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10 février 2021 3 10 /02 /février /2021 00:26
L’armée nationale et ses alliés reprennent le contrôle de la ville de Bouar

 

Centrafrique : l’armée nationale et ses alliés reprennent le contrôle de la ville de Bouar

https://www.radiondekeluka.org/ mardi 9 février 2021 14:41

 

L’une après l’autre, les Forces armées centrafricaines (FACA) et leurs alliés reprennent le contrôle des villes occupées il y a un mois environ par les rebelles de la CPC. La peur semble désormais changer de camp avec la contre-offensive lancée le 1er février 2021 par l’armée sur l’axe Bangui-Garoua Boulaï. La ville de Bouar est reprise ce mardi 09 février.

Il ne fait plus nul doute que la campagne militaire lancée contre les positions des rebelles de la CPC porte du fruit et oblige les groupes armés à battre en retraite. Après la reconquête des localités de Boyali, Bossembélé, Yaloké, Bossemptélé et Baoro, toutes, sur le principal axe Bangui-Garoua Boulaï, les Forces armées centrafricaines et leurs alliés sont arrivés ce mardi 9 février 2021 dans la ville de Bouar.

L’arrivée des troupes a été accueillie par la population avec beaucoup d’émotion. Un signe d’espoir et de soulagement pour cette population apeurée depuis plusieurs semaines en raison de la présence des groupes armés.

« C’est une vraie satisfaction. Ils sont arrivés aux environs de 10H. Il n’y a plus de rebelles dans la ville », s’est réjoui un habitant de Bouar.  

La ville a été reprise par l’armée sans aucun combat, car les combattants de la CPC ont abandonné d’eux-mêmes leurs positions et ont disparu dans la nature. Les forces loyalistes mènent des fouilles maison par maison dans certains quartiers.

« Les Faca et leurs alliés se sont repartis en trois équipes. Un groupe est basé au rond point du centre-ville, une colonne s’est dirigée vers le fief des anti-balaka en passant devant Radio Maïgaro et l’autre équipe mène des fouilles maison par maison dans les secteurs Mamadou Sara et Mairie » a témoigné un journaliste de la radio locale.

Cette présence rassure les déplacés dont un bon nombre se précipite de regagner les quartiers abandonnés.

« Je suis très fier et je suis rassuré. La présence de nos militaires et des russes nous rassure. Nous pouvons maintenant regagner nos maisons », s’est réjoui un autre habitant souhaitant par ailleurs un retour définitif de la paix.  

Même si la reprise des activités est encore timide dans le centre-ville, les commerçants  et opérateurs se disent soulagés et espèrent la libération très prochaine du corridor Bouar-Garoua Boulaï.

Bouar est une grande ville du Nord-ouest de la République Centrafricaine qui abrite une zone de défense militaire. Or, cette localité a été investie depuis le 27 décembre 2020, le jour des élections groupées, par les combattants de la CPC. Après deux affrontements meurtriers avec les éléments de Faca basés au Camp Leclerc, les groupes armés ont tenu durant plus d’un mois une partie de la ville. Leur règne a donc pris fin avec cette entrée musclée des forces spéciales coalisées (Faca-russes-rwandais) ce 09 février 2021 dans la ville. 

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9 février 2021 2 09 /02 /février /2021 00:30
Boxe : Victoire qualificative au Cameroun du pugiliste centrafricain Gildas Bagana
Boxe : Victoire qualificative au Cameroun du pugiliste centrafricain Gildas Bagana
Boxe : Victoire qualificative au Cameroun du pugiliste centrafricain Gildas Bagana

 

Boxe : Victoire du pugiliste centrafricain Gildas Bagana au FIGHT NIGHT 

 

Dans cette crise militaro-politique que connaît la République centrafricaine depuis le début de cette année nouvelle 2021 où n’émanent de ce pays que de tristes nouvelles, une information sportive qui devrait flatter l’orgueil national des Centrafricains et les réjouir est hélas passée inaperçue.

Aussi, la rédaction de Centrafrique-Presse tient à revenir dessus. Il s’agit du combat de boxe très engagé dans la catégorie des 64 kg qui a eu lieu le 06 janvier 2021 à l'Institut National de la Jeunesse et de Sports du Cameroun appelé FIGHT NIGHT qui a opposé le colosse camerounais, Dadi Didier Ayi Bodo terrassé au 2ème round par KO technique par le Centrafricain Gildas Bagana.

C’était un combat professionnel qualificatif triomphalement remporté par ce boxeur issu de la Fédération centrafricaine de boxe qui continue son petit bonhomme de chemin avec l’inlassable soutien du mécène et parrain Laurent Foucher, qui ne ménage ni son temps ni ses propres moyens pour venir en aide à ladite Fédération. Bravo Gildas !

Rédaction C.A.P

 

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8 février 2021 1 08 /02 /février /2021 23:09
RCA : Bouar, la ville est désormais sans rebelles
RCA : Bouar, la ville est désormais sans rebelles

 

Lu pour vous

 

(Corbeaunews-Centrafrique). lundi, 8 février 2021, 22:04:47 Les derniers rescapés des rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC), qui ont occupé la ville de Bouar depuis le 27 décembre dernier, viennent  de quitter la ville pour une destination inconnue, a constaté sur place un journaliste du CNC.

