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7 février 2014 5 07 /02 /février /2014 00:05

 

 

 

 

 

 

http://www.aed-france.org/   Le 6 février 2014

 

 

Dieudonné est un jeune prêtre du diocèse d’Alindao. En mars 2013, les rebelles de la Séléka ont attaqué sa paroisse. Menacé de mort, il a été obligé de s’enfuir dans une pirogue, comme d’ailleurs la majorité de ses paroissiens. Ils ont traversé le fleuve Mbomou, débarqué sur l’autre rive en République démocratique du Congo et comptent parmi les plus de 80 000 Centrafricains obligés de fuir dans les pays voisins. 600 000 autres habitants du pays sont déplacés à l’intérieur même de la Centrafrique. Une quantité inouïe, vu que la population totale de la République centrafricaine atteint à peine 4,5 millions d’habitants.

 

Quelques mois plus tard, le Père Dieudonné a pu retourner dans sa paroisse. Le 5 décembre a marqué le début des attaques contre Bangui, qui ont coûté la vie à plus de 500 personnes en trois jours. Le 8 décembre, le Père Dieudonné se trouvait chez ses parents lorsqu’il vit un grand groupe d’hommes excités qui voulaient attaquer les magasins de commerçants musulmans. Sans hésiter, il a téléphoné au chef du quartier et ensemble, ils ont tenté de calmer les jeunes gens et de les empêcher d’agresser des musulmans. Plusieurs chrétiens se sont postés devant les maisons et les magasins des musulmans afin de les protéger. Depuis des semaines, le Père Dieudonné prêche durant la messe pour calmer les esprits et rappeler aux chrétiens que la violence et la haine sont absolument contraires à l’Évangile. Avec son confrère ils ont organisé dans la paroisse deux journées de réconciliation pour les chrétiens et les musulmans. Il désigne une affiche sur le tableau noir de sa paroisse, portant la devise : « Chrétiens et musulmans : le même sang, la même langue, le même pays ».

 

Musulman, protestant et catholique : chemin vers la paix

 

Le Père Dieudonné n’est pas le seul à agir. Le musulman Oumar Kobine Layama est imam et président de la communauté islamique de Centrafrique. Conjointement avec lui, l’archevêque catholique Mgr Dieudonné Nzapalainga et lepasteur Nicolas Guérékoyame-Gbangou, leader religieux protestant, ont créé début janvier un groupe interconfessionnel pour la paix. Lorsque la moitié du pays était occupée par les rebelles de la Séléka, les trois hommes ont mené des missions pour la paix. À l’intérieur du pays, ils ont agi comme médiateurs entre les différentes parties pour éviter que les conflits n’engendrent une guerre ouverte.

 

Menacé de mort pour promouvoir la réconciliation

 

Quand les rebelles de la Séléka ont occupé Bangui et se sont emparés du pouvoir, l’imam Layama s’est retrouvé dans une situation personnelle difficile : de nombreux musulmans centrafricains ont voulu prendre le pouvoir, et ont ouvertement coopéré avec les rebelles de la Séléka. Or Oumar Kobine Layama est convaincu que musulmans et chrétiens doivent vivre en paix et dans le respect réciproque. Pour les rebelles de la Séléka, l’imam est devenu gênant, lui qui affirme dans ses prêches : « Ce que vous faites – voler, tuer, violer des femmes et terroriser les gens – est totalement contraire à ce que Dieu exige de nous dans le Coran ». En août 2013, il a reçu un appel téléphonique dans son bureau, émanant du général Noureddine Adam, le redouté numéro deux de la Séléka, qui l’a averti : « Arrête de prendre parti pour les chrétiens et de nous critiquer. Sinon, il te faudra vivre avec les conséquences. » Lorsque la violence a submergé Bangui le 5 décembre 2013, et causé la mort de 500 personnes en trois jours, l’imam Layama s’est réfugié chez son ami l’archevêque. Les extrémistes des deux partis avaient menacé de le tuer. Depuis, il n’a de cesse d’appeler au calme et à la réconciliation. Oumar Kobine Layama a invité ses frères musulmans à remettre les armes s’ils en possédaient. Beaucoup d’entre eux n’ont pas compris son point de vue.

 

Le conflit en Centrafrique n’a pas de motivation religieuse, mais constitue un affrontement social et politique. La violence et la haine sont attisées par ceux qui souhaitent le déclenchement d’hostilités entre les musulmans et les chrétiens ; ces circonstances ne cessent d’engendrer des situations critiques pour les citoyens du pays. L’archevêque, le pasteur et l’imam sont trois voix courageuses qui exhortent infatigablement à la paix ; ce faisant, les trois hommes courent de grands risques. Nul doute que les centaines de personnes qui ont perdu la vie à Bangui ces derniers jours, auraient été bien plus nombreuses encore s’il n’existait pas des hommes courageux comme ces trois dignitaires ou comme le jeune abbé Dieudonné.

CENTRAFRIQUE : « Chrétiens et musulmans, même sang, même langue, même pays … »
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6 février 2014 4 06 /02 /février /2014 23:45

 

 

 

ALLIANCE  DES  FORCES  DEMOCRATIQUES

 POUR  LA  TRANSITION

(AFDT)

*************************

DECLARATION N°004/2014

 

 

Depuis le 05 décembre 2013, notre pays la République Centrafricaine connait un nouveau cycle de violences, jamais vécu par ses filles et fils, avec des manifestations asymétriques à Bangui et à l’intérieur du pays.

 

A Bangui, quasiment tous les jours, des milices armés de machettes et de mitraillettes se livrent en toute impunité et en bandes organisées à des attaques de certains  quartiers  de Bangui et de Bégoua. Ces attaques sont souvent suivies d’exécutions sommaires avec des mutilations des corps de victimes, et des pillages. Ces opérations criminelles sont camouflées par des prétextes d’affrontements intercommunautaires alors que leurs motivations sont le vandalisme à grande échelle,  la déstabilisation insidieuse de la Transition et la restauration de l’ordre ancien. Les populations civiles, prises au  piège au milieu du chaos, ont fui leurs maisons pour se refugier sur des sites jugés plus rassurants.

