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12 août 2013 1 12 /08 /août /2013 10:04

 

 

 

 

 

 

Par RFI dimanche 11 août 2013 à 07:21

 

Le président déchu centrafricain François Bozizé était hier, samedi 10 août, l’invité de RFI. Il a assuré qu'il souhaitait reprendre le pouvoir dans son pays « si l'occasion se présentait ». Pour François Bozizé, qui a été renversé en mars dernier par la Seleka, cette rébellion a été aidée par une puissance extérieure, le Tchad. Une affirmation catégoriquement rejetée par les autorités tchadiennes, notamment par la voix d’Hassan Sylla, le porte-parole du gouvernement.

 

« François Bozizé paie le Tchad en monnaie de singe quand on sait que c’est grâce au Tchad qu’il a pu payer ses fonctionnaires dans les mois les plus difficiles. (…) Si en dix ans, il n’a pas été capable de former un bataillon pour répondre à de petites escarmouches … Ce n’est pas aux Tchadiens de combattre à sa place, de défendre son régime… »

 

Hassan Sylla

Porte-parole du gouvernement tchadien et ministre de la Communication

Le Tchad dément toute implication dans la chute de l’ex-président centrafricain Bozizé
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12 août 2013 1 12 /08 /août /2013 09:42

 

 

 

 

 

Par PASSEMA ENFJIAGO F. Le 10 Août 2013

 

Ce jour, samedi 10 août 2013, Monsieur François Bozizé Yangouvounda, qui a sévi à la tête de la CENTRAFRIQUE, lui imposant l’une des dictatures les plus abominables, du 15 mars 2003 au 24 mars 2013, déclare sur la Radio France Internationale(RFI): «Si l'occasion se présente, je souhaite reprendre le pouvoir».

Ce dangereux personnage, qui a infligé au peuple centrafricain les pires souffrances, depuis sa tentative de renversement du gouvernement, le 3 mars 1982,  pour, finalement arriver à s’emparer du pouvoir, le 15 mars 2003, commettant au passage des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité passibles de poursuites devant la Cour Pénale Internationale (CPI), envisage de «reprendre le pouvoir par la voie politique puisque la voie des armes ne vient que lorsque la solution politique n’est pas trouvée » en précisant que «ça a été toujours comme cela », en guise de provocation à l’encontre d’un pays qu’il a laissé en feu et en sang pour se réfugier paisiblement en France en compagnie de toute sa famille.

Pour le Comité d’Action pour la Conquête de la Démocratie en Centrafrique (CACDCA), monsieur François Bozizé Yangouvounda, général félon, renégat imbu de couardise, doit rendre compte de ses crimes devant la Cour Pénale Internationale qui détient actuellement monsieur Jean Pierre Bemba, responsable congolais du MLC (appelé par Ange Félix Patassé au pouvoir à l’époque), dont les hommes ont commis des crimes de guerre en Centrafrique, de 2002 à 2003, du temps Bozizé était chef d’Etat major de l’armée centrafricaine

Des crimes graves et autres violations des droits humains ont été commis sous le règne de  François Bozizé Yangouvounda aussi bien à Bangui que dans les provinces: 

Des assassinats ; 
Des arrestations, séquestrations, détentions arbitraires et tortures ; 
Des destructions et incendies des maisons d’habitation ; 
Des enlèvements, exécutions sommaires et extrajudiciaires ; 
Des crimes économiques ; 
Des actes de nature à compromettre la paix publique. 


1. Des assassinats 

Dès sa prise de pouvoir en Mars 2003, monsieur François Bozizé Yangouvounda s’est illustré par des assassinats ciblés restés impunis jusqu’à son renversement le 24 Mars 2013: 

Le Capitaine KOYANGAO a été abattu au PK 12 à Bangui en 2004 ; 
Le Lieutenant ASSOMBELE a été assassiné dans son bar à Bangui en 2005; 
Le Lieutenant MAMADOU NGAÏSSONA Alfred, assassiné en 2005; 
Le Lieutenant MARZANE Apollinaire a été assassiné, et son corps jeté dans la rivière M’poko en 2006; 

Le Sergent-chef SANZE qui s’était réfugié au Bureau des Nations Unies en Centrafrique (BONUCA) suite à une rixe mortelle avec le Lieutenant YANGO KAPITA, a été livré à la gendarmerie. Il sera torturé, puis exécuté dans les locaux de la Section de Recherches et d’Investigation (SRI) de la Gendarmerie, et François Bozizé Yangouvounda lui-même déclarera plus tard sur les ondes de la radio nationale «ce n’est que justice »;

Maître Ignace BANDASSA, Avocat, a trouvé la mort suite aux bastonnades des éléments de la Sécurité Présidentielle le 12 Février 2006 à l’Aéroport Bangui-M’poko ; 

Les commissaires de Police Daniel SAMA et Hervé SETHE TREPASSE ont été assassinés en 2009 ; 

Charles MASSI, Colonel de l’armée et Ancien Ministre, en désaccord avec monsieur François Bozizé Yangouvounda, a été arrêté au Tchad en 2009 et remis à celui-ci qui, sans autre forme de procès, l’a fait exécuter ; 

Le Lieutenant HASSAN ALKAL, l’Adjudant KAMIS et plus d’une dizaine de personnes ont été froidement abattus par le lieutenant DOKABONA au cimetière de N’DRES le 23 Mars 2013 ; 

2 - Des arrestations, séquestrations, détentions arbitraires et tortures

Après l’incendie du magasin appartenant à son ami El AKRAS BASSAM,  François Bozizé Yangouvounda s’est personnellement déplacé sur les lieux du sinistre avant de passer par le Parquet où il a ordonné le »charcutage » de Me Symphorien BALEMBY alors Bâtonnier en exercice de l’Ordre des Avocats, et de Monsieur NDENGOU Jean Daniel, alors Premier Vice Président du Conseil Economique et Social, dénoncés par le commerçant EL AKRAS BASSAM, en l’absence de toute enquête judiciaire. Ces derniers étant contraints à l’exil, leurs familles et leurs employés ont été pris en otage et emprisonnés pendant deux ans à la prison militaire de BOSSEMBELE, sur instructions de François Bozizé Yangouvounda avant d’être libérés par la Cour de Cassation ; 

Une dizaine de douaniers et autres personnes étaient maintenus au Camp de Roux sur instruction de François Bozizé Yangouvounda pendant plusieurs mois en dépit d’une décision définitive de relaxe de la Chambre Correctionnelle de la Cour d’Appel de Bangui. Ces personnes n’ont recouvré la liberté qu’à la faveur du renversement du régime de François Bozizé Yangouvounda ; 

