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31 août 2013 6 31 /08 /août /2013 18:08

 

 

 

RFI  vendredi 30 août 2013 à 23:09

 

Sur le banc des accusés,  il y avait vendredi 30 août une vingtaine de personnes, toutes accusés de violences et de pillages à Bangui, le 20 août dernier, lors d'une opération de désarmement musclée dans le quartier de Boy-Rabe. Les rebelles avaient semé la terreur pendant plusieurs jours, poussant les habitants à fuir le quartier. Au moins 11 personnes ont été tuées et une trentaine blessées. C'est le premier procès du genre, il doit durer plusieurs jours.

 

Ils sont près d'une vingtaine à avoir comparu ce vendredi 30 août. Ils sont jugés pour « pillages et dégradation de biens d'autrui, soustraction de biens, actes de nature à compromettre la sécurité et à entraîner la haine contre les institutions de la République ». Le procès de ces éléments de la Seleka est une première, mais pour le défenseur des droits de l'homme, Bruno Hyacinthe Gbiegba, il faut aller beaucoup plus loin.

 

« Ce n’est qu’un premier pas, sinon même un demi-pas », estime Bruno Hyacinthe Gbiegbga. « Il y a eu beaucoup, beaucoup de pillages. Nous sommes quand même assez étonnés qu’on ait seulement choisi de poursuivre des menus fretins, parce que pour nous ce sont des menus fretins, ce ne sont pas des gros poissons. »

 

Et pour le défenseur des droits de l'homme, la justice doit aller plus loin. « Nous souhaitons que le parquet entame une poursuite contre les auteurs qui continuent d’utiliser des biens de gens que nous continuons de voir. Et ils circulent au vu et su de tous et ils narguent même leurs victimes. »

 

Recevant les délégués des populations en colère, le président de la transition, Michel Djotodia leur avait répété jeudi « qu'il n'y avait plus de place pour l'impunité » en Centrafrique et que ceux qui commettent des exactions seraient arrêtés et poursuivis.

Les ex-rebelles qui ont comparu vendredi risquent des peines allant d'un à cinq ans de prison.

Centrafrique: ouverture à Bangui du premier procès d'anciens rebelles de la Seleka
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31 août 2013 6 31 /08 /août /2013 17:54

 

 

Après Fidèle Gouandjika alias le "millardaire de Boy-Rabe", voici venu le tour de Fabrice Wallot

Les démissions  du KNK de Bozizé s'accumulent
Les démissions  du KNK de Bozizé s'accumulent
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31 août 2013 6 31 /08 /août /2013 17:51

 

 

 

 

Panapress  31-08-2013

 

La France plaide pour que le rétablissement de la sécurité soit une priorité en Centrafrique et appelle les autorités de transition à tout mettre en œuvre pour que les auteurs d’exactions contre la population civile soient poursuivis devant la justice, a déclaré vendredi à Paris le porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères, Vincent Floreani.


S’exprimant lors d’un point de presse, il a indiqué que son pays soutenait pleinement  la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA) dans ses efforts pour protéger la population civile. 


"La France salue également les initiatives de la Communauté économique d’Afrique centrale et de l’Union africaine pour parvenir à une sortie de crise durable en République centrafricaine. En liaison avec nos partenaires africains, nous travaillons avec les membres du conseil de sécurité des Nations unies à un projet de résolution pour soutenir l’action de l’Union africaine et celle de la MISCA", a souligné M. Floreani.


Plusieurs mois après sa prise de pouvoir à Bangui, la coalition rebelle "Séléka" peine à rétablir la sécurité à Bangui et dans les principales villes du pays confrontées aux actions des bandes armées incontrôlées.


L’Union africaine a décidé d’aider le pays à faire face à la situation par l’envoi d’un contingent de près de 3500 hommes alors que le Conseil de sécurité des Nations unies a appelé le 14 août la communauté internationale à s’impliquer davantage dans la résolution de la crise dans ce pays.

 

La France demande des poursuites contre les auteurs des exactions en Centrafrique
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30 août 2013 5 30 /08 /août /2013 20:30

 

 

 


BANGUI - AFP / 29 août 2013 17h53  Plus d'un millier de personnes, fuyant l'insécurité à Bangui et réfugiées depuis mercredi à l'aéroport international de la capitale, ont été en partie évacuées par des soldats français et la force africaine en Centrafrique (Misca), a-t-on appris jeudi de source aéroportuaire.


