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29 juin 2013 6 29 /06 /juin /2013 14:56

 

 

 

 

 

BANGUI 29 juin 2013 15h40 (AFP) — Six personnes ont été tuées et 25 autres blessées vendredi soir à Bangui dans des heurts entre civils et hommes de la coalition Séléka, au pouvoir depuis fin mars en Centrafrique, a-t-on appris de source policière.

 

Ces violences ont éclaté "à la suite de graves incidents survenus hier (vendredi) soir à Gobongo" un quartier nord de Bangui, après la mort d'un étudiant enlevé jeudi par des membres de l'ancienne rébellion, a expliqué la même source.

 

"Des manifestants pour la plupart des jeunes, ont érigé des barricades et brûlé des pneus sur la voie publique, pour exprimer leur colère après la découverte du corps d'un étudiant de l'Ecole nationale des arts habitant le quartier et qui a été enlevé jeudi en plein cours par des éléments du Séléka", a-t-elle ajouté.

 

Selon cette source, plusieurs Séléka ont alors "ouvert le feu à balles réelles sur les manifestants tuant une personne. Dans la confusion qui a suivi, des tirs sont partis du groupe des manifestants en direction des hommes du Séléka faisant deux morts". Trois autres personnes sont mortes dans ces heurts, a indiqué la source sans préciser s'il s'agissait de civils ou du Séléka.

 

"Il s'agit d'un bilan provisoire qui est susceptible de s'alourdir, puisque des tirs d'armes automatiques et lourdes ont ensuite été entendus dans le secteur, puis ils se sont étendus à toute la ville provoquant la panique au sein de la population qui a vite fait de se terrer chez elle", a-t-elle ajouté.

 

"Les blessés continuent d'affluer. Il s'agit pour la plupart des cas de balles perdues qui proviennent des différents quartiers de Bangui (...) L'atmosphère est encore tendue et on est sûr de rien", a affirmé le directeur général de l'hôpital communautaire de Bangui, Romain Guitizia, joint par l'AFP.

 

Selon plusieurs témoignages, des pillages ont eu lieu à Gobongo. Une librairie biblique et le Centre Protestant pour la Jeunesse ont ainsi été vandalisés. Et au Crédit mutuel de Centrafrique, "caisses, ordinateurs de bureau, imprimantes, groupe électrogène, archives (...) ont été emportés par les éléments du Séléka", explique le responsable commercial Fabrice Boin.

 

Depuis la prise de pouvoir par la coalition Séléka, le nouveau gouvernement centrafricain peine à sécuriser le pays, qui reste en proie à des violences et des pillages réguliers.

 

A l'appel de Bangui, il est prévu que les forces de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale en Centrafrique passent à 2.000 militaires contre 700 actuellement, afin de sécuriser le pays.

 

Copyright © 2013 AFP. Tous droits réservés.

Centrafrique : 6 morts dans des heurts à Bangui
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29 juin 2013 6 29 /06 /juin /2013 10:24

 

 

 

 

Bangui 28 juin 2013 (CAP) - Le président centrafricain Michel Djotodia, a créé par décret, un Conseil National de Sécurité (CNS) dont il est lui-même le président et le Premier Ministre Nicolas Tiangaye le vice-président. En font partie le Chef d’Etat Major de l’armée centrafricaine, les DG de la Gendarmerie nationale et de la Police.

 

Ce CNS aura entre autre pour mission de fixer les objectifs et de coordonner la politique de sécurité et de défense du pays. Cette structure est censée faire appel à titre consultatif, à toutes les compétences nationales ou internationales de son choix dont notamment le commandant de la force de la FOMAC, l’Attaché de Défense de l’Ambassade de France et le représentant du médiateur chargé de la résolution de la crise centrafricaine.

Centrafrique : Création d’un Conseil National de la Sécurité
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29 juin 2013 6 29 /06 /juin /2013 09:33

 

 

 

 

Libération   27 juin 2013 à 22:06

 

Par THOMAS HOFNUNG

 

Même pas peur ! Au cœur de scandales multiples et variés (affaire Tapie, primes occultes au ministère de l’Intérieur, achats douteux de tableaux…), Claude Guéant poursuit ses petites affaires africaines. Après la Guinée-Equatoriale et la Côte-d’Ivoire, il était mercredi à Bangui, la capitale d’une République centrafricaine à la dérive. D’après une source bien informée, Guéant a fait l’aller-retour en jet privé pour être reçu discrètement par le nouvel homme fort de cette ex-colonie française, Michel Djotodia.

 

A la tête des rebelles du mouvement Seleka, ce dernier a pris le pouvoir en mars, délogeant un précédent putschiste élu par la suite président, François Bozizé. Selon la Lettre du continent, Claude Guéant - ex-ministre de l’Intérieur reconverti en avocat d’affaires - aurait proposé à son interlocuteur d’acquérir des équipements de sécurité et de surveillance. Tristement célèbre pour les frasques de «l’empereur Bokassa», dans les années 70, la Centrafrique reste une destination prisée par les vétérans de la Françafrique. 

lu pour vous :  Claude Guéant en prospection à Bangui
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29 juin 2013 6 29 /06 /juin /2013 09:25

 

 

Lettre ouverte

Au Président de la transition

 

Copie : Premier Ministre du Gouvernement de Transition

 

République Centrafricaine

 

 

Monsieur le Président,

 

C'est le 22 février 2013 en pleine crise de la SELEKA,  que Monsieur Emmanuel BONGOPASSI, le nouvel ambassadeur de Centrafrique en France choisi par BOZIZE et arrivé à Paris courant janvier 2013, présenta ses lettres de créance à François HOLLANDE, Président de la République française.

 

(Voir http://afriquenewsblog.wordpress.com/2013/02/22/centrafriquepresentation-ce-jour-des-lettres-de-creance-du-nouvel-ambassadeur-de-bozize-en-france/)

 

Son Excellence Monsieur Emmanuel BONGOPASSI, personnage contesté et ancien grand chambellan à la cour dite impériale de l’ex-dictateur centrafricain Jean-Bedel BOKASSA de Bérengo, avait été choisi par Bozizé avec une mission bien précise, notamment tout faire pour que Yangouvounda soit reçu au Palais de l'Elysée par François Hollande, le nouvel homme fort des pays anciennement colonies françaises. Se faire recevoir par l'ancien colon, est le seul gage de pérennité au pouvoir si on en croit les initiés de la politique franceafricaine.

 

Mais sa prise de fonction tombe en pleine crise  car le pouvoir de Bozizé  de connaissait déjà de fortes turbulences dans les tout derniers jours de décembre 2012 au cours desquels, le soi-disant président François BOZIZE, ayant essuyé net le ferme refus de François HOLLANDE d’envoyer l’armée française voler une fois de plus à son secours face aux menaces de renversement et à la fulgurante avancée vers Bangui de la coalition rebelle Séléka, a carrément pété un câble et fait preuve d’une inacceptable agressivité à l’égard de la France, un pays ami de la RCA.

 

A l'époque, le journal en ligne centrafrique Presse (http://centrafrique-presse.over-blog.com/article-la-bozizie-sollicite-aupres-de-paris-l-accreditation-d-emmanuel-bongopassi-comme-ambassadeur-de-cent-108260655.html ) fit largement écho du personnage, décrivant comment il avait orchestré la disparition de la somme de 60 millions de F CFA représentant les bourses des étudiants centrafricains en Côte d’Ivoire  ou encore de la condamnation par Bokassa pour détournement des fonds généreusement alloués naguère par le président Omar Bongo du Gabon pour éponger les dettes de l’ambassade de la RCA à Libreville.

 

Au fait quel est le rôle d'un Ambassadeur et comment arrive t-on à choisir une personne pour représenter un gouvernement auprès d'un autre?

 

Bientôt 6 mois que le gouvernement d'union nationale est à pied d'œuvre, se débattant avec mutisme dans la marre des arriérés de salaires et des nominations de complaisance, sans vraie programme politique de sortie de crise. Pendant ce temps, nous ne percevons toujours pas le rôle de la diplomatie de la SELEKA dans l'hexagone. Cela confirme le fait que la SELEKA était venu pour prendre le pognon qu'il croyait dans tous les tiroirs.