 

A l’intérieur du pays, deux situations préjudiciables à l’unité, à  la concorde nationale, à la paix, et à  la sécurité du pays prévalent :

 

  • D’une part, dans la moitié Est du pays, les combattants de l’ex-coalition Séléka ont repris leurs positions dans les villes et les axes routiers, se substituant à  l’Administration dans son ensemble, et  particulièrement à l’administration économique et financière;
  •  
  • De l’autre, dans la partie ouest, c’est au tour des milices Anti-Balakas d’occuper des villes et des axes routiers, suite au retrait des combattants de l’ex-coalition Séléka, se substituant également dans les mêmes conditions à l’Administration.

 

En clair, notre pays est de fait bien divisé en deux parties, échappant ainsi au contrôle de l’autorité centrale. Les troubles savamment orchestrés tant à Bangui qu’à l’intérieur du pays, ont pour conséquences immédiates le déplacement continu des populations avec leurs conséquences humanitaires, les litanies quotidiennes des massacres collectifs, ainsi que l’arrêt de toutes les activités économiques, administratives et sociales.

 

Au regard de cette très grave situation, l’AFDT, consciente de ses responsabilités historiques dans le cadre de son engagement à soutenir politiquement le processus de transition en cours, est dans l’obligation  de soumettre à l’attention des autorités politiques nationales, ainsi qu’à la communauté nationale et internationale, ces propositions-contributions à court et à moyen terme pour la stabilisation de notre pays.

 

Compte tenu de ce qui précède, l’AFDT recommande les actions suivantes :

 

  1.  La totalité des éléments des forces de la police et de la gendarmerie nationales centrafricaines doivent être convoquées, recensées, et rééquipées avec leurs dotations traditionnelles en armement et en logistique, avant d’être immédiatement réaffectées dans les commissariats de police et les brigades de gendarmerie tant à  Bangui que dans les villes de province pour travailler, de concert avec les forces internationales, au retour à la sécurité et à la paix. Outre l’avantage de la connaissance du terrain et du milieu humain, le transfert de connaissances et de compétences dont nos forces ont besoin pour leurs missions traditionnelles pourra se faire dans des situations concrètes.
  2.  La même opération, qui a déjà commencé pour les éléments des Forces Armées Centrafricaines (FACA), doit se poursuivre  avec leur recensement strict et leur cantonnement fixe dans les casernes, puis leur répartition dans des unités militaires  reconstituées. Ces unités reconstituées  doivent participer à la sécurisation de Bangui et  des villes de province, aux cotés des forces internationales. Cette expérience de terrain accroitra leur aguerrissement et raffermira le processus à venir de renforcement des capacités de nos forces armées nationales.

L’AFDT rappelle que c’est de l’absence de volonté politique des autorités de l’époque dans l’exécution de la Réforme du Secteur de la Sécurité (RSS), pourtant soutenue par la Communauté internationale, qui est à  la base de la déliquescence de nos Forces de Défense et de Sécurité.

  1.  L’opération de Désarmement-Démobilisation-Réinsertion- Rapatriement (D.D.R.R) doit être mise en place immédiatement pour prendre en charge dès maintenant toutes les forces non-conventionnelles qui maintiennent une pression médiatique, politique et sécuritaire sur le processus de transition. Seules des opérations efficaces de désarmement et de cantonnement des forces rebelles permettront le retour dans leurs foyers des déplacés internes et des refugiés, le redéploiement de l’administration, la libre circulation des personnes et des biens, la reprise de l’activité économique et les échanges extérieurs vitaux pour notre pays enclavé.

L’AFDT rappelle que ce sont les atermoiements et les prévarications du régime ancien sur le Programme D.D.R. initié en 2008 qui sont à la base de son échec et à la source de la reconstitution des forces rebelles qui se sont finalement emparées du pouvoir de l’Etat. C’est pourquoi, le choix des responsables du Programme D.D.R.R  doit s’inspirer de celui de l’Autorité Nationale des Elections, afin de s’assurer de leur intégrité et de leur efficacité.

  1. L’AFDT remercie les forces internationales MISCA et SANGARIS pour leur abnégation dans la lutte pour la paix dans notre pays et, pour maximiser leurs efforts, l’AFDT soutient l’appel du gouvernement pour la mise en place rapide d’une Opération de Maintien de la Paix (OMP) sous l’égide de l’Organisation des Nations-Unies.  La transformation de la MISCA en forces des Nations Unies permettra au peuple et au gouvernement centrafricains de bénéficier de manière optimale de l’expérience et de l’expertise de cette institution afin de parachever la reconstitution rapide et efficace des fonctions régaliennes de l’Etat centrafricain (défense, sécurité, justice, administration, etc.)
  2. L’AFDT demande la réactivation de la Commission d’Enquête Judicaire mis en place afin de connaitre des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et  des crimes économiques perpétrés dans notre pays, car l’impunité est à la base  de la situation d’instabilité récurrente dans notre pays. L’AFDT demande à tous les pays amis et frères de la RCA de ne pas servir de refuge ni de tremplin à des criminels notoires et d’aider la justice en RCA, prélude indispensable à tout processus de réconciliation nationale.
  3. De même l’AFDT condamne fermement les appels à  la partition du pays et demande au gouvernement de prendre ses responsabilités, conformément à  la loi, en ouvrant systématiquement des enquêtes et procédures judiciaires contre toutes personnes appelant à la division et à la sécession de notre pays, ainsi que contre toutes personnes ou groupes de personnes appelant publiquement à la haine, au meurtre et à l’assassinat collectif d’une partie du peuple centrafricain.
  4.  L’AFDT demande au gouvernement de créer toutes les conditions nécessaires au retour en RCA de tous les étrangers rapatriés dans leurs pays, ainsi que celui de tous nos compatriotes des différentes communautés refugiés, afin de ne pas consacrer une division communautariste aux conséquences incalculables. Il est du devoir de tout centrafricain d’ouvrer en vue de préserver l’unité et l’intégrité de la République centrafricaine.

8- L’AFDT considère comme une priorité absolue le retour des déplacés internes dans leurs foyers respectifs et exhorte le gouvernement à satisfaire cette exigence.

 

Enfin, l’AFDT présente à nouveau à toutes les familles éprouvées ses condoléances les plus attristées, ainsi que sa compassion pour toutes ces épreuves.

