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12 janvier 2014 7 12 /01 /janvier /2014 00:15

 

 

 

DECLARATION DE L'ADP

 

 

 

Le départ des deux têtes de l’exécutif de la transition exigé par le peuple Centrafricain à travers ses différentes composantes, en particulier les diverses organisations de la société civile, certains partis politiques dont l’Alliance pour la Démocratie et le Progrès (ADP) vient d’être entériné par le sommet de la CEEAC à Ndjamena le vendredi 9 janvier 2014. Malgré l’opposition de ces deux personnalités  voulant se maintenir de force au pouvoir, avec le soutien de leurs amis politiques centrafricains, contre l’opinion nationale et internationale, les chefs d’Etat de la CEEAC, les membres de la société civile centrafricaine et les conseillers nationaux de transition ont maintenu la pression qui a abouti à  leur démission.

 

Le premier couple de l’exécutif de la transition a montré son incapacité à gérer cette période difficile de notre pays. Au lieu de  privilégier l’unité, la fermeté, la paix et la recherche de la  sécurité, le Président de la Transition et son Premier Ministre ont développé  le sectarisme, favorisant l’intérêt personnel et les calculs politiciens qui ont plongé le pays dans le chaos. C’est également l’échec  de l’ex-FARE qui a soutenu jusqu’au dernier moment Michel Djotodia et Nicolas Tiangaye en s’opposant ouvertement à leur démission arguant que celle-ci « bloquerait le processus de la transition ».

 

L’Alliance pour la Démocratie et le Progrès se réjouit de cette évolution favorable qui constitue un début de solution à cette crise persistante que notre pays connait et ouvre la voie au dialogue entre toutes les filles et tous les fils  de notre pays. Elle entend prendre sa part dans la recherche d’une solution collégiale et durable de paix et de  sécurité, excluant la division et  aboutissant sur des élections générales libres et transparentes.

 

     Le 10/1/ 2014                                                              Le Président,

 

                                                                                         Clément BELIBANGA

LA DEMISSION DE DJOTODIA ET TIANGAYE : SALUTAIRE POUR LE PEUPLE CENTRAFRICAIN
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10 janvier 2014 5 10 /01 /janvier /2014 17:53

 

 

 

 


Avec le sommet régional de N’Djamena, une page se ferme pour notre patrie, et une nouvelle s’ouvre. Il nous appartient, à nous, Centrafricains, de toute confession, de toute communauté, de quelque rang que ce soit, de toute orientation politique, d’écrire ensemble la nouvelle, et de faire en sorte que cette page soit celle de la paix, de la tolérance, de la justice et du pardon. 

Pour cela, je réitère mon vœu de voir créée, le plus rapidement possible, une Commission nationale de réconciliation (La Commission nationale Justice et Pardon), et renouvelle également mon appel à tous les citoyens à déposer les armes, sans condition ni délais, car trop d’entre nous ont déjà souffert. Nous devons tous ensemble prendre nos responsabilités, et travailler de concert au retour de la paix.


L’issue du Sommet de N’Djamena n’est pas la victoire d’un camp sur un autre, ni celle d’une communauté sur une autre, mais plus simplement celle de tout le peuple centrafricain, ce peuple qui a démontré qu’il savait privilégier l’intérêt supérieur de la Nation lorsqu’il doit faire face à l’Histoire. Je tiens à rendre un hommage appuyé aux filles et fils de Centrafrique, pour avoir su soutenir, de façon indéfectible, leur pays, dans la fidélité et la dignité. 

Je tiens à remercier vivement les amis de la République de Centrafrique, c’est-à-dire tous les pays, les peuples, les forces armées internationales, mais aussi les organisations humanitaires, qui tout au long du conflit ont su se mobiliser et rester à nos côtés, pour favoriser une sortie de crise. Je veux qu’ils sachent que nous leur en sommes infiniment reconnaissants.

A ceux de nos compatriotes qui auraient d’éventuelles velléités de quelque nature que ce soit, je les exhorte à la retenue et à la responsabilité . Nul ne doit être animé d’un quelconque esprit de revanche ou de vengeance. La Patrie a besoin de tous ses enfants, unis et rassemblés, pour se reconstruire, vivre en paix, et avancer avec sérénité vers des élections transparentes qui rendront à notre pays la souveraineté à laquelle nous aspirons.


Aujourd’hui, il nous revient, à nous responsables politiques de Centrafrique, de montrer l’exemple, de nous rassembler à notre tour, de remettre notre administration en état de marche, de nous mobiliser en vue d’apporter une réponse concrète à la crise humanitaire que nous connaissons et de travailler au redressement de notre pays. Enfin, pour ceux qui parmi les communautés étrangères ont eu à rentrer dans leur pays d’origine,  je leur souhaite de revenir un jour chez nous, en Centrafrique, et leur dis que notre pays sera de nouveau prêt à les accueillir.

Bangui, le 10 janvier 2014



Martin ZIGUELE


Président du MLPC

COMMUNIQUE DE PRESSE de MARTIN ZIGUELE Président du MLPC
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10 janvier 2014 5 10 /01 /janvier /2014 17:49

 

 

 

 

 

Le Monde.fr avec AFP |  • Mis à jour le 

 

Des milliers d'habitants en liesse sont descendus dans les rues de Bangui, vendredi 10 janvier pour laisser éclater leur joie après la démission du président centrafricain Michel Djotodia. Sur les avenues de France, des Martyrs, de l'Indépendance ou encore au carrefour des Nations unies, ils chantaient ou hurlaient en courant sur la chaussée, « c'est fini, c'est fini ! ».

 

Dans le même temps, au moins quatre blindés français ont pris position près du palais présidentiel de la capitale centrafricaine. Le camp De Roux, où est cantonnée la garde de M. Djotodia depuis le début de l'opération française Sangaris le 5 décembre, se trouve non loin du palais présidentiel et de nombreuses armes lourdes y sont entreposées. Les forces françaises et les détachements de la force africaine (Misca) étaient également très visibles en ville dans l'après-midi.

