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11 février 2014 2 11 /02 /février /2014 00:50

 

 

 

 

 

http://www.la-croix.com/    10/2/14 - 17 H 42

 

Pour le commandant de la force française en Centrafrique, les miliciens anti-balaka sont accusés d'exactions contre les musulmans.

 

Les anti-balaka comptent dans leurs rangs de nombreux anciens membres des Forces armées centrafricaines (FACA).

 

Le commandant de la force française en Centrafrique, le général Francisco Soriano n'y est pas allé par quatre chemins. À l'occasion d'une rencontre publique à Bangui, lundi 10 février, il a clairement désigné les miliciens anti-balaka, accusés d'exactions contre les musulmans, d'« ennemis de la paix » qui seront traités comme des « bandits ».

 

 « Ceux qui se disent  “anti-balaka”   sont devenus les principaux ennemis de la paix en Centrafrique, ce sont eux qui stigmatisent les communautés », a-t-il déclaré au cours d'une rencontre publique à Bangui avec les principaux dignitaires religieux du pays. 

 

Cette déclaration intervient au lendemain de l'assassinat par des inconnus de Jean-Emmanuel Ndjaroua, un membre du parlement provisoire centrafricain (CNT), que certains de ses collègues ont attribué à ces miliciens.

 

LES CIVILS MUSULMANS FUIENT BANGUI

 

Samedi 8 février, ce parlementaire avait fait une intervention remarquée devant le CNT. Il s'était élevé contre les violences dont sont victimes les ressortissants «cosmopolites» de sa région, autrement dit les musulmans. Outre le parlementaire, au moins 10 personnes ont été tuées au cours de violences accompagnées de pillages à grande échelle, dimanche à Bangui.

 

Face à ces violences, de nombreux civils musulmans fuient Bangui depuis plusieurs semaines par crainte d'exactions, dans un pays où le système judiciaire demeure paralysé.

 

LA «NÉBULEUSE» ANTI-BALAKA

Selon leur « coordinateur politique », Edouard Ngaïssona, ancien député et ministre, les miliciens anti-balaka seraient environ 70000 sur tout le pays, un chiffre jugé farfelu par de nombreux observateurs. 

 

Apparus d'abord en province comme des groupes d'auto défense villageois, ils affichaient une vocation à défendre leurs villages contre l'ex-rébellion Séléka, de majorité musulmane, qui avait porté au pouvoir Michel Djotodia en mars 2013.

 

FIDÈLES DE L'ANCIEN PRÉSIDENT BOZIZÉ

 

Sans moyens et surtout sans armes à feu, c'est surtout aux populations civiles que s'en sont rapidement pris les miliciens, avant d'apparaître à Bangui, où en dehors de quelques opérations de harcèlement des ex-Séléka, ce sont également les civils musulmans qui ont été régulièrement pris à partie, pillés ou lynchés.

 

Les anti-balaka comptent dans leurs rangs de nombreux anciens membres des Forces armées centrafricaines (FACA) ainsi que des fidèles de l'ancien président François Bozizé, renversé en mars 2013 par Michel Djotodia, lequel a été à son tour contraint à la démission le 10 janvier pour son incapacité à mettre fin aux tueries interreligieuses. Mais dans la capitale centrafricaine, la milice est surtout constituée de petits groupes autonomes et de pillards.

 

« LES ANTI-BALAKA NE SONT PAS UNE MILICE CHRÉTIENNE »

 

Patrice Édouard Ngaïssona, a nié lutter « pour le retour de Bozizé ». Mais au cours des derniers mois, plusieurs représentants autoproclamés de ces milices étaient des proches de l'ancien président. Lui-même a été élu sur les listes du parti de François Bozizé et a été son ministre de la jeunesse et des sports.

 

 « Les anti-balaka ne sont pas une milice chrétienne. Je le dis et le répète haut et fort: ce ne sont pas des milices chrétiennes», a déclaré de son côté l'archevêque de Bangui Mgr Dieudonné Nzapalainga rappelant que «dans les années 90, ces milices villageoises protégeaient les populations des coupeurs de routes» d'où leur nom qui veut dire «anti-machette» en langue sango. «Appelez-les milices d'autodéfense, milices villageoises mais faites-nous l'économie du mot “chrétien” », a lancé l'archevêque à l'adresse des médias.

