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21 juin 2021 1 21 /06 /juin /2021 16:37
Tchad : la plainte des ONGs pour ” crimes contre l’humanité”

 

Tchad : la plainte des ONGs pour ” crimes contre l’humanité” contre le gouvernement tchadien remise sur la table de la CPI

JUSTICE – A peine désigné procureur de la Cour pénale internationale, Karim Khan se saisit de la plainte déposée contre le gouvernement tchadien pour “crimes contre l’humanité”.

Il est ici question d’une plainte des Ong de défense des droits humains et de justice sociale nationales et internationales. C’est une plainte qui accuse le gouvernement tchadien des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité présumés commis depuis un an par l’armée nationale tchadienne contre la rébellion, mais aussi contre la population civile depuis la prise du pouvoir par le Conseil militaire de transition (CMT).

Ces quatre organisations de défense des droits de l’homme sont constituées de : Justice en Action, la Ligue tchadienne des Droits de l’Homme, la Convention tchadienne de défense des Droits de l’Homme et l’ Association Utopie Nord-Sud. Me Philippe Larochelle, est l’avocat de ces quatre organisations.

Dans cette plainte déposée, l’avocat français Phillipe Larochelle estime qu’elle permettra de protéger les témoins dans cette affaire.

“La situation préoccupante concernant les droits de l’homme qui règne dans ce pays s’est aggravée au cours de la dernière année, et nous estimons, pour les raisons qui suivent, que le procureur de la CPI devrait ouvrir une enquête dans ce pays”, a écrit l’avocat. D’après lui, ces quatre (4) organisations actives en matière de droits de l’homme au Tchad ont fait parvenir, non sans risques pour elles-mêmes et les victimes qu’elles représentent, une quantité importante de preuves et d’informations démontrant sans l’ombre d’un doute que de nombreux crimes contre l’humanité et crimes de guerre ont été commis au Tchad depuis le mois d’avril 2020, et continue d’être commis au moment de la rédaction des présents. “Sans qu’il soit nécessaire de reprendre ici la nomenclature de ces crimes dans le détail, nous tenons tout de même à faire un bref rappel de la chronologie de ces crimes, qui dégradent la situation au Tchad”, a fait savoir l’avocat. Selon son argumentation, les crimes de guerre ont été commis dans le cadre des affrontements armés avec Boko Haram en avril 2020 et le groupe rebelle Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT ) en avril 2021. “De nombreux prisonniers du groupe terroriste Boko haram sont portés disparus ou ont été torturés, tués ou jugés sommairement par les autorités. Des plaintes de violations ont également été rapportées, tel que confirmé par un communiqué du ministère des Affaires étrangères du Tchad, qui semble davantage préoccupant par les conséquences que ces violations sont susceptibles d’avoir sur l’image du Tchad auprès de la communauté internationale”, fait mention le document.

L’avocat de poursuivre dans ce document que ” La LTDH a d’ailleurs un rapport en juillet 2020 publié de nombreux cas d’exécution sommaires et extra-judiciaires commis dans le cadre de cette attaque. Vous trouverez aux pages 100-104 de la communication de mai le détail de ces crimes, pour aucune mesure, poursuite ou sanction n’ont été prises jusqu’à présent par les autorités tchadiennes contre leurs auteurs, démontrant une absence totale de volonté de punir ces crimes, et favorisant le maintien de l’impunité qui caractérise depuis trop longtemps la commission de tels crimes au Tchad. Entre octobre 2020 et avril 2021, la situation politique du Tchad s’est rapports dégradés, et de nombreux documentent les intimidations et tortures subies par les hommes politiques de l’opposition et les dirigeants de la société civile. Les partis politiques et leurs militants ont vu la promulgation des règles interdisant les réunions politiques et les marches, les sièges des partis politiques et les domiciles de leurs chefs ont été encerclés, bref, les arrestations de militants pacifiques entre janvier et avril 2021 se sont multipliés et se chiffrent à plusieurs centaines, avec de nombreux blessés graves et des morts par arme à feu. Encore une fois, rien n’a été fait pour punir ou sanctionner les auteurs de ces crimes“, détaille la plainte.

Aussi, ” Les crimes de guerre commis dans le cadre du conflit armé opposant l’ANT au FACT commis depuis avril 2021. Le groupe rebelle FACT mène une offensive contre l’ANT depuis le 11 avril 2021. L’ancien président du Tchad est mort dans le cadre de ces combats entre le 18 et le 20 avril 2021, au lendemain de l’élection présidentielle du 11 avril 2021. Les combats ont été d’une très forte intensité, en particulier dans la province de Kanem, au nord de Mao, à un peu plus de 300 kilomètres de la capitale Ndjamena. Le chef d’état-major de l’ANT Abakar Abdelkérim Daoud a déclaré le 9 mai dernier que l’ANT avait nettoyé les lieux et il n’y a plus rien maintenant. Environ 156 prisonniers du FACT ont été présentés à la presse et au public. Le FACT a démenti le 10 mai ces propos” a-t-il évoqué dans la plainte.

