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6 février 2021 6 06 /02 /février /2021 21:57
CELEBRATION DE L’AN II E L’ACCORD POLITIQUE POUR LA PAIX ET LA RECONCILIATION

 

DECLARATION DE SON EXCELLENCE MONSIEUR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, CHEF DE L’ETAT A L’OCCASION DE LA CELEBRATION DE L’AN II E L’ACCORD POLITIQUE POUR LA PAIX ET LA RECONCILIATION DU 06 FEVRIER 2019  

 

BANGUI, LE 6 FEVRIER 2021  

 

- Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement ;  

- Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement ;  

- Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, Chefs de Missions Diplomatiques ;  

- Monsieur le Représentant Spécial du Président de la Commission de l’Union Africaine ;  

- Monsieur le Représentant du Président de la Commission de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale ;  

- Madame l’Ambassadeur, Chef de la Délégation de l’Union Européenne ;  

- Madame la Représentante Spéciale Adjointe du Secrétaire Général des Nations Unies ;  

- Mesdames et Messieurs les Membres du Comité Exécutif de Suivi;  

- Distingués invités ;  

- Mesdames et Messieurs ;  

- Chers Compatriotes,   

Je voudrais avant tout propos, vous inviter à observer avec moi, une minute de silence à la mémoire de l’Imam KOBINE LAYAMA, messager de paix et de toutes les victimes innocentes des violences aveugles, commises par les ennemis de la paix sur le territoire national.  

Je vous remercie.   

Mesdames et Messieurs ;  

La commémoration du deuxième anniversaire de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation du 6 février 2019, m’offre l’occasion de renouveler à l’endroit de chacun d’entre vous ainsi que de tous ceux qui vous sont chers, mes sincères vœux de paix, santé et succès pour l’année 2021.   

Je forme le vœu que cette année soit pour notre cher et beau pays, une nouvelle ère, celle de la consolidation de la paix, de la restauration et de la reconstruction de la République Centrafricaine.   

Je renouvelle mes vifs et sincères remerciements à toute la communauté internationale pour son soutien constant en faveur de la stabilisation et du relèvement de la République Centrafricaine.   

C’est ici le lieu de réitérer très solennellement, notre reconnaissance à l’endroit de tous les Garants et Facilitateurs de l’Accord de Paix notamment, l’Union Africaine, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale et la MINUSCA, ainsi que les pays frères de la sous-région également facilitateurs à savoir, le Cameroun, la République du Congo, la République Démocratique du Congo, la Guinée Equatoriale, le Soudan et le Tchad pour les nombreux efforts et sacrifices consentis de façon constante pour la consolidation de la paix, de la sécurité et de l’unité nationale.   

Je voudrais remercier et féliciter nos forces de défense et de sécurité pour leur engagement patriotique, leur bravoure et leur professionnalisme dans le combat quotidien contre les forces du mal qui ont causé et causent encore des pleurs et des désolations dans nos foyers, villages et villes.  

Je saisis également cette occasion pour rendre un hommage appuyé aux casques bleus des Nations-Unies, à ces hommes et femmes qui, quotidiennement, font preuve de courage exceptionnel, de professionnalisme et surtout de sacrifice, le plus souvent ultime, dans leur mission de paix, de défense de la démocratie et de stabilisation de la République Centrafricaine.   

J’adresse un hommage particulièrement appuyé au Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies, Monsieur Mankeur NDIAYE qui n’a ménagé aucun effort dans l’exécution du mandat de la MINUSCA en faveur de la République Centrafricaine.   

En dépit de diverses attaques dirigées contre sa personne par les ennemis de la paix, leurs complices et commanditaires, il ne s’est pas découragé, son engagement est resté constant.  

Au nom de la République Centrafricaine, je témoigne à toutes ces femmes et tous ces hommes, toute notre reconnaissance pour les sacrifices consentis.  

Je tiens aussi à exprimer ma profonde gratitude aux forces alliées en l’occurrence, la Fédération de la Russie et le Rwanda dont l’engagement aux côtés de nos forces de défense et de sécurité et de celles de la MINUSCA nous permet de faire face à la malheureuse tentative de déstabilisation de notre pays.  

- Mesdames et Messieurs ;  

- Chers Compatriotes,  

Il y a deux ans, jour pour jour, j’ai engagé, dans cette salle pleine d’histoires, notre pays à travers la signature de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en Centrafrique du 6 février 2019, négocié et paraphé à Khartoum, au Soudan, entre le Gouvernement et les 14 groupes armés.   

Cet Accord, dois-je le rappeler, avait pour objectif de créer les conditions d’un dialogue franc, sincère et pacifique pour un retour définitif de la sécurité, de la paix et la réconciliation dans notre pays.   

Beaucoup y voyaient un signe de faiblesse, une complaisance à l’endroit des groupes armés.  

Mais j’étais convaincu et je continue de l’être que cet Accord reste et demeure un précieux instrument pour une paix durable dans notre pays longtemps meurtri.   

En effet, toutes les grandes problématiques qui préoccupent, à juste titre nos Compatriotes, sont inscrites dans cet Accord à travers les engagements librement consentis, dont le respect et la mise en œuvre intégrale nous permettraient de relever durablement notre pays et de créer les conditions de son développement.   

Il s’agit de la formation d’un Gouvernement inclusif, la mise en place des organes de mise en œuvre et de suivi, la relecture de l’Ordonnance relative aux partis politiques et au statut de l’opposition, l’adoption d’une loi relative au statut d’anciens Présidents et Chefs d’Etat, la renonciation à la poursuite des violences, la dissolution des groupes armés, l’acceptation du retour de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire, le démantèlement des barrières illégales, l’arrêt de l’exploitation illégale des ressources naturelles, la libération des locaux et bâtiments administratifs, la facilitation de la libre circulation, y compris le soutien au processus électoral etc.  

Dès le lendemain de la signature de l’Accord, nous avons prouvé notre bonne foi dans l’exécution de nos principaux engagements par la formation d’un Gouvernement inclusif comprenant les représentants des groupes armés, suivi de la nomination d’autres à de hautes fonctions au sein de l’administration et des institutions de la République.   

Il en est de même de l’opérationnalisation des organes de mise en œuvre et de suivi de l’Accord, de la mise en place de la Commission d’homologation des grades, de la promulgation des lois sur la décentralisation, le statut des anciens Présidents et Chefs d’Etat ainsi que les partis politiques et le statut de l’opposition, la mise en place de la Commission Vérité, Justice, Réparation et Réconciliation.   