 

AGNÈS ROTIVEL

 

 

Violences en Centrafrique : les leaders religieux accusent le Tchad

 

http://www.fait-religieux.com/   La rédaction | le 10.02.2014 à 14:42

 

En Centrafrique, la plate-forme des leaders religieux a condamné le 7 février lors d'une conférence de presse, les violences perpétrées dans le pays au nom de la religion. Mgr Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui, la capitale, considère que les hommes politiques veulent imposer la guerre religieuse à un peuple qui a toujours vécu en harmonie.

 

Les leaders religieux rappellent que la cohésion a toujours régné au sein de la population centrafricaine, en majorité chrétienne (80%), avec une composante musulmane (10%) et animiste (10%). Ils pointent du doigt le Tchad dont l'implication dans le conflit centrafricain a fortement contribué, selon eux, au chaos sécuritaire et humanitaire que vit la Centrafrique.

 

Plusieurs églises et mosquées ont été détruites dans les violences qui se poursuivent entre ces deux groupes. Les biens appartenant aux musulmans sont pillés par les anti-balakas, des ex- séléka tuent, violent, volent et pillent les habitants chrétiens dans les villes qu'ils contrôlent.

 

Lu pour vous : Les milices « anti-balaka » ennemies de la paix en Centrafrique
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11 février 2014 2 11 /02 /février /2014 00:47

 

 

 

 

 

 

http://www.courrierinternational.com/ 

 

Rien ne semble pouvoir arrêter la folie meurtrière en Centrafrique. Une dizaine de morts dont un parlementaire ce week-end, une centaine durant la semaine écoulée. La nouvelle présidente Catherine Samba-Panza, impuissante, multiplie les appels au secours à l'Onu, à la France et à ses voisins.

 

Pendant que la présidente de la transition centrafricaine Catherine Samba-Panza achève sa première visite officielle au Congo, le 9 février, son pays ne cesse de s’enfoncer dans la violence. Ceux qui croyaient que la Centrafrique avait tourné la page de la chienlit avec le départ de Michel Djotodia doivent déchanter.


Certains Centrafricains donnent de plus en plus libre cours à leur instinct en massacrant d’autres Centrafricains sur la base de considérations confessionnelles. Cette situation généralisée de chasse aux musulmans a mis sur la route de l’exil plusieurs milliers de Centrafricains et d’étrangers, aggravant ainsi la situation humanitaire qui, déjà, était au bord de la catastrophe. Face à une telle situation inédite caractérisée par un désir inextinguible de violence, une question se pose : comment en est-on arrivé là ?


Du conflit politique au conflit confessionnel

 
Ce déchaînement de la vendetta constitue un véritable pied de nez à celle qui avait placé son mandat sous le signe de la réconciliation nationale et de la lutte contre l’impunité. En effet, l’on a l’impression d’être dans un rêve qui, malheureusement, est en train de tourner au cauchemar. Les Centrafricains ont réussi le tour de force de transformer un conflit initialement politique en conflit confessionnel dont la gravité rappelle celle de la guerre confessionnelle qui avait déchiré le Liban dans les années 1970.

L’acte le plus symbolique de cette animosité religieuse est le lynchage à mort d’un Centrafricain de confession musulmane en pleine cérémonie de célébration de la renaissance des forces armées centrafricaines, à laquelle assistait la ”dame de vertu” Catherine Samba-Panza. La situation est d’autant plus inacceptable et révoltante que certaines exactions se passent sous les yeux des forces africaines et françaises présentes sur le sol centrafricain. 


Complaisance française ?


A ce propos, l’on a l’impression que les Forces françaises de l’opération Sangaris n’appliquent pas à la milice chrétienne anti-balaka, la même fermeté qu’elles ont pu opposer aux éléments incontrôlés de l’ex-Séléka [Rébellion musulmane]. Certes, chaque camp a des cadavres dans ses placards, mais il faut reconnaître que la plupart des exactions constatées aujourd’hui en Centrafrique sont le fait des anti-balaka qui ne se gênent même plus pour commettre leurs forfaits à visage découvert.

Même si cette milice peut être perçue comme une réponse aux exactions de l’ex-Séléka qui, il faut le dire, a traumatisé les Centrafricains, la nouvelle donne politique, marquée par le départ de Michel Djotodia et l’avènement de Catherine Samba-Panza, commande que tous les mouvements qui prônent la haine et la violence soient purement et simplement éradiqués par les armées africaines et françaises dépêchées au chevet de la Centrafrique. 