 

Djotodia Am Nondroko et ses éléments de la Seleka sont tellement préoccupés par la recherche des tiroirs pleins de poignons, qu'ils n'ont pas le temps pour la diplomatie avec la France, surtout que celle-ci n'a toujours pas reconnu les rebelles au pouvoir.

 

Puisque le malheur ne suffisait pas,  Emmanuel Bongopassi démarche tous les Ministres du nouveau gouvernement de passage à Paris pour accéder au compte bloqué sur lequel sont reversés une partie du loyer de l'ancienne résidence du vézinet retapé et mis en location afin de payer les arrières et les dettes de l'ambassade.

 

A chacun de ces ministres, le message de Bongopassi est le même, à savoir qu’il faut de l'argent et que la solution pour lui c'est d'accéder à ce compte bloqué.  Bongopassi crée des frais de missions pour des déplacements effectué dans Paris, exige des frais de fonctionnement journalier, des frais de remboursement d’hôtel, pour ne citer que ceux-là.

 

Nous attendons tous le moment ou l’Ambassade ne pourra plus payer les factures d’eau  et d’électricité au 30 Rue des Perchamps. On se retrouvera ainsi dans les mêmes difficultés financières qui ont prévalues avant la prise de fonction de son prédécesseur Jean Willybiro Sacko.

 

En tout Etat de cause, les Centrafricains de France, habitués à un bon fonctionnement, doivent se préparer au pire. Et c’est en cela que cette lettre ouverte au Président de la Transition et à son Premier Ministre  doit permettre au Ministère de tutelle de prendre les dispositions diplomatiques qui s’imposent. Bongopassi était l’homme pour négocier que Bozizé soit reçu par la France.  Maintenant que la situation ne se présente plus sous l’angle KNK, il est temps de passer le CAP.

 

A quand la vraie diplomatie ou l’Ambassadeur, Haut Représentant en France doit faciliter les relations entre les deux pays ? Nous attendons des actes concrets de la diplomatie Centrafricaine auprès de la France, de l’Union Européenne, de la Francophonie, de l’Unesco, de la FAO, etc. A moins de se tromper, toutes ces institutions sont sous la juridiction de la Haute représentation en France. Or au lieu de tout cela, tous nos parents qui sont de passage à l’Ambassade à Paris reçoivent des exposés au motif d’argent au profit du seul Emmanuel Bongopassi.

 

On a besoin d’un Ambassadeur qui aide la France, l’Union Européenne, la Francophonie, l’Unesco, la FAO, etc… comprendre ce qui se passe en RCA et non, d’un casseur de tire lire  qui passerait son temps à chercher les moyens d’accéder aux comptes bloqués de l’Ambassade. 

 

 

Paris le 28 juin 2011

 

Guinon Marwan

 

 

 

Les frasques de l'ambassadeur de Centrafrique à Paris pointées du doigt par un compatriote
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29 juin 2013 6 29 /06 /juin /2013 09:17

 

 

RCA : HRW appelle à de sanctions contre les responsables d’exactions

 

http://www.lavoixdelamerique.com  28.06.2013

 

 

Des membres de la coalition ont tué au moins 40 civils et ont détruit 34 villages ou villes depuis février, a déclaré Human Rights Watch jeudi, après avoir enquêté sur place début juin.

 

Le Conseil de Sécurité de l'ONU devrait sanctionner les dirigeants de l’ex rébellion Séléka, responsables d’exactions en République Centrafricaine, annonce HRW dans un communiqué.


Des membres de la coalition ont tué au moins 40 civils et ont détruit 34 villages ou villes depuis février, a déclaré Human Rights Watch jeudi, après avoir enquêté sur place début juin.


Le Bureau Intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Centrafrique (BINUCA) va soumettre un rapport sur la situation en Centrafrique au Conseil de Sécurité avant le 30 juin.


Le Conseil de sécurité devrait envisager des solutions pour renforcer le maintien de la paix dans les zones rurales, et adopter des sanctions individuelles à l'encontre des dirigeants de Séléka responsables de graves atteintes aux droits humains, précise le communiqué.

Le Conseil de sécurité doit aussi solliciter des autorités de transition une entière coopération avec la mission d'enquête diligentée par le Conseil des Droits de l'Homme, souligne HRW.

 

 

Centrafrique : la crise oubliée, l’urgence de la solidarité

 

La République centrafricaine vit la plus grave crise politique de son histoire, par son ampleur et sa durée… dans l’indifférence généralisée. Les exactions de la rébellion mettent à genou un peuple déjà fragilisé par des décennies de pauvreté. Les ONG humanitaires dénombrent 70 0000 déplacés internes et plus de 30 000 réfugiés. Dans ce contexte, l’Église catholique et la Caritas Centrafrique sont mobilisées depuis plusieurs mois auprès des populations locales.

 

 « La République centrafricaine vient de vivre, ces derniers mois, la période la plus sombre de son histoire, que jamais n’avait connu un Centrafricain. » Les mots sont de Mgr Dieudonné Nzapalainga, en visite à Paris en début de semaine. Des mots durs qui sonnent comme un cri du cœur lancé par le président de la Caritas Centrafrique et archevêque de Bangui, témoin malgré lui d’un conflit passé sous silence.

 

Car la République centrafricaine subit, depuis le 10 décembre 2012, le plus grave conflit politico-militaire de son histoire ; le 9e depuis 1960, date de son indépendance de la France.

 

À cette époque, la coalition rebelle de la Seleka tente une première fois de prendre le pouvoir. Le 24 mars 2013, son leader Michel Djotodia réussit et François Bozizé, l’ancien président arrivé par un coup d’État il y a dix ans, est chassé.

 

Depuis, le pays est à genou après des séries d’exactions. Les Seleka « se comportent comme une armée d’occupation régnant par la terreur », résume un diplomate dans La Croix du 25 juin 2013. Mgr Nzapalainga enfonce le clou : « Les conséquences militaires sont désastreuses pour la population : les hôpitaux et les écoles sont pillés, des vies humaines sont[sacrifiées], les diocèses de la capitale ont été dépouillés de leurs moyens de locomotion. »

 

Plus de 30 000 réfugiés et 70 000 déplacés

 

Les tensions confessionnelles se sont accrues, conséquences d’actes violents à l’encontre notamment des non-musulmans. Mgr Nzapalainga assure que, sur place, l’Église a entamé des discussions avec les représentants des autres religions, dans une démarche de pacification. D’autre part, les évêques des neuf diocèses de Centrafrique ont adressé un message au chef autoproclamé de l’État, où ils l’exhortent à l’édification de la paix, et renouvellent leur disponibilité dans cet objectif.

 

Car les chiffres recensés par les ONG humanitaires sont effrayants : en six mois, on dénombre plus de 30 000 réfugiés et 70 000 personnes déplacées. Derrière ces qualificatifs, une réalité : des habitants qui ont dû fuir sous la menace leurs habitations pour se réfugier, qui, dans la brousse, qui dans les églises, quand ces dernières ont été épargnées.

 

Médicaments acheminés

 

Lors de la prise de Bangui, en mars, Mgr Nzapalainga rapporte que les hôpitaux ont été pris d’assaut par les citoyens, effrayés ou chassés de chez eux. Entassés, ces derniers vivaient dans des conditions épouvantables : « Les gens dormaient par terre, sous les lits ; les enfants aussi. J’avais peur d’une chose : que les gens arrivés en bonne santé repartent malades. »

 

Dans certaines régions, le personnel médical a fui, et face au manque de médicaments, la Caritas Centrafrique s’organise avec ses partenaires pour en acheminer.

 

Tueries, vols, viols, expropriations, le bilan – encore inconnu – sera lourd pour la Centrafrique. Sur le plan scolaire, le risque d’une année perdue pour les enfants est réel, malgré l’aide de l’Église qui, à Bangui, a pu faire fonctionner, pendant une quinzaine de jours, six écoles.

 

De l’aveu même de Mgr Nzapalainga, les exactions tendent à diminuer depuis la prise de Bangui, mais il craint « un transfert vers la population civile, dans l’arrière-pays. Souvent, il n’y a ni télé, ni téléphone. Ces gens sont à leur merci ».