 

Le président Djotodia, accusé par la communauté internationale de passivité face aux violences interreligieuses dans son pays, a démissionné au Tchad, sous la pression des dirigeants d'Afrique centrale qui l'y avaient convoqué pour un sommet extraordinaire. Le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, a souhaité un remplacement « dans les plus brefs délais », estimant que « le but, c'est d'alleravant la fin de l'année à des élections ».

 

« TRÈS FIER DE LA FRANCE ET DU TCHAD »

 

Au camp de déplacés de l'aéroport de Mpoko, où sont massées 100 000 personnes, majoritairement chrétiennes, venues se placer sous la protection de l'armée française, certains retrouvaient espoir, comme Tertus Ngoutou« Je suis très fier de la France et du Tchad. J'espère que dès ce soir on pourra de nouveau coexister avec les musulmans », ajoutait-t-il, se disant déterminé à rentrer chez lui avant dimanche.

 

Avant la démission de Djotodia, plusieurs milliers d'habitants de Bangui avaient manifesté contre son retour en Centrafrique. Aux cris de  « Djotodia démission » , les manifestants étaient massés aux abords du quartier de Boy-Rabe, non loin de l'aéroport, sous la surveillance de soldats français et de la Misca.

 

A Bangui, les tueries à grande échelle de ces dernières semaines ont progressivement cessé et la ville a retrouvé une activité quasi-normale pendant la journée. « La situation s'améliore, lentement, mais elle s'améliore », a estimé jeudi le chef de l'opération française Sangaris, le général Francisco Soriano.

 

Depuis le renversement en mars 2013 du président François Bozizé par une coalition hétéroclite à dominante musulmane, la Séléka, dirigée par M. Djotodia, la Centrafrique a été emportée dans une spirale de violences communautaires et interreligieuses, qui ont provoqué des déplacements massifs de populations et une crise humanitaire sans précédent dans le pays.

 

 

 

Centrafrique : comment la France a précipité la fin de Djotodia

 

Le Monde.fr |  • Mis à jour le  |Par Nathalie Guibert

 

C'est un communiqué qui l'a confirmé, vendredi 10 janvier à midi, à l'issue de deux jours d'intenses discussions à N'Djamena : le président de transition centrafricain Michel Djotodia, et son premier ministre Nicolas Tiangaye, ont démissionné. Ainsi s'achève le sommet extraordinaire de la Communauté des Etats d'Afrique centrale convoqué par Idriss Déby dans la capitale tchadienne pour tenter de sortir de la crise.

 

Ce fut un bien mauvais réveillon 2013 que celui passé par Michel Djotodia, le président de transition en Centrafrique. Dans la nuit du 31 décembre, des heurts menacent le camp De Roux où il est retranché à Bangui, et l'ex-rebelle de la Séléka a appelé la force française Sangaris à l'aide. Mais le 1er janvier à 1000 km de là, son sort politique est scellé d'une autre manière. Dans la capitale du Tchad, le président Idriss Déby reçoit Jean-Yves le Drian, le ministre de la défense français.

 

Car Sangaris est engluée à Bangui, dans une situation toujours explosive un mois après son déploiement. Le grand voisin tchadien de la Centrafrique, lui, voit que la transition politique définie début 2013 sous l'égide de l'organisation qu'il préside, la CEEAC, est dans l'impasse. A Bangui, ses soldats ont bien commencé àpatrouiller avec les Français mais ils sont accusés d'exactions. Sesressortissants sont la cible des violences ; 12 000 ont déjà fui, dont 3 000 dans des avions français.

Centrafrique : scènes de liesse après la démission du président Djotodia
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10 janvier 2014 5 10 /01 /janvier /2014 17:47

 

 

 

 

 

 

ANALYSE

 

 Par Thomas Hofnung Libération  AFP 10 JANVIER 2014 À 12:43 (MIS À JOUR : 10 JANVIER 2014 À 13:25)

 

Le président centrafricain Michel Djotodia, accusé par la communauté internationale de passivité face aux violences interreligieuses dans son pays, a démissionné vendredi à N’Djamena sous la pression des dirigeants d’Afrique centrale qui l’y avaient convoqué pour un sommet extraordinaire.

 

Son Premier ministre, Nicolas Tiangaye, avec qui Michel Djotodia entretenait des relations notoirement mauvaises contribuant à paralyser toute action publique face aux tueries à grande échelle, a également démissionné.

 

Les dirigeants de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC), réunis au sommet depuis jeudi à l’initiative du chef de l’Etat tchadien Idriss Déby Itno, «ont pris acte de la démission» du président et du Premier ministre centrafricains, selon le communiqué final du sommet lu en séance plénière.

 

Le sommet «prend acte de la démission du chef de l’Etat de la transition et du Premier ministre et se félicite de cette décision hautement patriotique pour une sortie du pays de la paralysie», indique le texte. A Bangui, signe de la tension qui montait à mesure que l’heure du verdict du sommet approchait, plusieurs milliers d’habitants ont manifesté vendredi matin contre le retour de M. Djotodia, aux cris de «Djotodia démission», ont constaté des journalistes de l’AFP.

 

Les manifestants étaient massés aux abords du quartier de Boy-Rabe, non loin de l’aéroport, sous la surveillance de soldats français et de la force africaine (Misca).

 

Vendredi peu avant 4 heures, les dirigeants d’Afrique centrale avaient suspendu leurs tractations marathon entamées la veille avec les membres du Conseil national de transition (CNT, parlement provisoire centrafricain), des proches de Michel Djotodia issus de l’ex-rebellion Séléka qui avait pris le pouvoir à Bangui en mars 2013 et des représentants de milices anti-balaka, hostiles à Michel Djotodia.

