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2 février 2021 2 02 /02 /février /2021 17:00
RCA : Pays sanctuarisé par les Rebelles et l’état d’Urgence !

 

La République Centrafricaine : Pays Sanctuarisé par les Rebelles et l’état d’Urgence !

Quelle sera l’avenir du peuple Centrafricain dans tout ça ?   

La coalition des factions armées et les alliés politiques qui continuent de perpétrer, encourager  la tragédie, les souffrances  des Centrafricains(es)  a l’intérieure du Pays, tant à l’extérieur  occasionnant les masses populaires vulnérables en faisant des réfugiés. Les souffrances de nos compatriotes doivent nous interpeller tous (ttes), en mettant nos divisions, stratégies égoïstes à côte.

Nous…, les peuples Centrafricains(es), dans sa majorité, Démocrate soit Républicaine, devrons crier plus haut avec fermeté et détermination que nous ne sommes pas comme eux et, nous ne partageons pas leur vision de coquette du pouvoir, et de la manière de faire de la politique ou une recherche quelconque d’accession à la responsabilité dans notre Pays.  La future de la Centrafrique doit être ce que les Centrafricains eux-mêmes décideront d’en faire et non les groupes armés non conventionnelles avec leurs alliés et mercenaires qui arpentent la République, en prenant le peuple en otage, pillent les richesses souterraines de notre cher Pays.   

Appels aux Centrafricains(es) à la vigilance. Le récent évènement pas si lointain démontre, de l’avènement chaotique de la coalition « SELEKA », et nouvellement dans l’actualité politique Centrafricaine prétextant, créant une nouvelle coalition baptisé « CPC : Coalition pour le Changement  », en préambule d’une nouvelle tragédie qui se profile et s’affligera à nouveau au peuple Centrafricain,  les raisons gardées, sont nombreuses. La dernière élection groupée : mal organisé, du moins mauvaise stratégie ou tac-tic onéreux, dispendieux, dans les organisations et agencement, ont engendrés cette colère, la violence inhumainement qu’endurent les Centrafricains(es), n’est jamais constructive.  De surcroit, quoi que ce soit…de positive,  moins encore à la reconstruction d’une Nation si divisé par des intérêts égoïstes des tous ces acteurs en vue les factions armées non-conventionnelles, des hommes soient politiques imbus de leurs personnes  qui se caches derrières ces mercenaires, sont très  néfaste pour le Pays.   Les allégeances contre nature envers un chef décrié, combattus, trahis dans le passé,  aujourd’hui présente une contradiction d’intégrité, de la cohérence dans les postures, de l’honnêteté  intellectuelle, politique de certains hommes politiques Centrafricains.  

J’appelle aux compatriotes déviants de revenir dans la République, de respecter les institutions de la République. J’exhorte toujours dans mes réflexions  à mes compatriotes : une Responsabilité Républicaine, l’Ethique Républicaine, la Responsabilité Citoyenne, quand on veut faire de la politique, pourtant bien passe par l’unité, de l’exemplarité entre les citoyens, par…d’abord la solidarité sans discrimination des peuples confondus et le respect des uns et des autres, respect de la religion de tout un chacun. Donc, les compatriotes Centrafricains et, tous ceux qui sont dans la déviance…Pour n’importe quelle mauvaise raison, de revenir dans la République, mener un combat politique seine de vigilance en respectant les institutions de la République, d’avant-gardiste pour l’intérêt générale du peuple Centrafricain, afin d’aidée à la reconstruction de notre Nation, un héritage qui sera légué à la nouvelle génération.

Pour qu’une Nation vive, il faut que les groupes, les clans, les esprits tribaux, des ethnies meurent. Ce n’est pas une vue d’esprit. Mes Chers(es) compatriotes pour défendre notre patrie, il faut commencer d’empêcher les ennemies du peuple Centrafricain, d’atteindre leurs objectifs.  Ce qui se passe en Centrafrique, les Responsabilités sont collectives et dissonantes sur deux points et, qu’il faut bien discerner entre :

Le pouvoir en place :

Vis-à-vis du pouvoir en place aujourd’hui en Centrafrique, de la manière de Gouverner, les compositions des équipes dirigeantes, les entourages bardés de Griots…, les choix sans aucune base de qualifications, d’expériences…voir un mélange du genre, des proximités collaboratives tous azimut, confondus, irrationnelles…etc. Pour tout dire un Pays complètement déstructuré sur le plan des institutions et de l’autorité d’Etat sur l’étendue du territoire, a bien besoin de la clairvoyance, des compétences, d’expériences.  Les sommes des efforts consenties ou la résultante de l’accord de Khartoum très mitigé, malgré tout, encore un acte manqué !

En écoutant comme tous (ttes) les Centrafricains(es) attentivement le mot Résilience, dans l’un des discours du chef de l’Etat.  Voulons faire un appel avec ce mot : « la Résilience » d'un peuple, sous le coup d'un traumatisme des factions armées non-conventionnelles et ces mercenaires et de lui dire : regardez nous rebondirons, pour ma réélection vous devez accepter donc ma politique en qualité du chef de l’état réélu pour une nouvelle Quinquennat.  Le peuple attend aussi l’application de ce mot résilience dans son sens étiologique, pragmatique que rationnel. 

Pour une définition en ce terme : La Résilience réclamée, c'est la capacité pour un Pays, une Nation, une Société d’entreprendre, de rebondir après une épreuve, un épisode particulièrement douloureux, un cataclysme…etc.

Cependant, le concept de la Résilience ne doit pas cacher, aujourd'hui une volonté réelle de faire accepter les traumatismes, la tragédie que les Centrafricains(es) endurent sans la Justice avec un grand « » et, de dire au peuple : apprenez à vous construire malgré tout ce que nous vous proposons comme Gouvernance sans changer quoi que ce soit… avec un Pays assiégé plus de 80% et les Centrafricains(es) privés de liberté, mais pour autant de vivre tout simplement sans avoir peur,  sans risqués leurs vies.

Ce mot ne doit pas annihilé tout consentement et toute possibilité de dire NON à la mauvaise Gouvernance, de la corruption, et de tous les dérapages inimaginables. Au nom du traumatisme, tragédie, au nom de notre capacité de résilience nous sommes face à une orchestration des peurs aujourd’hui  pour notre pays, nos parents, l’avenir simplement hypothéquée. Ces peurs ne nous permettent pas de nous construire mais bien de nous déconstruire. Et comme nous devons avancer, car nous sommes forts, nous devons tout accepter. Tout allant tellement vite il est impossible de s'arrêter, juste un instant, pour réfléchir à l'engrenage infernal dans lequel nous nous trouvons imposés par cette nouvelle coalition dite CPC, les conséquences des mauvaises stratégies dans la Gouvernance, des décisions très souvent hasardeuses et subversives « Le peuple paye a assez les conséquences ».

Opposition démocratique rebaptisé ou regroupé dans le COD-2020.

Soit l’Opposition démocratique, excelle du fait de double jeux et trouble fait ! Nous avons vues dans les stratégie d’infiltrations, d’allégeance et autres sabotages sur beaucoup des sujets qu’il fallait plus être lucide et pragmatique dans le relèvement difficile de notre Pays, afin de mieux embrayer une sortie de crise plus intelligente. Par ailleurs, au lieu d’exercer une réelle opposition, déjà sur les enjeux, en premier lieu la Sécurité sur toutes les dimensions (territoriale, humaine, économique…), être vigilance sur la Gouvernance à l’endroit de la gabegie les copains(es) d’abord…En un mot, être vigilant dans les dérapages de la gouvernance, que de s’étaler sur des conflits d’égos de personnes, sortant complètement des enjeux qui gangrènent,  asphyxie le peuple Centrafricain. Et empêche son émergence sur le plan économique, de développement, ainsi l’émancipation des Centrafricains(es)        

L’Etat d’urgence ! Aujourd’hui, la politique de fermer ne doit pas assourdir le tout compte et des complotists, au nom des dérapages, et privation des droits humains, de la privation de la liberté d’aller et venir, d’une nouvelle Orientation politique de musèlement, au lieu de la Gouvernance concertée dans les respects des institutions, des choix intègres des acteurs compétents, expérimentés, intègre, responsable pour une nouvelle destinée de la Centrafrique.

Notre Pays n’est plus un Pays normale, pour une stratégie hasardeuse sur le plan politique et Gouvernance, laisser pour compte à la sous-traitance de la communauté internationale sans donner une orientation politique venant de nous-même pour notre Pays, que seul nous fils et filles du pays former, ayant acquis de compétences, de l’expérience ailleurs ou en Centrafrique, pourrons maitrisés sur un plan politique, économique, sociologique, démographique… et, moderne dans l’air de la mondialisation pour ce siècle par les voix d’une gouvernance  technologique.

Le Président Paul KAGAME, pour son Pays Rwanda, de sa qualité de Chef d’Etat, clairvoyant à réussit et sortir son pays dans l’abîme, grâce à son ouverture d’esprit vis-à-vis de la politique de reconstruction avec les Diasporas venant de tous bords, les fils et filles de son Pays hier perpétré dans les désaccords et manipulation politique, de division engendrant ce que nous connaissons tous la génocide entre les fils et filles de Rwanda.

Quelles sont aujourd'hui nos capacités de rebond à travers le mot la « Résilience » ?