La Misca et les forces françaises qui assurent la sécurité de l'aéroport, ont tenté en vain toute la journée de mercredi de convaincre les habitants de libérer la piste d'atterrissage, a indiqué cette source, sous couvert d'anonymat.


Ils ont finalement fait usage de gaz lacrymogène pour les faire déguerpir dans la nuit de mercredi à jeudi, a affirmé cette source.


La piste est désormais dégagée, même si plusieurs centaines d'habitants ont refusé de quitter l'aéroport et restent installés à proximité sur le tarmac, sur les aires de stationnement des avions.


Il n'y a pas encore de vol. Par mesure de sécurité, le vol d'Air France prévu pour arriver à 7H00 locales est repoussé à 21H00, toujours selon la même source.

Toujours de même source, plusieurs dignitaires religieux dont l'archevêque de Bangui, Mgr Dieudonné Nzapalainga, venus sur place mercredi pour tenter une médiation, ont été obligés de quitter les lieux devant l'afflux des déplacés vers l'aérogare.

Le président de transition Michel Djotodia a reçu jeudi des représentants de ces déplacés, en majorité des habitants du quartier Boeing, jouxtant l'aéroport dans le nord de Bangui, qui se sont dits excédés, exaspérés, dépassés par les exactions des éléments du Séléka, la rébellion qui a pris le pouvoir en mars, a constaté un journaliste de l'AFP.


J'ai dit et redit qu'il n'y a plus de place pour l'impunité dans notre pays. Ceux qui commettent ces exactions, s'ils sont identifiés, eh bien, ils seront arrêtés et poursuivis, a affirmé le président qui s'exprimait en sango, la langue nationale.

Certains ont demandé que je démissionne. Je suis prêt à démissionner mais qui va assumer les conséquences? Je reste pour assumer, a ajouté M. Djotodia, demandant aux déplacés de quitter l'aéroport et de rentrer.


A l'issue de la rencontre, le Premier ministre Nicolas Tiangaye a remis 10 millions FCFA (15.200 euros) aux représentants des habitants de Boeing pour les dédommager.

L'insécurité règne dans ce quartier, considéré comme un fief de l'ancien président François Bozizé, et plus généralement dans tout le nord de la capitale, où les ex-rebelles du Séléka sont accusés d'exactions contre les populations locales.

Tôt mercredi, de nouveaux tirs avaient été entendus à Boeing. Plus d'un millier d'habitants avaient trouvé refuge sur la piste de l'aéroport voisin, occasionnant des retards pour au moins deux vols, l'un de Royal Air Maroc, l'autre d'Air France, selon une source proche de l'Agence pour la sécurité de la navigation aérienne (Asecna).

Les autorités centrafricaines ont annoncé mercredi avoir déployé environ 300 policiers, gendarmes et membres de la Misca pour sécuriser les quartiers nord de Bangui, où violences et pillages se sont multipliés ces derniers jours.

Depuis la prise du pouvoir par le Séléka, les anciens rebelles sont régulièrement accusés d'exactions à l'encontre de la population civile.



(©) 

 

 

NDLR : L'aéroport international de Bangui a étéentre temps fermé au trafic des avions, a été finalement réouvert depuis le jeudi à 13 h eure de Bangui et des avions ont pu se poser et redecoller sans problème. Ce vendredi, le trafic était normal. 

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30 août 2013 5 30 /08 /août /2013 20:15

 

 

 

 

 

LIBREVILLE Vendredi 30 août 2013 | 07:20 UTC (Xinhua) - Le Secrétariat général de la CEEAC s'insurge contre les exactions sur les populations centrafricaine à Bangui.

 

"Depuis quelques jours des opérations de désarmements menées par des partisans du président de la transition dans le ville de Bangui s'accompagnent de violence envers les populations civiles", indique un communiqué de la CEEAC reçu jeudi.

 

"Elles se caractérisent par des meurtres,  des pillages, des déplacement de droits de l'homme", poursuit le texte.   "Le Secrétariat général de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale juge inadmissibles ces violences et les condamne avec fermeté", dit le texte, demandant aux autorités de la transition en Centrafrique d'"assurer leurs responsabilités en mettant un terme à ces exactions et diligente une enquête pour traduire en justice leurs auteurs".