 

Les voisins de la Centrafrique avaient demandé au CNT de préparer un accord aboutissant à une mise à l’écart de Michel Djotodia et de son Premier ministre, Nicolas Tiengaye, selon des sources proches des négociations, malgré le refus de proches de Michel Djotodia. Le vote du CNT était indispensable à un changement de la Constitution provisoire de Centrafrique pour décider du départ de Michel Djotodia et du Premier ministre.

 

 

 

Centrafrique : démission du président Djotodia et de son Premier ministre

 

http://www.leparisien.fr   Publié le 10.01.2014, 12h46 | Mise à jour : 15h15

 

Depuis quelques jours, c'était pressenti. C'est désormais chose faite : Michel Djotodia, le président centrafricain, a démissionné. Dès son arrivée au sommet des pays d'Afrique centrale, qui démarré jeudi à N'Djamena, au Tchad, le président de transition se savait sur la sellette. Arrivé au pouvoir en mars 2013 au moment du coup d'Etat de la Séléka, une coalition composée de musulmans originaires du Nord et de mercenaires venus des Tchad et Soudan voisins, il était depuis plusieurs mois abandonné par ses troupes. 

 

Jamais il n'est parvenu à enrayer les violences communautaires en Centrafrique.

Même Idriss Déby, l'influent président tchadien qui le «protégeait» jusqu'ici, a fini par l'abandonner. «Un seul constat doit être fait et il est amer : la République centrafricaine subit au plus profond d'elle-même les agissements de ses propres fils, plongeant leur pays dans une guerre qui compromet dangereusement son avenir. Il nous faut des actes concrets et décisifs», déclarait Idriss Déby jeudi. Le sort de Michel Djotodia était scellé et ne s'est pas fait attendre : le président a démissionné ce vendredi, tout comme son Premier ministre Nicolas Tiangaye.


Les dirigeants de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) «ont pris acte de la démission» du président et du Premier ministre centrafricains, selon le communiqué final du sommet lu en séance plénière.


Des chars français prennent position devant le palais présidentiel


A Bangui, la capitale de la Centrafrique, des scènes de liesse ont eu lieu à l'annonce de la démission de Djotodia. Plusieurs chars français de type Sagaie ont pris position vendredi en début d'après-midi, à proximité du palais présidentiel.


Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a souhaité ce vendredi à Mérignac (Gironde) un remplacement «dans les plus brefs délais» du président centrafricain Michel Djotodia, qui a démissionné, estimant que «le but, c'est d'aller avant la fin de l'année à des élections».


«Il faut que le Conseil national de transition, dont c'est la responsabilité, établisse l'alternative provisoire parce que le but c'est d'aller avant la fin de l'année à des élections», a indiqué M. Le Drian en marge d'un déplacement en Gironde. Il a également souhaité que le Conseil «décide dans les plus brefs délais» du remplacement du président de transition centrafricain «et que cela se fasse dans la sécurité. Le principal enjeu c'est aussi le désarmement».

 

 

 

 

Centrafrique : le président Michel Djotodia, dirigeant fantoche aux abois

 

THOMAS HOFNUNG ENVOYÉ SPÉCIAL À BANGUI 9 JANVIER 2014 À 21:06

 

Le sommet de N’Djamena devrait sceller le sort du chef de l’Etat honni par les chrétiens.

 

Qu’il parte ou qu’il reste, de nombreux habitants de Bangui craignaient hier une nouvelle explosion de violences à l’issue du sommet extraordinaire à N’Djamena (Tchad), convoqué à la hâte par les pays de la région pour décider du sort de Michel Djotodia. Après plusieurs heures de conclave, la réunion a été suspendue dans la soirée, le temps de ramener par avion les 135 députés du Parlement centrafricain afin, vraisemblablement, d’avaliser la nomination de nouveaux dirigeants de la transition.

 

Le nom d’un ex-chef d’état-major était cité pour prendre la succession de Djotodia. Il pourrait être flanqué d’un Premier ministre de confession musulmane, afin de donner des gages à l’ex-Séléka, au pouvoir à Bangui depuis mars.

 

Falot. Propulsé chef de l’Etat par les rebelles qui ont chassé l’ex-président François Bozizé, puis confirmé par les pays de la région comme chef de la transition jusqu’à la tenue de nouvelles élections, Djotodia était devenu l’ennemi public numéro 1 pour la majorité de la population, révoltée par les dérives de la Séléka. Ces dernières semaines, cet homme falot était totalement dépassé par l’ampleur du désastre humanitaire et sécuritaire à Bangui. Ecrasé par la tâche, il avait semblé au bord de la rupture lors de ses vœux à la nation, le 31 décembre, butant sur chaque phrase du texte qu’il a lu avant de disparaître. Depuis des jours, les rumeurs sur sa démission allaient bon train à Bangui, Djotodia ayant déjà exfiltré sa famille à l’étranger. Dès mercredi, des manifestations de liesse ont éclaté dans les quartiers de Bangui où la population chrétienne est majoritaire.

 

Avant son départ pour le sommet de N’Djamena, le président par intérim vivait «reclus dans son bureau au camp de Roux», où siège la présidence. «Il ne quitte plus du regard les écrans de vidéosurveillance, car il a promis à un tas de gens des choses qu’il ne peut donner», ajoutait alors un observateur étranger.

 

Un pantin. Pour beaucoup, le président Djotodia n’était déjà plus qu’un pantin actionné par le vrai patron de la Séléka, Noureddine Adam, influent chef des services secrets et farouche adversaire de la France. Une réalité qui pourrait expliquer le discours de Paris, qui assurait jusqu’à récemment qu’il fallait maintenir à son poste le président par intérim. Mais la situation catastrophique à Bangui et l’incapacité de Djotodia à s’entendre avec son Premier ministre, Nicolas Tiangaye, ont probablement scellé son sort.

