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21 juin 2021 1 21 /06 /juin /2021 22:38
La présence des troupes de l’ONU fortement critiquée en RCA

Lu pour vous

 

La présence des troupes de l’ONU fortement critiquée en République centrafricaine: Les dessous d’un mécontentement 

 

https://lapresse.tn/ Par La Presse  Publié sur 21/06/2021

La Mission des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA) semble faire face à de sérieux défis, qui sont devenus évidents lorsqu’une crise a dégénéré, il y a six mois, alors que des militants de la Coalition des Patriotes pour le changement (CPC) dirigée par l’ancien président de la RCA François Bozizé tentaient de prendre Bangui par la force.

Depuis lors, la population en République centrafricaine n’a cessé de protester contre la présence des troupes de l’ONU sur leur sol. Qu’est-ce qui est au cœur de ce mécontentement?

Tout d’abord, la population locale est scandalisée par l’inaction des forces de maintien de la paix. Les populations locales ont rapporté que dans les environs immédiats de la Mission et pratiquement sous les yeux des troupes, les militants du PCC harcèlent la population, violent les femmes et volent des biens. 

Par exemple, lors des célébrations de la Fête du Travail, la population de Bangui a été attaquée par des musulmans radicaux: l’attaque de la paroisse de Notre-Dame de Fatima, qui s’est produite à proximité de postes de la MINUSCA, a fait 16 victimes et plus de 100 blessés. Les militants des groupes armés ont semé le chaos et il n’a été possible d’éviter le génocide que grâce aux mesures prises par le gouvernement centrafricain et ses alliés.

Une autre raison du mécontentement du peuple centrafricain est le fait que le contingent de l’ONU vole les ressources naturelles de la République centrafricaine pour les faire sortir clandestinement du pays. Dernièrement, un nombre considérable de membres du personnel de la MINUSCA ont été transférés dans des zones reculées de la RCA, plus proches des frontières nationales. Cela ne serait pas suspect si ce n’était la récente amende infligée par les douanes centrafricaines. 

La MINUSCA a été condamnée à une amende pour importation illégale de pièces automobiles. Les douaniers affirment que la MINUSCA ne déclare pas toutes les marchandises importées sur le territoire de la République, justifiant le cadre de l’exemption auprès du gouvernement. A Bossangoa, une ville située à 380 km au nord où l’exploitation minière domine l’activité de la population, les casques bleus de l’ONU sont les premiers acheteurs de diamants et d’or. Le trafic illicite de diamants et d’or semble être une opportunité tentante pour la Mission des Nations Unies en RCA, car ils ont un accès illimité aux véhicules de transport et à la couverture de leur statut. 

Le plus grand mécontentement de la population est causé par des cas documentés de coopération entre la MINUSCA et les terroristes de la CPC. Le contingent bangladais de la MINUSCA est accusé de vendre des armes et des munitions à des groupes militants. Cela est confirmé par les sources militaires ayant une connaissance directe de la situation. Le contingent bangladais déployé à Bouar fournit aux rebelles des mines de fabrication belge destinées à être plantées sur les routes menant aux mines d’or et de diamants. Un certain nombre de vidéos témoignent de la coopération entre la MINUSCA et les groupes armés. L’une des vidéos a été prise à l’aérodrome de Ngakobo: la vidéo montre le contingent mauritanien de la MINUSCA en train de négocier avec les généraux bandits du PCC. Une autre vidéo circulant sur le réseau social centrafricain montre les forces conjointes de la MINUSCA et de la CPC déchargeant un hélicoptère.

La République centrafricaine, frappée par le conflit, lutte pour instaurer une paix durable depuis 2013. Le déploiement de la Mission Multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine en 2014 n’a pas donné de résultats réalisables, et les preuves récentes montrent qu’il s’agit d’une des sources de déstabilisation du pays.

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21 juin 2021 1 21 /06 /juin /2021 18:54
La COD – 2020 exige le départ des mercenaires russes du Groupe Wagner

 

En Centrafrique, une coalition de l’opposition exige le départ de la société Wagner

 

A Bangui, lundi,21 juin 2021. La Coalition de l'Opposition Démocratique 2020(COD-2020) a publié la déclaration suivante, relative à la situation politique et sécuritaire du pays.

 https://www.lescoopsdafrique.com/ BY DE NOTRE CORRESPONDANT  21 juin 2021

 

la COD – 2020 exige le départ des mercenaires russes du Groupe Wagner

La COD – 2020 exige le départ des mercenaires russes du Groupe Wagner
La COD – 2020 exige le départ des mercenaires russes du Groupe Wagner
La COD – 2020 exige le départ des mercenaires russes du Groupe Wagner
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21 juin 2021 1 21 /06 /juin /2021 18:27
RCA : Construction de châteaux d'eau
RCA : Construction de châteaux d'eau

 

Centrafrique: Le Ministre Pascal Bida Koyagbele procède à la pose de première pierre de construction de 5000 châteaux d'eau.

 

C'est à travers l'opération 'zo kwé a gnon nzoni ngou', suite à la vision du président Touadéra pour ce second mandat que ces réalisations seront effectives. Notons que Bimbo est la zone pilote de ce projet avec 4 châteaux d'eau qui seront construits pour alimenter les fontaines et les autres châteaux vont se construire sur toute l'étendue du territoire par les entreprises groupe GB et ACC.

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21 juin 2021 1 21 /06 /juin /2021 18:23
La Centrafrique, théâtre d'une guerre d'influence entre Paris et Moscou

 

La Centrafrique, théâtre d'une guerre d'influence entre Paris et Moscou

 

17 juin 2021  AFP

La Centrafrique est au coeur de tensions entre la Russie et la France, qui a gelé son aide budgétaire et sa coopération militaire avec son ancienne colonie accusée d'être "complice" d’une campagne anti-française orchestrée par Moscou.

Paris s’inquiète de la très forte influence de la Russie depuis 2018 sur le régime du président Faustin Archange Touadéra, de l'omniprésence de centaines de paramilitaires venus de Moscou mais aussi de l'emprise de sociétés russes sur l'or et les diamants centrafricains.

Depuis janvier, Bangui s’enorgueillit d'avoir reconquis une grande partie des vastes territoires contrôlés par des groupes armés depuis le début de la guerre civile en 2013, grâce essentiellement aux paramilitaires russes.

Certains sont présents depuis 2018 mais Moscou en a dépêché massivement fin décembre à la rescousse de M. Touadéra menacé par une offensive rebelle.

Comment la Russie est devenue omnipotente en Centrafrique ?