Par ailleurs, nous avons pu, avec l’appui des garants et facilitateurs, malgré les multiples défis et contraintes :  

          - assurer la libre circulation des personnes et des biens sur une grande partie du territoire avec la levée de plusieurs barrières illégales ;  

          - amorcer la restauration progressive de l’autorité de l’Etat, à travers le déploiement de tous les Préfets et Sous-Préfets ;  

          - déployer les forces de défense et de sécurité intérieure ainsi que le corps judicaire ;  

          - mettre en œuvre le DDRR dans le Nord-Ouest et le Nord-Est ainsi que les Unités Spéciales Mixtes de Sécurité (USMS).   

Il me parait également important de rappeler que la confiance retrouvée par nos partenaires financiers, le retour de la République Centrafricaine parmi les Etats dits fréquentables, la relance des activités économiques font partie des dividendes de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation.   

Ces progrès significatifs et encourageants enregistrés dans la mise en œuvre de l’Accord auraient pu se poursuivre et se consolider si chacun de nous avait maintenu la bonne foi, la détermination et l’engouement initialement observé.   

Malheureusement, au lieu de célébrer le dividende de la paix, nous célébrons le deuxième anniversaire de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation dans un contexte de guerre déclarée au Peuple centrafricain.   

En effet, pendant que le Gouvernement et la Communauté internationale travaillaient inlassablement à la conduite du processus électoral, certains signataires de l’Accord de Paix vont révéler au monde entier, leur véritable agenda longtemps caché, mais déjà soupçonné, à travers de nombreux cas de violations constatés jusque-là.   

Ainsi, les 3R, l’UPC, le MPC, les Anti Balaka et le Mouvement RJ SAYO se sont ralliés derrière l’ancien Président François BOZIZE, dans une coalition armée pompeusement dénommée Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC).   

Cette rébellion, composée, outre ces groupes armés que je viens de citer de mercenaires, a pour objectif de mettre fin au processus électoral, de déstabiliser les institutions de la République et d’instaurer un régime de Transition, de prédation, afin d’assouvir des intérêts égoïstes.   

Devant ces périls imminents, ces menaces immédiates contre l’intégrité du territoire, la pérennité des institutions de la République et le fonctionnement harmonieux des services publics, j’ai immédiatement commandé aux forces de défense et de sécurité de parer immédiatement à ces menaces et rétablir l’ordre public.   

Aussi, eu égard à l’embargo sous lequel croupit encore notre outil de défense, j’ai, dans le cadre des Accords de défense, fait appel aux alliés dont la République sœur du Rwanda et la Fédération de la Russie qui ont réagi immédiatement en engageant leurs troupes aux côtés de nos forces de défense et de sécurité ainsi que celles de la MINUSCA.   

Cette mobilisation a permis de déjouer la tentative de coup de force du 13 janvier dernier.   

Au moment où nous célébrons cet Accord de paix, nos forces de défense et de sécurité poursuivent les opérations sur le terrain pour débarrasser nos villes et villages des atrocités de la CPC, à la suite de la libération des villes de Mbaïki, Damara, Sibut, Grimari, Boali, Boda, Bossembelé et Yaloké.   

Je puis vous rassurer que nos forces poursuivront ces opérations avec l’appui de la MINUSCA et des troupes alliées jusqu’à la libération totale du pays et surtout du corridor Bangui-Garoua-Boulaï.   

Devant ce péril grave qui menace la survie de notre Nation, j’en appelle à un sursaut national pour mettre fin aux atrocités commises par les rebelles contre les populations civiles, les personnels humanitaires et les casques bleus des Nations Unies.   

Dans le cadre du nouveau mandat que le Peuple souverain vient de me donner, je réaffirme ma disponibilité à engager un dialogue républicain avec l’opposition démocratique et toutes les forces vives de la Nation, pour sortir notre pays de cette crise interminable qui plombe le développement socio-économique de notre pays.   

Ce n’est pas un signe de faiblesse, loin s’en faut ! Mais c’est parce que je suis résolu à construire une nouvelle République, débarrassée de la haine, de la méchanceté, d’esprit de vengeance, d’égoïsme, de tribalisme, de violences aveugles, de la mal gouvernance, un pays où chaque citoyen retrouve réellement sa place et la joie de vivre.   

Je vous y engage, mes chers Compatriotes. Je vous invite à regarder au-delà des difficultés d’aujourd’hui vers un avenir meilleur fait de paix, de sécurité et de prospérité.   

Mesdames et Messieurs ;  

Je voudrais saisir cette occasion pour réaffirmer mon ferme engagement et mon indéfectible attachement à la poursuite de la mise en œuvre de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation du 6 février 2019.   

Dans le contexte actuel de notre pays, cet Accord reste et demeure la seule voie qui nous mènera vers un avenir prospère.  

Nous ne pouvons pas, nous ne devons pas revenir en arrière, à cause des agissements criminels de certains signataires de l’Accord de paix, désormais membres de la rébellion CPC.   

Il est certes difficile d’atteindre dans l’immédiat les objectifs escomptés, j’en conviens. Mais la poursuite de la mise en œuvre de l’Accord de paix me paraît indispensable, si nous voulons un jour sortir le peuple centrafricain de ce cycle infernal de crises militaro-politiques qui font le malheur et la honte de notre Nation. D’aucuns pensent, non sans raison, que l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation doit être déclaré caduc, dénoncé par le Gouvernement, à la suite de nombreuses violations de ses clauses pertinentes par certains groupes armés signataires.  

Mais de mon point de vue, déclarer l’Accord de paix caduc reviendrait à donner raison à ceux qui ont pris des armes pour mettre fin au processus de démocratisation du pays, de paix, de réconciliation nationale et de la relance économique de notre pays pour instaurer un régime de terreur au cœur de l’Afrique, en ce 21ème siècle.  

C’est pourquoi, je demande à tous les Compatriotes épris de paix, soucieux d’un avenir radieux de ce pays, ainsi qu’aux garants et facilitateurs, de s’engager davantage dans la mise en œuvre de l’APPR-RCA.   

L’avenir de cet Accord dépend de notre détermination collective à mettre définitivement fin à ces crises qui ont ouvert les portes de notre pays aux mercenaires qui tuent nos concitoyens, tuent les soldats de la paix, les humanitaires, violent nos femmes, nos sœurs, nos filles et pillent nos ressources naturelles.  