 

Sa démission était exigée par les milices d’autodéfense anti-balaka qui, selon une source proche du dossier, bénéficient depuis peu d’armements lourds. Soupçonné d’être derrière au moins une partie d’entre eux, l’ex-président Bozizé s’est rendu récemment dans plusieurs pays de la région, en Ouganda, et au Soudan du Sud, où le clivage entre chrétiens et musulmans ne laisse pas indifférent.

 

Assimilée collectivement à la Séléka honnie par la majorité chrétienne, la communauté musulmane de Bangui retient son souffle. «De nombreux chefs de famille ont mis à l’abri à l’étranger les femmes et les enfants, note un observateur étranger à Bangui. Ils ont des armes et sont prêts à s’en servir pour défendre leurs foyers et leurs biens en cas d’attaques.» Dans le même temps, les forces tchadiennes déployées à Bangui ont montré dans un passé récent qu’elles ne resteraient pas les bras croisés en cas de pogroms antimusulmans.

Michel Djotodia et Nicolas Tiangaye ont quitté leurs fonctions, comme prévu dans le cadre du sommet de N'Djamena
Michel Djotodia et Nicolas Tiangaye ont quitté leurs fonctions, comme prévu dans le cadre du sommet de N'Djamena
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10 janvier 2014 5 10 /01 /janvier /2014 03:15

 

 

 

 

 

RFI  vendredi 10 janvier 2014 à 00:25

 

Ce jeudi, il reste beaucoup d’interrogations autour du sort de Michel Djotodia. L'homme fort de la Centrafrique sera-t-il encore à son poste au terme du sommet extraordinaire que les chefs d'Etat de la sous-région doivent tenir à Ndjamena au Tchad ? Le général Mahamat Ali Abdallah n'est pas convaincu que la solution passe par un changement d'homme ou un changement d'équipe. Ce proche du président tchadien Idriss Déby est le secrétaire général adjoint du parti au pouvoir, Mouvement patriotique du salut (MPS) et il est l’invité de Christophe Boisbouvier.

 

RFI : Des civils tchadiens traqués et lynchés dans les rues de Bangui. Comment réagissez-vous ?

 

Général Mahamat Ali Abdallah : C’est vraiment déplorable. Nous n’avons jamais pensé que la population centrafricaine puisse réserver un tel traitement, avoir une telle réaction qui est irréfléchie et disproportionnée pour une population qui est intégrée depuis très longtemps et qui ne fait que du bien pour la Centrafrique. Mais je comprends, c’est peut-être une population qui est à la fois manipulée et instrumentalisée par quelques intellectuels qui vivent très loin des réalités, quelques politico-militaires et quelques hommes politiques en mal de pouvoir.

 

Beaucoup de Centrafricains accusent les Tchadiens d’être derrière l’arrivée au pouvoir des Seleka. De fait, en décembre 2012, vous les avez bloqués. Mais en mars 2013, vous les avez laissés passer. Avec le recul, est-ce que vous ne regrettez pas ?

 

Ce sont vraiment des accusations à la fois grotesques et gratuites. Le Tchad n’a aucun intérêt à soutenir tel ou tel camp. Le Tchad souhaite la stabilité et la paix pour la Centrafrique et pour toute la zone. Cela étant, on accuse prétendument la présence de quelques aventuriers tchadiens dans le rang des Seleka. Pour ceux-là, les autres Tchadiens, les populations, les civils ou les innocents, les enfants, les femmes, doivent payer. Ca, je comprends très mal. Le Tchad institutionnel, en tant que nation, en tant qu’Etat n’a aucun intérêt à se mêler de tel ou tel côté.

 

Mais ces aventuriers à l’intérieur de la Seleka, est-ce qu’ils ne sont pas de connivence avec un certain nombre de soldats tchadiens de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca) avec qui ils ont été frères d’armes dans le passé ?

 

Non, l’armée tchadienne a un comportement exemplaire et obéit aux ordres du commandement de l’armée nationale tchadienne, et également de la Misca.

 

Ces tirs fratricides entre soldats tchadiens et burundais de la Misca, le 23 décembre dernier à Bangui ?

 

Nous avons entendu dire, mais est-ce que déjà l’enquête a défini, a cité les responsabilités ?

 

Selon l’état-major de la Misca, quand le contingent rwandais arrivera à Bangui sous une quinzaine de jours, il remplacera le contingent tchadien qui se redéploiera au nord de la Centrafrique. Est-ce que vous confirmez ?

 

Le Tchad se conformera à la décision de la Misca. Il n’y a pas de position figée pour l’armée tchadienne, il n’y a pas des zones préférées. L’armée tchadienne est là pour apporter sa contribution, pour la stabilité de son pays.

 

Ce jeudi, sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) à Ndjamena, on parle de l’annonce éventuelle d’un départ du pouvoir de Michel Djotodia, le chef de la transition centrafricaine.

 

Je ne suis pas du tout au courant, mais si lui-même, avec les partenaires de la CEEAC, estime que c’est la meilleure solution pour la Centrafrique, c’est à eux de décider. Je n’ai pas de commentaires à faire.

 

Est-ce qu’un changement à la tête de cette transition pourrait créer un bon électrochoc ?

 

Ce qui est sûr, c'est que la situation est compliquée. Il y a beaucoup de forces non contrôlées. Et il est difficile de dire qu’il y a un remède immédiat avec un changement d’homme ou d’équipe.

 

Pourquoi ne souhaitez-vous pas l’envoi de casques bleus de l’ONU en Centrafrique dans les semaines à venir ? Est-ce que parce que le Tchad craint peut-être de perdre son influence sur un pays où il exerce de fait un droit de regard depuis près de vingt ans, depuis l’époque des mutineries contre le président Patassé ?

 

Non, le Tchad a estimé qu’une force africaine qui vient d’être installée et qui n’a qu’un mois, il faut lui donner de la chance et des moyens nécessaires pour voir à quel point cette force peut faire des choses là-bas.