La France était le principal promoteur à l'ONU d'un strict embargo sur les armes en 2013 et continue de le défendre aujourd'hui. Or, de 2019 à 2021, la Russie a réussi à obtenir de l'ONU des dérogations pour livrer des armes légères.

Moscou ne reconnaît aujourd'hui officiellement que la présence de 1.135 "instructeurs non armés" dûment déclarés à l'ONU, mais refuse de commenter celle de paramilitaires de sociétés russes de sécurité assurant notamment la garde rapprochée de M. Touadéra et la protection de gisements de minerais.

Moscou dispose aussi de quatre généraux à Bangui et un Russe, Valery Zakharov, est l'omnipotent conseiller de M. Touadéra pour la Sécurité nationale.

Le tout est accompagné d'une campagne médiatique aux relents anti-français et destinée "à mettre en scène le réengagement de la Russie en Afrique, un partenaire fiable, pragmatique et qui s’appuie sur une logique de non-réciprocité, à l'opposé d'une France qui imposerait des contreparties politiques à son assistance", analyse Maxime Audinet, chercheur à l'Institut de Recherches Stratégiques de l'Ecole Militaire (IRSEM) en France.

En fait d'"instructeurs non-armés", des ONG, la France et l'ONU dénoncent plutôt des centaines d'hommes en armes du groupe privé de sécurité Wagner, piloté par l'homme d'affaires Evguéni Prigojine, proche de Vladimir Poutine.

Une aide désintéressée pour lutter contre la rébellion ? Pas si sûr: depuis 2018, Bangui a accordé des permis miniers à des sociétés russes pour l'exploitation de l'or et du diamant.

Une guerre d'influence franco-russe par procuration ?

Pour le régime, la France défend l'embargo de l'ONU tant honni et les allégations de "néocolonialisme", voire d'un soutien de Paris à certains rebelles, fleurissent sur les réseaux sociaux et dans les médias proches du pouvoir. A contrario, Moscou a livré des armes et permis de venir à bout des groupes armés, soulignent les mêmes à l'envi, à l'unisson du gouvernement.

Fin mars cependant, un groupe d'experts de l'ONU s’est inquiété de présumées "graves violations des droits humains", "exécutions sommaires massives" et "tortures" par les paramilitaires russes.

"Ce sont des machines à piller et à tuer qui servent les intérêts du président et de ses alliés extérieurs, en particulier le groupe Wagner", assénait mardi John Prendergast, co-fondateur de l'ONG Américaine The Sentry, spécialisée dans la traque de "l'argent sale" finançant des guerres.

Le "discours anti-français a permis de légitimer une présence de mercenaires prédateurs russes au sommet de l’Etat avec un président Touadéra qui est aujourd’hui l'otage du groupe Wagner", a fustigé fin mai le président français Emmanuel Macron peu après que Paris eut suspendu ses aides à Bangui.

"Il faut dire la vérité à ce pays. Nous avons la responsabilité de nos fonds. Avec leur suspension, nous tirons la sonnette d’alarme", explique à l'AFP une source diplomatique française.

Vers un apaisement entre Bangui et Paris ?

Début juin, la situation s'envenime entre Paris et Bangui. Un Français, Juan Rémy Quignolot, arrêté un mois plus tôt en possession d'armes de guerre à Bangui, a été accusé d'"espionnage", "complot" et "atteinte à la sûreté de l'Etat".

"Le sentiment anti-français n'est pas le but recherché", commente pour l'AFP un haut responsable anonyme du gouvernement, ajoutant: "Nous avons eu l'opportunité d’avoir des armes avec la Russie, nous l’avons saisie".

"Nous ne voulons plus de groupes armés sur le territoire. Il faut que la France cesse d’avoir une attitude paternaliste concernant le choix de nos alliés", assène-t-il.

L'heure semble toutefois à l'apaisement à Bangui depuis quelques jours. Le Premier ministre Firmin Ngrebada a démissionné le 10 juin, remplacé par Henri Marie Dondra, au profil réputé plus franco-compatible.

"Ngrebada était l'homme des Russes, le cerveau de la connexion" avec Moscou, explique à l'AFP Roland Marchal, du Centre de recherches internationales (Ceri) de Sciences Po Paris qui interprète son éviction comme un possible "premier pas dans le rétablissement de la confiance".

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21 juin 2021 1 21 /06 /juin /2021 17:57
RCA : LE BUREAU DE L’ASSEMBLE NATIONALE REAGIT CONTRE LES ALLEGATIONS DE SENTRY
RCA : LE BUREAU DE L’ASSEMBLE NATIONALE REAGIT CONTRE LES ALLEGATIONS DE SENTRY

 

LE BUREAU DE L’ASSEMBLE NATIONALE REAGIT VIGOUREUSEMENT CONTRE LE RAPPORT ERRONE DE CNN AVEC THE SENTRY AU SUJET DE LA PRESENCE RUSSE EN CENTRAFRIQUE

L’Assemblée Nationale par la voix de son Premier Vice-président, l’honorable Evariste NGAMANA s’inscrit en faux contre un rapport diffusé sur la chaine de télévision américaine CNN, en date du lundi 14 juin 2021, diffusion au cours  laquelle, l’on a fait état des violations des droits de l’homme perpétrées par les forces russes du Groupe Wagner en terre centrafricaine.

De telles accusations, aussi graves portées contre la République Centrafricaine, n’ont pas laissé indifférente la Représentation Nationale qui, dans une déclaration rendue publique le jeudi 17 juin 2021, balaie du revers de la main ces allégations complotistes et infondées.

A cet effet, voici l’intégralité de cette déclaration lue par le numéro 2 de l’Assemblée Nationale centrafricaine, Evariste NGAMANA :

« Le Bureau de l’Assemblée Nationale a pris connaissance, avec effroi, du contenu du rapport inédit  par la chaine américaine CNN avec The Sentry, sur les soi-disant violations des droits de l’homme imputées aux forces alliées russe du groupe Wagner.

Le Bureau constate avec étonnement, que le rapport :

1) A mis en cause l’honnêteté du pouvoir en place en le taxant de corrompu ;

2) N’a pas fait allusion à l’Accord Politique de Paix en république Centrafricaine qui, malheureusement, a été violé plusieurs fois par certains groupes armés ;

3) Les auteurs de cette enquête ne sont, en réalité, jamais rendus en république Centrafricaine ;

4) L’objectif de ce rapport vise à entrainer des sanctions contre la République Centrafricaine, tant sur le plan politique, militaire que financier alors qu’aucun rapport n’a été malheureusement publié sur les exactions desdits groupes armés ;

5) Cependant, il y a eu un premier rapport sur d’éventuelles exactions commises par les forces russes et une commission d’enquête a été mise en place, dirigée par le Procureur Général près la Cour d’Appel de Bangui et des Magistrats assermentés dont les rapports et conclusions sont attendus ;

6) Les éventuelles sanctions risquent de contribuer à l’aggravation de la souffrance du peuple centrafricain déjà confronté aux multiples maux générés par l’occupation d’une partie du territoire national et les différentes sanctions qui s’ne sont suivies.