Il est plus que temps que tous, garants, facilitateurs et partenaires de la République Centrafricaine, se mobilisent pour la pleine, entière et effective application de l’Accord de Paix à travers le strict respect des engagements pris et la mise en œuvre du régime de sanctions.  

J’en appelle solennellement à la MINUSCA de continuer à faire usage du mandat robuste qui est le sien et qui l’autorise à réduire la capacité de nuisance des groupes armés. Elle peut faire davantage.  

Mesdames et Messieurs ;  

Je tiens ici à saluer la constance de l’engagement de certains groupes armés signataires de l’Accord pour la Paix qui ont maintenu leur détermination à aller jusqu’au bout du processus.  

Je leur demande de ne pas céder aux tentations et aux manipulations des vendeurs d’illusions dont les jours sont désormais comptés et d’aller sans condition dans la dissolution de leurs groupes, conformément à l’Accord.  

Je suis conscient que malgré le chemin parcouru, beaucoup de défis restent à relever au regard du contexte actuel et des aspirations des différentes couches de nos populations.  

C’est pourquoi, je demande aux garants, facilitateurs et à nos partenaires techniques et financiers, de se joindre sans délai au Gouvernement dans une dynamique de réflexion autour de l’Accord et procéder à des adaptations au regard de certaines évidences.  

J’instruis le Premier Ministre, Chef du Gouvernement en tant que Co-Président du Comité Exécutif de Suivi à reprendre les réunions selon la fréquence établie pour un meilleur suivi de la mise en œuvre, en tenant compte bien sûr des nouveaux enjeux.  

Mesdames et Messieurs ;  

En terminant mon propos, je voudrais réaffirmer solennellement mon ferme engagement et mon soutien à la mise en œuvre de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation du 6 février 2019 qui reste le cadre idéal d’échanges sur toutes les questions de paix, de sécurité et de réconciliation nationale.  

Je vous remercie. 

 

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6 février 2021 6 06 /02 /février /2021 21:49
Désertion face aux rebelles : 800 soldats centrafricains radiés

Lu pour vous

 

Désertion face aux rebelles : 800 soldats centrafricains radiés

 

https://senego.com/ Par Maimouna SANÉ 05/02/2021 à 10:30

 

Entouré des éléments de sa sécurité rapprochée, le Président Faustin Archange Touadéra s’était rendu au quartier PK-26, une localité de la banlieue de Bangui. Objectif de cette visite d’inspection, remonter le moral des soldats des forces armées centrafricaines (Faca) face aux attaques des rebelles menés par l’ancien chef de l’Etat, le Général François Bozizé.

Les soldats désertent

Ce qu’il y avait de scandaleux, c’est que dès le départ du chef de l’Etat, chef suprême des armées centrafricaines, des centaines d’officiers et soldats avaient immédiatement quitté le front pour retourner à Bangui. Les uns avaient braqué nuitamment des motos-taxis pour se faire transporter chez eux, les autres avaient préféré réquisitionner de force des taxis-brousse pour s’enfuir face à l’avancée des rebelles.

La tutelle les radie

Hier jeudi, le ministre centrafricain des forces armées a pris un arrêté portant radiation de plus de 800 soldats pour désertion et collusion avec l’ennemi, le Général Bozizé.

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5 février 2021 5 05 /02 /février /2021 15:40
Le MLPC réagit aux résultats définitifs des législatives

Réaction du MLPC aux résultats définitifs des législatives

Le MLPC réagit aux résultats définitifs des législatives
Le MLPC réagit aux résultats définitifs des législatives
Le MLPC réagit aux résultats définitifs des législatives
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5 février 2021 5 05 /02 /février /2021 15:27
RCA : Prorogation de l'état d'urgence pour encore six mois

 

LES DEPUTES CENTRAFRICAINS VOTENT PAR ACCLAMATION LA PROROGATION DE L’ETAT D’URGENCE POUR SIX (6) MOIS 

 

Les élus de la nation réunis en séance plénière sous la présidence de Laurent NGON-BABA, Président de l’Assemblée Nationale ont adopté par acclamation le vendredi 05 février 2021, le Projet de Loi relatif à la prorogation de l’état d’urgence proclamé le 21 janvier de l’année en cours.

Trois membres du Gouvernement se sont mobilisés pour venir se prêter à cet exercice démocratique. Il s’agit de Marie Noëlle KOYARA, de la Défense Nationale, appuyée par ses collègues Ministre de l’Intérieur chargé de la Sécurité Publique, Général de Division Henri WANZET-LINGUISSARA et celui de la Justice par intérim Jean Christophe NGUINZA.

Tout a commencé par l’exposé des motifs du Bureau de l’Assemblée Nationale lu par le député Bernard DILLAH, Premier Secrétaire Parlementaire.

De l’exposé des motifs de Madame KOYARA venue défendre ledit Projet de Loi, il ressort que la RCA traverse une crise sécuritaire depuis plusieurs mois, aggravée par la tentative de coup d’Etat du 13 janvier 2021.

Pour faire face à un péril grave, le Gouvernement dispose d’un certain nombre de prérogatives exceptionnelles prévues aux articles 43 et 44 de la Constitution du 30 mars 2016, parmi elles l’état d’urgence et l’état de siège.

Afin de permettre aux Forces de Défense et de Sécurité de poursuivre les opérations de pacification du territoire national en cours, et eu égard à l’expiration de cet état d’urgence décrété le 21 janvier 2021, il a été demandé à la Représentation Nationale de se prononcer en faveur d’une prorogation de l’état d’urgence pour un délai de (06) mois.

Des débats de fond enclenchés, l’on retiendra que les groupes parlementaires MLPC et Cœurs-Unis en plus de sept (07) interventions à titre individuel ont été enregistrés et les préoccupations ont concerné l’évaluation de l’état d’urgence de 15 jours déjà en vigueur, en quoi cette situation va apporter de solution à l’insécurité ? Comment l’Etat va-t-il juguler les conséquences de l’état d’urgence ? Ou encore comment l’état d’urgence va-t-il se traduire sur le processus électoral ?

