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4 juillet 2013 4 04 /07 /juillet /2013 12:19

 

 

 

Les carcasses des pachydermes ont été retrouvées par des habitants de la région après l'entrée, lundi, d'un groupe d'hommes en armes dans la réserve de Dzanga-Ndoki.

 

Par Francetv info avec AFP

 

12/05/2013 | 14:41 ,

 

Dans le parc de Dzanga-Ndoki, en Centrafrique, le "village des éléphants" désigne une large clairière où les grands pachydermes ont pour habitude de venir s'abreuver. Jeudi 9 mai, les villageois y ont compté 26 carcasses, selon le WWF : des éléphants tués par des braconniers, qui profitent de la guerre civile qui ravage le pays.

 

Les braconniers ont clamé faire partie de la Seleka

 

Selon l'organisation, qui oeuvre pour la préservation de la biodiversité, "17 individus armés de kalachnikov" sont entrés lundi sur ce site classé au patrimoine mondial de l'Unesco. Les braconniers "se sont présentés comme faisant partie des forces du gouvernement de transition", formé par les rebelles de la Seleka, au pouvoir depuis six semaines, ajoute l'ONG. L'alerte a été donnée par le WWF dès mardi, en vain. Les hommes en armes ont massacré au moins 26 pachydermes, dont quatre éléphanteaux.

 

Les éléphants sont particulièrement chassés pour leur ivoire, un matériau très recherché, notamment en Asie. Alors qu'entre 50 et 200 individus viennent d'ordinaire s'abreuver au "village des éléphants", la WWF explique qu'aucun n'a été vu depuis l'arrivée des braconniers. L'organisation appelle "la communauté internationale à aider à rétablir la paix et l'ordre en République centrafricaine" et à aider "à préserver ce site unique du patrimoine mondial".

 

En Centrafrique, 26 éléphants massacrés dans un site classé au patrimoine mondial
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4 juillet 2013 4 04 /07 /juillet /2013 12:06

 

 

 

 

Les troupes de la MICOPAX ont commencé, le 1er juillet dernier, les opérations de désarmement des ex-combattants du Séléka. « Le travail consiste à patrouiller dans les rues et les arrondissements de la capitale.

 

Toute personne en civil ou en tenue militaire qui sera surprise en possession d’armes de guerre ou autres matériels de combats devra les restituer sans condition à l’équipe de patrouille. En cas de résistance, c’est par la force que les combattants récalcitrants se feront désarmer », ont annoncé les responsables du Comité technique de pilotage des opérations de désarmement.

 

Le 28 juin dernier, des heurts à Bangui entre des jeunes et des combattants du Seleka ont fait 6 morts et 25 blessés, alors que de nombreuses ONG dénoncent l’insécurité chronique, l’instabilité et la détérioration de la situation humanitaire dans le pays.

 

(Source : AFP  3 juil. 2013)

Centrafrique : la MICOPAX entreprend des opérations de désarmement des ex-combattants
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4 juillet 2013 4 04 /07 /juillet /2013 11:53

 

 

 



Son Éminence le Cardinal FILONI, Préfet du Dicastère missionnaire


Au nom de tous mes frères et sœurs laïcs ici réunis je voudrais, tout d’abord, présenter notre profonde gratitude et nos sincères remerciements à sa Sainteté le Pape François pour avoir remis, ce samedi 29 Juin 2013, le Pallium à notre Archevêque Dieudonné NZAPALAINGA et pour avoir, au cours de l’Angelus de ce même jour, prié pour notre pays la République Centrafricaine.

 

Merci à vous Eminence qui, malgré un emploi du temps chargé dû à vos lourdes charges, aviez bien voulu nous accorder la présente audience afin que nous puissions échanger sur la situation combien grave que traverse notre pays.


Oui Eminence, ce pays que vous aviez eu l’honneur de visiter il ya à peine un an, se meurt en ce moment ; il se meurt dans un silence si lourd que l’on est en droit de s’interroger sur cette totale indifférence de la communauté internationale. 


En effet depuis le 24 Mars 2013, alors que l’Eglise universelle célébrait dans la joie le dimanche des Rameaux, la République Centrafricaine aura, quant à elle, renoué encore avec ses vieux démons qui, toutes les décennies, s’emparent de son histoire et qui ont pour nom Coups d’Etat.


Phénomène devenu redondant du fait de la mauvaise gouvernance de tous les régimes qui se sont succédé à la tête de l’Etat depuis ces vingt dernières années. 


La coalition Séleka, qui veut dire alliance en Sango, la langue nationale, renversait le régime du Président Bozizé en s’accaparant du pouvoir de l’Etat.


Mais plus de trois mois de « règne », par les tenants du pouvoir, la population centrafricaine continue de vivre l’un des moments les plus douloureux et les plus cauchemardesques de son histoire.