Actionner la CPI 


La tâche de pacification de la Rca [République centrafricaine] ne sera pas aisée, mais elle n’est pas impossible. Toutes les forces de pression et de dissuasion doivent être mises à contribution, y compris la CPI [Cour pénale internationale] qui vient d’annoncer son intention de prendre en charge les questions d’atteinte aux droits humains qui pourraient relever de sa compétence.


La milice anti-balaka, qui donne l’impression d’opérer ses forfaits en toute impunité, a certainement mis à profit les dérives meurtrières des ex-Séléka, pour exacerber dans le pays le sentiment anti-tchadien. De manière collatérale, ce sentiment se traduit sur le terrain par des attitudes visiblement hostiles à l’encontre des Centrafricains d’origine tchadienne, qui dans leur écrasante majorité sont de confession musulmane. En cela, les Centrafricains se trompent de combat. 


Refonder une nouvelle Centrafrique


L’heure devrait plutôt être à la mobilisation de toutes les forces vives du pays autour de Catherine Samba-Panza pour la renaissance démocratique de la Centrafrique. Seule cette perspective est susceptible de rendre inopérantes toutes les velléités rétrogrades fondées sur les stigmatisations ethniques et religieuses. Cette nouvelle Centrafrique démocratique et laïque doit émerger contre vents et marées.

Pour y arriver, les Centrafricains auront certes besoin de l’accompagnement de la communauté internationale, mais l’essentiel du travail leur revient au vu de la situation d'ensemble de la sous région. Une situation caractérisée par l’indifférence pathologique des uns et les préoccupations domestiques des autres, qui font du drame centrafricain le cadet des soucis de Yaoundé [Cameroun] et de Kinshasa [République démocratique du Congo]. 

 

 LE PAYS POUSDEM PICKOU  10 FÉVRIER 2014

Lu pour vous : RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE : Que faire maintenant ?
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10 février 2014 1 10 /02 /février /2014 17:42

 

 

 

 

 

 

RFI  le 10-02-2014 à 16:52

 

En Centrafrique, le Parlement de transition est sous le choc après l'assassinat de Jean-Emmanuel Ndjaraoua. Ce parlementaire a été assassiné alors qu'il revenait chez lui, dimanche, en milieu d'après-midi. Pour beaucoup de membres du CNT, cet assassinat est lié à ces dernières déclarations.

 

Vendredi dernier, le domicile d'un premier membre du CNT avait été attaqué en pleine séance par des anti-balaka. Cela avait déjà provoqué un coup de colère des parlementaires qui avaient décidé de suspendre leurs travaux et demandé au Premier ministre de venir lui-même répondre à leurs préoccupations sur les questions de sécurité.

 

Lors de cette séance qui a eu lieu samedi, selon les différents membres du CNT que RFI a pu joindre, Jean-Emmanuel Ndjaraoua a pris la parole et indiqué qu'il fallait mettre fin à l'impunité, juger les responsables de violences. Ses collègues à l'Assemblée de transition, partagés entre deuil et colère, sont persuadés que ce sont ces déclarations qui lui ont valu d'être assassiné.

 

Ce lundi matin, les membres du CNT ont commencé à travailler sur un projet de déclaration qui n’est pas encore terminé. Une délégation nombreuse de membres du CNT est également venue présenter ses condoléances à la famille. Une famille qui était déjà en deuil : Jean-Emmanuel Ndjaraoua avait confié à ses collègues ces dernières semaines que deux de ses enfants avaient été tués.

RCA: colère des parlementaires après l’assassinat d’un des leurs
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10 février 2014 1 10 /02 /février /2014 17:33

 

 

 

 

 

Bangui, 10 février (ACAP) - Le Général Martin Touméta Chomu de la Mission Internationale de Sécurisation en République Centrafricaine (MISCA) a présenté aux journalistes au Bureau d’Affrètement Routier (BARC) les 115 camions escortés avec succès les militaires placés sous son autorité, de la frontière entre le Cameroun et la République Centrafricaine à Bangui, samedi 8 février 2014.

 

L’escorte des camions a pour objectif de redonner confiance aux transporteurs longtemps assujettis aux tracasseries routières, lesquelles tracasseries sont de nature à décourager les opérateurs de ce secteur mais et surtout redynamiser le trafic sur le principal corridor d’accès à la mer par le Cameroun. 

  
Ce n’est pas la première fois, a martelé le Général Martin Touméta Chomu. Il y a une dizaine de jours, les éléments de la MISCA avaient escorté avec succès 123 véhicules de la frontière du Cameroun à Bangui. D’autres missions de ce genre vont se poursuivre, a-t-il déclaré. 

