux ayants droits que sont le Trésor Public, les opérateurs GSM, Socatel et Telsoft  après les balances des deux trafics (sortant et entrant).

 

Le Décret est vite querellé par les opérateurs GSM, simplement à cause des recettes en devises qu’ils ont toujours caché à l’Etat Centrafricain depuis les 1960-1992 pour France Câble & Radio, 1992-2007 pour Socatel, 1996-2007 pour Telecel et plus tard pour Acell(moov) et Nation Link (Azur).

 

La Loi c’est la Loi. Le Conseil d’Etat a tranché en faveur des plaignants et le Décret instituant la Gateway a été abrogé.

 

Au jour d’aujourd’hui tous les opérateurs GSM, grace à mon initiative, déclarent les revenues en devise à l’Etat et lui verse sa quote part. Plusieurs Pays d’Afrique se sont inspirés de notre projet.

 

Telsoft Centrafrique Gateway a été finalement privatisée. C’est une société citoyenne. Elle a payé sa licence à l’Etat Centrafricain comme les autres opérateurs des différents réseaux de télécommunications.  Les milliards, fruits de ventes des licences étaient annoncés à la Radio par moi-même et perçus directement par le Trésor Public.

 

Telsoft continue jusqu’aujourd’hui d’acheminer, sans contrainte, le trafic international (sortant et entrant) des opérateurs GSM et celui de Socatel.

 

C’est grâce à Telsoft que Socatel achemine son trafic (téléphone et internet) depuis 2007 jusqu’aujourd’hui. Socatel ne paye même pas la bande passante (voix et data) fourni à titre onéreux par Telsoft.

 

C’est à Socatel de devoir des centaines de millions à Telsoft pour son internet et son trafic téléphonique international et non le contraire.

 

J’ai autorisé la fermeture du Centre de Transmission par Satellite de la Socatel parce qu’il ne servait plus du tout à rien.

 

Il n’y avait aucun trafic qui y passait alors que les gestionnaires, plus d’une dizaines d’ingénieurs dont un chef de division dudit centre recevaient des tonnes de carburant par semaine pour faire tourner à vide deux géants générateurs ou pour en faire autre chose que j’ignorais.

 

Ils touchaient depuis des années de gros salaires et se cachaient dans les hautes herbes de la Station Terrienne faignant travailler alors qu’il n’y avait plus du trafic international et interurbain.

ON A TOUT FAIT POUR SAUVER LA SOCATEL

 

Nous avons fait voter une Loi des Télécoms, bon gré son caractère libérateur, Nous avons confié à Socatel le monopole des cabines dans la capitale et ses banlieues. En prélude en cela nous avons fait déployer plus de 700 cabines téléphoniques sous forme de Kiosque et de cabine numériques dans Bangui et Bimbo.

 

On a mis à leur disposition un centre de calcul moderne pour la gestion des cartes prépayées.

 

Où sont partis tous ces kiosques, ces cabines à carte à puce et les recettes ?


POURQUOI LA SOCATEL NE VA PAS RECOUVRER SES MILLARDS QUI DORMENT CHEZ SES ABONNES GRANDS COMPTES. IL FAUT QUE CE SOIT LES MINISTRES QUI FASSENT LE TRAVAIL DE RECOUVREMENT DES RECETTE A LEUR PLACE ?

En Novembre 2008 j’ai mis à leur disposition plus 500 million de f.cfa pour solder leur arriéré de salaire, acheter 20.000 cartes SIM, plus de 15.000 portables pour leur réseaux GSM. Ils se sont achetés de grosses 4X4 pour le DG et les Directeurs et des petites voitures de luxes pour les Chefs de Service.

 

En fin Décembre 2008 j’ai procédé à l’inauguration et au lancement officiel du réseau GSM de la Socatel. Tout le monde était content. Ils dansaient, buvaient du champagne, portaient sur TIPOYE leur DG et chantaient.

 

Le gouvernement n’a même pas touché à un seul sous de Socatel comme cela se passait fréquemment dans le passé (Mission Présidentielle foire de Hanovre 250 millions fr.cfa)…

 

En Janvier 2009 je suis nommé Ministre de l’Agriculture. Plus de trois Ministres en charge des Télécoms ont vu le jour après moi. Qu’ils me montrent une seule localité couverte par eux. QUAND JE PARTAIS SOCATEL N’AVAIT PAS D’ARRIERE. JE N’ETAIS PAS LEUR DG

 

J’ai un patrimoine de milliardaire et j’en suis fier. Je ne l’ai jamais caché.

J’ai une déclaration de patrimoine logé depuis 2005 au greffe de la Cours Constitutionnelle. Je vous demande de la publier.

 

PUBLIEZ S’IL VOUS PLAIT LES RESULTATS DES DIFFERENTS AUDITS EXIGES PAR LE DPI ET CEUX ELABORES PAR LE MINISTRE D’ETAT MONSIEUR MECKASSOUA ME CONCERNANT POUR L’EDIFICATION DU PEUPLE CENTRAFRICAINS.

 

Fidèle GOUANDJIKA

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27 juin 2013 4 27 /06 /juin /2013 08:48

 

 

 

 

http://www.la-croix.com  26/6/13

 

Plusieurs mois après ce putsch, les Centrafricains continuent à subir les exactions de plusieurs groupes armés. 

Michel Djotodia répond aujourd’hui aux questions de La Croix

 

La Croix   : Trois mois après votre coup d’État, pourquoi les exactions se poursuivent-elles ? 