 Depuis un mois et demi, les rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) ont occupé la ville stratégique de Bouar. Mais quelque temps après, une partie de ses rebelles ont du quitter la ville pour rentrer à Baboua, d’autres à Ngaoundaye, laissant derrière eux que des miliciens Anti-balaka, souvent originaires de la ville. Or, cette nuit, avec la navette incessante des hélicoptères russes qui survolent la ville, les restes des rebelles ont précipitamment quitté la ville pour une destination inconnue.

Pour l’heure, la ville de Bouar est sans rebelles avant même l’arrivée des forces coalisées du gouvernement  qui ont libéré Boali, Bossembélé, Yaloké, puis Bossemptélé et Baoro. Probablement, cette semaine, le corridor Bangui Béloko va être libéré, mais la seule question qui est sur toutes les lèvres :Comment le convoi peut-il circuler librement sans escorte sur ce corridor ?

Notons que depuis le 27 décembre 2020, à quelques heures du premier tour des élections législatives et présidentielles, les rebelles, réunis au sein de la coalition des patriotes pour le changement (CPC), ont mené une offensive contre le pouvoir de Bangui. Plusieurs régions du pays ont été assiégées, dont la ville de Bouar. Avec l’aide des mercenaires russes et rwandais, plusieurs localités ont été reprises par les forces gouvernementales.

 

Un premier convoi de 14 camions d'aide humanitaire de l'ONU est arrivé à Bangui lundi sous escorte des Casques bleus, après 50 jours d'un blocus de la capitale par des rebelles, a annoncé la Mission de l'ONU en Centrafrique (Minusca).

 

 

Centrafrique: la progression des Forces armées centrafricaines et leurs alliés pousse les rebelles de la CPC à se retirer de la ville de Bouar

https://www.radiondekeluka.org/ lundi 8 février 2021 15:39

Les rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) ont abandonné dans la nuit du 07 au 08 février 2021, les bases qu’ils occupaient après que des hélicoptères ont survolé la ville. Ce retrait provoqué par l’avancée fulgurante des Forces armées centrafricaines (FACA) et leurs alliés, a permis à quelques habitants de regagner leurs domiciles.

Près de deux mois après l'invasion de la ville de Bouar par les éléments de la coalition des groupes armés, les habitants se sont réveillés ce lundi 08 février avec une cité désemplie d'hommes en armes. Plusieurs sources locales ont rapporté que la vie reprend peu à peu son cours normal après le départ volontaire de ces hommes armés des principaux points stratégiques de la ville.

Ce retrait est dû non seulement à la reprise de plusieurs villes par l’armée nationale et ses alliés, mais aussi par l’arrivée des troupes loyalistes à Baoro, à une soixantaine de km de Bouar. Une situation qui a favorisé le retour progressif à la maison de certains habitants; même si quelques rebelles sont encore aperçus à certains endroits de la ville. Pour les habitants de Bouar, terrés depuis plus d'un mois chez-eux, ce départ est un soulagement énorme.

"Nous sommes très contents de voir ce matin, à notre réveil que les éléments de la CPC ont quitté la ville de Bouar. Car depuis la prise de la ville par les assaillants, la population souffre. Partout, ils se baladent avec les armes. Ce qui ne permet pas aux habitants de vaquer librement à leurs occupations. Aujourd'hui, c'est un ouf de soulagement pour nous" s'est réjoui un habitant de Bouar.

Cependant après le départ de ces éléments armés, plusieurs habitants déplorent des cas de vols. Ces forfaits, selon les habitants, sont imputés à une partie de la population.

"Nous sommes vraiment soulagés après le départ de ces gens là. Sauf que certains habitants du quartier ont vidé nos maisons en notre absence. Ils ont pris tous nos effets. C'est pourquoi je leur demande de les ramener car nous continuerons toujours de vivre ensemble" a déploré une habitante.   

La ville de Bouar a été investie par les éléments de la CPC le 27 décembre 2020, le jour du premier tour des élections groupées. Depuis plusieurs jours, ces rebelles perdent du terrain face à la progression des Forces armées centrafricaines et leurs alliés. L’armée nationale poursuit donc la reconquête du territoire.

L’une après l’autre, les localités occupées auparavant par les hommes de la CPC, sont reprises par les forces loyalistes et leurs alliés, en faisant leur entrée ce lundi 8 février 2021 à Baoro après Bossemptélé un jour plus tôt.

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8 février 2021 1 08 /02 /février /2021 22:50
L'APPR -RCA devrait créer les conditions d'un retour définitif de la paix

Centrafrique : l'accord de paix du 6 février 2019 devrait créer les conditions d'un retour définitif de la paix (président)

 

BANGUI, 6 février (Xinhua) -- La mise en œuvre de l'accord de paix du 6 février 2019 (APPR-RCA) entre le gouvernement centrafricain et 14 groupes armés devrait créer les conditions d'un dialogue franc pour un retour définitif de la sécurité, de la paix et la réconciliation en République centrafricaine (RCA), a indiqué samedi le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra.

Lors d'une déclaration samedi à l'occasion du deuxième anniversaire de la signature de l'accord de paix, M. Touadéra s'est référé aux engagements librement consentis et contenus dans cet accord, dont le respect et la mise en œuvre intégrale devrait permettre de relever durablement la République centrafricaine.