  
Pour rassurer les transporteurs, le patron de la MISCA a fait savoir que ses éléments ont les moyens de leur mission, leur permettant de sécuriser suffisamment l’axe Béloko Garoua Boulaï Bangui ; que les transporteurs escortés seront également accompagnés jusqu’aux lieux du déchargement ; enfin, qu’au retour, les transporteurs seront raccompagnés jusqu'à la frontière entre le Cameroun et la République Centrafricaine. 

  
Pour terminer son message aux transporteurs, le Général Martin Touméta Chomu a vanté leur contribution tant dans l’humanitaire, les échanges commerciaux que dans recettes publiques. Il a incité les transporteurs déjà à Bangui de convaincre leurs collaborateurs qui hésitent encore aux frontières de prendre la route pour Bangui, mais en convoi sécurisé. 

  
Les contingents africains intervenant en République Centrafricaine sous le mandat de l’Union Africaine sont ceux du Burundi, du Cameroun, du Congo Brazzaville, du Gabon, de la Guinée Equatoriale, de la République Démocratique du Congo, du Rwanda et du Tchad. 

  
Ils ont pour mission, d’après le Général Martin Touméta Chomu, de stabiliser la République Centrafricaine, de restaurer l’autorité de l’Etat, d’assurer la protection des de toutes les populations, de sécuriser toutes les organisations, de désarmer toutes les personnes, groupes et collectivités illégalement armés et de participer à la restructuration des forces de défense et de sécurité. 

La MISCA a escorté avec succès 115 camions de Béloko et Garoua Boulaï à Bangui
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10 février 2014 1 10 /02 /février /2014 17:08

 

 

 

 

Par , publié le 

 

Bangui - Le commandant de la force française en Centrafrique a clairement désigné lundi les miliciens anti-balaka, accusés d'exactions contre les musulmans, comme des "ennemis de la paix" qui seront traités comme des "bandits", face à la persistance de lynchages et de pillages à Bangui et en province.

 

"Ceux qui se disent +anti-balaka+ sont devenus les principaux ennemis de la paix en Centrafrique, ce sont eux qui stigmatisent les communautés", a insisté le général français Francisco Soriano, au cours d'une rencontre publique à Bangui avec les principaux dignitaires religieux du pays. 

 

Cette forte déclaration intervient au lendemain de l'assassinat par des inconnus de Jean-Emmanuel Ndjaroua, un membre du parlement provisoire centrafricain (CNT), que certains de ses collègues ont attribué à la milice.  

 

Samedi, le parlementaire avait fait une intervention remarquée devant le CNT dans laquelle il s'était élevé contre les violences dont sont victimes les ressortissants "cosmopolites" de sa région, autrement dit les musulmans. 

 

Outre le parlementaire, au moins 10 personnes ont été tuées au cours de violences accompagnées de pillages à grande échelle dimanche à Bangui. 

 

Face à ces violences, de nombreux civils musulmans fuient Bangui depuis plusieurs semaines par crainte d'exactions, dans un pays où le système judiciaire demeure paralysé. 

 

"C'est un acte ignoble", a commenté un parlementaire, Fernand Mandé Ndjapou, ajoutant: "mais c'est l'impunité qui est à la base de ce cycle de violences qui agitent le pays. On tue un membre de ta famille, mais les assassins ne sont nullement inquiétés. Tu vas être tenté de te faire justice. Et c'est ce à quoi nous assistons (...) Il faut que ceux qui tuent, qui pillent, puissent répondre de leurs actes devant la justice", a-t-il réclamé. 

 

La "nébuleuse" anti-balaka 

 

Interrogé par l'AFP sur un éventuel cantonnement des miliciens anti-balaka, réclamé par celui qui se présente comme leur "coordonnateur politique" Patrice Edouard Ngaïssona, le général Soriano a répondu : "C'est qui les +anti-balaka+ ' Qui est leur chef ' Quel est leur message politique ' Quelle est leur chaîne de commandement'" 

"Personne ne sait rien. C'est une nébuleuse, on est incapable de mettre un vrai visage", a-t-il dit. 

 

Selon M. Ngaïssona, les miliciens seraient environ 70.000 sur tout le pays, un chiffre jugé farfelu par de nombreux observateurs. 

 

Dénonçant "l'ingratitude" de la nouvelle présidente de transition Catherine Samba Panza, le "coordonateur" des milices se disait prêt lundi à déposer les armes et a être cantonnés contre une aide à la réinsertion.

