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1 février 2021 1 01 /02 /février /2021 13:17
RCA:  les pays africains des Grands lacs appellent les rebelles à cesser le feu
RCA:  les pays africains des Grands lacs appellent les rebelles à cesser le feu

 

 

Centrafrique les pays africains des Grands lacs appellent les rebelles à cesser le feu

AFP 31.01.2021 00:01

Les représentants de plusieurs pays africains de la région des Grands Lacs, réunis vendredi à Luanda en un mini-sommet sur la situation en Centrafrique, ont appelé les rebelles qui tentent de renverser le régime du président Touadéra, à cesser le feu.

"Les chefs d'État et de gouvernement appellent les forces rebelles à un cessez-le-feu unilatéral et immédiat", a déclaré le ministre des Affaires étrangères angolais, Téte António, en conclusion d'une réunion de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (ICGLR) à Luanda.

Présent au sommet, Faustin Archange Touadéra a officiellement été réélu, avec un faible taux de participation, pour un second mandat à la tête de la Centrafrique le 18 janvier.

Les élections présidentielle et législatives se sont tenues fin décembre dans ce pays en proie depuis 2013 à une guerre civile, très meurtrière jusqu'en 2018 et ravivée par l'annonce d'une offensive rebelle pour empêcher ces scrutins.

Plusieurs puissants groupes armés se sont alliés dans la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) et ont juré de marcher sur la capitale Bangui.

Majoritairement sous contrôle rebelle, la République centrafricaine a décrété cette semaine l'état d'urgence pour 15 jours.

"Nous voulons une région des Grands Lacs sans conflit armé, sans mort, ni déplacement forcé des habitants", ont déclaré les responsables africains à l'issu du mini-sommet qui rassemblait notamment le président congolais Denis Sassou-Nguesso et rwandais Paul Kagame.

Les violences en Centrafrique ont obligé plus de 200.000 personnes en moins de deux mois à fuir leur foyer, selon l'ONU.

Les groupes armés se heurtent jusqu'ici à des forces bien supérieures en nombre et lourdement équipées: quelque 12.000 Casques bleus de la force de maintien de la paix de la Mission de l'ONU en Centrafrique (Minusca), mais aussi des centaines de militaires rwandais et paramilitaires russes dépêchés fin décembre à la rescousse de M. Touadéra et d'une armée démunie.

Sous le coup d'un embargo sur les armes lourdes, la Centrafrique a récemment plaidé en faveur d'une levée de cette mesure pour lutter contre les groupes armés.

A Luanda, les chefs d'Etat africains présents ont déclaré qu'ils soutiendraient la demande de la Centrafrique auprès du Conseil de sécurité de l'ONU.

 

Centrafrique : la CIRGL appelle les groupes rebelles à déposer les armes

https://www.adiac-congo.com/ Samedi 30 Janvier 2021 - 14:30

Les chefs d’Etat et de gouvernement de la Conférence internationale sur la région des Grands lacs (CIRGL) se sont réunis, le 29 janvier à Luanda, en Angola, pour débattre de la situation sécuritaire en République centrafricaine. Un pays en proie à une rébellion au lendemain de la réélection de Faustin-Archange Touadéra.

Le mini-sommet, organisé à l’initiative du président angolais et président en exercice de la CIRGL, João Manuel Gonçalves Lourenço, a réuni plusieurs chefs d’Etat de la sous-région, notamment : le Congolais Denis Sassou N’Guesso, président en exercice de la CEEAC, chargé de mener les consultations; le maréchal Idriss Déby Itno, président du Tchad et président en exercice du CEN-SAD, en tant qu’invité spécial. Sans oublier le Centrafricain, Faustin-Archange Touadéra.

Après avoir évoqué le danger que représente la menace pour la paix, la sécurité et la stabilité dans la sous-région, et principalement pour les pays voisins de la RCA, les chefs d’Etat et de gouvernement ont fermement condamné « les velléités des groupes rebelles visant à accéder au pouvoir par la force. »

En outre, la CIRGL a noté une aggravation de la situation sécuritaire, consécutive à la persistance des actions militaires menées par ces rebelles, et les difficultés que les autorités légales éprouvent à assumer leurs missions légitimes de sécurité et de protection, en raison de leurs obligations de se conformer aux décisions du Conseil de sécurité de l’ONU, prises en vertu de la résolution 2536 (2020).

A première vue, les chefs d'Etat et de gouvernement ont félicité Faustin-Archange Touadéra pour sa réélection à la suite du scrutin présidentiel du 27 décembre 2020 et l’ont encouragé à poursuivre le dialogue « global et inclusif avec toutes les forces vives de la nation ». 

Par ailleurs, les dirigeants africains ont renouvelé leur engagement à privilégier les pourparlers et la concertation permanente entre les différents acteurs politiques et la société civile centrafricaine, en vue de sortir le pays de la crise actuelle, conformément aux recommandations du sommet extraordinaire de la CEEAC tenu à Brazzaville, le 26 décembre 2020. A cet égard, mission a été confiée au président en exercice de la CEEAC, Denis Sassou N’Guesso, de faire aboutir les consultations relatives à la désignation, « dans les brefs délais », d’un médiateur dans la crise centrafricaine.

Par la même occasion, la Communauté internationale a été appelée à faire preuve de solidarité avec le peuple centrafricain, face à la crise sécuritaire qu’il traverse actuellement.

Le sommet a également donné mandat aux présidents en exercice de la Communauté  économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) et de la CIRGL, « d’entreprendre les démarches nécessaires auprès du Conseil de sécurité de l’ONU pour la levée de l’embargo sur les armes ». 

 Les chefs d’Etat et de gouvernement ont exhorté la Commission de l’Union africaine à jouer pleinement son rôle, en collaboration avec la CEEAC et la CIRGL, afin de mettre en place des mécanismes de suivi garantissant « le plein respect par les parties de toutes les décisions et accords relatifs au processus du dialogue ».

Signalons que le sommet de Luanda a connu aussi la présence des représentants du Rwanda, du Soudan, du président de la Commission de la CEEAC, Gilberto da Piedade Verissimo, et de João Samuel Caholo, secrétaire exécutif de la CIRGL.

 

Yvette Reine Nzaba

 

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1 février 2021 1 01 /02 /février /2021 13:09
Mankeur Ndiaye : « François Bozizé assumera la responsabilité de ses actes »
Mankeur Ndiaye : « François Bozizé assumera la responsabilité de ses actes »
Mankeur Ndiaye : « François Bozizé assumera la responsabilité de ses actes »

 

Centrafrique – Mankeur Ndiaye : « François Bozizé assumera la responsabilité de ses actes »

 

Bangui ( République centrafricaine ) – Accusations de partialité, liens entre la Minusca et les mercenaires russes, responsabilité de François Bozizé dans la crise… Le représentant spécial de l’ONU en Centrafrique s’explique dans un entretien exclusif accordé à « Jeune Afrique ».

Nommé représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour la Centrafrique en février 2019, le Sénégalais Mankeur Ndiaye a été confronté à de nombreuses critiques de la part de l’opposition au lendemain de la présidentielle du 27 décembre.