Les répressions lors des manifestations des 27 avril et 8 mai dernier ne sont pas perdues de vue dans ce document. La plainte de Me Philippe Larochelle les rappelle au procureur de la CPI ” C’est dans ce climat délétère où l’impunité règne déjà en maître que les soldats du CMT ont pris le 20 avril 2021 le pouvoir. La société civile, déjà ulcérée par des années de violence systématiques et d’impunité depuis la prise du pouvoir par Idriss Déby Itno et le Mouvement Patriotique du Salut en 1990, a contesté immédiatement la prise du pouvoir par Mahmat Idriss Deby, le chef du CMT. Des manifestations ont été organisées à partir du 27 avril 2021, et la junte a réprimé dans le sang les manifestations qui se sont tenues en particulier le 27 avril et le 8 mai”. Pour lui, la répression de ces manifestations est contraire aux textes nationaux et internationaux. “La répression sanglante et systématique de ces manifestations par les forces de l’ordre et l’armée s’élève au rang de crime contre l’humanité et justifie l’intervention sans délai du Procureur de la CPI, afin qu’une enquête se tienne sur les crimes commis depuis avril 2020 sur le territoire du Tchad“, interpelle l’avocat.

 

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21 juin 2021 1 21 /06 /juin /2021 16:11
KARIM KHAN REPREND LE POSTE DE PROCUREUR DE LA CPI

 

https://www.justiceinfo.net/ 15 JUIN 2021 PAR JANET H. ANDERSON, NOTRE CORRESPONDANTE À LA HAYE

Ce mercredi 16 juin, Fatou Bensouda quitte ses fonctions, après avoir occupé pendant 17 ans les deux positions les plus élevées du bureau du procureur de la Cour pénale internationale. Karim Khan, son successeur, arrive après avoir mis en place une équipe d'enquête sur les crimes de l'État islamique, et avec son bagage d'ex-avocat de la défense auprès des tribunaux internationaux. Quel héritage Bensouda lui laisse-t-elle ? De quelle marge de manœuvre dispose Khan pour agir au cours des neuf prochaines années ?

Les dix-huit derniers mois du mandat de Fatou Bensouda en tant que procureure de la Cour pénale internationale (CPI) ont été marqués par une activité intense. L’enquête sur la Palestine est finalement ouverte, après le contrecoup diplomatique auquel on pouvait s’attendre suite à sa demande faite aux juges de se prononcer sur la compétence de la Cour, donnant aux États la possibilité de s’exprimer sur les raisons pour lesquelles cette enquête était mal fondée. Elle a été malmenée par les États-Unis à propos de son enquête sur l’Afghanistan, qui pourrait s’étendre aux victimes de détentions secrètes de la CIA. Elle a conclu des affaires majeures contre Bosco Ntaganda et Dominic Ongwen. Avec le soutien des juges, elle a ajouté à sa liste d’enquêtes les événements survenus au Myanmar, un État non-partie. Elle a donné le coup d’envoi à de nouvelles affaires concernant la République centrafricaine et le Mali et, preuve remarquable de persévérance, elle a entamé une affaire concernant le Darfour, plus de 15 ans après que le Conseil de sécurité des Nations unies ait saisi la CPI de cette situation.

Dans l’ensemble, elle termine son mandat avec le dos plus droit et la tête plus haute que ce qui semblait possible au début de son mandat, après avoir hérité (et avoir été en partie responsable en tant que procureur adjoint de 2004 à 2012) d’enquêtes médiocres et de relations désastreuses avec de nombreux États africains.

Mais cette même expansion a également laissé au nouveau venu Karim Khan ce que l’universitaire Kevin Jon Heller a décrit comme une « pagaille » lors d’une récente discussion en ligne, avec ses décisions d’ajouter la Géorgie, le Burundi et avec ses demandes d’ouverture d’enquête en Ukraine et au Nigeria — et, au tout dernier moment, aux Philippines –  sans aucun financement. Sans compter l’incapacité à conclure les enquêtes en Colombie et en Guinée, les poursuites unilatérales en Côte d’Ivoire, en Ouganda et en République démocratique du Congo. Dans ces pays, la responsabilité des gouvernements pour les violences de masse n’a pas été traitée. Pour Anni Pues, maître de conférences à la faculté de droit de Glasgow, le problème n’est pas seulement qu’il s’agit d’un « travail inachevé », mais que la Cour a « peu de chances de laisser un héritage positif en matière de justice », notamment en Ouganda, dit-elle, où « la CPI a perdu une partie de sa crédibilité depuis longtemps ».

« LA CPI A FAIT TELLEMENT DE COMPROMIS »

Bensouda a également décidé de ne pas poursuivre les forces britanniques pour leur rôle en Irak de 2003 à 2009. Avec la débâcle des procès kenyans, où personne n’a été tenu responsable des violences post-électorales de 2007-2008, certaines ONG de défense des droits humains sont désabusées. « Je ne sais pas s’il reste une raison de croire que la CPI représente encore ce pour quoi elle a été créée. Elle a fait tellement de compromis », déclare George Kegoro, directeur exécutif de l’Open Society Initiative pour l’Afrique de l’Est. Il sera ainsi particulièrement difficile pour Khan de naviguer dans les méandres diplomatiques de l’enquête Palestine « d’une manière qui soit convaincante pour le grand public et les différentes personnes concernées, et qui, en même temps, ne lui fasse pas perdre le soutien d’États clés », explique Pues.

