French.china.org.cn | Mis à jour le 09-01-2014
En ouvrant le 6ème sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats de l'Afrique Centrale (CEEAC), le président tchadien Idriss Déby Itno a exhorté ses pairs de la région à rester fermes et vigilants et à faire montrer plus de solidarité et de détermination pour sortir la Centrafrique de son abîme.
"Il faut de plus en plus des actes concrets et décisifs. Nous aurons au cours de nos travaux à rechercher tous les voies et moyens pouvant permettre à la République soeur de la Centrafrique à retrouver sa stabilité. C'est pour cette raison que nous avons le devoir, l'obligation de trouver une issue à la crise centrafricaine. Nous aurons besoin pour cela de la collaboration franche et sincère des trois responsables centrafricains conviés à ce sommet", a déclaré le chef de l'Etat tchadien qui préside également la CEEAC.
Ces derniers mois, la communauté régionale et internationale s'est mobilisée au chevet de la Centrafrique, plongée dans une crise sécuritaire et humanitaire sans précédent depuis le renversement du président Bozizé par une rébellion en février 2013.
Des recommandations, des résolutions ont été formulées et une feuille de route établie pour une sortie de crise. Mais en dépit de tous les efforts déployés et des sacrifices consentis, la situation se détériore.
"Aujourd'hui, un seul constat doit être fait et il est amer: la Centrafrique demeure et subit au plus profond d'elle-même les agissements de ses propres fils, plongeant leur pays dans une guerre qui compromet dangereusement son avenir et celui du peuple centrafricain", a déploré le président Déby Itno.
Le chef de l'Etat tchadien a rappelé que toute solution au problème centrafricain ne peut provenir que des Centrafricains mê me si la situation particulière dans laquelle se trouve la RCA nécessite un accompagnement régional et international.
Six chefs d'Etat de la région prennent part au sommet de N'Djaména: Déby Itno, Ali Bongo Ondimba du Gabon, Denis Sassou Nguesso du Congo, Joseph Kabila de la République Démocratique du Congo, Manuel Pinto da Costa de Sao Tomé & Principe, et le président de transition centrafricain Michel Djotodia. Le Cameroun s'y est fait représenter par son chef du gouvernement Philémon Yang, et la Guinée Equatoriale par son ministre d'Etat en charge de l'Intégration régionale, Balthazar Engoga Edjo.
Source: Agence de presse Xinhua
La transition centrafricaine en discussion à N'Djamena
http://www.france24.com 09/01/2014
Les États de l'Afrique centrale (CEEAC) se réunissent jeudi à N'Djamena au Tchad pour discuter de la crise en Centrafrique. Le secrétaire général de la CEEAC a coupé court aux rumeurs donnant le président centrafricain Michel Djotodia sur le départ.
Le sommet extraordinaire convoqué jeudi 9 janvier à N’Djamena sur la Centrafrique n’a pas pour objet "de changer de régime, ni de changer de transition", a déclaré Allami Ahmat, le secrétaire général de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC), qui souhaite mettre fin aux rumeurs donnant le président centrafricain Michel Djotodia sur le départ.
"Le sommet a été convoqué à cause de la détérioration de la situation sécuritaire", a-t-il déclaré, avant d’ajouter : "Il s'agit de prendre des dispositions pour restaurer la paix et la sécurité en Centrafrique".
Depuis plusieurs heures, le bruit courait que Michel Djotodia, vivement critiqué pour son incapacité à endiguer les violences qui secouent son pays, serait sur le point de quitter ses fonctions afin de faciliter une sortie de crise.
"Rebattre les cartes"
Mercredi 8 janvier, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, avait évoqué la possibilité d'un départ de Michel Djotodia dans une interview publiée par "Le Parisien". "Il est envisagé que les pays de la région [Afrique Centrale] se réunissent jeudi pour prendre des décisions", avait affirmé le chef de la diplomatie française.
Une source française avait également indiqué mercredi matin que les présidents tchadien Idriss Deby et congolais Denis Sassou Nguesso voulaient "rebattre les cartes" et étaient à la recherche d'un "plan B" pour remplacer Djotodia.
Porté à la tête de l’État par la Séléka après le renversement de François Bozizé en mars, Michel Djotodia a progressivement perdu le contrôle de ses troupes, essentiellement composées de musulmans. Les exactions des anciens rebelles ont conduit à l'émergence de milices chrétiennes baptisées anti-Balaka, provoquant des affrontements interethniques qui ont incité la France à lancer l'opération Sangaris il y a un mois.
Avec AFP
Centrafrique : ouverture du sommet extraordinaire de la CEEAC
(Source : AFP) 9 jan. 2014
Le 6e sommet extraordinaire de la CEEAC s’est ouvert aujourd’hui à N’Djamena, avec la crise en Centrafrique pour principal point à l'ordre du jour. « Pour le moment, il n'y a pas de résultat probant », a déclaré en fin de journée le Secrétaire général de la CEEAC, Ahmad Allam-mi. Les travaux du sommet ont en effet été suspendus en attendant les membres du CNT, le Parlement centrafricain transitoire, qui ont été convoqués dans la capitale tchadienne afin de pouvoir voter un changement de la Constitution provisoire de Centrafrique et décider du départ du président Michel Djotodia, sur la sellette depuis les incidents du 5 décembre dernier à Bangui.
« La consultation la plus importante portait sur les autorités de la transition. Les consultations vont se poursuivre avec les autres acteurs politiques attendus à N'Djamena (...) Nous espérons qu'il en sortira une solution crédible », a ainsi expliqué M. Allam-mi. « Personne ne peut parler d'un changement à la place des Centrafricains. La solution ne peut venir que des Centrafricains eux-mêmes (...) Il y a un régime, ses institutions et une charte, des responsables: il appartient à ses responsables de décider du sort de leur pays », d'ajouter le Secrétaire général de la CEEAC.
« Un seul constat doit être fait et il est amer : La RCA subit au plus profond d’elle-même les agissements de ses propres fils plongeant leur pays dans une guerre qui compromet dangereusement son avenir », avait déclaré le président tchadien, Idriss Déby Itno, à l’ouverture du sommet.