Le Bureau de l’Assemblée Nationale s’étonne également du fait que les nombreuses missions des Nations Unies et autres n’aient pas pu pacifier la République Centrafricaine et cela n’a pas fait l’objet d’une quelconque enquête.

Le Bureau de l’Assemblée Nationale estime que cette attitude constitue un complot contre la République Centrafricaine dans ce qu’il considère comme une guerre de positionnement entre les grandes puissances.

Le Bureau de l’Assemblée Nationale souhaite vivement que l’Union Européenne, le Royaume Uni, les Etats Unis ainsi que d’autres partenaires prennent du recul par rapport à ce rapport dont les conclusions sont totalement erronées face à la réalité sur le terrain.

Enfin, le Bureau de l’Assemblée Nationale se réserve le droit de lancer une enquête parlementaire aux fins d’établir la vérité et de tirer les conclusions qui s’imposent ».

 

 

RCA - BANGUI RÉDUIT LE RAPPORT D’ENQUÊTE DE CNN ET THE SENTRY EN BROUILLON

La présidence de la République centrafricaine dénonce une campagne de désinformation et de manipulation depuis l’échec de la tentative du coup d’Etat du 13 janvier 2021 par les rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC).

Le rapport d’enquête mené conjointement par The Sentry et la chaîne CNN, publié le 14 juin 2021, est chiffonné par la présidence de la République centrafricaine. Dans un communiqué rendu public ce 17 juin, Bangui recadre les deux structures américaines. Elles accusent les instructeurs russes, d’être « une machine à piller et à tuer ». Plus précisément : « Une armée de mercenaires liés au Kremlin », qui « se livre à un carnage dans le but de contrôler des mines d’or et de diamants en République centrafricaine et renforcer l’influence russe en Afrique.» Le ministre d’Etat, directeur de cabinet de la présidence Obed Namsio qui corrige le rapport, y voit une campagne de désinformation et de manipulation orchestrée par les ennemis de la paix en RCA « depuis l’échec de la tentative du coup d’Etat du 13 janvier 2021 par la Coalition des patriotes pour le changement (CPC). » A l’en croire, cette campagne savamment orchestrée par « des officines accoutumées et relayée par une partie de la presse internationale », vise « à déstabiliser les institutions de la République et à instaurer un régime favorable aux intérêts stratégiques étrangers. » CNN et The Sentry « n’ont pas effectué une mission de terrain en République centrafricaine pour constater les faits allégués », selon Bangui.

Demande d’accréditation suspecte Toutefois, le directeur de cabinet du président Touadera explique qu’il a reçu, le 28 mai 2021, un courrier de Clarissa Ward, correspondante internationale de CNN, qui sollicitait l’accréditation de six journalistes de son média pour « réaliser un reportage sur la campagne du gouvernement pour contrer les forces rebelles après les élections de décembre. » Les reporters de la chaîne américaine devaient séjourner dans la capitale centrafricaine du 1er au 10 juin 2021 selon le courrier de Clarissa Ward.

Faustin Archange Touadera marquera son accord pour l’audience sollicitée par le média américain. « Une date allait être proposée à la demanderesse en tenant compte de l’agenda présidentiel, en dépit de la mauvaise orientation de ladite demande, le cabinet présidentiel n’ayant pas la compétence pour délivrer des accréditations aux journalistes étrangers », précise Obed Namsio.

C’est après la publication du rapport querellé que les autorités centrafricaines ont réalisé que la demande d’accréditation mentionnée supra « était fallacieuse et destinée à donner un crédit à un rapport tronqué mensonger et diffamatoire élaboré sur la base des rumeurs distillées dans les réseaux sociaux à des fins d’atteinte au moral des troupes qui se battent pour la libération du peuple centrafricain.»

Avec le soutien des alliés russes, les FACA ont réussi à reconquérir plus de «80% du territoire national et la libération des populations des zones occupées qui subissaient les violences de tout genre infligées par les groupes armés et les rebelles depuis plusieurs années. » La Centrafrique est persuadée que c’est l’échec de la rébellion qui met Paris et Washington dans tous leurs états. Le pays refuse de se retrouver dans « une guerre par procuration » entre les grandes puissances. Elle estime que tout malentendu né de la présence russe en Centrafrique doit être réglé dans le cadre du Conseil de sécurité de l’Onu.

 

Meeks, McCaul sur les mercenaires russes en République centrafricaine

Washington—Aujourd’hui, les représentants Gregory W. Meeks et Michael McCaul, président et membre de rang de la commission des affaires étrangères de la Chambre, ont publié la déclaration suivante concernant les informations faisant état de mercenaires russes accusés d’atteintes aux droits humains en République centrafricaine :

« Nous sommes consternés par les informations faisant état d’atteintes aux droits humains généralisées commises par les mercenaires du groupe Wagner et des Forces armées centrafricaines contrôlés par le Kremlin contre des civils en République centrafricaine (RCA). Nous exhortons l’administration Biden et l’ONU à enquêter plus avant sur le rôle présumé du groupe Wagner dans les exécutions extrajudiciaires, les viols et autres atrocités contre les civils centrafricains, et encourageons nos partenaires internationaux à rejeter pleinement le déni invraisemblable du Kremlin de la responsabilité ultime de ces crimes odieux. L’ONU doit prendre des mesures immédiates pour maintenir l’intégrité de sa mission de maintien de la paix en RCA et répondre aux allégations crédibles de collaboration entre les soldats de la paix de l’ONU et les mercenaires russes qui s’attaquent aux civils centrafricains. Cette activité est inacceptable et érode la confiance des mêmes civils qui méritent d’être protégés ».

Permalink: https://foreignaffairs.house.gov/2021/6/meeks-mccaul-on-russian-mercenaries-in-the-central-african-republic  

 

Lu pour vous

 

 

Centrafrique, le groupe russe Wagner accusé d’atrocités par CNN

By La rédaction de Mondafrique 21 juin 2021

Une enquête de CNN et de l’ONG américaine « The Sentry » accuse les mercenaires du Groupe Wagner de cas d’exactions sur des civils en Centrafrique.  