 

Mais pourquoi ces interventions tchadiennes à répétition en Centrafrique depuis près de vingt ans ? Est-ce parce que la Centrafrique est le ventre mou de la sous-région ?

La Centrafrique a beaucoup de liens séculaires avec le Tchad. Parmi les choses les plus importantes pour le Tchad, ce sont les aspects sécuritaires et surtout la présence de nombreuses familles tchadiennes. Aujourd’hui, cette situation a mobilisé le Tchad tout entier. Nous sommes en train d’abord de les protéger sur place, les regrouper, les rapatrier et, une fois arrivés au pays, les accueillir, les intégrer dans la mesure du possible, cas par cas. Donc, il est évident que le Tchad ne peut pas rester indifférent de ce qui se passe en Centrafrique. Maintenant si le Tchad intervient, c’est aussi pour apporter en tant que pays voisin concernant directement par la situation dégradée qui ouvre la voie à tous les désordres, c’est pour apporter une contribution sincère dans le cadre de solidarité de la sous-région. Et c’est dans ce contexte que le Tchad, voisin, a des possibilités d’intervention plus efficaces, plus immédiates, toujours par de la sollicitation, soit de la sous-région, soit du pays lui-même. Et ce sont des interventions salutaires et jusqu’ici que le président de la sous-région apprécie, y compris nos partenaires français.

 

Mais n’intervenez-vous pas en Centrafrique pour sécuriser les frontières tchadiennes d’où viennent souvent les dangers pour le pouvoir de Ndjamena ?

 

Nous n’avons jamais été menacés par une force venue de Centrafrique, nous avons nos propres moyens pour sécuriser notre pays. Mais cela étant, nous avons également les intérêts économiques, surtout des intérêts vitaux qui longent la frontière de la Centrafrique, telle que l’activité sucrière, les puits de pétrole de Doba qui ne sont pas loin. Si n’importe quel désordre s’installe en Centrafrique, naturellement ça nous préoccupe. On doit être vigilants.

 

Vous ne voulez pas une nouvelle rébellion Kodo au sud du Tchad comme il y a 15 ans avec une base arrière en Centrafrique ?

 

Nous ne voulons aucune rébellion. On veut que l’Afrique connaisse enfin une paix.

 

Mahamat Ali Abdallah: en Centrafrique, «le Tchad n’a aucun intérêt à soutenir» un camp
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10 janvier 2014 5 10 /01 /janvier /2014 03:06

 

 

 

 

 

RFI   vendredi 10 janvier 2014 à 01:13

 

Un sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) a débuté à Ndjamena ce jeudi 9 janvier. Il est consacré à la situation en RCA, en présence du président par intérim Michel Djotodia. Ces derniers jours, les rumeurs sur sa démission se sont multipliées. Elles semblent se confirmer par la convocation au Tchad de l'ensemble du Parlement transitoire centrafricain par la CEEAC. Du jamais vu.

 

Ce jeudi, les travaux de la CEEAC, l'organisation sous-régionale d'Afrique centrale, ont été suspendus à Ndjamena, au Tchad, pour attendre l'arrivée d'un avion qui a décollé à la hâte de Bangui en tout début de soirée.

 

A son bord : la plupart des membres du Conseil national de transition centrafricain (CNT), sorte de Parlement de la transition qui compte au total 135 membres, les conseillers nationaux. Mais aussi des personnalités politiques, des membres de la société civile, et des représentants catholiques, protestants, musulmans, dont l'imam Omar Kobine Layama, à la tête de la plateforme religieuse (très active ces derniers mois).

 

A l'arrivée de ces forces vives centrafricaines au Tchad, des bus ont été apprêtés pour les conduire sans délai de l'aéroport au palais du 15-Janvier, dans la capitale tchadienne. Ils y sont désormais.

 

Il devaient plus tard rejoindre les chefs d'Etat pour rouvrir solennellement les débats. Il était prévu que les chefs d'Etat les laissent ensuite seuls pour débattre. « On est partis pour une très, très longue nuit », confiait notre correspondant à Ndjamena en soirée.

 

Certains conseillers refusent de monter à bord

 

Les membres du CNT ont été convoqués en urgence. Au début, seuls les chefs religieux et les leaders de la société civile étaient invités à se rendre au Tchad.

 

L'archevêque de Bangui, Mgr Nzapalainga, a confié à RFI : « Moi, j'ai été contacté par le général Mokoko (chef de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique, la Misca, NDLR). On ne nous a pas expliqué l'ordre du jour, l'objet des discussions. » Lui ne peut pas se rendre au Tchad.

 

« En cours de route, on nous a dit que c'est l'ensemble des membres du CNT qui étaient convoqués », a déclaré à RFI un conseiller national. La plupart des personnalités conviées n'ont pas été prévenues de l'ordre du jour de cette « délocalisation » du Conseil. Certains n'auraient pas accepté de prendre place dans l'avion.

 

Situation inédite à la Communauté des Etats d'Afrique centrale

 

Alors, que vont donc faire à Ndjamena les membres du CNT ? L'un d'entre eux, qui était sur le point de prendre place à bord, a indiqué à RFI qu'on leur demandait de venir pour « réfléchir à la suite à donner à la démission de Djotodia ». « On nous a parlé d'une session extraordinaire du CNT à Ndjamena ! », ajoute cette source.

 

Il n'est sans doute pas seulement question de réfléchir, mais sûrement d'agir. Selon la charte constitutionnelle de transition, le CNT est l'organe qui choisit le président. Michel Djotodia avait été élu par le CNT le 13 avril par acclamation. Les chefs d'Etat des pays d'Afrique centrale répètent avec insistance qu'ils ne peuvent imposer de solution politique aux Centrafricains.