Diaspora,

Mr. Aubin-Roger KOMOTO

Fait à Lyon, le 30-01-2021

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2 février 2021 2 02 /02 /février /2021 00:05
Bangui confrontée à un sérieux problème de transports en commun

 

Centrafrique: Bangui confrontée à un sérieux problème de transports en commun

 

https://www.radiondekeluka.org/ samedi 30 janvier 2021 13:08

Deux (2) semaines après l’instauration du couvre-feu par les autorités centrafricaines, le transport en commun devient un véritable problème de société à Bangui. Les usagers ont de la peine à se rendre au travail voire se déplacer pour d’autres courses. La situation est de plus en plus difficile après l’interdiction de circulation des taxis-motos.

En parcourant la ville de Bangui dans les premières heures de la matinée, le constat est identique et déplorable. Des foules de personnes attendent avec impatience une occasion dans les têtes de stationnement, soit pour se rendre sur les lieux de travail, soit pour vaquer à d'autres occupations. Cette difficulté de transport est intervenue après la mise en place par les autorités du pays, des dispositions sécuritaires visant à prévenir d'éventuelles intrusions de personnes suspectes.

Parmi ces mesures, l'interdiction de circulation faite aux mototaxis sur l'étendue du territoire. En plus de cela, la situation sécuritaire préoccupante dans la capitale, où certains propriétaires ont décidé de parquer leurs véhicules. Face à ce désagrément, plusieurs personnes, fatiguées d'attendre les taxis et bus, décident de marcher.

"Je n’ai pas pu avoir le bus ni le taxi. Raison pour laquelle j'ai marché jusqu'ici. Les taxis motos nous aidaient beaucoup, mais depuis leur interdiction dans la ville, nous sommes coincés »a déploré Carine, une habitante de Pk10 demandant au gouvernement « de laisser les motos reprendre le travail; même s’ils doivent le faire du matin jusqu'à 15 heures, cela nous soulagerait".

Cette difficulté de transports affecte d’autant plus les élèves et étudiants. Plusieurs d'entre eux se plaignent du retard accusé durant les premières heures de cours.

"Je suis sorti depuis 7h30mn. Mais jusqu'à 8 heures passées, je n'ai pas trouvé un moyen pour me rendre aux cours. C'est une situation difficile pour nous. Je demande aux autorités du pays de palier ce problème afin de permettre aux élèves et étudiants de se rendre aux cours" s'est plaint Bienvenu Bangui, un étudiant à l'Université de Bangui.

Ce problème de transports en commun est presque partout dans la capitale. Le souhait des Banguissois, c’est le retour de la stabilité pour que les mototaxis et autres moyens de transports en commun reprennent pleinement leurs activités.

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1 février 2021 1 01 /02 /février /2021 23:08
RCA : François Bozizé, un putschiste dans l’âme
RCA : François Bozizé, un putschiste dans l’âme
RCA : François Bozizé, un putschiste dans l’âme
RCA : François Bozizé, un putschiste dans l’âme
RCA : François Bozizé, un putschiste dans l’âme

 

 

Publié le 25.01.2021 à 15h18 par APA

L’ex-président centrafricain, accusé de diriger l’insurrection en cours dans son pays, n’a pas officiellement reconnu son implication. Renversé par la milice musulmane Séléka en 2013, le natif de Mouila (Gabon) n’a jamais caché son intention de revenir au pouvoir en RCA, plongé dans la guerre civile depuis son départ.

Rentré dans son pays un an avant les élections présidentielle et législatives du 27 décembre 2020, François Bozizé (74 ans) avait l’occasion de réaliser ce rêve. Mais sa candidature a été invalidée par la Cour constitutionnelle à cause des sanctions pour crimes de guerre et crimes contre l’Humanité qui pèsent sur lui.

Comme pour marquer leur désaccord face à la décision de cette juridiction, des groupes armés ont surgi de l’intérieur du pays pour se diriger vers la capitale Bangui, en pleine campagne électorale. Regroupés dans la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC), ils ne cachaient pas leur volonté de s’emparer « de tout le territoire » centrafricain.

Le gouvernement du président Faustin-Archange Touadéra, réélu au premier tour, désigne Bozizé  comme le principal coupable, l’accusant de « tentative de coup d’Etat ». Dans la foulée, le Procureur de Bangui ouvre une enquête pour « rébellion » contre l’ancien président, déjà sous le coup d’un mandat d’arrêt dans son pays. Mais les proches du leader du parti KNK ont jusque-là nié son implication dans les violences en cours.

« Si Bozizé nie aujourd’hui c’est parce qu’il réalise que leur plan est en train d’échouer. Dans les vidéos qui circulaient sur les réseaux sociaux, les rebelles ont confirmé que c’est lui qui conduit la CPC. La Minusca l’a mentionné officiellement dans ses déclarations », a confié à APA une journaliste centrafricaine, sous le couvert de l’anonymat.

« Connivences »

C’est la même version donnée à APA par un autre observateur de la politique centrafricaine. Il confie que « c’est Bozizé qui a créé la CPC au lendemain de l’invalidation de sa candidature à l’élection présidentielle. Il en est donc le chef et doit en répondre. C’est son fils aîné Jean-Francis Bozizé qui s’occupe du recrutement des hommes et de l’approvisionnement en armes et munitions ».

Les connivences entre la CPC et « l’ancien Président François Bozizé sont désormais établies », a également confirmé, jeudi 21 janvier, le chef de la mission onusienne, le Sénégalais Mankeur Ndiaye, devant le Conseil de sécurité.

Sur le site du magazine Jeune Afrique d’ailleurs, Noureddine Adam, un des chefs de la coalition armée, a fait savoir que « rien n’empêche d’imaginer François Bozizé à la tête de la CPC ».

« Depuis le 3 décembre, date de la validation de la liste définitive des candidats par la Cour constitutionnelle et du rejet par celle-ci de la candidature de l’ancien président Bozizé, ce dernier a mobilisé des éléments de certains des 14 groupes armés signataires de l’Accord de paix, qui se sont regroupés au sein de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) avec l’intention avouée d’abord d’empêcher la tenue des élections et, récemment, de provoquer la chute du Président Touadéra », a ajouté l’ancien ministre sénégalais des Affaires étrangères, qui a d’ailleurs réclamé des Casques bleus supplémentaires après les récentes offensives rebelles.

Actuellement, la situation actuelle à Bangui est « volatile ». Après l’assaut coordonné de la CPC sur Bangui le 13 janvier dernier, le président Touadera a instauré successivement un couvre-feu de 20h à 05h puis de 18h à 05h. L’objectif, selon un analyste interrogé par APA, est d’accélérer les enquêtes judiciaires sur les « crimes de la CPC » avec ses complices politiques et militaires.

Putschiste dans l’âme ?

« Le côté inavouable de l’état d’urgence est qu’il rendra plus facile l’intervention militaire aérienne de l’aviation russe appelée en renfort par le président Touadéra ainsi que celle des militaires rwandais conformément aux accords de défense entre les deux pays. On parle aussi de l’arrivée imminente de militaires angolais et de RD Congo dans le cadre de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) ainsi que de la désignation par cette institution d’un médiateur chargé de la crise centrafricaine », a-t-il expliqué.

En revanche, Touadera n’a pas repris en main l’intégralité du territoire de la République centrafricaine, à l’exception de la capitale Bangui que les séparatistes avaient en ligne de mire. Malgré l’état d’urgence qu’il a proclamé jeudi 21 janvier, « les rebelles ont lancé un ultimatum aux chauffeurs camerounais qui oseraient ravitailler Bangui », note une journaliste sur place, informant déjà que « deux d’entre eux ont été tués ».

Si Bozizé cristallise plusieurs craintes, c’est parce qu’il traîne l’image d’un militaire et homme politique impliqué depuis quatre décennies à des putschs. « Il a trempé dans tous les coups d’État qui se sont déroulés dans ce pays depuis les régimes de David Dacko, André Kolingba, Ange Félix Patassé et maintenant Faustin-Archange Touadera », rappelle le confrère centrafricain à APA.

D’abord en 1982, sous le régime militaire du général André Kolingba, le général Bozizé soutient l’opposition mais sa tentative de renverser le pouvoir se solde par un échec. Il part en exil au Togo avant de se présenter onze ans plus tard à la présidentielle. Il sera battu. Toutefois, il devient au fil des ans l’un des hommes forts du régime d’Ange-Félix Patassé qu’il déposera en 2003 après avoir échoué face à lui dans les urnes dix ans auparavant.

Echec et mat

Par ailleurs, il avait encore manqué un coup d’État en mai 2001 avant de fuir vers le Tchad. C’est deux ans après qu’il organise son retour triomphal par la force des armes. « Bozizé est un vrai assoiffé de pouvoir qui n’a pas digéré le fait d’en avoir été chassé en mars 2013 par la coalition Séléka. Les cinq années d’exil qu’il a passées à Kampala (Ouganda) chez son ami Museveni lui ont permis de ruminer son renversement et de préparer sa revanche », a poursuivi l’une de nos sources.

Ainsi, l’ex-président « croyait être très populaire au point que s’il s’alignait de nouveau à la présidentielle contre Touadéra, il battrait ce dernier. Mal lui en a pris. Il est aujourd’hui pointé du doigt par le monde entier, les Nations Unies, la communauté internationale, comme le principal responsable de l’entreprise de déstabilisation de la République Centrafricaine », a ajouté l’analyste politique.