Que peut donc faire le nouveau procureur pour redresser la barre ? Le tribunal est soumis à une pression extrême à la suite d’un examen accablant réalisé par des experts indépendants en septembre dernier, qui a suggéré de nombreuses réformes, notamment au niveau du bureau du procureur. Khan va être confronté à des défis internes et externes, et il doit encore gagner la confiance de certains, notamment en Afrique de l’Est, après une élection longue et chaotique. La façon dont il répondra aux attentes, sans se laisser submerger par les multiples demandes qui pèsent sur les ressources limitées de la CPI, sera déterminante. 

Certains commentateurs semblent penser que Bensouda devrait être félicitée pour avoir tenu aussi longtemps à la Cour, car, comme l’a dit un ancien employé, « c’est un endroit extraordinairement difficile où travailler ». Le rapport des experts y a noté un environnement toxique et une culture de l’intimidation et de la peur. Ce sera l’un des nombreux éléments auxquels Khan devra s’attaquer. Mais il existe d’autres défis internes. Si Khan veut imprimer des changements, « il devra être en mesure de faire appel à des personnes qui ont la même volonté de changement que lui », estime Heller, alors que « les chefs des différentes divisions du bureau du procureur sont simplement là depuis trop longtemps ».

Les experts indépendant ont souligné qu’un pourcentage élevé de hauts fonctionnaires de la Cour sont dans l’institution depuis plus de dix ans. Selon Alex Whiting, qui a travaillé à la CPI, la structure organisationnelle y « est trop compliquée », créant des « goulots d’étranglement et empêchant une prise de décision rapide ». Khan, dans une récente interview pour le podcast Asymmetrical Haircuts, déclare qu’il « s’efforcera toujours… d’écouter mais aussi [de] ne pas fuir les décisions ». Le choix de son procureur adjoint – qui devra être approuvé par les États membres – sera crucial. Il s’est engagé à choisir une femme, ce qui apportera un équilibre nécessaire – là où les chefs et conseillers les plus proches de Bensouda étaient tous des hommes.

PRIORISER LES ENQUÊTES VIABLES

L’un des points forts du mandat de Bensouda a été sa tentative de sortir d’Afrique pour s’intéresser à des situations dans d’autres parties du monde. Mais les enquêtes en Afghanistan, en Palestine et au Myanmar impliquent toutes des États non-membres, dont le puissant duo formé par les États-Unis et Israël. Et avec l’ouverture de l’enquête en Ukraine, la Cour est sur la voie d’un conflit permanent avec un autre puissant non-membre, la Russie, qui ne coopère déjà pas au sujet de la Géorgie – une situation où cinq ans après l’ouverture d’une enquête, Bensouda n’a pu lancer aucun mandat d’arrêt. D’après Whiting, si Khan est quelque peu coincé par les décisions de Bensouda, il dispose néanmoins d’une « grande marge de manœuvre » pour « voir lesquelles sont viables et leur donner la priorité ». Il « hérite d’un portefeuille de situations intéressantes », déclare Pues, mais « transformer ces enquêtes en procès sera incroyablement difficile et constituera un défi de taille ». Selon elle, l’avocat britannique devra expliquer pourquoi il a donné la priorité à une situation et en a donc négligé une autre, « même si elle est aussi extrêmement importante », et conserver sa crédibilité. Pour cela, il lui faudra trouver le moyen de bien mettre en regard ses priorités avec les ressources limitées de la Cour, de sorte que « la balle soit renvoyée dans le camp de la communauté internationale », qui devra « trouver des ressources supplémentaires ou d’autres formes de mécanismes [de justice] qui pourraient soutenir la CPI », explique Pues.

Khan lui-même semble vouloir faire preuve de pragmatisme. « La recherche de la responsabilité, nous ne devrions pas faire preuve d’esprit de clocher à ce sujet. Je ne pense pas qu’il soit très important pour la plupart des victimes de 

de savoir où la justice est rendue, du moment qu’elle l’est », déclare-t-il, en faisant référence aux enquêtes qu’il vient de mener sur les crimes commis par l’État islamique.

Le nouveau procureur pourra certes s’appuyer sur certains développements initiés par Bensouda – concernant le traitement des enfants et sur les violences sexuelles et basées sur le genre. Son équipe travaille également sur un système d’« étalonnage » afin d’encadrer l’évaluation et la clôture des examens préliminaires. Khan s’est lui aussi révélé être un amateur de documents d’orientation, avec deux publications sous son mandat de chef de l’équipe d’enquête de l’Onu sur les crimes commis par l’État islamique (Unitad) – formalisant des méthodologies tenant compte des traumatismes et utilisant la technologie. « La technologie ne peut pas remplacer l’humain », dit-il, mais elle fait partie de la vie « au XXIe siècle » et constitue « une ressource importante pour faciliter et accélérer notre travail ».  Cette créativité dans les méthodes d’investigation pourrait être l’un des « domaines dans lesquels il peut laisser son empreinte », déclare Pues. 