Le capitaine David NGAÏTOUA son pilote d’hélicoptère était devenu son prisonnier personnel depuis le 14 Mai 2012, sans aucune inculpation; 
Sous le fallacieux prétexte d’atteinte à la sureté de l’Etat certains expatriés ont été arrêtés, dépouillés de leurs biens, avant d’être expulsés manu militari à l’exemple de M.COHEN de nationalité française; 

Les douaniers BESSARANGAÏ Gilbert, HOPO GRENGBO Elie, BANDATIA Alain et autres ont été arrêtés à Bouar et déportés à Bossembélé sans aucune procédure par le Commandant Aimé Vincent BOZIZE alias Papy ; 

Des prisons spéciales ont été instituées au Camp militaire le Roux à Bangui et à la garnison militaire de Bossembélé, ville située à 155 kms de Bangui dans l’illégalité totale. Elles dépendent directement et uniquement de l’autorité de François Bozizé Yangouvonda qui y exerçait des exactions extra judiciaires; 

C’est dans cette prison de BOSSEMBELE qu’avait été détenu Serge MAGNAN, ancien collaborateur de l’un des acolytes de François Bozizé Yangouvounda qu’il a élevé au rang de ministre d’Etat aux finances, Sylvain NDOUTINGAÏ. Ce dernier avait été enlevé et séquestré pendant plusieurs mois sans que ses proches aient des nouvelles de lui au point que son épouse Anita Fernande Nelly née Ndamo étudiante au Sénégal, soit morte de soucis en laissant orphelin un bébé de 5 mois ; 

Des citoyens Centrafricains, Serge BIANGA, Crépin MOUSSA, Hassan OUSMAN, Abdel Kani DJIME, Brice Quentin GOUHOUTOU, Abdoulaye SENTENE, Nouhtou, Yaya Idriss, Amadou Tidjiane, Abdoulaye Hamat, Dido Hamat, Chaïbou Abraham, Théophile Malembo, Marcel Nzelou, Onun Egibe, Arthur Humé, Goni Mandja, Junior Ogrembé, Tano Max, étaient détenus dans cette sinistre prison destinée à recevoir les prisonniers personnels de BOZIZE et de sa famille, kidnappés par les militaires à la solde du clan Bozizé, sans aucun motif connu de la justice centrafricaine, ni mandat d’arrêt ; 

Aimé Vincent Bozize alias papy, Joseph François Bozize alias Jojo, Rodrigue Bozize et le capitaine GBANGOUMA arrêtaient, torturaient et séquestraient impunément des dizaines d’innocents à Bangui et en provinces où ils régnaient en maîtres absolus; 

Son fils Joseph François BOZIZE avait procédé à l’érection du Centre National de Basket-ball en un lieu de détention où il incarcérait les personnes qui le contrariaient ; 

Monsieur Joseph BENDOUNGA, Président d’un parti politique centrafricain de l’opposition, le MDREC fut passé à tabac sur ordre de M. François Bozizé Yangouvounda, après qu’il eut donné l’ordre à sa garde de l’expulser manu militari de la salle où se trouvaient également des diplomates. Il fut grièvement blessé à la tête ; 

DEDE SOMBO a été enlevé et torturé au cimetière de N’DRES par Teddy BOZIZE. 

3 - Des destructions et incendies des maisons d’habitation 

- Depuis décembre 2005, les forces de François Bozizé Yangouvounda, en particulier la Garde Personnelle, ont été pratiquement les seules responsables de l’incendie de plus de 10.000 habitations dans le nord-ouest de la CENTRAFRIQUE. Des centaines de villages ont été détruits à travers de vastes étendues du nord-ouest du pays. Les troupes arrivent dans les villages et tirent au hasard sur la population civile, forçant les habitants à fuir avant de réduire en cendres leurs maisons, les pillant parfois au préalable. En décembre 2005, les éléments de la Garde Personnelle ont incendié de 500 à 900 maisons dans la région de MARKOUNDA. Dans la région de BATANGAFO-KABO-OUANDAGO-KAGA BANDORO, il a été recensé 2923 habitations incendiées, dont plus de 1000, rien que dans la circonscription de OUANDAGO. A certains endroits, toutes les maisons de chaque village avaient été incendiées, sans exception. 

- De même, des destructions à grande échelle peuvent être constatées tout autour de la ville de PAOUA, sur toute la route vers l’est menant à NANA BARYA soit des centaines de kilomètres de villages détruits par les forces de sécurité de M. François Bozizé Yangouvounda. 

- Les forces de François Bozizé Yangouvounda ont commis des violations graves des droits humains, notamment des incendies d’habitations, lorsqu’elles ont repris le contrôle de villes et de villages fin 2006, ce qui s’est répété en mars 2007. 

Dans un conflit de l’Eglise Protestante de Kina où François Bozizé Yangouvounda a pris fait et cause pour son frère TOUANGAYE en faisant arrêter par les éléments de sa Garde Personnelle des diacres de cette Eglise et en ordonnant l’incendie de leurs maisons en guise de vengeance ; 

4 - Des exécutions sommaires et extrajudiciaires 

Cent dix neuf (119) exécutions sommaires sont imputables aux éléments de la garde personnelle de François Bozizé Yangouvounda dans le nord-ouest et le nord-est dont cinquante une (51) au moins commises depuis fin 2005 par une seule et même unité militaire, l’unité dite de la GP (Garde Personnelle) basée à Bossangoa et commandée à l’époque par le lieutenant Eugène NGAIKOISSE alias « le boucher de Paoua », assisté du Lieutenant Eric Danboy, et du soldat NGANAWARA, tireur d’armes lourdes qui s’est illustré par des meurtres de femmes et d’enfants abattus à la mitrailleuse sur l’axe Nana-Barya et Bémal en 2005 et 2006. On estime que les décès sur lesquels des informations ont été recueillies ne représentent qu’une infime partie des crimes imputables à cette unité ; 

Des squelettes humains ont été découverts dans une fosse à la résidence privée de François Bozizé Yangouvounda à Sassara, après sa fuite le 24 mars 2013. 

5. Des crimes économiques 

François Bozizé Yangouvounda s’est illustré à la tête de la CENTRAFRIQUE par ses crimes de prédateur sanguinaire des deniers publics : 

Les détournements de deniers publics imputables aux proches parents de François Bozizé Yangouvounda sont restés impunis comme le cas de la Mairie de la ville de Bangui. 

François Bozizé Yangouvounda, ses maîtresses, ses fils et certains de ses proches se sont adjugés des marchés publics qu’ils n’ont pas réalisés bien que les prix aient été perçus à l’instar du marché de réhabilitation du building administratif et celui de la construction du siège de l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART) par Edouard NGAISSONA, qui s’est par ailleurs illustré par le siphonage du Trésor Public par le biais des faux marchés d’Etat, de surcroit surfacturés. Le préjudice au détriment du Trésor Public qui peut s’estimer à plusieurs milliards de francs CFA reste à évaluer. 