 

Comme l’ont relevé si bien les Evêques de Centrafrique lors de leur dernière conférence épiscopale : « Du jamais vu ; voilà les mots qui disent le sentiment général du peuple face au déferlement des éléments de la Séléka. »

 

A ce niveau, il convient de préciser que la Séléka est un conglomérat de divers groupes armés hostiles au régime du Président déchu, dont les principales revendications tenaient à des engagements non honorés par ce dernier.


En plus de quelques combattants originaires du Nord-Est de la RCA, de nombreux Soudanais et Tchadiens ont rejoint la Séléka en espérant recueillir des retombées financières.


Outre ces éléments combattants, de nombreux jeunes et même des enfants, des repris de justice, des condamnés à des peines de prison sont venus grossir les rangs de la Séléka.


Il convient de rappeler que c’est le 10 Décembre 2012, que la Séléka s’était emparée d’une importante cité dans le nord du pays et deux semaines plus tard plusieurs villes du Nord et du Centre tombèrent dans ses mains.


Afin de mettre fin au conflit avec la Séléka, des pourparlers de paix se sont tenus sous l’égide des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté Economique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et ont abouti à la signature des Accords de Libreville.

Force est malheureusement de constater que les deux parties ont fait fi des dispositions de ces Accords et la force des armes a repris le dessus aboutissant ainsi au coup d’Etat du 24 Mars 2013.


Depuis cette date, les mots manquent pour décrire l’enfer dans lequel vit le peuple centrafricain.

Eminence Mr Le Cardinal, nous ne nous limiterons là qu’à une liste assez exhaustive :

1. Sur le plan social


A ce jour on n’a pas fini de dresser le bilan les assassinats, les viols, les pillages, les villages incendiés.


La plupart des centres de santé et des établissements scolaires ont été pillés sur toute l’étendue du territoire faisant courir le risque d’une année blanche.


Le tissu social a été complètement déchiré. Le peuple est soumis à un énorme traumatisme dont les conséquences sont manifestes dans les cas de suicides et de dépressions.


Les salaires des fonctionnaires et agents de l’Etat ne sont pas payés depuis trois mois. Les conséquences sont si graves que depuis samedi dernier la population a instauré un concert quotidien de casseroles pour signifier aux autorités qu’elle a faim et a besoin de la paix.



2. Sur le plan économique


Jamais une crise n’avait engendré une destruction aussi systématique de ce qui restait du faible tissu industriel et économique du pays.


De nombreuses sociétés et entreprises ont été pillées ce qui a, pour conséquence immédiate, un taux de chômage jamais égalé.



3. Sur le plan politico-administratif


Avec obstination les combattants de la coalition SELEKA ont détruit les archives de l’administration publique et des collectivités locales.


L’autorité de l’Etat est mise en question par des groupes armés qui ont établi une administration parallèle aussi bien à Bangui que dans les différentes localités de l’arrière-pays, levant les impôts, percevant les taxes et liquidant les droits de douanes, toutes ressources qui ne seront jamais pas reversées au Trésor Public.

4. Sur le plan sécuritaire et militaire


L’armée nationale et républicaine a cédé le pas à un agrégat de factions en mal de cohésion, manquant d’éthique et de déontologie professionnelles.

 
Par ailleurs les mercenaires exigent encore d’être payés alors qu’ils se sont livrés à une véritable razzia depuis trois mois. 


Ces éléments de SELEKA, pour la plupart des Tchadiens et des Soudanais, peuvent impunément tuer, violer, piller, saccager, incendier des maisons, des greniers, des villages entiers. 


C’est ainsi que le jeudi dernier, un étudiant a été enlevé en plein cours par les éléments de la Séléka qui l’ont abattu le lendemain, ce qui a entraîné l’ire des jeunes de son quartier qui ont érigé des barricades et brûler des pneus sur la chaussée.


La descente des éléments de la Séléka a entraîné une véritable confrontation qui a dégénéré dans toute la ville et dont le bilan officiel fait état de 7 morts et 25 blessés. 

6. Sur le plan religieux et culturel


L’ardeur et la détermination avec lesquelles les éléments de SELEKA ont profané des lieux de culte chrétien et se sont pris de manière ciblée aux biens des chrétiens, ont ébranlé les fondements de notre cohésion sociale. 


La plupart des paroisses sur toute l’étendue du territoire ont été visitées, souvent pillées et saccagées.


Plus d’une centaine de véhicules appartenant à l’Eglise catholique ont été emportées sans compter des sommes d’argent et du matériel tant de bureaucratique que domestique.

Eminence devant cette litanie de malheurs, l’Eglise catholique centrafricaine a tenu la dragée haute.


A son initiative, une plateforme interreligieuse regroupant, au niveau de la Coordination, le Président de la Communauté Islamique, le Président des Eglises Evangéliques ainsi que l’Archevêque de Bangui a été mise en place.


C’est ainsi qu’au plus fort de la crise et avant que la Seléka ne rentre à Bangui, ces trois personnalités religieuses ont sillonné toutes les zones occupées par les rebelles pour non seulement faire un état des lieux mais aussi exhorter les belligérants à déposer les armes et compatir avec les populations victimes des différentes exactions.
L’Archevêque de Bangui a pris part à tout le processus de négociation/ médiation tant à Bangui qu’à l’extérieur de la RCA.