 

 

                                                  Fait à Bangui, le 6 février 2014

 

Le Président de la Conférence des Présidents

 

           Martin ZIGUELE

DECLARATION N°004/2014 DE L'ALLIANCE  DES  FORCES  DEMOCRATIQUES   POUR  LA  TRANSITION (AFDT)
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6 février 2014 4 06 /02 /février /2014 17:26

 

 

 

 


PARIS AFP / 06 février 2014 16h42 - Une prolongation du mandat des forces françaises en Centrafrique par l'ONU au-delà de la période initiale de six mois est vraisemblable, a estimé jeudi le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian.

C'est vraisemblable, mais on va aviser en temps utile, a déclaré M. Le Drian, interrogé par la radio RTL sur cette prolongation de la mission des forces françaises, autorisées le 5 décembre par l'ONU à rétablir le calme en Centrafrique, avec une clause de révision de six mois.


Nous avons un mandat des Nations unies pour six mois. Après, il est renouvelable. Il faut qu'à la fin de l'histoire il y ait une mission des Nations unies elles-mêmes, c'est-à-dire que les Casques bleus viennent, sinon ce pays, qui est soumis à des atrocités régulières, risque de tomber dans le chaos et c'est très dangereux qu'un pays au centre de l'Afrique, à proximité des zones à risque comme le Sahel, la Corne de l'Afrique et les Grands Lacs, s'effondre, a déclaré le ministre.


Quelque 1.600 militaires français sont déployés en Centrafrique.


La résolution adoptée le 5 décembre prévoit la préparation de la transformation éventuelle de la mission africaine (Misca), présente au côté des forces françaises, en une opération de la paix des Nations unies.


Interrogé sur la situation, M. Le Drian a répondu: On revient de très loin. On a même évité le pire dans ce pays d'un peu plus de 4 millions d'habitants où le quart de la population est déplacé, où il y a des exactions depuis plus d'un an, des massacres à répétition, des situations dramatiques, épouvantables, avec une situation humanitaire catastrophique.

Notre rôle a permis de faire baisser la tension sur Bangui, il a permis aussi progressivement à la force africaine de s'installer mais on est encore loin du compte. A Bangui, la situation est à peu près stabilisée même s'il y a encore des exactions régulières. Sur le reste du territoire, c'est beaucoup plus compliqué.


A partir du moment où la force européenne va arriver, où la force africaine commence à se structurer - il y a 6.000 militaires africains actuellement -, on pourra être plus présent sur l'ensemble du territoire centrafricain pour, là-encore, par notre seule présence et par les patrouilles que nous faisons, faire baisser la tension et préparer la transition politique censée déboucher sur des élections, a ajouté M. Le Drian.

Dans le cadre d'une tournée africaine, le ministre sera à Bangui le mercredi 12 février. Il effectuera au préalable une visite dimanche 9 février à N'Djamena et lundi 10 et mardi 11 à Brazzaville, selon son ministère.


Il s'agira de la troisième visite en Centrafrique de Jean-Yves Le Drian depuis le début de l'opération militaire française pour tenter de stabiliser ce pays.


Selon l'état-major des Armées françaises, les soldats français interviennent de plus en plus hors de Bangui.


A mesure où nous entrons en province, nous amenons avec nous la Misca qui prend en compte de nouvelles zones de responsabilités, a précisé lors d'un point-presse le porte-parole de l'état-major, le colonel Gilles Jaron.


Les forces françaises sont notamment présentes à Bossangoa, Bossembélé, Yaloke, dans l'ouest de la RCA, mais elles sont aussi intervenues depuis fin janvier à M'Baiki et Boda, à l'ouest de Bangui, parce qu'il y avait des suspicions d'exactions à l'encontre de la population civile, ou encore à Sibut, à l'est, a précisé le porte-parole.

En vertu de la Constitution française, qui prévoit de la consulter pour toute opération excédant quatre mois, l'Assemblée nationale est appelée à voter le 25 février sur une prolongation de la mission des militaires français en Centrafrique.



(©) 

Centrafrique: prolongation vraisemblable par l'ONU du mandat français au-delà de six mois
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6 février 2014 4 06 /02 /février /2014 17:07

 

 

 

 

 

 

http://www.lefigaro.fr/   Le Figaro  06/02/2014 à 07:32

 

EXCLUSIF - Le Figaro a eu accès au site du camp de M'Poko à Bangui où est regroupé l'ensemble des armes saisies auprès des différents groupes par les militaires français de l'opération Sangaris.

 

Trois containers entreposés dans le camp de M'Poko, sur l'aéroport de Bangui, recèlent la plupart de l'armement saisi par les militaires français auprès des différents groupes armés depuis le lancement de l'opération Sangaris, le 5 décembre dernier. Le chef d'état-major des armées, l'amiral Edouard Guillaud, s'est rendu lundi sur ce site placé sous haute sécurité auquel Le Figaro a également eu accès. Derrière une enceinte grillagée hérissée de fils de fer barbelés sont regroupées les armes prises tant du côté des combattants des ex-Séléka que des groupes anti-balaka, souligne-t-on du côté de l'armée française.

 

Cet arsenal soigneusement trié et rangé comprend notamment 700 armes automatiques, dont des fusils-mitrailleurs AK-47, une dizaine de mortiers, une quarantaine de mitrailleuses légères et cinq mitrailleuses lourdes. Dans l'un des containers ont été placées environ 4000 machettes et armes blanches, du type de celles utilisées par les anti-balaka. Les militaires de Sangaris ont également récupéré plus de 80.000 cartouches de tous calibres, plus de 200 roquettes anti-chars, près de 350 obus de mortiers, une trentaine d'obus de gros calibre (supérieur à 120 millimètres) et une dizaine de mines anti-chars.

 

Destruction? Réaffectation? L'ONU décidera

 

Outre l'armement regroupé à M'Poko, environ 110m3 (soit cinq containers) de munitions ont été découvertes au camp de Roux, à Bangui. En cours d'analyse, ces munitions seront regroupées ou détruites dans les jours à venir. On y trouve des roquettes de 107 millimètres, des roquettes PG7, des obus de divers calibres (du 60 au 120 millimètres), mais aussi des explosifs et des détonateurs.

 

En présentant ces prises, aussi diverses qu'hétéroclite parfois, l'armée française vise aussi à répondre aux critiques qui lui ont été faites ces derniers jours de favoriser les anti-balaka lors des opérations de désarmement, au détriment de la minorité musulmane de Bangui. «Nous n'avons pas d'ennemis en Centrafrique», a déclaré lundi l'amiral Guillaud, assurant que «le désarmement a commencé, tant pour les (milices chrétiennes) anti-balaka que pour la Séléka». Le sort réservé à l'armement saisi par les militaires français est entre les mains de l'ONU qui décidera de son éventuelle destruction ou de sa réaffectation, possiblement aux forces armées centrafricaines (FACA), lorsque celles-ci se seront reconstituées.