La construction de l’immeuble abritant le Ministère des Mines a été confié par un marché de gré à gré par l’ancien Ministre des Mines Sylvain NDOUTINGAI à une entreprise dont ce dernier et son épouse étaient les actionnaires; 
BOZIZE et ses proches dont Fidèle NGOUANDJIKA se targuent de détenir plusieurs milliards à titre de fortune personnelle sans en justifier l’origine ; 

La boulimie du défunt régime s’est également traduite par une opacité dans la passation des contrats miniers et pétroliers, et dans l’octroi des licences d’importation des produits de première nécessité. La même pratique a fait rage dans le secteur des télécommunications, notamment dans le cadre de l’octroi et de la gestion des licences de téléphonie mobile, et du système de contrôle des appels internationaux dit Gateway. 

Des détournements importants dument documentés par des rapports tant des services nationaux de contrôle que par la coopération internationale, ont été opérés dans les régies financières (Trésor Public, Douanes, Impôts, Budget) et les sociétés du secteur parapublic (Socatel, ART, ENERCA, SODECA, SOCAPS, ARSP, COMIGEM, Fonds Minier, etc.). Ces rapports doivent être désormais exploités et une suite judiciaire donnée. 

Les prêts souscrits auprès de l’Inde pour la construction d’une cimenterie et la constitution de la Société Nationale de Transport Urbain (SONATU), avec ses installations techniques d’exploitation, a fait l’objet d’importants détournements. Le préjudice pour l’Etat centrafricain, qui doit rembourser ce prêt alors même que l’investissement prévu n’est pas réalisé, est important et les responsabilités réelles doivent être situées. 

D’importantes quantités de diamants et autres pierres précieuses ont été illégalement saisis dans des bureaux d’achat à travers le pays sur ordre de François Bozizé Yangouvounda et de son acolyte ancien Ministre des Mines Sylvain NDOUTINGAI courant 2008 et 2009. Le préjudice reste à évaluer ainsi que la destination des valeurs saisies. 

Le rapport de l’Inspection Générale des Finances sur les fonds publics alloués à la Commission Electorale Indépendante mise en place fin 2009 pour les élections de janvier 2011, a mis à jour des détournements importants de deniers publics. François Bozizé Yangouvounda, de son propre aveu, a délibérément mis sous le boisseau ce rapport. Il doit être exhumé et mis à la disposition de la justice. 

En violation des lois centrafricaines, François Bozizé Yangouvounda a créé en association avec son ami Armand IANARELLI une société censée lutter contre la fraude douanière, la SODIF, qui s’est plutôt érigée en administration parallèle des douanes en prélevant illégalement à son profit 33% des produits des saisies en douanes et revendues. De même des pratiques de fraudes à la Taxe à la Valeur Ajoutée ont été pratiquées à large échelle par cette société au profit de la famille BOZIZE. 

D’importants détournements de fonds ont été opérés au détriment du Bureau d’Affrètements Routiers Centrafricain (BARC) par un ancien collaborateur de François Bozizé Yangouvounda et ont donné lieu à des procédures judicaires dont l’exécution des décisions ont été bloquées par ce dernier. 

De même d’importants détournements de deniers publics ont été opérés sur ordre de François Bozizé Yangouvounda dans le cadre de la gestion du Guichet Unique de Douala. Le préjudice exact reste à évaluer. 

Des prélèvements importants ont été opérés en toute illégalité par François Bozizé Yangouvounda dans les caisses du Trésor Public et des sociétés du secteur para public pour des dépenses injustifiées, en sa qualité de Président du Comité de trésorerie et de Président du Conseil de surveillance des entreprises et offices du secteur parapublic. Comptable de fait, il doit justifier des dépenses non causées. 

7 - Des actes de nature à aggraver la situation extrêmement dramatique dans laquelle est plongé le peuple centrafricain

Répondant à la question de RFI sur ses maléfiques  ambitions, François Bozizé Yangouvounda affirme que « pendant le séjour ici, j’ai été entouré par des compatriotes qui sont venus me voir. On a discuté. Finalement nous sommes tombés d’accord pour mettre sur pied une structure qu’on appelle le Front pour le retour de l’ordre constitutionnel en Centrafrique (Frocca). L’objectif de notre structure, c’est suivre de près et dénoncer tout ce qui se passe au pays, afin d’informer l’ensemble de la communauté internationale qui semble n’être pas encore pénétrée de la grave crise, du drame qui se construit en République centrafricaine ».

Le gouvernement français doit prendre ses responsabilités et prouver aux yeux du monde qu’il n’a pas installé au pouvoir en CENTRAFRIQUE François Bozizé Yangouvounda, de 2003 à 2013, et qu’il n’est pas complice de des crimes de guerre et crimes contre l’humanité reprochés à ce personnage qui affirme sans vergogne qu’il y a « des rendez-vous sont en vue avec les autorités françaises... »

François Bozizé Yangouvounda, visé par un mandat d'arrêt international émis par la justice centrafricaine et transmis jeudi 30 mai 2013 à Interpol ne doit pas échapper à la Justice Internationale. Le gouvernement de la République française doit œuvrer dans ce sens.

Vu l’ampleur et la gravité des crimes et violations des droits humains, le gouvernement français doit faire ouvrir immédiatement une procédure judiciaire afin que François Bozizé Yangouvounda puisse répondre des crimes qui lui sont reprochés devant les juridictions compétentes.

 

LE GOUVERNEMENT FRANÇAIS DOIT OUVRIR UNE INFORMATION JUDICIAIRE SUR LE CAS BOZIZE YANGOUVOUNDA PRESENT SUR SON TERRITOIRE
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10 août 2013 6 10 /08 /août /2013 21:30

 

 

 

 

10-08-2013 à 17h15 - Mis à jour à 17h15

 

Paris (AFP) - Le président déchu centrafricain François Bozizé a déclaré samedi, depuis la France, qu'il souhaite reprendre le pouvoir dans son pays "si l'occasion se présente", dans un entretien à RFI.

 

François Bozizé, qui a été renversé en mars par la rébellion Seleka, a indiqué se trouver en France "pour rendre visite à (sa) famille qui (y) réside depuis toujours".

 

Une porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, interrogé par l'AFP, a précisé que M. Bozizé dispose d'un visa qui lui a été délivré en 2012.

 

Le président déchu a annoncé la mise sur pied d'une "structure" baptisée "le Front pour le retour de l’ordre constitutionnel en Centrafrique (Frocca)".

 

"L’objectif de notre structure, c’est suivre de près et dénoncer tout ce qui se passe au pays, afin d’informer l’ensemble de la communauté internationale qui semble n’être pas encore pénétrée de la grave crise, du drame qui se construit en République centrafricaine", a-t-il dit.