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1 février 2021 1 01 /02 /février /2021 22:27
Il est grand temps que les pays étrangers arrêtent leur intervention en RCA
Il est grand temps que les pays étrangers arrêtent leur intervention en RCA
Il est grand temps que les pays étrangers arrêtent leur intervention en RCA
Il est grand temps que les pays étrangers arrêtent leur intervention en RCA
Il est grand temps que les pays étrangers arrêtent leur intervention en RCA

Lu pour vous

 

Il est grand temps que les pays étrangers arrêtent leur intervention en RCA

 

https://guineematin.com/ Par OMAN MBIKO (Bangui République centrafricaine) pour CAJ News.

Le 27 décembre, la République centrafricaine (RCA) s’est rendue aux urnes pour voter pour le prochain président. Cependant, l’annonce de la victoire préliminaire du président Faustin-Archange Touadéra – il a été réélu pour un second mandat avec 53,9% des voix – n’a pas mis fin aux violences qui avaient secoué le pays peu avant les élections. Le fait que la RCA ait jusqu’à présent été confrontée à d’innombrables attaques de groupes armés contre ses principales villes, y compris la capitale Bangui, empêche ses citoyens de pousser un soupir de soulagement que les années tumultueuses sont terminées.

Il en va de même pour la communauté internationale qui se sent profondément préoccupée par la perspective de paix et de stabilité à l’intérieur des frontières du pays.

Dans une déclaration conjointe du 5 janvier, des hauts fonctionnaires des Nations Unies et des organisations régionales ont mis en garde contre la désinformation et l’incitation à la violence et à la haine, ajoutant qu’il appartiendrait à la Cour constitutionnelle de la République centrafricaine de proclamer les résultats définitifs et à tous les acteurs politiques à respecter les décisions de la Cour ». Malgré la confirmation légale de la victoire électorale de Touadéra le 18 janvier, il n’y a toujours pas de lumière au bout du tunnel.

Au mépris flagrant de la décision de la Cour constitutionnelle de certifier la victoire du président actuel et de la position de la communauté internationale, les rebelles ont pris part à une poussée pour encercler la capitale et renverser le gouvernement légitime.

Cela a définitivement invité une réponse militaire de l’armée centrafricaine renforcée par les troupes rwandaises et russes cherchant à aider la nation assiégée à stabiliser la situation.

Plus précisément, les forces alliées ont mené une opération de nettoyage de la base des militants près du village de Bondokpo, qui a été suivie par la défaite du groupe armé 9.

Dans le même temps, certains éléments ont fui vers le nord, laissant leurs armes, véhicules et effets personnels. Ce qui a été révélé, c’est la présence de forces extérieures, en particulier de mercenaires tchadiens.

La dure réalité est que la plupart des conflits sur le continent africain ont eu des retombées sur les voisins du pays en difficulté, le cas de la RCA n’échappant pas à la règle. Néanmoins, les tentatives délibérées de groupes ou de pouvoirs extérieurs pour perturber la paix et soumettre les gens à la violence et à la misère sont totalement inacceptables, voire odieuses.

Selon les rapports militaires locaux, certains pays, principalement le Tchad, sont un foyer de militants qui infiltrent constamment les frontières de la RCA et commettent de nombreux actes de violence.

Il semble que le Tchad ait fermé les yeux sur la proposition de Touadéra relative à la fermeture des frontières entre les deux pays pour arrêter les flux illégaux de miliciens et d’armes.

Ce serait imprudent de la part des dirigeants tchadiens, qui soutiennent tristement l’ancien président déshonoré de la RCA Bozizé, de nier leur implication dans les affaires du pays.

Dans ce contexte, il est nécessaire soit d’arrêter l’intervention, soit de faire pression sur les militants pour qu’ils reculent pour éviter d’autres effusions de sang et de nouvelles souffrances.

Un autre pays, le Soudan, dont des mercenaires ont également été récemment détectés dans la zone de conflit, a répondu à la demande du gouvernement de la RCA.

Khartoum envisage de bloquer la route d’Amdafok, une ville frontalière, pour contrôler la pénétration de groupements irréguliers, car elle se méfie de l’impact de la poursuite de l’escalade du conflit sur l’économie et la sécurité dans son pays et à l’étranger.

Au milieu de ces développements, il devient clair que toutes les parties au conflit devraient accepter de s’asseoir à la table des négociations, comme le conseille la communauté internationale. En dehors de cela, les mercenaires étrangers et le personnel militaire qui ont rejoint les rangs de ceux qui s’opposent au gouvernement légitimement élu doivent être traduits en justice, car toute ingérence illégale dans les affaires intérieures est contraire au droit international et aux codes de conduite suivis par les États civilisés.

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1 février 2021 1 01 /02 /février /2021 22:07
RCA : création du septième bataillon d’infanterie territorial des FACA

Lu pour vous

 

Par Corbeaunews Centrafrique  le 1 février 2021 , 2:28

 

Bangui, République centrafricaine, lundi, 1 février 2021, 22:04:47 (Corbeaunews-Centrafrique).

Après le sixième bataillon qui regroupe en son sein pour la plupart des miliciens « requins » proches du pouvoir, vient de naitre le septième bataillon d’infanterie territorial au sein des forces armées centrafricaines (FACA).

Une corporation de l’armée centrafricaine, le BIT 7 (Septième bataillon d’infanterie territorial ) voit le jour. Le décret de création a été signé samedi 30 janvier 2021 par le chef de l’État Faustin Archange Touadera.

Selon des observateurs militaires, ce nouveau bataillon devrait regrouper en son sein les miliciens d’autodéfense du quartier PK5 qui sont actuellement en formation au camp Kassaï dans le septième arrondissement de Bangui, ainsi que les jeunes du quatrième arrondissement, recrutés vendredi 4 décembre 2020,  devant le domicile du chef de l’État au quartier Boy-Rabe.

Par ailleurs, le chef d’État major, le général Mamadou Zépherin, n’a pas déposé sa lettre de démission contrairement aux rumeurs annoncées dans certains médias.

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1 février 2021 1 01 /02 /février /2021 21:39
Centrafrique : entre les Casques bleus et les mercenaires russes, un flirt à haut risque
Centrafrique : entre les Casques bleus et les mercenaires russes, un flirt à haut risque
Centrafrique : entre les Casques bleus et les mercenaires russes, un flirt à haut risque
Centrafrique : entre les Casques bleus et les mercenaires russes, un flirt à haut risque

Lu pour vous

 

Centrafrique : entre les Casques bleus et les mercenaires russes, un flirt à haut risque

Par Michael Pauron  Libération — 1 février 2021 à 12:59

Les «instructeurs» russes appelés à la rescousse par le gouvernement centrafricain sont en réalité des combattants appartenant à une société privée. D'après les informations recueilles par «Libération», la Mission de la paix des Nations unies collabore avec ces paramilitaires au mépris des conventions internationales et de son obligation de neutralité.

Sur la page Facebook de Firmin Ngrebada, le Premier ministre de la République centrafricaine, l’image est apparue le 4 janvier. La photographie a été prise lors d’une «réunion de sécurité» à la primature, dans une salle de réunion aux murs vert pistache. Au bout d’une longue table en bois vernis, le chef du gouvernement préside une assemblée composée de diplomates et de militaires. A sa droite, en rang d’oignon : le chef de la Mission des Nations unis pour la stabilisation de la Centrafrique (Minusca), le commandant des Casques bleus, l’ambassadeur russe Vladimir Titorenko, puis Valery Zakharov, le conseiller sécurité du président centrafricain et ancien des renseignements militaires russes. Aucun officiel français n’est visible.

Un homme en tenue militaire et arborant une barbe clairsemée de quelques jours, Dmitry Sergeevich Sytii, est penché vers le conseiller Zakharov. Cet Ukrainien de 31 ans avait déjà été repéré en Centrafrique lors de l’enquête du Dossier Center (un organisme financé par l’opposant russe Mikhaïl Khodorkovski) sur l’assassinat de trois journalistes russes survenu le 30 juillet 2018. Francophone, présenté à Bangui comme un interprète, Sytii est un employé de l’oligarque Evgeny Prigogine, selon le Trésor américain, qui l’a placé sur sa liste des personnalités sous sanctions.

«Le cuisinier du Kremlin»

Egalement visé par les Etats-Unis, Prigogine est soupçonné d’avoir utilisé l’une de ses sociétés, l’Internet Research Agency, pour interférer dans l’élection présidentielle américaine de 2016. Surnommé «le cuisinier du Kremlin», proche de Vladimir Poutine, il est surtout connu pour être le financier du groupe Wagner. Cette société militaire privée (SMP) n’a aucune existence légale en Russie puisque les SMP n’y sont pas autorisées. Mais ses opérations, pilotées depuis Moscou, s’étendent de la Syrie au Donbass ukrainien. Depuis octobre 2020, l’Union européenne a également placé Prigogine sous sanctions pour l’implication de Wagner en Libye.

En Centrafrique, la présence de Wagner est communément admise, y compris par Jean-Yves Le Drian. Le 21 janvier 2019, devant les sénateurs, le ministre français des Affaires étrangères qualifiait cette société de «groupe de supplétifs agissant sous l’autorité d’un nommé Prigogine». La même année, une enquête minutieuse de la chaîne américaine CNN prouvait également la présence de mercenaires payés par Prigogine en Centrafrique.