 

La Caritas se mobilise depuis les premières exactions pour accueillir les réfugiés et les nourrir. Elle s’appuie sur le réseau international des Caritas pour faire venir des semences, subtilisées par les Seleka lors des pillages des greniers assurant la sécurité alimentaire.

 

Geoffrey Bonnefoy

 

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29 juin 2013 6 29 /06 /juin /2013 09:07

 

 

 

 

 

 

Par RFI  samedi 29 juin 2013 à 05:11

 

Des tirs et des pillages se sont produits vendredi 28 juin à Bangui, une capitale centrafricaine en proie à l'insécurité du fait des exactions de certains éléments de la Séléka, la coalition qui a pris le pouvoir il y a trois mois. Vendredi, ce sont visiblement les protestations des jeunes du quartier de Gobongo, après la mort de l'un des leurs, qui ont été réprimées dans le sang par des éléments de la Séléka.

 

Selon plusieurs témoignages, c'est la mort d'un jeune homme enlevé jeudi par des éléments de la Séléka qui a mis le feu aux poudres dans le quartier de Gobongo. Des jeunes ont érigé des barricades en signe de protestation. Et des éléments de la Séléka sont arrivés sur les lieux. La suite, c’est une habitante qui la raconte : « Quand tout à commencer, il était 15h environ, j’étais sur la grande route. Ils sont venus en disant que c’était pour maitriser la tension, pour calmer les jeunes. Quelques temps après ils ont commencé à tirer, il y a eu des morts et des blessés. Une fille à côté de moi a reçu une balle. Tout le monde était paniqué ».

 

La terreur donc, vendredi soir encore. Les tirs ont continué jusque dans la soirée. Et il y a eu aussi des pillages à Gobongo et dans les quartiers voisins, disent les témoins, comme cet étudiant  : « La Séléka est descendue jusque dans le quartier, dans le 4e arrondissement, ils étaient nombreux et bien armés. Ils ont tiré en l’air, les gens ont fui, ils en ont profité pour piller un dépôt de boissons et deux bars. La situation est de pire en pire. Ils ne sont pas payés donc à un moment ils demandent aux gens de les aider, et prennent les biens des gens aussi ».

 

Des incidents que confirme un membre influent du gouvernement, joint par téléphone, tandis qu'une réunion de haut niveau avait lieu à la présidence hier soir pour essayer de trouver une solution à cette insécurité persistante.

 

 

 

Centrafrique: situation humanitaire et sécuritaire toujours difficile

 

RFI  samedi 29 juin 2013 à 02:15

 

Trois mois après le coup de force de la Séléka, la situation est toujours très difficile en Centrafrique. Sur le plan humanitaire, selon plusieurs ONG, plus de 60 000 enfants et familles souffrent d'une sévère pénurie alimentaire. Plus de 200 000 enfants et familles ont été forcés de fuir leurs habitations. Sur le plan sécuritaire, les exactions de la Séléka se poursuivent à Bangui et en province. Hier encore 28 juin, la Séléka a ouvert le feu sur des jeunes manifestants à Bangui. Avant ces violences, Mohammed Dhaffane, l'une des figures du mouvement qui occupe désormais le numéro 4 dans le gouvernement, a appelé à un dialogue interne à la Séléka.

 

« Nous sommes accusés de tous les maux... Il faut que nous arrivions à nous entendre sur l’essentiel. L’urgence est de ramener la sécurité... »

 

Mohammed Dhaffane

Numéro 4 du gouvernement

 

Centrafrique: des combats dans la ville de Bangui

 

Par RFI vendredi 28 juin 2013 à 23:24

 

En Centrafrique, Bangui est sous le feu depuis la tombée de la nuit, ce vendredi 18 juin. Des éléments de la coalition Seleka tirent à l'arme lourde et légère dans tous les quartiers de Bangui. On ignore les véritables raisons, mais tout était parti de l'assassinat d'un étudiant par les éléments de la rébellion au pouvoir en mars, entraînant des manifestations de la part des jeunes de son quartier.

 

Bangui présente ce vendredi soir un spectacle de ville en guerre. On entend des tirs à l'arme lourde, des populations sont en fuite et des morts ont été évacués vers des hôpitaux.

 

Tout a commencé vendredi 28 juin, après l'assassinat d'un étudiant de l’école nationale de la magistrature, par la Seleka. Le jeune a été enlevé en plein cours jeudi par des hommes de la Seleka, avant d'être assassiné.

 

Sa mort a provoqué la colère de jeunes de son quartier. Ils se sont soulevés et ont barricadé la route, en signe de mécontentement. Les hommes la Seleka ont tiré à balles réelles pour disperser les manifestants.

 

D’après un bilan RFI, trois personnes sont déjà mortes. Mais, de sources médicales, ce bilan pourrait s’alourdir. On signale également des scènes de pillage à Gobongo.

 

 

 

Centrafrique: "Sévère crise humanitaire", selon des ONG

 

Bangui (AFP) - 27.06.2013 18:21

 

Une dizaine d'ONG ont pointé du doigt jeudi une grave crise humanitaire en Centrafrique qui perdure après la prise de pouvoir en mars de la coalition rebelle Séléka, dont d'importantes figures ont demandé le même jour un "dialogue inter-Séléka".

 

"Toute la population de Centrafrique, 4.6 millions de personnes, est affectée par une sévère crise humanitaire qui fait suite au coup d'Etat et à l'instabilité politique qui a suivi", affirme un communiqué signé notamment par Action contre la faim, Save the Children ou encore le Secours catholique.

 

"L'ONU estime que la RCA a besoin d'environ 97 millions d'euros d'aide, mais les dons reçus ne couvrent pour l'instant que 43 % de ces besoins", souligne le communiqué.

 

Selon le texte, "plus de 60.000 enfants et familles souffrent d'une sévère pénurie alimentaire. Plus de 200.000 enfants et familles ont été forcés de fuir leurs habitations ces six derniers mois et ont besoin de logements d'urgence, de nourriture et de soins médicaux".

 

Soulignant les problèmes sanitaires, d'insécurité, de pillages ou de meurtres, les organisations dénoncent également de nombreux cas de viols et abus sexuels, notamment sur des enfants, affirmant que "la crise humanitaire actuelle est la pire qu'ait connue le pays".

 

De son côté, Human Rights Watch (HRW) a affirmé jeudi dans un communiqué que les hommes du Séléka "ont pris pour cible et tué au moins 40 civils et ont intentionnellement détruit 34 villages ou villes depuis février"

 

"Dans les zones visitées par Human Rights Watch, aucune autorité de police ou de justice n'était présente", précise l'ONG.

 

Une ONG locale des droits de l'Homme a également dénoncé jeudi dans un communiqué "des violations massives des droits de l'homme" dans le pays, affirmant qu'il "ne se passe pas un jour sans qu'une personne arrêtée ou détenue arbitrairement soit torturée ou exécutée".

 

Plusieurs cadres du Séléka, parmi lesquels une importante figure du mouvement, le général Mohamed Dhaffane, ont demandé le même jour l'ouverture d'un "dialogue inter-Séléka afin de dégager un consensus nécessaire à la sérénité de la transition".

 

Le communiqué fustige notamment les "exactions des éléments armés incontrôlés (...) la marginalisation de la plus importante fange des combattants et militaires de Séléka", ainsi que la poursuite "des braquages, de pillages et autres graves exactions".

 

Le nouveau pouvoir dirigé par Michel Djotodia peine à remettre en route un appareil de production délabré, alors que le pays reste en proie à l'insécurité plusieurs mois après le renversement du président François Bozizé.

 

© 2013 AFP

 

Centrafrique: poussée de fièvre à Bangui (RFI)
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29 juin 2013 6 29 /06 /juin /2013 08:53

 

 

Nous publions ci-dessous la réaction de Serge BOZANGA, ancien DG de SOACATEL faisant suite à la réouverture du dossier de la faillite de cette société nationale. Les syndicats du personnel de cette boîte avaient récemment pointé du doigt la mauvaise gestion des deux anciens ministres des télécommunications qu'étaient Fidèle GOUANDJIKA alias "le milliardaire de Boy-Rabe" et Thierry MALEYOMBO contre lesquels les syndicats du personnel de ladite SOCATEL avaient décidé récemment de porter plainte en justice. 

