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  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 16:54

 

 

 

 

 

 

YAOUNDE Mercredi 11 décembre 2013 | 13:21 UTC (Xinhua) - L'ex-chef d'état-major chargé des opérations de l'ex-coalition rebelle de la Séléka (au pouvoir à Bangui), le général Mahamat Saleh, a été tué à la suite d'une opération de l'armée française mardi dans la capitale de la République centrafricaine (RCA), rapporte mercredi matin à Xinhua le colonel Michel Narkoyo, patron de la gendarmerie nationale.

 

« Le général Saleh a été tué avec ses deux gardes du corps, alors qu'il se trouvait dans son véhicule en circulation au quartier Miskine. C'était hier matin aux environs de 11h00 (10h00 GMT). Tous les trois sont morts sur-le-champ. Il y a eu également deux blessés, un colonel et un capitaine actuellement aux soins à l'hôpital communautaire de Bangui. Ils se trouvaient dans le même véhicule », a relaté le colonel Narkoyo, lui-même ex-porte-parole de l'ex-rébellion officiellement dissoute.

 

 Ce drame comme la mort de deux jeunes soldats français lors d' une intervention lundi soir à Bangui illustre le climat de tension et de méfiance autour de la mission d'intervention de l'armée française autorisée par un vote du Conseil de sécurité des Nations Unies la semaine dernière, en vue d'aider à un retour à la paix et la stabilité dans ce pays plongé dans le chaos sécuritaire et humanitaire depuis la prise du pouvoir de Michel Djotodia le 24 mars.

 

Au total, 1.600 renforts français en plus de quelque 400 déjà présents sur place de longue date dans le cadre de vieux accords de défense entre Paris et Bangui seront déployés, officiellement en appui à la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA), une force multinationale sous mandat de l'Union africaine (UA). Dotée d'un mandat plus fort, celle-ci vient remplacer la Force multinationale de l'Afrique centrale (FOMAC) et de la Mission de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale pour la consolidation de la paix en République centrafricaine (MICOPAX), deux forces d'interposition déployées depuis plusieurs années pour permettre une sortie de crise dans cette ancienne colonie française régulièrement en proie aux rébellions et coups d'Etat.

 

Quatre jours après l'arrivée officielle de ses premiers renforts, l'armée française a lancé lundi à Bangui, conformément à sa mission, une opération de désarmement des groupes armés et des milices dont les ex-Séléka et les anti-Balakas (anti-machettes), ces fameux groupes d'autodéfense créés à l'époque de l'ex-président François Bozizé pour lutter contre les coupeurs de route et qui ont pris les armes en réaction aux exactions des ex-Séléka.

 

Ce désarmement a tourné aux échanges de tirs entre les soldats français et des hommes armés, y compris aux scènes de pillages. D' où des critiques et des attaques à l'égard de cette intervention, accusée d'avoir jeté en pâture les ex-rebelles et les civils musulmans considérés comme leurs alliés. Cette mission avait pourtant été accueillie avec beaucoup d'espoirs par la population.

 

 Ainsi, le colonel Michel Narkoyo les accuse d'avoir délibérément tué l'ancien chef d'état-major chargé des opérations de l'ex- Séléka et ses deux gardes du corps. Entre la mission française et les responsables centrafricains de la sécurité, aucune collaboration n'est rapportée.

Centrafrique : L'ex-chef d'état-major de l'ex-Séléka tué lors d'une opération française à Bangui
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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 15:52

 

 

 

 

 

 


PARIS - AFP / 11 décembre 2013 15h14 - Un projet de loi sur la politique de développement et de solidarité internationale, adopté mercredi en conseil des ministres, doit permettre à la France d'être plus transparente et de tourner pour de bon la page post-coloniale, a estimé le ministre délégué au Développement Pascal Canfin.

Le texte, qui répond à une promesse de campagne du président François Hollande, sera présenté au Parlement au premier trimestre 2014 et constituera une première dans l'histoire de la République, a déclaré M. Canfin à l'AFP, en réaffirmant que la priorité serait accordée à l'Afrique.

 
Pour Pascal Canfin, il s'agit de tourner définitivement une page de l'histoire de la politique de développement liée à la gestion post-coloniale en mettant en place une politique plus transparente, plus démocratique et donc plus efficace, sous le contrôle du parlement.