Officiellement pourtant, ces soldats sont de simples «instructeurs» de l’armée régulière, arrivés fin 2017 avec l’autorisation du Conseil de sécurité des Nations unies et à la demande de la Centrafrique. Ce mandat, assorti d’un assouplissement de l’embargo sur les armes, devait encadrer la formation et l’équipement des Forces armées centrafricaines (Faca). Mais des doutes sont très vite apparus quant au nombre réel de combattants déployés et au profil de ces instructeurs aux tenues militaires dépareillées.

Permis d’exploration miniers

Sytii participe aujourd’hui à la plupart des réunions de sécurité où des informations sensibles sont échangées avec des responsables de la Minusca. Interrogé sur la présence d’un employé de Prigogine, Vladimir Monteiro, porte-parole de la mission onusienne, affirme que «la Minusca ne le connaît pas personnellement» et ne cherche pas à savoir «qui sont les invités du Premier ministre». Comment cet «invité» placé sous sanctions par les Etats-Unis, plus gros contributeur financier des missions de la paix, peut-il passer inaperçu ?

Pour les autorités américaines, Sytii est aussi «le fondateur de Lobaye Invest». Cette société minière, immatriculée en Centrafrique depuis le 24 octobre 2017, a obtenu des permis d’exploration dans la sous-préfecture de Boda. Son acte d’enregistrement a été signé par Evgeny Khodotov, «directeur gérant» de la société M-Finance. Khodotov, les sociétés M-Finance et Lobaye sont aussi sous sanctions américaines et reliés par le Trésor américain à Prigogine.

Diamants et or

Pour Wagner, l’équation est simple. Protection contre ressources naturelles : la méthode a été notamment éprouvée en Syrie, où la société se rémunère sur l’exploitation de gaz naturel dans des territoires repris au groupe Etat islamique en échange de son soutien à Bachar al-Assad. En Centrafrique, les sous-sols sont riches en diamants et en or, dont le trafic alimente depuis toujours groupes armés et hommes d’affaires peu scrupuleux. Fin décembre, des représentants de Faustin-Archange Touadera, le président centrafricain, se sont justement rendus en Russie pour des discussions sur l’exploitation de ces ressources.

Dans le sillage de Lobaye Invest est apparue une autre société affiliée à Prigogine, Sewa Security Services. Sur une photo qui a beaucoup circulé pour illustrer l’arrivée de mercenaires russes en Centrafrique, un écusson de l’entreprise est parfaitement distinct sur l’épaule gauche d’un militaire blanc. Ces hommes lourdement armés assurent la sécurité du président centrafricain, aux côtés d’un détachement de Casques bleus rwandais de la Minusca. De l’aveu même de l’ONU, ce ne sont pas des instructeurs. Dans son rapport daté du 18 décembre 2018, le groupe d’expert des Nations unies sur la Centrafrique écrit : «Jusqu’en avril 2018, la présence d’instructeurs russes parmi les membres de la Garde présidentielle était liée à leur participation à l’exercice de formation. Par la suite, les instructeurs ont été remplacés par six employés russes de la société privée centrafricaine Sewa Security.» Dmitri Sytii et Albert Yakolé Mokpeme, porte-parole de la présidence, disent ne pas connaître cette société.

Attaque sur Bangui

«La Minusca n’a aucun cadre ou accord de coopération ou de collaboration avec la société dont vous parlez», se défend Vladimir Monteiro. Sewa Security et la Minusca partagent pourtant une mission commune : la sécurité du Président. D’après tous les experts interrogés pour cette enquête, il est impossible que les deux forces s’ignorent. La présence physique de ces «affreux» (le surnom des mercenaires blancs en Afrique) au milieu des Casques bleus constitue par ailleurs un coup de canif à la Convention internationale contre le recrutement, l’utilisation, le financement et l’instruction de mercenaires adoptée en 1989.

Cette proximité inédite entre des soldats de la paix – tenus à une obligation de neutralité dans leurs missions – et des paramilitaires liés au pouvoir centrafricain s’est accentuée ces dernières semaines. Depuis la réélection contestée de Faustin-Archange Touadera, le 27 décembre, des attaques régulières de rebelles secouent le pays. Le 13 janvier, elles ont atteint les abords de Bangui, la capitale, faisant de nombreuses victimes parmi les assaillants et un mort parmi les Casques bleus. L’offensive a été attribuée à la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), formée par six groupes armés au lendemain de l’élection. Elle contrôlerait aujourd’hui près des deux tiers du territoire centrafricain. La CPC n’a pas caché son intention de renverser le pouvoir à Bangui, qu’elle considère illégitime et réélu grâce à la fraude et le soutien de Moscou.

Accord de coopération militaire

Face aux rebelles, Casques bleus, Faca et Russes ont fait front commun. Les «instructeurs» ont participé aux combats. Pourtant, aucun accord n’existe entre la Minusca et le ministère de la Défense russe, comme c’est le cas, par exemple, avec la France et son armée en cas d’opérations communes. Le porte-parole de la Mission, Vladimir Monteiro, a affirmé qu’un «mécanisme de coordination» a été mis en place, mais qu’il n’existe pas «d’opérations conjointes». Selon Dmitri Sytii, les Faca et «les instructeurs russes qui les accompagnent» conduisent des opérations «en concertation avec la Minusca».

De leur côté, les autorités centrafricaines mettent en avant un accord de défense qui encadrerait le déploiement de militaires russes. Libération a pu consulter cet accord de coopération militaire signé à Moscou le 21 août 2018. L’article 2 de ce document confidentiel de six pages prévoit «l’échange d’opinions et d’informations», «l’instruction des troupes», «l’échange d’expérience du maintien de la paix et d’interaction dans les opérations du maintien de la paix sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies», «l’interaction dans les activités de la lutte contre le terrorisme». Une sémantique peu précise «qui n’exempte en rien la Minusca d’avoir un accord avec la Russie» si leurs forces coopèrent, décrypte un expert international.

«Deux militaires russes blessés»

Le 3 janvier à Bangassou, ville située à 730 kilomètres à l’est de Bangui, cette «coordination» entre les forces de l’ONU et les paramilitaires russes s’est traduit par leur protection et leur escorte par les blindés des Casques bleus, puis leur accueil dans la base de la Minusca. Plusieurs blessés ont été pris en charge, dont deux militaires centrafricains et deux «mentors» russes, si l’on en croit un bilan diffusé le soir de l’affrontement sur un réseau interne à la mission onusienne. Le porte-parole confirme bien que «le service médical de la Minusca à Bangassou a apporté des soins à deux militaires russes blessés» dans le cadre du droit international humanitaire.

Un notable ayant assisté à la scène affirme à Libération, sous couvert d’anonymat, que cette dizaine d’hommes «de plusieurs nationalités et lourdement armés appartiennent à une société privée». Interrogé sur le statut de ces combattants, Vladimir Monteiro botte en touche et renvoie la balle aux autorités centrafricaines. A la présidence, Albert Yakolé Mokpeme dit ne pas s’intéresser «aux CV de ces militaires présents avec l’autorisation des Nations unies».

«Double jeu»

Le silence du Conseil de sécurité sur cette situation opaque, qui concerne pourtant l’une de ses missions de la paix, commence à s’effriter. «Ils se bouchent le nez et font semblant de croire qu’il s’agit d’instructeurs», juge un spécialiste des conflits armés, qui affirme que la présence des Russes permet aux autres membres du Conseil de préserver un minimum de sécurité à Bangui et une apparente stabilité politique en Centrafrique, sans s’engager eux-mêmes. «Qui les remplacerait s’ils partaient demain alors que les soldats de la paix n’ont pas les moyens de leur mission ? Cela arrange tout le monde à court terme, bien que la France aimerait bien les voir partir.»

Paris aurait en effet toutes les raisons de taper du poing sur la table du Conseil de sécurité : son influence historique en Centrafrique s’est réduite comme peau de chagrin depuis l’arrivée des Russes. Pour Nathalia Dukhan, enquêtrice au sein de l’ONG The Sentry, «la France mène un jeu double : des réseaux militaires français ont activement cherché à influencer le processus électoral pour empêcher la réélection de Touadera et ainsi mettre fin aux accords signés avec la Russie. Pourtant, elle continue de soutenir, du moins officiellement, le gouvernement centrafricain et la Minusca».

Dénoncer frontalement l’entrisme de Moscou ne changerait pas grand-chose, estime une source diplomatique française : les mercenaires russes resteraient de toute façon sur le terrain, sous couvert de la requête officielle de la RCA. Maintenir un semblant de mandat onusien serait donc un moindre mal, permettant aux membres du Conseil de sécurité de conserver une influence. Le 13 janvier, lors d’une réunion d’urgence organisée à huis clos le jour des attaques à Bangui, Washington a ainsi exigé le départ d’hélicoptères de combats russes, déployés en dehors de tout mandat. Les appareils, aperçus en soutien aux Casques bleus, ont été rangés dès le lendemain dans des avions-cargos Iliouchine. Ils ont été vite remplacés par des hélicoptères civils... mais pouvant être équipés d’armements. La fable continue.