 

La Rédaction de CAP

 

 

INTROSPECTION DE LA  SOCATEL

 

Il vous est déjà arrivé cette situation, vous êtes à Bangui, dans l’arrière pays ou à l’étranger et vous n’arrivez pas à joindre votre plus proche collaborateur pour une situation importante. En décrochant un jour votre téléphone vous avez dû certainement entendre ceci : « Désolé, par suite d’encombrements nous ne pouvons donner suite à votre appel. Veuillez réessayer plus tard. »

Quelques instants après vous réessayer et toujours le même message : « Désolé, par suite d’encombrement nous ne pouvons donner suite à votre appel. Veuillez réessayer plus tard. »

Vous décidez alors d’envoyer un fax pour faire passer votre message. Mais là encore vous avez le message suivant sur votre téléphone fax : « occupé….hors service. »

Vous tentez un ultime et dernier recours en essayant d’envoyer un e-mail (courrier électronique) là c’est votre ordinateur qui vous renvoie le message suivant : « erreur de connexion » ou tout simplement « pas de connexion. » Donc pas d’internet tout simplement.

Tel est la réalité des télécommunications en République Centrafricaine.

Ayant été responsabiliser par Son Excellence, Monsieur le Président de la République Chef de l’Etat, à la tête de la direction de la SOCATEL, alors en pleine crise en Août 2008, je m’étais fais un devoir d’enrayer les dysfonctionnements techniques que je viens de décrire plus haut. Malheureusement j’ai été confronté moi même à des problèmes d’encombrements ennemis, de réseaux de personnes hostiles ou alors de connexions haineuses qui ne m’ont pas permis d’atteindre les objectifs que je m’étais fixé.

Après la disparition de l’Office Centrafricaine des Postes et Télécommunications (OCPT), la SOCATEL est née en 1989 de la fusion de la Direction Général des Télécommunications (DGT), qui gérait le réseau national et la Société Centrafricaine des Télécommunications Internationales (SOCATI) qui s’occupait des communications entrantes et sortantes au niveau international.

La nouvelle Société issu de ces deux entités allait avoir une mission de service public qui a pour objet en République Centrafricaine l’étude, l’établissement, et l’exploitation de tout système de Télécommunications nationales et internationales, radioélectriques, terrestres, spatiales ou autres selon ses textes fondateurs ( loi, décret et statuts). L’Etat concède à la SOCATEL son monopole d’installation et d’exploitation d’infrastructures de télécommunications.

La Société Centrafricaine de Télécommunications (SOCATEL) était une société d’économie mixte créée en 1990 avec un capital d’un milliard cent vingt millions de FCFA (1.120.000.000) réparti à raison de 60 % pour l’Etat centrafricain et 40% de France Câble Radio, une filiale de France Télécom.

Après le retrait en 2005, de son partenaire Français France Câbles Radio pour aller créer sa nouvelle filiale Orange Centrafrique, la SOCATEL est aujourd’hui une Société Anonyme régit par le traité de l’OHADA et dont le capital est détenu à 100% par l’Etat Centrafricain.

C’est dire que la SOCATEL peut contribuer à garantir la mobilisation des ressources pour le compte de l’Etat Centrafricain. Dans le cas où le résultat net serait bénéficiaire, l’Etat Centrafricain détenteur à 100% des actions saura comment répartir ce bénéfice.

Mais avant d’atteindre ce stade, il serait judicieux de diagnostiquer l’état réel de cette Société d’Etat des télécommunications puis de proposer des pistes de réflexion pour sa sortie de crise.

I / DIAGNOSTIC DE LA SOCATEL.

Si aujourd’hui la SOCATEL traverse une crise financière aigüe cela n’est pas seulement dû à une mauvaise gestion de ses finances. Elle a obtenu des résultats bénéficiaires entre les années 1991 et 1995.

Les facteurs à l’origine de ses difficultés financières de la SOCATEL sont tant exogènes qu’endogènes.


A / Les facteurs exogènes de la crise.

1 - Les crises militaro-politiques, reconnaissons-le, qui ont débuté en 1996 et qui connurent leurs points culminant avec le sursaut patriotique du 15 Mars 2003 ont grandement détruit le tissu économique de notre pays et la SOCATEL n’en a pas été épargnée.

Le pillage systématique des infrastructures et des installations à l’issu de ces évènements sont évalués à plus de trois milliards (3.000.000.000) de FCFA. La SOCATEL n’a nullement reçu les aides aux entreprises par les institutions financières internationales chargés d’intervenir dans les pays post-conflit.

2 – Le retrait de France Câbles Radio du capital social de la SOCATEL pour créer sa filiale Orange Centrafrique. La SOCATEL se retrouve seule à supporter le passif des 40% qui revenait à France Câbles Radio. A ce jour personne ne sait comment s’est effectué ce retrait du capital social de la SOCATEL en 2005, obligeant la SOCATEL à faire face à lourd ce passif.

3 – La perte de certains produits et services au profit de l’Agence de régulation des Télécommunications (ART). Le Service radiocom qui générait à lui seul un chiffre d’affaire annuel d’un milliard de FCFA. Il en va de même des V-SAT dont les revenus d’autorisation avoisinaient aussi le milliard par an. (Antennes internationales V-SAT KAJIMA, SOGESCA, SOCOCA, etc.).

4 – La perte du trafic des communications entrantes et sortantes dont la SOCATEL en avait la responsabilité au profit de la passerelle internationale unique, appelé communément GATEWAY Internationale. Les communications à l’internationales rapportaient à la SOCATEL au bas mot la bagatelle de trois cent millions de FCFA (300.000.000) par mois. D’abord, je vous laisse le soin de faire le calcul du manque à gagner pour la SOCATEL (3.600.000.000 FCFA) et ensuite de comprendre pourquoi les uns et les autres veulent à tous prix faire venir des sociétés étrangères pour gérer les communications internationales d’un pays souverain.

C’est ainsi que sous les pressions du Ministre de tutelle de l’époque le centre de transit de Bangui M’poko fût abandonné au profit d’une société dénommée TELSOFT GATEWAY INTERNATIONALE d’un certain Monsieur CHERMANN en 2005. Elle a exploité les communications internationales de notre pays sans être immatriculé au registre du commerce ni déclaré aux services fiscaux compétents. Finalement elle disparaîtra au profit de TELSOFT GATEWAY CENTRAFRIQUE dont elle détient encore10% du capital.

La loi 07.020 du 28 Décembre 2007 portant régulation des télécommunications en République Centrafricaine, une loi taillée sur mesure pour l’attribution de la GATEWAY à TELSOFT, renforcera cette décision Ministérielle qui plongera définitivement la situation financière de la SOCATEL dans le Gouffre.

5 – La Loi 07.020 du 28 Décembre 2007 portant régulation des télécommunications en République Centrafricaine ainsi que la Loi 07.021 fixant les taxes et redevances en matière d’établissement et/ou d’exploitation des réseaux et services des télécommunications applicables sur toute l’étendu du territoire national.

Ces Lois libéralisent totalement le secteur des télécommunications au profit des opérateurs de téléphonie mobile sans pour autant tenir compte de la SOCATEL pour la préparer financièrement et matériellement à affronter normalement la concurrence (perte de part de marché, coûts d’opportunités inexistants, réseau hors service.). La SOCATEL, Société Anonyme à 100% Etat, s’est vu imposer l’obligation de payer quatorze milliards de FCFA (14.000.000.000) pour l’obtention de sa licence.

Au vu de son objet dans ses textes fondateurs et de sa mission de service public, les deux lois susmentionnées devraient attribuer d’office la licence à la SOCATEL pour toutes ses activités de télécommunications.

6 – L’immixtion à tord ou à raison des chefs de département dans la gestion quotidienne des entreprises sous tutelle. En créant, par arrêté, divers types de comités (de surveillance, de gestion, de trésorerie etc.) ces derniers s’immiscent dans la gestion quotidienne de l’entreprise en en prenant la Présidence, empêchant du même coup les Directions Générales d’œuvrer efficacement, tout cela en violation flagrante de la Loi 08.011 portant organisation du cadre institutionnel et juridique applicable aux entreprises et offices publics.