« CE GARS A COMPRIS L’ART DE PACTISER AVEC LES ÉTATS »

Alors que la Cour subit un processus de réforme, elle espère – comme toujours – obtenir un peu plus d’argent. Les deux prédécesseurs de Khan ont plaidé en faveur d’une augmentation des ressources. « Peut-être qu’il va les charmer », dit Whiting, « peut-être qu’il va les persuader avec son énergie et ses idées. Mais je pense qu’il doit s’attendre à ce que les États n’augmentent pas le budget de manière significative et qu’il doit réfléchir à la manière de réussir avec ce qu’il a. » Selon Heller, la revue des experts contient de nombreuses et très bonnes suggestions sur la manière d’augmenter le nombre et la qualité du personnel « sans avoir réellement besoin d’un budget plus important », en encourageant les États membres à prêter des procureurs, des enquêteurs et des analystes, en empruntant du personnel aux agences des Nations unies, en encourageant les ONG et les universités à prêter des experts à la Cour. « Khan va devoir faire preuve de créativité pour obtenir les personnes dont il a besoin pour atteindre les objectifs qu’il s’est fixés », déclare Heller.

L’identité africaine de Bensouda a contribué à apaiser les relations très tendues de la Cour avec les États africains. Mais cela « reste très fragile », selon Pues, qui estime aussi que l’identité musulmane de Khan « pourrait lui permettre de davantage être identifié comme appartenant à une communauté plus diverse ».

Depuis que Khan a été élu au terme d’un processus controversé, il a suscité un enthousiasme remarqué au sein de la communauté des praticiens de la justice internationale et un relatif espoir quant à sa capacité d’apporter des changements. Mais sa victoire n’a pas convaincu tout le monde. « Il est très difficile de faire confiance à Karim Khan », estime Kegoro, en se référant à la période où il défendait les leaders kenyans accusés de crimes contre l’humanité. « Il était condescendant, dominateur, il intimidait les gens tout en jouant les victimes », dit-il.

Cependant, le rôle joué par Khan non seulement en tant qu’avocat de la défense, mais également en tant que confident des cercles du pouvoir kényan a été sa force. « Ce gars a compris l’art de pactiser avec les États », dit Kegoro. « Il a pactisé avec le Kenya. On peut avoir confiance dans sa capacité à passer des accords avec un plus grand nombre d’États. Il est sous le regard d’un grand nombre de gens, dans la continuité de cette relation privilégiée avec les gouvernements qui l’a conduit au poste de procureur. Son parcours est très, très improbable, mais il a réussi. Il a rendu possible l’impossible, alors qu’il avait été exclu de la liste des candidats présélectionnés. Ce sera très difficile pour lui. [Mais] il n’y a rien qu’il ne puisse faire ».

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16 juin 2021 3 16 /06 /juin /2021 17:45
RCA : lancement officiel des travaux de construction du champ solaire de Danzi

 

Centrafrique: lancement officiel des travaux de construction du champ solaire de Danzi

https://www.radiondekeluka.org/ mardi 15 juin 2021 16:01

Trois ans après la pose de la première pierre, le 18 mars 2018, les travaux de construction de la centrale solaire photovoltaïque de Danzi ont officiellement été lancés. La cérémonie de remise du site et du lancement des travaux a eu lieu ce 14 juin 2021 au village Danzi à 20 kilomètres de Bangui, sur la route de Boali.

Ce champ solaire devra augmenter la capacité de l'énergie en fournissant 25 mégawatts supplémentaires. Le site est un vaste terrain déblayé de plus de 10 hectares. Sa surface est totalement libre, exposée aux rayons du soleil. Selon les autorités centrafricaines, la centrale solaire de Danzi améliorera l'accès à l'électricité en République centrafricaine. Pour la Banque mondiale, principal contributeur, ce projet est le début de la croissance électrique du pays. Laquelle est indispensable pour tout développement.  

"C'est un projet extrêmement complexe mais aussi très important pour le pays. Ca va pouvoir doubler le niveau de l'électricité à Bangui, par exemple. C'est le début d'une accélération de l'électrification du pays qui est essentiel pour le développement", a fait savoir Hans Fraeters, représentant de la Banque mondiale en Centrafrique.  

Ce champ solaire disposera de panneaux solaires et de batteries de stockage d'énergie. Ce genre de projet, en pleine émergence sur le continent africain, est une première pour la République centrafricaine. Un privilège voire un intérêt particulier pour les habitants de la localité qui abrite ce chantier. Une occasion pour les autorités locales de demander aux populations de s'abstenir des actes de vandalisme.

"Je leur dit simplement de s'approprier de ce site. De faire comme si c'était une propriété privée. Car la construction de ce champ solaire, va amener beaucoup de transformation, notamment, au niveau du village Danzi", a imploré Clément Bodam, adjoint au maire de Bégoua.

Le projet de construction du champ solaire de Danzi est financé par la Banque mondiale à hauteur de 45 millions de dollars, soit plus de 26 milliards de francs CFA. Les travaux, exécutés par l’entreprise chinoise Shanxi, vont durer 14 mois. L'initiative de booster la production électrique nationale intervient pendant que l'Energie centrafricaine (Enerca) éprouve depuis plusieurs années, d'énormes difficultés dans la fourniture d’électricité.