En répondant à tous ces questionnements en premier, la Ministre Marie Noëlle KOYARA a d’abord relevé que les perturbations dans le pays sont l’œuvre des Centrafricains et qu’aujourd’hui, aucun homme politique n’a été arrêté. Par ailleurs, elle a annoncé la reprise de la ville de Yaloké aux mains des forces négatives par les Forces Armées Centrafricaines et ses alliés. 

« Ne vendons pas notre pays ! » ainsi s’exclame le Ministre de la Sécurité WANZET-LINGUISSARA tout en dénonçant l’hypocrisie de certains compatriotes qui sont en intelligence avec les ennemis du peuple centrafricain avant de souhaiter que la question de l’évaluation de l’état d’urgence puisse faire l’objet de huis-clos avec les députés.

De son côté le Ministre NGUINZA, à la tribune loin de violer le secret d’instruction, a évoqué le travail qui est fait par la justice, juger les personnes impliquées dans cette tentative de déstabilisation.

Au final, aucun amendement n’a été déposé, le vote favorable par acclamation des députés est intervenu pour donner des coudées franches au Gouvernement afin de lui offrir des voies et moyens pour bien pacifier le pays en vue d’un retour définitif à la paix.

Paul Marin Ngoupana

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5 février 2021 5 05 /02 /février /2021 15:18
Comment les centrafricaines agissent en médiatrices de paix
Comment les centrafricaines agissent en médiatrices de paix

 

Comment les centrafricaines agissent en médiatrices de paix dans leur pays en crise

https://ccfd-terresolidaire.org/ Publié le 05.02.2021

Depuis la crise de 2013, la société civile centrafricaine fait preuve de résistance face à ceux qui cherchent à souffler sur les braises de la violence intercommunautaire. Les femmes jouent un rôle majeur.

Depuis décembre 2020, la Centrafrique vit un nouvel épisode de crise politique et armé. Les élections législatives et présidentielles se sont mal passées et l’opposition en conteste les résultats. Heureusement cette énième crise n’a pas réactivé les tensions intercommunautaires et plus ou moins confessionnelles qui avaient marquées la crise de 2013-2015.

Pour Bruno Angsthelm, chargé de mission au service Afrique du CCFD-Terre Solidaire, il y a un décalage très net, entre ce qui se passe à la base dans les communautés, et les enjeux de pouvoir à Bangui :

"Les efforts fait par la société civile centrafricaine depuis 4 ans ont été vraiment très utiles. Un exemple, dans la ville de Boda occupée pendant un mois, les rebelles n’ont pas réussi à recruter de combattants, et cela grâce au travail de la PIJCA notre partenaire. Je peux témoigner que les populations veulent clairement la paix et la réconciliation."

Mais les problèmes sécuritaires et politiques ne sont toujours pas réglés.

"Il y a toujours plus de corruption, tout est toujours concentré dans la capitale et le processus électoral n’a pas été transparent… Bref, rien n’a vraiment changé dans la manière qu’ont les élites centrafricaines de gouverner leur pays, ce qui l’avait conduit dans toutes ces crises" raconte Bruno Angsthelm.

En RCA, le CCFD-Terre soutient la Plateforme interconfessionnelle de la jeunesse centrafricaine qui encourage les femmes à être actrices de paix.

La PIJCA rassemble une vingtaine d’associations confessionnelles de jeunes, catholiques, protestants et musulmans qui fait la promotion des valeurs du vivre ensemble et qui anime très concrètement des dynamiques de réconciliation.

Au sein de la PIJCA, il y a un groupe, la PIJCA Filles qui s’est créée pour aider les jeunes femmes qui ont particulièrement souffert de toutes ces crises.

La PIJCA Filles a formé des centaines de jeunes femmes comme médiatrices sociales pour aider les communautés et les familles à régler leurs problèmes du quotidien.

Par exemple en s’occupant des femmes âgées isolées, en essayant de convaincre les parents d’envoyer leur petite fille à l’école, ou encore en tentant d’empêcher un mariage forcé. D’une manière générale, les médiatrices sociales accompagnent les communautés à retrouver la confiance en elles, une vie apaisée et solidaire.

 

 

RCA : femmes médiatrices de paix

Publié le 13.01.2021 Mis à jour le 04.02.2021

Quand une société est en mille morceaux, il faut recoller. Et pour cela, mieux que des grands discours, il faut commencer petit, et tout près de chez soi. Voici, très résumée, la philosophie des médiatrices de paix centrafricaines. Sur le papier, c’est très simple. Dans la réalité de ce pays brisé, c’est un peu plus compliqué.

En cette fin d’année 2020, Marie-Mathurine Dongoula, Awa Abdaraman, et leurs compagnes du village de Koulamandja, à 22 kilomètres au nord de Bangui, ont fort à faire. La peur est revenue, et avec elle, les tensions entre voisins, dans les couples, dans les familles. Deux jours avant notre visite, une rumeur a couru : « Ils arrivent ! » a lancé un habitant, puis un autre, en parlant des groupes armés. L’effroi les a saisies, puis Marie-Mathurine et Awa ont décidé de ne pas fuir, et elles ont convaincu les autres. Avec ce qu’elles ont appris à faire : dialoguer, apaiser, expliquer. Chacun est resté chez soi, pour ne pas livrer les modestes maisons aux pilleurs. Qui ne se sont finalement jamais montrés.

Chrétiennes et musulmanes, elles opèrent main dans la main.

Elles sont une cinquantaine dans le village à appartenir au réseau de médiatrices de paix formées depuis 2015, en pleine guerre civile, par la Pijca (Plateforme interconfessionnelle de la Jeunesse centrafricaine). Un programme conçu et financé par le CCFD-Terre Solidaire, destiné à régler les conflits locaux et contribuer à la réconciliation. Chrétiennes, comme Marie-Mathurine, et musulmanes, comme Awa, elles opèrent main dans la main. Ce qui, ici, a son importance.

Dans les soubresauts depuis des décennies

La Centrafrique vit dans les soubresauts depuis des décennies. La dernière a été particulièrement sanglante. En 2013, une coalition de groupes armés venus du nord et de l’est du pays, la Seleka, prend le pouvoir à Bangui. Ils prétendent agir au nom des musulmans, discriminés depuis longtemps. En fait, ils pillent, tuent et violent, sans égard pour la confession ou le genre. Le président renversé, François Bozizé, appuie la création de groupes d’auto-défense, chrétiens ceux-là, les anti-balaka. Qui usent des mêmes méthodes que leurs ennemis. La religion instrumentalisée, la guerre devient civile et confessionnelle.