Dès le lendemain de la signature de l'accord, a-t-il affirmé, le gouvernement a prouvé sa bonne foi dans l'exécution des principaux engagements. Seulement, il a regretté que son deuxième anniversaire soit célébré dans un contexte de guerre.

A la mi-décembre, pendant que le gouvernement travaillait à la conduite du processus électoral, certains signataires ont violé leurs engagements par une nouvelle offensive contre l'Etat. Le 13 janvier, des rebelles ont lancé une attaque coordonnée dans la périphérie de la capitale Bangui, puis ont été repoussés le même jour, a rappelé M. Touadéra.

Face à la rébellion, les forces de défense et de sécurité centrafricaines poursuivent les opérations sur le terrain pour débarrasser les villes et villages des groupes armés, à la suite de la libération de Mbaïki et Boda (sud-ouest), Damara, Sibut, Grimari (centre), Boali, Bossembelé et Yaloké (ouest).

M. Touadéra a dit tenir fermement à la poursuite de la mise en œuvre de l'accord de paix, et a réaffirmé sa disponibilité à engager un dialogue républicain avec l'opposition démocratique ainsi que toutes les forces vives de la nation, pour sortir la RCA de cette crise interminable.

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8 février 2021 1 08 /02 /février /2021 22:42
RCA : l’ONU va aider le Cameroun à faire face à un afflux permanent de réfugiés

Lu pour vous

 

Centrafrique : l’ONU va aider le Cameroun à faire face à un afflux permanent de réfugiés

(Agence Ecofin) 07 février 2021 10:41 - Le Cameroun prend déjà en charge plus de 500 000 réfugiés centrafricains, et voit cette population en détresse grossir de jour en jour. L’ONU qui a plusieurs fois félicité les autorités camerounaises pour leur action humanitaire, a entrepris de mobiliser davantage de fonds pour soulager cette charge croissante.

L’Organisation des Nations Unies (ONU) va mobiliser des fonds supplémentaires pour aider le Cameroun dans l’assistance des réfugiés centrafricains. Annonce faite jeudi 4 février par le coordonnateur résident du système des Nations Unies au Cameroun, Matthias Z. Naab, lors d’une visite au camp des réfugiés de Gado-Badzere à Garoua-Boulaï, ville frontalière de la République centrafricaine (RCA) dans la région de l’Est.

Reconnaissant les besoins immenses des communautés d’accueil et des réfugiés, M. Naab propose un soutien de l’ONU basé sur la mobilisation de ressources supplémentaires auprès des donateurs et des partenaires, ainsi que sur des approches innovantes tel que le nexus entre l’humanitaire, le développement et la paix.  

Des milliers de Centrafricains affluent chaque jour au camp de Gado-Badzere en raison de la recrudescence de la violence dans leur pays, rapporte StopBlaBlaCam.

Plus de 5000 nouveaux réfugiés sont arrivés dans ce camp au cours du dernier mois, indique le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Le HCR affirme que des ressources supplémentaires seraient nécessaires pour venir en aide aux nouveaux arrivants. Ce, alors que l’agence, comme d’autres organismes de l’ONU, fait face à un manque de financements et à un épuisement des ressources liées à la pandémie de Covid-19.  

Réduction des rations

Les réfugiés luttent pour satisfaire leurs besoins quotidiens les plus fondamentaux, tels que la nourriture, l’eau, le logement ou les soins de santé et souffrent de niveaux élevés de malnutrition chronique. Le Programme alimentaire mondial (PAM) dit avoir besoin de 1,6 million de dollars pour nourrir les plus de 30 000 réfugiés du camp de Gado-Badzere. Ces fonds devraient permettre de « nourrir tous les bénéficiaires qui sont ici pour six mois », selon Wanja Kaaria-Ndoho, représentante pays du PAM.

Avec la baisse des financements, le PAM a été contraint de réduire de 50 % les transferts de nourriture aux réfugiés dudit camp. L’agence onusienne redoute que cette réduction des rations puisse inciter les communautés de réfugiés à se déplacer à l’intérieur des pays d’accueil, car elles sont de plus en plus désespérées de satisfaire leurs besoins fondamentaux.

En attendant, le coordonnateur résident du système des Nations Unies au Cameroun félicite le gouvernement camerounais pour l’assistance fournie à près de 0,5 million de réfugiés conformément au droit international humanitaire. Il salue également « les grands efforts » mis en place par les autorités camerounaises, les acteurs humanitaires et de développement pour apporter assistance à ceux-ci.

P.N.N.

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8 février 2021 1 08 /02 /février /2021 22:18
Premier procès de dirigeants anti-balaka à la CPI
Premier procès de dirigeants anti-balaka à la CPI

 

République centrafricaine : Premier procès de dirigeants anti-balaka à la CPI

Il s’agit d’un pas important vers la justice pour les victimes de crimes commis dans le cadre du conflit depuis 2012

(La Haye) 7 février 2021 6:00AM – Le procès de deux ex-dirigeants « anti-balaka » qui s’ouvrira le 9 février à la Cour pénale internationale (CPI) sera le premier à être tenu devant ce tribunal concernant les crimes graves commis depuis 2012 dans le cadre du conflit en République centrafricaine, a déclaré aujourd’hui Human Rights Watch.