 

Selon le communiqué, "la Force multinationale de l'Afrique centrale (FOMAC) a été instruit pour prendre le contrôle total des quartiers de Boyerabe et Boeing pour protéger les populations".

 

Le Secrétariat général de la CEEAC a également appelé les populations, qui s'amassent sur le tarmac de l'aéroport de Mpoko à Bangui, à regagner leurs domiciles et à ne pas se laisser entraîner par les détracteurs des autorités de la transition.

 

"Il encourage les notables et les chefs de confessions religieuses de poursuivirent leurs actions d'apaisement et de réconciliation des  centrafricains autour des autorités de la transition. Il va de la stabilité et de l'avenir de la République centrafricaine", conclut le communiqué.

 

La CEEAC s'insurge contre les exactions sur les citoyens centrafricains à Bangui
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30 août 2013 5 30 /08 /août /2013 19:48

 

 

 

 

Propos liminaires de Martin ZIGUELE Président du MLPC à sa conférence de presse de ce 30 août 2013 à Bangi

Conférence de presse de Martin ZIGUELE du MLPC
Conférence de presse de Martin ZIGUELE du MLPC
Conférence de presse de Martin ZIGUELE du MLPC
Conférence de presse de Martin ZIGUELE du MLPC
Conférence de presse de Martin ZIGUELE du MLPC
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30 août 2013 5 30 /08 /août /2013 19:33

 

 

 

 

 

 

RFI   vendredi 30 août 2013 à 17:11  Par Nicolas Champeaux

 

« Je crois que ce que personne n’avait imaginé, en tout cas certainement pas moi, que cette violence vis-à-vis des civils durerait aussi longtemps, non seulement dans la capitale, mais également dans les régions, et fait qu'aujourd’hui, l’essentiel de la population centrafricaine est terrorisée… »

 

En République centrafricaine, les exactions de tous ordres : viols, extorsions, pillages, ont provoqué le déplacement de milliers de civils terrorisés, à Bangui la capitale, mais aussi en province. La situation humanitaire en raison de disette alimentaire est également préoccupante.

 

Le président François Hollande, qui a alerté la communauté internationale cette semaine, en a pris conscience bien trop tardivement, regrette Roland Marchal. Chercheur à Science Po et spécialiste de la Centrafrique, Roland Marchal est l’invité de Nicolas Champeaux.

 

RFI : Le président français craint que la Centrafrique ne plonge dans un chaos similaire à celui de la Somalie. Cette prise de conscience de François Hollande, cette semaine, est-elle tardive ? Intervient-elle trop tard selon vous ?

 

Roland Marchal : Elle intervient très tard. On est même assez abasourdismaintenant, de la grandiloquence du propos en sachant que, dès le mois de décembre, François Hollande ou ses diplomates, s’ils avaient écouté les hommes politiques centrafricains de l’opposition et les experts, savaient que l’entrée des rebelles dans la capitale se terminerait par un accroissement de l’insécurité, la terrorisation et la brutalisation de la population. C'est une situation extrêmement difficile qui dure. Et ce, malgré le fait qu’à certain moment, on a eu des périodes d’accalmie qui ont laissé espérer une normalisation dans la capitale.

 

Ce que personne n’avait imaginé, en tout cas certainement pas moi, c’était que cette violence vis-à-vis des civils durerait aussi longtemps, non seulement dans la capitale, mais également dans les régions. Aujourd’hui, l’essentiel de la population centrafricaine est terrorisée.

 

Evidemment ça doit appeler un certain nombre de questions, non seulement sur ce qu'il faut faire aujourd’hui, mais également pourquoi, pendant dix ans, on a soutenu un régime, celui de Monsieur Bozizé, qui s’est effondré aussi facilement. [Un régime] dont les institutions n’ont absolument pas répondu et dont les politiques ont été finalement aussi déficientes.

 

La responsabilité est partagée, dites-vous. Dans quelles mesures les exactions sont tout de même imputables à des groupes de la Seleka, qui est devenue au fil des mois une organisation sans cesse plus hétéroclite ?

 

Dans le mouvement vers Bangui et à Bangui même, ce groupe qui était quand même très peu nombreux - quelques milliers d’hommes, vraiment 2 000, 3 000 hommes - a recruté massivement. Et il a recruté dans des secteurs de la société qui étaient très souvent des marginaux sociaux et également dans les couches délinquantes de la société centrafricaine.