Accusé de partialité en faveur du président sortant, Faustin-Archange Touadéra, l’ancien ministre sénégalais des Affaires étrangères s’en défend avec force et renvoie la balle à ceux qu’il qualifie de « saboteurs » – les groupes armés et les personnalités politiques qui les soutiennent. Mankeur Ndiaye se montre particulièrement sévère à l’égard de François Bozizé, coupable à ses yeux d’avoir voulu « empêcher la tenue des élections » et « déstabiliser les institutions ».

Pour Jeune Afrique, il revient également sur la polémique provoquée par la participation aux combats de Casques bleus de la Minusca, de soldats rwandais et de mercenaires russes, qui ont apporté leur soutien aux forces armées centrafricaines face aux rebelles qui ont mené l’offensive sur Bangui

Jeune Afrique : L’opposition vous accuse d’avoir soutenu la candidature de Faustin-Archange Touadéra, de l’avoir « diabolisée » lorsqu’elle réclamait le report du scrutin ou encore d’avoir fait pression sur la Cour constitutionnelle pour qu’elle valide les résultats. Que répondez-vous ?

Mankeur Ndiaye : On aura tout entendu, mais je ne souhaite pas polémiquer, d’autant que la Minusca ne se résume pas à son chef. J’insiste néanmoins sur le fait qu’aucune pression sur la mission ou sur son leadership n’est acceptable, tout comme il serait inconcevable que la Minusca fasse pression sur les institutions centrafricaines.

Pour le reste, que nous demandait le Conseil de sécurité ? D’apporter notre appui au gouvernement pour qu’il organise les élections – je vous renvoie à la résolution 2552. Cette même résolution exhortait d’ailleurs les autorités et toutes les parties prenantes à respecter les délais fixés par la Constitution. À cet égard, la Minusca a donc rempli le mandat qui lui avait été confié

L’instabilité est née avec l’apparition de la coalition de groupes armés alliés à l’ex-président François Bozizé. Ensemble, ils se sont opposés aux élections dans certaines zones, mais ils n’ont pas entamé la détermination du peuple centrafricain.

En quoi un report des élections aurait-il été dommageable ?

Avec Jeune Afrique

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1 février 2021 1 01 /02 /février /2021 13:04
Bangui encerclé, la situation est “apocalyptique”

 

 

Bangui ( République centrafricaine ) – La situation à Bangui, la capitale de la République centrafricaine (RCA), est “apocalyptique” alors que les rebelles encerclent la ville, selon un ancien premier ministre.

Martin Ziguélé affirme que les combats sont quotidiens dans tout le pays et qu’il ne peut pas quitter Bangui sans une escorte armée.

L’ONU affirme que plus de 200 000 personnes ont fui leurs foyers depuis que le conflit a éclaté le mois dernier.

Les forces rebelles contrôlent maintenant les deux tiers du pays.

La RCA est l’un des pays les plus pauvres et les plus instables d’Afrique, même si elle est riche en ressources telles que les diamants et l’uranium. L’ONU estime qu’environ la moitié de la population dépend de l’aide humanitaire.

Les forces rebelles qui entourent actuellement Bangui contestent la validité de la réélection du président Faustin Archange Touadéra en décembre et veulent le voir évincé.

La ville est défendue par les forces gouvernementales soutenues par les troupes de l’ONU, russes et rwandaises. L’état d’urgence a été déclaré au début de ce mois.

M. Ziguélé, qui s’est classé troisième, estime que la préoccupation de tout le monde est que la principale voie d’approvisionnement entre Bangui et l’est du Cameroun reste sécurisée.

“Je ne peux pas quitter Bangui… sans une escorte militaire lourdement armée”, dit-il par téléphone à l’agence de presse Reuters.

“Imaginez, alors, la population. Ajoutez le couvre-feu et l’état d’urgence – c’est vraiment une situation apocalyptique”, ajoute-t-il..

Ces réfugiés ont fui la RCA vers un camp de fortune en RD Congo.

M. Ziguélé se félicite de la demande de l’ONU d’augmenter les troupes de maintien de la paix mais indique que des pourparlers entre toutes les parties étaient nécessaires de toute urgence

“Un renforcement militaire n’est pas la seule solution pour faire face à la crise sécuritaire, humanitaire et économique qui menace de plonger un des pays les moins développés du monde dans un coma complet”, a-t-il déclaré.

Au moins 12 000 soldats de la paix sont déjà sur le terrain en RCA

L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a indiqué qu’environ 92 000 réfugiés avaient fui vers la République démocratique du Congo et que plus de 13 000 étaient passés au Cameroun, au Tchad et en République du Congo. Le reste a été déplacé à l’intérieur de la République centrafricaine.

S’exprimant à Genève, un porte-parole de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés, le HCR, dit aux journalistes que les attaques des rebelles avaient entravé l’accès humanitaire à Bangui et que de nombreuses personnes sont maintenant confrontées à des “conditions désastreuses”.

Les maladies se développent et certaines personnes déplacées sont si désespérées qu’elles échangent des faveurs sexuelles contre de la nourriture, ajoute le porte-parole Boris Cheshirkov.

Entre-temps, un organisme régional de 12 États membres a appelé à un cessez-le-feu et a exhorté les groupes armés à “se désengager de l’encerclement de Bangui”.

La Conférence internationale sur la région des Grands Lacs a averti que la crise constitue une menace sérieuse pour les pays voisins.

Les rebelles sont repoussés par les forces armées.

Avec BBC Afrique

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1 février 2021 1 01 /02 /février /2021 13:00
RCA: le général Ludovic Ngaïfei, ancien CEMA, est placé sous mandat de dépôt

 

RCA le général Ludovic Ngaïfei, ancien chef d’État major, est placé en mandat de dépôt

Bangui, République centrafricaine, lundi, 1 février 2021, 22:04:47 (Corbeaunews-Centrafrique).

Le général Ludovic Ngaïfei, ancien chef d’État major des forces armées centrafricaines (FACA), interpellées à son domicile du quartier PK11 dans la nuit du vendredi à samedi 16 janvier 2021, a été placé en mandat de dépôt et incarcéré à la prison militaire de camp de Roux à Bangui, a-t-on appris de source judiciaire.

Le général Ludovic Ngaïfei, ancien chef d’État major, est ressorti jeudi 28 janvier, du bureau du procureur, tard dans la nuit pour être conduit sous escorte militaire vers la prison militaire de camp de Roux à Bangui. Après plus de 8 heures d’interrogatoire,  l’ancien chef de l’armée centrafricaine à la retraite depuis 2018 a été placé en détention provisoire pour son implication présumée dans une tentative de déstabilisation du pouvoir en place.

Le 16 janvier dernier, le général de division Ludovic Ngaïfei  a été accusé d’avoir fomenté un putsch  contre le régime de Bangui. “Je laisse le soin au peuple centrafricain de juger par lui-même”, a lancé l’ancien général avant d’être incarcéré, parlant de tragi-comédie  pour qualifier les chefs d’accusation.

Tout remonte en janvier 2018 après une dispute entre le général Ludovic Ngaifei Lemademon à l’époque, chef d’état-major des armées et le président Faustin Archange Touadera ayant finalement abouti à son limogeage en juillet 2018.