L’organisation a publié un document « questions-réponses » sur ce procès, en vue d’expliquer divers aspects de la procédure et de fournir des éléments de contexte.

Patrice-Edouard Ngaïssona et Alfred Yekatom  sont les leaders anti-balaka les plus importants à être jugés à ce jour, et les premiers devant la CPI. Après l’éviction en 2012 du président centrafricain François Bozizé par les dirigeants musulmans de la coalition connue sous le nom de Séléka, des milices chrétiennes appelées anti-balaka s’étaient livrées à des représailles contre la Séléka et tous ceux qu’elles considéraient comme des soutiens de leurs ennemis, les civils se retrouvant pris en étau.

« L’ouverture du procès de Yekatom et Ngaïssona est une étape importante pour rendre justice aux victimes de crimes brutaux commis lors du plus récent conflit en République centrafricaine », a déclaré Elise Keppler, directrice adjointe du Programme Justice internationale de Human Rights Watch. « Un vide judiciaire a alimenté des violences répétées en République centrafricaine, avec une nouvelle vague d’attaques rien qu’au cours des deux derniers mois. Des procès équitables et crédibles pour les atrocités commises sont essentiels pour que le pays brise ces cycles de violences. »

 

Questions et réponses : Procès à la CPI de 2 ex-chefs anti-balaka 

 

Une récente recrudescence de la violence a été observée dans le cadre de l’élection présidentielle du 27 décembre 2020. Une nouvelle coalition rebelle a lancé de multiples attaques, faisant plusieurs morts parmi les Casques bleus et provoquant de nouveaux déplacements massifs de civils. Cette coalition est composée de factions issues à la fois des anti-balaka et de la Séléka. Les récentes violences ont mis fin à un accord de paix conclu en 2019.

Alfred Yekatom, connu sous le nom de « Rombhot » (ou « Rambo »), était caporal-chef dans l’armée nationale avant le conflit, avant de se promouvoir « colonel » lorsqu’il est devenu l’un des chefs de file anti-balaka en 2013. Patrice-Edouard Ngaïssona, qui était un coordinateur politique autoproclamé des anti-balaka, a ensuite occupé un poste de direction à la Confédération africaine de football. Le 3 septembre 2014, Human Rights Watch s’était entretenu par vidéo avec Ngaïssona, qui n’avait pas contesté la responsabilité des anti-balaka dans certains abus, ni son propre statut en tant que l’un dirigeants de ce groupe.

Yekatom et Ngaïssona sont visés respectivement par 21 et 32 chefs d’accusation de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Parmi ces chefs d’accusation figurent des attaques intentionnellement dirigées contre la population civile, des meurtres, des attaques dirigées contre des édifices religieux, la déportation ou le transfert forcé de population et le déplacement de population civile, la persécution, ainsi que l’enrôlement d’enfants soldats. Ngaïssona fait également face à une accusation de viol.

Le tribunal a émis des mandats d’arrêt contre Yekatom  et Ngaïssona en novembre et décembre 2018 et tous deux ont été remis à la CPI peu de temps après par la République centrafricaine et la France, respectivement. En février 2019, la CPI a fusionné leurs affaires.

Le procès fait suite au transfert, par la République centrafricaine, du premier suspect rebelle de la Séléka à la CPI, Mahamat Said Abdel Kani, le 24 janvier. Celui-ci est accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité commis dans la capitale du pays, Bangui, en 2013.

Plus de 1 400 personnes sont des « victimes participantes » au procès de Yekatom et Ngaïssona, représentées par deux groupes d’avocats. La participation des victimes à la CPI est une spécificité de la justice internationale qui permet aux victimes, par l’intermédiaire de leurs représentants légaux, de contribuer à la procédure, indépendamment de leurs témoignages éventuels. La participation peut inclure l’interrogation de témoins et la présentation d’éléments sur des sujets juridiques et factuels.

La CPI étant basée à La Haye, à des milliers de kilomètres de la République centrafricaine, les efforts des tribunaux pour rendre le procès accessible à la population locale sont de première importance, a relevé Human Rights Watch. La CPI prévoit de retransmettre l’ouverture du procès dans une salle d’audience à Bangui et à la télévision. La CPI répondra à la radio à des questions clés des communautés affectées et diffusera également des résumés des procès et des tables rondes sur leurs développements.

Les enquêtes de la CPI en République centrafricaine sont complétées par la Cour pénale spéciale, une juridiction créée à Bangui formée de juges et de procureurs internationaux et centrafricains, et par les tribunaux ordinaires du pays. La Cour pénale spéciale a débuté ses activités en 2018 mais n’a pas encore tenu son premier procès. Au moins deux procédures visant d’anciens commandants anti-balaka ont été ouvertes devant les tribunaux nationaux, y compris un procès en 2020 de 28 combattants anti-balaka pour des crimes commis autour de la ville de Bangassou.

La CPI a ouvert une enquête sur les crimes commis en République centrafricaine depuis 2012 à la demande du gouvernement centrafricain en 2014. Il s’agit de la deuxième enquête de la Cour sur les crimes commis dans ce pays, la première concernait un conflit antérieur, datant de 2002 et 2003, qui avait abouti à l’acquittement de Jean-Pierre Bemba, l’ancien vice-président congolais.