 

"Les cantonner, ce serait leur donner une légitimité qu'ils n'ont pas, ce serait leur donner la possibilité de devenir une force qu'ils ne sont pas au service d'un sombre dessein", a estimé le général. 

 

"On ne doit pas les cantonner mais les chasser comme ce qu'ils sont, c'est à dire des hors-la-loi, des bandits", a insisté le général Soriano. 

 

Apparus d'abord en province comme des groupes d'auto défense villageois, les anti-balaka avaient vocation a défendre leurs villages contre l'ex-rébellion Séléka, de majorité musulmane, qui ont porté au pouvoir Michel Djotodia en mars 2013 et commettre de graves exactions envers les civils.

 

Sans moyens et surtout sans armes, c'est surtout aux populations civiles que s'en sont rapidement pris les miliciens, avant d'apparaître à Bangui, où en dehors de quelques opérations de harcèlement des ex-Séléka, ce sont également les civils musulmans qui ont été régulièrement pris à partie, pillés ou lynchés.  

 

Les anti-balaka comptent dans leurs rangs de nombreux anciens membres des Forces armées centrafricaines (FACA) ainsi que des fidèles de l'ancien président François Bozizé, renversé en mars 2013 par Michel Djotodia, contraint à la démission le 10 janvier pour son incapacité à mettre fin aux tueries interreligieuses. 

 

Mais dans la capitale centrafricaine, la milice est surtout constituée de petits groupes autonomes et de pillards.  

 

Dans un entretien à l'AFP, Patrice Edouard Ngaïssona, ancien député et ministre, a nié lutter "pour le retour de Bozizé". Mais au cours des derniers mois, plusieurs représentants autoproclamés de ces milices étaient des proches de l'ancien président. 

 

M. Ngaïssona lui-même a été élu sur les listes du parti de François Bozizé et a été son ministre de la Jeunesse et des sports. 

 

Par AFP

Centrafrique: l'armée française durcit le ton envers les anti-balaka
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10 février 2014 1 10 /02 /février /2014 17:00

 

 

 

 

http://www.lecongolais.cd/ 

 

Pendant que la présidente de la transition centrafricaine Catherine Samba-Panza achève sa première visite officielle au Congo, le 9 février, son pays ne cesse de s’enfoncer dans la violence. En effet, ceux qui croyaient que la Centrafrique avait tourné la page de la chienlit avec le départ de Michel Djotodia, doivent déchanter. Certains Centrafricains donnent de plus en plus libre cours à leur instinct en massacrant d’autres Centrafricains sur la base de considérations confessionnelles. Cette situation généralisée de chasse aux musulmans a mis sur la route de l’exil plusieurs milliers de Centrafricains et d’étrangers, aggravant ainsi la situation humanitaire qui déjà, était au bord de la catastrophe. Face à une telle situation inédite caractérisée par un désir inextinguible de violence, l’on peut se poser la question suivante : comment en est-on arrivé là ?

 

Ce déchaînement de la vendetta constitue visiblement un véritable pied de nez à celle qui avait placé son mandat sous le signe de la réconciliation nationale et de la lutte contre l’impunité

 

En effet, l’on a l’impression d’être dans un rêve qui, malheureusement, est en train de tourner au cauchemar. Les Centrafricains ont réussi le tour de force de transformer un conflit initialement politique en conflit confessionnel dont la gravité rappelle celle de la guerre confessionnelle qui avait déchiré le Liban dans les années 1970. L’acte le plus symbolique de cette animosité religieuse est le lynchage à mort d’un Centrafricain de confession musulmane en pleine cérémonie de célébration de la renaissance des forces armées centrafricaines à laquelle assistait la « dame de vertu », Catherine Samba-Panza. Ce déchaînement de la vendetta constitue visiblement un véritable pied de nez à celle qui avait placé son mandat sous le signe de la réconciliation nationale et de la lutte contre l’impunité.

 

La situation est d’autant plus inacceptable et révoltante que certaines exactions se passent sous les yeux des forces africaines et françaises présentes sur le sol centrafricain. A ce propos, l’on a l’impression que les Forces françaises de l’opération Sangaris n’appliquent pas à la milice chrétienne anti-balaka, la même fermeté qu’elles ont pu opposer aux éléments incontrôlés de l’ex-Seleka. Certes, chaque camp a des cadavres dans ses placards, mais il faut reconnaître que la plupart des exactions constatées aujourd’hui en Centrafrique sont le fait des anti-balaka qui ne se gênent même plus pour commettre leurs forfaits à visage découvert. Même si cette milice peut être perçue comme une réponse aux exactions de l’ex-Seleka qui, il faut le dire, a traumatisé les Centrafricains, la nouvelle donne politique, marquée par le départ de Michel Djotodia et l’avènement de Catherine Samba-Panza, commande que tous les mouvements qui prônent la haine et la violence soient purement et simplement éradiqués par les armées africaines et françaises dépêchées au chevet de la Centrafrique.