Un audit s’avère nécessaire pour clarifier et évaluer la gestion effectuée par ces comités d’une part mais aussi vérifier la sincérité, la fiabilité et la conformité des diverses conventions signées au nom de l’Etat conformément à l’instruction Présidentielle datée du 27 juillet 2009, je cite :

« Il m’a été donné de constater que des contrats, conventions ou protocoles d’accords en matières financières sont souvent signés au non de l’Etat par certains membres du Gouvernement ou hauts cadres de l’Administration, sans autorisation préalable du conseil des ministres, créant ainsi des dettes incontrôlées pour l’Etat.

Ces actes sont de nature à remettre en cause les efforts nationaux ayant conduit à l’atteinte par notre pays du point d’achèvement de l’initiative en faveur des pays pauvres très endettés.

En conséquence, tous les contrats, conventions et protocoles d’accord antérieurement signés sans l’avis préalable du conseil des ministres sont considérés comme nuls et non avenus, susceptibles d’engager la responsabilité personnelle et pécuniaire de leurs auteurs.

Dorénavant, toute signature de contrats, conventions ou protocoles d’accord, ayant des indices financiers sur le budget de l’Etat, est subordonné à l’accord préalable du Conseil des Ministres, sous peine de nullité et/ou des poursuites pénales ou disciplinaires. »

Fait à Bangui, le 27 juillet 2009

Le général d’Armée

François BOZIZE

Fin de citation.

7- La non commercialisation du GSM WILL de la SOCATEL, le téléphone mobile et fixe sans fil depuis son lancement officiel le 29/11/2008, ce qui a constitué un manque financier important à gagner pour la SOCATEL.

A titre de rappel, c’est à travers la coopération SINO-CENTRAFRICAINE que la société chinoise ZTE corporation a doté la SOCATEL d’un équipement moderne de la deuxième génération afin de lui permettre l’amélioration et

l'extension de son réseau et ainsi désenclaver l’arrière pays mais aussi proposer l’internet haut débit au grand public.

Ce projet, d’un montant de 40 milliard de FCFA devrait avoir la participation de l’Etat centrafricain à hauteur de 15% soit 6 milliards de FCFA et le reste avec le concours d’une banque chinoise pour la construction d’un réseau mobile GSM d’une capacité de 150.000 lignes et un autre réseau fixe sans fil de 150.000 lignes aussi au niveau du même central.

Devant les difficultés à pouvoir réunir les 15% du montant du projet, un accord commercial d’un montant de 2 milliard FCFA a été signé entre ZTE corporation et l’Etat centrafricain à travers le Ministère des Postes et Télécommunications chargé des Nouvelles Technologies, assisté par la SOCATEL, pour la réalisation d’une phase pilote commercialisable d’une capacité de 15.000 lignes qui couvrira dans un premier temps, la ville de Bangui.

La Direction Générale d’alors, que je dirigeais, fit de gros sacrifices financiers, sur fonds propres, afin de procéder à l’inauguration officielle qui eut lieu le 29/11/2008 et lancer la commercialisation de cette phase pilote.

La première tranche de trois cent quarante cinq millions de FCFA (345.000.000) subventionnée par le Gouvernement avait permis d’acheter les terminaux, les cartes Sim, de régler certaines factures d’internet ADSL à ZTE mais aussi compléter les salaires. Les coupons de changement firent l’objet de négociation avec le fournisseur à Londres.

Les subventions attendues de la part du gouvernement pour l’achat des BTS supplémentaires (4) afin de renforcer la couverture du réseau GSM dans la ville de Bangui ne sont jamais arrivées

Malheureusement la commercialisation de tous ces équipements achetés fût purement et simplement interrompue après la cessation des activités de la Direction Générale au mois d’avril 2009. Ce qui entraîna aussi un manque à gagner énorme pour la SOCATEL.

Nos partenaires Chinois de la ZTE corporation attendent toujours d’accompagner la SOCATEL dans ce grand projet de désenclavement téléphonique et de réduction de la facture numérique de notre pays. Ils font confiance au gouvernement centrafricain dans la réussite de la réalisation de ce grand projet.

8 – La perte de la filiale mobile de la SOCATEL, CENTRAFRIQUE TELECOM PLUS, au profit d’Atlantique Télécom (A-CELL) dénommée aujourd’hui MOOV Centrafrique, en 2004.

La Société CENTRAFRIQUE TELECOM PLUS avait cédé près des ¾ de ses actions à la Société Atlantique Télécom en mai 2004. Un mois plus tard les deux sociétés décidèrent de développer ensemble un partenariat stratégique autour de leur filiale commune CENTRAFRIQUE TELECOM PLUS.

Suite à un protocole d’accord signé en date du 21/06/04 pour la recapitalisation de CENTRAFRIQUE TELECOM PLUS la SOCATEL détiendra 45%. La SOCATEL aura participé à la recapitalisation de la nouvelle filiale dénommée A-CELL à hauteur de près de deux milliards huit cent millions de FCFA (2.800.000.000 FCFA)

Depuis 2008, la SOCATEL a demandé puis obtenu le droit de se retirer du capital social de MOOV CENTRAFRIQUE puis de vendre ses actions. Cette transaction se fait toujours attendre. Non seulement la SOCATEL a perdu sa filiale mais en plus elle a du mal à récupérer l’argent investi dans la recapitalisation de CENTRAFRIQUE TELECOM PLUS de l’époque.

Je me suis toujours posé la question de savoir pourquoi la SOCATEL n’a-t-elle pas pu se développer efficacement malgré ses énormes potentialités et perspectives prometteuses ? J’avais vite compris que la raison étais toute simple : les intérêts égoïstes des un et des autres sont privilégiés au détriment de l’intérêt général. Tel a été le cas lors des privatisations des sociétés d’Etat et autres structures assimilées.

Analysons maintenant quelques facteurs endogènes au niveau des différentes directions liés aux difficultés financières de la SOCATEL.

B / Les facteurs endogènes de la crise.


1 – Au niveau de la Direction financière.

La mauvaise gestion qui se caractérise par des détournements de fonds, des primes et des indemnités en tous genres et à tour de bras, des surfacturations, des voyages en avions inappropriés et la mauvaise tenue de la comptabilité.
Des avances sur marchés ou des marchés intégralement payés dont les livraisons ne se sont jamais faites (porte blindé avec code).

Le non paiement des fournisseurs ainsi que le non respect des autres engagements financiers souscrits qui décrédibilisent la SOCATEL auprès de ces derniers.

Des investissements très couteux et inappropriés. (Ex. cas du logiciel de comptabilité).

Des décaissements fantaisistes sans pièces justificatifs.

Le désintéressement et la réticence des banquiers à accorder des crédits à la SOCATEL au vu des résultats des exercices comptables déficitaires et des comptes de la société régulièrement débiteurs dans leurs livres.

2 - Au niveau de la Direction Commerciale.

Le nouvel élan que j’avais impulsé au niveau de la Direction Générale au dernier trimestre 2008, avait maintenu le niveau des recettes au-delà 100 Millions de FCFA / mois malgré les pressions, manipulations et les mouvements sociaux en tous genres. Avec le lancement officiel des nouveaux produits G.S.M Will les perspectives d’avenir étaient prometteuses.

Le budget 2009, approuvé par le conseil d’Administration d’alors, viendra le confirmer avec un total prévisionnel des produits d’exploitation de sept milliards cinq cent vingt cinq millions de FCFA (7.525.000.000 FCFA) et de cinq milliards sept cent six millions deux cent soixante dix mille de FCFA pour le prévisionnel des charges d’exploitation. Ce qui aurait donné un résultat d’exploitation prévisionnel avant impôt pour l’année 2009 de un milliard huit cent dix huit millions sept cent trente mille FCFA (1.818.730.000 FCFA).

Malheureusement, la non commercialisation des produits nouveaux de la SOCATEL n’a pas pu permettre d’atteindre ces résultats escomptés.

Comme je l’avais expliqué plus haut, le blocage de la commercialisation de la phase pilote GSM WLL de ZTE, puis la baisse de l’antenne Israélienne de la société Daniel’s Investissement, qui devrait permettre à la SOCATEL d’avoir sa propre GATEWAY, de gérer ainsi le trafic à l’international et de proposer un service internet haut débit de qualité pour le grand public, n’ont pas permis à la SOCATEL d’améliorer le niveau de ses recettes.