D’après nos informations, Ludovic Ngaifei Lemademon n’avait pas apprécié la façon dont gère le pouvoir Faustin Archange Touadera et ses équipes. Ce qui l’a poussé à prendre sa plume pour donner sa position et la reprendre à nouveau, deux ans après son limogeage à la tête de l’armée, pour montrer qui est Touadera.

Mises papier et remis à la presse afin de mettre à la disposition du public, ces quatre vérités sont résumées en ces termes : « Quand la souffrance du peuple m’interpelle à plus d’un titre ». Une goutte d’eau qui fait déborder le vase à la résidence du mathématicien de boy-rave.

Faustin Archange Touadera : un président mal élu

Pour dire que le président Touadera est un président mal élu pour ne pas dire, investi par la communauté internationale dans une situation de ni paix ni guerre.

Le désormais fonctionnaire de la Fonction publique Ludovic Ngaifei demande aux Centrafricains « à lire le regret de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo pour avoir organisé les élections sous pression de la communauté internationale sans le désarmement promis des rebelles et, pour les avoir intégrés dans le Gouvernement ».

Dans la nuit du vendredi à samedi 16 janvier, une colonne des véhicules de l’armée nationale, accompagnée par des blindés conduits par des mercenaires russes, ont défoncé, contre toute attente, le portail de la résidence du général Ludovic Ngaïfei, l’ancien chef d’État major au quartier PK11 à la sortie nord de Bangui, et tiré partout comme des « fous ». Heureusement le général avait évacué sa famille au centre-ville le lendemain de l’attaque du 13 janvier. En l’absence de riposte, ils n’ont pas de choix que de l’emmener au camp de Roux, et ce, sans aucune raison apparente.

Aussitôt, on organise une audition sans substance : on lui a notamment demandé   pourquoi il avait démissionné de l’armée;  s’il savait pourquoi il avait été  arrêté; et au conditionnel qu’il aurait des accointances avec la coalition des patriotes pour le changement (CPC), et qu’il s’organiserait des réunions politiques…

Après son interrogatoire par les mercenaires russes au camp de Roux, il est ramener à la section des recherches et d’investigation (SRI) de Bangui d’où  il a été placé en détention provisoire avant de le transférer au camp de Roux la semaine dernière.

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1 février 2021 1 01 /02 /février /2021 12:06
Le Centrafricain Mahamat Saïd a comparu à la CPI
Le Centrafricain Mahamat Saïd a comparu à la CPI

 

Centrafrique : un chef Séléka devant la CPI

29.01.2021

Première audition pour Mahamat Said Abdel Kani devant la Cour pénale internationale.

Commandant présumé de la coalition rebelle Séléka, en Centrafrique, Mahamat Said Abdel Kani est soupçonné de crimes contre l'humanité, crimes de guerre, torture et traitements cruels, selon la CPI.

Mahamat Said Abdel Kani est arrivé lundi au centre de détention de la Cour, à La Haye aux Pays-Bas ou il a décidé de se taire pour l'instant et s'exprimera le moment venu.

Je ne suis pas encore très bien informé de mes droits. Je suis conscient qu'en tant que suspect, je suis présumé innocent a-t-il précisé. Une audience de confirmation des charges devrait avoir lieu en février.

Mahamat Said Abdel Kani, un commandant présumé de la coalition rebelle à dominante musulmane Séléka, responsable de nombreuses violences dans le pays en 2013, avait été remis dimanche par les autorités de Bangui à la CPI, sur la base d'un mandat d'arrêt délivré par l'un des juges du tribunal en 2019.

Deux anciens chefs de guerre centrafricains, qui dirigeaient des milices anti-balaka, sont, eux aussi, actuellement jugés par la CPI.


Africanews / MCP, via mediacongo.net

 

Le Centrafricain Mahamat Saïd a comparu à la Cour pénale internationale

https://www.rfi.fr/  30/01/2021 - 04:38  Avec notre correspondante à La Haye, Stéphanie Maupas

Arrêté le 22 janvier en Centrafrique avant d’être transféré aux Pays-Bas où il est désormais incarcéré, le milicien est suspecté de crimes contre l’humanité et crimes de guerre.

Au cours de cette audience - une simple formalité -, le suspect a décliné son identité. Il parle sango. Il sait de quoi on l’accuse. Il est disposé à coopérer. Il rappelle qu’il est présumé innocent. Il a « hâte d’être jugé », a assuré son avocat Jean-Pierre Madoukou, s’exprimant par vidéo depuis Bangui.  

Mais il faudra du temps. La CPI est lente et les audiences de mise en accusation du suspect n’auront lieu que dans huit mois, le 5 octobre. Ce n’est qu’ensuite, si les juges confirment les charges, que le procès pourra réellement démarrer. 

Ces charges sont pour l’heure confidentielles. Mais on sait que Mahamat Saïd est accusé de crimes commis après mars 2013. À cette époque, la Seleka s’emparait du pouvoir à Bangui, et plaçait Michel Djotodia au pouvoir. 

Le numéro 2 de la milice, Noureddine Adam, devenait ministre de la Sécurité et nommait Mahamat Saïd à la tête de l’Office de répression du banditisme. C’est donc à ce poste qu’il aurait commis les tortures et les persécutions reprochés par la procureure. L'enquête est toujours en cours, a précisé cette dernière, suite à l’arrestation, et d’autres responsables de la Seleka sont attendus devant la CPI.

 

NDLR : Selon les informations de la rédaction de CAP, c’est ce Mahamat Saïd qui a tiré une roquette sur les citoyens qui faisaient tranquillement la queue au bureau de vote de l’école Koudoukou lors du vote du référendum constitutionnel de 2015

 

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1 février 2021 1 01 /02 /février /2021 12:01
Crise centrafricaine : mondeafrique.com, un site sans mémoire !

 

Lu pour vous

https://www.agoravox.fr/   par Christ Exauce Marsala (son site) samedi 30 janvier 2021

La RCA a fait l’objet d’une publication de mondafrique.com, le 27 janvier dernier. Ce site internet affirme, en titre de son article : « le désastre centrafricain, miroir d’une Afrique centrale impuissante ». La volonté de mondafrique.com d’égratigner les dirigeants africains en général et ceux de l’Afrique centrale, en particulier a, visiblement, privé ce site de sa mémoire. 


Le raccourci 

Les trois décennies qui ont suivi la chute de l’Empire Bokassa (après 13 ans de règne, 1966-1979), n’ont pas particulièrement souri aux Centrafricains. C’est dire combien les origines de la crise centrafricaine sont plus lointaines. Vouloir ramener cette crise à l’année 2013 ressemble à un coup fatal porter à l’histoire, un vrai raccourci, les historiens du présent (les journalistes) devraient s’interdire. En effet, l’instabilité politique dans ce pays remonte au règne du général André Kolingba qui a perdu les élections de 1993 au profit de Ange Felix Patassé. Dans une atmosphère tumultueuse et délétère, François Bozizé réussit un coup d’Etat, le 15 mars 2003. Dix (10) ans plus tard, en 2013, la rébellion se déclare au nord et à l’est de la RCA.