 

Interrogé sur sa volonté de reprendre le pouvoir, il a répondu: "Oui reprendre le pouvoir. Si l’occasion se présente, je le ferai".

 

Il a assuré vouloir le faire par "la voie politique puisque la voie des armes ne vient que lorsque la solution politique n’est pas trouvée".

 

M. Bozizé a rendu le Tchad responsable de la déroute de son armée devant Bangui, le 23 mars.

La rébellion "a pris le pouvoir parce qu’elle a été aidée par une puissance extérieure (...) C'est bien le Tchad", a-t-il affirmé.

 

"Je ne crois pas avoir de problème avec le Tchad et le président Déby. J’ai été surpris de voir que ce sont les forces de son pays qui sont venues parachever l’action des rebelles", a-t-il poursuivi.

 

M. Bozizé a estimé que la France pourrait jouer un rôle pour contribuer à résoudre la crise dans son pays. La France "a été à nos côtés depuis toujours (...) La France est mieux placée pour pouvoir résoudre le problème avec la contribution de l’Union africaine", a-t-il dit.

 

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a pressé la communauté internationale de se "préoccuper d'urgence" de la situation en République Centrafricaine, dans un rapport qui sera examiné mercredi par le Conseil de sécurité.

 

M. Ban estime "inadmissible (...) l'absence totale d'Etat de droit" dans le pays depuis la prise de pouvoir par l'ex-coalition rebelle et souhaite que soient envisagées les options appropriées, y compris l'adoption de sanctions ou la mise en place d'un comité d'experts, afin de garantir qu'il n'y ait pas d'impunité pour les responsables de violations flagrantes de droits de l'homme".

 

Le président déchu a indiqué sur RFI ne pas avoir rencontré de responsables français depuis son arrivée en France en raison des vacances, mais "il y a des rendez-vous en vue", a-t-il assuré. "On verra comment les choses vont se dérouler", a-t-il ajouté.

 

La porte-parole du Quai d'Orsay a précisé que "aucun rendez-vous n'a eu lieu et aucun contact n'est prévu" entre M. Bozizé et les autorités françaises

 

 

NDLR : La seule et unique question qui se pose pour la France est de savoir si ses dirigeants actuels laisseront demeurer durablement dans ce pays quelqu'un qui a fait brûler le drapeau tricolore et fait attaquer violemment l'ambassade de France à Bangui en décembre dernier. 

Centrafrique: le président déchu Bozizé est en France
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10 août 2013 6 10 /08 /août /2013 21:15

 

 

 

Voici une mise au point que nous avons reçue du frère de François PEHOUA suite à la publication assortie d'une note de la rédaction, du communiqué de presse de l'association de femmes centrafricaines vivant en France et présidée par Mme Nicole PEHOUA née SOKONY, dont une douzaine avaient été récemment reçues par Mme Yamina BENGUIGUI la ministre déléguée chargée de la Francophoni.

 

La Rédaction 


 

Monsieur,


 

De Bruxelles en Belgique où je réside depuis plus de vingt cinq (25)ans, je suis toujours avec grand intérêt les nouvelles concernant notre pays, la République centrafricaine, dont la situation de tout temps me tient à coeur, à l'instar comme je l'imagine, de l'ensemble de tous nos compatriotes.


Venant de lire récemment le communiqué de presse N°1 du 31/07/2013, de "l'Association Femmes de Centrafrique, debout!", dont le texte ci-dessous a été reproduit dans votre blog : Centrafrique-presse.over-blog.com/,    


Permettez-moi de faire une mise au point formelle, pour clarifier une fois pour toutes, une situation susceptible de donner lieu à des interprétations tendancieuses ou erronées, afin d'éviter tout amalgame regrettable éventuel. A la lecture de ce communiqué de presse, j'ai appris que ladite association est présidée par Madame Nicole SOKONY, veuve de mon défunt frère François PEHOUA. 


Je voudrais rappeler ici que de son vivant, mon frère était largement apprécié dans ses multiples fonctions publiques, sportives et pour son patriotisme, tant en qualité de Haut commissaire au trésor, Ministre, Directeur national et Directeur central de la Banque des Etats d'Afrique centrale(BEAC), Président de la confédération africaine de basket-ball,

que de Président des partis politiques G.I.R.A  &  A.D.P.


Je tiens donc clairement à préciser que depuis son décès le 26 Août 2000, aucun membre de notre famille ne s'est engagé en politique. 

Par conséquent, je souhaite sincèrement que la mémoire de mon défunt frère soit respectée, et que notre patronyme ne soit nullement mêlé aux luttes politiques intestines qui auraient cours dans notre pays, "car aucun PEHOUA ne cherche actuellement à faire parler de lui par calcul politicien, en vue de se positionner sur l'échiquier politique national", comme suggéré dans la NDLR à la suite du texte du communiqué de presse.  
 

Ceci étant dit, Madame Nicole SOKONY, veuve PEHOUA, pourrait à titre personnel et comme tout citoyen centrafricain, se sentir libre de s'engager dans des actions politiques, sociales ou humanitaires de son choix, sans que cela n'implique en aucune façon la famille PEHOUA, dont je suis le doyen d'âge mâle.  


En vous priant de bien vouloir diffuser cette mise au point à la connaissance du public de vos lecteurs, je vous prie de croire, Monsieur, à l'assurance de ma considération distinguée./.


 

José-Maria W. PEHOUA


 

Ancien fonctionnaire des Nations Unies

Ancien Ambassadeur de Centrafrique à la retraite

Bruxelles (Belgique) 

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10 août 2013 6 10 /08 /août /2013 09:43

 

 

 

 

 

RFI  samedi 10 août 2013 à 09:22  Par Ghislaine Dupont

 

Quatre mois après avoir été renversé par les rebelles centrafricains de la Seleka, Francois Bozizé sort de son silence. Le président déchu réside actuellement en France où vit sa famille. Comment juge-t-il la situation dans son pays ? Quelles sont ses ambitions ? Il répond aux questions de Gislaine Dupont.

 

 

RFI: Vous aviez demandé l’asile politique en France après votre renversement le 24 mars. Vous n’avez pas obtenu visiblement de réponse. Aujourd’hui vous êtes sur le territoire français. Est-ce que ça veut dire que les autorités françaises ont changé d’avis ?

 

François Bozizé: Je n’ai pas demandé officiellement. Si je suis ici, c’est tout simplement pour rendre visite à ma famille qui réside depuis toujours en France. C’est l’objet de ma présence ici.

 

Est-ce que vous avez déjà rencontré des dirigeants français comme par exemple le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius ?

 

Toutes les autorités se trouvent en vacances actuellement et c’est difficile de pouvoir rencontrer qui que ce soit. Mais il y a des rendez-vous en vue. On verra comment les choses vont se dérouler.