« Le procès de Yekatom  et Ngaïssona et le transfert de Said devraient servir de message sans ambiguïté, selon lequel tous ceux qui s’attaquent aux civils ne sont pas hors d’atteinte de la justice », a conclu Elise Keppler. « Mais la CPI et la Cour pénale spéciale devraient se saisir de davantage d’affaires pour consolider une nouvelle ère dans l’établissement des responsabilités et rendre justice aux populations les plus touchées par ces crimes. »

 

 

Le 8 février 2021, la Chambre de première instance  a reporté à l’ouverture du procès dans l’affaire Le Procureur contre  Alfred Yekatom et Patrice-Edouard Ngaïssona à la Cour pénale internationale (CPI) au 16 février 2021.

L’ouverture du procès était initialement prévue le 9 février 2021, mais la Chambre a dû la reporter en raison de circonstances inattendues liées au Covid-19. La CPI explorera également les possibilités techniques de conduire les audiences avec une participation à distance.

Les charges de crime de guerre et de crime contre l’humanité portés par le procureur de la CPI a leur encontre ont été partiellement confirmés lors de l’audience du 11 décembre 2019.

Premier procès de dirigeants anti-balaka à la CPI
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8 février 2021 1 08 /02 /février /2021 22:15
Bangui manque d’eau potable

 

Lu pour vous

 

https://www.dw.com/ 08.02.2021

L'insécurité dans le pays a coupé les livraisons de chlore, empêchant la société de distribution d'eau, la Sodeca, d'approvisionner les habitants de Bangui en eau potable.

En Centrafrique, la crise politique se transforme en crise humanitaire. Une situation préoccupante qui oblige le CICR et l'Unicef à intervenir pour éviter une pénurie d'eau potable. La raison : l’insécurité dans le pays a coupé les approvisionnements en chlore et la Société de distribution d'eau en Centrafrique a ainsi des difficultés pour fournir de l’eau potable.

La situation est dramatique et cela est visible au premier coup d'oeil. Devant un robinet public, hommes et femmes se bousculent.

"Cela fait une heure que nous attendons et puisque l'eau n'arrive pas au robinet cela crée des tensions", raconte Misclovia Monnaie. "Nous sommes très inquiètes à cause de la rareté du produit de traitement de l'eau. Nous prions pour que le blocus soit levé et que les produits arrivent pour nous permettre d'avoir de l'eau. Même si on n'a pas d'électricité, l'essentiel est que nous ayons de l'eau à la maison. Nous avons des enfants et des travaux ménagers à faire." 

Conséquences aussi économiques

Cette rareté prive d’emploi les jeunes transporteurs d'eau en pousse-pousse qui passent la nuit au borne fontaine pour faciliter la tâche aux ménages. Selon Dimy Lakouetene, vendeur d'eau, "les clients passent la nuit à la borne fontaine, jusqu'au petit matin. Mais parfois ce n’est pas fructueux. Les bidons peuvent rester et les clients eux, ils rentrent pour revenir plus tard chercher de l'eau. Mais en cette période de saison sèche, c'est bien difficile pour les clients, l'eau n'arrive pas à temps et sans pression".

Manque de chlore

Écouter l'audio02:26

Le reportage de Jean-Fernand Koena

Face à cette situation, Christophe Privat Belandombi, le directeur de la Sodeca estime que "la question qui se pose avec acuité, c'est l'acheminement des doses de chlore qui se trouvent à Douala". Il explique, que le CICR pourrait  livrer à la Sodeca un produit permettant de couvrir 60 jours et que l'Unicef a aussi un stock de sécurité, déjà consommé en ce moment."Nous pouvons donc rassurer la population sur le fait que nous allons continuer à assurer notre rôle régalien en leur fournissant de l'eau potable".

En attendant, le corridor Bangui Béloko reste bloqué et les tractations sont en cours avec les groupes armés pour une issue au conflit actuel.

 

https://www.dw.com/fr/bangui-manque-deau-potable/a-56493432

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8 février 2021 1 08 /02 /février /2021 22:10
Centrafrique : près de 1000 soldats radiés de l’armée

 

Lu pour vous

 

https://www.financialafrik.com/ Par Achille Mbog Pibasso  - 7 février, 2021

Les autorités centrafricaines ont annoncé la radiation de huit cent éléments des rangs des Forces armées centrafricaines (FACA) pour désertion et intelligence avec l’ennemi alors que le pays est en butte à des scènes de violence et de pillage orchestrées par les bandes armées qui écument le pays.

Une décision prise après la visite d’inspection du président Faustin Archange Touadéra qui s’était notamment rendu le 4 février dernier au quartier PK-26, une localité de la banlieue de Bangui dans l’optique de remonter le moral des troupes face aux attaques des rebelles menés par l’ancien chef de l’Etat, le général François Bozizé.

« Ce qu’il y avait de scandaleux, c’est que dès le départ du chef de l’Etat, chef suprême des armées centrafricaines, des centaines d’officiers et soldats avaient immédiatement quitté le front pour retourner à Bangui », rapportent des sources concordantes. Non seulement beaucoup ont pris fuite face à l’avancée des rebelles, d’autres ont rejoint le camp ennemi.