Autre nouveauté, un Conseil national de développement et de solidarité internationale (CNDSI) sera créé pour permettre une consultation régulière de la société civile et de l'ensemble des acteurs du développement, assure-t-il.

Il faut adapter notre politique au 21e siècle, avec comme finalité assumée et revendiquée le développement durable dans ses trois dimensions: économique, sociale et environnementale, affirme M. Canfin.


Sur le plan géographique, la priorité restera néanmoins évidemment à l'Afrique car, relève M. Canfin, quand on regarde la réalité des chiffres, les principaux retards, en matière d'accès à l'eau, à l'éducation, à la santé..., sont en Afrique. Il est normal que le coeur de notre aide sous forme de dons aille à l'Afrique, ajoute-t-il, rappelant que 85% des dons accordés par la France vont au continent africain.


Dans les autres régions du monde, en particulier les pays émergents, la France interviendra pour promouvoir une croissance verte et solidaire en y favorisant, notamment, des partenariats économiques.


Pour mieux garantir la transparence mais aussi la visibilité de la politique de développement, la loi fixera un certain nombre d'indicateurs de résultats permettant de mesurer l'efficacité des projets.


Pour la première fois, nous allons mettre en place une batterie de 30 indicateurs, sur l'eau, la santé, l'énergie... afin de mieux évaluer l'impact concret de nos projets, a indiqué le ministre. On pourra ainsi savoir concrètement combien de personnes ont été raccordées à un réseau électrique ou combien d'enfants ont été scolarisés, explique-t-il.

Le gouvernement appliquera par ailleurs aux pays pauvres jugés prioritaires (16 en 2014, tous africains) le projet-pilote déjà mis en place pour le Mali et qui permet aux citoyens de vérifier sur internet l'avancée des projets en cours.


Interrogé sur l'évolution du budget de l'aide publique au développement (APD), dont les ONG dénoncent régulièrement la faiblesse, M. Canfin rappelle que la France reste le quatrième donateur mondial, avec 9,35 milliards d'euros en 2012 soit 0,46% du revenu national brut (RNB).


On est loin des 0,7% du RNB, objectif fixé par les Nations unies aux pays donateurs, reconnaît M. Canfin, mais dès que nous retrouverons des marges de manoeuvre budgétaires, nous ferons progresser l'aide au développement, assure-t-il.



(©) 

France : bientôt une loi sur l'aide au développement pour tourner la page post-coloniale
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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 15:30

 

 

 

 

 

 

 

 http://www.npa2009.org  Hebdo L'Anticapitaliste - 221 (12/12/2013)  Mercredi 11 décembre 2013

 

L’annonce de l’intervention française vient de susciter de nouvelles flambées de violence. Ainsi, à la fin de la semaine dernière, une attaque coordonnée a eu lieu dans la capitale centrafricaine Bangui, probablement menée par les anciens partisans du président déchu François Bozizé renversé par la Seleka.


La Seleka est l’alliance de différentes milices du nord du pays, composée majoritairement par des Tchadiens et des Soudanais, qui a installé Michel Djotodia aux affaires. À défaut de reconquérir le pouvoir, les anciens partisans de Bozizé veulent au moins améliorer les rapports de forces avant l’arrivée des militaires français.


En effet, la résolution, écrite par le Quai d’Orsay et adoptée par les quinze membres du conseil de sécurité de l’ONU, autorise l’intervention militaire française sous le chapitre 7 c’est-à-dire la possibilité d’utiliser les armes si nécessaire. Dans le même temps le contingent français vient d’augmenter sensiblement puisqu’il passe à 1 600 soldats.

 

Un Sommet pour quoi ?

 

Le « Sommet Afrique France pour la paix et la sécurité » (cf. article en page 4) vient de se terminer. Rien de neuf dans sa déclaration finale : les mêmes recettes sont avancées, notamment la nécessité d’une force d’intervention africaine et la formation des soldats du continent à hauteur de 20 000 par an. L’idée n’est pas neuve et on voit mal la différence avec le dispositif existant Recamp (Renforcement des capacités africaines de maintien de la paix) qui date de 1994, dispositif censé répondre à la même problématique de la prise en charge par l’Afrique de sa sécurité… et qui n’a jamais fonctionné.