 

Evidemment à partir de là, on s’est retrouvé dans un cercle vicieux où, même si certains cadres de la Seleka voulaient jouer le jeu de la victoire militaire et de l’accession au pouvoir politique, une bonne partie de la Seleka pensait que l’essentiel, c’était le pillage et vivre sur la population de la pire façon possible, comme on le voit jusqu’à aujourd’hui, hélas !

 


Cette semaine la Seleka a été écartée de la mission du maintien de l’ordre. C’est une bonne chose à court terme ?

 

Dans les conditions actuelles, oui. Parce que, même si une partie de la Seleka, minoritaire mais réelle, veut une normalisation et y travaille, pour l’ensemble de la population de Bangui la Seleka est devenue l’expression du désordre et de la violence brutale contre les civils.

 

Les forces tchadiennes et soudanaises ont-elles une part de responsabilité dans le désordre et les exactions ?

 

Les membres du contingent qu’on appelle «soudanais» de la Seleka, c’est-à-dire essentiellement des combattants du groupe ethnique du président mais qui ont été recrutés au sud du Darfour, sont effectivement dénoncés par la population comme étant particulièrement violents. Ce qu’on peut pointer, c’est qu’il y a une interrogation sur le comportement des troupes tchadiennes. Ont-ils reçu des ordres de la présidence tchadienne ou simplement de leurs officiers ? A Bangui, ils ont été extrêmement partiaux dans leur attitude vis-à-vis de la population. Très souvent, en prenant le parti des gens de la Seleka contre la population civile et en ne respectant ni leur mandat, ni d’ailleurs en le mettant en œuvre, dès qu’il s’agissait de se retourner contre des combattants de la Seleka. Augmenter le nombre de troupes serait complètement inutile, s’il n’y a pas une vérification du mandat et une application du mandat de ces troupes.

 

Justement, la France se prononce en faveur d’une intervention et fait appel auxNations unies et à l’Union africaine. Quel type d’intervention serait susceptible d’être efficace, selon vous ?

 

Le problème avec l’intervention, c’est toujours le même. Pour l’instant, on voit une intervention internationale sous une forme militaire, qui est plutôt la protection de l’action humanitaire et la protection des populations. Tout cela est beau, grand et moral. Le problème est que ça ne répond pas au problème tel qu’il existe. Et pas simplement depuis la victoire de la Seleka ! Il y a un effondrement ou une absence de l’Etat dans les provinces. Il faudra d’emblée que cette opération, si on veut qu’elle ait un sens, ne se limite pas à sa seule dimension militaire, mais ait une dimension politique qui vise à traiter les problèmes de la Centrafrique, qui sont beaucoup plus profonds que, simplement, le comportement de bandes d’assassins et de voleurs qui ont intégré la Seleka ou qui font partie de la Seleka depuis le début.

 

Une intervention qui impliquerait donc d’autres pays que ceux de l’Afrique centrale ?

 

Absolument. Il y a quand même une énorme inconnue sur le Tchad et son comportement discutable. Il y a également la passivité des autres Etats de la région. Que fait le Congo-Brazzaville, à part faire de Michel Djotodia un franc-maçon ? Que fait le Cameroun, qui est pourtant une grande puissance et qui a des moyens militaires, à part fermer sa frontière de temps en temps pour dire qu’il n’est pas content ? Donc, ça veut dire une présence longue, civile et militaire, et pas simplement tournée vers l’humanitaire.

 

En Centrafrique, il faut une intervention «longue, civile et militaire, et pas simplement humanitaire»: (Roland Marchal)
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30 août 2013 5 30 /08 /août /2013 19:30

 

 

 

 

 

Il y a aujourd’hui un risque réel de « somalisation » de la République centrafricaine (RCA). Foi du président français, François Hollande. La « somalisation » d’un pays est un problème sérieux pour la sécurité du monde entier et on ne peut pas se faire à l’idée que le président français ait pu faire une telle sortie sans preuve, juste pour amuser la galerie. Il est probablement bien renseigné et c’est fort des informations qu’il détient, qu’il a exprimé ses inquiétudes au sujet de ce pays. D’une certaine façon, cette intervention fait écho à la récente sortie médiatique du président centrafricain déchu, François Bozizé, qui avait pointé du doigt l’incapacité du nouvel homme fort de Bangui à gérer le pays. En témoigne l’insécurité ambiante. Il faut dire que Michel Djotodia et sa Séléka, à défaut d’être complices, sont laxistes au regard des exactions commises par leurs éléments sur les populations civiles.