Après l’entrée de la Séléka, le 24 Mars 2013 dans la ville de Bangui, et suite à toutes les exactions, de nombreux Banguissois ont dû se refugier dans les paroisses, les écoles, les centres de santé.


Face à ce drame, l’Archevêque a initié immédiatement un grand programme de distribution de vivres à tous ses déplacés en relation avec la Caritas ainsi que des mouvements et fraternités de la communauté chrétienne.


Les Evêques de Centrafrique ont, à la fin de leur conférence épiscopale, adressé un Message aussi bien au peuple chrétien de Centrafrique qu’au Chef de l’Etat, message qui a connu un écho retentissant.



Eminence Mr Le Cardinal FILONI, L’Eglise Catholique Centrafricaine est et demeure la seule voix des sans voix que constituent tous les centrafricains qui se meurent en ce moment doucement et sûrement devant le regard d’une Communauté Internationale qui détourne les yeux vers d’autres centres d’intérêts plus lucratifs et moins risqués. 


Par cette voix qui vous parle au nom de tous ses frères et sœurs aussi bien dans cette salle que ceux qui, au pays, vivent tout ce que nous avons décrit plus haut, nous vous implorons Eminence Mr Le Cardinal, d’être notre émissaire auprès des plus hautes instances de notre Eglise afin que par des actions multiformes, elle puisse porter devant le monde entier les profondes douleurs de ce peuple qui fait aussi partie de cette humanité où nous ne faisons qu’un.


Il en est de même pour l’appui que nous sollicitons pour notre Eglise afin qu’elle poursuive sa vocation de « sel de la terre et de lumière du monde ».


C’est dans cette espérance que l’Eglise Catholique Centrafricaine souffrante mais militante sera triomphante demain.



Je vous remercie


Rome, le 02 Juillet 2013


Présenté par Mr Godefroy W. MOKAMANEDE, Membre de la délégation

 

DÉCLARATION de la délégation centrafricaine reçue par le Pape François présentée par Mr Godefroy W. MOKAMANEDE, Membre de la délégation
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4 juillet 2013 4 04 /07 /juillet /2013 00:13

 

 

 

 

Afrik.com   MERCREDI 3 JUILLET 2013 / PAR FRED KROCK

 

Les opérations effectives du désarmement de la séléka, démarrées en début de semaine par les éléments des Forces multinationales de l’Afrique centrale (Fomac) et les forces françaises ainsi que les Faca est un véritable ouf de soulagement pour les populations centrafricaines, en particulier les habitants de la ville de Bangui.

 

Dans les bus et taxis, sur la voie et les lieux publics, les Banguissois en parlent. Le succès enregistré par les opérations de désarment menées par les éléments de la Fomac à travers la ville de Bangui est immédiatement ressenti par les habitants de la capitale. En plus de la baisse de le fréquence et de l’intensité des détonations d’armes (lourdes et petits calibres) , il a été noté cette semaine, une diminution spectaculaire de la circulation des éléments de la séléka, souvent armés et en tenue militaire. La ville de Bangui s’est quasiment vidée des éléments de la séléka. « Je n’en croit toujours pas mes yeux. Depuis que j’ai quitté Pétévo (principal quartier du 6ème arrondissement) jusqu’à l’ENS (Ecole normale supérieure, dans le 5ème arrondissement), je n’ai pas vu un seul séléka porter son arme ou encore en tenue militaire », a confié un étudiant. Dans les taxis et bus, les gens se demandent ou sont passés les séléka, avant de pousser un véritable ouf de soulagement.

 

Les automobilistes qui roulaient à grande vitesse sur les avenues de Bangui ont mis la pédale douce. Ce qui contribue à un retour à l’accalmie dans la ville, puisque la plupart des propriétaires de taxis et bus ainsi que les particuliers ont, depuis le début de la crise, retiré leurs véhicules de la circulation à cause des embouteillages auxquelles s’ajoutait un conduite dangereuse des éléments de la séléka. Maintenant sans les séléka, l’intérieur de la ville retrouve ses anciennes habitudes.

 

Au vu des premières opérations de la Fomac, ces ex-combattants ont résolument pris l’option de se promener en tenue civile et sans leurs armes. Seulement, on peut facilement les identifier à travers leurs comportements, leur physionomie et leur expression (pour les mercenaires soudanais et tchadiens) ou encore par le fait qu’ils se promènent en groupes de quatre ou cinq. Et l’on comprend qu’ils avaient, comme tout humain, peur de mourir.

 

Le mode opératoire des éléments de la Fomac et des Français dans la traque des séléka à Bangui a dissuadé les bandes armées. En effet, lorsqu’un séléka est surpris soit en tenue militaire ou armé, il est immédiatement désarmé et conduit sur le site de cantonnement. Malgré la présence du contingent tchadien à Bangui, les exactions se poursuivaient. Par exemple, lorsqu’un tout-puissant colonel de la séléka a emporté quatre véhicules de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), les éléments de la Fomac qui sont intervenus aux côtés du chef d’état-major, le général Jean-Pierre Dolo-Waya, n’ont pu l’en empêcher. Il a fallu donc l’arrivée du contingent congolais de la Fomac, fort de 150 hommes, il y a quelques jours, pour un retour à la normale.