Dans un contexte surchauffé, l’Afrique centrale (CEMAC et CEEAC) organise des pourparlers à Libreville. Ceux-ci aboutissent aux accords qui prévoyaient, entre autres, le départ des forces sud-africaines, la libération de tous les prisonniers politiques et la levée de toutes les barrières à Bangui. La nomination de Nicolas Tiangai comme premier ministre et de Michel Djotodia comme vice-premier ministre, étaient notamment parmi les conditions. Ces accords de Libreville ont ainsi contraint le président Bozizé à composer avec l’opposition.

La CEEAC, vraiment indifférente à la crise centrafricaine ?

mondafrique.com affirme de façon péremptoire : « la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC)… assiste indifférente au naufrage de la Centrafrique ». Pourtant, les dirigeants de l’Afrique centrale sont allés au secours de la Centrafrique dès les premières heures du déclenchement de la crise dans ce pays ce, bien avant l’arrivée des militaires français et des forces de l’ONU, contrairement aux allégations de ce site internet reconnu pour ses pamphlets contre les dirigeants africains. 

En effet, quand la rébellion Séléka s’empare du pouvoir en mars 2013, la CEEAC était la première organisation à réagir concrètement, alors que la crise ne se lisait que par les prémices. Libreville, la capitale gabonaise a abrité plusieurs rencontres des dirigeants de l’Afrique centrale sur cette crise. Ceux-ci ont d’ailleurs imposé à François Bozizé, alors président en fonction en RCA de négocier avec les rebelles que dirigeait Michel Djotodia.

Mondeafrique.Com a oublié ou ne veut pas dire que ce sont les chefs d’Etat de l’Afrique centrale qui, après moult négociations sans succès, ont décidé du départ du leader des Seleka, Michel Djotodia du pouvoir, pour instaurer une transition plus consensuelle et dont la direction avait été confiée à Madame Catherine Samba Panza qui représentait la société civile.

Les premières troupes qui se sont déployées en RCA après le coup d’Etat de Djotodia pour arrêter des exactions de la Séléka (alliances de rebelles majoritairement musulmans) et des antibalakas (milices chrétiennes) contre les populations civiles étaient celles de la sous-région Afrique centrale. Ces troupes ont pu éviter le carnage qui a pourtant pris de l’ampleur à l’arrivée des troupes françaises.

Outre ces troupes, la CEEAC avait alors mis en place la médiation dont la direction avait été confiée au chef de l’Etat congolais, Denis Sassou N’Guesso. Il a été plus tard confirmé dans ce rôle par l’Union africaine et même par l’ONU. L’intense travail de cette médiation a, quelquefois été contrecarré par les puissances étrangères dont les intérêts ne reflètent pas toujours les déclarations officielles.

Au terme du processus et en dépit des multiples obstacles, la médiation conduite par Denis Sassou N’Guesso a permis à la Centrafrique d’organiser des élections libres et transparentes qui ont conduit le président Faustin Archange Touadera au pouvoir, en 2016. En affirmant que la CEEAC n’a joué aucun rôle dans la résolution de la crise centrafricaine, mondeafrique.com fait preuve d’un raisonnement calculé dont l’objectif est inavoué. Sauf si ce site internet et l’auteur de l’article prouvent que l’âge ou la durée au pouvoir de tel ou tel autre chef d’Etat a une implication dans la nouvelle crise déclenchée en RCA en décembre dernier. 

Evidemment, comme mondeafrique.com et ses rédacteurs ne voient du côté de la CEEAC que la tête des dirigeants, il est donc impossible qu’ils aient vu le médiateur dans la crise centrafricaine se déployer sur le terrain. De même qu’ils n’ont jamais voulu voir le ministre français de la défense puis des affaires étrangères, Jean Yves Le Drian multiplier des visites à Brazzaville, à Oyo (Cuvette) et même Etoumbi (Cuvette ouest) pour rencontrer Denis Sassou N’Guesso, afin d’échanger et trouver une issue pacifique à la crise centrafricaine.

Les Centrafricains d’abord

Le président Faustin Archange Touadéra, dépositaire légal du pouvoir du peuple centrafricain a pensé agir seul, au nom de la souveraineté de son pays, en signant des accords avec la rébellion. L’échec de ce processus n’incombe en rien à la CEEAC qui n’a été ni consultée, ni associée. De même que le chef de l’Etat centrafricain peut juger mieux se tourner vers les Russes pour assurer l’intégrité de son pays, au moment où malgré de multiples appels de la CEEAC, notamment, le Conseil de sécurité de l’ONU n’a jamais cru utile de lever l’embargo sur les armes qui frappe son pays depuis des années.

Il va de soi – et on ne devrait pas craindre de dire – qu’aucun autre pays africain ou européen ne serait plus touché, plus concerné par la crise centrafricaine que les Centrafricains eux-mêmes. Ils savent qu’aucun pays n’a jamais été construit dans la guerre et que la démocratie a prévu des mécanismes d’accession au pouvoir. Tant que les Centrafricains ne réaliseront pas que la CEEAC, la France et l’ONU n’apporteront pas de solutions miracles à leur conflit, ce pays baignerait toujours dans la violence aveugle, sans avancer vers son développement.

La CEDEAO et l’IGAD deviennent des organisations à citer en exemples, selon mondeafrique.com, parce que les Maliens et les Soudanais du sud ont compris l’intérêt de faire la paix et ont adhéré à la démarche proposée. Ces organisations n’ont pas remplacé ces Etats, ni enfreint à la souveraineté des pays concernés. La CEEAC ne pourrait donc pas se substituer ni au gouvernement dans la gestion quotidienne de l’Etat ni aux acteurs politiques centrafricains dans la nécessité de faire de la paix, la seule alternative à la violence. Le président en exercice de la CEEAC, le congolais, Denis Sassou N’Guesso ne devrait pas prêter le flanc à ce journalisme volontairement sans mémoire.

 

 

Centrafrique : l’ONU et les « affreux » du Kremlin

By La rédaction de Mondafrique  - 1 février 2021

Face aux attaques des rebelles depuis la réélection contestée du président centrafricain le 27 décembre, les casques bleus travaillent main dans la main avec des mercenaires de la société militaire privée russe Wagner. Cette milice proche de Vladimir Poutine est pourtant soupçonnée de crime de guerre en Syrie.

Selon une enquête du journal Libération, la Mission multidimensionnelle des Nations unis pour la stabilisation de la Centrafrique (Minusca) collabore activement avec les mercenaires russes de Wagner. Des membres de cette milice privées soupçonnée de crime de guerre en Syrie participent à des réunion de sécurité en présence du chef de la Minusca, le Sénégalais Mankeur Ndiaye, et du commandant des casques bleus, le Burkinabé Daniel Sidiki Traoré.

Le cuisinier du Kremlin

Cette coopération s’effectue en dehors de tout cadre légal : elle bafoue la convention de l’ONU contre l’utilisation de mercenaires et ne s’appuie sur aucun mandat du Conseil de sécurité.