Mais la démission de Michel Djotodia semble de plus en plus certaine. D'autant qu'il serait prêt à rendre le pouvoir de lui-même. C'est ce qu'indiquait mercredi 8 janvier à RFI une source diplomatique. Cela veut-il dire qu'un éventuel successeur de M. Djotodia sera choisi ou nommé dans la foulée ? Difficile à dire pour l'instant.

 

« C'est à ses responsables de décider du sort de la RCA »

 

Ce sommet de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale, assez inédit, il faut bien le dire, se poursuivra ce vendredi à Ndjamena. Ci-dessous en audio, le secrétaire général de l'organisation sous-régionale fait un point d'étape et précise les intentions de la CEEAC.

 

Ahmat Allami se veut en effet rassurant : « Personne ne peut parler à la place des Centrafricains d'un changement à la tête de la Centrafrique, fait-il valoir. Nous ne sommes pas ici pour changer de régime. Il y a un régime, qui a ses institutions, qui a une charte nationale, il appartient à ses responsables de décider du sort de leur pays. »

 

Ahmat Allami  Secrétaire général de la CEEAC

 

« La solution ne peut venir que des Centrafricains eux-mêmes. Les consultations vont se poursuivre avec d'autres acteurs politiques centrafricains, qui sont attendus incessamment à Ndjamena. Les discussions seront beaucoup plus approfondies et nous espérons qu'il en sortira une solution crédible »

CEEAC: le Parlement transitoire centrafricain envoyé d'urgence à Ndjamena par avion
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10 janvier 2014 5 10 /01 /janvier /2014 02:55

 

 

 

 

 

 

Par Le Figaro.fr avec AFP  Mis à jour le 09/01/2014 à 14:35

 

La situation "s'améliore lentement" à Bangui, la capitale centrafricaine plongée pendant des semaines dans le chaos et la violence, a estimé aujourd'hui le chef de l'opération française Sangaris, le général Francisco Soriano. "La situation s'améliore, lentement, mais elle s'améliore", a déclaré le général, venu rencontrer le maire du 5e arrondissement de Bangui, le plus grand de la capitale.


Cette visite marquait le début d'une opération de communication de l'armée française, visant, en commun avec les responsables civils et les ONG, à tenter de rassurer les populations et inciter les déplacés à revenir chez eux. "Nous produisons notre effort sécuritaire, mais nous avons décidé de mettre au point des actions dans un quartier pilote pour redonner envie aux gens de revenir vivre dans leur quartier. La sécurité, c'est bien sûr le désarmement mais c'est aussi la liberté de circulation, de déplacement. Il faut désarmer les mains, mais aussi désarmer les esprits", a poursuivi le général.


Quartier mixte de quelque 190.000 habitants, le 5e arrondissement est situé non loin de l'aéroport de Bangui où des dizaines de milliers de chrétiens se sont réfugiés depuis début décembre, lorsque les violences ont commencé à se déchaîner entre chrétiens et musulmans. "Il faut qu'on dise tous ensemble aux gens que nous sommes à la recherche de la paix. Il faut créer un climat pour persuader les déplacés qu'ils doivent revenir chez eux, à petits pas", a estimé pour sa part le maire du 5e arrondissement, Simon Ganakamba.


La capitale centrafricaine, où le calme semble revenir depuis quelques jours, présentait jeudi un visage "normal": les taxis circulaient, le marché central était ouvert, les rues affairées. "On sait qu'il y a encore beaucoup d'armes qui circulent, et que la situation reste très volatile, mais le retour au calme est possible. C'est comme une mayonnaise: il faut que ça prenne", a estimé un officier français.

Centrafrique: la situation s'améliore lentement
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10 janvier 2014 5 10 /01 /janvier /2014 02:30

 

 

 

 

EXCLUSIF

 

 

http://www.lexpress.fr   Par Vincent Hugeux, publié le 09/01/2014 à  12:36

 

Voici ce qui, sauf coup de théâtre, devrait se passer dans les trois prochains jours. Entre le sommet de N'Djamena et l'installation, à Bangui, d'une nouvelle équipe de transition.

 

REUTERS

 

[Exclusif] Pour Michel Djotodia, président de facto d'une Centrafrique (RCA) en lambeaux, N'Djamena est un peu l'autre nom de Canossa. Car c'est dans la capitale tchadienne, théâtre ce jeudi et demain d'un sommet exceptionnel de la Communauté des Etats d'Afrique centrale (CEEAC), que lui sera signifié son congé. Comme annoncé dès mercredi par L'Express


Une "démission assistée", ironise-t-on dans l'entourage du ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian. En clair, une éviction, orchestrée par les cadors de la CEEAC -à commencer par son ex-parrain Idriss Déby Itno, maître du Tchad et patron en exercice de cette instance régionale-, en étroite coordination avec la France, hier tutrice coloniale de l'ancien Oubangui-Chari, aujourd'hui chef d'orchestre, via l'Opération Sangaris, de l'ingrate et laborieuse tentative de pacification d'une Centrafrique faillie et dévastée par les vents mauvais de la haine et de la vengeance. Que paye donc Djotodia, qui entraînera selon toute vraisemblance dans sa chute Nicolas Tiangaye, un Premier ministre avec lequel il entretenait des relations oscillant entre le conflictuel et l'exécrable? Avant tout, son incapacité -pourvu qu'il en eût vraiment la volonté- d'entraver les exactions perpétrées par les soudards de la Séléka, cette nébuleuse rebelle hétéroclite dont il fut la figure de proue, et de restaurer un semblant d'ordre.

 

Casting d'un nouveau tandem

 

Voici à quoi devrait ressembler la partition de "l'après", écrite à plusieurs mains. A N'Djamena, les chefs de file de la CEEAC -Déby bien sûr, mais aussi le Congolais Denis Sassou Nguesso, le Gabonais Ali Bongo Ondimba et le Camerounais Paul Biya- sont censés statuer sur le sort, donc le point de chute, de Djotodia, mais aussi et surtout s'accorder sur le casting du tandem appelé à conduire la transition politique jusqu'à la tenue, avant la fin de l'exercice 2014 conformément aux exigences de Paris, d'un scrutin présidentiel.  