 

Alain Barluet

Centrafrique : le butin de l'armée française (Le Figaro)
Centrafrique : le butin de l'armée française (Le Figaro)
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6 février 2014 4 06 /02 /février /2014 16:52

 

 

 

 

 

Le Point.fr - Publié le 

 

Un homme a été lynché en public par des militaires centrafricains. Le ministre de la Défense français condamne des actes "inadmissibles".

 

L'ONU et la France ont réclamé jeudi des "sanctions exemplaires" après le lynchage en public à Bangui par des soldats centrafricains d'un homme accusé d'être un ancien rebelle, qui n'a donné lieu dans l'immédiat à aucune arrestation. Face à la persistance des violences, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a estimé que l'ONU pourrait "vraisemblablement" prolonger le mandat des forces françaises de l'opération Sangaris, forte de 1 600 soldats, au-delà de la période initiale de six mois.

 

"Les incidents qui ont eu lieu hier lors de la cérémonie de remobilisation des FACA (Forces armées centrafricaines) sont des incidents révélateurs et inadmissibles" qui "doivent faire l'objet d'enquêtes et de sanctions exemplaires", dans un pays où toutes les administrations, y compris la justice, sont paralysées depuis des semaines, a déclaré le représentant spécial de l'ONU en Centrafrique, Babacar Gaye, lors d'une conférence de presse à Bangui. Dans la foulée, Paris a condamné des "actes odieux" et demandé des "sanctions exemplaires", tout en soutenant "la décision de la présidente Catherine Samba-Panza d'ordonner une enquête, afin que les auteurs des violences soient identifiés et répondent de leurs actes devant la justice".

 

"Perte de repères sans précédent"

 

Pour Florent Geel, de la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH), "la mise en place d'une cellule spéciale d'enquête et d'instruction chargée de ces crimes doit être une priorité du nouveau gouvernement pour tracer une ligne rouge et que les crimes ne restent pas impunis". Le général Gaye a souligné "la nécessité d'un sursaut pour éviter violence aveugle, la violence inutile à laquelle nous assistons aujourd'hui" et qui "se traduit par un déchirement du tissu social, par une perte de repères sans précédent dans ce pays". Il a condamné l'impunité ambiante en Centrafrique permettant "qu'on puisse en plein jour attenter à la vie d'un homme, profaner son corps". De façon générale, "toutes les opérations de sécurisation actuellement à Bangui souffrent de l'absence de deux chaînons manquants", les forces de police et de gendarmerie et la justice, a expliqué le général Gaye.

 

Mercredi, devant des dizaines de témoins, des militaires ont lynché un homme suspecté d'être un soldat rallié à l'ancienne rébellion Séléka, à l'issue d'une cérémonie officielle où la présidente Catherine Samba-Panza avait célébré la renaissance d'une armée nationale. C'est la première fois que les FACA (armée régulière) étaient réunies depuis la prise du pouvoir en mars 2013 de la rébellion Séléka, majoritairement musulmane, dont les éléments sont aujourd'hui cantonnés ou en fuite depuis la démission de leur chef, Michel Djotodia, de la présidence le 10 janvier. Plusieurs dizaines de militaires centrafricains ont participé directement au lynchage, sourire aux lèvres et enthousiastes, sous l'oeil de la presse internationale. Aucun soldat ne s'est interposé. Interrogé sur l'inaction de la force africaine Misca, présente sur les lieux au moment du drame, le général a affirmé que si "le chapitre 7 autorise à aller jusqu'à un maximum de choses, ça ne signifie pas que, face à chaque situation, il faille en arriver immédiatement à la confrontation par les armes. La force létale doit être utilisée avec retenue".

 

Les exactions continuent en province 

 

Ces derniers jours, plusieurs organisations non gouvernementales, notamment Amnesty International et Human Rights Watch, ont dénoncé la passivité des forces internationales face aux violences dont sont particulièrement victimes les musulmans à Bangui, assimilés aux anciens rebelles qui avaient multiplié les exactions pendant des mois contre les populations chrétiennes. Dans ce contexte chaotique, le ministre français de la Défense a annoncé jeudi qu'une prolongation du mandat des 1 600 soldats français en Centrafrique était "vraisemblable, mais on va aviser en temps utile".

 

Deux mois après le début de l'intervention française Sangaris, "à Bangui, la situation est à peu près stabilisée, même s'il y a encore des exactions régulières. Sur le reste du territoire, c'est beaucoup plus compliqué", a concédé M. Le Drian. Attaques de groupes armés, pillages et assassinats, habitants en fuite : de terribles récits continuent d'affluer de province, immense trou noir livré à lui-même, les forces internationales étant pour l'essentiel concentrées dans la capitale. "À partir du moment où la force européenne va arriver (500 soldats, NDLR), où la force africaine commence à se structurer - il y a 6 000 militaires africains actuellement -, on pourra être plus présent sur l'ensemble du territoire centrafricain pour, là encore, par notre seule présence et par les patrouilles que nous faisons, faire baisser la tension et préparer la transition politique" censée déboucher sur des élections d'ici la fin 2014, a ajouté M. Le Drian.

 

 

 

Centrafrique: Le Drian juge "vraisemblable" la prolongation du mandat français

 

Par AFP | 6 fév 

 

Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a jugé jeudi "vraisemblable" la prolongation du mandat des forces françaises en Centrafrique par l'ONU au-delà de la période initiale de six mois, et rappelé la nécessité à terme de la constitution d'une "mission des Nations unies elles-mêmes".

 

"C'est vraisemblable, mais on va aviser en temps utile", a déclaré M. Le Drian, interrogé par RTL sur une éventuelle prolongation de la mission des forces françaises, autorisées le 5 décembre à intervenir pour ramener le calme en Centrafrique, avec une clause de révision de six mois.

 

"Nous avons un mandat des Nations unies pour six mois. Après, il est renouvelable. Il faut qu'à la fin de l'histoire il y ait une mission des Nations unies elles-mêmes, c'est-à-dire que les Casques bleus viennent, sinon ce pays, qui est soumis à des atrocités régulières, risque de tomber dans le chaos et c'est très dangereux qu'un pays au centre de l'Afrique à proximité des zones à risque comme le Sahel, la Corne de l'Afrique et les Grands Lacs, s'effondre", a également déclaré le ministre de la Défense.