La « crise », comme disent les Centrafricains dans un euphémisme dont ils ont le secret, n’est pas terminée, malgré un accord de paix signé en février 2019. Le 16 décembre dernier, les ennemis d’hier, Seleka et anti-balaka, se sont unis pour lancer une nouvelle offensive contre les autorités centrales. De différences religieuses, il n’est plus question. Aujourd’hui, il s’agit de banditisme, beaucoup, et de politique, un peu.

Elles sont plus de 300 médiatrices dans tout le pays aujourd’hui

Malgré la panique que suscitent ces hommes armés sur leurs motos ou leurs pick-up, le réseau des médiatrices sociales pour la paix fait partie de ces structures qui tiennent le coup. Et qui permettent à la société de ne pas s’effondrer. Exclusivement féminin, il se développe en rhizome : les médiatrices en forment d’autres, elles-mêmes vouées à partager leur expérience. Elles sont plus de 300 dans tout le pays aujourd’hui.

« Tache d’huile »

À l’origine, une toute jeune femme, Adja Kadije, 26 ans aujourd’hui, ingénieure civile, militante de la paix depuis 2013 et une des premières filles à œuvrer au sein de Pijca à partir de 2014. Elle-même a bénéficié d’une formation de l’association française Génération Médiateurs. « Les femmes ont beaucoup de contacts dans la société. Elles sont éducatrices, elles vont chercher l’eau, le bois de chauffe, elles font les courses. Une fois formées aux questions de paix et de sécurité, elles en discutent à la maison, avec leurs amies, dans leur quartier, et ça fait tache d’huile. »

Véronique Apenge, 27 ans, étudiante et secrétaire générale adjointe de Pijca filles, se souvient de la première formation, à Boda, ville à 200 km et une demi-journée de piste de Bangui. Les communautés confessionnelles s’y étaient violemment affrontées, au point de couper la localité en deux. « Les chrétiennes et les musulmanes refusaient de se parler, raconte-t-elle. Elles juraient qu’elles ne pouvaient pas pardonner. Il y a eu beaucoup de pleurs. » Et puis la conciliation a fait son chemin et les médiatrices de Boda ont, elles-mêmes, formé d’autres femmes, dans les villages alentours.

« Ils ont fini par déposer les armes »

Marie-Mathurine et Awa, elles, ont eu fort à faire avec les anti-balaka de leur village. « Nous intervenions pour qu’ils cessent leurs forfaits, se souvient Marie-Mathurine. Ils se reconstituaient sans cesse, perturbaient les réunions des femmes. » À force de discussions et de pressions, ils ont fini par déposer les armes. Les médiatrices ont ensuite œuvré pour qu’ils réintègrent la communauté. « Beaucoup de gens voulaient les chasser. Nous avons sensibilisé, négocié, rappelé qu’ils étaient d’ici, qu’ils étaient nos enfants », raconte Awa. Même Esther Ndewe a accepté. Cette mère de famille de 32 ans avait pourtant reçu, en 2013, deux balles dans la jambe qui l’ont laissée handicapée, parce qu’elle avait eu un enfant avec un musulman. Elle appartient aujourd’hui au réseau des médiatrices de paix. « Ce que je veux voir dans mon pays demain, il faut que je le fasse dans mon quartier aujourd’hui », conclut Adja.

Par Gwenaëlle Lenoir

 

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5 février 2021 5 05 /02 /février /2021 14:58
RCA : l’armée reprend le contrôle d’une ville stratégique avec l’aide russe et rwandaise
RCA : l’armée reprend le contrôle d’une ville stratégique avec l’aide russe et rwandaise
RCA : l’armée reprend le contrôle d’une ville stratégique avec l’aide russe et rwandaise
RCA : l’armée reprend le contrôle d’une ville stratégique avec l’aide russe et rwandaise

 

Centrafrique: l’armée reprend le contrôle d’une ville stratégique avec l’aide russe et rwandaise

 

https://beninwebtv.com Par Modeste Dossou   - le 4 février 2021 à 14H:54

 

Le Premier ministre centrafricain Firmin Ngrebada, a indiqué mercredi, que les forces militaires du pays ont repris le contrôle d’une ville clé des mains des rebelles.

Bossembele, à environ 150 kilomètres au nord-ouest de la capitale Bangui sur une artère routière vitale, avait été repris mardi par “des éléments de nos forces armées et des alliés”, a écrit Firmin Ngrebada sur Twitter.

En soulignant que les forces centrafricaines ont été aidées par leurs alliés, le Premier ministre entend mettre l’accent sur l’appui effectif des forces rwandaises et russes dans les combats contre les rebelles.

En décembre, les groupes rebelles avaient utilisé la ville de Bossembele comme l’un de leur point de départ pour attaquer la capitale Bangui. Ils s’étaient alors organisés en un regroupement sous le nom de Coalition of Patriots for Change (CPC) pour tenter d’empêcher la réélection du président Faustin Archange Touadera.

Cette victoire des forces loyalistes constituent un véritable coup dur pour les groupes armés qui perdent encore une fois du terrain. Notons que les forces de l’ONU présentes dans le pays, aident également l’armée centrafricaine à se débarrasser de rebelles.

Plus tôt cette semaine, l’ONU a déclaré qu’elle ne collaborait pas avec les forces russes sur le terrain mais que les deux parties échangeaient des renseignements.

 

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5 février 2021 5 05 /02 /février /2021 14:53
Mankeur Ndiaye reconduit pour un an à la tête de la Minusca

 

ONU-Centrafrique : Mankeur Ndiaye reconduit pour un an à la tête de la Minusca

 

Par Cheikh Tidiane Kandé 05/02/2021 à 9:52

 

Le Secrétaire général et le Conseil de Sécurité de l’Organisation des Nations unies ont renouvelé leur confiance à Mankeur Ndiaye dont le contrat a la tête de la MINUSCA vient d’être reconduit pour un an.

Le diplomate sénégalais avait été nommé, en février 2019, par le Secrétaire général de l’Onu M. António Guterres, au poste de Représentant spécial du Secrétaire général pour la République centrafricaine et Chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca).

A ce poste, Mankeur Ndiaye et les forces onusiennes, ont réussi à sécuriser l’organisation des élections en décembre dernier en Centrafrique, avec la réélection du président sortant Archange Faustin Touadera.