 

Binôme composé de préférence d'un musulman et un chrétien. L'une des hypothèses envisagées consisterait à confier cette succession acrobatique à un officier général au pedigree acceptable par tous les belligérants, pour peu qu'on en dénichât un. "On a le profil, mais pas les noms, concède Jean-Yves Le Drian. Reste donc aux Africains à trouver l'oiseau rare." Ou plutôt le duo de régents providentiels, dont on parierait volontiers qu'il sera adoubé par la France. Une certitude : les "élus" devront s'engager à ne pas briguer la magistrature suprême à la fin de l'année... Acte 2 : l'installation solennelle à Bangui, dès samedi, de la nouvelle équipe. Et ce sous la présidence de "Sassou", médiateur officiel de la crise déclenchée par le renversement en mars 2013 du général-président François Bozizé. L'occasion sans doute d'annoncer le lancement prochain d'une Conférence nationale de réconciliation, à laquelle seraient associés les chefs de file des trois principales confessions du pays : l'église catholique, la galaxie évangélique et l'islam. Initiative aussi indispensable que prématurée, au regard de l'intensité des ressentiments communautaires.  

 

Contenir les dérapages

 

L'impromptu de l'ex-Fort-Lamy ouvre à l'évidence une séquence à hauts risques. Vu de Paris, deux scénarios sont à redouter. D'abord, un regain de violence venu des milices chrétiennes "anti-balaka" et des nostalgiques du régime Bozizé déchu, dopés et enivrés par la disgrâce de l'ennemi Djotodia. Ensuite, une tentative, par l'un des caïds de l'ex-Séléka, de s'emparer de l'ersatz de pouvoir laissé vacant par le sortant. "Voilà pourquoi il faut aller très vite, insiste Le Drian. Dans les deux cas, nous avons les moyens de contenir d'éventuels dérapages. Délicat, mais gérable. Les mesures appropriées sont prises depuis deux jours." Si la Défense exclut de gonfler les effectifs de Sangaris -1600 hommes à ce stade-, le locataire de l'Hôtel de Brienne souligne qu'en cas de besoin, il ne faudrait guère plus de cinq heures pour acheminer des renforts ad hoc. De même, lui et son équipe réfléchissent à l'envoi le moment venu d'un contingent de gendarmes mobiles, formés -à la différence des paras- au contrôle des foules et au maintien de l'ordre.  

 

Conscient qu'il joue sa crédibilité, voire son avenir, Idriss Déby a semble-t-il "lâché", non seulement Djotodia, mais aussi le général autoproclamé et chef milicien Noureddine Adam, connu pour ses postures ouvertement francophobes. Lequel Adam aurait d'ailleurs quitté Bangui voilà peu. Une épine de moins dans l'aile du sangaris, ce papillon choisi pour emblème par l'état-major bleu-blanc-rouge. "Déby doit lui aussi sortir de la nasse, commente un proche de François Hollande. D'où son activisme et le compromis passé avec Sassou Nguesso au regard du leadership régional." 

 

Toujours des accrochages

 

Même si l'épisode de N'Djamena obéit peu ou prou au schéma esquissé ici, l'hypothèque sécuritaire ne sera pas pour autant soldée comme par miracle. Il manque à la Misca -la mission africaine engagée au côté du dispositif Sangaris- environ 2000 soldats pour atteindre le total convenu, à savoir 6000 hommes. De même, on attend toujours le bataillon rwandais appelé à relever les collègues tchadiens, honnis par la majorité chrétienne. Autre impératif: pallier sans tarder les carences logistiques, notamment en matière de moyens de communication, et muscler un état-major défaillant, en dépit du concours de la dizaine d'officiers français mis à sa disposition. Pour autant, Jean-Yves Le Drian juge que "la situation sur le terrain s'améliore". "La tension, avance-t-il, a baissé d'un cran ou deux. Certes, il y a toujours des accrochages, mais plus de massacres." De là à imaginer un retour à la maison des centaines de milliers de déplacés entassés dans des camps dantesques... 


En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/monde/afrique/centrafrique-le-scenario-de-l-apres-djotodia_1312720.html#Z37PE5oM2BQ2H2qE.99

Lu pour vous : Centrafrique : le scénario de l'après-Djotodia
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10 janvier 2014 5 10 /01 /janvier /2014 02:07

 

 

 

 

 

 

N'DJAMENA (AFP) - 09.01.2014 22:50 - Par Stéphane YAS à N'Djamena et Cécile FEUILLATRE à Bangui

 

Le sommet d'Afrique centrale sur la crise en Centrafrique a repris ses travaux jeudi en fin de soirée à N'Djamena par une séance à huis clos entre les dirigeants de la région et les membres du Parlement provisoire centrafricain, a constaté un correspondant de l'AFP.

 

De son côté M. Djotodia, à qui la communauté internationale reproche de ne pas avoir mis fin aux violences interreligieuses et aux exactions dans son pays, s'est retiré dans une autre salle pour des discussions avec des proches issus de l'ex-rébellion Séléka qui a pris le pouvoir à Bangui en mars.

 

Le vote du Conseil national de transition (CNT, Parlement provisoire) est indispensable à un changement de la Constitution provisoire de Centrafrique qui pourrait décider du départ de M. Djotodia, ou d'une modification profonde de la répartition des pouvoirs au sein des institutions de transition, au détriment du président.

 

Les dirigeants de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC), réunis à l'initiative du chef de l'Etat tchadien, Idriss Déby Itno - puissant voisin tutélaire de la Centrafrique - ont envoyé en fin de journée un avion à Bangui pour amener dans la capitale tchadienne les 135 membres du CNT et avaient suspendu leurs travaux en attendant leur arrivée à N'Djamena.