 

Michel Djotodia : Le désordre a été planifié par le défunt régime, qui a distribué près de 2 000 armes dans les quartiers de la capitale avant de s’enfuir. Par ailleurs, des gens mal intentionnés profitent de la situation . Presque tous les bandits de grand chemin et les prisonniers échappés se sont retrouvés dans la Séléka. Nous étions 5 000 à notre arrivée à Bangui contre 20 000 aujourd’hui. Mais la paix revient progressivement. Nous avons commencé à cantonner nos éléments dans les casernes. Le désarmement viendra dans un second temps.

 

Des mercenaires soudanais et tchadiens sont présents dans la Séléka. Comment comptez-vous les renvoyer ? 

 

M. D. : Nous sommes au cœur de l’Afrique et nos frontières sont poreuses. Ces personnes ont obtenu la nationalité centrafricaine du temps de Bozizé, après l’avoir aidé à prendre le pouvoir. Ce dernier n’ayant pas tenu ses engagements, ils ont quitté la garde présidentielle en 2012 avant de nous rejoindre.

 

De nombreux chrétiens dénoncent les pillages des paroisses, vous comparant à des conquérants musulmans venus imposer un État islamiste…

 

M. D. : La Centrafrique est un État laïc et le restera. Je n’interférerai jamais dans les affaires religieuses. Ma mère est chrétienne, mon père est musulman. J’ai été au petit séminaire. J’aurais pu devenir prêtre si le destin ne m’avait pas entraîné ailleurs. Qu’ai-je à faire d’un État islamiste ? Cela ne va pas servir ma patrie. Je suis musulman, pas islamiste. La plupart des habitants de ce pays sont chrétiens. On ne peut tout de même pas les islamiser de force.

 

Les caisses de l’État sont vides. Les ministères pillés. Comment allez-vous payer les fonctionnaires ? 

 

M. D. : Nous avons payé un mois d’arriérés. Des aides des États voisins et un emprunt au Congo Brazzaville vont nous permettre de tenir jusqu’au mois d’août. Il faut relancer recettes douanières et rentrées fiscales. La communauté internationale nous a fait des promesses. Elle doit les concrétiser.

 

Qu’est ce qui pourrait empêcher les élections dans dix-huit mois, prévues par les accords de Libreville ? 

 

M. D. : L’absence de sécurité et de listes électorales… Nous ne sommes au pouvoir que depuis trois mois. Nous voulons rétablir la sécurité avant de préparer les élections. Le pays est fatigué. Je parle d’expérience : la vie de rebelle n’a rien de bon. J’espère être le dernier chef d’État à accéder au pouvoir par un putsch.

 

Profitant du chaos, les rebelles de la LRA (Armée de résistance du Seigneur), dont le chef Joseph Kony est accusé de crimes contre l’humanité, ont repris leurs attaques dans l’est. Que comptez-vous faire ? 

 

M. D. : Le précédent régime a accepté la présence d’une force de l’Union africaine composée d’Ougandais pour en finir avec la LRA. Nous ne sommes pas contre une aide étrangère. Mais les Ougandais n’ont pas obtenu de résultats probants en cinq ans et certains sont responsables de vols de bois, de diamants, d’ivoire. Avec l’aide du Soudan du Sud, du Soudan et du Tchad, nous voulons mettre sur pied une force pour chasser la LRA.

 

Recueilli par Olivier Talles (à Bangui)

Michel Djotodia, président centrafricain : « Je ne suis pas un islamiste »
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25 juin 2013 2 25 /06 /juin /2013 14:06

 

 

 

 

Par RFI mardi 25 juin 2013 à 05:42

 

L'archevêque de Bangui, Monseigneur Dieudonné Nzapalainga est actuellement en France pour tenter de sensibiliser le gouvernement et l'opinion publique française à ce qui se passe en Centrafrique. Ce mardi 25 juin, il doit rencontrer des représentants du ministère des Affaires étrangères. Hier il s'est entretenu avec des organisations catholiques françaises ainsi qu'avec la presse. A l'occasion de ces échanges, l'archevêque a fait part de ses inquiétudes sur l'évolution de son pays depuis la prise de pouvoir de la Séléka.

 

« La Centrafrique est un pays qui se meurt petit à petit ». Le cri de Monseigneur Dieudonné Nzapalainga est particulièrement alarmiste.

 

Selon l'archevêque, la cohésion nationale est gravement menacée. Non seulement les exactions répétées de la Séléka en direction des chrétiens ont créé des tensions religieuses dans le pays, mais selon Mgr. Nzapalainga l'envoi de chefs de guerre dans les régions est en train de créer des fiefs qui échappent au contrôle de Bangui.

 

« L'Etat est menacé dans son fondement »

 

« La Seleka a envoyé des généraux qui sont sur place dans des sous-préfectures, témoigne-t-il. Les gens qui sont là-bas, on a l'impression que les autorités n'ont pas prise sur eux. L'Etat est menacé dans son fondement, car ces gens que l'on envoie, et qui deviennent un seigneur, un grand chef ou un général, n'ont de compte à rendre à personne. Les évêques qui sont venus de l'Est, de l'Ouest, du nord ou du Sud, ont été unanimes pour dire que les populations souffrent dans la réalité. »

 

Dans un message récent au chef de l'Etat porté au pouvoir par la Seleka, Michel Djotodia, les évêques de Centrafrique ont estimé que « jamais aucun trouble militaro-politique ne s'était disséminé avec autant de violences et d'impact » sur l'ensemble du territoire centrafricain.

 

Des rumeurs ont vidé le centre-ville de Bangui ce lundi 24 juin 2013. Mais le gouvernement centrafricain assure qu'elles sont sans fondement, et que tout est parti d'une opération de transfert de fonds. Les explications du porte-parole du gouvernement. 