 

https://www.liberation.fr/planete/2021/02/01/centrafrique-entre-les-casques-bleus-et-les-mercenaires-russes-un-flirt-a-haut-risque_1818952?

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1 février 2021 1 01 /02 /février /2021 21:11
Nouvelles nationales sur RFI
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Centrafrique: La contre-offensive s'amplifie à partir de Bangui

27 JANVIER 2021 Radio France Internationale  Par Florence Morice

Les forces armées centrafricaines et leurs alliés, Minusca, Russes et Rwandais, ont entamé ces derniers jours une contre-offensive pour repousser la pression des forces rebelles autour de Bangui. Pour ce faire, des véhicules ont été réquisitionnés dans la capitale, parfois même ceux appartenant à des entreprises ou des particuliers. Le point sur la situation.

Lundi, les FACA et leurs alliés ont notamment repris la ville de Boda et tentent aussi de libérer l'axe qui mène au Cameroun pour contrer la tentative des rebelles d'asphyxier Bangui en empêchant le ravitaillement du pays en provenance du Cameroun. « Cette contre-offensive a pour but de stopper ou d'annihiler les bases arrières pour destructurer ces groupes armés », explique Ange Maxime Kazagui, porte-parole du gouvernement centrafricain.

La priorité est de libérer le corridor, jusqu'au Cameroun, jusqu'à la frontière afin que les marchandises puissent sortir et venir

Ange-Maxime Kazagui

C'est dans ce contexte que les autorités centrafricaines ont lancé lundi dernier une campagne de réquisitions de véhicules 4x4 à Bangui. L'opération a suscité des interrogations et des inquiétudes dans la capitale. L'objectif ? Transporter des troupes dans le cadre de la contre offensive lancée par les FACA et ses alliées pour tenter de faire reculer la rébellion CPC et ouvrir le corridor qui relie Bangui au Cameroun. Et cette opération n'est censée concerner que les véhicules des administrations publiques. Il s'agit, selon le porte-parole du gouvernement Ange-Maxime Kazagui, d'une nécessité.

Nous n'avons pas assez de véhicules, nous n'en avons jamais fait mystère. Heureusement que les amis, la Chine, les États-Unis nous ont dotés de véhicules. Mais nous n'avons pas toute la logistique qu'il faut pour monter en puissance.

 

 

En Centrafrique, Touadéra doit maintenant consolider une victoire fragile

https://www.rfi.fr/ 23/01/2021 - 12:08

Validée par la Cour constitutionnelle, la réélection du président est contestée par l'opposition. Pour la cour, comme pour la communauté internationale, c'est l'exercice du pouvoir qui redonnera au président réélu sa pleine légitimité.

« Le peuple a envoyé un message clair et fort à ceux qui le terrorisaient, à ceux qui lui disaient de ne pas aller voter et au monde entier. » En rendant hommage aux Centrafricains qui ont massivement voté dans les zones où ils ont pu le faire, la présidente de la Cour constitutionnelle, Danièle Darlan, a voulu souligner l'exaspération de tout un peuple devant une énième aventure militaire, et a au final validé la réélection du président Faustin Archange Touadéra, lors d'une audience qui s'est tenue lundi 18 janvier.

Depuis la mi-décembre, une nouvelle alliance de groupes armés autrefois ennemis, la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), a en effet fortement perturbé l'organisation du scrutin, se heurtant aux Forces armées centrafricaines (FACA), alliées à la Mission des Nations unies (Minusca) et à des renforts venus de Russie et du Rwanda. La situation sécuritaire s'est tellement dégradée, que seule la moitié des Centrafricains a pu voter librement. C'est ce qu'a tenu à rappeler la Cour, en divisant par deux le taux de participation officiel, pour le ramener à 35,74%. Pour la plateforme de l'opposition COD2020, « le président Touadéra a été déclaré vainqueur avec seulement 17% du corps électoral, ce qui lui ôte toute légitimité pour diriger notre pays. »

Pour la Cour constitutionnelle, le président réélu est légitime, mais la présidente de la Cour, Danièle Darlan, insiste sur le fait que l'élection ne fait pas tout et rappelle que « la légitimité doit être conquise et maintenue au quotidien par l'exercice du pouvoir et la bonne gouvernance ». Réélu, Faustin Archange Touadéra doit maintenant démontrer que sa victoire est liée à son action, en poursuivant, malgré les nouveaux obstacles, une démarche entreprise il y a cinq ans, et qui avait porté quelques fruits.

Rétablissement de la paix

Lorsqu'il accède à la présidence pour la première fois en 2016, à l'issue d'un scrutin où il n'était pourtant pas le favori, la République centrafricaine n'est plus que l'ombre d'elle-même. Trois ans auparavant, une coalition de groupes politico-militaires, la Seleka (« Alliance » en Sango) a pris le pouvoir à Bangui. Le retour à l'ordre constitutionnel et l'élection de 2016 ont néanmoins permis d'entrevoir une sortie du tunnel.

Mais en 2016, les groupes armés contrôlent encore la majorité du pays, et l'économie est exsangue. Sans réelles motivations idéologiques, ces groupes s'affrontent et s'allient au gré des circonstances, avec un modèle économique basé sur la prédation des ressources. Malgré l'appui des 12 000 hommes de la Mission des Nations unies (Minusca), l'insécurité est totale dans l'arrière-pays. La recherche d'un processus de paix avec les groupes armés est alors l'une des premières priorités du président. Négocié et signé à Khartoum (Soudan), avec l'appui de la Russie, un accord est ratifié à Bangui le 6 février 2019, avec 14 groupes armés, marquant le retour à une relative stabilité dans le pays pendant près de deux ans. Même si au final, cet accord ne sera pas respecté par tous les groupes, qui continueront à commettre des exactions sur le terrain.

Renforcement de l'État

Parallèlement, l'administration Touadéra poursuit également avec ses partenaires un vaste programme de formation des FACA, mettant progressivement en place une garnison dans chaque préfecture - une stratégie chère au président. Une armée plus proche du terrain, qui doit permettre de mieux sécuriser les zones, et de redévelopper l'économie au niveau local. À Bouar, notamment, la deuxième ville du pays, une garnison est déployée, et l'Unité européenne qui aide à la reconstruction des FACA, (EUTM), y développe également un centre de formation.

Quel bilan aujourd’hui ? Peu à peu, donc, les principales villes ont retrouvé des FACA, mais en nombre insuffisant pour faire face aux groupes armés, même si elles ont été appuyées par la Minusca et des Forces de sécurité intérieure (FSI). Ces progrès ont de fait été très fragiles, et de nombreuses villes restent à la merci des groupes armés, qui ont rappelé depuis un mois leur pouvoir de nuisance. Comme l'a souligné ce jeudi 21 janvier Mankeur Ndiaye, le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en RCA, dans son adresse au Conseil de sécurité, « la République centrafricaine court un grave risque de recul en matière de sécurité et consolidation de la paix, ce qui pourrait saper tout ce que ce Conseil et les partenaires de la République centrafricaine ont contribué à construire ». Il demande une augmentation des effectifs de la Minusca de 3 000 hommes, afin de faire face aux assauts des membres de la CPC.

Particulièrement visés par les attaques de ces derniers jours, figurent les agents de l'État, qui ont fait également leur retour dans l'arrière-pays à travers les préfets et sous-préfets, ainsi qu'avec la présence de fonctionnaires en poste (professeurs, médecins, bien qu'en très faibles effectifs). Un effort financier conséquent a par ailleurs été assuré par la communauté internationale, pour permettre la réhabilitation de bâtiments administratifs, d'écoles, de centres de santé, ou encore pour désenclaver certaines zones. Au niveau économique, les partenaires internationaux et le gouvernement ont adopté un vaste plan national de redressement (RCPCA), destiné à remettre le pays à flot. Et ces dernières années, la croissance a été au rendez-vous, même si elle a été largement dopée par l'aide internationale. Certains des bailleurs les plus importants, comme la Banque mondiale, déplorent cependant le manque de réformes adoptées, susceptibles de rassurer d'éventuels investisseurs.

En matière de justice, également, les audiences criminelles ont redémarré, très suivies par la population, mais la lenteur de la mise en place de la Cour pénale spéciale, un tribunal mixte devant juger les crimes les plus graves commis depuis 2003, laisse un goût amer aux victimes. Ce sentiment d'impunité est encore accru par le fait que les principaux chefs de groupes armés ont été intégrés dans le gouvernement issu de l'accord de paix, alors que leurs organisations ont continué de commettre des exactions sur le terrain, et surtout, n'ont pas ou peu désarmé. En limogeant quatre de ces chefs de guerre lors de son discours du Nouvel an, le 31 décembre 2020, le président Touadéra n'a fait qu'entériner une situation qui ne pouvait plus durer, mais le problème reste entier.

Une diplomatie tous azimuts

En 2016, après l’arrivée au pouvoir de Faustin-Archange Touadéra, la question du réarmement des FACA se heurte à la méfiance de nombreux partenaires internationaux. En effet, des arsenaux entiers sont par le passé tombés entre les mains des rebelles. Mais les forces centrafricaines manquent cruellement d'armes, alors que les groupes armés, eux, se renforcent sans aucun problème, en contournant l'embargo instauré dès 2013 par le Conseil de sécurité.