 

Suffisant pour que l’opposant politique, Auguste Boukanga, président de l’Union démocratique pour le progrès (URD), dans une déclaration faite ce lundi 1er juillet 2013, demande que le contingent tchadien de la Fomac soit immédiatement rapatrié, puisqu’il ne peut être « juge et partie » dans la traque des mercenaires tchadiens de la séléka. En tout cas, le soulagement des habitants de la capitale est justifié, car Bangui a très rapidement retrouvé un calme. De quoi redonner confiance aux partenaires et bailleurs de la République centrafricaine qui n’attendent que la stabilisation du pays pour y investir. Les exactions encore sporadiques, pourraient prendre fin définitivement suite à cette opération lancée en début de semaine par les forces de la Fomac, avec l’appui des certains éléments français et les Faca. Pour l’heure, les populations espèrent voir les choses aller vite et que l’intérieur du pays soit également mis sous contrôle de la Fomac. Ce qui pourrait contribuer à redonner espoir au peuple centrafricain qui n’a que trop souffert et qui a tout perdu, à cause de la séléka.

Lu pour vous :  Centrafrique : le désarmement de la séléka soulage à Bangui
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3 juillet 2013 3 03 /07 /juillet /2013 13:44

 

 

 

 

RFI  mercredi 03 juillet 2013 à 11:04

 

C'est l'une des grandes voix de la Centrafrique sur la scène internationale. Anicet Georges Dologuélé a été Premier ministre sous le régime Patassé, puis président de la BDEAC, la Banque de développement des Etats de l'Afrique centrale. Aujourd'hui, à 56 ans, il renonce à un exil confortable en France pour se présenter à la prochaine élection présidentielle dans son pays. Pourquoi ce défi ?

 

RFI : Human Rights Watch affirme que depuis deux mois, les combattants de la Seleka ont tué plus de 40 civils, dans les préfectures de Ouham et de Gribingui, au nord, et de Mbomou au sud. Comment réagissez-vous ?

 

Anicet Georges Dologuélé : La République centrafricaine est aujourd’hui un peuple qui se noie, qui essaie de tendre la main pour attraper une bouée de sauvetage et qui n’en trouve pas.

 

Le drame se déroule dans le silence. On a l’impression qu’un voile pudique a été jeté sur ce pays. Des pillages, des viols, des tueries de tous genres… Les paysans vivent comme des animaux dans la brousse, les semences et les greniers ont été pillés. Nous allons, dans les prochains mois, vivre un drame humanitaire terrible

 

Dans la préfecture de Ouham, les habitants d'un village ont été regroupés de force. Cinq hommes ont été attachés ensemble puis abattus. L’un d’entre eux n’est pas mort sur le coup, il a eu la gorge tranchée. Comment expliquez-vous ces horreurs ?

 

Je ne sais pas. C’est un pays qui a déjà connu plusieurs coups d’Etat. Mais c’est la première fois que ça se passe ainsi. Trois mois après la prise du pouvoir, je ne comprends pas qu’on laisse des personnes dont on ne sait d’où elles viennent, aller, venir, brutaliser la population.

 

Autre drame à Bangui, cette fois à la suite de l’assassinat d’un étudiant par la Seleka. Les habitants du quartier Gobongo se sont révoltés vendredi 28 le juin. La Seleka a répliqué à l’arme lourde, faisant six morts. Est-ce que la capitale est en train de tourner le dos à ses nouveaux maîtres ?

 

Tourner le dos n’est pas le mot. La capitale souhaite vivre en paix. Aujourd’hui, il y a une espèce d’exaspération. Quand vous voyez que les jeunes sont capables d’ériger des barricades pour affronter cette situation les mains nues, quand vous voyez qu’il y a un concert de casseroles tous les soirs à Bangui, pour protester contre cette brutalité, contre la famine, vous voyez qu’on ne peut pas écraser un peuple indéfiniment. Le peuple finit par se révolter. Je crains que cela ne prenne d’autres tournures. Il est grand temps que les autorités de transition dialoguent avec la population. Ce silence ne peut plus durer.

 

Dimanche 30 juin, le ministre des Eaux et forêts, le général Dhaffane, a été limogé et arrêté. Comment expliquez-vous cette décision ?

 

Ça montre qu’il y a des dissensions au sein des chefs de l’ex-Seleka. Ce qui s'y passe montre d’abord que le dialogue inter-Seleka était nécessaire, que le dialogue inter-organe de transition est nécessaire aussi, et enfin, que le dialogue avec toutes les forces vives est nécessaire.

 

Avant son arrestation, le général Dhaffane dénonçait les exactions qui se multipliaient de la part d’éléments Seleka. Il réclamait un dialogue inter-Seleka.