Un acte qualifié de  « haute trahison » par les autorités, d’autant que nombre de soldats ayant fait désertion sont à l’origine des attaques et des pillages contre la population terrée chez elle sous l’emprise de l’insécurité galopante. Il y a quelques jours, des dizaines d’éléments des FACA ont trouvé refuge au Cameroun, demandant la protection des dirigeants de ce pays voisin, alors que nombre d’entre eux se sont réfugiés auprès de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA).

Depuis plus de deux mois, la Centrafrique est en proie à des actes de violence, plusieurs mouvements rebelles  rassemblés au sein de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), ont tenté d’empêcher le déroulement des élections présidentielle et législatives du 27 décembre 2020 ayant débouché sur la réélection de Faustin Archange Touadéra.

En plus de la MINUSCA, l’intervention forces russes a permis jusque-là de sauver les institutions centrafricaines. Toutefois, les rebelles bien que boutés momentanément hors de Bangui, la capitale et malgré des défaites successives dans certaines localités stratégiques, ne semblent pas pour autant lâcher prise.

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8 février 2021 1 08 /02 /février /2021 21:21
Nouvelles nationales sur RFI
Nouvelles nationales sur RFI
Nouvelles nationales sur RFI

 

Centrafrique: les difficultés des motos-taxis interdits de circuler

https://www.rfi.fr/ 08/02/2021 - 11:12 Avec notre envoyée spéciale à BanguiFlorence Morice

En Centrafrique, cela fait plus d’un mois que les motos-taxis sont interdits de circuler pour raisons de sécurité, selon les autorités. Elles soupçonnaient certains chauffeurs de transporter les rebelles qui ont tenté mi-janvier d'attaquer Bangui. Résultats pour les 38 000 motos-taxis de Bangui, le quotidien rime avec galère et débrouillardise.

Une boîte de conserve à la main en guise de cagnotte, Abu Hassan, 20 ans, interpelle les chauffeurs aux abords d’un carrefour agité de Bangui pour récolter un peu d’argent : « Depuis qu’on m’a interdit de travailler comme moto-taxi, c’est vraiment devenu difficile. »

Boucher les trous dans le goudron

Pour faire vivre sa famille, Abu Hassan a dû s’inventer une activité : « J'ai décidé de boucher les trous sur le goudron. J’ai trouvé un seau, du sable et j’ai loué une pelle dans mon quartier. Et en échange, je demande un petit quelque chose aux passants. Ils me donnent un peu petit peu d’argent. Certains donnent 100 francs, 200 francs ou mieux 500 francs. »

Pas assez pour vivre dignement, raconte son ami Otniel, moto-taxi lui aussi : « Pour s’en sortir, on fait le sale boulot. On débroussaille chez les gens, on ramasse les ordures parfois. Tout ça, c’est une conséquence de la guerre. »

« Ma moto a été confisquée »

Poussés par la nécessité, certains motos-taxis comme Jacques ont tenté de braver l’interdiction de travailler à leurs risques et périls : « Ma moto a été confisquée. J’ai dû négocier et donner un peu d’agent pour qu’on me la rende. »

Au siège de l’Association des motos-taxis du IIe arrondissement de Bangui, les plaintes sont quotidiennes témoigne Jean Kossamake, son président : « Tous les jours, on voit les appels de ces conducteurs qui se plaignent. Vraiment, ça ne va pas. En plus dans le pays, tout est cher maintenant. Si tu ne travailles pas, c’est difficile. »

L’impatience grandit au sein de la profession, d’autant que chacun ignore ici combien de temps durera cette interdiction.

 

État d’urgence en Centrafrique: le ministre de la Justice réagit aux critiques

https://www.rfi.fr/ 08/02/2021 - 20:19

En Centrafrique, le pays vit sous état d’urgence, depuis le 21 janvier, et sous couvre-feu, depuis le 7 janvier. L’état d’urgence a été reconduit à l’Assemblée nationale, en fin de semaine dernière, pour 6 mois. Une situation d’état d’exception qui questionne la société civile. Le Groupe de travail de la société civile GTSC dénonçait sur nos antennes des « dérives ». Les autorités centrafricaines répondent.

Le Groupe de travail de la société civile dénonce des « abus » et « excès de zèle » commis dans le cadre de l’état d’urgence, ce que dément le ministre de la Justice par intérim, Jean-Christophe Guinza.

« Le gouvernement, la justice centrafricaine travaillent au regard de la loi nationale. C’est aujourd’hui invraisemblable qu’il puisse justement lâcher, comme ça honteusement, ces accusations qui sont, je le répète, des accusations un peu graves », a-t-il souligné.

RFI: Pour vous, il n’y a pas eu d’abus durant toute cette période ?

« Mais nous ne pouvons pas aujourd’hui… A partir du moment où la justice est en train de mener des investigations, seules les investigations nous diront qu’il y a eu abus, dérapages par rapport à cela. Mais au stade actuel nous ne pouvons pas affirmer ni infirmer ».

Des inquiétudes ont été formulées, ces dernières semaines, concernant la communauté Gbaya qui serait particulièrement visée car considérée comme proche de l’ancien président François Bozize. Le ministre Guinza réfute toute action en ce sens.