Mgr. Dieudonné Nzapalainga: «la Centrafrique se meurt petit à petit»
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25 juin 2013 2 25 /06 /juin /2013 13:41

 

 

 

 

Bangui 25 juin 2013 (CAP) – Accusant un total de 17 mois d’arriérés de salaires, le personnel de la société de télécommunications centrafricaines (SOCATEL) qui n’a cessé de multiplier les grèves au cours des derniers mois de l’ère Bozizé pour réclamer sans succès le versement des salaires des employés, a décidé d’ester en justice. C’est ainsi qu’il a déposé plainte contre deux des anciens ministres bozizistes qui se sont succédé à la tête du département des télécommunications.

 

Il s’agit de Fidèle Gouandjika alias « le milliardaire de Boy-Rabe » dont les frasques n’ont pas cessé de défrayer la triste chronique durant tout le règne de la bozizie et la calamiteuse gestion du secteur des télécommunications a précédé celle de son successeur immédiat Thierry Maléyombo. L’addition du bilan de la gestion de ces deux individus correspond à la descente aux enfers de la SOCATEL dont les employés ont commencé à accumuler plus d’une années d’arriérés dans le versement de ses salaires.

 

Traîné en justice par l’ex-ministre d’état Karim Meckassoua qui a pris la succession de Thierry Maléyombo en avril 2011 après le hold-up électoral de Bozizé, Fidèle Gouandjika, bien que mis en examen, a continué impunément à narguer la justice et les Centrafricains. Son passeport initialement confisqué par la justice lui a été scandaleusement restitué par Bozizé en personne qui avait compris que poursuivre Gouandjika jusqu’au bout reviendrait à se créer des problèmes à lui-même, ce dernier ayant partagé avec lui, les fruits de sa prédation.

 

Quant à Thierry Maléyombo, il se trouve être actuellement le directeur de cabinet du président du Conseil National de Transition mis en place après le renversement du même François Bozizé Yangouvonda. Ces nouvelles fonctions continueront-elles de le soustraire à la justice ou passera-t-il bien un jour devant elle pour s’expliquer sur ses responsabilités dans le naufrage de la SOCATEL ? 

SOCATEL Le personnel dépose plainte contre les anciens ministres Fidèle Gouandjika et Thierry Maléyombo
SOCATEL Le personnel dépose plainte contre les anciens ministres Fidèle Gouandjika et Thierry Maléyombo
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25 juin 2013 2 25 /06 /juin /2013 11:04

 

 

 

 

 http://www.la-croix.com   24/6/13

 

Un drame silencieux. Le 12 juin dernier, quatre responsables d’associations françaises lançaient dans La Croix un SOS pour la Centrafrique. Sur le continent noir, jamais avare de violences et de catastrophes, cet État de 4,5 millions d’habitants vit un cauchemar qui n’en finit pas, dans une indifférence que les organisations humanitaires, démunies face à l’insécurité et au manque d’infrastructures, tentent de secouer.

 

De coup d’État en coup d’État, après des années de combats sanglants, la population centrafricaine est exténuée. L’arrivée au pouvoir, en mars dernier, de Michel Djotodia, portée par une rébellion – la Séléka – qui a renversé le général Bozizé, n’a pas ramené le calme, et les exactions se poursuivent. Le nouveau président de la République ne contrôle pas une partie des troupes qui l’ont soutenu. Dans les campagnes, jusque dans Bangui même, se succèdent brutalités, viols, recrutement d’enfants-soldats, incendies de maisons et de récoltes. Nulle autorité n’est capable de s’interposer pour calmer les vieilles rivalités et les anciennes haines, entre cultivateurs et éleveurs, entre ethnies, entre religions. Les besoins de base, santé, nutrition, ne sont plus assurés.

 

Comment intervenir, alors que le gouvernement centrafricain s’est installé illégalement et que le chemin de la démocratie paraît hors d’atteinte ? Est-ce une raison pour ne rien faire ? La communauté internationale a les yeux tournés vers d’autres foyers de tension ; l’Afrique fait face tant bien que mal au problème malien et aux conséquences des printemps arabes. Les Centrafricains ne sont pas nombreux, leur pays n’a pas de richesses à faire valoir. Leur voix n’est qu’un murmure dans le fracas du monde. À travers le poignant récit d’un journaliste, armé du seul pouvoir des mots, écoutons-la.

 

par Dominique Quinio

RCA : Un peuple exténué - Editorial du journal La Croix
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25 juin 2013 2 25 /06 /juin /2013 11:03

 

 

 

 

-1-

Afrika oùi est-elle ta colère?

 

Les forums étrangers pour vendre

L’Afrique aux marchands

Des bœufs seraient notre Continent

-2-

Ils abordent en l’an 2013 l’Afrique

Comme ils abordent l’Amérique

En 1494

-3-

Tue tue tue tue tue arrache

Le coq roi est sans tête

Ta terre leur appartient leur chien

Tu deviens personne, chien indien noir

-4-

Afrika nous sommes en 1494

Des conquistadores assassins

En avant les chinois avec

Les mensonges des pièges jaunes et blancs

-5-

Afrika sous l’occupation présente des criminels

Avec leurs fusils l’argent, ils forcent les

Poules mouillées sans tête c’est la

Tête de l’Afrique maintenant

-6-

Afrika occupée, tue tue tue par le fusil

Par la maladie par la mort

Par l’estomac restreint aux grosses

Fesses de misère

-7-

La conne l’Afrique les voleurs tous ces

Criminels t’appellent ils te pillent

Tout en te violant sans loi, ils

Pénètrent dans la maison Afrique

-8-

Afrika occupée ils n’ont pas de respect

Non plus

Pour ces criminels tes fils

Qui remuent leur derrière dans

Les pantalons d’hommes d’affaires

Des poules mouillées ils égorgent

Leur mère perdante perdante

-9-

Afrika colonisée où sont-ils les hommes?