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16 juin 2021 3 16 /06 /juin /2021 16:56
RCA: confusion autour du décès du Sultan-maire de Koui

 

RCA: confusion autour du décès du Sultan-maire de Koui

 

https://www.radiondekeluka.org/ mardi 15 juin 2021 16:19

 

Trois jours après la mort du sultan maire de Koui, Aladji Yaya Adamou Daouda, plusieurs questions tournent autour des circonstances dans lesquelles il a trouvé la mort. Plusieurs personnes évoquent sur les réseaux sociaux, un assassinat. Cependant selon des sources officielles, le sultan-maire aurait été tué dans l’explosion d’une mine au passage de sa motocyclette, à 5 kilomètres de Degaulle dans la préfecture de l’Ouham-Pendé.

Ecartant toute hypothèse d’assassinat, plusieurs sources contactées par Radio Ndeke Luka affirment que le sultan-maire de Koui, Aladji Yaya Adamou Daouda est mort le samedi 12 juin 2021, suite à l’explosion d’une mine au passage de l’engin qui le transportait. En effet selon cette source, le sultan-maire, son adjoint et leur conducteur se rendraient à une rencontre avec le mouvement armé 3R qui souhaiterait discuter avec les autorités sur les conditions de leur éventuel désarmement. Ce n’est que sur le chemin que leur motocyclette aurait sauté sur une mine. L’explosion lui coûtera la vie ainsi qu’aux deux autres passagers. Cependant, un soldat russe qui faisant partie du cortège et qui aurait été grièvement blessé dans l’explosion, a succombé à ses blessures quelques temps après. Version soutenue par les autorités locales.

"Selon les nouvelles qui nous sont parvenues, la moto qui transportait le maire et son adjoint qui l’accompagnait, a sauté sur une mine. D’après les mêmes sources, un soldat russe qui les précédait a également été tué dans l’explosion. Cependant, il nous est difficile de nous prononcer avec authenticité sur les circonstances de cet accident", a précisé Esaïe Gbanin, sous-préfet de Bocaranga.

En l’intervalle d’un mois et demi, plus d’une dizaine de personnes ont été tuées par des mines enfouies dans le sol dans les préfectures de l’Ouham-Pendé et de la Nana-Mambéré. Des engins explosifs qui représentent un réel danger pour les populations du Nord-ouest centrafricain.

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16 juin 2021 3 16 /06 /juin /2021 11:05
GUTERRES EXIGE LA FIN DES ACTIONS HOSTILES À L'ONU

 

AFRIQUE: GUTERRES EXIGE LA FIN DES ACTIONS HOSTILES À L'ONU DES PARAMILITAIRES RUSSES

 

Mise à jour le 16/06/2021 à 09h08 Publié le 16/06/2021 à 09h08 Par Le360 Afrique - Afp

 

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, réclame l'arrêt immédiat des "actions hostiles" visant les Casques bleus de la Minusca en Centrafrique commises "par les forces de sécurité nationales et celles déployées bilatéralement", dans un rapport remis mardi au Conseil de sécurité.

Antonio Guterres n'identifie pas ces dernières forces. Il évoque aussi "d'autres personnels de sécurité", semblant désigner ainsi à la fois les "instructeurs" russes et les paramilitaires du groupe privé russe Wagner déployés par centaines en Centrafrique.

"Je suis profondément troublé par l'augmentation inacceptable et sans précédent des menaces et des incidents hostiles par les forces nationales, le personnel de sécurité déployé bilatéralement et les autres personnels de sécurité, ciblant la Minusca", affirme le chef de l'ONU dans son rapport obtenu par l'AFP.

Ces menaces et incidents "entravent l'exécution du mandat" des Casques bleus "et posent de graves risques pour la sûreté et la sécurité des soldats de la paix", ajoute Antonio Guterres. "De telles actions contreviennent aux engagements du gouvernement" dans le cadre de l'accord sur le statut de la Minusca.

J'invite le président (Faustin Archange) Touadéra à donner suite à son engagement de veiller à ce que de telles actions hostiles cessent immédiatement, et de demander des comptes à leurs auteurs", précise-t-il.

Son document qui porte sur les quatre derniers mois détaille une multitude d'incidents ayant mis aux prises les Casques bleus avec les forces incriminées, comme la destruction le 23 mai d'un drone de la Minusca à Bacouma (sud-est), des tentatives de fouilles de leurs véhicules et domiciles, et des blocages de leurs mouvements.

En matière de violations des droits humains, la Minusca "a documenté 140 incidents perpétrés par du personnel de sécurité, déployé au niveau national et de manière bilatérale, concernant 249 victimes, soit une augmentation respectivement de 278,4% et 289% par rapport à la période précédente", indique-t-il.

"Les affrontements entre les groupes armés et les forces de défense nationale assistées par des membres du personnel déployés bilatéralement et d'autres membres de personnel de sécurité ont entraîné une augmentation du nombre de civils tués", souligne aussi Antonio Guterres.Il y en a eu "82 contre 41 au cours de la période précédente, soit une augmentation de 100%", note-t-il.

"Les enquêtes de la Minusca ont révélé que la plupart des décès de civils résultaient d'un usage aveugle, disproportionné et excessif de la force par les militaires centrafricains et le personnel de sécurité déployé de manière bilatérale", ajoute-t-il.