 

Il est illusoire de croire que l’armée pourrait être une sorte d’îlot d’efficacité dans des États déstructurés par des décennies de politique d’ajustement structurel. Les armées africaines sont à l’image du reste de leur pays, en crise et divisées par les différentes factions dirigeantes. De plus, demander aux États africains ce que l’Europe elle-même est incapable de réaliser, à savoir une force commune d’intervention rapide, relève de la gageure. 


La Centrafrique en est un exemple puisque les troupes sud-africaines ont soutenu Bozizé, pendant que le Tchad aidait en sous-main la Seleka.

 

De Bokassa à la Seleka

 

Ce sommet ne doit pas nous faire oublier les responsabilités des gouvernements français successifs. Avec ou sans l’ONU, les interventions de la France en Centrafrique sont récurrentes. Elle a soutenu la dictature de Bokassa, qu’elle a renversé ensuite en 1979 avec l’opération Barracuda. Elle a mis au pouvoir Bozizé avec l’opération Boali en 2002, puis l’a défendu par une opération aérienne sur Birao contre la rébellion menée par Djotodia en 2006. Et aujourd’hui elle intervient avec l’opération dénommée Sangaris à l’appel de… Djotodia !


Évidemment la continuité de la politique impérialiste implique la continuité des arguments et des justifications. Ainsi l’intervention ne serait qu’un appui aux forces africaines déjà présentes sur le terrain et est motivée par des considérations humanitaires… Il est évident que la question humanitaire s’est dégradée de manière dramatique en Centrafrique mais hélas ces souffrances ne sont pas nouvelles. À l’époque de Bozizé, mis en place et soutenu par la France et par Deby, le dictateur tchadien, les populations étaient continuellement agressées par les différents groupes armés, dont les forces armées centrafricaines, encadrées par l’armée française étaient les pires. C’est ce qu’indiquait déjà en 2007 un rapport de l’organisation de défense des droits de l’homme Human rights watch 1.

 

Une histoire déjà écrite ?


L’objectif officiel de l’intervention française est de sécuriser Bangui et les routes principales pour les accès humanitaires, le reste du pays où vivent les trois quarts de la population va être ignoré et il est probable que les miliciens de la Seleka abandonnent la capitale et pourront sévir dans les villes et villages du pays en toute impunité.
L’histoire semble déjà écrite. L’armée française va mettre en déroute la Seleka, sous les applaudissement de la presse nationale et les félicitations de la classe politique, confisquer aux population centrafricaines le débat politique sur l’avenir de leur pays et mettre en place avec des élections bâclées un protégé de la France et du Tchad qui dans quelques années sera renversé par une nouvelle rébellion, qui occasionnera une crise humanitaire poussant la France… à intervenir. À moins que les peuples des pays du nord et du sud mettent fin à ce sinistre bégaiement de l’histoire.

Paul Martial


1– Rapport de Human rights watch « État d’anarchie, rébellions et exactions contre la population civile »

Lu pour vous : CENTRAFRIQUE  : NÉFASTE CONTINUITÉ FRANÇAISE (NPA)
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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 15:13

 

 

 

 

 


 

 

 

RFI  mercredi 11 décembre 2013 à 10:26

 

 

Son pays ne fait pas partie des pays africains les plus liés à la France, mais le président ougandais, Yoweri Museveni était à Paris le week-end dernier, du 6 au 7 décembre, pour le sommet Afrique-France. Un sommet essentiellement consacré aux questions de sécurité sur le continent. Des questions qui touchent l'Ouganda concerné par la situation en Centrafrique où opère la sanglante rébellion de la LRA de Joseph Kony depuis qu'elle a été chassée d'Ouganda, mais aussi la RDC, puisque Kampala a été un médiateur critiqué dans la crise qui oppose le gouvernement congolais à la rébellion du M23. Des sujets sur lesquels revient Yoweri Museveni, invité de Sonia Rolley.

 

RFI : Les autorités centrafricaines disent que Joseph Kony, le chef de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA), est sur leur territoire et qu’il veut négocier. Quelle est votre position à ce sujet ?

 

Yoweri Museveni : Non, c’est une perte de temps. S’il veut sortir du maquis, il n’a qu’à le faire. Il n’y a pas de raison de négocier. Le temps de la négociation est passé depuis longtemps. Nous sommes en train de le chasser. Nos forces sont sur le terrain et sont après lui. Il y a quelques jours, nous avons tué une vingtaine des ses compagnons. On le poursuit et on finira par l’avoir.