Le président Touadéra choisit alors la voie des négociations bilatérales, avec de nouveaux partenaires, et particulièrement la Russie, avec laquelle il entame un processus de coopération militaire. Des « instructeurs » privés russes sont envoyés à Bangui dès 2018, officiellement pour apporter un complément de formation aux FACA. Très rapidement, ces instructeurs sont cependant soupçonnés de faire partie de la compagnie Wagner, une société de mercenaires russes opérant déjà en Syrie ou au Soudan. Le flou entretenu par les autorités russes sur le statut de ces forces et sur la nature du matériel envoyé sur le terrain ne sera jamais totalement levé, comme on a pu le voir encore récemment, avec l'imbroglio sur l'envoi, puis le retrait - annoncé - d'hélicoptères et  d' « instructeurs » russes appelés en renfort pendant la période électorale.

La France, partenaire traditionnel, mais aussi les États-Unis ou la Grande-Bretagne, se sont fortement inquiétés de l'intrusion de la Russie dans le jeu diplomatique centrafricain. Est-ce pour relever le défi ? Paris a réagi, en augmentant très fortement son aide au développement dans le pays. Mais l'ancienne puissance coloniale a dû faire face à de nombreuses campagnes de presse très virulentes et semble avoir perdu une part de son influence. Sur le plan international, l'activisme diplomatique du président Touadéra a en tout cas partiellement porté ses fruits. A plusieurs reprises, l'embargo sur les armes a été allégé, et des armes ont été livrées aux FACA. Cette semaine, la question de sa levée a de nouveau été posée au Conseil de sécurité, mais le ministère centrafricain des Affaires étrangères s'est heurté aux mêmes réticences.

Comme lors de son arrivée au pouvoir en 2016, le président réélu démarre son nouveau mandat avec une situation de conflit armé complexe, dans un pays où les acteurs diplomatiques et militaires se sont multipliés. Il faudra certainement que le professeur de mathématiques Faustin Archange Touadéra use de toute sa science pour résoudre cette équation à multiples inconnues.

 

 

Armes, jeu trouble de groupes miniers... ce que dit le rapport de l'ONU sur la Centrafrique

https://www.rfi.fr/ 22/01/2021 - 23:03

Le panel d’experts des Nations unies chargé de documenter d’éventuelles violations de l’embargo sur les armes en Centrafrique a présenté son rapport annuel intermédiaire à New York jeudi 21 janvier. Il ne sera rendu public qu’à la fin du mois, mais RFI a pu consulter le document, et en dévoile les principales conclusions.

Les investigations contenues dans ce rapport datent pour l’essentiel d’avant l’élection de décembre et la formation de CPC, cette coalition rebelle qui menace aujourd’hui le pouvoir de Bangui. Les experts qualifient tout de même de « central » le rôle joué par l’ex-président François Bozizé – déjà sous sanctions de l’ONU – dans la mise sur pied de cette coalition.

Concernant les livraisons d’armes dans le pays – autorisées à certaines conditions –, les experts rappellent les forces armées centrafricaines à leur obligation d’assurer la protection et la traçabilité de leurs stocks. Ils soulignent en effet que du matériel militaire arrivé en octobre dernier à Bangui en provenance de Russie n’avait pas été enregistré par la Centrafrique au mois de décembre, et disent avoir des preuves que certains de ces équipements se sont retrouvés fin décembre à Boali aux mains de groupes armés membres de la CPC, 3R et anti-balaka précisément. Les experts affirment aussi que « la plupart des notifications » de livraisons d’armes que les États adressent au comité de sanctions sont trop lacunaires, ce qui rend difficile l’application de l’embargo.

Autre fait saillant documenté dans ce rapport, la façon dont l’UPC, l’un des plus puissants groupes armés du pays, tire ses revenus d’un système de taxation sur l’exploitation du business des mines d'or dans la région de Bambari. Les experts accusent ce groupe armé d’avoir en place une véritable « administration parallèle » à celle de l’État centrafricain. Ils décrivent comment des agents sont chargés pour le compte le compte de l'UPC de prélever les taxes minières à la place des autorités, sous peine de représailles parfois, puis d’acheminer les fonds ainsi collectés vers Bokolobo où réside le chef du groupe Ali Darassa.

Complicité

En toile de fonds, les experts dénoncent surtout la complicité dont font preuve, selon eux, plusieurs entreprises d’extraction d’or présentes sur place : les entreprises IMC, l’Industrie minière de Centrafrique à capitaux chinois, et Midas, une entreprise officiellement malgache, « réputée proche de la Russie » selon Africa Intelligence.

PUBLICITCes deux entreprises sont entre autres accusées de payer directement des membres de l’UPC pour assurer la sécurité de leurs sites, et donc de financer le groupe armé en violation flagrante du régime de sanctions des Nations unies. L’an dernier, selon une enquête de RFI, l’entreprise Axmin enregistrée au Canada, avait refusé de poursuivre son exploitation de Ndassima dans ces conditions. Selon l'entreprise, cette exploitation était impossible sans passer d’accord avec des groupes armés.

► A lire aussi : Centrafrique: pour tout l’or de Ndassima

Enfin, le groupe d’experts de l'ONU insiste sur « l’absence » de représentants de l’État dans ces zones d’exploitation de l’or. Un officiel qu’ils ont interrogé raconte même avoir été arrêté et retenu pendant sept heures par l’UPC pour avoir tenté de se rendre sur le site minier de Ndassima 2.

Interrogée par le panel d’experts, Midas a répondu ne pas être informée de la présence de I’UPC dans la zone. L’entreprise a ensuite fourni aux experts une lettre signée du ministère de l’Intérieur adressée à la compagnie, dans laquelle il est écrit que Midas ne travaille pas avec les groupes armés.

IMC n’a pas répondu aux accusations des experts.

 

Crise sécuritaire en Centrafrique: plus de 60 000 réfugiés ont déjà fui le pays

https://www.rfi.fr/  Avec notre envoyée spéciale à BanguiFlorence Morice

Près de 60 000 Centrafricains se sont réfugiés dans des pays voisins au cours du mois dernier mois, selon le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR). La plupart ont fui en RDC, les autres sont répartis entre le Cameroun, le Tchad et à la marge le Congo-Brazzaville. Beaucoup fuient les combats qui opposent la rébellion lancée à la veille du scrutin, aux forces centrafricaines et ses alliés. Certains témoignent aussi d’exactions infligées par la coalition de groupes armés en lutte contre le pouvoir de Bangui.

Certains ont pris la route de l’exil avant même l’élection de décembre, mais c’est mi-janvier que le mouvement de départ vers les pays voisins s’est accéléré suite à la prise de Bangassou par les rebelles et à leur offensive en périphérie de Bangui.

Parmi ces 60 000 réfugiés, certains avaient déjà quitté la Centrafrique lors de la crise de 2013 ou plus récemment et venaient tout juste de rentrer chez eux. « À Bangassou, il y a des gens qui sont retournés de nouveau en RDC, au Cameroun, donc il y a pas mal de rapatriés spontanés, malheureusement, qui ont repris le chemin de l’asile, encore une fois », nous explique Hamdi Bukhari, le représentant du HCR en Centrafrique.

Que fuient-ils ? Le plus souvent, un climat général de violence répond le HCR, mais une partie d’entre eux, ce sont les exactions qu’ils disent avoir subies. « Il y a des gens à qui on a coupé les oreilles, parce qu’ils ont voté, ou leurs doigts, parce que, tout simplement, certains groupes ne voulaient pas que ces réfugiés se présentent au bureau de vote. D’autres personnes ont subi des représailles, parce qu’ils font partie de l’administration locale. Et il y a eu aussi des cas de viols dans un climat d’insécurité, etc. », ajoute Hamdi Bukhari.

Ces réfugiés bénéficient pour le moment de « très peu d’assistance », déplorent des sources humanitaires. Certaines structures d’accueil sont dépassées, et les arrivées continuent. « Il y a des défis logistiques importants », mais « les choses avancent », répond le HCR, qui mène actuellement une campagne d’enregistrement de ces réfugiés.

 

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1 février 2021 1 01 /02 /février /2021 18:52
Législatives en RCA encore 118 sièges à pourvoir avant le 2 mai

 

Législatives en Centrafrique encore 118 sièges à pourvoir avant le 2 mai

 

https://actucameroun.com/ 1 Fév 2021 par Marcel D.

Les résultats provisoires des élections législatives du 27 décembre dernier ont été rendus publics par la Cour constitutionnelle centrafricaine ce lundi. Sans surprise, une série d’annulations et de redressements a été effectuée par l’organe judiciaire. Ainsi, 22 députés seulement sont déclarés élus dès le premier tour sur un total de 140 contre, sachant que le scrutin n’avait pas pu avoir lieu en de nombreux endroits du fait de l’insécurité. 

Sur ces 22 députés élus au premier tour, cinq sont issus du MCU, le mouvement présidentiel, contre six après les résultats provisoires, trois pour le compte du parti Patrie de Crépin Mboli Goumba, deux pour l’URCA de l’opposant Anicet Georges Dologuélé, un seul pour le KNK de François Bozizé, ainsi que pour le MLPC de Martin Ziguélé, informe RFI. 