 

"Pour le moment, il n'y a pas de résultat probant" au sommet, avait expliqué à la presse le secrétaire général de la CEEAC, Allami Ahmat à la suspension des travaux.

 

"La consultation la plus importante portait sur les autorités de la transition. Les consultations vont se poursuivre avec les autres acteurs politiques attendus à N'Djamena (...) Nous espérons qu'il en sortira une solution crédible", a-t-il ajouté.

 

"Personne ne peut parler d'un changement à la place des Centrafricains. La solution ne peut venir que des Centrafricains eux-mêmes (...) Il y a un régime, ses institutions et une charte, des responsables : il appartient à ses responsables de décider du sort de leur pays", a relevé M. Ahmat.

 

"On ne sait pas de quoi il s'agit"

 

A Bangui, placé sous couvre-feu à 18H00 (17H00 GMT), les parlementaires avaient été pris au dépourvu. "On a eu l'information il y a juste une heure. On ne sait pas de quoi il s'agit. On a pris les contacts, on s'est regroupés pour y aller", avait expliqué à l'AFP la vice-présidente du CNT, Léa Koyassoum Doumta.

 

En ouvrant le sommet de la CEEAC, M. Déby avait invité les participants à observer une minute de silence "face à cette tragédie vécue par les Africains en Centrafrique".

 

"Un seul constat doit être fait et il est amer : la RCA (République centrafricaine) subit au plus profond d'elle-même les agissements de ses propres fils plongeant leur pays dans une guerre qui compromet dangereusement son avenir", avait ajouté M. Déby, en présence notamment de M. Djotodia et de son Premier ministre Nicolas Tiangaye, en demandant "de plus en plus des actes concrets et décisifs".

 

La première préoccupation des pays de la CEEAC, et en premier lieu du Tchad est la paralysie totale du pouvoir de Bangui et son incapacité à rétablir l'ordre depuis des mois dans un pays livré à des violences interreligieuses.

 

A cet égard, "par rapport notamment à la transition politique, au fait que l'Etat est paralysé, il y a certainement des décisions à prendre et on va voir ce que nos amis africains décident (...)", avait déclaré de son côté jeudi matin le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius sur la chaîne de télévision France 2, pressé de dire si une démission de M. Djotodia faciliterait les choses.

 

La présidence centrafricaine a cependant démenti toute velléité de démission de M. Djotodia.

 

L'autre grand volet du sommet devait être le renforcement rapide de la force africaine en Centrafrique (Misca), réclamée par la France -qui ne veut pas renforcer son dispositif Sangaris de 1.600 soldats- et l'Union africaine (UA) afin de stabiliser Bangui, puis la province.

 

A Bangui, les tueries à grande échelle de ces dernières semaines ont progressivement cessé et la ville a retrouvé une activité quasi-normale pendant la journée. "La situation s'améliore, lentement, mais elle s'améliore", a estimé jeudi le chef de l'opération française Sangaris, le général Francisco Soriano.

 

© 2014 AFP

 

Le Parlement centrafricain en conclave à N'Djamena pour statuer sur le sort du président Djotodia
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10 janvier 2014 5 10 /01 /janvier /2014 01:51

 

 

 

 

 

French.china.org.cn | Mis à jour le 10-01-2014

 

Alors que s'ouvrait à N'Djamena un sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) où il s'est fait représenter par son Premier ministre, le président camerounais Paul Biya a plaidé jeudi à Yaoundé à la transformation de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA) en mission de maintien de la paix de l'Onu.

 

Déjà partie prenante de la Mission de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale pour la consolidation de la paix en République centrafricaine (MICOPAX) et de la Force multinationale de l'Afrique centrale (FOMAC), deux forces d' interposition déployées depuis années et qui après avoir échoué à faire restaurer la stabilité dans ce pays ont cédé la place à la MISCA en décembre 2013, le Cameroun compte environ 850 soldats au sein de cette force africaine autorisée par les Nations Unies.

 

C'est aussi un général de l'armée camerounaise, Martin Tumenta Chomu, qui en assure le commandement opérationnel dans un contexte de poursuite des violences imposées à la population par les ex- rebelles de la Séléka (au pouvoir) et les miliciens anti-Balakas jugés fidèles à l'ancien régime de François Bozizé, en dépit par ailleurs de la présence de la force française Sangaris.

 

Le président camerounais a noté jeudi dans un discours lors de la présentation des voeux du corps diplomatique que l' accélération de la transformation de la MISCA en une mission de maintien de la paix des Nations Unies, un processus en cours de discussions au Conseil de sécurité à New York à l'initiative de la France, ex-puissance colonisatrice de la République centrafricaine (RCA), est la solution idoine à la solution d'une crise "complexe" et aux défis énormes.

 

Cette crise a également des répercussions au Cameroun où des mouvements rebelles dont les ex-Séléka et d'autres groupes armés opèrent de temps en temps des incursions parfois meurtrières dans des localités de la région de l'Est, où se sont réfugiés en outre des dizaines de milliers de Centrafricains fuyant notamment les violences dans leur pays qui ont causé des milliers de morts et près de 950.000 déplacés, d'après les Nations Unies.

 

Depuis la signature de l'accord politique intercentrafricain conclu le 11 janvier 2013 à Libreville au Gabon sous l'égide notamment des dirigeants de la région, Paul Biya n'a pris part à aucun sommet sur cette crise. Lors de l'actuel tenu à N'Djamena au Tchad, il s'est fait représenter par son Premier ministre Philemon Yang.

 

Il en suggère toutefois un règlement par une solution " holistique" qui signifie d"accélérer la transformation de la MSCA en mission de maintien de la paix" de l'ONU.

 

Source: Agence de presse Xinhua

Centrafrique : transformer la MISCA en mission de maintien de la paix des Nations Unis (président camerounais)
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