 

Donc vous espérez toujours pouvoir l’attraper ?

 

Oui, c’est ce que nous allons faire, l’arrêter ou le tuer.

 

A propos de l’est du Congo, le M23 est aujourd’hui défait militairement sur le terrain. Pourquoi est-ce encore nécessaire de signer un document qui conclut les pourparlers de Kampala ?

 

Il y a des questions politiques et sociales qu’il faut résoudre pour stabiliser la situation en RDC. Donc, un accord sera signé. Là-dessus, nous nous sommes mis d’accord.

 

Mais est-ce que vous souhaitez que ce soit un accord ou la signature d’une déclaration est suffisante ?

 

Peu importe le titre, ce qui compte, c’est le contenu. Peu importe le nom que vous lui donnerez, mais ils signeront un document.

 

Plusieurs des commandants du M23, réfugiés en Ouganda, sont sous le coup de sanctions des Nations unies, des Etats-Unis ou encore visés par le gouvernement congolais, comme Sultani Makenga. Allez-vous, par exemple, les renvoyer au Congo pour qu’ils soient jugés ?

 

Nous allons suivre ce que nous dit la loi. Nos lois internes et les lois internationales. C’est le procureur général de la République qui me conseille dans ce domaine. C’est lui qui me dira quelle est la procédure à suivre.

 

Mais vous n’allez pas les protéger et les garder sur votre territoire ?

 

Ca dépend de ce que dira la loi. Mais si nos conseillers juridiques nous disent que c’est la démarche à suivre, c’est ainsi que nous gérerons ce problème.

 

Pourquoi est-ce que les ADF-Nalu sont une menace et est-ce que les combattre devrait être une priorité pour la brigade d’intervention de la Monusco ?

 

Ce n’est pas une menace pour nous, c’est une menace pour les Congolais. Cela fait des années qu’ils tuent des Congolais. En ce qui nous concerne, bien sûr, l’armée est toujours à la frontière, sur le pied de guerre. Nous voulons qu’ils puissent se reposer et que la situation ne soit plus tendue. Pour nous, c’est juste une question d’être plus détendu. Pour le Congo, c’est une question de sécurité. C’est le Congo qu’ils dérangent vraiment, pas nous.

 

Mais est-ce que vous poussez la communauté internationale et la Monusco de faire de la lutte contre les ADF-Nalu une priorité ?

 

C’est ce qu’ils devraient faire. Ils sont venus pour ça. Pour nettoyer l’est du Congo de tous ces groupes terroristes. Et cela pour le bien du peuple congolais.

 

L’envoyé spécial des Etats-Unis pour les Grands Lacs plaide pour un dialogue régional entre l’Ouganda, le Rwanda, le Congo, le Burundi et peut-être la Tanzanie. Est-ce que vous pensez que c’est une bonne solution pour résoudre les problèmes des Grands Lacs ?

 

Il m’en a parlé, mais je n’ai pas encore eu le temps de me faire une opinion. Laissez-moi y penser et je vous donnerai ma réponse.

 

Cela fait plus de 20 ans qu’il y a des conflits dans la région. Qu’est-ce qui devrait être fait pour les résoudre et pour faire que les pays de la région se fassent confiance ?

 

Ce n’est pas un problème de confiance entre les pays de la région. C’est un problème d’idéologie. Il faut que chacun des dirigeants ait une vision claire de la manière dont il faut unir sa population. Il faut être nationaliste, contre le sectarisme de manière à ce qu’au sein de chacune de ses populations, les gens se considèrent comme des frères et sœurs. Une fois que ça, c’est fait, tout devient plus facile. Je crois vraiment que le problème est surtout idéologique. Les gens se trompent sur la définition même de leurs problèmes. Et c’est comme ça qu’on se retrouve avec ces conflits sans fin.

 

Mais par exemple, le gouvernement congolais ne vous faisait pas complètement confiance pour assurer la médiation avec le M23. Il considérait que vous étiez partial et même que vous souteniez la rébellion. Et ça, c’est un problème de confiance ?