The Sentry est une ONG cofondée par George Clooney et John Prendergast qui enquête les réseaux de blanchiment d’argent criminels en Afrique. Pendant plusieurs mois, leurs enquêteurs ont travaillé́ en collaboration avec CNN sur une enquête confidentielle, recueillant des témoignages et des documents impliquant le groupe de mercenariat PMC Wagner dans de nombreux cas d’exactions () commis contre des civils: meurtres, exécutions extrajudiciaires torture, pillages, incendies de villages, enlèvements ou encore viols collectifs.  

ONU, des documents confidentiels   

CNN et The Sentry ont obtenu des documents confidentiels de l’ONU qui soulignent les accusations portées contre les mercenaires du Groupe Wagner. La Division des droits de l’homme de la MINUSCA a publié́ un rapport préliminaire en mars 2021 à la suite d’une enquête menée dans les localités de Bambari et Grimari, théâtres de cas de violations des droits de l’homme. Le document obtenu par The Sentry et partagé avec CNN souligne qu’à Bambari, « les FACA et les forces bilatérales, en particulier les Russes et les éléments soupçonnes d’être syriens, pourraient avoir commis des crimes de guerre, en particulier en exécutant des civils et d’autres personnes qui ne participaient pas aux hostilités ».Des sources indiquent à CNN qu’un nombre inconnu de mercenaires syriens qui combattaient pour des entrepreneurs russes en Libye ont ensuite été́ envoyés en RCA. 

Dans son rapport sur l’incident de Bambari, le Groupe de travail des Nations Unies sur l’utilisation de mercenaires (GTNU) a déclaré́ que les mercenaires russes étaient « accusés d’avoir fait un usage excessif de la force et d’avoir bombardé des sites protégés tels qu’une mosquée et des camps de personnes déplacées ». Un membre du GTNU, Sorcha MacLeod, a déclaré́ à CNN : « Nous assistons à certaines des violations les plus graves des droits de l’homme et du droit humanitaire et nous les voyons à grande échelle. Les gens sur le terrain sont absolument terrifiés. » 

Des conclusions sans appel

Le cofondateur de The Sentry John Prendergast a déclaré à la suite de cette enquête : « En République centrafricaine, le crime organisé transnational s’est emparé des institutions gouvernementales et a pris des communautés entières en otage. Il s’agit véritablement d’une machine à piller et à tuer servant les intérêts du Président de la République centrafricaine et de ses alliés étrangers, en particulier l’armée privée connue sous le nom de Groupe Wagner, qui possède des liens avec le Kremlin et qui s’approprie les réserves d’or, de diamants et d’autres minéraux du pays. Ce nouveau mode de pillage très lucratif constitue une menace grandissante, semant la mort et la dévastation, et mettant en danger la paix et la sécurité non seulement en République centrafricaine, mais également dans diverses autres zones sensibles de par le monde. » 

En plus du rapport d’enquête, The Sentry a publié une série de recommandations adressée aux gouvernements et aux institutions financières internationales dans le but de contribuer à l’arrêt de ces cas de violations des droits de l’homme perpétrées par le Groupe Wagner et des forces armées du régime de Touadéra. Parmi ces recommandations, The Sentry invite « la communauté internationale, menée par l’UE, les USA et le RU, à mettre en œuvre des mesures coordonnées pour cesser leur soutien politique inconditionnel au régime du président Touadéra, lequel a facilité la prise en otage de l’État centrafricain par des réseaux issus du crime organisé et des groupes armés. »

 

Centrafrique (suite), le groupe russe Wagner continue de croître

 

By La redaction de Mondafrique  21 juin 2021

Un document de la MINUSCA obtenu par l’ONG « The Sentry » estime qu’il y a maintenant quelque 2300 mercenaires en RCA, y compris le contingent syrien.

Une quarantaine d’éléments de cette société sont affectés à la garde rapprochée du Président Touadéra qui bénéfice par ailleurs des conseils de Valery Alexandrovitch Zakharov, « conseiller chargé de la sécurité » à la Présidence qui est un relais en Centrafrique de Yevgeny Prigozhin, lui-même très proche de Vladimir Poutine.

Les mêmes mines qu’en Libye

Le 27 décembre 2017, le Conseil de sécurité de l’ONU autorisait une livraison d’armes ainsi que l’arrivée de 175 instructeurs russes qui sont en fait employés par la société privée « Sewa Security Services », une filiale du Groupe Wagner. 

Aux côtés des paramilitaires rwandais et des Forces armées centrafricaines (FACA), ces mercenaires sont de plus en plus impliqués sur le terrain depuis le début d’une contre-offensive contre les groupes rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) amorcée en Janvier dernier.

Les Russes ont également importé des véhicules blindés de transport de troupes, des hélicoptères de combat, tels que des Mi8 et des Mi-24 ainsi que des drones. En outre, selon un document interne de la MINUSCA obtenu par The Sentry et examiné par CNN, les mercenaires russes utilisent le même type de mines antipersonnel qu’ils ont utilisé́ en Libye. Le bureau du Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme a déclaré́ en mars que « les FACA et leurs alliés tuent arbitrairement des civils » et que des personnes avaient été́ « torturées, maltraitées et arrêtées arbitrairement ».

La MINUSCA embarrassée 

Pour la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA) de nombreux pays déployés en RCA, la présence de mercenaires russes est devenue très délicate à gérer. Le chef de la MINUSCA, Mankeur Ndiaye, déclarait en Avril dernier qu’il avait discuté́ des cas de violations des droits humains commis par les soldats de PMC Wagner lors d’une réunion à Moscou avec le vice-ministre russe des Affaires étrangères, ce que les autorités russes ont par la suite démenti. 

Les relations entre la MINUSCA et Moscou se sont considérablement détériorées sur le terrain depuis, avec des manifestations hostiles à la MINUSCA régulièrement sponsorisées par les russes et certains Ministres du gouvernement centrafricain. Fin mai, Ndiaye a condamné́ « la mobilisation d’enfants de 13 et 14 ans qui devraient être à l’école et qui reçoivent de l’argent pour manifester devant le siège de la MINUSCA pour exiger son départ ». La MINUSCA a déclaré́ à CNN lundi que son « rapport sur les violations des droits humains est en cours de finalisation en coordination avec le Haut-Commissariat aux droits de l’homme et sera publié́ prochainement ». 

 

 

Centrafrique (suite et fin), le Groupe Wagner veut exploiter des sites miniers.

 

https://mondafrique.com/ By Nicolas Beau 21 juin 2021

Le président Touadéra a rapidement conclu au début de l’année 2018 un accord octroyant à la société « Lobaye Investment » des droits d’exploitations dans plusieurs zones minières du pays (Bria, Ndélé, Bambara, Bangassou ou Boda). 