Le faible taux de recouvrement des factures a contribué immanquablement à la chute du niveau des recettes.

C’est ici le lieu de rappeler que l’Etat est le client le plus gros consommateur des produits téléphoniques de la SOCATEL. Il représente 40 % du chiffre d’affaire soit près de deux milliards par an (2.000.000.000 FCFA).

A la fin du mois de Décembre 2008, les consommations de l’Etat atteignirent la somme d’un milliard sept cent soixante six millions de FCFA 1.766.000.000 FCFA) contre deux cent huit millions FCFA (208.000.000 FCFA) prévu dans le budget pour les consommations téléphoniques. L’Etat consomme huit (8) fois plus que ce qui est prévu dans la loi des finances. Quelle a été la consommation de l’Etat pour l’année 2009 ? La question reste posée.

Le dernier croisement des dettes ETAT / SOCATEL donnait un solde créditeur en faveur de la SOCATEL à hauteur de sept milliard de FCFA (7.000.000.000)

Plus de la moitié des mille (1000) télé centres privés sont en dérangements et ne peuvent être rétabli à cause du manque de matériels de réseaux. Ajouter à ça, les cabines et points phone détruits par la mairie de Bangui suite aux travaux de la voie publique.

Les activités de la téléphonie publique de la SOCATEL lui garantissaient des revenus annuels de plus d’un milliard de FCFA (1.000.000.000 FCFA). Aujourd’hui, vu le nombre restreint de télé centres et cabines, le chiffre d’affaire de la téléphonie publique a énormément chuté.

La nature, ayant horreur du vide, on assistera à une concurrence déloyale de la part des opérateurs de la téléphonie mobile qui développeront le système de mobile phone en lieu et place des télés centres et cabines de la SOCATEL.

La demande de dégrèvement sur le montant des factures, de plus en plus importante réclamée par les clients grands compte, les clients professionnels ainsi que les résidentiels. Ces derniers, victimes d’actes de vandalismes, pirateries et autres dysfonctionnements contestent régulièrement leurs factures.

D’autres clients, dépassés par la fréquence des dérangements dus à la vétusté du réseau, sollicitent purement et simplement la résiliation de leur abonnement.

La Direction Commerciale manque de moyens logistiques pour mener à bien ses activités. J’avais fait des efforts , en 2008, pour l’acquisition de quelques véhicules mais cela s’avère insuffisant pour la distribution de factures clients, le recouvrement des créances, le démarchage et le maintient des bonnes relations commerciales avec certains clients, les actions commerciales à mener pour des évènements promotionnels. Des projets d’achats de motos étaient en cours pour renforcer cette logistique.

3 – Au niveau de la Direction Technique.

Le manque cruel de matériel de production et de maintenance du réseau téléphonique. L’inexistence de ces différents types de câbles et matériel de réseaux dans les magasins de la SOCATEL sont un handicap sérieux pour offrir des nouvelles lignes téléphoniques aux abonnés, de rétablir les lignes en dérangements et d’améliorer l’internet haut débit par la technologie XDSL sur le réseau filaire.

Les techniciens, sur les multiples chantiers, manquent des équipements adéquats de sécurité, de petit outillage de service et un bleu de travail approprié pour accomplir leurs missions.

Les sites de provinces sont d’une vétusté criante. Les bâtiments sont en lambeaux et les installations techniques complètement dégradées. La plus part des sites de provinces sont fermés suites aux réseaux défectueux, le vol des panneaux solaires et autres installations techniques.

L’absence d’énergie pour faire fonctionner les centraux. Les groupes électrogènes utilisés pour pallier aux problèmes de délestage sont soit vétustes ou en panne. Les autres équipements nécessaires au maintient d’une bonne fonctionnalité énergétique sont aussi dans un état de délabrement avancé. Ce sont les batteries, redresseurs, modules, régulateurs et onduleurs.

Le Centre de Transit Satellitaire (CTS) de Bangui M’Poko est totalement hors service. Il permettait les communications à l’internationale et aussi avec les provinces.

Le problème de la logistique demeure préoccupant malgré les acquisitions faites par la Direction Générale d’alors pour remédier à cette situation. Le besoin se fait toujours sentir pour les déplacements sur le terrain pour les équipes de la production, de la maintenance, des officiels, de l’astreinte, du GSM ZTE et des sites de provinces.

4 – Au niveau de la Direction des Ressources humaines.

L’effectif du personnel, évalué à plus de 300 personnes, est pléthorique par rapport au niveau des activités en régression. Durant l’année 2008, la masse salariale a atteint le montant d’un milliard six cent soixante quinze millions cinq cent quatre vint mille FCFA (1.675.580.000 FCFA) pour un chiffre d’affaire de près de quatre milliards cinq cent millions de FCFA (4.500.000.000 FCFA). Le ratio masse salariale sur le chiffre d’affaire qui est de 37 % reste élevé.

La démotivation du personnel suite au manque d’outil de travail, de formation adéquate et d’encadrement hiérarchique valable. Ajouter à cela la situation inquiétante de l’entreprise, les informations concernant la privatisation de la SOCATEL sans accord social, les arriérés de salaires et les grèves à répétitions.

Outre la démotivation, s’est aussi installé au sein de la société un comportement anti social, la guerre des chefs et des intellos, le non respect de la hiérarchie, des retards chroniques par rapport à l’heure d’ouverture des bureaux, l’absentéisme sans justification valable, la baisse de rendement ou disons-le franchement la fainéantise, des arnaques auprès des clients pour les dépannages, des installations abusives sur le dos de la société, des détournements de lignes, même des plus hautes autorités, qui causent du tord tant à la société qu’à ses clients.

Comme si cela ne suffisait pas, un climat malsain, de méfiance et de désunion s’est instauré parmi le personnel de la SOCATEL favorisé par le tribalisme, le népotisme, le clientélisme ou l’appartenance ethnique et politique au détriment de la culture d’entreprise. Une lutte sans merci s’ensuit pour l’obtention et la conservation à vie des postes de directions, de services ou d’autres responsabilités au sein de la société..

Le vieillissement du personnel et le manque de formation adéquate sont préoccupants. La SOCATEL n’a pas su adapter ni son organigramme ni son accord d’établissement aux réalités que traverse la société.

Face à tout cela, il était important de prendre les mesures appropriées pour pallier à ses dysfonctionnements tant exogènes qu’endogènes. Le bilan des activités à mi-parcours témoigne de la détermination de la Direction Générale d’alors d’améliorer, de promouvoir et de réduire la fracture numérique en République centrafricaine.


BILAN DES ACTIVITES A LA SOCATEL


I / ETAT DES LIEUX

A / La Société en déliquescence.

La SOCATEL était en pleine crise à ma nomination en Août 2008. La société était endettée à hauteur de douze milliards (12) de F CFA, le personnel accumulait quatre (4) mois d’arriérés de salaire, il y avait une absence totale de stratégie commerciale, un manque cruel de matériel de production et de moyens roulant et le projet GSM WLL était bloqué.

B / DIALOGUE ET NEGOCIATION : afin de désamorcer la crise et de permettre la reprise des activités.

Visite des différents services et prise en compte des requêtes des employés.
Dialogue avec les partenaires sociaux :
Apurement des arriérés de salaires et leurs paiements réguliers.
Paiement des droits légaux des retraités.
Aboutissement du projet du GSM de la SOCATEL
Dialogue avec le Ministre de tutelle pour l’analyse des propositions à la sortie de la crise.
Assemblée Générale avec tout le personnel pour exposer les objectifs suivants :
Résolution de la crise
Relance des activités

II / OBJECTIFS DE LA DIRECTION GENERALE.

A / Résolution de la crise

1 / Paiement immédiat de deux mois de salaires et apurement mensuel des arriérés.

2 / Paiement programmé des droits légaux des retraités.

3 / Amélioration des conditions de travail :

Achat des outils et des matériels de production.
Achats des moyens de production (véhicules, motos, vélos).
Réhabilitation des locaux pour certains services (internet, garage, magasin de stockage).

4 / Régularisation des stagiaires et des intérims de longue durée.