 

Là vous allez rester à Paris pendant quelque temps ?

 

Oui, j’y suis encore pour quelque temps encore.

 

Quelques semaines ?

 

(rires) Pour quelques semaines, oui.

 

Quelles sont aujourd’hui vos ambitions ?

 

Pendant le séjour ici, j’ai été entouré par des compatriotes qui sont venus me voir. On a discuté. Finalement nous sommes tombés d’accord pour mettre sur pied une structure qu’on appelle le Front pour le retour de l’ordre constitutionnel en Centrafrique (Frocca). L’objectif de notre structure, c’est suivre de près et dénoncer tout ce qui se passe au pays, afin d’informer l’ensemble de la communauté internationale qui semble n’être pas encore pénétrée de la grave crise, du drame qui se construit en République centrafricaine.

 

Est-ce que vous avez le projet de rentrer à Bangui ?

 

Pourquoi vous me posez cette question ?

 

Si vous voulez le retour à l’ordre constitutionnel, cela veut dire que vous voulez reprendre votre pouvoir ?

 

Oui reprendre le pouvoir. Si l’occasion se présente, je le ferai.

 

Par la voie politique ou la voie des armes ?

 

La voie politique puisque la voie des armes ne vient que lorsque la solution politique n’est pas trouvée. Ça a été toujours comme cela.

 

Justement, Bangui vous soupçonne d’avoir déployé des militaires de l’autre côté du fleuve Oubangui en RDC, notamment le capitaine Eugène Ngaïkosset qui s’y trouverait. Est-ce que vous disposez aujourd’hui de forces militaires ?

 

Non, ça c’est de l’invention. Pour le moment, Ngaïkosset est réfugié au Congo démocratique, c’est tout ce que je sais. Mais là ce ne sont que des supputations.

 

Comment expliquez-vous la déroute de votre armée qui n’a pas su vous défendre et défendre la capitale ?

 

J’étais sur le terrain moi-même le 22 et le 23 mars avec cette armée. Et nous savions que nous avions détruit une bonne partie de la capacité militaire de la Seleka.

 

Mais la Seleka a pris le pouvoir...

 

Oui, elle a pris le pouvoir parce qu’elle a été aidée par une puissance extérieure. C’est tout.

 

Laquelle ?

 

Vous la connaissez, je ne voudrais pas encore rentrer dans les polémiques. C’est bien le Tchad.

Votre ancien allié, Idriss Déby vous a lâché. Pour quelle raison ?

 

J’aurais voulu que vous lui posiez la question pour que je puisse mieux comprendre car de mon côté, je ne crois pas avoir de problème avec le Tchad et le président Déby. J’ai été surpris de voir que ce sont les forces de son pays qui sont venues parachever l’action des rebelles.

 

La Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) et d’une certaine façon l’Union africaine n’ont pas imposé à Michel Djotodia le retour à l’ordre constitutionnel et ont négocié la mise en place d’un gouvernement de transition. Est-ce que cela vous a déçu ?

 

Ça c’est du bricolage. Ça ne servira à rien. Comment voulez-vous que des criminels puissent faire quelque chose de sérieux au pays ? Le désastre, le chaos, le désordre que nous constatons actuellement.

 

Est-ce que vous avez encore des alliés dans la sous-région ?

 

J’avais des alliés. Nous étions tous des alliés. Mais la politique est ce que vous connaissez. Du jour au lendemain, ça peut devenir rouge, vert, jaune… Et il faut toujours s’attendre à cela. C’est ce que je vis malheureusement pour mon pays et pour le peuple auquel j’appartiens, c’est pénible de constater cela.

 

Sur qui comptez-vous aujourd’hui pour changer la donne et peut-être envisager de reprendre votre pouvoir à Bangui ?

 

Compter sur quelqu’un ? Non. Peut-être la France qui a été à nos côtés depuis toujours et qui maîtrise mieux le problème centrafricain dans la mesure où nos partenaires de l’Afrique centrale ont créé le fiasco dans la situation centrafricaine. La France est mieux placée pour pouvoir résoudre le problème avec la contribution de l’Union africaine. Nous pourrions arriver à faire quelque chose.

 

Vous espérez un jour retrouver votre fauteuil présidentiel ?

 

(rires) Je suis démocrate. Je respecte la Constitution de mon pays. Si je dois le faire, je peux le faire. Si je ne peux pas le faire, si le peuple me rejette, je me plierai à la volonté du peuple. Mais la démarche n’est pas une démarche brutale, c’est de voir les voies et les moyens qui peuvent nous permettre de sauver ce peuple, ce pays, qui a trop souffert.

 

 

NDLR : Ceux qui le croyaient fini à jamais et doutaient encore de la présence incongrue de Bozizé en France sont désormais édifiés. C’est vraiment atterrant de voir ce sinistre monsieur qui en décembre dernier encore, faisait brûler le drapeau français et commanditait de violentes attaques et le caillassage de l’ambassade de France, des USA et du Tchad  à Bangui par des hordes de jeunes désoeuvrés payés et manipulés à dessein, prendre librement la parole sur les antennes de Radio France Internationale pour prétendre œuvrer pour le retour à l’ordre constitutionnel en Centrafrique.

Est-ce parce que le mois d’août en France est un mois de calme plat, période où mêmes les officiels français sont en vacances que Bozizé en a profité pour se permettre de s’introduire illégalement sur le territoire français ? Il se pourrait très bien qu’il ait pu faire usage de faux documents de voyage pour entrer en France.

 (c’est un habitué du genre. En 2002, il avait quitté la France sous une fausse identité pour se rendre à Lomé rencontrer le président Gnassingbé Eyadéma)

Une chose est sûre : Bozizé croît qu’il peut encore se servir de la France comme ce fut le cas en 2002-2003 où il avait pu bénéficier de l’hospitalité d’une certaine France et de certains milieux affairistes pour ourdir son complot visant à renverser par coup d’état le président Ange Félix Patassé. Comment en 2013, la France dont il a fait bruler délibérément le drapeau tricolore, peut-elle le laisser entrer librement sur son territoire et de surcroît y développer librement et ouvertement des activités politiques de déstabilisation de la RCA !

Osons espérer que les autorités socialistes de la France prendront promptement leurs  responsabilités pour du moins l’expulser de leur territoire à défaut de l’arrêter et de le livrer à la CPI à La Haye pour qu’il réponde des nombreux crimes de sang et économiques qu’il a des années durant, commis dans son propre pays. Est-ce l’hommage du vice à la vertu mais il y a néanmoins quelque chose de pathétique d’entendre aujourd’hui celui-là-même qui a fait tant souffrir ses compatriotes durant tout son règne et même avec ses nombreuses rébellions et tentatives manquées de prise de pouvoir, parler de la souffrance des Centrafricains.  