Pour la Minusca, les Russes sont des « instructeurs » présents en Centrafrique depuis fin 2017 avec l’autorisation du Conseil de sécurité. Or preuve est faite que ces instructeurs ne sont autres que des « affreux » liés à Evgeny Prigogine , un proche de Vladimir Poutine surnommé « le cuisinier du Kremlin ».

La neutralité de la Minusca en cause

En combattant aux côtés de ces paramilitaires qui ont pris fait et cause pour le président Faustin Archange Touadéra, les soldats de la paix sortent du cadre de neutralité imposé par leur mission. Déjà éprouvés par de nombreux scandales – de leur incapacité à sécuriser le pays en passant par des accusations de viols -, les casques bleus prennent le risque de se retrouver au cœur d’une nouvelle polémique, alors que des soupçons d’exactions pèsent déjà sur ces mercenaires de différentes nationalités (Tchétchènes, Serbes, etc.).

Depuis le 27 décembre et la réélection contestée de Faustin Archange Touadéra, le pays sombre dans une crise post-électorale. Les attaques de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), composée de plusieurs groupes rebelles, ont fait des dizaines de morts et près de 200000 déplacés. Le 13 janvier, ces attaques ont gagné la capitale, Bangui, repoussées par les mercenaires russes, les Forces armées centrafricaines et la Minusca.

 

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18 janvier 2021 1 18 /01 /janvier /2021 02:02
En Centrafrique, la rébellion se replie mais ne cède pas
En Centrafrique, la rébellion se replie mais ne cède pas

Lu pour vous

 

https://www.la-croix.com/ Anne-Bénédicte Hoffner, le 17/01/2021 à 18:32 

 

Explication 

 

Deux semaines après en avoir pris le contrôle, les rebelles centrafricains ont quitté la ville de Bangassou samedi 16 janvier. Mais ils continuent à contester la légitimité de la réélection du président Touadéra.

 

Quelle est la situation militaire en Centrafrique ?

Les rebelles centrafricains ont finalement quitté Bangassou, une dizaine de jours après l’avoir conquise. La ville est « sous le contrôle total de la Minusca »a déclaré samedi 16 janvier dans la soirée son porte-parole. Les rebelles « ont abandonné les positions qu’ils occupaient (depuis le 3 janvier) et fui la ville dans la nuit ».

De nombreux habitants de cette ville, située à 750 km à l’est de la capitale Bangui, s’étaient réfugiés en République démocratique du Congo. « C’est une grande joie », a déclaré à l’AFP Mgr Juan Jose Aguirre, évêque de Bangassou. « Après treize jours à dormir à la belle étoile, les gens vont pouvoir rentrer chez eux ».

L’ultimatum de l’ONU et l’arrivée de renforts - composés de contingents de la mission des Nations unies en Centrafrique et de centaines de militaires rwandais et de paramilitaires russes dépêchés par leurs pays au début de l’offensive rebelle ont fait leur effet. Mais les forces présentes sur place restent « en alerte pour prévenir toute action des groupes armés visant la population civile, l’autorité de l’État et les Casques bleus ou le retour des rebelles dans la ville ».

Juste avant leur départ, les rebelles ont lancé quelques opérations de « pillages » à Bangassou. Une pratique qui, pour le premier ministre centrafricain, Firmin Ngrebada, révèle « l’un des objectifs de ces mercenaires étrangers : piller nos richesses et les biens de notre peuple ».

Quel lien avec les élections de décembre ?

La situation en Centrafrique ne cesse de se dégrader depuis décembre. Plutôt que de calmer la contestation, les élections, organisées le 27 décembre, ont précipité la reprise des hostilités.

L’accord de Khartoum, qui avait été signé en février 2019 entre quatorze groupes armés et le gouvernement du président en place, Faustin Archange Touadéra, a permis l’intégration d’une partie d’entre eux au gouvernement : des postes souvent honorifiques ont été confiés à certains de leurs membres. Mais il n’a pas suffi à calmer leurs ambitions en termes de répartition des richesses : minerais, or ou bétail.

Le 17 décembre 2020, les six plus puissants des groupes armés - occupant les deux tiers de la Centrafrique en guerre civile depuis huit ans - se sont alliés au sein de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), avant d’annoncer deux jours plus tard une offensive pour empêcher la réélection du président Touadéra.

L’élection s’est tenue le 27 décembre 2020 mais moins d’un électeur inscrit sur deux a pu se rendre dans les bureaux de vote en raison de l’insécurité dans tout le pays en dehors de Bangui. Faustin Archange Touadéra a été déclaré vainqueur mais l’opposition réclame l’annulation de la présidentielle.

Quelles suites possibles ?

Les violences risquent de se poursuivre au moins jusqu’au 19 janvier, date à laquelle la Cour constitutionnelle doit valider ou rejeter le résultat de l’élection.

Les experts se montrent très sévères avec le président Faustin Archange Touadera, qui a tenu coûte que coûte à ce que les élections présidentielles et législatives se tiennent le 27 décembre, soutenu dans son entêtement par le « groupe des cinq » (l’ONU, l’Union Européenne, la France, les États-Unis et la Russie). « Quand une élection se déroule dans ces conditions, cela pose forcément un problème de légitimité pour celui qui se déclarera vainqueur », souligne Thierry Vircoulon, coordinateur de l’observatoire Afrique centrale et australe à l’Institut français de relations internationales (IFRI).

« Une démocratie ce n’est pas juste un protocole électoral, c’est tout un système d’État de droit », appuie Nicolas Normand, ancien diplomate et spécialiste de l’Afrique. « Il faut être en capacité de préparer le vote dans de bonnes conditions. Qu’il soit inclusif, fiable, transparent, et qu’il ait du sens, quitte à ne pas respecter les délais ».

Depuis décembre, 60 000 Centrafricains ont fui les violences, a indiqué vendredi le Haut-Commissariat aux réfugiés à Genève qui « appelle à une cessation immédiate de toutes les violences » et « au retour immédiat de toutes les parties à un dialogue significatif et à des progrès vers la paix ».

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18 janvier 2021 1 18 /01 /janvier /2021 01:39
Les Casques bleus reprennent le contrôle de Bangassou
Les Casques bleus reprennent le contrôle de Bangassou

 

Centrafrique : les Casques bleus reprennent le contrôle d'une ville occupée par les rebelles

17/01/2021 22:12:55 -          Bangui (AFP) -          © 2021 AFP

Deux semaines après en avoir pris le contrôle, les rebelles centrafricains qui mènent depuis décembre une offensive contre le régime du président Faustin Archange Touadéra ont quitté la ville de Bangassou, à 750 km à l'est de la capitale Bangui, après un ultimatum de l'ONU.

La ville est "sous le contrôle total de la Minusca" et les rebelles "ont abandonné les positions qu'ils occupaient (depuis le 3 janvier, NDLR) et fui la ville dans la nuit de vendredi à samedi" après avoir reçu un ultimatum de l'ONU, a déclaré samedi soir Vladimir Monteiro, porte-parole de la mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca).

La force de l'ONU "reste en alerte pour prévenir toute action des groupes armés visant la population civile, l'autorité de l'Etat et les Casques bleus ou le retour des rebelles dans la ville", a-t-il souligné.