Fin des intérims et des cumuls des postes
Signatures de contrats de travail avec les stagiaires compétents.

5 / Renouvellement des délégués du personnel et des délégués syndicaux.

6 / Réduction de la masse salariale de 50% :

La société compte 348 salariés pour une masse salariale mensuelle de 103 Millions. Les prévisions du Chiffre d’Affaire pour l’année 2008 étaient de l’ordre de 5 milliards 843 millions de F CFA. Le ratio masse salariale sur le chiffre d’affaire pour cette période est de 35% ce qui est très élevé.

Mise en chômage technique du tiers du personnel pour une durée de 6 mois renouvelable une fois.
Retraite anticipée volontaire ou négociée.
Elaboration d’un nouvel organigramme adapté à la situation de crise.
Suppression de 3 Directions, 5 divisions et de 11 Chefs de quart soit une économie de 13 millions par mois.
Mise en place d’une nouvelle équipe restreinte et compétente.
Révision de l’accord d’établissement afin de réduire certains avantages.

7 / Relecture des Lois 07.020 et 07.21 relatives à la régulation, aux taxes et redevances des télécommunications en République Centrafricaine en faveur de la SOCATEL.

B / La Relance des activités.


1 / Les actions commerciales. Les recettes mensuelles s’élèvent à 156 Millions, d’où :

Offensives commerciales : actions publicitaires, promotion sur les produits, amélioration de la relation client.
Augmentation des ventes des produits téléphoniques : cartes téléphoniques, internet haut débit, télé centres privés.
Recouvrement dynamique : client Etat près de 2 milliards par an et les autres clients grands comptes (BEAC, CEMAC, AMBASSADES etc.).
Lancement du G.S.M de la SOCATEL le 29/11/2008, prévisions des recettes G.S.M WLL 1,175milliard :
Recettes des communications en prépaiement et des télés centres (900 Millions)
Téléphone fixe et mobile (255 Millions)
Les cartes SIMS (10 Millions)
Les coupons de rechargements (10 Millions)
Installation de la Gateway de la SOCATEL, prévision 2,695 milliard/ an :
Gestion du trafic des communications à l’internationale (150 Millions/mois)
Internet très haut débit (75 Millions/ Mois)

2 / La maîtrise de la situation financière :

La société centrafricaine de télécommunication était surendettée à hauteur de 14.710.674.864 FCFA décomposé comme suit :

Dettes financières (BANQUES & INTELSAT) : 2.954.051.790 F CFA
Dettes à court terme : 11.756.623.074 F CFA
Clients avances : 206.769.002 FCFA
Fournisseurs et assimilés : 5.646.807.841 FCFA
Dettes fiscales : 6.709.455.523 F CFA
Dettes sociales : 724.428.718 F CFA
Autres dettes : 1.603.496.069 F CFA

a) Amélioration de la situation financière :

Subvention de l’ETAT pour la réalisation du G.SM : 395 Millions
Nivellement des comptes bancaires.
Augmentation de la ligne de crédit.
Obtention d’un crédit de 150 Millions auprès d’ECOBANK pour achat de véhicules.
Annulation de la dette de la BAD : 2.417.550.051 F CFA

b) Réduction des dépenses :

Fermeture des sites de provinces improductifs.
Maîtrise des frais médicaux.
Suspension des recrutements, stages, formations et intérims.
Echelonnement du paiement des dettes internes et externes.

c) Evaluation du patrimoine de la SOCATEL en vue de sa privatisation

3 / La Direction Technique :

Rétablissements des lignes en dérangements : fixe, ADSL, Télé centres.
Vérification et amélioration du réseau GSM (renforcement des BTS).
Mise en place de la Gateway avec le partenaire Daniel’s Investissement.
Projet de réhabilitation et d'extension du réseau filaire.


LE BILAN DES ACQUIS A LA SOCATEL :

Dialogue social : réduction de la masse salariale, réaménagement de l’organigramme, nominations des cadres et autres personnels compétents.

Lancement du GSM WLL

Installation de la Gateway de la SOCATEL

Relecture des lois 07.020 et 07.021 en faveur de la SOCATEL.

Confiance avec les banques commerciales de la place retrouvée.


Malgré les nombreux encombrements sur la ligne SOCATEL et un dossier à charge monté de toutes pièces contre ma gestion de cette société d’état et des auditions faites par l'Inspection Générale d'Etat je n'ai jamais été inculpé par la justice centrafricaine. Je n'ai pas été soustrait à la justice de mon pays par clientélisme. Ce n'est pas moi non plus qui fait l'objet d'une plainte des syndicats de la SOCATEL. Bien au contraire en me limogeant mes arriérés de salaires et autres avantages, qui s’élèvent à des millions de F CFA ont purement et simplement été confisqués par la SOCATEL. Mais c'étais en homme libre et digne que je circulais à Bangui pendant deux ans et que j'avais pris l'avion en 2011, et non la pirogue ou le taxi brousse, pour retrouver ma famille.


Serge Simon BOZANGA, Ancien Directeur Général de la SOCATEL, MARS 2010
 

 

Affaire SOCATEL : Contribution de l'ancien DG Serge BOZANGA
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29 juin 2013 6 29 /06 /juin /2013 08:48

 

 

 

Fidèle GOUANDJIKA                                                  Carpati, le 28 Juin 2013
Ancien Ministre
PDG MGF-SARL
139 Route de N’Drès
Boyrabe-Bangui
RCA

 

 

REPONSE A TOUTES VOS INTERROGATIONS

 

 

Je voudrais tout d’abord vous remercier et vous féliciter pour vos brillants et pertinents questionnements et surtout pour votre sens élevé du patriotisme en ce moment douloureux mais heureusement passager que traverse mon Pays.

 

Je n’ai pas fui la justice de mon Pays. Mon immunité avait été enlevée  et j’ai failli faire de la prison. Grace à la justice (indépendante) de mon Pays j’ai eu la vie sauve. Le régime a voulu me sacrifier pour montrer aux yeux du monde une certaine absence d’impunité en RCA.

 

Il s’agissait d’un coup savamment orchestré en 2010 pour me discréditer. Cela n’a pas aboutit et après les élections de 2011 le dossier a été exhumé par la nouvelle équipe des Finances.

 

Le Gérant de Telsoft a été arrêté et mis en prison à Ngaragba pour 50 millions de francs CFA qu’il aurait détournés. On l’aurait même menacé de le transférer à Mbossembélé s’il ne change pas sa déposition recueilli une année plus tôt par l’inspection Générale des Finances. Trois Ministres dont moi-même étaient visés.  J’ai été cité comme témoin car j’aurais été celui qui aurait perçu l’argent des mains du Gérant de Telsoft pour les remettre intégralement aux deux ministres incriminés.


Il s’agissait simplement de la disparition d’un chèque de 50 millions de francs CFA libellé à l’ordre du Trésor public émis par Telsoft qui n’a jamais été débité.

 

Finalement le Gérant a fini par avoué par déposition qu’il avait été manipulé. 25 million avaient été réglés avant l’affaire. Après avoir soldé le reste le Gérant avait été purement et simplement libéré. Rien à voir avec les audits du secteur des Télécommunications et autres Départements exigés par le Dialogue Politique Inclusif.

 

Je n’ai pas fui mon Pays. Je n’avais plus où dormir et profiter de la vie après avoir pris ma retraite de fonctionnaire par anticipation pour bien m’occuper de mes multiples affaires et préparer les présidentielles de 2016. C’est pourquoi j’ai repris le chemin de l’école pour m’améliorer un peu en piano et science politique. Je suis parti le jeudi 18 Avril 2013 par le vol Air France.

 

Il est utile de rappeler ici et maintenant que la concession d’une licence d’exploitation exclusive ou non exclusive s’octroie conformément à la Loi portant régulation des Télécommunications. Les tarifs des licences des différents services et réseaux de télécommunications applicables en République Centrafricaine sont régis par une Loi.

 

Il n’ya pas de bonus aux Télécoms. Les opérateurs ne se bousculaient pas à la porte car ils étaient là bien installés sauf l’opérateur français Orange qui était le dernier à s’installer très officiellement au vu et su de tout le monde.