François Bozizé sur RFI: «Si l'occasion se présente, je souhaite reprendre le pouvoir»
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9 août 2013 5 09 /08 /août /2013 09:19

 

 

 


Ouest-France vendredi 09 août 201

 

L’ancien chef de l’Etat centrafricain, chassé du pouvoir en mars dernier, est actuellement en France. François Bozizé, qui vient de lancer un Front pour le retour de l’ordre constitutionnel en Centrafrique (FROCCA), a accordé une interview à Ouest-France. Il y dénonce les exactions des rebelles de la Séléka et l’indifférence internationale face à la crise politique et humanitaire qui afflige Bangui et le reste du pays.

 

Vous êtes désormais en France. En exil ? Ou dans l’attente d’un retour en RCA ?

 

Je viens de rejoindre ma famille en France ; je n’envisage pas de retour en Afrique dans l’immédiat. Avant ? J’ai séjourné dans les deux Congo, au Cameroun et au Kenya. Je voudrais d’ailleurs remercier les présidents congolais et aussi, tout particulièrement, le président camerounais qui a fait preuve de clairvoyance et d’humanité en m’accueillant chez lui pendant plus de deux mois. Pour l’instant, mon destin importe peu. Le peuple centrafricain souffre en silence et je veux réveiller l’opinion internationale. Ma préoccupation essentielle est de dénoncer ce qui se passe en Centrafrique.

 

Quel regard portez-vous sur la situation dans votre pays ?

 

La situation est dramatique. Les ONG présentes dans le pays n’ont de cesse de dénoncer de très nombreux cas de violations des droits de l’homme, des exécutions sommaires accompagnées de tortures et de mutilations. Elles ont aussi relevé des massacres de civil, des viols et la privation de la liberté d’expression. Le Bureau Intégré des Nations Unis en Centrafrique dénonce lui aussi de graves violations des droits de l’homme et des menaces sur les ONG. En province, les hommes de la Séléka ont tous les pouvoirs, les exécutions sont nombreuses chez les agriculteurs ou les éleveurs peuls. Plus de 1 500 morts ont été dénombrés et le fleuve Oubangui charrie tous les jours de nombreux cadavres. Sur le plan santé, la situation est déplorable, ainsi une épidémie de rougeole frappe les enfants à Bangui, mais ils ne peuvent être soignés car leurs mères ont peur de s’aventurer en ville pour les conduire à l’hôpital.

 

Quels reproches faites-vous au président Dotodjia et à son gouvernement ?

 

Ils sont très nombreux. Mais, le reproche principal est que le président autoproclamé Dotodjia veut islamiser notre pays. Dans une nation chrétienne à plus de 90 %, c’est grave, très grave même. Avant l’arrivée de la Séléka, les Chrétiens et la minorité musulmane vivaient en bonne entente. Maintenant, les Chrétiens sont persécutés. À la sortie de leurs lieux de culte, ils sont souvent molestés et dépouillés. Les églises sont pillées, voire détruites comme cela a été le cas à plusieurs reprises en province. Un autre exemple de la déchristianisation de la Centrafrique : l’élevage des porcs et sa consommation ont été interdits par les hommes de la Séléka en province. Ils ont aussi interdit la consommation de la viande boucanée. Plus grave encore, on assiste aussi à la conversion forcée à l’islam de jeunes chrétiens, avec l’obligation de porter le chapelet islamique.

 

Comment analysez-vous la défaite militaire qui a conduit à la prise de Bangui ?

 

L’armée centrafricaine a été défaite non pas parce qu’elle manquait de courage, mais parce qu’elle se battait contre une armée équipée et financée par des Etats riches, dont le Tchad et le Soudan. D’ailleurs, les combattants de la Séléka étaient majoritairement des étrangers, la preuve est que très peu d’entre eux parlaient le sango ou le français, nos deux langues officielles. Maintenant, notre pays est passé sous le joug de bandits qui ne s’entendent pas. Malheureusement, en participant au gouvernement de Monsieur Dotodjia, certains de mes compatriotes sont devenus des collaborateurs, et ce, soit par intérêt, soit parce qu’ils pensent à tort pouvoir peser sur la politique de l’occupant qui est totalement rejeté par le peuple.

 

Quels sont vos projets ?

 

Ma situation personnelle importe peu, c’est le devenir de la nation centrafricaine qui m’inquiète. En tant que seul ancien chef d’Etat centrafricain encore vivant, je me dois de dénoncer les crimes de ceux qui oppriment mes concitoyens. Aussi, je voudrais interpeller tous les chefs d’Etat de la sous-région, les démocraties européennes et bien sûr la France qui a l’habitude de régler nos problèmes, pour leur demander de nous aider à faire partir ces bandits et rétablir la légalité constitutionnelle.

 

Source : http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Centrafrique.-Francois-Bozize-l-ancien-chef-de-l-Etat-en-quete-de-soutien_6346-2218780_actu.Htm

 

 

 

NDLR : Ce dictateur sanguinaire et sinistre personnage a pris le pouvoir en Centrafrique par coup d’état le 15 mars 2003 et  a tout fait pour rester au pouvoir pendant dix ans. Son bilan est particulièrement catastrophique car fait de prédation des maigres ressources de l’état et du pays, d’affairisme forcené, de véritable descente aux enfers des Centrafricains. Le pays qu’il a laissé après sa chute fait honte. Plus de route ; plus de ponts, surtout dans la capitale après dix années de règne sous la terreur. Cela amuse beaucoup les Centrafricains d’entendre François Bozizé se battre à présent pour un « retour à l’ordre constitutionnel », lui qui a passé le plus clair de son temps à fouler aux pieds cette même constitution.

Il a déstructuré et réduit à néant l’armée nationale, la gendarmerie et la police nationales. Bozizé est totalement disqualifié et ne doit plus avoir la  prétention de vouloir revenir au pouvoir dans ce pays qu’il a mis complètement par terre. Il a trop fait couler le sang de ses compatriotes et semé la désolation dans beaucoup de familles de ses concitoyens. les Centrafricains n'ont pas encore oublié les frasques et exactions de sa délinquante et nombreuse progéniture ni leurs prisons spéciales à travers le pays.

Tout ce qui lui reste, c’est de répondre de ses nombreux crimes de sang et crimes économiques devant la justice. Il est franchement anormal et incompréhensible que la France dont il a ordonné le caillassage de la chancellerie de Bangui en décembre dernier et accusé de soutenir Séléka pour le renverser le laisse aller souiller son territoire. Elle doit plutôt l’arrêter et le livrer à la Cour Pénale Internationale en vertu du mandat d’arrêt international délivré contre lui par la justice centrafricaine. 