« La justice n’agit pas par rapport à une catégorie ethnique soi disant. Nous travaillons en respectant le droit international humanitaire ».

RFI: Donc s’il y a des dérapages, vous enquêterez ?

« Evidemment nous enquêterons. La République centrafricaine est respectueuse de ses engagements internationaux et de la dignité humaine ».

Le ministre appelle les individus qui se sentent victimes à saisir la justice.

 

En Centrafrique, célébration de l'accord de paix dans un pays «en guerre»

https://www.rfi.fr/ 07/02/2021 - 11:12 Gaël Grilhot

Ce samedi 6 février était célébré, au palais présidentiel, le deuxième anniversaire de l'Accord pour la paix et la réconciliation (APPR), du 6 février 2019, alors que le pays est plongé depuis la mi-décembre dans un nouveau cycle de violences.

Le contraste est saisissant. Il y a un an, était célébré en grande pompe, au Palais de la Renaissance, le premier anniversaire de l'Accord de paix du 6 février 2019. Dans la salle e projection se retrouvaient autorités et diplomates, organisations de la société civile et, bien sûr, les représentants et leaders des quatorze groupes armés signataires. La presse nationale et internationale photographiait, parfois médusée, les visages de ces chefs de guerre qui se congratulaient. Ali Darass, Sidiki Abass, Al Kathim, Maxime Mokom… tous ou presque étaient présents, écoutant les discours pourtant sévères des associations de victimes et des religieux.

Un an plus tard

Douze mois plus tard, la salle est beaucoup plus clairsemée. Relégués dans les derniers rangs de la salle, les représentants des quelques groupes armés, toujours parties prenantes de l'accord, n'ont pas pris la parole. Seul le président Touadéra s'est d'ailleurs prêté à l'exercice justifiant, dans un discours d'une vingtaine de minutes, la mise en place de cet APPR et la nécessité de le poursuivre, malgré la nouvelle crise.

« Cet Accord avait pour objectif de créer les conditions d’un dialogue franc, sincère et pacifique pour un retour définitif de la sécurité, de la paix et la réconciliation dans notre pays », a-t-il rappelé « mais », regrette-t-il « au lieu de célébrer le dividende de la paix, nous célébrons son deuxième anniversaire dans un contexte de guerre déclarée au peuple centrafricain ».

De fait, depuis la mi-décembre 2020, une nouvelle alliance de six groupes armés - tous signataires de l'APP  - s'est formée, menaçant de descendre sur Bangui et s'attaquant frontalement aux forces centrafricaines et à leurs alliés. La Coalition des patriotes pour le changement (CPC) a fortement perturbé le processus électoral de la fin de l'année 2020 et même mené une attaque directe sur Bangui, le 13 janvier dernier.

« L’Accord de paix ne peut pas être déclaré caduc »

De nouveau « en guerre » contre « les forces du mal », selon les propres mots du président Touadéra, le pays doit pourtant, selon lui, continuer à mettre en œuvre l'accord de paix.

« Déclarer l’Accord de paix caduc reviendrait à donner raison à ceux qui ont pris des armes pour (...) instaurer un régime de terreur au cœur de l’Afrique », justifie le président qui prend à témoin « les progrès significatifs observés » enregistrés depuis la signature de l'Accord. Il demande au Premier ministre de reprendre les réunions de suivi de ce même accord, bien qu'il qu’il reconnaisse des ajustements nécessaires dans sa mise en oeuvre.

Depuis deux ans et jusqu'au début de la nouvelle crise, la Centrafrique a connu, il est vrai, une période relative de stabilité qui a permis un retour timide de l'Etat dans l'arrière-pays et une certaine redynamisation économique. La remise en cause de ce document serait, pour le président Touadéra mais aussi pour de nombreux partenaires internationaux, un retour en arrière dont la Centrafrique pourrait ne pas se remettre.

« Si vous regardez l'Accord de paix, il y a tout, dedans. C'est une vision pour la paix dans le pays », résume Samuela Isopi, ambassadrice de l'Union européenne, avant d’ajouter que « l'Accord n'a pas été appliqué comme il le fallait mais ce n'est pas en changeant d'accord que l'on va changer les choses ».

Surtout, précise de son côté, Bertino Matondo, représentant de l'Union africaine en Centrafrique, « qu’il s'agit du huitième accord de paix signé », avant de souligner en creux « qu'en renégocier un nouveau serait considéré par beaucoup comme une perte de temps ».

Analyse de chaque point de l’Accord

Samuela Isopi plaide ainsi pour une analyse en profondeur de la mise en œuvre de l'APPR et de ses failles.

« Il y a notamment le régime des sanctions qui n'a pas été appliqué », précise-t-elle, avant d'insister sur la nécessité d'un programme de désarmement et de réinsertion « crédible » ou encore du jugement effectif des auteurs des crimes commis. Unités mixtes de sécurité, Commission vérité, justice, réconciliation et réparation, démobilisation des groupes armés… chaque point doit être analysé.

Au-delà du contenu, l'ambassadrice de l'Union européenne demande également une plus grande inclusivité dans la mise en œuvre de l'accord, à commencer par une plus grande participation de la société civile: « Nous sommes convaincus que si on implique plus les Centrafricains dans cet accord, ça va marcher », a-t-elle déclaré.