La Cour avait été saisie de 346 requêtes. Elle a décidé in fine d’invalider le vote dans 13 circonscriptions : Bogambolo, Baoro, Dékoa, Sibut, Zangba, Carnot 1 et 2, Bambari, Kaga Bandoro, Bozoum Nanga Boguila, mais aussi deux arrondissements de Bangui. Les raisons sont diverses : menaces et intimidations, des dépouillements dans circonstances troubles, ou des urnes détruites. La Cour a aussi redressé les résultats par endroits. Deux candidats de la majorité, également ministre, qui étaient en ballotage ont par exemple été déclarés élus. Enfin, six candidatures enfin ont été invalidées : une candidate, par exemple, dont le suppléant était un chef anti-balaka, d’autres pour violation de dispositions électorales ou encore violences durant la campagne.

Le temps presse

On s’achemine donc vers un second tour dans 47 circonscriptions ainsi que 71 élections partielles, soit environ la moitié de la future assemblée, où le premier tour n’a pas eu lieu ou a été annulé. L’Autorité nationale des élections (ANE) travaille à un nouveau calendrier entièrement réaménagé pour tenir compte de cette nouvelle donne. Il devrait être rendu public sous peu. Et le temps est compté. Le mandat de l’actuelle assemblée expire le 2 mai. Et pour investir la nouvelle, il faut qu’au minimum les 2/3 des députés aient été choisis à cette date.

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1 février 2021 1 01 /02 /février /2021 18:09
RCA : le rebelle Abakar Sabone sous le coup d’un mandat d’arrêt
RCA : le rebelle Abakar Sabone sous le coup d’un mandat d’arrêt

 

RCA : le rebelle Abakar Sabone sous le coup d’un mandat d’arrêt

 

Avec notre envoyée spéciale à Bangui, Florence Morice Publié le 29.01.2021 à 18h09

Les autorités souhaitent aujourd’hui le poursuivre pour « des infractions commises entre décembre 2020 et janvier 2021 ».

Abakar Sabone, l’un des porte-parole de la rébellion CPC, est sous le coup d’un mandat d’arrêt international émis par la justice centrafricaine. Ancien conseiller spécial de Michel Djotodia du temps de l’ex-Séléka, il est rentré en Centrafrique en 2019, après un long exil au Tchad.

Ce n’est pas l’un des principaux chefs rebelles de la CPC. Son mouvement, fondé il y a un an, n’est d’ailleurs pas signataire de l’accord de Kamba Kotta, acte de naissance de la coalition. Mais il en est l’un des porte-paroles et l’une des figures les plus médiatiques, habitué aux déclarations tonitruantes sur les réseaux sociaux. « Ce n’est pas un petit bout de papier signé par un procureur qui va nous empêcher de poursuivre la lutte », régissait-il encore hier soir au sujet du mandat d’arrêt émis contre lui ce 25 janvier.

Il faut dire qu’à 55 ans, Abakar Sabone, né à Carnot, s’est forgé une longue expérience dans diverses rébellions, au gré des soubresauts que connait son pays. Actif aux côtés de François Bozizé lors de son coup d’État de mars 2003, il est son dernier ministre du Tourisme, avant de rejoindre le camp adverse : la Séléka de Michel Djotodia qui en fait son conseiller spécial. À cette époque, il défraye la chronique en proposant une partition de la Centrafrique.

Exilé au Tchad pendant de longues années, il prend part aux négociations de l’accord de Khartoum pour le FPRC de Noureddine Adam, puis quitte ce mouvement. Selon le mandat d’arrêt émis contre lui, il est accusé d’incitation à la désobéissance et au refus de payer l’impôt. Un mandat émis dans le cadre de l’instruction en cours contre Thierry Savonarole, un cadre du KNK, le parti de l’ex-président Bozizé, arrêté en janvier.

Ce n’est pas l’un des principaux chefs rebelles de la CPC. Son mouvement, fondé il y a un an, n’est d’ailleurs pas signataire de l’accord de Kamba Kotta, acte de naissance de la coalition. Mais il en est l’un des porte-paroles et l’une des figures les plus médiatiques, habitué aux déclarations tonitruantes sur les réseaux sociaux. « Ce n’est pas un petit bout de papier signé par un procureur qui va nous empêcher de poursuivre la lutte », régissait-il encore hier soir au sujet du mandat d’arrêt émis contre lui ce 25 janvier.

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1 février 2021 1 01 /02 /février /2021 13:37
CENTRAFRIQUE : L’AVERTISSEMENT DE LA CPI

Lu pour vous

 

CENTRAFRIQUE : L’AVERTISSEMENT DE LA CPI

 

https://www.justiceinfo.net/ 25 JANVIER 2021 PAR PAR GAËL GRILHOT, NOTRE CORRESPONDANT À BANGUI

 

Arrêté en Centrafrique le 20 janvier, Mahamat Saïd a été transféré hier soir au siège de la Cour pénale internationale, à La Haye. Le parcours de ce vieux routier de la rébellion centrafricaine embrasse plus d’une décennie de rébellions et de violences. Avec son interpellation, la CPI « rééquilibre » ses dossiers centrafricains et tente de peser sur l’échiquier national, alors qu’une nouvelle coalition armée, dont faisait partie Saïd, menace le pouvoir central depuis mi-décembre.

Mahamat Saïd Abdel Kain, la cinquantaine à peine sonnée, est peu connu du grand public. Il est pourtant un personnage important des rouages de la rébellion centrafricaine depuis plus de 10 ans.

Le 20 janvier, il a été arrêté à Bria, au centre de la République centrafricaine (RCA), dans des circonstances encore non éclaircies. D’abord transféré au camp de Roux, à Bangui, il a été officiellement remis à la Cour pénale internationale (CPI), le 24 janvier. L’avion qui le transportait a décollé de Bangui en fin d’après-midi, avant d’atterrir à La Haye peu avant minuit.

Le mandat d’arrêt de la CPI contre Saïd était sous scellés depuis deux ans. Délivré le le 7 janvier 2019, il précise que Mahamat Saïd est suspecté de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité – notamment pour emprisonnement, torture, persécution et disparitions forcées – qui auraient été commis dans la capitale centrafricaine en 2013, selon un communiqué de la Cour diffusé le 24 janvier.

ITINÉRAIRE D’UN REBELLE EN CENTRAFRIQUE

L’itinéraire de Mahamat Saïd est « classique » pour un membre de la Séléka (« Alliance », en sango), une coalition de groupes politico-militaires créée dans le nord du pays, en 2012, pour protester contre les discriminations subies par les populations du Nord et de l’Est. Originaire de Bria, Saïd explique, dans un entretien avec des membres de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), en juillet 2013, être né dans une famille de collecteurs de diamants. Bria « la scintillante » est alors un haut-lieu de la production de gemmes en Centrafrique, une économie qui profite encore largement aujourd’hui aux groupes armés, à travers l’exportation illégale de diamants. Il raconte s’être engagé au sein d’un groupe armé par vengeance, après la mort d’un de ses neveux, tué dans une mine par des éléments bien identifiés mais laissés impunis par les autorités.

Selon la FIDH, Saïd devient membre de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP) dès 2008. La CPJP, dirigée par Nourredine Adam, est l’une des organisations à l’origine de la création de la Séléka, qui prend le pouvoir à Bangui en mars 2013. Lieutenant, puis colonel au sein de la CPJP, Saïd participe à cet assaut, à l’issue duquel Michel Djotodia s’autoproclame président de la RCA. Noureddine Adam devient son ministre de la Sécurité publique. Et celui-ci nomme Mahamat Saïd commandant de l’Office centrafricain de répression du banditisme (OCRB), un organe de la police centrafricaine.

A Bangui, les exactions commises par les membres de la Séléka se multiplient. Les rebelles au pouvoir traquent notamment les anciens membres des Forces armées centrafricaines (FACA) et organisent des opérations de ratissage meurtrières pour trouver des armes, dans des quartiers comme Boye Rabe ou Gobongo. Tortures, exécutions extrajudiciaires, pillages : les hommes de Nourredine Adam sont accusés de n’épargner personne. De nombreux prévenus sont détenus au sein de l’OCRB. Selon au moins un témoin identifié par la FIDH, le « colonel Saïd » aurait été présent au cours des séances de torture qu’il a alors subies pendant près de dix jours. Selon le communiqué de la CPI, les faits pour lesquels Saïd est aujourd’hui poursuivi auraient été commis pendant la période où il était directeur de l’OCRB, entre mars 2013 et janvier 2014. « Lorsque la Séléka prend le pouvoir, Mahamat Saïd faisait partie de l’équipe rapprochée de Noureddine Adam », explique Nathalia Dukhan, enquêtrice pour l’ONG anti-corruption The Sentry. « Ensemble ils ont fait régner la terreur et le chaos durant plusieurs mois, en particulier dans la capitale bangui. »

UN MESSAGE À LA NOUVELLE RÉBELLION ET À BOZIZÉ

Une fois la Séléka écartée du pouvoir, moins d’un an après l’avoir conquis, et une fois cette coalition officiellement dissoute, Saïd rejoint le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), dirigé par Nourredine Adam et Abdoulaye Hissène. Selon Dukhan, Saïd aurait exploité l’instabilité dans le pays – et ses connaissances du milieu diamantifère – pour mettre la main sur les mines de diamant dans l’est du pays, en particulier à Bria et Nzako. « À ce titre il était l’un des maillons importants du système de financement du FPRC », poursuit-elle.