Lu pour vous dans Ouest-France : Centrafrique : François Bozizé, l’ancien chef de l’Etat, en quête de soutien
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9 août 2013 5 09 /08 /août /2013 08:52

 

 

 

 

 

Par RFI vendredi 09 août 2013 à 00:33

 

 

En République centrafricaine (RCA), la situation humanitaire et sécuritaire est toujours aussi critique. La force multinationale de l’Afrique centrale chargée d’aider le gouvernement centrafricain à sécuriser son territoire, a été transformée en Mission nationale de soutien à la Centrafrique (Misca) et passe sous l’égide de l’Union africaine. Néanmoins, les observateurs sont de plus en plus nombreux à manifester leur inquiétude. Quant aux acteurs humanitaires, ils tentent de revenir pour faire face aux nombreux besoins sur le terrain.

 

Quatre mois après la prise de pouvoir par la coalition rebelle Seleka, la Cour pénale internationale (CPI) tire la sonnette d’alarme. L’organisation se déclare préoccupée par la situation des droits de l'homme dans le pays.

 

Cette déclaration de la CPI suit la publication d'un rapport d'experts indépendants de l'ONU. Ces derniers soulignent l'ensemble des problèmes humanitaires sur place, à savoir les viols, les meurtres, les attaques contre des civils et le recrutement d'enfants soldats. Ils s'inquiètent globalement du climat généralisé d'insécurité et de l'absence d'Etat de droit.

 

De son côté, le secrétaire adjoint de l'ONU aux droits de l'homme a dénoncé l'absence de police, de système judiciaire et de services sociaux. Récemment, plusieurs ONG dont Médecins sans frontières (MSF)Action contre la faim et Médecins du monde ont, quant à eux, dénoncé la situation d'abandon humanitaire et sanitaire du pays.

 

« Accompagner le développement »

 

Ces constats s'ajoutent à celui de la relative passivité de la communauté internationale. Certains observateurs ne manquent pas de rappeler son activisme dans d'autres pays comme au Mali ou encore en Libye.

 

Interviewée par RFI, Isabelle Le Gall, chef de mission pour MSF en RCA, estime qu’« il n’y a quasiment aucune attention » et que les problèmes liés à cette situation en Centrafrique doivent être « remis dans les discussions, au niveau politique, au sein de l’Union européenne et africaine pour qu’il y ait un soutien à tous les niveaux, qu’il soit financier ou d’accompagnement du développement du pays. »

 

Par ailleurs, elle pense surtout qu’auparavant, « il y avait déjà beaucoup de choses à faire et que le peu qui était en train de se mettre en place a été complètement gelé ces derniers mois ». Et d'ajouter : « L’Union européenne a gonflé ses financements ; les Nations unies sont en train de reparler de redéploiement. » Avant de conclure : « J’attends de voir un peu comment tout cela va se concrétiser sur le terrain. »

 

Réfugiés, le calvaire

 

Les acteurs humanitaires tentent de revenir dans le pays. Plusieurs milliers de Centrafricains - et de réfugiés étrangers présents en Centrafrique - vivent de l’aide humanitaire. Mais depuis le coup d’Etat de mars dernier, les interventions humanitaires ont été suspendues et le personnel évacué des zones d’intervention.

 

Ce retour donne de l’espoir, par exemple du côté des réfugiés soudanais du camp de Pladama-Ouaka, dans la sous-préfecture de Bambari. Depuis 2010, plus de 2 000 Soudanais, fuyant les combats au Darfour, ont en effet été installés là, près de la ville de Bambari.

 

Ils vivent totalement de l’aide humanitaire, sous toutes ses formes. Mais la crise qui perdure depuis décembre, accentuée par le retrait des humanitaires, n'en finit plus. Et ces réfugiés vivent un véritable calvaire.

 

« KO » total

 

Le représentant des réfugiés confie à RFI que « ce qui nous a manqué, c’est le produit PAM(Programme alimentaire mondial, NDLR). Le camp avait beaucoup souffert, nous avons vraiment faim. Le second problème, c'est la santé et ensuite l’éducation des enfants. »

 

Pour survivre, les refugiés sont obligés de vendre leurs biens. « Nous avons passé un moment difficile, temoigne Fatima, une réfugiée. On est obligé de vendre même nos habits, pour acheter de quoi manger. C’est grâce au HCR (Haut Commissariat aux réfugiés, ONU, NDLR) que nous avons ces habits que vous voyez. »

 

Le temps passe et la situation sécuritaire ne s’améliore pas. L'urgence humanitaire est ici une réalité. Une question de survie, tout simplement. De nombreuses ONG parlent même d’un imminent « KO » total. D’où le nécessaire retour des acteurs humanitaires.

15 août, retour définitif ?

 

Gogo Hukportie, représentante du HCR en Centrafrique, a mentionné que « nous sommes de retour. C’est vrai que la situation sécuritaire n’est pas au top, mais nous faisons le maximum. Et, nous allons même en équipe mobile pendant plusieurs jours les assister et revenir. »

 

La communauté humanitaire a fixé au 15 août prochain la date de son retour définitif en Centrafrique. Cependant sur le terrain, l’inquiétude demeure, et l’absence de sécurité pourrait remettre en partie en cause ce nouveau déploiement, ou du moins son efficacité.

 

Inquiétude des observateurs face à la situation humanitaire et sécuritaire en Centrafrique
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8 août 2013 4 08 /08 /août /2013 21:33

 

 

 

 

 

http://french.cri.cn   2013-08-09 00:55:58  xinhua

 

Les Reporters sans frontières dénonce avec la plus grande énergie l'aggravation, constatée ces derniers jours, du climat d'insécurité pour les journalistes en Centrafrique, ainsi que l'augmentation des menaces proférées par plusieurs représentants de l'Etat à l'encontre des acteurs de l'information, selon un communiqué dont Xinhua a eu copie jeudi à Libreville.

Les intimidations de journalistes et les saccages de médias commis depuis le coup d'Etat de mars 2013 et la prise du pouvoir par la coalition Séléka avaient déjà porté un coup très dur à la liberté de l'information. Mais ces derniers jours, un nouveau cap a été franchi. Pressions, menaces et intimidations, fomentées par les autorités du pays à l'encontre des journalistes de la presse privée, ont redoublé d'intensité.

 

Nous demandons au gouvernement de Bangui d'y mettre immédiatement fin", a déclaré Reporters sans frontières.

 

Au cours de la semaine passée, un journaliste a été enlevé et plusieurs ont été intimidés et menacés par des représentants étatiques. Le 3 aout 2013, Geoffroy Dotte, directeur de publication de l'hebdomadaire Dernières minutes, membre du Groupement des Editeurs de la Presse Privée Indépendante de Centrafrique (GEPPIC) et responsable de la section presse écrite privée au sein de l'Union des journalistes de Centrafrique (UJCA), a été enlevé à Miskine après avoir été vu en possession d'un communiqué de presse émanant des soutiens à l'ancien ministre d' Etat Mohamed Moussa Dhaffane, en grève de la faim depuis le 11 juillet.