"Des incidents impliquant des tentatives de pillages ont eu lieu dans la soirée et le matin (vendredi et samedi, NDLR), et la force est intervenue pour y mettre fin. La situation est calme et sous contrôle, et les positions initialement occupées par les éléments armés ne le sont plus", a déclaré à l'AFP le lieutenant-colonel Abdoulaziz Fall, porte-parole de la composante militaire de la Minusca.

"Le pillage de la ville de Bangassou par les rebelles (...) avant leur retrait à l'arrivée des renforts constitués des éléments du contingent rwandais de la Minusca est révélateur d'un des objectifs de ces mercenaires étrangers: piller nos richesses et les biens de notre peuple", a fustigé sur Facebook le Premier ministre centrafricain, Firmin Ngrebada.

Le 17 décembre, les six groupes armés les plus puissants qui occupaient les deux-tiers de la Centrafrique en guerre civile depuis huit ans se sont alliés au sein de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), puis ont annoncé le 19, huit jours avant les élections présidentielle et législatives, une offensive dans le but d'empêcher la réélection du président Touadéra.

Ils se sont jusqu'alors heurtés à des forces bien supérieures en nombre et lourdement équipées - l'armée centrafricaine, la Minusca, déployée depuis 2014 et forte de près de 12.000 soldats et des centaines de militaires rwandais et de paramilitaires russes dépêchés par leurs pays, au début de l'offensive rebelle, à la rescousse de M. Touadéra.

Ce dernier a été déclaré réélu mais à l'issue d'un scrutin pour lequel moins d'un électeur inscrit sur deux a pu se rendre dans les bureaux de vote en raison de l'insécurité dans tout le pays, en dehors de Bangui. Ce que l'opposition invoque pour réclamer l'annulation de la présidentielle, en plus de "fraudes massives", selon elle.

Dimanche, une coalition de partis d'opposition a demandé à l'ONU d'enquêter sur son représentant, Mankeur Ndiaye, l'accusant sans apporter de preuves de soutenir "ostensiblement" le président Faustin Archange Touadéra.

Dans un tweet publié dimanche soir, Mankeur Ndiaye a déclaré que la Minusca "continuera à oeuvrer pour le dialogue politique et social entre tous les acteurs sans exclusive".

La Cour constitutionnelle doit valider ou rejeter le résultat de l'élection d'ici le 19 janvier.

Offensive sur Bangui

Après l'offensive des groupes armés, de nombreux habitants de Bangassou s'étaient réfugiés en République démocratique du Congo.

"C'est une grande joie", a déclaré à l'AFP Juan Jose Aguirre, évêque de Bangassou, à la suite de la reprise de la ville par la Minusca. "Après treize jours à dormir à la belle étoile, les gens vont pouvoir rentrer chez eux", a-t-il ajouté.

Lors de l'attaque de Bangassou - la 5e ville de Centrafrique avec environ 30.000 habitants -, "les corps de cinq éléments armés ont été retrouvés", avait twitté la Minusca, sans plus de précisions. Une quinzaine de blessés avaient été transportés par Médecins sans frontières.

Depuis la mi-décembre, les rebelles se livrent à des attaques sporadiques mais parfois violentes, généralement loin de la capitale. Mais mercredi, environ 200 membres des groupes armés ont tenté deux incursions simultanées aux portes de Bangui. Ces assauts ont été repoussés à l'issue de combats qui ont fait une trentaine de morts parmi les rebelles, selon le gouvernement et des sources onusiennes, et un Casque bleu rwandais a été tué.

Vendredi, un Casque bleu burundais a été tué dans une embuscade d'"éléments armés des groupes coalisés" près de Grimari, à 300 km au nord-est de Bangui, au cours d'une "opération de sécurisation" des environs de cette ville par des Casques bleus burundais et bangladais, selon la Minusca. Deux soldats bangladais ont été légèrement blessés.

Depuis décembre, quelque 60.000 Centrafricains ont fui les violences, a indiqué vendredi le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) à Genève. Pour la seule journée du 13 janvier, ce sont 10.000 personnes qui ont traversé le fleuve Oubangui pour trouver refuge en République démocratique du Congo.

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18 janvier 2021 1 18 /01 /janvier /2021 01:33
Nouvelles nationales sur RFI
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Centrafrique : les évêques condamnent les offensives rebelles

https://www.rfi.fr/ 17/01/2021 - 19:48 Avec notre envoyée spéciale à Bangui, Alexandra Brangeon

En Centrafrique, alors que des opérations militaires continuent au nord de la capitale, Bangui, pour déloger les rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) - coalition de groupes armés qui a annoncé marcher sur Bangui le mois dernier - des opérations dites de ratissage ont encore eu lieu, ce dimanche 17 janvier après midi. C’est dans ce contexte que les évêques du pays se sont réunis cette semaine.

Les évêques de la République centrafricaine, réunis en assemblée plénière, ont condamné les offensives rebelles. Dans un communiqué signé par les neuf évêques du pays, ils félicitent les Centrafricains qui sont allés voter pour la présidentielle, le mois dernier, et dénoncent l’insécurité.

Ils dénoncent également les divisions de la classe politique qui laisse le pays à la « merci des prédateurs et des mercenaires », selon Monseigneur Nestor Désiré Nongo Aziagbia, évêque de Bossangoa, ville située à 300 km au nord de Bangui, joint par RFI.

« Aujourd’hui, le pays vit malheureusement aux dépens d’hommes politiques "aigris", d’hommes politiques, je ne dirais pas corrompus mais nous ne sommes pas loin de cette réalité. Chacun cherche à asseoir son autorité, non pas pour le bien de la population, non pas pour le développement socio-économique de la nation… on s’acoquine avec des personnes de toute moralité pour continuer à exploiter le pays. Dans tout cela, la population est prise en otage », dénonce-t-il.

« Nous faisons du sur-place »

« À ces hommes politiques et à ces groupes armés, nous leur disons que la République centrafricaine n’est pas la propriété d’un individu, d’un clan, d’un groupe d’intérêts quelconque. Cela fait huit ans que nous vivons avec la crise militaro-politique. Plusieurs propositions de sortie de crise, au moyen de différents accords, ont été conclues mais nous faisons du sur-place. Nous avons fait part, dans notre message, au dialogue mais encore faut-il que ce dialogue-là soit franc et fraternel. Combien de fois, des dialogues ont été tenus mais personne ne tient compte des résolutions de ces dialogues-là. C’est ce qui qui nous manque aujourd’hui », alerte Monseigneur Nestor Désiré Nongo Aziagbia, évêque de Bossangoa.

 

Centrafrique: l'insécurité continue de faire flamber les prix

  17/01/2021 - 04:07 Avec notre envoyée spéciale à Bangui, Alexandra Brangeon

Les prix se sont envolés ces dernières semaines en raison de l’insécurité, rapporte l’Institut centrafricain des statistiques et des études économiques et sociales. Selon cet institut, les produits alimentaires importés ont enregistré une hausse allant jusqu’à 240% pour certains produits. Cette flambée est due à la paralysie des transports de marchandises en provenance du Cameroun.