 

Les djihadistes qui ont dû fuir le Nord-Mali ont probablement repris du service aux côtés de la Séléka. L’action de ces terroristes étrangers justifierait un tant soit peu l’ampleur des atrocités commises sur les populations civiles. Il est en tout cas incohérent que des Centrafricains eux-mêmes soient à même de faire preuve de tant de cruauté sur leurs propres parents pour qui ils disent avoir pris les armes pour les sauver de la dictature de François Bozizé. A moins que le discours officiel de la Séléka, depuis le début, soit juste de la poudre aux yeux. En tout état de cause, l’insécurité chronique depuis leur prise de pouvoir et le martyr des populations, traduisent l’incompétence et l’échec de Djotodia et ses hommes.

 

C’est l’une des rares situations où les auteurs d’un coup d’Etat se montrent d’une incapacité ahurissante à ramener un minimum acceptable d’ordre et de sécurité dans le pays et se livrent à d’énormes atrocités sur les populations. La France qui a fraîchement en mémoire l’exemple malien où le coup d’Etat militaire de la bande à Sanogo avait donné un coup de fouet à l’occupation du territoire par les extrémistes, craint certainement une prolifération des islamistes dans un terreau aussi fertile que cette RCA de non-droit, où l’autorité de l’Etat est absente ou complice des extrémistes.

 

Il importe surtout de ne pas faire un mauvais procès à Hollande. Que les souverainistes africains se le tiennent pour dit : tant que l’Union africaine (UA) fera preuve de laxisme face au martyr de ses populations, il est du droit des autres de lever le ton. C’est face à l’incurie de l’Afrique que la France a encore mis les pieds dans les plats. Si les Africains avaient pris le dossier centrafricain à bras-le-corps, la France n’aurait certainement pas eu raison de s’en mêler. Certes, la France défend ses intérêts qui ne sont pas en quantité négligeable en Centrafrique. Mais elle cherche également à prévenir l’aggravation du drame que vivent les populations centrafricaines en donnant publiquement de la voix, contrairement à l’Union africaine, inaudible et presque toujours improductive comme d’habitude. Ce faisant, le fait pour la France de tirer ainsi la sonnette d’alarme mérite d’être salué comme il se doit.

 

Les problèmes et les risques ainsi évoqués publiquement, il convient de trouver une solution adéquate et urgente. Il faudra à tout prix abréger la souffrance des populations. Pour ce faire, l’Afrique doit se résoudre enfin à sortir de sa torpeur. En effet, c’est à se demander ce que fait la fameuse force en attente de l’UA et ce que l’organisation continentale attend pour opérationnaliser la force d’intervention rapide dont elle a bien voulu se doter à l’occasion du sommet de son cinquantenaire. Cette inertie, parmi tant d’autres, rappelle qu’en Afrique, l’efficacité des structures est trop souvent sacrifiée au profit de l’inflation institutionnelle. Il est grand temps que cela cesse si tant il est que le continent cherche à gagner en respectabilité. A défaut, il jouera toujours les seconds rôles. Après tout, ce n’est pas la faute aux autres si nous aimons à briller par notre incapacité à prendre nos responsabilités.

 

© Source : Le ¨Pays

Lu pour vous :  SITUATION EN RCA: FACE À L’INCURIE DE L’AFRIQUE, LA FRANCE MET LES PIEDS DANS LES PLATS
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30 août 2013 5 30 /08 /août /2013 19:23

 

 

 

 

Radio  Ndéké Luka jeudi 29 août 2013 14:58

 

L’occupation de la piste de l’aéroport international de Bangui M’Poko par la population de Boeing, n’est pas une solution à leurs revendications. C’est plutôt un manque à gagner pour l’Etat centrafricain. Toutefois, cette occupation ralentit l’appui des partenaires au développement en faveur des personnes touchées par  les derniers évènements qui ont perturbé la tranquillité des centrafricains. Il est donc important pour la population de Boeing de libérer la piste de l’aéroport.

 

Cette réflexion a été au centre ce jeudi de la rencontre du général Jean Félix  Akaga, Commandant des Forces de la FOMAC avec les professionnels de la presse publique et privée, à la base M’Poko à Bangui.

 

Le général Akaga a saisi l’occasion pour demander à la population de Boeing de quitter la piste de l’aéroport.