 

Il a fallu que je sois nommé Ministre des Télécoms pour que les trois premiers opérateurs qui avaient chacun un parrain puissant puissent régler leur redevance au Trésor Public.

 

 Qu’est ce que notre mémoire est courte ?

 

J’étais le Ministre le plus félicité, même au niveau de nos principaux bailleurs de Fonds, pour avoir fermé les portes de l’opérateur Acell  (MOOV) et renvoyé GOYOU à la case pour refus catégorique de se mettre en règle avec le Trésor Public. Malgré les ménaces qui fusaient de part et d’autre j’ai tenu fort et les milliards ont commencé à tomber au Trésor Public. Le tout puissant Telecel et Nation link (qui avait son illustre protecteur) qui avaient réglé partiellement leur licence se sont empressés pour se mettre en règle avec les finances.

 

Je n’ai pas détourné l’argent de l’Etat pour me faire un patrimoine de milliardaire.
Je ne me reconnais pas dans les résultats erronés publiés sur le site en ligne d’un certain John de Transparency International car au jour d’aujourd’hui je n’ai pas tout ce argent.
Je n’ai vendu ni les ordinateurs de Socatel ni les tracteurs de l’Agriculture aux Camerounais (un tracteur c’est quand même énorme).

 

En 2003 la Socatel comptait moins de 4000 lignes facturables sur 12000  

  
Les opérateurs GSM totalisaient moins de 50000 lignes et ne couvraient que partiellement certains quartiers aisés de Bangui. Les portables étaient hors de prix et Bip mal émis pouvait couter 200 f.cfa . J’ai exigé à chaque opérateur un cahier des charges pour l’amélioration de la qualité de service, DE LA FACTURATION A LA SECONDE et d’une couverture rapide du territoire.

 

Je suis parti de là depuis plus de quatre ans heureux d’avoir accompli une portion de ma mission avec plus de 700 MILLE LIGNES. QU’EST-CE QUE LES AUTRES ONT FAIT APRES MOI POUR LES AUTRES REGIONS DE LA RCA POUR SOCATEL ET POUR NOS FRERES ET SŒURS DE LA POSTES ?

 

L’implantation de GVG relève d’une décision du Conseil des Ministres. Son rôle, très embarrassant pour les opérateurs de télécoms, est de mesurer le volume réel (en minute)des communications écoulé par les opérateurs pour détecter les fraudes.

 

Je ne suis actionnaire ni dans Telsoft et ni dans orange.  Par contre je suis actionnaire majoritaire dans MGF Sarl et minoritaire dans bien d’autres sociétés dans le monde.Je garde jalousement la source de ma petite fortune.

 

C’est à la justice de publier de nouveau ma déclaration de patrimoine pour plus de crédibilité.


J’attends comme tout le monde les résultats des différents audits concernant ma gestion de la chose publique de Juin 2005 à Janvier 2013.

 

Je remercie les cadres et agents de la Socatel qui reconnaissent le peu que j’ai pour eux depuis 1987 jusqu’aujourd’hui.  Je leur conseille de jamais se diviser à cause de moi où d’un ministre. Laissons la Justice dire le Droit.


Les limousines, les 4X4, les camions, la maison familiale, l’hôtel, la boulangerie, le super marché MGF en construction, l’agence Blue Air, MGF Distribution Wax & Super Wax sont à votre service.

 

Fidèle Gouandjika

Affaire SOCATEL : REPONSE A TOUTES VOS INTERROGATIONS par Fidèle Gouandjika
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27 juin 2013 4 27 /06 /juin /2013 14:21

 

 

 

 


BANGUI - (AFP / 26 juin 2013 21h18 - Au moins 52 personnes sont mortes dans l'effondrement d'une mine d'or dû à de fortes pluies, dimanche, à Ndassima, dans le centre de la Centrafrique, selon un nouveau bilan officiel communiqué mercredi par des autorités locales.



De 37 morts le jour du drame dimanche, nous comptons aujourd'hui 52 cadavres déterrés, a déclaré à l'AFP Didier Ouangaï, le maire de la capitale provinciale Bambari, ajoutant que sept personnes d'une même famille avaient trouvé la mort.

Toute la population de la (région de la) Ouaka est en deuil. Les gens n'arrêtent pas de pleurer. Imaginez-vous, dans une même famille, sept personnes sont mortes dans ce drame. C'est une véritable tragédie, a-t-il dit.



Selon un chef de quartier de Bambari, Mahamat Saléh Ndomakossi, le bilan pourrait encore s'alourdir puisque 64 personnes travaillaient au total dans la mine, à environ 18 mètres de profondeur sous terre.



Dimanche, la présidence centrafricaine avait annoncé qu'un éboulement de terre provoqué par des pluies diluviennes sur le chantier de la mine d'or de Ndassima avait entraîné la mort de près d'une quarantaine de travailleurs.



Nous utilisons les taxis-motos pour transporter les cadavres et les déposer dans leurs familles respectives à Bambari et dans les autres localités de la région, a expliqué Jules Gatien Wenceslas Zengagba, un jeune mineur qui participe aux opérations de secours.



Dès qu'il y a eu l'éboulement suite à cette pluie, personne ne pouvait rester vivant. Il y en a même dont on a extirpé seulement la tête, et c'est ce qui a permis de faire les décomptes, a expliqué M. Ndomakossi.



Le nouvel homme fort du pays, Michel Djotodia, a décrété mardi un deuil national de trois jours sur l'ensemble du territoire centrafricain.



Les réserves de la mine de Ndassima sont estimées à environ 3,6 millions d'onces d'or. Le site, initialement exploité par Aurafrique, filiale de la société canadienne Axmin, avait été fermé en 2009 par le gouvernement centrafricain qui estimait que la gestion se faisait dans une opacité générale au détriment de l'intérêt national.

Les rebelles du Séléka avaient repris le contrôle de l'exploitation lors d'une première offensive menée en janvier, avant de prendre le pouvoir à Bangui et de renverser le président François Bozizé en mars.

Centrafrique: 52 morts dans l'effondrement d'une mine d'or dimanche
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27 juin 2013 4 27 /06 /juin /2013 14:13

 

 

 

 

http://www.portail-humanitaire.org

 

A Batangafo, Médecins Sans Frontières vient de terminer une distribution de biens de première nécessité - dont des bâches en plastique, des moustiquaires et des couvertures – destinée à plus de 5 000 personnes ayant dû fuir leurs villages après que ceux-ci aient été brûlés lors de violents affrontements avec des bergers nomades en provenance du Tchad.

 

L’absence de forces de sécurité dans la région après le coup d’Etat mené en mars dernier par le groupe d'opposition Seleka (« Coalition ») contre le gouvernement de François Bozizé a conduit à des violents et persistants affrontements entre les agriculteurs d'Afrique centrale et des tribus de bergers nomades. Entre février et mai derniers, une trentaine de villages ont ainsi été incendiés et leurs habitants contraints de se cacher en brousse. Parce qu’une urgence nutritionnelle (due au ralentissement des activités agricoles lors du coup d’Etat) est à craindre dans le pays, notre personnel médical a également évalué l'état de santé des enfants de la région.

 

Depuis dix ans, des différends opposent des agriculteurs d'Afrique centrale à des tribus de pasteurs nomades (dans ce cas les « Mbarara » venant du Tchad voisin). Ces heurts ont lieu lorsque les nomades viennent en RCA, à la recherche de pâturages pour leurs troupeaux. Les vaches envahissent les champs de manioc, de maïs ou d’arachide, aliments de base dans la région. Les agriculteurs locaux se défendent en tuant des animaux et les Mbarara rétorquent par la force. « Avant, les forces armées centrafricaines (FACA) essayaient de contenir ces différends, mais cette année, personne ne contrôlait les Mbarara », explique Carlos Francisco, coordinateur MSF à Batangafo. Le premier village a été brûlé en février et le dernier en mai. Au total, dans un rayon compris entre 14 et 89 kilomètres autour de Batangafo, 25 villages et 6 hameaux ont été brûlés. La population s'est réfugiée dans la brousse, dans les champs, ou dans les villages voisins où elle a été accueillie par des parents ou des voisins.

 

MSF distribue du matériel de première nécessité à 5 000 personnes déplacées à Batangafo en Centrafrique
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