En dehors de la capitale, les hommes de Wagner sont postés à proximité de sites aurifères du Nord-Est défendant également les intérêts d’entreprises minières comme Lobaye Invest. L’activité́ mercenaire russe montre  est concentrée dans des zones riches en or ou en diamants. Près de Bambari, par exemple, il y a de vastes gisements d’or à Ndassima. L’an dernier, le gouvernement de la RCA a révoqué́ la licence d’une entreprise canadienne (Axmin) à Ndassima. 

Selon des documents obtenus par l’ONG The Sentry et vus par CNN, le Ministère des Mines a ensuite accordé une concession de 25 ans à une société́ russe dénommée Midas Ressources.

RCA : LE BUREAU DE L’ASSEMBLE NATIONALE REAGIT CONTRE LES ALLEGATIONS DE SENTRY
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21 juin 2021 1 21 /06 /juin /2021 17:45
Gabon : Un militaire de la Minusca dealer de munitions relaxé

Lu pour vous

 

Gabon : Un militaire dealer de munitions relaxé

 

https://www.gabonreview.com/ par Stevie Mounombou / 20 juin, 2021

 

L’adjudant Hugues Roland Mandoukou, engagé dans la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca), vient d’écoper de 35 mois de prison pour des faits de vol de minutions de guerre, commerce avec l’ennemi et violation des consignes militaires. Une peine relaxe pour celui qui aura passé près de trois ans en détention préventive.

En détention préventive depuis 36 mois, l’adjudant Hugues Roland Mandoukou va recouvre la liberté. Engagé dans la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca), le gendarme gabonais, jugé récemment par la cour miliaire spéciale de Libreville, vient d’être reconnu coupable de vol de minutions de guerre, commerce avec l’ennemi et violation des consignes militaires. Il a écopé de 35 mois de prison couvrant sa détention préventive d’une durée de trois ans (36 mois). Une peine relaxe !

Voulant se faire un peu d’argent de poche, l’adjudant Hugues Roland Mandoukou avait vainement tenté de vendre 1400 minutions de guerre aux militaires centrafricains en 2018. Des faits graves qui ont conduit à sa mise aux arrêts. «L’opération de vente aura tourné court pour notre soldat-vendeur d’armes en raison d’une incompréhension avec son intermédiaire le jour de la vente proprement dite des munitions dérobés dans les stocks non expertisés de sa compagnie. Le soldat comptait en tirer la modique somme de 150 000 FCFA de ses acheteurs. C’est ainsi qu’au lieu d’être conduit sur le lieu de vente, il finira à l’un des check-points de la gendarmerie du PK5 de Bangui, la capitale. Pris la main dans le sac, il sera rapatrié au Gabon pour répondre de ses actes», explique info241.com.

Lors de son procès, le mis en cause a affirmé avoir agi sur l’ordre d’un autre militaire gabonais : l’adjudant Victor Mouketou Moungala«Ce dernier a nié toute implication dans cette sombre affaire de vente d’armes avortée. Malgré que la défense de l’adjudant Hugues Roland Mandoukou ait dénoncé de vice de procédure, la cour militaire spéciale de Libreville l’a reconnu coupable des faits», a indiqué la même source.

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21 juin 2021 1 21 /06 /juin /2021 16:52
L'ÉTAT MAJOR DES ARMÉS RASSURE LA POPULATION CENTRAFRICAINE

 

CENTRAFRIQUE-DÉFENSE ET SÉCURITÉ : L'ÉTAT MAJOR DES ARMÉS RASSURE LA POPULATION CENTRAFRICAINE

 

Bangui le 18 Juin 2021

Le Commandant, Porte-parole de L’Etat-major des Armées, Augustin NDANDO-KPAKO, fait le point sur les Forces armées centrafricaines sur le terrain.Les FACA, dans le cadre de la sortie des crises récurrentes que la République centrafricaine traverse depuis des dizaines d’années. Il est question de rendre visibles l’opérationnalité des Forces de défense (FACA), les amis rwandais et les instructeurs russes pour leurs conseils sur les théâtres d’opérations, afin de garantir la sécurité du peuple centrafricain et protéger le territoire national, selon la vision politique du Président de la République, Chef Suprême des armées Pr Faustin Archange Touadera; condition sine qua non pour le retour de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire.

Il y a de cela environ six (6) mois, lorsque la CPC avait lancée des offensives visant à occuper certaines villes du pays, lesquelles avaient mises certaines populations de Centrafrique dans un état alarmant.

L’ambition du Gouvernement centrafricain est donc d’éradiquer définitivement les séquelles conjoncturelles liées aux différentes crises et passer à une étape de transformation structurelle notamment les véritables défis sécuritaires à relever et les ressources que le pays peut mobiliser pour y parvenir. Ce qui veut dire mettre en place des Forces de défense à la hauteur de leurs missions régaliennes.

Aujourd’hui, la CPC se trouve en face des Forces de défense (FACA), les forces de sécurité intérieure (gendarmerie et police), des amis rwandais et les instructeurs russes pour leur contribution en conseil et moral au combat auprès de nos frères d’armes pour des avancées visibles notamment la reprise des villes occupées entretemps par la CPC, qui veut tromper le peuple centrafricain que son armée est entrain de piller ou brûler des maisons.

Alors que la population était en détresse, elle a demandé  à son armée de venir la sortir des mains des ennemis de la paix (la CPC). A l’occasion de notre première intervention dans les médias pour parler des avancées des FACA  sur les théâtres d’opérations, nous avons exigé à la CPC, de libérer le territoire national sans conditions.

C’est pourquoi, les FACA  demandent à la population Centrafricaine de ne pas être dupe du matraquage idéologique ou de la désinformation de la CPC. Population centrafricaine, vous avez demandé où est notre armée? Elle est aujourd’hui sur le terrain et donne entière satisfaction dans l’accomplissement de ses missions régaliennes.

Le Général de Division Zéphirin MAMADOU, Chef d’Etat-major des armées, demande à tous les militaires engagés en cette période de sortie de crise de continuer à faire preuve de loyauté, à votre détermination, à votre sens de la mission et de professionnalisme sur les théâtres d’opérations,  afin de défendre notre pays et à persévérer dans cet engagement patriotique.

Le Chef d’Etat-major des armées  demande à tous les militaires, dans les Bataillons, les unités, les garnisons comme en opérations et dans les services, qu’ils ont toute sa confiance, nous y arriverons.

Enfin, le Chef d’Etat-major des armées profite de cette occasion pour informer la population centrafricaine que le bilan des dernières opérations, montre la conquête de nouvelles localités telles que : Alindao, Boguila, Nana Boguila et kouki.