 

Nous avons récupéré toutes les armes que les rebelles ont utilisées. On va savoir d’où elles viennent. Si elles viennent d’Ouganda, ça va se savoir. Et deuxièmement, si ces rebelles étaient vraiment soutenus par l’Ouganda, ils auraient un problème beaucoup plus sérieux que ce qu’ils sont aujourd’hui.

 

Yoweri Museveni sur RFI : «Il n’y a pas de raison de négocier» avec Joseph Kony, le chef de la LRA
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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 14:46

 

 

 

 

 

 

RFI  mercredi 11 décembre 2013 à 14:32

 

En Centrafrique, malgré l’intervention militaire des forces françaises en appui aux forces africaines, la situation reste chaotique. Des violences secouent quotidiennement la capitale, Bangui. Conséquence : des milliers de déplacés se réfugient à deux pas de l'aéroport M’Poko, où sont basés les militaires français.

 

Ils ont fui leur quartier en raison des violences. Ils sont 30 000 au bas mot, selon Médecins sans Frontières (MSF) à être venu chercher refuge près de l’aéroport sécurisé par les soldats français. Les récits des blessés sont effrayants. L’un de ceux qui attendent pour la consultation de MSF raconte que des musulmans de son quartier, le quartier Boeing, sont venus à la recherche d’armes que Bozizé, l’ancien président, lui aurait prétendument données. Ils l’ont alors frappé à coups de machette, sur la tête, et comme il essayait de se protéger, sur les avant-bras. Ses blessures sont couvertes de bandages.

 

La nourriture manque

 

Dans ce camp de fortune, les familles vivent, jour et nuit, sur des nattes, sous des tentes faites à partir de couvertures, de bâches, de simples sacs tendus par quatre piquets. Un petit marché s’est improvisé sur l’une des allées, mais la nourriture manque.

 

« Il n’y a pas de latrines, il n’y a que deux points d’eau, déplore Lindis Hurum, la coordinatrice urgence de Médecins sans Frontières à l’aéroport. MSF demande que les Nations unies et toutes les autres organisations viennent rapidement sur place aider les populations. La situation est déjà catastrophique, il faut vraiment venir le plus rapidement pour nous aider ».

 

 

Centrafrique: l’aéroport de Bangui devient le refuge de milliers de déplacés
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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 14:35

 

 

 

 

 

 

 

RFI mercredi 11 décembre 2013 à 13:31

 

Le président français, François Hollande a rencontré, mardi 10 décembre 2013, à Bangui le président de la transition, Michel Djotodia, ainsi que le Premier ministre Nicolas Tiangaye et le président du CNT, Alexandre Ferdinand Nguendet. François Hollande a exhorté Michel Djotodia à reprendre au plus vite le contrôle sur les éléments armés de l'ex-Seleka. Une rencontre à l’atmosphère tendue.

 

En arrivant au salon présidentiel de l'aéroport de Bangui, où l'attendait François Hollande, Michel Djotodia était tout sauf serein, affirme un témoin. Le président de la transition ne savait pas sur quel pied danser surtout après les propos très fermes tenus trois jours plus tôt par le président français. Celui-ci avait en effet déclaré à RFI, « on ne peut pas laisser en place un président qui n'a rien pu faire, voire qui a laissé faire ».

 

Dans l'après-midi, mardi, à Bangui, circulait une rumeur selon laquelle la France voulait renverser Djotodia. Rumeur qui était manifestement arrivée aux oreilles du président centrafricain, car avant de rencontrer François Hollande, il était plus que nerveux raconte un témoin, et il se demandait s'il serait toujours en poste après cette rencontre.

 

Ambiance électrique

 

« L'ambiance était électrique au début », relate toujours ce témoin. Et même si le ton est resté courtois la tension était palpable. Au fil des minutes cependant, Michel Djotodia se rend compte que François Hollande n'a d'autres intentions que de rappeler au chef de la transition ses obligations. Et l'ambiance s'est détendue.

 

Cependant François Hollande n'a pas mâché ses mots sur la situation sécuritaire. Il a mis en garde le président de la transition : s'il n'arrive pas à maitriser les hommes de la Seleka, « la France ira droit au but », selon l'expression rapportée par un témoin de la scène.

 

Il n'y a pas eu de tête-à-tête entre François Hollande et Michel Djotodia. L'entretien s'est déroulé en présence du ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, mais aussi de Nicolas Tiangaye, le Premier ministre et Alexandre Ferdinand Nguendet, le président du Conseil national de transition.