 

« Les interventions de Séléka au niveau des quartiers s’accompagnent par des morts d’hommes, des pillages, des exactions. Nous ne voulons pas que cet état de fait se reproduise. Nous avons tenu personnellement à régler ce problème de l’aéroport au niveau de la FOMAC. La FOMAC n’est pas un adversaire de la population. Au contraire, nous sommes là pour les protéger, les aider parce que nous pensons que si nous ne faisons pas ce travail, et ce travail est fait par Séléka, les conséquences seront plus dramatiques. Le Centrafrique est un pays enclavé. Le fait de fermer l’aéroport, empêchent les avions qui peuvent amener des médicaments pour les pharmacies de la place. Cela constitue un frein à un certain nombre d’acteurs économiques ».

 

Le Commandant des Forces de la FOMAC a rassuré la population de Boeing que certains éléments de la force dont il a la commande, sont basés dans ce quartier. Aussi, déplore- t-il les agissements de la Séléka qui n’honore pas l’esprit d’équipe. 

 

« La population de Boeing qui réclame la paix, nous avons mis en place un dispositif au niveau du quartier pour leur dire que nous avons pris en compte leurs revendications. La population peut repartir. Nous avons pu obtenir de cette population un certain nombre de chose dont un entretien avec le chef de l’Etat. Cette population pourra exprimer directement au chef de l’Etat, ses revendications. Ce n’est pas au niveau du tarmac de l’aéroport qu’ils vont résoudre le problème. Mais il était entendu avec les autorités que les Séléka ne pouvaient pas aller sur le terrain pour pouvoir procéder à des fouilles d’armes sans qu’ils ne soient accompagnés de gendarmes et de policiers. Personne ne s’attendait que Séléka puisse agir en ce moment là lorsque nous avons appris que Boy Rabe et Boeing étaient assiégés par Séléka. Dans la foulée, nous avons demandé à ce que Séléka se retire de ces zones ».

 

La question de la formation des éléments de Séléka et de la recherche de l’unité nationale relève de la compétence du gouvernement. « C’est une urgence » a conclu général Jean-Félix  Akaga.

 

Pour le moment, les éléments de la FOMAC et les militaires français continuent d’assurer la protection de la piste de l’aéroport Bangui M’Poko en présence des quelques  déplacés qui s’y trouvent encore. Depuis l’occupation de la piste, l’aéroport est transformé en un marché de vente de divers articles pour la consommation.

 

La situation s’est aggravée ce jeudi matin devant l’aéroport Bangui Mpoko. En plus de la population de Boeing, celles des quartiers avoisinants, notamment Combattant, Galabadja, Yangato et autres. sont venues investir l’entrée de l’aéroport. Une marrée humaine constituée pour la plupart de jeunes gens.

 

Les éléments français basés à l’aéroport Bangui M’Poko ont opposé une résistance en formant une barrière avec des chars pour empêcher du coup ces jeunes d’avoir accès à la piste de l’aéroport. Bloquer, un de ces jeunes crient leurs ras-le-bol.

 

« Les exactions de la Séléka au niveau de Boeing et Boy Rabe ont mécontenté la population qui s’est soulevée. Ce n’est pas seulement la population de Boy Rabe et Boeing, mais c’est l’ensemble de la population de la capitale. Ce que font les éléments de la Séléka au niveau de Bangui dépasse l’entendement. Les centrafricains ont besoin de la paix et du respect de leur droit  ». 

 

Déjà mardi soir des milliers de familles, fuyant de nouvelles incursions des éléments de Séléka au quartier Boeing, ont quitté le secteur pour se réfugier à l'aéroport international Bangui Mpoko, sécurisé par l'armée française. Elles ont organisé un sit-in et passé la nuit sur le tarmac, réclamant que leur sécurité soit assurée.

 

Les éléments de la Force Multinationale d’Afrique Centrale (FOMAC) en poste à l’aéroport Bangui M’Poko, ont tiré des balles en l’air pour disperser cette masse. Seulement, rien n’a changé.

Libération de la piste de l’aéroport, une intervention de la FOMAC
Libération de la piste de l’aéroport, une intervention de la FOMAC
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30 août 2013 5 30 /08 /août /2013 19:20

 

 

 

 

 

Alors que la Centrafrique sombre dans le chaos, le rôle de l’archevêque de Bangui, Mgr Dieudonné Nzapalainga, apparaît de plus en plus capital pour éviter le pire.