« L'Accord de paix est un cadre qui peut être utile pour l'avenir du pays mais qu'il convient de revitaliser avec de nouveaux acteurs. Cet accord a beaucoup été critiqué mais il n'y a rien d'autre pour le moment. Ce deuxième anniversaire ne doit pas être une commémoration, mais un moment de réflexion pour rassembler le maximum des forces vives de la nation », renchérit Jean-Marc Grosgurin, ambassadeur de France.

Rassembler

Rassembler mais jusqu'où ? Les principaux concernés, à savoir les groupes armés qui se sont engagés dans une nouvelle aventure militaire pourront-ils rejoindre l'Accord ?

Pour le moment, le sujet des négociations est délicat mais le Premier ministre Ngrebada a néanmoins laissé une porte entrouverte, lors d'une conférence de presse qui s'est déroulée à l'issue de la cérémonie.

« S'il arrive que certains combattants de ces groupes prennent l'initiative de revenir dans l'accord, alors à ce moment, nous examinerons leur demande », a-t-il indiqué, mais en précisant que « seuls les vrais Centrafricains » pourront être concernés, pointant du doigt les « mercenaires étrangers » qui, eux, « doivent rentrer chez eux ».

 

 

Centrafrique: la prolongation de l’état d’urgence suscite des inquiétudes

https://www.rfi.fr/ 06/02/2021 - 11:12 Avec notre envoyée spéciale à Bangui, Florence Morice

En Centrafrique, l’Assemblée nationale a voté - par acclamation - le 5 février une prolongation de l’état d’urgence pour six mois. Cette décision suscite des inquiétudes au sein de la société civile qui s'inquiète d'un certain nombre de « dérives » observées depuis que celui-ci est instauré.

Les autorités justifient cette décision par la nécessité, pour les autorités, d’avoir les coudées franches pour pacifier le pays en proie, depuis mi-décembre, à une nouvelle rébellion. Cependant, pour Gervais Lakosso, ce n’est pas le principe de l’état d’urgence qui est problématique mais sa durée.

« Mauvais signal »

« Six mois, c’est trop », estime le coordonnateur du groupe de travail de la société civile sur la crise centrafricaine. Il voit, dans cette décision, un « mauvais signal » de la part des autorités.

« Cela démontre un état d’esprit de panique. Nous pensons que le gouvernement ne devrait pas céder à la panique ni distiller de la panique dans le pays parce que, maintenir l’état d’urgence pendant six mois, c’est presque un régime d’exception et c’est inquiétant. Cela démontre que la crise est loin de finir », explique-t-il.

Comment prétendre, dans ce contexte, organiser la suite des élections législatives dans de bonnes conditions ? Gervais Lakosso s’interroge, d’autant que ces quinze derniers jours écoulés sous état d’urgence ont donné lieu à des « abus » et des « excès de zèle » de la part des forces de sécurité.

Arbitraire ?

« Il y a eu beaucoup de ressortissants de l’ethnie Baya qui ont été arrêtés *[l’ethnie de François Bozizé]. Il y a un fort pourcentage dans ce groupe ethnique. Il y a eu beaucoup d’arrestations qui tendent vers l’arbitraire, d’enlèvements, de personnes qui par la suite sont retrouvées mortes. Et ce n’est pas normal », ajoute Gervais Lakosso.

Interrogée à ce sujet jeudi, Denise Brown, représentante spéciale adjointe du secrétaire général de l’ONU en Centrafrique, considère qu’il serait prématuré de confirmer pareille tendance, mais assure que toutes les informations qui lui parviennent sur d’éventuelles atteintes aux droits de l’homme, dans le conflit en cours, sont soigneusement examinées.

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6 février 2021 6 06 /02 /février /2021 22:15
Sylvie Baïpo-Temon : "les bourreaux doivent demander pardon"

Lu pour vous

 

https://www.dw.com/ 05.02.2021

Pour la ministre centrafricaine des Affaires étrangères, la réconciliation nationale passe aussi par la reddition des comptes pour mettre un terme à l’impunité.

Lors du dernier mini-sommet de la Conférence internationale sur la région de Grands lacs (CIRGL) qui a eu lieu la semaine dernière à Luanda en Angola, les chefs d’états et de gouvernement avaient décidé de privilégier le dialogue, afin de mettre un terme à la crise centrafricaine.

Ainsi, selon nos informations, João Lourenço et son homologue congolais Denis Sassou Nguesso ont recommandé à leur homologue centrafricain Faustin Archange Touadéra de discuter avec l’ancien président François Bozizé et les responsables de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC). Une démarche que ne désapprouvent pas les autorités de Bangui.

Mais, selon Sylvie Baïpo-Temon, la ministre centrafricaine des Affaires étrangères, la réconciliation nationale passe aussi par la reddition des comptes. Au micro de la DW, elle se prononce aussi sur d’autres sujets liés à l’actualité de son pays : le renouvellement par le conseil de sécurité de l’embargo sur les armes qui pèse depuis 2014 sur la RCA ou encore la présence des instructeurs russes.

 

https://www.dw.com/fr/sylvie-ba%C3%AFpo-temon-les-bourreaux-doivent-demander-pardon/a-56472812 

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