 

C’est pour ça que l’idée même du dialogue est une bonne chose. Ce sont des chefs militaires, chacun est responsable d’une faction de Seleka. Il faut que les chefs se réunissent pour voir ensemble comment maîtriser leurs hommes.

 

Vous dénoncez ces personnes dont on ne sait pas d’où elles viennent. Y-a-t-il des combattants étrangers au sein de la Seleka ?

 

Ce n’est un secret pour personne : les trois quarts de la Seleka viennent d’ailleurs. Je ne sais pas d’où…

 

Du Tchad, du Soudan ?

 

Je ne sais pas. Mais les populations signalent que manifestement, en dehors des Centrafricains qui iront accompagner certaines factions de la Seleka, depuis le nord-est du pays, il y a beaucoup de combattants qui viennent d’ailleurs. Ils ne parlent pas sango. De par leur manière d’agir, on voit bien qu’ils ont une autre culture.

 

« Mon père est musulman, ma mère protestante, dit Michel Djotodia. J’ai été élevé dans le respect des croyances de chacun, je ne tolèrerai aucune discrimination religieuse ».

 

Il est urgent que le chef d’Etat de transition ne tolère aucune dérive religieuse. Il n’y a jamais eu de problèmes religion entre les Centrafricains, il n’est pas question qu’il y en ait. Les évêques de Bangui, par la voie de l’archevêque, de monseigneur Dieudonné Nzapalainga, ont beaucoup communiqué sur ce problème. Tous les Centrafricains souhaitent que le président de transition fasse ce qu’il dit, et qu’il veille à ce qu’il n’y ait pas de problèmes religieux dans ce pays qui n’en a pas besoin.

 

Les attaques d’églises le dimanche à l’heure de la messe pour braquer les fidèles, est-ce que ça vous inquiète ?

 

Ce qui inquiète, c’est de créer une situation où les Centrafricains peuvent croire qu’il y aurait un problème contre certaines religions.

 

Est-ce que vous regrettez l’époque Bozizé ?

 

Non. Mais l’avenir, c’est d'arrêter la souffrance des populations, c’est réussir cette transition pour venir à une vie normale.

 

Au terme de la transition, Michel Djotodia promet qu’il ne se présentera pas à la présidentielle prévue dans dix-huit mois. Est-ce que vous le croyez ?

 

Oui, je le crois et je pense ça rassurerait la population s’il le répétait souvent et que, dans les actes, il montrait qu’il veut conduire une transition rapidement et passer le témoin.

Dans les colonnes de Jeune Afrique, vous venez d’annoncer votre candidature. Mais à la différence de Martin Ziguélé par exemple, vous n’avez pas de parti derrière vous. Est-ce que ce n’est pas un handicap ?

 

On reparlera de candidature quand la sécurité reviendra. C’est un peu prématuré pour en parler. L’urgence est que la sécurité revienne dans ce monde.

 

Regrettez-vous d’avoir annoncé votre candidature ?

 

Pas du tout ! Il fallait donner une lueur d’espoir à certains de mes compatriotes qui pourraient commencer à voir qui pourrait les sortir de cette impasse.

 

Aurez-vous un parti ?

 

Je m’organiserai pour en avoir. C’est en cours de toutes façons, déjà.

 

Vous êtes à Paris, quand est-ce que vous allez rentrer ?

 

Très bientôt. Au cours du mois de juillet je serai à Bangui.

Anicet Georges Dologuélé sur RFI : «L’avenir, c’est d’arrêter la souffrance des populations»
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3 juillet 2013 3 03 /07 /juillet /2013 13:07

 

 

 

 

Dakar (AFP) - 02.07.2013 18:09 - Deux jours après son arrestation, l'ancien président tchadien Hissène Habré a été inculpé mardi à Dakar de crimes de guerre, crimes contre l'humanité et tortures par des juges d'un tribunal spécial qui ont aussi ordonné sa mise en détention provisoire.

 

Hissène Habré a été "inculpé de crimes de guerre, crimes contre l'humanité et tortures" commis pendant ses huit ans de pouvoir de 1982 à 1990, "et a été placé sous mandat de dépôt", a affirmé à l'AFP un responsable du tribunal spécial chargé de le juger, information confirmée par des avocats de M. Habré.

 

Un de ses avocats, Me El Hadji Diouf, a également cité le terme de "génocide" parmi les chefs d'inculpation également retenus contre Habré.

 

A sa sortie du tribunal après plus de six heures d'audition, Hissène Habré, vêtu de blanc, a salué de la main droite quelques-uns de ses partisans venus le soutenir et l'acclamer.

 

Il "sera incarcéré dans une prison à Dakar à partir d'aujourd'hui" mardi, selon Me François Serres, un autre de ses avocats, qui a dit ne pas connaître pour le moment le lieu de la détention envisagé.

 

Selon une source proche du dossier il va être placé en détention préventive "au pavillon spécial de l'hôpital Le Dantec", une structure dans le centre de Dakar qui accueille habituellement des détenus malades.