Sur le marché central de Bangui, c’est la grogne. Pour cette habitante du quartier de Gobongo venue faire ses courses pour 15 personnes, tout est devenu trop cher« Tout a augmenté sur le marché, les produits de première nécessité, les oignons, la viande, le poisson, les œufs, le sel, les arachides… Tout a augmenté. »

En deux semaines, le prix d’un œuf est passé de 75 à 150 CFA. Le prix d’un oignon a été multiplié par 4. Car l’essentiel des produits sont importés du Cameroun explique ce vendeur. « Beaucoup de nos produits viennent de Cameroun, on n’a rien ici à part les légumes. Si les prix augmentent c’est ça cause de la fermeture de la route. Les convois ne rentrent pas. »

Depuis plusieurs semaines la route allant de Bangui à la frontière est coupée par les groupes rebelles. Les camions ne passent plus et la capitale n’est plus approvisionnée, explique cette vendeuse dans une supérette. « Le sucre vient du Brésil, ça arrive via le Cameroun par la route mais on peut vendre un peu pendant une semaine, mais après une semaine, il n’y a plus de stocks, donc on ne sait pas comment on va faire. »

Auparavant, les soldats des Nations unies escortaient chaque semaine des dizaines de camions de transport de marchandises mais l’offensive des rebelles fin décembre a tout interrompue.

 

 

Centrafrique: un premier convoi de camions reprend la route pour le Cameroun

 

https://www.rfi.fr/ 16/01/2021 - 00:44 Avec notre correspondante à Bangui, Charlotte Cosset

Cela fait désormais près d’un mois que l’axe qui ravitaille Bangui depuis la frontière camerounaise est bloqué. Plus de 250 camions sont en attente à Bangui, plus de 600 à la frontière camerounaise. Mais ce vendredi matin, après de multiples reports et négociations, un premier convoi d’une trentaine de camions est parti de Bangui pour retourner au Cameroun.

C’était un préalable des syndicats camerounais. Une trentaine de camions ont finalement pu quitter Bangui ce matin sous escorte des Nations unies.

Un soulagement pour El Hadji Oumarou, le coordonnateur général du bureau de gestion du fret terrestre camerounais. « Nous sommes heureux, contents qu’il y ait enfin un départ. Nous sommes sereins, mais en même temps il y a de l’inquiétude, de l’appréhension. Et nous espérons que, cette fois-ci, les 30 camions partis de Bangui arriveront à bon port au Cameroun. Dès qu’ils arrivent, ça va nous réconforter, ça va décrisper la situation et nous pourrons donc sereinement nous mettre en route. »

Nous avons tous peur. Ce qui nous inquiète le plus aujourd’hui ce n’est pas tant la matériel, c’est beaucoup plus la vie de nos chauffeurs

El Hadji Oumarou, coordonnateur général du bureau de gestion du fret terrestre camerounais

Guy est coincé à Bangui. Depuis plus d’un mois il dort sous son camion. Il espère faire partie du prochain départ. « C’est une très bonne nouvelle puisque des confrères sont déjà partis. On nous a dit que demain nous pourrons partir. Donc c’est une joie pour nous de rejoindre nos familles au Cameroun. Comme des personnes sont parties, nous saurons s’il y a la sécurité sur la route. On appelle de temps en temps nos confrères chauffeurs qui sont en route. »

Les transporteurs connaissent bien la dangerosité de ce tronçon. El Hadji Oumarou déplore la mort de 15 chauffeurs ces dernières années.

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18 janvier 2021 1 18 /01 /janvier /2021 01:26
Attaques de Bangui : L’ONU va-t-elle enfin sortir l’artillerie lourde ?

 

Lu pour vous

 

ATTAQUES DES GROUPES ARMES DANS LA PERIPHERIE DE BANGUI:L’ONU va-t-elle enfin sortir l’artillerie lourde ?

https://lepays.bf/ 14 janvier 2021

Rien ne semble venir à bout de la détermination des groupes armés en République centrafricaine (RCA), qui continuent leur progression vers la capitale Bangui. Ni la présence des nombreuses troupes étrangères ni les menaces de poursuites judiciaires brandies par la communauté internationale et les autorités centrafricaines ne semblent émousser l’ardeur des spadassins de François Bozizé, qui viennent de réussir le tour de force de perpétrer des attaques à quelques encablures de la capitale centrafricaine. Même si, pour l’instant, ces assauts  lancés par la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) ont été repoussés, il n’en demeure pas moins qu’ils sont symptomatiques du péril qui se rapproche lentement mais sûrement du siège des institutions de la République. La question que l’on est en droit de se  poser suite à cette mutation récente de la géographie des combats dans le pays, est la suivante : les alliés militaires de Faustin Archange Touadéra jouent-ils franc jeu?

On n’est pas loin du syndrome du Mali

Il est difficile de répondre avec certitude à cette question par la négative, mais il existe de nombreux doutes face à des questions qui, pour l’instant, restent sans réponse. La principale de ces interrogations est la suivante : d’où viennent les équipements militaires des rebelles alors que le pays est sous embargo partiel d’armes depuis bientôt une décennie ? Tout se passe comme si certaines intelligences étrangères tirent profit de cette situation de  ni guerre ni paix   propice à  l’exploitation des ressources minières, notamment les minerais diamantifères  dont dispose le pays. Elles ont, pour ce fait, adopté la stratégie de la souris qui mord tout en soufflant. Si fait qu’en RCA,  l’on n’est pas loin du syndrome du Mali qui a l’un des plus forts taux de densité militaire au monde avec cependant une introuvable paix.

En tout cas, le Conseil de sécurité de l’ONU qui s’est réuni, hier, pour évoquer la présence des troupes étrangères et de mercenaires dans le pays, de même que la question de l’embargo sur les armes, semble avoir pris la mesure de la situation. L’on est donc en droit d’espérer  qu’à l’issue de la série des réunions prévues sur huit jours, l’ONU décidera, enfin, devant l’urgence, de muscler le mandat des Casques bleus de la Mission des Nations unies en Centrafrique (MINUSCA). En tout cas, c’est le souhait du gouvernement de Faustin Archange Touadéra qui, dans une lettre adressée au Conseil de sécurité, souligne par la même occasion,  « la nécessité urgente d’accorder aux partenaires et amis de la Centrafrique, une levée temporaire de l’embargo » sur les armes. Même s’il existe des réticences au sein du Conseil dont certains membres craignent,  comme l’ont indiqué les experts de l’ONU en charge du contrôle de l’embargo, que les armes légalement importées tombent entre les mains des groupes armés qui défient le gouvernement, l’urgence du moment  indique que c’est l’unique solution pour stopper l’avancée de la rébellion et lancer la traque contre François Bozizé dont la tête doit être mise à prix. Et c’est maintenant qu’il faut le faire car plus tard, ce sera trop tard.