Les opérations se poursuivent dans le but de mettre hors d’état de nuire la CPC et leurs complices. Ces résultats des FACA sur les théâtres d’opérations aujourd’hui traduisent n’est-ce pas un apaisement dans des esprits.

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21 juin 2021 1 21 /06 /juin /2021 16:48
RCA : MMЕ MARIE TERESE KEITA BOCOUM A CRITIQUE LA MINUSCA

 

CENTRAFRIQUE: MMЕ MARIE TERESE KEITA BOCOUM A CRITIQUE LA MINUSCA POUR SON INEFFICACITE ET SA CHERTE 

 

Bangui, 17 juin 2021

Selon l'Expert indépendant, depuis plusieurs années de leur présence en République centrafricaine, les Casques Bleus n'ont pas été en mesure de faire face aux rebelles, ce qui prouve leur inefficacité. La crise qui a éclaté il y a 6 mois en raison des rebelles de la CPC a exposé les problèmes de la MINUSCA.

Marie-Thérèse Keita-Bocoum a également attiré l'attention sur le fait que les habitants eux-mêmes sont très insatisfaits de la mission de maintien de la paix. Les rebelles volent, tuent et violent des civils juste devant les soldats de la paix qui restent indifférents. 

L'inactivité de la MINUSCA a provoqué une grande indignation de la population, et ces derniers temps, les manifestations contre la MINUSCA se sont particulièrement répandues dans tout le pays. Les gens signent également de nombreuses pétitions exigeant que les soldats de la paix quittent le pays.

L'expert indépendant a également noté que sans les actions coordonnées et décisives des instructeurs russes et des alliés du Rwanda, à qui le président Tuadera a demandé de l'aide après que les rebelles ont annoncé leur intention de faire un coup d'État le 12 décembre, le génocide aurait été inévitable. Ainsi, les alliés de la RCA ont montré ce qu'est une lutte efficace contre les criminels.

Enfin, Marie-Thérèse Keita-Bocoum a souligné que, compte tenu de l'inefficacité de la mission, le coût énorme de son entretien n'était pas réalisable. Le budget pour la période de juillet 2020 à juin 2021 s'élève à 1 006 428 200 dollars. Il est nécessaire de réviser la présence de la MINUSCA sur le territoire du pays, car cet argent peut être dépensé pour la modernisation des forces armées, ce qui apportera des résultats beaucoup plus importants.

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21 juin 2021 1 21 /06 /juin /2021 16:46
RCA : Le Drian s'inquiète d'une campagne antifrançaise téléguidée par la Russie

 

Centrafrique : Le Drian s'inquiète d'une campagne antifrançaise téléguidée par la Russie

https://www.boursorama.com/ •18/06/2021 à 11:06

Le chef de la diplomatie française accuse en outre les milices russes de se servir dans les richesses d'un pays où la France a réduit ses activités.

Un changement sur l'échiquier géopolitique? Selon Jean-Yves Le Drian, la Russie a procédé à une "captation de pouvoir" en Centrafrique via les mercenaires de la force Wagner. Le ministre des Affaires étrangères estime toutefois improbable une menace similaire au Sahel, ou la France va restructurer sa présence armée, avec la fin prochaine de l'opération Barkhane sous sa forme actuelle. "En République centrafricaine, par les mercenaires russes, il y a une forme de captation de pouvoir, et en particulier de pouvoir militaire, ce que nous combattons et ce qui nous amené à prendre des mesures de retrait d'un certain nombre de nos personnels militaires", a lancé Jean-Yves Le Drian sur BFMTV , vendredi 18 juin. La France a gelé son aide budgétaire à la Centrafrique et suspendu sa coopération militaire avec cet Etat d'Afrique centrale, qu'elle juge "complice" d'une campagne antifrançaise téléguidée par la Russie.

"En République centrafricaine, les milices sont là, elles encadrent le président (Faustin Archange) Touadéra et elles se servent sur la bête dans les richesses du pays", a accusé le ministre français des Affaires étrangères. Pour autant, le même phénomène n'est pas perceptible au Sahel, selon Paris. "Je ne crois pas que ce soit un danger", a relevé Jean-Yves Le Drian, ajoutant ne pas déceler, "pour l'instant", une "grande pénétration" russe.

Ressources moindres au Sahel

Les inquiétudes concernent notamment le colonel Assimi Goïta, chef de file de la junte à l'origine d'un double putsch ces derniers mois au Mali et formé en Russie. "C'est pas parce qu'il a été formé, que certains ont été formés à Moscou qu'ils sont aujourd'hui alignés sur Moscou", a répliqué le chef de la diplomatie française.

La France dénonce en revanche une campagne antifrançaise au Sahel, notamment sur les réseaux sociaux, alimentée en partie selon elle par des groupes se réclamant de la Russie. "Ce qui est certain (..) c'est que les pays membres du G5 Sahel en particulier, ce qu'on appelle aussi la Cédéao (Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest), sont extrêmement vigilants sur leur volonté de souveraineté et sur les précautions qu'ils prennent à l'égard de tiers", a poursuivi le ministre.

Au Sahel, à la différence de la Centrafrique, "il n'y a pas de diamants, pas de ressources naturelles sur lesquelles on peut financer l'effort de guerre", relève également une source diplomatique.

La France est intervenue de 2013 à 2016 (opération Sangaris) en Centrafrique pour y faire cesser les violences intercommununautaires. La Russie a opéré depuis une entrée remarquée dans cet ancien "pré carré" français en livrant des armes aux Forces armées centrafricaines (Faca) et en dépêchant des centaines de paramilitaires. La Centrafrique, pays de 4,5 millions d'habitants classé parmi les plus pauvres du monde, a basculé dans la violence et le chaos en 2013, après le renversement du président François Bozizé par la rébellion de la Séléka. Dans ce pays où l'Etat ne contrôle qu'une maigre partie du territoire, les groupes armés s'affrontent pour le contrôle des ressources (diamant, or, bétail...).

 

 

La France dénonce la “prise de pouvoir” de la Russie en République centrafricaine

 

https://laminute.info/ Le 18 juin 2021 14h17


La France a critiqué vendredi la Russie pour ce qu’elle a qualifié de “prise de pouvoir” en République centrafricaine.

Paris a également reconnu que la coopération du pays africain avec les “mercenaires” russes avait incité la France à réduire son soutien militaire.

L’armée française a suspendu au début du mois l’aide budgétaire et la coopération militaire avec la République centrafricaine, accusant son gouvernement d’être « complice » d’une campagne de désinformation anti-française soutenue par la Russie.