 

"Depuis des années, Hissène Habré est pourchassé et fait l'objet d'un acharnement. La décision de l'incarcérer avait été prise depuis longtemps", a affirmé Me Diouf.

 

Pour Jacqueline Moudeina, présidente de l'Association tchadienne pour la promotion et la défense des droits de l’homme (ATPDH), l’inculpation de Hissène Habré est au contraire "un point culminant de nos 22 années de campagne pour que justice soit rendue".

Cinq proches d'Habré également visés

 

Outre Hissène Habré, cinq Tchadiens sont considérés comme des "suspects" et ont été cités dans les faits reprochés à l'ex-dirigeant tchadien pendant ses huit ans de règne, de 1982 à 1990.

 

Il s'agit de Guihini Koré, un neveu de M. Habré, Mahamat Djibrine, Zakaria Berdeye, Saleh Younouss et Abakar Torbo, présentés comme ses anciens collaborateurs.

 

Mahamat Djibrine, ancien responsable de la Direction de la documentation et de la sécurité (DDS), la police politique créée par Habré, a été arrêté en mai à N'Djaména.

 

"Ces cinq suspects seront sous peu visés par des mandats d'arrêts qui seront lancés par le juge d'instruction" du tribunal spécial, selon une source judiciaire.

 

Le procureur général du tribunal, Mbacké Fall, avait déclaré lundi à la presse avoir découvert contre M. Habré "des indices graves et concordants de crimes de guerre, crimes contre l'humanité et de tortures" pendant le règne de l'ex-président tchadien et avoir demandé sa mise en détention préventive.

 

Du 8 au 16 juillet, M. Fall s'était rendu au Tchad pour l'enquête préliminaire et avait notamment visité des sites des charniers présumés, attribués au régime Habré, et situés à Amragoss et Ambing près de N'Djamena, ainsi que des lieux de détention de 1982 à 1990 dans la capitale tchadienne.

 

Agé de 70 ans, Hissène Habré, qui vit au Sénégal depuis sa chute du pouvoir en 1990, avait été arrêté à son domicile de Dakar et placé en garde à vue dimanche.

 

Une "commission d'enquête sur les crimes et détournements" commis pendant les années Habré, créée par le gouvernement tchadien après sa chute, a estimé à plus de 40.000, dont 4.000 identifiées, le nombre de personnes mortes en détention ou exécutées au cours de ses huit ans de présidence.

 

© 2013 AFP

 

L'ex-président tchadien Habré inculpé de crimes et incarcéré
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3 juillet 2013 3 03 /07 /juillet /2013 12:55

 

 

 

 

Sydney (AFP) - 02.07.2013 10:17 - Des chercheurs australiens ont annoncé mardi qu'ils avaient découvert un vaccin potentiellement efficace contre le paludisme, après une série de tests sur des souris avec plusieurs souches de la maladie.

 

Michael Good, de l'Université Griffith de l'état australien du Queensland, a indiqué que sous l'effet de ce vaccin les globules blancs attaquaient le parasite de la malaria (paludisme), qui vit dans les globules rouges.

 

"Une seule vaccination induit une profonde immunité aux différentes espèces de parasites du paludisme", ont conclu les chercheurs dont les travaux ont été publiés mardi dans le Journal of Clinical Investigation.

 

"Quand les globules blancs sont stimulés pour vaincre le paludisme, ils peuvent reconnaître les protéines à travers le parasite, y compris les protéines internes au parasite", a-t-il déclaré à la radio ABC.

 

Selon Michael Good, c'est la première fois qu'un vaccin prouve son efficacité sur plus de deux souches de paludisme sur des souris.

 

Il a en outre indiqué que ce vaccin serait bon marché et facile à produire, de sorte que s'il s'avérait efficace sur les humains il serait particulièrement utile aux populations de certains pays pauvres où le paludisme tue chaque année des milliers de personnes.

 

"Mais on ne veut pas aller trop vite. Avant tout, il nous faut faire la démonstration que le vaccin fonctionne sur les humains", a-t-il ajouté.

 

L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime qu'en 2010, 219 millions de personnes ont été infectées par le virus et que 660.000 en sont mortes, pour la plupart des enfants africains âgés de moins de 5 ans.

 

Une étude publiée par le Lancet en février 2012 a de son côté fait état d'une mortalité atteignant annuellement 1,2 million de victimes.