 

Les troupes françaises (environ 1.600 hommes) sont intervenues en Centrafrique le 5 décembre, lançant l'opération Sangaris pour restaurer la sécurité dans ce pays en proie à de violents affrontements interconfessionnels.

 

La résolution adoptée le 5 décembre prévoit la préparation de la transformation éventuelle de la mission africaine (Misca), présente aux côtés des forces françaises, en une "opération de la paix des Nations unies."

 

Interrogé sur la situation actuelle en Centrafrique, M. Le Drian a répondu: "on revient de très loin. On a même évité le pire dans ce pays d'un peu plus de 4 millions d'habitants où le quart de la population est déplacé, où il y a des exactions depuis plus d'un an, des massacres à répétition, des situations dramatiques, épouvantables, avec une situation humanitaire catastrophique".

 

"Notre rôle a permis de faire baisser la tension sur Bangui, il a permis aussi progressivement à la force africaine de s'installer" mais "on est encore loin du compte", a poursuivi le ministre de la Défense. "A Bangui, la situation est à peu près stabilisée même s'il y a encore des exactions régulières. Sur le reste du territoire, c'est beaucoup plus compliqué".

 

"A partir du moment où la force européenne va arriver, où la force africaine commence à se structurer -- il y a 6.000 militaires africains actuellement --, on pourra être plus présent sur l'ensemble du territoire centrafricain pour, là-encore, par notre seule présence et par les patrouilles que nous faisons, faire baisser la tension et préparer la transition politique" censée déboucher sur des élections, a également déclaré M. Le Drian.

Centrafrique : l'ONU et la France veulent des "sanctions exemplaires"
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6 février 2014 4 06 /02 /février /2014 16:50

 

 

 

 

Par AFP | 6 fév 

 

Marine Le Pen, présidente du FN et députée européenne, a demandé aux pays de l'UE "une prise en charge du coût financier de l'opération française" en Centrafrique, lors d'un débat au Parlement européen sur le rôle de l'Europe dans ce pays.

 

"Alors que l'ONU estime qu'il faudrait 10.000 hommes pour stabiliser un pays en proie à l'éclatement ethnique et religieux, l'UE nous promet 500 hommes. Cette opération de maquillage vise à nous faire croire que nos partenaires européens seraient solidaires de l'effort français", a soutenu Mme Le Pen mercredi.

 

Or d'après elle, "il serait plus utile d'apporter à l'armée française une prise en charge du coût financier de cette opération", plutôt que ces 500 hommes.

 

"La France et son armée connaissent ce pays et ont suffisamment à y faire pour ne pas être gênés par de petits contingents européens non francophones et non préparés au terrain africain", a jugé la patronne du FN.

 

"Laissons les nations européennes agir là où elles ont une vocation historique à intervenir, là où elles ont un savoir-faire, et cessons de parasiter leur action efficace en ajoutant au danger des milices celui des fonctionnaires européens", a-t-elle conclu.

 

Marine Le Pen avait auparavant renouvelé le soutien du FN à l'intervention française, qui a "permis de limiter ces tueries et de repousser les Séléka".

 

Le FN avait déjà émis une réserve "sur la question des moyens alloués aux armées françaises" pour intervenir en Afrique, alors que le pays est déjà engagé au Mali.

 

Le Conseil de sécurité de l'ONU a donné il y a une semaine son feu vert à l'engagement d'une force européenne en Centrafrique, pour épauler les troupes françaises et africaines qui ont mené l'évacuation de deux camps militaires stratégiques de Bangui par des combattants de l'ex-rébellion.

 

Le Conseil a décidé de mettre sous mandat de l'ONU les quelque 500 soldats européens qui doivent prêter main forte aux plus de 5.000 militaires africains de la Misca (force de l'Union africaine) et aux 1.600 soldats français de l'opération Sangaris.

 

Centrafrique: Marine Le Pen demande à l'UE de soutenir financièrement la France
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6 février 2014 4 06 /02 /février /2014 02:18

 

 

 

Centrafrique : une église pleine de réfugiés attaquée à la grenade

 

http://www.fait-religieux.com/   La rédaction | le 05.02.2014 à 10:34

 

Le 29 janvier dans la soirée, des membres de l'ancienne coalition Seleka ont fait exploser quatre grenades dans l'enceinte de l'église Elim-Mpoko, près de Bangui. D'après l'ONG Portes Ouvertes, plusieurs personnes ont été tuées sur le coup et d'autres sont grièvement blessées.

 

L'église, qui est aussi l'un des 57 camps de réfugiés qui entourent la capitale centrafricaine, hébergeait à ce moment-là 1.500 personnes. Les forces de maintien de la paix, réunies sous la bannière de la MISCA (Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine), qui protégeaient habituellement le site, étaient absentes au moment de l'attaque. Ce n'est pas la première fois que l'église Elim-Mpoko est prise pour cible.

 

En décembre, une femme portant six grenades sur elle était entrée dans le bâtiment mais elle a été interceptée avant de pouvoir passer à l'action.

 

 

RCA: pourquoi la violence n’a pas explosé à Bangassou

 

RFI  mercredi 05 février 2014 à 10:15

 

En Centrafrique, les violences se poursuivent à Bangui et dans plusieurs préfectures, mais il y a quand même dans le pays des endroits où la raison des hommes parvient à l'emporter sur le désir de vengeance. A Bangassou par exemple, dans le sud du pays, après de très fortes tensions entre chrétiens et musulmans en octobre 2013, les deux communautés ont réussi à travailler ensemble afin d'éteindre les foyers de tension dès qu'ils s'allument. Par exemple, un comité de médiation sillonne les quartiers de la cité et part à la rencontre des habitants.

 

En octobre, Bangassou s'est approché du précipice. Lassés des exactions de la Seleka dans la ville, les habitants chrétiens ont commencé à prendre à partie les musulmans.

 

Mais le calme est rapidement revenu quand les autorités de transition ont fait arrêter le chef local des ex-rebelles et, pour éviter que de telles tensions ne se reproduisent, les représentants des deux communautés ont immédiatement relancé un comité de médiation au sein duquel chrétiens et musulmans siègent ensemble.