La République centrafricaine est devenue une zone clé dans la controverse sur le rôle en Afrique du groupe de mercenaires Wagner qui serait dirigé par le sombre homme d’affaires Yevgeny Prigozhin, un proche du président Vladimir Poutine.

“En République centrafricaine, il y a une forme de prise du pouvoir, et notamment du pouvoir militaire, par des mercenaires russes”, a déclaré le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian sur BFM TV.

“Nous luttons contre cela et cela nous a conduit à prendre des mesures pour retirer un certain nombre de nos militaires.”

Il a déclaré que le personnel russe encerclait le président de la République centrafricaine Faustin Archange Touadera et exploitait les richesses du pays.

L’un des pays les plus pauvres du monde, la République centrafricaine est chroniquement instable depuis son indépendance de la France en 1960.

En 2013, la France a lancé une opération militaire de trois ans pour mettre fin aux violences sectaires après que le président de l’époque, François Bozizé, a été évincé par des groupes rebelles.

Les relations plus étroites de la République centrafricaine avec Moscou remontent à 2018, lorsque la Russie a envoyé des “instructeurs” pour aider à former ses forces armées assiégées et a fourni des armes légères, obtenant une exemption d’un embargo sur les armes de l’ONU.

En décembre dernier, dans le cadre d’un accord de coopération bilatérale, le Kremlin a envoyé plusieurs centaines de personnes pour renforcer Touadera, menacé par une offensive rebelle.

Les Russes assurent également la protection personnelle du président et son puissant conseiller à la sécurité nationale, Valery Zakharov, est russe.

Le 30 mai, dans une interview accordée au journal français Journal du Dimanche, le président français Emmanuel Macron a déclaré que “les propos anti-français ont conféré une légitimité aux mercenaires russes prédateurs au sommet de l’État. Touadera (…) est aujourd’hui l’otage du Wagner grouper.”

En juillet 2018, trois journalistes russes enquêtant sur les opérations de Wagner en République centrafricaine pour un média d’investigation – Orkhan Dzhemal, Alexander Rastorguyev et Kirill Radchenko – ont été tués dans une embuscade.

Mikhaïl Khodorkovski, l’ancien oligarque en exil et critique du Kremlin, finançait leur projet et une enquête qu’il soutenait reliait leur assassinat à Prigozhin.

Mais les enquêteurs russes ont rejeté ce rapport, insistant sur le fait que le trio est mort dans un vol.

Prigozhin, qui a été sanctionné à la fois par l’UE et les États-Unis, a rejeté les accusations de lien avec Wagner et a nié tout rôle dans les conflits en Afrique.

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21 juin 2021 1 21 /06 /juin /2021 16:43
Interview de l'ambassadeur de France en RCA

 

Jean-Marc Grosgurin: « La France est là pour proposer à la Centrafrique un partenariat moderne»

Publié par Oubangui Médias | 18 Juin 2021 |

Ces derniers jours, la tension entre Paris et Bangui inquiète. La question de la gestion de la crise sécuritaire, la suspension de l’aide budgétaire de la France, le dialogue politique en cours de préparation et l’avenir diplomatique entre la France et la Centrafrique sont scrutés dans cette interview exclusive de Oubangui Médias avec l’Ambassadeur de France à Bangui, Jean-Marc Grosgurin.

Oubangui Médias : Bonjour Monsieur l’ambassadeur, la Centrafrique et le Tchad tentent de faire chuter la tension après l’attaque survenue dimanche 30 mai 2021 à la frontière. La France a soutenu le Tchad et de nombreux centrafricains pensent que votre pays n’est pas loin de ces incidents car, la France a fait survoler les avions de chasses dans la zone frontalière. Que répondez-vous à ceux qui pensent que la France voulait une guerre par procuration à cause du soutien russe à la Centrafrique ?

Jean Marc Grosgurin : Bonjour L’affrontement intervenu entre les forces centrafricaines et tchadiennes est un épisode préoccupant. Tous les acteurs régionaux et les partenaires internationaux de la Centrafrique ont souligné que cette situation devait être résolue par le dialogue. Le déplacement d’une délégation ministérielle centrafricaine à Ndjamena et le communiqué conjoint publié à l’issue  sont des signaux positifs de la volonté des deux pays d’apaiser les tensions. Pour que cela perdure, il semble important que les FACA aient la pleine maîtrise de leurs opérations pour rétablir la confiance sur le terrain.

Les commentaires que vous évoquez sur un éventuel rôle de la France, illustrent une fois de plus la désinformation qui utilise systématiquement le thème de l’ingérence française pour détourner l’attention des vrais problèmes. J’ai été choqué de lire certains commentaires à ce sujet dans les médias centrafricains ces derniers jours  Un mensonge, fut-il répété mille fois, ne devient pas une vérité.

La position de la France est claire : elle a condamné l’attaque, parce que des soldats tchadiens ont été tués et que cet évènement aurait pu avoir des conséquences bien plus graves. Je vous rappelle que la délégation centrafricaine l’a elle-même condamnée dans le communiqué conjoint publié à Ndjamena. Et si nous nous sommes préoccupés de cet incident, c’est bien parce que la France souhaite avant tout la sécurité et la stabilité de la Centrafrique et de la région, ce qui passe aussi nécessairement par de bonnes relations avec ses voisins.

Oubangui Médias : Il y’a quelques jours, le président Emmanuel Macron a dans une interview au JDD, qualifié son homologue Centrafrique « d’otage du groupe Wagner » tout en annonçant la suspension d’aide budgétaire à la Centrafrique. Quelles sont les motivations de ces prises de position ?

Jean Marc Grosgurin : Les actions de la CPC constituent un crime contre la population et les institutions centrafricaines. Si les rebelles sont chassés des villes qu’ils occupaient, c’est évidemment très positif. Mais il faut que cette reprise de contrôle par les FACA soit durable et ne s’exerce pas au détriment de la population ou de certaines communautés. Nous sommes actuellement inquiets face aux informations qui nous remontent du terrain : le risque est que les méthodes utilisées dans ces opérations militaires créent de nouvelles divisions, et donc perpétuent le conflit.

Depuis 2016, avec les autres partenaires internationaux, il y a eu la volonté de mettre en place une nouvelle coopération qui donne aux Centrafricains les moyens d’assurer par eux-mêmes leur sécurité et leur développement, dans le plein respect de leur souveraineté : la France a formé des milliers de militaires, gendarmes, policiers et pompiers, 200 fonctionnaires, des magistrats, des dizaines de professeurs, des médecins, des journalistes, des artistes, pour qu’ils soient les acteurs du relèvement de leur pays. Cette coopération structurante a eu des effets positifs et concrets, même si la route peut paraître longue.