 

La foule était en colère, mardi 27 août, à l’aéroport de Bangui. Fuyant les exactions des éléments de la Séléka, l’ex-rébellion au pouvoir depuis le 24 mars, environ 3000 Centrafricains, selon des témoins, s’étaient réfugiés à l’aéroport international : terrorisés et excédés par le comportement des ex-rebelles qui, sous le couvert d’une opération de désarmement, les pillent et les violentent (au moins 11 morts parmi les civils). 

 

Alerté, l’archevêque de Bangui, Mgr Dieudonné Nzapalainga, se rend aussitôt sur place, traverse les barrages, gagne la piste, écoute les revendications de la population. Sa présence rassure les déplacés. Il est connu pour être un homme de paix, un homme qui ne recule pas devant la menace des armes pour apporter, au plus fort des accrochages, là de l’aide aux civils, ici de la nourriture et de l’eau.

 

Ce jour-là, il écoute les revendications de la foule. « Elle se sentait plus en sécurité sur la piste de l’aéroport que dans ses quartiers, explique à La Croix l’archevêque. Je leur ai demandé de nommer un comité chargé de les représenter. Ensemble, nous sommes allés rencontrer le chef de la Mission internationale de soutien en Centrafrique (Misca), la force panafricaine déployée en Centrafrique. Ce dernier s’est engagé à envoyer ses hommes dans leurs quartiers. Et j’ai obtenu que le président Djotodia reçoive ce comité, jeudi. » 

 

MGR NZAPALAINGA SAIT SE FAIRE ENTENDRE

 

Comme le montre ce dernier épisode, Mgr Nzapalainga sait se faire entendre pour le bien de son pays. Né le 14 mars 1967 à Mbomou dans le diocèse de Bangassou (sud de la RCA), Dieudonné Nzapalainga est prêtre de la congrégation des spiritains. Titulaire d’une licence de théologie obtenue à Paris au Centre Sèvres (jésuite), il a vécu en France entre 1998 et 2005 : tour à tour aumônier des orphelins de la Fondation d’Auteuil et vicaire paroissial de Saint-Jérôme à Marseille. Il rentre ensuite en RCA prendre la direction régionale des pères spiritains. 

 

Mais l’Église centrafricaine est secouée par une grave crise, plusieurs évêques sont démis par Rome. En 2009, il est nommé administrateur apostolique de Bangui après la démission de Mgr Paulin Pomodimo. Et le 14 mai 2012, le pape Benoît XVI le choisit pour devenir archevêque de Bangui. Moins d’un an plus tard, alors que la RCA sombre dans le chaos et la violence (l’ONU estime que 1,6 million de Centrafricains sur 4,5 millions d’habitants ont besoin d’une aide d’urgence et 206 000 sont déplacés pour fuir la violence des bandes armées), il est aujourd’hui l’un des rares à intervenir efficacement pour le bien des Centrafricains.

 

LA RCA, UNE PRIORITÉ POUR LA FRANCE

 

Et il semble sur le point de réussir. À la fin du mois de juin, alors en route pour Rome afin de recevoir son pallium, il fait un crochet en France, organise une conférence de presse au siège de la Conférence épiscopale à Paris et diffuse une note sur le drame en cours. Mgr Luc Ravel, l’évêque aux armées, la transmet à ses contacts des ministères de la défense, des affaires étrangères et à l’Élysée. « On va remonter au plus haut niveau ces informations », lui répond-on. François Hollande en aurait pris effectivement connaissance, affirme l’hebdomadaire Jeune Afrique, et cette note aurait joué un rôle prépondérant dans la décision de mobiliser le centre de crise du ministère des affaires étrangères sur le sujet, le 30 juillet.

 

Désormais, la RCA est sur la liste des priorités de la politique étrangère française . Le 27 août, dans son discours à la conférence des ambassadeurs, le président français l’évoque avec force. Et la France espère obtenir, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU (fin septembre), une réunion internationale sur la Centrafrique. À Bangui, l’archevêque a eu vent de ces développements : « Je ne sais pas si ma parole porte si loin, réagit-il. Mais je sais l’état dans lequel vivent les Centrafricains. Ma mission de pasteur est de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour soulager leur peine. Et je le ferai. » 

 

LAURENT LARCHER

Lu pour vous : Mgr Dieudonné Nzapalainga, rempart face à l’anarchie centrafricaine
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