Diplomate de carrière, M. Ndiaye a plus de 27 années d’expérience dans ce domaine et dans les affaires internationales, ayant été notamment Ministre des affaires étrangères du Sénégal de 2012 à 2017. Plus récemment, M. Ndiaye était Président du Comité national de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (Itie) au Sénégal.

Avant d’occuper le poste de ministre, Mankeur Ndiaye a été Ambassadeur du Sénégal en France (2012) et au Mali (2010-2012). Il a également occupé le poste de Chef de cabinet du Ministre des affaires étrangères de 2003 à 2009. De 1997 à 2003, M. Ndiaye a travaillé à la Mission permanente du Sénégal auprès des Nations Unies à New York.

Le Soleil

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5 février 2021 5 05 /02 /février /2021 14:38
Une opportunité à saisir

Lu pour vous

 

https://www.cameroon-tribune.cm/ Par Paul EBOA 05 Févr. 2021 12:09

 

Le dialogue inclusif sollicité par le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, Antonio Guterres, s’intègre dans la mouvance des efforts déployés, ces dernières semaines, pour décrisper le climat politique en République centrafricaine.


Le 29 janvier dernier, la Conférence internationale des pays des grands lacs s’est penchée sur le cas centrafricain. Elle a promis de se retrouver dans une dizaine de jours. Au plan interne, la Cour constitutionnelle a annulé, le 1er février dernier, les résultats du premier tour des élections législatives dans 13 circonscriptions électorales. Tandis que l’Assemblée nationale se métamorphose, l’opposition radicale, réunie sous la bannière du COD 2020, continue de s’attaquer au processus électoral. Non seulement, cette opposition ne cesse de dénoncer les prétendues limites dudit processus, mais aussi, elle annonce le boycott des législatives qui seront bientôt reprises dans certaines circonscriptions électorales. L’Union pour le renouveau centrafricain (URCA) d’Anicet Georges Dologuélé a tenu à se dissocier de cette manœuvre.

Les Centrafricains n’ont certainement pas oublié que le double scrutin présidentiel et législatif du 27 décembre 2020 s’est tenu dans un contexte sécuritaire exacerbé par une rébellion soucieuse de s’emparer du pouvoir par les armes. Ce contexte n’a pas permis à certains électeurs d’accomplir leur devoir civique. Le 13 janvier dernier, la rébellion armée a persisté dans sa logique de guerre au point de tenter une entrée en force à Bangui, la capitale centrafricaine. Cette tentative a lamentablement échoué face à la résistance farouche des Forces armées centrafricaines appuyées par les casques bleus. Le 16 janvier dernier, la Mission multidimensionnelle et intégrée des Nations unies en République centrafricaine (MINUSCA) a maintenu la pression en délogeant la rébellion de la localité de Bangassou située à l’Est de Bangui.


Au-delà des ambitions personnelles de certains acteurs politiques, la paix mérite d’être consolidée dans « le berceau des bantous ». C’est pour cette raison que dès sa réélection, le président Faustin Archande Touadéra a réaffirmé sa volonté de dialoguer. Le secrétaire général de l’ONU souhaite que ce dialogue soit inclusif. Les autorités centrafricaines n’y voient aucun inconvénient. De ce point de vue, le nouveau dialogue se présente comme une opportunité à saisir pour éloigner définitivement le spectre de la guerre et permettre à la Centrafrique de vivre dans la plénitude de ses moyens.

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5 février 2021 5 05 /02 /février /2021 14:18
Corridors Douala-Ndjaména-Bangui – Le mot d’ordre de grève levé
Corridors Douala-Ndjaména-Bangui – Le mot d’ordre de grève levé

 

Centrafrique: Corridors Douala-Ndjaména-Bangui – Le mot d’ordre de grève levé

 

4 février 2021 allafricacameroun

C’est la résolution prise jeudi dernier au terme de la rencontre entre le ministre des Transports, celui du Commerce et les syndicats des transporteurs sur ces axes routiers entre les trois pays.

Il y avait un désaccord sur les tarifs pratiqués. Désaccord entre les transporteurs, les transitaires et les auxiliaires en douane. Jusqu’à jeudi, plus rien n’allait entre les transporteurs des corridors Douala-Ndjamena au Tchad et Douala-Bangui en République centrafricaine. Les syndicats des transporteurs ont appelé à une grève qui devait prendre effet à partir de mercredi 3 février. Une concertation a été ainsi organisée jeudi dernier au ministère des Transports en présence du ministre Ernest Massena Ngalle Bibehe, du ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, et des responsables des différents syndicats.

Désormais, tout le monde devra s’arrimer aux montants arrêtés : 3,3 millions de F pour le corridor Douala-Bangui et 3,350 millions pour le corridor Douala-Ndjamena. Les leaders de syndicats et d’organisations de transports pour les trois pays ont validé cette résolution. Le mot d’ordre de grève est donc levé. A tous, Luc Magloire Mbarga Atangana a rappelé qu’il existe désormais la Zone de libre-échange continentale pour les Africains. Il a recommandé de réactiver le comité de gestion des corridors créé depuis 2006. « Nous sommes arrivés à un accord qui confirmait le consensus déjà obtenu le 10 janvier 2020. Ces questions auraient dû être abordées au sein de ce comité », a souligné le Mincommerce.

« Que chaque partie respecte ses engagements pour que la sérénité soit retrouvée sur les deux corridors », a déclaré Ibrahim Yaya, président national du Groupement des transporteurs terrestre du Cameroun. Pour El Hadj Oumarou, coordonnateur général du Bureau de gestion de fret terrestre, le calme est revenu et la circulation des marchandises sur ces corridors devrait reprendre. S’agissant du phénomène de double immatriculation, décrié par certains transporteurs, le ministre des Transports a indiqué qu’il s’agissait davantage d’un acte de mauvaise foi et qu’il veillerait au retour à des actes citoyens.

 

 

RCA : plus de 100 camions humanitaires bloqués à cause de l’insécurité sur la route venant du Cameroun (MINUSCA)

 

https://news.un.org/ 4 février 2021

Les attaques de groupes armés en République centrafricaine (RCA) sur la route principale reliant le pays au Cameroun empêchent l’acheminement de l’aide humanitaire et des produits commerciaux, déplore la Mission des Nations Unies (MINUSCA).