Centrafrique : les dessous de la rencontre entre Hollande et Djotodia
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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 14:30

 

 

 

 

 


PARIS - AFP / 11 décembre 2013 13h39 - Le président François Hollande a déclaré mercredi devant le Conseil des ministres que ne pas intervenir, c'était rester les bras ballants à compter les morts, en Centrafrique, jugeant la présence de la France essentielle face aux exactions, aux massacres.


Il s'agit de sauver des vies dans un pays où il n'y a plus ni Etat, ni administration, ni autorité, de rétablir la sécurité, a ajouté le chef de l'Etat selon des propos rapportés devant la presse par la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem.

Le déploiement des forces françaises en Afrique durera le temps que les forces africaines prennent le relais, a ajouté le président.


Selon la porte-parole, toutefois, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a évoqué une nouvelle fois en conseil des ministres une durée de six mois à peu près pour le déploiement des 1.600 soldats français.


François Hollande a par ailleurs précisé en Conseil des ministres s'être entretenu mardi soir à Bangui, lors de sa brève escale dans la capitale centrafricaine, de retour de la cérémonie d'hommage à Nelson Mandela en Afrique du Sud, avec le président et le Premier ministre de transition centrafricains Michel Djotodia et Nicolas Tiangaye.

Il leur a rappelé l'importance pour la France d'une transition politique rapide, a-t-elle indiqué, reconnaissant toutefois: vous dire précisément dans quel calendrier, c'est compliqué.

Mais il a invité ces autorités en place et de transition à oeuvrer pour un désarmement rapide (des milices) et le retour de la sécurité, a-t-elle enchaîné, parlant d'une situation humanitaire et sécuritaire catastrophique sur le terrain.


La France, cependant, a indiqué la porte-parole du gouvernement, estime qu'il appartient aux Centrafricains de veiller à ce que cette transition se déroule le plus rapidement possible et dans les meilleures conditions.


Le président Hollande, a-t-elle précisé, avait souhaité, de retour de Centrafrique, ouvrir ce Conseil des ministres en saluant à nouveau la mémoire de Antoine Le Quinio et Nicolas Vokaer, nos deux soldats morts au service de la France dans la nuit de dimanche à lundi à Bangui.


Il a rendu hommage au courage admirable et au professionnalisme dont font preuve les forces françaises à Bangui, a-t-elle indiqué.


Nicolas Vokaer, 23 ans et Antoine Le Quinio, 22 ans, ont été tués dans la nuit de lundi à mardi au cours d'un accrochage avec des assaillants non-identifiés dans un quartier proche de l'aéroport.


Il s'agit des premières pertes françaises depuis le déclenchement de l'intervention française Sangaris, dans la foulée d'un feu vert de l'ONU jeudi dernier.


Les soldats français ont entamé lundi dans Bangui une délicate opération de désarmement des milices et groupes armés, après une nouvelle vague de violences meurtrières qui avait près de 400 morts dans la capitale.



(©) 

Centrafrique: ne pas intervenir, c'était rester les bras ballants à compter les morts
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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 14:24

 

 

 

 

 

 

 

RFI  mercredi 11 décembre 2013 à 12:26

 

Les militaires français en mission à Bangui ont écouté l’hommage de François Hollande aux deux soldats tués dans un échange de tirs alors qu'ils patrouillaient aux abords de l'aéroport. Malgré cette présence française, la situation est toujours chaotique dans la capitale centrafricaine. Les opérations de désarmement et de cantonnement, menées par les 1 600 hommes de l’opération Sangaris n’empêchent ni les affrontements sporadiques ni les lynchages, ni les pillages qui durent depuis la fin de semaine dernière. Bangui est encore loin d'être sécurisée. Ecoutez sur le sujet notre émission Décryptage, ce mercredi à 18h10 TU (monde) et 19h10 TU (Afrique).