Cependant, des réformes de fond doivent être entreprises et les partenaires internationaux de la Centrafrique comptent beaucoup sur la nouvelle équipe gouvernementale pour les mettre en œuvre. L’aide budgétaire française pour 2020,  a été annulée et est suspendue pour  2021 mais pourra être mise en œuvre si des signaux encourageants sont adressés. La présence des 5 coopérants militaires a également été suspendue compte-tenu de nos préoccupations sur l’évolution de la situation.

Mais la France demeure présente dans de nombreux secteurs : humanitaire, éducation, santé, justice, infrastructures, économie… Nous réorientons simplement notre aide et nous continuerons  à aider la population centrafricaine pour lui permettre de sortir de la crise et favoriser le développement du pay

Oubangui Médias : La Centrafrique est en phase de dialogue politique pour désamorcer la crise politique et sécuritaire. Soutenez-vous cette initiative ? Surtout que ce dialogue se fera sans les groupes armés nuisibles sur le terrain ?

Jean Marc Grosgurin : La France soutient pleinement toute initiative de dialogue politique inclusif avec l’opposition républicaine et l’ensemble des forces vives de la société centrafricaine visant à  des propositions de solutions concrètes de sortie de crise, de réconciliation nationale, d’apaisement et de stabilité. 

S’agissant des groupes armés ayant tenté de déstabiliser le pays, les responsables de crimes répondront de leurs actes. Il ne peut plus y avoir d’impunité. Mais une solution destinée à réintégrer dans la société les membres des groupes armés paraît souhaitable, c’est d’ailleurs le principe même des processus de démobilisation, désarmement, réinsertion. Il faut donc rouvrir un dialogue qui permette leur dissolution et une paix durable. La seule voie militaire ne peut pas être la solution.

Oubangui Médias : Plusieurs programmes de la France sont aux arrêts, nous voulons évoquer par exemple la formation des journalistes. Est-ce parce que vous dénoncer régulièrement des campagnes de dénigrement de la France dans les médias nationaux ?

Jean Marc Grosgurin : Nous voyons bien les difficultés qu’ont les journalistes centrafricains à exercer leur travail : manque de moyens matériels et de formation, pressions, forte visibilité des réseaux de désinformation qui ne manquent pas de moyens financiers… Je tiens à saluer l’intégrité et le professionnalisme de ceux qui continuent de faire leur travail d’information dans ces conditions. Leur mission est cruciale, parce qu’une information accessible et fiable est nécessaire à la sortie de la crise, alors que la désinformation divise, attise les haines et empêche de voir les véritables difficultés.

C’est pourquoi la France s’engage pour soutenir la professionnalisation des médias centrafricains et la lutte contre la désinformation. Ces dernières années, nous avons financé la formation d’étudiants centrafricains en journalisme en France et renforcé les compétences d’une vingtaine de professionnels par des séminaires à Bangui. Nous poursuivons ces efforts : CFI, l’agence française de développement des médias à l’international, vient de lancer un nouveau programme. 10 fact-checkeurs centrafricains vont bientôt être sélectionnés pour effectuer une formation d’ici 2022. Ils seront intégrés dans un réseau africain de 60 journalistes avec leurs collègues du Sénégal, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, du Bénin et du Burkina Faso. J’invite tous les journalistes intéressés à présenter leur candidature !

Oubangui Médias : Un ressortissant français a été arrêté avec des armes et effets militaires. Plusieurs autres seraient dans le viseur à cause de leur supposé proximité avec les rebelles qui ont tenté de renverser le pouvoir de Bangui. Est-ce parce que la politique de la France vers la Centrafrique n’a plus l’odeur de sainteté ou c’est juste une stigmatisation et un acharnement ?

Jean Marc Grosgurin : Si M. Quignolot a enfreint la loi, il est normal qu’il y ait une enquête et que la justice centrafricaine fasse son travail, en toute impartialité.  Contrairement à ce qui a été dit sur les réseaux sociaux, la France n’a jamais fait pression sur les institutions judiciaires. Nous ne sommes en lien avec ce compatriote que pour s’assurer de sa santé et du respect de ses droits, comme nous le ferions pour tout citoyen français arrêté. Cela s’appelle la protection consulaire

Cependant, il faut bien constater que cette affaire a été instrumentalisée à des fins politiques par des réseaux de désinformation qui ont accusé notre ressortissant de liens avec la CPC, de mercenariat, de projet d’assassinat, de liens avec les services secrets français… dans les heures qui ont suivi son arrestation, alors que personne ne connaissait et ne connaît encore le fond de l’affaire. La méthode utilisée par ces réseaux de désinformation est toujours la même : faire diversion pour éluder les vraies questions.

Oubangui Médias : Quelle est l’avenir de la relation diplomatique entre la France et la Centrafrique au moment où la Russie monte en puissance dans les cœurs des Centrafricains et qu’elle est à couteau tiré avec votre pays ?

Jean Marc Grosgurin : Dans le cœur de nombreux Centrafricains, la France demeure très proche. C’est un constat que je fais quotidiennement quand je me rends sur le terrain. S’agissant des relations diplomatiques,  le problème n’est pas que la Centrafrique développe ses relations avec la Russie, nous l’avons toujours dit. Elle a évidemment le droit, en tant que pays souverain, d’avoir une diplomatie ouverte à tous les partenaires qui peuvent aider à apporter la sécurité et le développement. Et nous avons toujours affirmé que l’intérêt de  la Centrafrique est de s’ouvrir sur le monde et ne pas rester enclavée.

La France est là pour proposer à la Centrafrique un partenariat moderne, tourné vers l’avenir, respectueux de sa souveraineté, pas pour assurer à sa place sa sécurité et s’ingérer dans le jeu politique intérieure

Avec la nouvelle équipe gouvernementale, j’espère que des décisions seront prises pour que la Centrafrique aille de l’avant et prenne son destin en mains. Pour sa part, la France accompagnera la RCA pour le retour à la Paix, la stabilité, la souveraineté, la démocratie et le développement. Nous continuerons d’appuyer l’essor de la jeunesse par l’éducation, la formation professionnelle, la culture, le sport, en l’aidant à s’ouvrir sur l’Afrique et le monde. Parce que c’est cette jeunesse qui trouvera les clés pour l’avenir de son pays.

Oubangui Médias : Merci monsieur l’ambassadeur

Jean Marc Grosgurin : Merci aussi à vous

Interview réalisée par Fridolin Ngoulou

 

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