Où sont-elles les filles et les femmes

En 2013 écartons bousculons les bandits

 

Criminels emcombrants sans pays

Qui veulent d’eux

-10-

Afrika, le Sénégal en 2013

Impose ton visa à ta belle

Porte

-11-

Afrika en colère, les criminels ne connaissent pas

Tes grondements de colère

Fils des lions des lionnes carnassières

Gronde une seule fois ensemble

-12-

Gronde ils te laisseront commencer

Ta vie en paix

-13-

Afrika après la victoire, les chiens

Couchants ramperont à tes pieds

Afrika la Puissante

 

 

 

Bamboté Makombo

23 juin 2013

 

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24 juin 2013 1 24 /06 /juin /2013 23:55

 

 

 

 

Excellence Monsieur le Président de la Transition, Chef de l’Etat

 

En janvier et juin de chaque année, la Conférence des Evêques de Centrafrique (CECA) se réunit en session ordinaire. Cette instance est un espace d’échange autour des questions relatives à la vie de l’Eglise, portion du peuple de Dieu en Centrafrique. Elle fournit, par ailleurs, aux Evêques l’occasion de partager sur le cours des événements qui font l’actualité politique, économique et socio-culturelle au niveau de la Nation.

 

A la plénière de janvier, une coutume consacrée par plusieurs années d’usage, a toujours voulu que nous venions à la rencontre du Chef de l’Etat lui présenter nos voeux à l’occasion du nouvel an. La énième escalade de violence qui avait alors remis en question la sécurité et la paix sur une importante partie du territoire nous a empêchés d’honorer cette tradition.

 

Excellence Monsieur le Président de la Transition, Chef de l’Etat, la Conférence des Evêques de Centrafrique est une famille de neuf diocèses étendus sur l’ensemble du territoire national. Ainsi l’archidiocèse de Bangui couvre la capitale et la préfecture de l’Ombella Mpoko. Le diocèse de Mbaïki correspond à toute la Lobaye. Le diocèse de Berbérati comprend la Mambéré_Kadei et la Sangha-Mbaéré. Le diocèse de Bouar englobe toute la Nana Mambéré et une bonne partie de l’Ouham Pendé. L’autre partie de l’Ouham Pendé, notamment la sous-préfecture de Paoua, constitue la juridiction du diocèse de Bossangoa qui s’étend par ailleurs à toute l’Ouham. Le diocèse de Kaga-Bandoro équivaut à la Kémo, la Nana-Gribizi et le Bamingu- Bangoran. Le diocèse de Bambari regroupe les préfectures de la Ouaka, la Haute Kotto et la Vakaga. Le diocèse d’Alindao ceinture la Basse Kotto et enfin celui de Bangassou comprend les préfectures du Mbomou et du Haut-Mbomou.

 

Par notre diverse provenance, nous constituons autant de fenêtres sur les horizons de notre cher pays. Témoins privilégiés de la vie de nos populations à travers les villes et les villages, nous sommes porteurs des souffrances, des attentes et de l’espoir qui les animent.

 

Tels sont notre devoir et notre vocation : non seulement annoncer le Christ, mais aussi faire écho à la voix des sans voix, remonter en toute fidélité les sentiments et les légitimes aspirations à la paix et au bien-être de ce peuple qui est le nôtre. Le Pape Benoît XVI, dans l’Encyclique Deus Caritas est n° 28 §4 explique en effet :

 

L’Église ne peut ni ne doit prendre en main la bataille politique pour édifier une société la plus juste possible. Elle ne peut ni ne doit se mettre à la place de l’État. Mais elle ne peut ni ne doit non plus rester à l’écart dans la lutte pour la justice. Elle doit s’insérer en elle par la voie de l’argumentation rationnelle et elle doit réveiller les

forces spirituelles, sans lesquelles la justice, qui requiert aussi des renoncements, ne peut s’affirmer ni se développer. La société juste ne peut être l’oeuvre de l’Église, mais elle doit être réalisée par le politique. Toutefois, l’engagement pour la justice, travaillant à l’ouverture de l’intelligence et de la volonté aux exigences du bien, intéresse profondément l’Église.

 

Nous ne venons donc pas en présomptueux donneurs de leçons. Nous ne faisons que relayer les interrogations de nos frères et soeurs en butte à des problèmes humanitaires de toute sorte ainsi qu’à des inquiétudes, quant à notre avenir en tant que nation. Telle est la mission pastorale qui nous incombe.

 

Fidèle à sa vocation de « sel de la terre et de lumière du monde » (Mt 5, 13a.14a), l’Eglise de Dieu en Centrafrique, par la voix de ses Pasteurs que nous sommes, n’a cessé d’attirer l’attention des dirigeants politiques, notamment à travers les différentes lettres pastorales, sur la dégradation des conditions de vie de nos concitoyennes et concitoyens. Nous avions stigmatisé les maux qui freinent notre développement, affectent notre vivre-ensemble et font le lit des rebellions, à savoir le népotisme, le régionalisme, la corruption, le clientélisme, l’affairisme au niveau des hommes d’Etat, l’impunité, le détournement, l’accaparement ou la destruction des biens publics… Il s’agit donc de l’institutionnalisation de la mauvaise gouvernance. Ces maux d’hier demeurent encore aujourd’hui d’actualité d’autant plus que les effets sont amplifiés par les hostilités initiées par la coalition SELEKA.

 

« Du jamais vu ! » Voilà les mots qui disent le sentiment général du peuple face au déferlement des éléments de la SELEKA. Jamais l’on n’a connu sur notre terre un conflit aussi grave dans son ampleur et dans sa durée. Jamais aucun trouble militaro-politique ne s’était disséminé avec autant de violences et d’impacts sur l’ensemble de notre territoire.