« Les tensions demeurent assez élevées dans plusieurs parties du pays », a reconnu, jeudi, Denise Brown, la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général de l’ONU en RCA, lors d’une conférence de presse.

« Mais il y a une baisse importante du nombre d’attaques par rapport à la mi-décembre », a-t-elle nuancé.

Mme Brown a rappelé que la dernière attaque majeure de groupes armés en RCA était celle perpétrée le 13 janvier dernier sur la capitale Bangui. Une offensive « stoppée avec succès » par les Casques bleus de la MINUSCA et les forces armées et de sécurité centrafricaines.

Dans le sud du pays, la ville de Bangassou est sous le contrôle des forces armées centrafricaines et des Casques bleus, a confirmé la Représentante spéciale adjointe, précisant que les travailleurs humanitaires poursuivent leurs activités d’aide aux personnes déplacées par le conflit.

Sécuriser la route

Le défi actuel pour la MINUSCA est la sécurisation de la MSR1, la route principale par laquelle arrivent tous les biens importés et l’aide humanitaire acheminés par voie terrestre depuis le Cameroun. Le 18 janvier, un convoi a été attaqué sur cette route dans ce qui était la première attaque depuis le début du mois de décembre.

« Toute la nourriture du Programme alimentaire mondial (PAM), tous les médicaments de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), toutes les fournitures de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et des ONG ont été complètement bloqués », a déploré Mme Brown, précisant que 100 camions transportant de l’aide humanitaire sont immobilisés.

« Le blocage de cette route a vraiment un impact important sur la situation humanitaire », a souligné la responsable onusienne, qui est également Coordinatrice humanitaire en RCA, alors qu’environ 1,9 million de personnes ont déjà du mal à se nourrir au jour le jour.

Mercredi 3 février, un premier convoi est parvenu à acheminer de l’aide humanitaire « en traversant les parties les plus difficiles de la route ». « Nous sommes confiants que cela va continuer, étant donné que cela apporte de l’aide vraiment nécessaire pour la population qui a été affectée par le blocage de cette route », a dit Mme Brown.

Plus de 180 ONG et agences des Nations Unies opèrent en RCA avec plus 12.000 travailleurs humanitaires locaux et internationaux.

Au mois de janvier, 66 incidents visant des humanitaires ont été recensés dans le pays. « Un chiffre plus élevé que tout autre mois des années précédentes », a relevé la Représentante spéciale adjointe. « La majorité de cette criminalité étant créée par les groupes armés », a-t-elle précisé.

Plus 200.000 Centrafricains sont déplacés dont plus de 100.000 réfugiés dans les pays voisins. « Plus ces déplacements dureront, plus nous aurons de problèmes persistants de malnutrition », a prévenu la Représentante spéciale adjointe.

 

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5 février 2021 5 05 /02 /février /2021 13:44
Dominic Ongwen déclaré coupable de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité

 

Dominic Ongwen déclaré coupable de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité commis en Ouganda

Le verdict peut faire l'objet d'un appel par l'une ou l'autre des parties à la procédure dans les 30 jours suivant la notification du jugement

LA HAYE, Pays-Bas, 4 février 2021/ -- Aujourd'hui, le 4 février 2021, la Chambre de première instance IX de la Cour pénale internationale (« CPI » ou « la Cour ») (www.icc-CPI.int) a déclaré Dominic Ongwen coupable d'un total de 61 crimes contre l'humanité et crimes de guerre, commis dans le nord de l'Ouganda entre le 1er juillet 2002 et le 31 décembre 2005. Le verdict peut faire l'objet d'un appel par l'une ou l'autre des parties à la procédure dans les 30 jours suivant la notification du jugement.

La Chambre de première instance IX de la CPI, composée du juge Bertram Schmitt, juge président, du juge Péter Kovács et du juge Raul Cano Pangalangan, a analysé les éléments de preuve présentés et discutés devant elle au cours du procès et a conclu, au-delà de tout doute raisonnable, que M. Ongwen était coupable des crimes suivants :

  1. D’attaques lancées contre la population civile en tant que telle, de meurtre, de tentative de meurtre, de torture, d’esclavage, d’atteinte à la dignité de la personne, de pillage, de destruction de biens et de persécution, commis dans le contexte de quatre attaques spécifiques contre les camps de personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays (« camps de déplacés ») de Pajule (le 10 octobre 2003), Odek (le 29 avril 2004), Lukodi (le 19 mai 2004 ou vers cette date) et Abok (le 8 juin 2004) ;
  2. De crimes sexuels et à caractère sexiste, à savoir, le mariage forcé, la torture, le viol, l’esclavage sexuel, la réduction en esclavage, la grossesse forcée et l’atteinte à la dignité de la personne qu’il a commis contre sept femmes (dont les noms et les histoires individuelles sont précisés dans le jugement) qui ont été enlevées et placées dans son foyer ;
  3. D’un certain nombre d'autres crimes sexuels et à caractère sexiste qu'il a commis contre des filles et des femmes au sein de la brigade Sinia, à savoir le mariage forcé, la torture, le viol, l'esclavage sexuel et la réduction en esclavage ; et
  4. Du crime de conscription et d’utilisation d’enfants de moins de 15 ans dans la brigade Sinia pour les faire participer activement aux hostilités.

La Chambre a conclu que ces crimes avaient été commis dans le contexte de la rébellion armée de l’Armée de résistance du Seigneur (ARS) contre le gouvernement ougandais. L’ARS, y compris Dominic Ongwen, percevaient les civils vivant dans le nord de l'Ouganda comme associés au gouvernement ougandais, et donc comme l'ennemi. Cela concernait en particulier ceux qui vivaient dans des camps de déplacés établis par le gouvernement.

La Chambre a conclu que Dominic Ongwen était pleinement responsable de tous ces crimes. La Chambre n’a pas trouvé d’éléments de preuve à l’appui de l’allégation selon laquelle il souffrait d’une maladie ou d’un trouble mental au cours de la période visée dans les charges ou qu’il aurait commis ces crimes sous la contrainte ou sous des menaces.

Suite à ce verdict, la Chambre imposera à Dominic Ongwen une peine pour les crimes dont il a été reconnu coupable. À cette fin, elle recevra les observations sur la peine appropriée du Procureur, de la Défense de Dominic Ongwen et des représentants légaux des victimes participantes. Une décision à cet égard, notamment concernant le calendrier de la procédure menant au prononcé de la peine, a également été rendue par la Chambre aujourd'hui. Le traité fondateur de la CPI, le Statut de Rome, ne prévoit pas de peine de mort ; la peine peut aller jusqu'à 30 ans d'emprisonnement (et dans des circonstances exceptionnelles une peine d'emprisonnement à perpétuité) et / ou une amende. Par ailleurs, une phase dédiée aux réparations pour les victimes sera ouverte.