 

« On identifie le problème dans tel quartier, dans telle ville ou dans tel arrondissement. On essaie de changer là-dessus et de mettre en place une équipe pour aller rencontrer des gens et chercher à faire baisser les tensions ou carrément à mettre en place une série de rencontres pour pouvoir résoudre le problème », détaille l'abbé Alain-Blaise Bissialo, le président du comité.

 

Remplacer la justice de l'Etat

 

Faute de système judiciaire efficace à Bangassou, le comité a dû, à plusieurs reprises, intervenir dans des incidents mineurs qui risquaient de dégénérer. « Des jeunes musulmans sont passés dans un quartier et des jeunes chrétiens ont saisi leurs motos. La médiation est intervenue. Ils ont remis toutes les motos et en plus, ils ont écrit une lettre d’excuses », explique Idriss Ali qui représente la communauté musulmane dans la structure.

 

Des personnes mal intentionnées tentent d'échauffer les esprits depuis Bangui ou ailleurs. Mais pour l'instant, Bangassou tient bon et réussit à cantonner la violence.

Centrafrique : une église pleine de réfugiés attaquée à la grenade
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6 février 2014 4 06 /02 /février /2014 01:45

 

 

 

 

 

http://radiookapi.net/    5 février, 2014 à 8:23

 

Le nombre de réfugiés centrafricains en RDC continue à grimper malgré l’évolution politique en République centrafricaine marquée notamment par l’élection de la nouvelle présidente de transition, Catherine Samba-Panza. Selon le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), plus de 500 nouveaux réfugiés sont arrivés en RDC depuis ce week-end, plus de 10 000 depuis le 5 décembre 2013 et plus de 59 000 depuis fin 2012.

 

Ces 500 réfugiés sont arrivés à Gbadolite, dans le nord de la province de l’Equateur, a indiqué Céline Schmitt, administratrice principale régionale chargée des relations extérieures au HCR.

 

«Les réfugiés centrafricains continuent à arriver en RDC … de Bangui. Ils arrivent à Zongo, mais également à Libenge et d’autres à Gbadolite», a-t-elle affirmé.

 

Ces réfugiés ont été accueillis par le HCR. La moitié d’entre eux sont dans des familles d’accueil et les autres sont dans des sites aménagés par le HCR.

 

Céline Schmitt fait remarquer que leur nombre grandit et qu’ils continuent à traverser la frontière vers la RDC.

 

La situation sécuritaire en République centrafricaine est instable depuis le renversement en mars 2013 de l’ancien président François Bozizé par la coalition rebelle de la Seleka conduite par Michel Djotodia. Ce dernier a lui-même été contraint à la démission par ses pairs de la région le 10 janvier dernier.

 

En plus des réfugiés centrafricains, c’est plus de dix mille Congolais vivant dans ce pays qui avaient fui cette insécurité pour se réfugier à Zongo.

 

Ces réfugiés espéraient que l’élection de Catherine Samba-Panza à la tête du pays permettrait le désarmement et le cantonnement des milices dans des camps, afin de leur permettre de rentrer chez eux, une fois la paix rétablie. Ce qui n’est pas encore le cas.

Plus de 59 000 réfugiés centrafricains sont arrivés en RDC, selon le HCR
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6 février 2014 4 06 /02 /février /2014 01:34

 

 

 

 

 

4 février 2014 APA-Bangui

 

 

Des citoyens centrafricains continuent de perdre la vie sur le champ des affrontements suivis de pillages entre chrétiens et musulmans à Bangui, la capitale centrafricaine, et dans les provinces. Les antibalaka, dans leur traque contre les musulmans, se livrent à des scènes de pillage et de vandalisme contre des maisons appartenant à des musulmans. Ces actes de vandalisme interviennent 24 heures après l’appel lancé par le Coordonnateur général des Anti-balaka, Edouard Patrice Ngaissona, dans un communiqué de presse signé le 1er février dernier et parvenu lundi à APA.

 

Dans son appel il demandait aux anti-balaka de cesser toutes hostilités, faisant remarquer que « le but ultime du mouvement était surtout de délivrer le peuple centrafricain des griffes des sanguinaires de Séléka. A ce jour, cet objectif est atteint ».

 

« Le dimanche vers 15 heures, ils ont attaqué la maison du Ministre d’Etat située derrière le commissariat de police du 8è arrondissement, où sont basés des Burundais de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA), de même que des femmes et enfants, emportant des mobiliers et des appareils électroménagers », a indiqué un habitant joint par APA.

 

Les résidences privées du Ministre d’Etat actuel chargé des Travaux Publics, Herbert Gotron Djono Ahaba, et du Ministre des Transports, Arnaud Djoubaye Abazene, proches du Président Djotodia, ont été littéralement pillées, saccagées et vandalisées.

 

La passation de service entre le Ministre sortant de l’Urbanisme, Ousmane Mahamat Ousmane, et le Ministre d’Etat entrant Herbert Djono Ahaba, prévue le dimanche 2 février n’a pas eu lieu « Puisque certains dossiers sont à clarifier par le sortant », explique le Ministre d’état Djono Ahaba.

CENTRAFRIQUE : LES ANTIBALAKA CONTINUENT LES HOSTILITÉS MALGRÉ L’APPEL AU CALME LANCÉ PAR LEUR COORDONNATEUR
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6 février 2014 4 06 /02 /février /2014 01:05

 

 

 

 

 

ANNE LE COZCHRISTIAN PANIKA


Agence France-Presse  05 février 2014 à 10h16 à 10h16  Bangui

 

Devant des dizaines de témoins, des militaires centrafricains ont lynché à mort mercredi un homme suspecté d'être un rebelle, à l'issue d'une cérémonie officielle où la présidente Catherine Samba Panza avait célébré la renaissance d'une armée nationale.

 

Le meurtre, à coups de pied, de pierre et de couteau, de cet homme s'est déroulé dans l'enceinte de l'École nationale de la magistrature où venait de s'achever la cérémonie à laquelle assistaient les plus hautes autorités de la transition, de la force française Sangaris et de la Mission de l'Union africaine en Centrafrique (MISCA), en présence de quelque 4000 soldats centrafricains.

 

C'est la première fois que les Forces armées centrafricaines (FACA) étaient réunies depuis l'arrivée au pouvoir en mars 2013 de la rébellion Séléka, majoritairement musulmane, dont les éléments sont aujourd'hui cantonnés ou en fuite depuis la démission de leur chef Michel Djotodia de la présidence le 10 janvier.