 

Jamais une rébellion ne nous a drainé une aussi forte présence de combattants étrangers.

 

Jamais une crise ne nous a fait courir un aussi grave risque de conflit religieux et d’implosion du tissu social. Un spectacle « du jamais vu » sur tous les plans.

 

Sur le plan social, on n’a pas fini de dresser le bilan en terme de perte de vies humaines, de viols, de pillages, de villages incendiés, de destruction de champs, de violation et spoliation de domiciles privés, des familles illégalement expropriées de leurs maisons qui sont occupées de manière indue par un homme fort ou une bande armée. Le tissu social a été complètement déchiré. Les valeurs et repères sociaux ont été travestis. Le peuple a été soumis à un énorme traumatisme dont les conséquences sont manifestes dans les cas de suicides et de dépressions.

 

Sur le plan économique, jamais une crise n’avait engendré une destruction aussi systématique et programmée de ce qui restait du faible tissu industriel et économique du pays :

 

1. destruction de la Sucaf de Ngakobo,

 

2. Actes de vandalisme des agences bancaires,

 

3. saccage des stations à essence,

 

4. mise en sac et pillage des usines d’égrainage de coton de Bambari et de Gifa,

 

5. liquidation et bradage de nos ressources minières aux chefs de guerre et mercenaires, tel est le cas du chantier aurifère de Ndassima et tous les autres sites d’exploitation de diamant.

 

6. exploitation désordonnée et abattage anarchique du bois

 

7. mise en faillite des sociétés forestières (SEFCA, TANRY BAMBA, VICA, SCAD,

IFB…)

 

8. réseau organisé et autorisé de braconnage : les éléphants et les espèces protégés sont purement et simplement sacrifiés aux bandits de grand chemin.

 

9. destruction des sites touristiques (NZANGA SANGHA, BUFFLE ROUGE…)

 

10. appauvrissement systématique de la population centrafricaine par des pillages

organisés de toutes leurs ressources : activités artisanales, petit élevage, boeufs… et

incendie criminelle et volontaires de leurs greniers et réserves (grains et semences…).

 

11. mise en place par les éléments de SELEKA d’une régie parallèle qui échappe complètement au contrôle de l’Etat. Les recettes profitent uniquement à ceux qui l’ont établie. On comprend dès lors que les caisses de l’Etat soient vides. En effet les recettes ne profitent qu’aux initiateurs d’un tel système.

 

Quel héritage allons-nous légué à la génération montante ? L’envie d’assouvir des intérêts égoïstes et mesquins ne saurait justifier l’irresponsabilité dont nous faisons aujourd’hui montre dans la gestion irrationnelle de nos ressources.

 

Sur le plan politico-administratif, jamais le peuple n’a compris l’obstination avec laquelle les combattants de la coalition SELEKA ont détruit les archives de l’administration publique et des collectivités locales. Que se cache-t-il derrière cette volonté de destruction et d’annihilation de la mémoire nationale ? Jamais le peuple n’a compris leur acharnement sur les représentants du gouvernement ainsi que sur les agents de l’Etat en mission dans les écoles, les hôpitaux et les divers services administratifs sur toute l’étendue du territoire. Ces actes ont porté atteinte à l’existence même de notre Nation. L’autorité de l’Etat est mise en question par des groupes armés qui ont établi une administration parallèle dans différentes localités de l’arrière-pays.

 

Sur le plan éducatif et scolaire, le risque d’une année blanche est réel. En dépit des montages faits par les techniciens du Ministère de l’Enseignement et des appels répétés, lancés par les autorités compétentes, la reprise des activités scolaires s’est faite très timidement dans certains établissements de l’Enseignement Catholique Associé de Centrafrique (ECAC) à Bangui, Bangassou, Kaga-Bandoro, Bouar, Berbérati et dans quelques autres établissements publics. Un programme d’examens (concours d’entrée en sixième, BC, BAC) vient d’être communiqué par les services d’Examens et Concours. Que fait-on de la majorité des écoles saccagées, et celles qui demeurent encore fermées ?

 

Sur le plan sécuritaire et militaire, l’armée nationale et républicaine a cédé le pas à

un agrégat de factions en mal de cohésion, manquant d’éthique et de déontologie professionnelles. Ces éléments continuent à se comporter en rebelles. Ils défient toute hiérarchie et donnent uniquement allégeance à « leur chef militaire ». Ils prennent avantage des armes en leur possession pour imposer leurs lois. En dépit des pillages et des nombreuses exactions qu’ils ont commises sur la population, ils refusent de se faire désarmer. Par ailleurs les mercenaires exigent encore d’être payés. Tel est le cas des Soudanais qui occupent à ce jour la Caserne des Sapeurs Pompiers. Même si un début de sécurisation est perceptible à Bangui, il n’en est pas le cas dans l’arrière-pays où le cantonnement des éléments de SELEKA devient un souffre-douleur pour la population livrée à leur merci. Ces hommes supposés assurer la sécurité des personnes, se transforment en leurs bourreaux. Ils s’arrogent le droit de commettre toutes les exactions. La vie du Centrafricain n’a désormais aucun prix.

 

Ces éléments de SELEKA, pour la plupart des étrangers, peuvent impunément tuer, violer, piller, saccager, incendier des maisons, des greniers, des villages entiers, en rep légitime défense opposée par les populations locales. Nous déplorons la dissémination, à travers le pays, des armes de tout calibre, qui augmente le sentiment et le fait d’insécurité.