Contexte : Le procès dans cette affaire s'est ouvert (https://bit.ly/3auhpv0) le 6 décembre 2016. L'Accusation et la Défense ont terminé la présentation de leurs éléments de preuve. Les Représentants légaux des victimes ont également appelé des témoins à comparaître devant la Chambre. Le 12 décembre 2019, le juge président a déclaré la clôture de la présentation des preuves dans l'affaire. Les mémoires de clôture dans cette affaire ont été déposés le 24 février 2020. Les conclusions orales ont eu lieu (https://bit.ly/3ay7DrV) du 10 au 12 mars 2020.

Au cours de 234 audiences, le Procureur de la CPI, Fatou Bensouda, a présenté 109 témoins et experts, l'équipe de la Défense dirigée par Maître Krispus Ayena Odongo a présenté 63 témoins et experts, et 7 témoins et experts ont été appelés par les Représentants légaux des victimes participant à la procédure. Les juges ont assuré le respect des droits garantis par le Statut de Rome à chacune des parties, y compris le droit d'interroger des témoins.

Au total, 4 095 victimes, représentées par leurs avocats, Maîtres Joseph Akwenyu Manoba et Francisco Cox, ainsi que Maître Paolina Massidda, respectivement, ont été autorisées à participer à la procédure. Elles ont exprimé leurs vues sur des questions dont est saisie la Chambre et elles ont reçu l'autorisation d'interroger des témoins sur des points spécifiques.

La Chambre de première instance a rendu 70 décisions orales et 506 décisions écrites pendant la phase du procès. Le dossier complet de l'affaire, qui contient les écritures des parties et des participants ainsi que les décisions de la Chambre, comprend actuellement plus de 1 760
documents.

 

 

En Ouganda, les habitants de Lukodi soulagés par la culpabilité reconnue d'Ongwen

https://www.rfi.fr/ 05/02/2021 - 04:59 Avec notre envoyée spéciale à Lukodi, Lucie Mouillaud

Dominic Ongwen a été déclaré coupable, jeudi 4 février, de crimes de guerre et crimes contre l’humanité. L’ancien commandant de la LRA, le groupe rebelle à l’origine d’une guerre civile qui a ravagé le nord de l’Ouganda pendant vingt ans, est reconnu responsable de meurtres, esclavage sexuel, pillage, torture, enlèvement d'enfants, entre autres. À Lukodi, village ravagé par une attaque orchestrée par Dominic Ongwen en 2004, les habitants sont soulagés par le verdict.

L'ancien chef de guerre ougandais Dominic Ongwen, a donc été jugé coupable par la Cour pénale internationale de La Haye à l'issue d'un procès qui a duré cinq ans, celui qui était l'un des principaux commandants de la LRA (Armée de résistance du Seigneur) a été reconnu hier responsable pénalement de nombreuses exactions commises dans le nord de l'Ouganda entre 2002 et 2005.

Ses avocats avaient essayé de dépeindre cet ancien enfant soldat comme victime lui-même de la LRA. Mais la Cour n'a pas suivi ce raisonnement et l'a déclaré coupable de 61 des 70 chefs d'accusation de crimes de guerre et crimes contre l'humanité portés contre lui.

Tous rassemblés autour d’un poste de radio sur la place principale du village, les habitants de Lukodi applaudissent le jugement de la Cour pénale internationale. Pour Evelyn, qui a perdu cinq membres de sa famille la nuit de l’attaque de la LRA, ce verdict va l’aider à tourner la page.  

« La CPI nous a écoutés, je me sens vraiment soulagé par le jugement. Dominic Ongwen devait payer tous les crimes qu’il a commis. »

Un à un, des membres de la communauté se lèvent pour s’exprimer sur le jugement. Tous attendent maintenant que la CPI annonce la peine de prison de l’ancien commandant de la LRA. Pour Okullo, Dominic Ongwen doit rester enfermé le plus longtemps possible.

« Nous voulons qu’Ongwen reste en prison toute sa vie. Il ne doit pas revenir en Ouganda ; nous voulons qu’il aille en prison et qu’il y reste, parce qu’il a causé beaucoup de destruction. »

Une autre question reste en suspens pour Ojera Santo : celle de la compensation des victimes. « Nous avons souffert pendant si longtemps, nous devons maintenant recevoir les réparations qui nous sont dues pour pouvoir vivre décemment. »

Au total, une cinquantaine de personnes du village sont décédées la nuit de l’attaque de la LRA, le 19 mai 2004.

Tolit Charles Atiya, Avocat, spécialiste de droit pénal international, et chercheur au Nile institute, ancien responsable d'ONG des peuples Acholi, du nord de l'Ouganda, a suivi ce procès avec attention.

Il se dit « d'un côté satisfait, parce que son implication dans les évènements était décisive. Donc en premier lieu on se dit qu'un verdict comme celui-là permet à certains de faire leur deuil et à ceux qui sont passés par ce long processus de la CPI de ressentir un soulagement. Mais l'accueil doit aussi être plus mesuré parce que beaucoup en Ouganda s'identifient à Dominic Ongwen. Beaucoup d'anciens combattants sont revenus à la vie civile, n'ont jamais demandé l'amnistie, donc ils vont se demander s'ils peuvent craindre des poursuites ou si cette histoire est terminée. Et puis au-delà de ce procès, il y a la question de la justice, des responsabilités, des réparations, et pour cela, pas grand-chose n'a été fait. »

► Lire aussi : LRA en Ouganda: le dramatique destin des enfants nés de la rébellion

est la Responsable adjointe du département Justice internationale à la FIDH, organisation qui a suivi ce procès avec attention. Elle salue en particulier la grande prise en compte par la Cour des violences liées au genre, comme les mariages forcés et les grosses non désirés.

 

NDLR : A rappeler que ce monsieur a été arrêté sur le territoire centrafricain en 2013 où il a aussi commis beaucoup d'exactions avant d'être livré aux soldats américains qui ont traqué sans succès le tristement célèbre Joseph Kony. 

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