Le chef de l'ONU dénonce aussi une vaste campagne de désinformation menée depuis mars à l'égard de la Minusca et de ses dirigeants, incluant des accusations de collusion avec des groupes armés et appelant à des manifestations en faveur d'un retrait de la Minusca, venant entre autres d'acteurs proches du parti politique du président.

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16 juin 2021 3 16 /06 /juin /2021 10:33
Nouvelles nationales par AFP avec Le Figaro

 

Centrafrique: le Premier ministre souhaite «relancer l'économie» avec la France comme «partenaire stratégique»

Par Le Figaro avec AFP Publié le 15/06/2021 à 20:37

Le nouveau Premier ministre centrafricain Henri-Marie Dondra a déclaré mardi vouloir «relancer l'économie» avec comme «partenaire stratégique» la France, qui a récemment gelé son aide budgétaire sur fond de campagne antifrançaise.

«Il y a des réformes que nous devons poursuivre avec nos partenaires français», a déclaré à la presse à Bangui Henri-Marie Dondra, nommé le 11 juin. «Je pense aussi à l'Union européenne (...) à la communauté internationale et bien évidemment à notre partenaire stratégique qu'est la France, et les autres partenaires vont nous permettre de relancer l'économie», a-t-il poursuivi.

Le ministère français des Armées a annoncé début juin avoir suspendu sa coopération militaire avec Bangui, jugé «complice» d'une «campagne de désinformation massive» contre Paris, téléguidée par la Russie.

« Un premier pas dans le rétablissement de la confiance»

Dès 2018, la Russie avait opéré une entrée remarquée dans cette ancienne colonie française en livrant des armes aux forces armées centrafricaines et en y installant un important contingent d'«instructeurs». En décembre 2020, la Russie a dépêché d'urgence des centaines de paramilitaires au secours de l'armée démunie du président Faustin Archange Touadéra, menacé par une rébellion, lui permettant depuis de repousser l'offensive rebelle, avec également l'aide notamment de centaines de militaires rwandais. De nombreux témoins et des ONG assurent que ces paramilitaires sont des combattants du groupe de sécurité privé russe Wagner, ce que Moscou dément.

Certains observateurs estiment que la nomination de Henri-Marie Dondra, en remplacement de Firmin Ngrebada, est un signe d'apaisement du président Touadéra envers Paris. «Firmin Ngrebada était l'homme des Russes, le cerveau, l'acteur politique de la connexion», a déclaré à l'AFP Roland Marchal chercheur au Centre de recherches internationales (Ceri) de Sciences Po Paris. Henri-Marie Dondra «arrive avec une image plus consensuelle que Firmin Ngrebada, et Faustin Archange Touadéra pourra montrer cela comme un premier pas dans le rétablissement de la confiance», selon lui.

Le nouveau Premier ministre a également fait part de sa volonté de «relancer des échanges avec les groupes armés», dans le cadre de l'accord de paix signé en février 2019 entre le gouvernement et 14 d'entre eux. En décembre, les plus puissants de ces groupes s'étaient unis au sein de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) pour renverser le régime de Faustin Archange Touadéra.

 

Centrafrique: 14 morts dans des affrontements entre éleveurs et cultivateurs

Par Le Figaro avec AFP le 14/06/2021

Au moins 14 personnes ont été tuées dans des affrontements entre éleveurs et cultivateurs dans le Nord-Est de la Centrafrique, près de la frontière avec le Tchad, en proie à des conflits meurtriers entre ces communautés, a déclaré mardi à l'AFP le préfet de la région.

«Tout est parti d'un malentendu entre un agriculteur et un éleveur qui a amené son bétail dans un champ» à Tiri, a déclaré à l'AFP Ibrahim Senoussi, maire de cette commune située à plus de 700 km de Bangui, la capitale du pays. «Les troupeaux ont dévasté le champ et les récoltes» et l'éleveur a été tué après une violente dispute, a-t-il poursuivi.

«En représailles, les éleveurs, venus du Tchad, ont tué 14 personnes dont des femmes et des enfants. Ils ont incendié plus de 66 maisons et des greniers. Près de 3.000 personnes ont fui leur village», a indiqué à l'AFP François Dieudonné Bata Wapi Yepi, préfet de la région de Bamingui-Bangoran, précisant que l'attaque avait eu lieu le 10 juin. Deux blessés graves ont été transportés à l'hôpital de Ndélé, à environ 80 kilomètres de Tiri, selon une source médicale sur place. Les conflits entre cultivateurs et éleveurs sont récurrents dans la région, surtout en période de transhumance. Les cultivateurs accusent les éleveurs de saccager leurs champs en faisant paître leurs animaux.

Affrontements entre militaires

«On ne peut continuer à laisser des étrangers venir tuer des Centrafricains sur leurs terres», a déclaré le préfet de la région, précisant que des militaires des forces armées centrafricaines (Faca) allaient être déployés pour sécuriser la frontière entre la Centrafrique et le Tchad, fermée depuis 2014. Les relations se sont tendues récemment entre le Tchad et la Centrafrique. Fin mai, selon N'Djamena, des militaires centrafricains ont «attaqué» un poste militaire en territoire tchadien, tué un soldat sur place et enlevé cinq autres qu'ils ont «exécutés» en Centrafrique.