 

Alors que nous venons de célébrer, le dimanche 19 juin 2013, la Journée de ‘l’Enfant

Africain’, nous condamnons la pratique des enfants soldats qui ne crée aucun climat propice à l’épanouissement de l’enfant et de la jeunesse en Centrafrique.

 

Sur le plan religieux et cultuel, l’ardeur et la détermination avec lesquelles les éléments de SELEKA ont profané des lieux de culte chrétien et se sont pris de manière ciblée aux biens des chrétiens, ont ébranlé les fondements de notre cohésion sociale. L’unité du peuple centrafricain est ainsi mise à rude épreuve surtout à la vue des comportements de complicité que nous déplorons chez certains de nos frères musulmans. Ces attitudes répondent-elles à un agenda caché comme certains éléments le laissent présager ? Toutefois nous exhortons les autorités politiques à tout mettre en oeuvre pour ne pas exacerber ces tensions dont l’implosion causera beaucoup de mal à notre pays. Nous réitérons notre attachement au principe de laïcité qui a façonné notre pays. Par ailleurs nous compatissons avec certaines communautés musulmanes qui ont été prises en otage et doivent la sécurisation de leurs biens grâce à un système d’omerta qui consiste à verser, par anticipation, une rançon aux éléments de SELEKA avant l’entrée de ces derniers dans une ville.

 

Au regard de tant de drames, d’humiliations et de mépris, le peuple a besoin d’être rassuré. A cet effet, nous devons nous mettre au service de la vérité. Nous constatons malheureusement que les leaders politiques s’illustrent par le mensonge, la fuite en avant, le déni de la vérité. Tout est mis en oeuvre pour préserver les intérêts égoïstes des intéressés.

 

Nous sommes en droit de nous demander : à qui profite cette crise ? La violence est-elle un moyen nécessaire de résolutions de crises qui affectent notre pays ? Nous exhortons les femmes et les hommes qui animent la vie politique de notre Nation à prendre désormais leurs responsabilités. Combien de temps allons-nous nous laisser manipuler par des puissances étrangères qui nous utilisent, nous infantilisent et font de nous des prédateurs pour notre peuple ? Que faisons-nous de notre indépendance ?

 

Se mettre au service de la vérité exige aussi que toute la lumière soit faite sur les responsabilités des uns et des autres dans les pillages, les viols, les tueries, les exactions que le peuple a subis. A cet effet, nous saluons et encourageons la mise en place de la Commission Mixte d’Enquête, chargée d’investiguer sur les crimes commis depuis 2004 à nos jours. Nous osons espérer que ce n’est pas uniquement une stratégie de blanchiment d’un régime en abois, accablé par les exactions qui sont décriées par toute la société civile et la communauté internationale. Puissent les conclusions auxquelles aboutiront les travaux de cette Commission créer les conditions adéquates de la RECONCILIATION et du PARDON dans la VERITE et la JUSTICE. Il faut donc rompre avec la logique de l’impunité et envisager la réparation des torts. La reconstruction d’une paix durable est à ce prix.

 

La rébellion menée par la coalition SELEKA a ébranlé les fondements de l’unité nationale. Les Centrafricaines et Centrafricains sont sclérosés par le doute. Ils vivent désormais dans la peur et la méfiance, qui affectent les bonnes relations, naguère entretenues au-delà des clivages politiques, ethniques et religieux. Nous avons le devoir et la responsabilité de faciliter la cohésion nationale et le vivre-ensemble par le respect de la dignité humaine et des principes inhérents à la laïcité. En ce qui nous concerne, le respect des convictions religieuses n’est pas seulement une vue d’esprit. Nous l’avons manifesté de manière concrète par la mise en place de la ‘Plate-forme religieuse’. Cette initiative a permis, au niveau religieux, d’atténuer les effets de la crise et de désamorcer les tensions dont les conséquences sont préjudiciables pour tout le pays. C’est à ce prix que nous pouvons garantir l’unité et le développement de notre pays.

 

Excellence Monsieur le Président de la Transition, Chef de l’Etat, dans l’intérêt suprême de la République centrafricaine, pour un retour à l’état de droit, pour la reconstruction et le développement de notre pays, nous attirons votre attention sur les questions relatives :

 

1. à la sécurisation du territoire national

2. au désarmement des combattants

3. au rapatriement des mercenaires : Tchadiens et Soudanais

4. à la protection des droits de l’homme et de la dignité de la personne humaine

5. à la lutte contre l’impunité

6. à l’application de la justice à l’égard des victimes des exactions de toute sorte

7. à la réparation des préjudices causés à l’Eglise et à la population

8. à la sécurisation de nos ressources minières, forestières et agricoles

9. à la relance de l’économie nationale

10. à la bonne gouvernance

11. à la reconstruction du tissu social

12. au respect des convictions individuelles, politiques et religieuses

13. au vivre-ensemble et à la cohésion sociale à travers la réconciliation et le pardon

dans la vérité et la justice.

 

Nous voulons vous assurer de notre disponibilité, en tant qu’Eglise, à poursuivre notre collaboration dans la promotion de l’éducation, de la santé, du développement, de la recherche de l’unité, de la paix, de la réconciliation. Comme le rappelle le Pape Benoît XVI, dans son Exhortation post-synodale Africae Munus au n° 81, « l’Eglise en Afrique doit contribuer à édifier la société en collaboration avec les autorités gouvernementales et les institutions publiques et privées engagées dans l’édification du bien commun ».

 

Que Dieu bénisse la République centrafricaine !

 

Fait à la CECA, le 20 juin 2013.