 

© 2013 AFP

Paludisme : des chercheurs australiens sur la piste d'un vaccin
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2 juillet 2013 2 02 /07 /juillet /2013 22:30

 

 

 

 

Par Julien BELA - centrafricmatin - 02/07/2013

 

Une ardoise très salée pour la Séléka. L’ardeur de la CEEAC à aider la RCA financièrement, devient de plus en plus tiède

 

Sous la pression de l’Etat, les banques (Ecobank, CBCA, BSIC, BPMC) ont payé les salaires, ce qui faisait dire aux marchands d’illusions du KNK que «nous payons les salaires aux fonctionnaires… ». A la date d’aujourd’hui, les banques attendent le paiement de ce crédit par l’Etat centrafricain en grinçant des dents. La Banque Populaire Maroco-Centrafricaine (BPMC) est très embourbée. Il faut lui transfuser du sang neuf pour la ramener à la vie. C’est un coma très profond qui risque de l’emporter au royaume des ténèbres. Les fonds propres qui attestent de la bonne santé et de la crédibilité d’une banque sont atteints. L’Etat centrafricain qui avale tous les crédits au niveau des banques est maintenant insolvable. Seul l’argent des clients est disponible, pour éviter l’effondrement des banques. La triste réalité est que les opérateurs économiques ne peuvent plus accéder aux crédits. L’Etat centrafricain doit se rendre à l’évidence et payer ces 22 milliards. 

 

Cependant, il reste le désengagement de l’Etat des crédits bancaires, afin de privilégier les opérateurs économiques, les commerçants et autres initiatives productrices de richesses. Les activités minières étant gelées, c’est le comble de malheur pour les banques. Les importations qui permettaient d’avoir des devises en Euro ou en Dollar, ont été stoppées. Les banques sont triplement paralysées par la mesure selon laquelle, au-delà d’un certain montant (1.000.000), il faut passer par le Procureur de la République, avant d’accéder à son compte. En réalité, c’est une mesure purement politique qu’on ne peut généraliser à l’ensemble des clients d’une banque quelconque. Il fallait donc répertorier les concernés, remettre leur liste à la banque pour les besoins de la cause. Or, la mesure est générale et frappe tout le monde. Le compte bancaire fait partie du cercle privé d’un individu. Du coup, il n’y a pas de mouvement de comptes au niveau des banques. Il n’y a que les guichets «Western-Union» pour envoyer ou recevoir de l’argent qui donnent un semblant de vie au niveau des banques.


C’est une nécessité absolue pour Djotodia de rembourser les 22 milliards de francs CFA aux banques de la place. Cependant, il faut payer les salaires aux fonctionnaires qui attendent, impassibles. De deux mois de salaire promis, Djotodia a déjà revu les prévisions à la baisse, s’accrochant à un mois de salaire, histoire de marquer théoriquement un point d’honneur. Malheureusement, toutes les articulations sont rouillées et l’équation plus complexe. Les variables sont si nombreuses que même la BEAC ne peut comprendre le grec, l’hébreux ou l’araméen des autorités de Bangui. Les banques sont au rouge. Et donc la Séléka n’a pas la priorité. Les Conseillers du CNT qui ont fait des pieds et des mains pour y entrer doivent contenir leur salive un temps soit peu. La RCA est financièrement en panne sèche. D’où viendra le secours, d’ALLAH ?


Cependant, le front social est un volcan en bourdonnement. Les intégrables ne sont pas du reste. Et la dette intérieure des fournisseurs de l’Etat, un front qui ne bouge jamais depuis Bozizé à ce jour. Enfin, l’agriculture, l’élevage, les écoles, les hôpitaux, l’eau potable, l’énergie et les infrastructures routières. Déjà, quelques ponts se sont effondrés sous la marque Séléka. Prendre le pouvoir c’est bien, mais l’assumer, c’est une autre dimension. L’ardeur de la CEEAC à aider la RCA financièrement, devient de plus en plus tiède. C’est l’impasse totale. Pauvre Centrafrique à la croisée des chemins!

 

Source: http://www.journaldebangui.com

 

Lu pour vous : Etat centrafricain : 22 milliards FCFA de dettes auprès des banques
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2 juillet 2013 2 02 /07 /juillet /2013 22:25

 

 

 

Communiqué N° 001/2013

 

 

Le  Mouvement des Jeunes Centrafricains pour la Rupture (M.J.C.R) informe le peuple Centrafricain en général et la diaspora Centrafricaine du Sénégal en particulier qu’a l’issue de l’Assemblée Générale élective du MJCR-Sénégal tenue le samedi 29 juin 2013 de 15h a 19h au veto, un Bureau Exécutif a été mis en place comprenant six (06)membres à savoir :

 

  • M. HUGOR LAVOU, Coordonnateur National
  • M.  Cédric PANG-BALLE, Coordonnateur National Adjoint
  • M. Max MANDABA, Secrétaire Général
  • M. Ghislain ALANDALA, Secrétaire Général Adjoint
  • Mlle.  Théodora OUANDO, Trésorier  Général
  • M. Samson GBAE, Trésorier Général Adjoint

A noter que deux(02) Commissaires aux Comptes ont été également élus  à savoir :

  • Mlle. FATOU FOFANA
  • M. DOTTE RODRIGUE
  •  

Le Comité d’Organisation de l’Assemblée Générale élective, par la voix de son président, Andropov MBELLA EMASSE adresse ses félicitations aux nouveaux membres élus et tient à remercier la diaspora centrafricaine du Sénégal pour sa grande implication.