 

C’est dans un contexte de violences et de représailles que François Hollande, de retour de Johannesburg, a fait escale, mardi, à Bangui. Visite au cours de laquelle le président français a rendu hommage aux deux soldats du 8e RPIMA tombés dans un accrochage quelques heures plus tôt aux abords de l’aéroport de M’Poko. « Ils ont donné leur vie pour en sauver d’autres, a déclaré le chef de l’Etat français. Il était temps d’agir. Il allait bientôt être trop tard. Depuis des semaines, des massacres étaient perpétrés. Des violences affreuses étaient commises à l’égard des femmes et des enfants. Et les affrontements prenaient et prennent encore une dimension religieuse avec le risque d’aboutir à une guerre civile. Il n’était plus temps de tergiverser sur l’opportunité ou même la durée de cette opération. Il fallait intervenir pour sauver autant de vie qu’il était possible et prévenir les carnages qui s’annonçaient ».

 

Mais le président Hollande n’est pas seulement venu pour justifier une fois encore l'intervention française. Il a également rencontré les dignitaires religieux et les autorités de transition, dont le président Michel Djotodia qu'il avait désavoué samedi dernier. François Hollande avait notamment accusé l'ancien chef rebelle Seleka d'avoir « laissé faire » les massacres interreligieux. Avant cet entretien, le chef de l’Etat français a répété qu’il était favorable à l'organisation rapide d'élections, c'est-à-dire avant l’échéance prévue en 2015, pour stabiliser le pays.

 

Les musulmans pris pour cible

 

Sur le terrain, force est de constater que pour l’instant, les opérations françaises de désarmement n’enrayent pas la spirale de violence qui enflamme de nouveau Bangui depuis la semaine dernière. Il arrive même que, une fois qu'une patrouille française a désarmé des miliciens, ces miliciens soient lynchés en pleine rue, par des habitants qui cherchent à se venger de mois d'exactions commises par les ex-Seleka.

 

« Je vous assure que devant chaque quartier ou les voitures de nos frères français arrivent, les foules de nos frères chrétiens sortent si on désarme un ex-Seleka ; ils cherchent des pierres pour les lui jeter, explique Moussa, 23 ans, musulman qui vit dans le quartier Kilo 5, dans le 3e arrondissement de Bangui. Ces ex-Seleka, ils ont leurs familles civiles autour. Dans le 3e arrondissement, ils ont leur papa, leur maman. Ce ne sont pas des mercenaires, ce sont des musulmans centrafricains ».

 

Dans ce cycle de représailles aveugles, les agresseurs font l’amalgame entre les ex-Seleka, pour la plupart musulmans, et les autres membres de la communauté, accusés de les soutenir, et frappent indistinctement. Les boutiques tenues par des musulmans sont prises pour cibles. Ce mardi encore, des commerces ont été pillés dans le quartier Combattant par exemple.

 

Deux mosquées ont aussi été attaquées. L'une a été incendiée à Ouango. L'autre a été mise à sac dans le quartier de Fouh. « Tous les musulmans qui sont à Bangui, dès que les Seleka sont entrés le 24 [mars 2013 NDLR], ils sont complices de tout ce qui se passe dans ce pays, hurle un pillard au micro de notre envoyé spécial Laurent Correau. Maintenant nous, on ne veut plus entendre parler de musulmans en Centrafrique ! Nous voulons seulement des chrétiens en Centrafrique. Tout ce qui est aux musulmans, les maisons, tout, on va tout détruire ». Un discours de haine qui suscite évidemment la frayeur et la colère chez les musulmans, faisant craindre un nouveau cycle de vengeance en retour.

 

Appels au calme

 

Cette haine pourtant, toutes les autorités morales du pays tentent de la recouvrir d'appels à la paix. La société civile, les dignitaires religieux chrétiens et musulmans exhortent les Banguissois au calme et à déposer des armes. « Moi-même j’accueille l’Imam chez nous, il habite à l’archevêché, raconte l’archevêque de Bangui, Mgr Dieudonné NzapalaingaEt ce genre de geste, nous voulons le voir, que le musulman accueille le chrétien, que le chrétien accueille le musulman. C’est ainsi qu’on aura le témoignage de l’unité ».

 

Pour l'instant, ces messages d’apaisement ne produisent que peu d'effets. Depuis des mois déjà, les familles effrayées quittent leurs maisons et se regroupent, entre proches, dans des lieux ou des quartiers jugés plus sûrs. Sans compter les milliers de Banguissois massés autour de l’aéroport de M’Poko comptant sur une protection française.