 

S. E. Mgr Edouard MATHOS, Président de la CECA

S. E. Mgr Albert VANBUEL, Vice-Président de la CECA

S. E. Mgr Dieudonné NZAPALAINGA, Archevêque de Bangui

S. E. Mgr Nestor Désiré NONGO AZIAGBIA, Evêque de BOSSANGOA

S. E. Mgr Juan José AGUIRRE MUNOZ, Evêque de Bangassou

S. E. Mgr Peter MARZINKOWSKI, Evêque d’Alindao

S. E. Mgr Guerrino PERIN, Evêque de M’Baïki

S. E. Mgr Dennis Kofi AGBENYADZI, Evêque de Berbérati

S. E. Mgr Armando GIANNI, Evêque de Bouar

S. E. Mgr Cyr Nestor YAPAUPA, Evêque coadjuteur d’Alindao

MESSAGE DES EVEQUES DE CENTRAFRIQUE AU CHEF DE L’ETAT
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24 juin 2013 1 24 /06 /juin /2013 23:30

 

 

Paris (AFP) - 24.06.2013 16:51 - Par Laurent BANGUET

 

Les quatre premiers satellites de la constellation O3b, qui doivent offrir un accès internet très haut débit et bon marché à trois milliards d'habitants de quelque 180 pays numériquement défavorisés, vont être mis en orbite lundi soir par une fusée Soyouz tirée depuis la Guyane française.

 

O3b, c'est l’abréviation de "Other 3 billion": les "trois autres milliards" d'individus, habitants des pays du sud "sous-connectés" qui, faute de moyens ou d'infrastructures, n'ont pas facilement accès au web comme dans les pays riches.

 

L'idée a germé en 2007 dans l'esprit de l'Américain Greg Wyler, fondateur de l'opérateur de satellites O3b Networks. Pionnier des réseaux de téléphonie mobile 3G en Afrique, il se trouvait alors au Rwanda et se heurtait à la médiocrité du réseau de télécommunications local.

 

Pourtant, "les habitants de ces pays ont soif d'accès à internet. La demande est là, c'est un problème de coût", expliquait-il en 2008 à Paris, le jour où son projet était officiellement lancé.

 

Greg Wyler imagine une parade toute simple: passer outre les coûteuses infrastructures au sol (fibre optique, câble, etc.) en plaçant en orbite autour de l'Equateur une constellation de petits satellites pour servir de relais spatiaux entre les utilisateurs et la Toile mondiale, à l'aide de seules antennes paraboliques.

 

Cette orbite équatoriale permet de couvrir une bande de 45 degrés au nord et 45 degrés au sud, autrement dit une zone comprenant la totalité de l'Afrique, presque toute l'Amérique latine, le Moyen Orient, l'Asie du sud-est, l'Australie et l'Océanie, autant de marchés émergents en manque de connexion internet.

 

Certes, des satellites géostationnaires fournissent déjà ce type de services mais leur coût d'exploitation est généralement élevé, tout comme la facture finale pour l'utilisateur.

 

En outre, comme ils tournent à quelque 36.000 km d'altitude, ces satellites "classiques" ont besoin de davantage de puissance pour émettre, sont plus gros, et les données mettent parfois plus d'une demi-seconde pour effectuer l'aller-retour avec la Terre.

 

Débit comparable à la fibre optique

 

Conçus par Thales Alenia Space, les satellites O3b, eux, seront déployés à seulement 8.062 km d'altitude. Plus petits (650 kg chacun contre 4 à 6 tonnes pour un satellite géostationnaire), ils communiqueront avec la Terre quatre fois plus rapidement. Et six satellites seulement suffiraient à assurer une couverture permanente, assure O3b Networks.

 

Selon Arianespace, qui mettra en orbite les quatre premiers satellites de la constellation, ce réseau offrira à terme "des débits et des temps de réponse comparables à ceux de la fibre optique".

 

Chaque satellite est équipé de douze antennes mobiles, permettant de viser des points précis de la Terre en fonction de la demande, avec une couverture de plusieurs centaines de km2, comme pour les satellites d'observation de la Terre. Elles émettent dans la gamme de fréquences Ka, à la bande passante très large et pouvant être reçue à l'aide de très petites paraboles.

 

Convaincus de l'intérêt et de la rentabilité du projet de Greg Wyler, de grands groupes internationaux y ont investi: le géant de l'internet Google, Liberty Global, leader des opérateurs internationaux du câble, l'opérateur de satellites SES, poids lourd du secteur, la banque HSBC ou encore la Banque de développement d'Afrique du Sud.

 

Les quatre pionniers de la constellation O3b seront lancés par une fusée Soyouz depuis le Centre spatial guyanais à 18H53 GMT (15H53 heure de Guyane française, 20H53 heure de Paris). Le premier couple de satellites se séparera de la fusée russe deux heures après le décollage, les deux autres 22 minutes plus tard.

 

Quatre autres satellites devraient par la suite être lancés pour compléter la constellation, avec un projet d'extension de 16 satellites supplémentaires, indique O3b Networks.

 

© 2013 AFP

Des satellites pour offrir l'internet aux "sous-connectés"
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24 juin 2013 1 24 /06 /juin /2013 23:21

 

 

 

 

 

RFI  Olivier Fourt lundi 24 juin 2013 à 23:47

 

Goodluck Jonathan, Ali Bongo, Alassane Ouattara ou Idriss Déby Itno comptent parmi les onze chefs d'Etat qui ont fait le déplacement à Yaoundé, au Cameroun, ce lundi 24 juin, pour un sommet consacré à la lutte contre la piraterie dans le golfe de Guinée. La région est devenue l'une des zones de prédilection des laissés-pour-compte du développement, pour un coût estimé entre 25 et 75 millions d'euros en 2012.