 

Quelques minutes après le départ des officiels, notamment de la présidente Catherine Samba Panza, des éléments des FACA s'en sont pris à un jeune homme en civil, l'accusant d'être un ex-rebelle, le frappant à mort avant de le déshabiller, de le trainer sur la rue et de s'acharner sur son cadavre.

 

«C'est un Séléka», «il est infiltré!», hurlaient des soldats, dont beaucoup en uniforme, plantant leur couteau dans le cadavre, arrachant des lambeaux de chair, tandis que leurs collègues prenaient la scène en photo avec leur téléphone portable.

 

Corps démembré

 

Ce lynchage, auquel s'est rapidement jointe une foule ivre de colère, s'est déroulé sous les yeux de soldats de la force africaine (MISCA), qui assuraient la sécurité de la cérémonie hautement symbolique, et de nombreux journalistes.

 

Selon des témoins, le corps a ensuite été démembré puis incendié, avant que la MISCA intervienne en tirant des gaz lacrymogènes et des coups de feu en l'air pour disperser la foule, jusqu'à l'arrivée de soldats français.

 

Interrogé par l'AFP, un porte-parole de la force Sangaris, déployée en Centrafrique depuis deux mois, a précisé que «la force française n'était pas chargée de sécuriser la cérémonie, les seuls éléments français présents assurant la protection rapprochée du général Francisco Soriano» commandant la force, qui «avait quitté les lieux» quand les violences ont éclaté.

 

Ces derniers jours, plusieurs organisations non gouvernementales, notamment Amnistie internationale et Human Rights Watch, ont dénoncé la passivité des forces internationales face aux violences dont sont particulièrement victimes les musulmans, assimilés aux anciens rebelles qui avaient multiplié les exactions pendant des mois contre les populations chrétiennes.

 

En ce début de semaine, la situation semblait pourtant s'être stabilisée dans la capitale, où le couvre-feu en vigueur de 18 h à 6 h a été allégé.

 

Mercredi matin, la presse avait été invitée à assister au premier rassemblement des FACA, qui depuis leur déroute il y a près d'un an, s'étaient dispersées, de nombreux soldats, privés de soldes depuis cinq mois, retournant dans leurs villages.

 

Au cours de la cérémonie, Mme Samba Panza leur a dit sa «fierté de voir autant d'éléments des FACA réunis» à Bangui. Elle a assuré aux militaires, dont beaucoup n'ont même plus d'uniforme, être en «pourparlers» avec les partenaires de la Centrafrique pour pouvoir assurer rapidement le règlement des soldes, impayées depuis cinq mois, et équiper les FACA «pour qu'elles puissent assumer leur mission de sécurisation de Bangui et du territoire national».

 

«Nous sommes motivés !»

 

«Il est inadmissible que 15 jours après ma prise de fonction, il y ait toujours autant de désordre», a-t-elle dit, avant d'annoncer la mise à disposition immédiate de 150 éléments de police et gendarmerie auprès de la MISCA et de Sangaris pour mettre fin aux violences et au banditisme dans Bangui.

 

Interrogé par l'AFP pendant la cérémonie, le général Soriano s'est félicité de la prochaine participation des forces de sécurité centrafricaines aux opérations. «C'est un jour important pour la Centrafrique», a-t-il assuré.

 

Plusieurs soldats centrafricains ont eux aussi manifesté leur enthousiasme: «nous sommes motivés», a ainsi dit à l'AFP le sergent Melaine Gabalakosso du bataillon de soutien et de services. «Les mois qui viennent de s'écouler nous ont soudés, ce sont les politiciens qui ont créé les divisions dans notre pays», a-t-il affirmé, tout en admettant que «bien sûr, il y aura peut-être des actes isolés, surtout si l'un de nous croise un de ceux qui l'a pillé...»

 

Quelques instants plus tard, ils étaient plusieurs dizaines de militaires centrafricains à participer directement au lynchage, sourire aux lèvres et enthousiastes, sous l'oeil de la presse internationale. Aucun soldat ne s'est interposé.

 

 

Un homme lynché par les soldats centrafricains à l’issue d’une «cérémonie officielle»

 

La cérémonie qui s'est terminée par un lynchage célébrait la renaissance de l'armée centrafricaine

 

par Jacques N. Godbout le 5 février 2014 à 11:08

 

Devant des dizaines de témoins, journalistes et soldats de la Force africaine, des militaires centrafricains s’en sont pris sauvagement à un homme suspecté d’être un rebelle qu’ils ont ensuite lynché à mort à l’issue d’une cérémonie officielle ce mercredi 5 février où la présidente Catherine Samba Panza venait de célébrer la renaissance de l’armée nationale, rapporte l’AFP.

 

C’était la première fois que les Forces armées centrafricaines (FACA) étaient réunies depuis l’arrivée au pouvoir en mars 2013 de la rébellion Séléka, majoritairement musulmane, dont les éléments sont aujourd’hui cantonnés ou en fuite depuis la démission contrainte de leur chef Michel Djotodia de la présidence le 10 janvier.

 

La scène s’est déroulée dans l’enceinte même de l’École nationale de la magistrature où venait de s’achever la cérémonie à laquelle assistaient des dignitaires de la force française Sangaris et de la Mission de l’Union africaine en Centrafrique (Misca), ainsi que les plus hautes autorités de la transition, notamment la présidente Catherine Samba Panza, en présence de quelque 4.000 soldats centrafricains.

 

Quelques minutes après le départ des officiels, notamment de la présidente Catherine Samba Panza, des éléments des FACA s’en sont pris à un jeune homme en civil, l’accusant d’être un ex-rebelle, le frappant à mort avant de le déshabiller, de le traîner sur la rue et de s’acharner sur son cadavre.

 

«C’est un Séléka», «il est infiltré!», hurlaient des soldats, dont beaucoup en uniforme, plantant leur couteau dans le cadavre, arrachant des lambeaux de chair, tandis que leurs collègues prenaient la scène en photo avec leur téléphone portable, rapporte l’agence de presse qui a été témoin du lynchage auquel s’est rapidement jointe une foule ivre de colère,

 

La scène s’est déroulée sous les yeux de soldats de la force africaine (Misca), qui assuraient la sécurité de la cérémonie hautement symbolique, et de nombreux journalistes.