C’est surtout les pauvres populations dont il faut plaindre le sort

Il serait, en tout cas, dommage que Bozizé parvienne à s’emparer, à nouveau, du pouvoir en renvoyant comme un malpropre, à défaut de le faire pendre comme un bandit de grand chemin au bout d’une corde, un président issu des urnes. Ce serait dommage pour la démocratie en RCA, mais ce serait la consécration d’un cycle infernal de violences. Ce serait aussi une bien mauvaise récompense pour la communauté internationale qui, depuis plus de 5 ans, investit d’immenses ressources financières et militaires pour que le pays renoue avec la stabilité.

Mais en attendant que les grands de ce monde et les politiques centrafricains trouvent la solution à cette difficile équation de la paix dans leur pays, c’est surtout les pauvres populations dont il faut plaindre le sort. En effet, selon l’ONU, les violences survenues dans le contexte des élections ont déjà poussé sur les chemins de l’exil, plus de 30 000 personnes qui ont trouvé refuge dans des pays voisins tandis que des dizaines de milliers d’autres constituent des réfugiés à l’intérieur de leur propre pays. A cette situation humanitaire catastrophique, il faut ajouter l’indicible souffrance née des huit années de guerre civile qui ont ravagé le pays et l’ont mis sous coupe réglée des groupes armés qui contrôlent et  exploitent ses richesses minières.

Face à une telle situation, l’on peut se poser cette question : comment François Bozizé espère-t-il gouverner  s’il parvient à prendre le pouvoir par les armes ? Et si, par extraordinaire, il restait quelques poignées de Centrafricains après les massacres de populations qui pourraient joncher le chemin de son ascension au trône, l’on peut se poser cette autre question : comment parviendra-t-il à  gouverner avec l’hostilité des populations résiduelles et de la communauté internationale ? Mais il est vrai que dans la logique des dictateurs, la maxime bien connue est la suivante : « Qu’ils me haïssent s’ils veulent, pourvu qu’ils me craignent ». Reste à savoir si, en ce 21e  siècle, la communauté internationale est prête à supporter une réincarnation de Néron, fût-il en République centrafricaine où vécut un certain Jean Bédel Bokassa.

« Le Pays »  

https://lepays.bf/ 14 janvier 2021

Rien ne semble venir à bout de la détermination des groupes armés en République centrafricaine (RCA), qui continuent leur progression vers la capitale Bangui. Ni la présence des nombreuses troupes étrangères ni les menaces de poursuites judiciaires brandies par la communauté internationale et les autorités centrafricaines ne semblent émousser l’ardeur des spadassins de François Bozizé, qui viennent de réussir le tour de force de perpétrer des attaques à quelques encablures de la capitale centrafricaine. Même si, pour l’instant, ces assauts  lancés par la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) ont été repoussés, il n’en demeure pas moins qu’ils sont symptomatiques du péril qui se rapproche lentement mais sûrement du siège des institutions de la République. La question que l’on est en droit de se  poser suite à cette mutation récente de la géographie des combats dans le pays, est la suivante : les alliés militaires de Faustin Archange Touadéra jouent-ils franc jeu?

On n’est pas loin du syndrome du Mali

Il est difficile de répondre avec certitude à cette question par la négative, mais il existe de nombreux doutes face à des questions qui, pour l’instant, restent sans réponse. La principale de ces interrogations est la suivante : d’où viennent les équipements militaires des rebelles alors que le pays est sous embargo partiel d’armes depuis bientôt une décennie ? Tout se passe comme si certaines intelligences étrangères tirent profit de cette situation de  ni guerre ni paix   propice à  l’exploitation des ressources minières, notamment les minerais diamantifères  dont dispose le pays. Elles ont, pour ce fait, adopté la stratégie de la souris qui mord tout en soufflant. Si fait qu’en RCA,  l’on n’est pas loin du syndrome du Mali qui a l’un des plus forts taux de densité militaire au monde avec cependant une introuvable paix.

En tout cas, le Conseil de sécurité de l’ONU qui s’est réuni, hier, pour évoquer la présence des troupes étrangères et de mercenaires dans le pays, de même que la question de l’embargo sur les armes, semble avoir pris la mesure de la situation. L’on est donc en droit d’espérer  qu’à l’issue de la série des réunions prévues sur huit jours, l’ONU décidera, enfin, devant l’urgence, de muscler le mandat des Casques bleus de la Mission des Nations unies en Centrafrique (MINUSCA). En tout cas, c’est le souhait du gouvernement de Faustin Archange Touadéra qui, dans une lettre adressée au Conseil de sécurité, souligne par la même occasion,  « la nécessité urgente d’accorder aux partenaires et amis de la Centrafrique, une levée temporaire de l’embargo » sur les armes. Même s’il existe des réticences au sein du Conseil dont certains membres craignent,  comme l’ont indiqué les experts de l’ONU en charge du contrôle de l’embargo, que les armes légalement importées tombent entre les mains des groupes armés qui défient le gouvernement, l’urgence du moment  indique que c’est l’unique solution pour stopper l’avancée de la rébellion et lancer la traque contre François Bozizé dont la tête doit être mise à prix. Et c’est maintenant qu’il faut le faire car plus tard, ce sera trop tard.

C’est surtout les pauvres populations dont il faut plaindre le sort

Il serait, en tout cas, dommage que Bozizé parvienne à s’emparer, à nouveau, du pouvoir en renvoyant comme un malpropre, à défaut de le faire pendre comme un bandit de grand chemin au bout d’une corde, un président issu des urnes. Ce serait dommage pour la démocratie en RCA, mais ce serait la consécration d’un cycle infernal de violences. Ce serait aussi une bien mauvaise récompense pour la communauté internationale qui, depuis plus de 5 ans, investit d’immenses ressources financières et militaires pour que le pays renoue avec la stabilité.

Mais en attendant que les grands de ce monde et les politiques centrafricains trouvent la solution à cette difficile équation de la paix dans leur pays, c’est surtout les pauvres populations dont il faut plaindre le sort. En effet, selon l’ONU, les violences survenues dans le contexte des élections ont déjà poussé sur les chemins de l’exil, plus de 30 000 personnes qui ont trouvé refuge dans des pays voisins tandis que des dizaines de milliers d’autres constituent des réfugiés à l’intérieur de leur propre pays. A cette situation humanitaire catastrophique, il faut ajouter l’indicible souffrance née des huit années de guerre civile qui ont ravagé le pays et l’ont mis sous coupe réglée des groupes armés qui contrôlent et  exploitent ses richesses minières.

Face à une telle situation, l’on peut se poser cette question : comment François Bozizé espère-t-il gouverner  s’il parvient à prendre le pouvoir par les armes ? Et si, par extraordinaire, il restait quelques poignées de Centrafricains après les massacres de populations qui pourraient joncher le chemin de son ascension au trône, l’on peut se poser cette autre question : comment parviendra-t-il à  gouverner avec l’hostilité des populations résiduelles et de la communauté internationale ? Mais il est vrai que dans la logique des dictateurs, la maxime bien connue est la suivante : « Qu’ils me haïssent s’ils veulent, pourvu qu’ils me craignent ». Reste à savoir si, en ce 21e  siècle, la communauté internationale est prête à supporter une réincarnation de Néron, fût-il en République centrafricaine où vécut un certain Jean Bédel Bokassa.

« Le Pays »  

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