 

Selon les chiffres du Bureau maritime international (BMI), depuis le début de l'année, sept attaques et une prise d’otage ont été dénombrées au large de la Somalie, contre 22 attaques et une prise d’otage au large du Nigéria.

 

La zone touchée se situe surtout dans le fond du golfe de Guinée où se concentrent les trois quarts des attaques, c'est donc une zone bien moins étendue que la zone d'action des pirates au large de la Somalie, qui couvrait une bonne partie de l’océan indien.

 

Attaques en eaux troubles

 

Autre différence, le golfe de Guinée n'est pas une zone de transit comme le golfe d'Aden. Les bateaux qui sont attaqués le sont le plus souvent au mouillage, en attente de chargement. Aujourd'hui, environ 50 % des attaques dans le golfe de Guinée, sont assimilables à du brigandage maritime et 50 % à de la piraterie maritime.

 

« Il s’agit de cambriolages ou de rackets en mer, mais on assiste aussi à des prises de navires pour s'emparer de leur cargaison, comme, par exemple le ‘Bunkering’, qui consiste à siphonner les hydrocarbures contenus dans le pétrolier, ou même pomper les carburants destinés à la propulsion du navire, en utilisant un bateau-citerne qui repartira avec le butin et revendra tout ça en contrebande à terre », explique un responsable de la Marine nationale française joint par RFI.

 

Selon les experts, les pirates du golfe de Guinée ont une logique de revenus à court terme : « Il s’agit pour eux de faire rapidement de l'argent et de repartir s'il n'y a rien d'intéressant à bord », poursuit cette source au sein de la Marine nationale.

 

Des actes de plus en plus violents?

 

Les pirates du golfe de Guinée peuvent toutefois se montrer extrêmement imprévisibles. Ils sont le plus souvent désorganisés, et se découragent souvent assez rapidement. Mais parfois, sous l'emprise de stupéfiants, ils se montrent très violents. « On a vu des pirates abattre des membres d'équipages tout simplement parce qu'ils n'arrivaient pas à ouvrir assez vite la porte d’un compartiment », assure notre interlocuteur. « Ces méthodes tranchent avec celles que l’on connaissait en Somalie où les otages étaient ramenés à terre, détenus dans des zones sanctuaires, nourris et logés, car les pirates étaient conscients de la valeur qu'ils pouvaient représenter ». Dans le sud du Nigéria, d’où partent bon nombre d’attaques, les pirates ont des difficultés à établir des bases arrière, ce qui explique aussi ce mode d’action consistant à frapper en mer et à se retirer très vite.

 

Le SOS des Etats de la région

 

« Nous devons réagir sans faillir », a affirmé au premier jour de la conférence, le chef de l'Etat camerounais, Paul Biya. Les responsables d'Afrique centrale et d'Afrique de l’Ouest plaident pour le déploiement d'une force navale internationale dans la région. Certains pays n’ont pas attendu le forum de Yaoundé pour commencer à mettre en place des forces de gardes-côtes. Le Nigéria a acheté des patrouilleurs chinois. Le Bénin et la Guinée se sont dotés d’embarcation d’intervention. En principe, les marines de ces Etats sont capables d'intervenir pour protéger les eaux territoriales. L'effort doit maintenant porter sur la coordination de leurs actions.

 

Depuis 1990, la France maintient presque en permanence un navire dans la région : la mission Corymbe. Actuellement, la frégate la Touche-Tréville patrouille dans la zone. Ce bateau est intervenu pour porter assistance au pétrolier MT Adour, attaqué devant Lomé dans la nuit de mercredi 19 à jeudi 20 juin. Son équipage a depuis été libéré. La Marine nationale précise toutefois que « l’objectif de la mission Corymbe est la protection des ressortissants et des intérêts français dans la région, à ce stade ce bateau n'est pas dédié à la lutte contre la piraterie ».

 

Dans le cadre de la coopération militaire, la France a envoyé au moins un officier de marine dans chaque pays riverain du golfe de Guinée. La Direction de la coopération de sécurité et de défense (DCSD) participe à la formation et à l'équipement des marines de la région et aide à la mise en place d'un réseau de sémaphores qui, à terme, devraient être interconnectés, afin de surveiller les eaux territoriales des pays concernés.

Mobilisation contre la piraterie dans le golfe de Guinée
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24 juin 2013 1 24 /06 /juin /2013 23:19

 

 

 

 

 

 

Dakar le 24 juin 2013@koaci.com - La délégation judiciaire envoyée par le Sénégal dans la Principauté de Monaco, contre Karim Wade dans le cadre de la traque des biens mal acquis a mis fin à la Saga de Wade-fils et de certains de ses amis.

Cette mission de la cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) a fait un séjour très fructueux, en mettant la main sur 30 comptes bancaires de Karim Wade et de certains de ses présumés complices, dont Bibo Bourgi, récemment en liberté provisoire, Abdou Karim Bourgi et Pape Mamadou Pouye.


Les envoyés spéciaux de la CREI ont par ailleurs réussi à découvrir 12,5 millions d’euros (plus de 8 milliards F CFA) d’argent liquide dans les comptes découverts à Monaco.

L’Etat sénégalais a mis sous saisie tous ces biens de Karim et de ses amis. Autre révélation de cette mission reste la fermeture en janvier dernier de 8 autres comptes bancaires. C’est le cas de celui d’Afriport qui détient à 99% le capital de Daport.

En attendant le retour des missions judiciaires envoyées aux Etats-Unis, au Luxembourg et à Dubaï, l’étau se resserre autour de Karim, accusé d’enrichissement illicite portant sur 694 milliards F CFA.

 


Ndiack FAYE

Sénégal : Fin de la Saga monégasque de Karim Wade : 30 comptes bancaires et 8 milliards saisis
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