Des sources onusiennes en Centrafrique et sécuritaires au Tchad ont affirmé que des militaires centrafricains et des paramilitaires russes d'un côté, des rebelles centrafricains et des soldats tchadiens de l'autre s'étaient affrontés dans un village côté tchadien. Bangui accuse régulièrement le Tchad de soutenir des groupes armés et rebelles centrafricains.

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16 juin 2021 3 16 /06 /juin /2021 10:30
RCA : Un convoi de chrétiens attaqué au retour d’un congrès

Lu pour vous

 

République centrafricaine : Un convoi de chrétiens attaqué au retour d’un congrès

Evangéliques.info15 Juin 2021

300 chrétiens de retour vers Bangui après avoir assisté à un congrès d’Eglises ont été attaqués par des milices armées. Il y a eu des dégâts matériels mais aucune victime.

Le pasteur évangélique Nicolas Guerekoyama-Gbangou et 300 fidèles de son Eglise ont été attaqués le 8 juin par des milices armées, tandis qu’ils revenaient d’un congrès d’Eglises, rapporte Evangelical Focus. Les miliciens ont incendié sept véhicules et détruit les objets de valeur, mais n’ont fait aucune victime.

Nicolas Guerekoyama-Gbangou a remercié Dieu que «toute l’équipe de l’Église soit arrivée en toute sécurité à Bangui», relaye l’Association des évangéliques en Afrique (AEA). L’AEA invite aussi à prier pour l’extinction des milices et pour «une paix durable en République centrafricaine».

«Un inlassable défenseur de la paix en Centrafrique»

Le journal La Croix avait désigné, en 2015, Nicolas Guerekoyame-Gbangou comme un «un inlassable défenseur de la paix en Centrafrique». Ce dernier a fondé, avec l’Imam Omar Kobine Layama et le Cardinal Dieudonné Nzapalainga, la Plateforme des Confessions Religieuses de Centrafrique, en 2016, qui œuvre, selon son propre slogan, «pour la paix et la cohésion sociale par une approche interreligieuse».

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16 juin 2021 3 16 /06 /juin /2021 10:28
RCA : des mercenaires russes à nouveau accusés de crimes

Lu pour vous

 

RCA : des mercenaires russes à nouveau accusés de crimes

 

https://www.dw.com/ 15.06.2021

Des mercenaires russes appuyés par au moins un hélicoptère auraient tué une douzaine de civils à Bambari le 15 février 2021.

CNN et The Sentry, un groupe d'investigation indépendant, ont obtenu des documents confidentiels de l'Onu qui confirment les accusations. 

D’après les témoins et victimes interrogés par la chaine américaine, les soldats russes et les Forces armées centrafricaines auraient violé, torturé et exécuté des civils mais aussi incendié des maisons ce 15 février 2021 à Bambari, dans le centre du pays. 
Des exactions commises alors qu'ils pourchassaient des rebelles en guerre contre le régime du président Faustin-Archange Touadéra. 

Mais le maire de la ville de Bambari, Abel Matipata, dément ces informations. Selon lui, aucune violence n'a été perpétrée contre des civils.
"Moi je n'ai pas vu ça. A ma connaissance, il n'y a pas là une réalité. Parce que ce sont seulement les éléments des groupes armés qui ont été traqués. Ce sont certainement ces éléments de groupes armés qui ont été appréhendés par les forces de défense et qu'on qualifie de civils. Non ce ne sont pas des civils", affirme le maire de Bambari. 

La mission de paix des Nations unies en République centrafricaine, la Minusca, a aussi publié un rapport sur de supposés crimes commis par les soldats centrafricains et les mercenaires russes contre les populations civiles.
Le gouvernement centrafricain a toutefois nié ces accusations tout en déclarant qu’une enquête avait été ouverte. 

"Dommages collatéraux"

L’évêque de Bambari, Monseigneur Richard Appora, affirme "ne pas avoir de preuves pour pouvoir dire s'il y a eu exactions ou pas. Il y a une enquête qui a été diligentée de la part du gouvernement pour vérifier ces allégations".

L'évêque préfère parler de "dommages collatéraux comme pour toute opération militaire" plutôt que de civils tués.

La DW a contacté le porte-parole de la présidence centrafricaine pour en savoir plus sur l’avancement de l’enquête ouverte mais celui-ci n’a pas souhaité s’exprimer dans l’immédiat.  

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16 juin 2021 3 16 /06 /juin /2021 10:19
FIN DE MANDAT DE FATOU BENSOUDA A LA CPI

 

Lu pour vous

 

https://lepays.bf/ 15 juin 2021

 

Plus de bas que de hauts !