 

« Rien que pour Bangui, on est à plus de 300 000 déplacés, explique le Pasteur Antoine Mbao Bogo, président de la Croix-Rouge centrafricaine. C'est-à-dire qu’une famille qui était déjà en grosse difficulté, d’une douzaine de personnes, reçoit une trentaine d’autres membres qui viennent vivre avec elle. Il y a des maisons ou il y a presque soixante personnes ». Et le pasteur d’insister sur le fait que la première priorité pour ces familles qui manquent de tout, est de se nourrir.

 

Sur le terrain, depuis la fin de la semaine dernière, les 350 volontaires de la Croix-Rouge centrafricaine sont affectés à acheminer les blessés vers les hôpitaux tenus par Médecins sans Frontières (MSF). Mais surtout, ils sont à pied d’œuvre pour ramasser les corps et les inhumer dans deux fosses communes situées au nord et au sud de la ville. Plus de 400 cadavres à ce jour, selon la Croix-Rouge, qui doit préciser son bilan dans les prochaines heures ou les prochains jours.

Bangui : l’engrenage de la haine
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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 13:37

 

 

 

 

 

 

Par Ivan Rioufol le 11 décembre 2013 12h42 

 

Les 1 600 militaires dépêchés par la France en Centrafrique ne suffiront probablement pas à rétablir la sécurité dans ce pays tourmenté par ses querelles intestines. La mort de deux soldats du 8 e RPIMa de Castres, lundi soir à Bangui au premier jour de l’opération Sangaris, illustre la brutalité des affrontements. Dans le bloc-notes du 11 octobre, je m’étonnais de l’indifférence portée au sort des habitants de ce pays oublié. Il est heureux que Paris se soit réveillé. Mais toute l’Afrique francophone souffre de la même mal-gouvernance, aggravée par une offensive islamiste dont les chrétiens sont les cibles. Depuis la décolonisation, il y a 50 ans, la France est intervenue 48 fois en Afrique subsaharienne, dans un service après-vente à renouveler sans cesse puisque les réparations sommaires ne tiennent pas. Congo, Côte d’Ivoire, Mali, Centrafrique, etc., sont autant de pays qui continueront à appeler à la rescousse, tant que les causes de leur instabilité ne seront pas énoncées. Or, le cœur du problème tient au fait que ces nations, taillées à la serpe par la puissance coloniale, se déchirent de l’intérieur. Alors que les britanniques ont su comprendre ce mal-vivre en démembrant le Soudan ou l’Ethiopie, la France s‘accroche à ses créatures en promettant l’intangibilité des frontières. "Pour la France, il n’y a qu’un Mali", dit par exemple le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Ce néocolonialisme est un piège dont il faut sortir.


"Actuellement, il n’existe pas de pays africain francophone où l’on ne pratique pas de racisme d’Etat contre l’un ou plusieurs de ses peuples", écrit Ferhat Mehenni dans son dernier livre (1), que j’ai eu le plaisir de préfacer. Cet homme politique kabyle, réfugié en France, connaît la mentalité africaine : il assure qu’elle n’accepte plus les "aberrantes frontières" qui imposent une cohabitation à des peuples trop différents. "Il ne suffit pas de doter des populations hétéroclites d’un Etat pour que celui-ci fasse une nation (…) La division de la Côte d’Ivoire et du Mali, chacun en deux, reste à l’ordre du jour de l’Histoire. Aucune réconciliation nationale n’y est possible". L’analyse vaut également pour la Centrafrique, théâtre d’un conflit ethnique et religieux entre musulmans du nord et chrétiens du sud. Ce discours réaliste est évidemment à l’opposé de l’utopie du "vivre ensemble", mise en scène hier à Johannesburg, en hommage à Nelson Mandela (j’y revendrai vendredi). Mais la France, qui s’épuise à tenter d’éteindre des incendies qui repartent ailleurs, devrait davantage écouter ce que disent les peuples concernés. Mehenni : "Pour perdre l’Afrique, la France n’a qu’à persévérer dans le déni des réalités des peuples africains".



(1)    Afrique : le casse-tête français ; La France va-t-elle perdre l’Afrique ? Editions de Passy

Lu pour vous : Centrafrique : la France dans le piège du néocolonialisme
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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 13:23

 

 

 

 

 

Appel du G 23 à l'attention de la population civile pour un calme et la non violence

RCA : Nouvel appel du G 23 au calme et à la non violence
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