 

Pour le Comité d’Organisation de l’AGE

 

  • Président Andropov MBELLA EMASSE ;

 

  • Rapporteur Joël MOYEYEGUE ;

 

Fait à Dakar, le 29 juin 2013

 

Le Comité d’Organisation de l’AGE

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2 juillet 2013 2 02 /07 /juillet /2013 11:37

 

 

LIBREVILLE Lundi 1 juillet 2013 | 09:47 UTC  (AFP) - Plus de trois mois après la prise du pouvoir par la rébellion Séléka, accusée de multiplier pillages et exactions sur les civils, l'instabilité perdure en Centrafrique, où de nombreuses ONG pointent du doigt une grave crise humanitaire.

 

Le dernier incident à Bangui date de vendredi soir, où des heurts ont éclaté entre civils et hommes du Séléka dans le nord de la capitale, faisant six morts et 25 blessées, selon une source policière.

 

Ces violences faisaient suite à une manifestation qui a dégénéré après la mort d'un étudiant enlevé jeudi par des membres de l'ancienne rébellion arrivée au pouvoir en mars après dix ans du régime de François Bozizé.

 

Les tensions se sont ensuite propagées dans plusieurs quartiers de la capitale, où des coups de feu ont été entendus jusqu'en milieu de soirée.

 

"Il semble qu'il y ait eu une augmentation des incidents ces dernières semaines à Bangui, relève Isabelle Le Gall, chef de mission de Médecins sans frontières (MSF) en Centrafrique. Cependant, la situation sécuritaire n'a jamais été réglée. Même s'il y a eu un semblant d'accalmie, les exactions ont continué à Bangui et dans l'intérieur du pays".

 

"Bangui connait des éclats de violences ponctuels depuis plusieurs mois: il y a des quartiers qui se vident de leurs habitants terrorisés, qui se réfugient dans les hôpitaux, et puis ça se calme", explique Vincent Pouget, délégué communication du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Bangui.

 

Depuis plusieurs semaines, les ONG présentes en Centrafrique ne cessent de dénoncer les problèmes d'insécurité, de pillages ou de meurtres, mais aussi de nombreux cas de viols et abus sexuels sur les populations.

 

Human Rights Watch (HRW) a affirmé jeudi dans un communiqué que les hommes du Séléka "ont pris pour cible et tué au moins 40 civils et ont intentionnellement détruit 34 villages ou villes depuis février".

 

Les habitants exaspérés continuent eux aussi à pointer du doigt les anciens rebelles comme responsables des incidents.

"Ils défient toute hiérarchie et donnent uniquement allégeance à leur chef militaire (...) ils refusent de se faire désarmer", ont déclaré les évêques dans un message lu le 23 juin lors d'une messe solennelle à la Cathédrale Notre Dame de Bangui.

 

Les critiques se font entendre jusque dans les rangs des Séléka, un regroupement de plusieurs ex rébellions de cette ancienne colonie française.

 

Plusieurs cadres du mouvement, parmi lesquels une importante figure, le général Mohamed Dhaffane, ont demandé jeudi l'ouverture d'un "dialogue inter-Séléka".

 

Ils fustigent "la marginalisation de la plus importante frange des combattants et militaires de Séléka", ainsi que la poursuite "des braquages, de pillages et autres graves exactions".

 

Sévère pénurie alimentaire

 

"Il faut dire que les choses s'accumulent", souligne Vincent Pouget: "Les fonctionnaires ne sont pas payés, les porteurs d'armes ne sont pas payés, et ça fait plus de trois mois que ça dure. Tant que des fonds ne seront pas débloqués, cela ne pourra pas s'arranger".

 

Depuis la prise de Bangui par le Séléka le 24 mars, et la fuite du président Bozizé, le nouveau pouvoir peine à remettre en route une économie exsangue.

 

Le coup de force n'a fait qu'aggraver la situation car la Centrafrique, qui a connu depuis son indépendance en 1960 une longue série de coups d'Etat, rébellions et mutineries, était déjà l'un des pays plus pauvres de la planète malgré la richesse de son sous-sol (uranium, diamants, or, pétrole...) encore inexploitée.

 

En attendant, une grave crise humanitaire sévit sur l'ensemble du territoire, disent les ONG. Selon un communiqué signé par plusieurs ONG dont Action contre la faim, Save the Children ou encore le Secours catholique, elle affecte "toute la population de Centrafrique, 4,6 millions de personnes".

 

Selon elles, "plus de 60.000 enfants et familles souffrent d'une sévère pénurie alimentaire", et "plus de 200.000 enfants et familles ont été forcés de fuir leurs habitations ces six derniers mois et ont besoin de logements d'urgence, de nourriture et de soins médicaux".

 

"L'ONU estime que la RCA (la République centrafricaine) a besoin d'environ 97 millions d'euros d'aide, mais les dons reçus ne couvrent pour l'instant que 43 % de ces besoins", rappelle le communiqué.

 

"La situation a beau être catastrophique, la communauté internationale porte très peu d'attention à ce pays", résume Isabelle Le Gall.

 

(©)

Centrafrique: Instabilité et crise humanitaire sous le nouveau régime
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