 

Après neuf ans de services à la Cour pénale internationale (CPI) en tant que procureure, la Gambienne Fatou Bensouda passe le témoin au Britannique Karim Khan. Ce dernier, connu pour être un spécialiste de la Justice internationale, aura de nombreux défis à relever surtout qu’il arrive au moment où la CPI fait l’objet de nombreuses critiques. Car, il faut le dire, sous Fatou Bensouda, la CPI a connu plus de bas que de hauts et ce, au regard des revers judiciaires retentissants qu’elle a enregistrés et qui ont  failli même entamer sa crédibilité. Tout commence en 2014, lorsqu’accusés de crimes contre l’humanité, l’actuel président du Kenya, Uhuru Kenyatta et son colistier, poursuivis par la CPI, ont fini par être acquittés du fait de l’incapacité du bureau du procureur à apporter des preuves devant permettre l’ouverture d’un procès et ce, alors même qu’environ 1300 personnes ont péri au lendemain de la présidentielle de 2007. S’ensuit plus tard l’acquittement du président du Mouvement de libération du Congo (MLC), Jean Pierre Bemba, alors poursuivi pour « crimes de guerre et crimes contre l’humanité ». Révulsé, l’ancien seigneur de guerre congolais n’a  pas hésité à réclamer plus de  68 millions d’euros en guise d’indemnisation et de dommages et intérêts à la CPI pour tant d’années passées en prison. Et ce n’est pas tout. Car, après plusieurs années d’investigations, le bureau du procureur n’a pas réussi à prouver la culpabilité de l’ancien président Laurent Gbagbo et son homme-lige Charles Blé Goudé dans la crise post-électorale de 2010-2011, en Côte d’Ivoire, qui a coûté la vie à plus de 3000 personnes. Tant et si bien que ces deux personnalités, à la surprise générale, ont fini par être acquittées et s’apprêtent même à retourner au bercail et ce, après  environ une décennie derrière les barreaux.

On se demande si son successeur arrivera à restaurer la confiance  entre la Cour et le continent africain

Qu’est-ce qui peut expliquer ces échecs récurrents qui n’honorent pas la CPI et dont certains n’hésitent pas à dire qu’elle s’acharne sur les Africains et ferme obstinément les yeux sur les dérives des dirigeants occidentaux ? Vrai ou faux ? Difficile de répondre à cette question. Pour le moins, on sait seulement que sous le magistère de Bensouda, la CPI a beaucoup enquêté en Afrique, notamment en Centrafrique, au Mali, en Guinée, au Soudan et en Libye. La méfiance entre elle et l’Afrique était telle que certains pays, en 2016 et 2017, n’avaient pas hésité à claquer la porte en se retirant du statut de Rôme. Il s’agit, pour ne pas les nommer, de la Gambie dont est originaire Fatou Bensouda, du Burundi et de l’Afrique du Sud. Sans oublier que d’autres pays sont en embuscade. C’est dire si le mandat de Fatou Bensouda a été marqué par une forte opposition africaine à la CPI. Si fait que l’on se demande si son successeur arrivera à restaurer la confiance  entre la Cour et le continent africain. Il y a d’autant plus intérêt que la juridiction internationale avait aussi maille à partir avec les Etats-Unis lorsqu’elle a annoncé sa volonté d’enquêter sur les crimes de guerre et crimes contre l’humanité présumés commis en Afghanistan, en Israël  et en Cisjordanie. Très remonté, le président américain d’alors, Donald Trump, avait interdit de voyage et gelé les avoirs de la procureure aux USA. C’est dire à quel point les défis qui attendent le nouveau procureur de la CPI sont immenses. Il se doit donc de mettre le pied à l’étrier s’il veut réussir l’ouverture de la CPI au reste du monde.

 

Boundi OUOBA 

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14 juin 2021 1 14 /06 /juin /2021 22:59
« Centrafrique : le temps des chenilles »
« Centrafrique : le temps des chenilles »

Lu pour vous

 

https://www.ouest-france.fr/ 14/06/2021 à 05h00 Patrick David

 

« Les Centrafricains en sont extrêmement friands. Elles remplacent, pour certains, la viande de bœuf. »

De mai-juin à septembre-octobre, c’est en Centrafrique la saison des chenilles, communément appelées makongos en langue sango (la langue la plus parlée en Centrafrique). Les chenilles apparaissent en forêt avec les pluies qui s’abattent sur une partie du pays. Il s’agit de larves abondantes dans les forêts du sud-ouest de la Centrafrique (la Lobaye…)

Les Centrafricains en sont extrêmement friands. Elles remplacent, pour certains, la viande de bœuf dont le prix a beaucoup monté en raison du climat d’insécurité, en particulier, des vols de bétail, des « coupeurs de routes » qui rackettent les vachers, des conflits entre agriculteurs et éleveurs peuls.

Ces chenilles sont particulièrement riches en protéines. Ceci est appréciable dans un pays confronté à une malnutrition chronique.

On estime que 85 % de la population centrafricaine en consomme en pleine saison.

Les chenilles se trouvent sur les étals des marchés des quartiers populaires, au kilomètre 5 à Bangui. On les achète fraîches, séchées ou grillées. On les mange accompagnées de pâte d’arachide, grillées, en brochettes.

Ce sont plus d’une douzaine d’espèces comestibles qui sont ramassées au sol ou sur les feuilles par les Pygmées, ces chasseurs-cueilleurs qui ont une parfaite connaissance de la forêt.

La vente de ces chenilles à des femmes tenant commerce sur les marchés en ville est pour eux une source de revenus non négligeable et leur évite de trop s’éloigner des zones forestières qui sont, en ces temps troublés, un refuge.

Les Pygmées craignent les milices qui occupent toujours une grande partie du territoire. La forêt reste leur habitat traditionnel même si, avec les grandes sociétés exploitant le bois, la forêt recule

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