 

Le journaliste a été livré à la Séléka, puis conduit les yeux bandés dans un lieu inconnu où il a subi deux heures d' interrogatoire, en dépit de la présentation de sa carte de journaliste. Relâché en début de soirée, il s'est vu intimer l'ordre de garder le silence sur ce qu'il venait de vivre. 

 

Le 27 juillet 2013, au cours d'une conférence de presse au Ledger, le conseiller en Communication du chef de l'Etat a publiquement insulté les journalistes de la presse privée, les qualifiant de "clochards". Le 2 août dernier, Davy Kpenouwen, directeur de publication du quotidien Le Pays, a été convoqué par le Procureur de la République, qui l'a menacé d'arrestation.

 

 

NDLR : « Le conseiller en Communication du chef de l'Etat a publiquement insulté les journalistes de la presse privée, les qualifiant de "clochards". C’est un raccourci un peu trop facile. Le minimum d’honnêteté intellectuelle aurait voulu que les propos du conseiller incriminé ici, manifestement travestis et déformés à dessein dans l’intention de lui nuire en portant atteinte à sa crédibilité, soient rappelés et replacés dans le contexte de la conférence de presse au cours de laquelle ils ont été prononcés. Il ne s’agit pas de propos tenus en cachette ou en « off » mais en public et devant le Président du CNT, le Premier Ministre et le Président Michel Djotodia. Il faut arrêter avec ces mensonges ! Actuellement aucun journaliste ne se trouve en prison en Centrafrique. 

RSF dénonce l'aggravation du climat d'insécurité pour les journalistes en Centrafrique
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8 août 2013 4 08 /08 /août /2013 21:19

 

 

 

 

 

http://french.cri.cn   2013-08-09 01:03:28  xinhua

 

Le représentant spécial du secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, chef de bureau intégré des Nations Unies en Centrafrique (BINUCA), le général Babacar Gaye, séjour jeudi à Libreville dans le cadre d'une mission de travail.

 

Il est venu solliciter le soutien des autorités gabonaises en tête desquelles le chef de l'Etat, Ali Bongo Ondimba sur la crise centrafricaine. « Je suis à Libreville dans le cadre des consultations que j'ai été amené à conduire avec les hauts représentants de la sous-région », déclare Babacar Gaye, en précisant « qu'il est venu consulter le chef de l'Etat gabonais Ali Bongo Ondimba à la veille de la présentation du rapport du secrétaire général au Conseil de sécurité qui aura lieu à la mi- août à New York ». 

 

Il s'agit pour le diplomate onusien d'obtenir des éclairages sur le processus de dénouement de la crise en RCA dont les discutions ont été gérées par les chefs d'Etat de la sous-région.

 

Sa visite au Gabon fait office de référence dans le cadre des accords signés en vue de trouver un consensus entre les rebelles centrafricains de la Seleka et la LRA.

 

Le général Gaye a loué les efforts fournis par les organisations de la sous-région dans la prise de conscience des problèmes qui ont miné la Centrafrique. « Nous félicitons les mesures prises par les organes de la sous-régions à prendre à bras- le-corps les situations délicates de leur pays voisin », a indiqué Babacar Gaye. 

 

Avant l'étape de Libreville, le général Gaye est passé à N' Djamena au Tchad et par Brazzaville au Congo où il a eu les mêmes échanges avec le Premier ministre tchadien et le chef de l'Etat congolais Denis Sassou Nguesso.

 

Un émissaire du secrétaire général de l'ONU à Libreville
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8 août 2013 4 08 /08 /août /2013 17:28

 

 

 

UN service Nouvelles 7 Août 2013

 

Le procureur de la première cour permanente du monde mis en place pour juger les personnes accusées de génocide et de crimes de guerre a exprimé aujourd'hui sa profonde préoccupation devant la détérioration de la sécurité en République centrafricaine (RCA) et les rapports de crimes graves commis là-bas.

 

"Mon bureau fera sa part pour instruire et poursuivre les principaux responsables de la perpétration de crimes graves, si nécessaire," Fatou Bensouda, Procureur de la Cour pénale internationale (CPI), a déclaré dans un communiqué.

 

La République centrafricaine - qui a été marquée par des décennies d'instabilité et de combats - a connu une reprise des violences Décembre dernier, lorsque la coalition rebelle Seleka a lancé une série d'attaques.

 

Un accord de paix a été conclu en Janvier mais les rebelles se sont de nouveau emparé de la capitale, Bangui en Mars, forçant le président François Bozizé à fuir.

 

Les récents combats ont encore affaibli même les services les plus élémentaires dans le pays et aggravé une situation humanitaire déjà désastreuse que les responsables humanitaires de l'ONU ont dit, affecter l'ensemble de la population de 4,6 millions de personnes, dont la moitié est constituée des enfants.

 

"Mon bureau appelle la communauté internationale à aider le gouvernement de la RCA dans l'amélioration de la situation sécuritaire et à protéger les civils à Bangui et dans tout le pays», a déclaré Mme Bensouda.

 

Elle a noté que les conclusions d'une récente mission effectuée par le Bureau du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) "semblent confirmer que les crimes qui pourraient relever de la compétence de la Cour pénale internationale continuent d'être commises en RCA, y compris des attaques contre les civils, meurtre, viol, et le recrutement d'enfants soldats ».

 

Sous-Secrétaire général aux droits de l'homme Ivan Šimonović a déclaré la semaine dernière, à l'issue de sa visite dans le pays, qu'«il n'ya pas de police, pas de système de justice et pas de services sociaux" au-delà de Bangui. "La sécurité est quasi inexistante et les gens vivent dans la peur constante», at-il ajouté.

 

Mme Bensouda a déclaré la prochaine réunion du Conseil de sécurité, prévue pour le 14 Août, est une occasion pour les gouvernements de montrer leur soutien et de démontrer que la RCA n'a pas été oubliée par la communauté internationale.

 

Située à La Haye, aux Pays-Bas, la CPI les personnes accusées des crimes les plus graves ayant une portée internationale - à savoir le génocide, les crimes contre l'humanité et crimes de guerre - si les autorités nationales compétentes refusent ou sont incapables de le faire véritablement.

 

La RCA est l'un des huit situations actuellement sous enquête par la CPI. Les autres sont la région du Darfour, au Soudan, en Côte d'Ivoire, la République démocratique du Congo (RDC), le Kenya, la Libye, le Mali et le nord de l'Ouganda.

République centrafricaine : Le Procureur de la CPI s'inquiète de crimes graves en cours en République centrafricaine
République centrafricaine : Le Procureur de la CPI s'inquiète de crimes graves en cours en République centrafricaine
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