Mahamat Saïd continue sa carrière de rebelle professionnel. Il est considéré comme un des cadres de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), une nouvelle alliance de groupes armés qui a vu le jour mi-décembre 2020, en pleine période électorale, après que l’ancien président de RCA François Bozizé, mis en cause pour crimes de guerre, a été écarté de la course à l’investiture.

Dénonçant l’accord de paix du 6 février 2019, la CPC – qui regroupe six des plus importants groupes armés (dont le FPRC) autrefois ennemis – a menacé de prendre Bangui et fortement perturbé les élections présidentielles et législatives du 27 décembre dernier. (La moitié des Centrafricains n’ont pas pu voter librement.) Selon Nathalia Dukhan, Saïd serait « l’un des orchestrateurs des attaques de la CPC sur Nzako et Bakouma ».

Dans une déclaration sur la situation en RCA, le 23 janvier, le Conseil de sécurité de l’Onu a mis en garde les membres de la CPC, et « souligné qu’il était impératif de mettre fin de toute urgence à l’impunité en République centrafricaine et de traduire en justice les auteurs de violations du droit international humanitaire ».  

L’arrestation et le transfert à La Haye de Mahamat Saïd vient donc appuyer les pressions de la communauté internationale. Il s’agit d’un message clair adressé aux dirigeants de la CPC, dont Bozizé qui, s’il nie en être à l’origine, a officiellement apporté son soutien à cette coalition. Chantal Daniels, conseillère en coopération internationale au bureau du procureur de la CPI rappelle que le mandat d’arrêt date de janvier 2019. Mais elle admet que « le timing de son arrestation va être un signal fort pour la coalition CPC, comme dans les autres dossiers que nous sommes en train de suivre. Toutes les personnes qui commettent des crimes devront rendre compte à la justice ».

LA CPS TOUJOURS DANS L’OMBRE

Le bureau du procureur de la CPI peut également y trouver l’occasion de « rééquilibrer » ses dossiers centrafricains. L’arrestation de Saïd s’ajoute, en effet, à celles dAlfred « Rombhot » Yekatom et Patrice-Edouard Ngaïssona, en 2019, deux dirigeants des « antibalaka », groupe armé créé en 2013 pour s’opposer à la Séléka. La Cour ne reconnaît bien sûr jamais le souci de pratiquer de tels « équilibres » mais Daniels peut désormais souligner que la procureure Fatou Bensouda « a toujours insisté sur le fait qu’il fallait travailler sur les deux camps. Il y a maintenant deux affaires à La Haye sur les anti-balaka, une sur les Seleka, et nous poursuivons nos enquêtes en Centrafrique ».

Mais alors pourquoi envoyer Saïd à La Haye, alors qu’il aurait pu être jugé par la Cour pénale spéciale (CPS), un tribunal mixte créé en 2015 et qui n’a toujours pas ouvert de procès ? La répartition des rôles entre la CPI, la CPS et les tribunaux ordinaires demeure opaque dans les poursuites pour crimes de guerre en Centrafrique. Daniels souligne que l’enquête de la CPI sur Saïd remonte à septembre 2014, avant la mise en place de la CPS. Selon le principe de complémentarité, si une autorité judiciaire nationale mène une enquête sérieuse sur une même personne et pour les mêmes faits, c’est elle qui a la priorité sur la CPI. « Nous sommes une cour de dernier recours », confirme ainsi Chantal Daniels, « nous ne pouvons pas poursuivre des gens qui sont déjà poursuivis en Centrafrique, mais notre mandat d’arrêt est toujours partagé avec les autorités centrafricaines qui sont en charge des arrestations. » Daniels précise qu’il n’existe pas de partage de dossiers entre la CPI et la CPS. « Je sais qu’il y a beaucoup de rumeurs à ce sujet, mais ce n’est pas comme ça que ça se passe », poursuit la conseillère du procureur. Peut-il donc y avoir des enquêtes menées par les deux juridictions sur la même personne ? « Peut-être », avoue Chantal Daniels, « nous sommes en contact pour prévenir les doublons, mais nous ne sommes clairement pas au courant de toutes les personnes ciblées par eux. Et vice versa. »

 

 

REMISE D’UN EX-CHEF DE GUERRE CENTRAFRICAIN A LA CPI : A quand le tour de François Bozizé ?

https://lepays.bf/ 25 janvier 2021

Il s’appelle Mahamat Said Abdel Kani. C’est un ancien chef rebelle de l’ex-Séléka, du nom de cette milice à majorité musulmane qui, avec sa rivale chrétienne des Anti-Balaka, ont ouvert les portes de l’enfer aux Centrafricains, lors du conflit fratricide de 2013-2014 qui a entraîné de nombreuses pertes en vies humaines, à la suite d’actes d’atrocité d’une rare violence, qui révulsent encore la conscience humaine. Quelque huit ans plus tard, cet ancien chef de guerre est appelé à répondre de ses actes devant la Cour pénale internationale (CPI) qui a émis, en janvier 2019, un mandat d’arrêt contre lui. Ce mandat vient d’être exécuté avec sa remise, il y a quelques jours, à l’institution pénale internationale basée aux Pays-Bas. Il  y rejoint deux de ses tristement célèbres adversaires du camp adverse des anti-Balaka, Edgard Ngaïssona et Alfred Yekatom, détenus à la prison de Scheveningen, en attente de leur procès prévu en début février prochain.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le transfèrement de cet autre seigneur de guerre centrafricain de l’ex-Séléka à la CPI, est un acte à saluer.

Reste à espérer que l’effet psychologique de ces poursuites sera suffisamment dissuasif

Car, au-delà de l’impunité même des crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis en RCA et dont les prévenus sont soupçonnés, c’est l’équité de l’institution encore dirigée par Fatou Bensouda (son mandat arrive à expiration le 15 juin 2021) dans les poursuites qui ont lieu dans les deux camps, qu’il convient de louer. Car, dans d’autres circonstances comme dans le conflit ivoirien, cela n’a pas été le cas avec l’ex-président Laurent Ggagbo et son ministre de la Jeunesse, Charles Blé Goudé, qui se sont retrouvés seuls à répondre devant l’institution pénale internationale pendant que leurs adversaires du camp Ouattara n’ont jamais été inquiétés. Reste maintenant à espérer que l’effet psychologique de ces poursuites contre ces ex-chefs rebelles centrafricains, sera suffisamment dissuasif pour réfréner les ardeurs d’éventuels apprentis maquisards qui seraient toujours tentés, dans l’ex-Oubangui Chari,  par la conquête du pouvoir par les armes. Car, le drame que vit aujourd’hui le pays de Barthélémy Boganda, semble, à bien des égards, moins le fait de l’incapacité des populations à vivre en harmonie les unes avec les autres, que l’action des acteurs politiques et autres individus aux intentions obscures qui les instrumentalisent à des fins purement partisanes.

Or, tant qu’il en sera ainsi, il sera difficile, pour ce pays d’Afrique centrale dont les richesses diamantifères aiguisent les appétits bien au-delà de ses frontières, de connaître la paix. La preuve en est qu’aujourd’hui encore, à la faveur de la présidentielle du 27 décembre dernier, le pays qui était déjà en convalescence démocratique et qui peine à se relever de la crise de 2013-2014, est à nouveau à feu et à sang, du fait de l’incurie de personnalités politiques comme l’ex-président François Bozizé qui semble avoir jeté son dévolu sur les armes pour la reconquête du pouvoir, après avoir été recalé sur la voie des urnes par la Cour constitutionnelle.

Il est temps, pour l’institution judiciaire internationale, de songer à ouvrir un dossier Bozizé

Aujourd’hui, en ignorant royalement les voies constitutionnelles de recours contre les résultats du scrutin qui a livré son verdict final en faveur du président sortant, Faustin Archange Touadéra, pour faire alliance avec les groupes armés qui sèment la mort et la terreur dans le pays, Bozizé s’affiche en principal ennemi de la paix en Centrafrique. Et seule une institution comme la Cour pénale internationale semble encore en mesure de l’inquiéter. Car, l’intéressé fait déjà l’objet d’un mandat d’arrêt émis par la Justice de son pays, sans que cela suffise à l’empêcher de se déplacer sur le territoire national, comme un poisson dans l’eau. C’est pourquoi l’on a envie de se demander à quand le tour de François Bozizé, d’être dans la collimateur de la Justice internationale en vue d’intégrer la célèbre prison de La Haye pour mieux y méditer sur tous ses actes attentatoires à la paix en RCA. C’est dire s’il est temps, pour l’institution judiciaire internationale, de songer, si ce n’est déjà dans ses tuyaux, à ouvrir un dossier Bozizé. Cela pourrait peut-être permettre à la Centrafrique de connaître la paix. Car, au-delà de François Bozizé et des protagonistes de cette crise qui n’en finit pas de compter ses morts et de maintenir le pays dans un état d’instabilité et de précarité économique et sécuritaire, c’est le rôle de puissances extérieures qui continuent d’attiser en sous-main la braise en RCA pour mieux tirer leurs marrons du feu, qu’il convient de dénoncer. C’est dire s’il y a des raisons de croire aujourd’hui que la RCA est  otage non seulement du choc des ambitions de ses leaders politiques, mais aussi des convoitises de ses richesses naturelles et minières qui semblent faire le malheur de ses habitants.

 

 Le Pays

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Published by Centrafrique-Presse.com