 

Le corps a ensuite été démembré puis incendié, avant que la Misca intervienne en tirant des gaz lacrymogènes et des coups de feu en l’air pour disperser la foule, jusqu’à l’arrivée de soldats français.

 

Un porte-parole de la force Sangaris, déployée en Centrafrique depuis deux mois, a précisé pour sa part que «la force française n’était pas chargée de sécuriser la cérémonie, les seuls éléments français présents assurant la protection rapprochée du général Francisco Soriano» commandant la force, qui «avait quitté les lieux» quand les violences ont éclaté.

 

Ces derniers jours, plusieurs ONG, dont Amnesty International et Human Rights Watch, ont dénoncé la passivité des forces internationales face aux violences dont sont maintenant victimes en Centrafrique les musulmans, assimilés aux anciens rebelles Séléka qui, lorsqu’ils étaient au pouvoir, avaient multiplié les exactions pendant des mois contre les populations chrétiennes.

*Avec AFP

 

 

Centrafrique: des anciens du gouvernement Djotodia au cabinet présidentiel

 

le mercredi 5 février 2014 21:54

 

Plusieurs membres du gouvernement de l'ancien président centrafricain et ex-chef de la rébellion Séléka, Michel Djotodia, ont été nommés mardi au cabinet de la nouvelle présidente Catherine Samba Panza, a annoncé la radio nationale mercredi.

 

Parmi la trentaine de personnalités qui composent le cabinet figure notamment Jean-Jaques Demafouth, qui conserve sa place comme ministre conseiller en matière de Sécurité chargé des relations avec la Misca (force africaine) et Sangaris (force française).

 

Poids-lourd de la politique centrafricaine, figure de l'ex-rébellion de l'Armée populaire pour la restauration de la démocratie, M. Demafouth avait déjà été ministre sous le président Ange Félix Patassé (1993-2003), renversé par François Bozizé.

 

On retrouve également au gouvernement Abdoulaye Hissène, ministre conseiller en matière de Jeunesse et sports, et qui fut un ancien cadre de l'ex-rébellion de la Convention des patriotes pour la justice et la paix.

 

Au moins une dizaine d'autres membres du nouveau cabinet présidentiel appartenaient à l'ancien gouvernement, ou occupaient des postes importants auprès de l'ex-président Michel Djotodia.

 

Arrivé au pouvoir à la tête de l'ex-rébellion Séléka en mars 2013, en renversant M. Bozizé, Michel Djotodia a été contraint à la démission sous la pression internationale au mois de janvier, et a été remplacé à la tête de la transition par Mme Samba Panza le 20 janvier.

 

AFP

 

NOMMINATION DES CONSEILLERS A LA PRESIDENCE

 

Présidence de la République - Décret n*14.016 

MINISTRES D’ETAT


Ministre d’Etat, Conseiller Spécial: MONSIEUR KAMOUN MAHAMAT
Ministre d’Etat, Directeur de Cabinet: JOSEPH MABINGUI

SECRETARIAT GENERAL


Secrétaire General: JEAN NDEMOUKOUMA

MINISTRES CONSEILLERS


Ministres, Conseiller Diplomatique: LEONIE BANGHA-BOTHY, NEE MBAZOA
Ministre, Conseiller en matière de sécurité, charge des relations avec la Misca et Sangaris: JEAN-JACQUES DEMAFOUTH (Chef Rebelle, Présidentiable, Coordonnateur DDR).
Ministre Conseiller en matière d’administration du territoire: LEON DIBERET
Ministre Conseiller en matière de Développement rural: MATHIEU NGOUBOU
Ministre Conseiller en matière de l’Environnement, de l’Ecologie et du Développement durable: PAUL DOKO (Ministre dans le Gouvernement TIANGAYE 2)
Ministre Conseiller en matière des Organisations socioculturelles Internationales: BRUNO YAPANDE (Ministre dans le gouvernement TIANGAYE)
Ministre Conseiller chargée du Genre, du développement social et de l’action humanitaire: LUCILLE MAZANGUE BLAY-EUREKA. (Ministre dans le gouvernement TIANGAYE)
Ministre Conseiller en matière de Jeunesse et Sports: ABDOULAYE HISSENE (Chef rebelle repenti?)
Ministre Conseiller en matière des Travaux Publics et du Transport: OUSMAN MAHAMAT

CONSEILLERS


Conseiller Politique, Porte-Parole de la Présidence: ANICET GUIYAMA-MASSOGO
Conseiller Juridique: BRIGITTE IZAMO NEE BALIPOU
Conseiller Economique et Financier: GASTON SEMBO-BACKONLY
Conseiller en matière de stratégie de Défense et de Sécurité: LIONEL SARAGA-MORAIS
Conseiller en matière des Mines: JEAN BIANZA
Conseiller en matière d’Investissements et du suivi des grands Travaux: ALPHONSE BLACKA-KOMOKO         Conseiller en matière d’Education et à la Formation Professionnelle: SERAPHIN FEIKERE (ancien DG Bourse).
Conseiller en Communication: FELIX YEPASSIS-ZEMBROU
Conseiller en matière d’Habitat, de Logement et de la Réforme Foncière: GINA ROOSALEM NALOUTEY
Conseiller Spécial: MAHAMAT GAMAR
Chef de Cabinet Particulier: CHRISTELLE SAPPOT (la fille de Maman)

CABINET MILITAIRE


Chef d’état-major Particulier: Général de Brigade JOSE GALOTHY-BIBANDA
Chef de Cabinet militaire: commandant Commissaire de l’armée de terre ELMAR MARCIA KONGBO 

INSPECTION GÉNÉRALE D’ETAT


Inspecteur Général d’Etat: GABRIEL JEAN-EDOUARD KOYAMBONOU

GRANDE CHANCELLERIE


Grand Chancelier : Général de Division : MICHEL BEMAKA-SOUI
HAUT COMMISSARIAT A LA JEUNESSE PIONNIÈRE NATIONALE
Haut-commissaire : Lieutenant-colonel CYRIAQUE SOUKET

Fait à Bangui le 03 février 2014

Mme Catherine SAMBA PANZA

 

Source : http://www.lejourguinee.com/

L'armée centrafricaine célèbre sa renaissance par un lynchage
L'armée centrafricaine célèbre sa renaissance par un lynchage
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