 

La tâche de pacification de la RCA ne sera pas aisée, mais elle n’est pas impossible

 

A ce propos, toutes les forces de pression et de dissuasion doivent être mises à contribution, y compris la CPI qui vient d’annoncer son intention de prendre en charge les questions d’atteinte aux droits humains qui pourraient relever de sa compétence. La tâche de pacification de la RCA ne sera pas aisée, mais elle n’est pas impossible. En effet, la milice anti-balaka, qui donne l’impression d’opérer ses forfaits en toute impunité, a certainement mis à profit les dérives meurtrières des ex-Seleka, pour exacerber dans le pays le sentiment anti-tchadien. De manière collatérale, ce sentiment se traduit sur le terrain par des attitudes visiblement hostiles à l’encontre des Centrafricains d’origine tchadienne, qui sont dans leur écrasante majorité de confession musulmane. De ce point de vue, les Centrafricains se trompent de combat.

 

L’heure devrait être plutôt à la mobilisation de toutes les forces vives du pays autour de Catherine Samba-Panza pour la renaissance démocratique de la Centrafrique. C’est cette perspective seule qui est susceptible de rendre inopérantes toutes les velléités rétrogrades fondées sur les stigmatisations ethniques et religieuses. Cette nouvelle Centrafrique démocratique et laïque doit émerger contre vents et marées. Pour y arriver, les Centrafricains auront certes besoin de l’accompagnement de la communauté internationale, mais l’essentiel du travail leur revient surtout lorsqu’on prend en compte la situation d’ensemble de la sous-région, caractérisée par l’indifférence pathologique des uns et les préoccupations domestiques des autres, qui font que l’on peut croire que le drame centrafricain est le cadet des soucis de Yaoundé et de Kinshasa.

 

POUSDEM PICKOU/LP

 

www.lecongolais.cd/centrafrique-que-faire-pour-arreter-le-desir-inextinguible-de-la-violence/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=centrafrique-que-faire-pour-arreter-le-desir-inextinguible-de-la-violence#sthash.Zo4RxANk.dpuf

Lu pour vous : Centrafrique – Que faire pour arrêter le désir inextinguible de la violence ?
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10 février 2014 1 10 /02 /février /2014 16:47

 

 

 

 

Bangui, 10 fév. (ACAP)- Le Conseiller Emmanuel Ndjaroua représentant la Préfecture de la Haut Kotto (Nord-Est) au Conseil National de Transition (CNT) a été assassiné dimanche 09 par des hommes armés non identifiés.

 

Son corps a été retrouvé sans vie dans les environs du quartier Fouh, dans le 4ème arrondissement de Bangui, criblé de balles. 


D’après les témoignages recueillis auprès de ses parents, le Conseiller Ndjaroua commençait ces derniers temps à recevoir des menaces de mort. Le vendredi 07 février 2014 lors de l’interpellation du ministre de la Sécurité publique et celui de la Défense nationale, le Conseiller Ndjaroua a attiré fermement l’attention des deux membres du gouvernement sur la situation d’insécurité grandissant dans le pays en général et sur les ressortissants de la Haute Kotto en particulier. 


La mort du Conseiller Ndjaroua risque de causer préjudice à la suite des débats du CNT convoqué en session extraordinaire et qui doit débattre aujourd’hui la loi sur le 12ème provisoire du budget national. 


Toutefois,   le parquet de Bangui a ouvert une enquête qui suit son court aux fins d’identifier et poursuivre les responsables de cet assassinat. 

Le Conseiller Emmanuel Ndjaroua de la Haute Kotto, assassiné
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10 février 2014 1 10 /02 /février /2014 15:06

 

 

 

 

 

Quelqu’un a dit : « Si tout le monde mange, personne ne regarde la bouche du voisin ». Et si en Centrafrique nous voulons que tout le monde puisse manger, il va falloir trouver des solutions idoines et endogènes à notre sous-développement collectif et chronique, d’où les crises récurrentes que vit le pays depuis le début des années 1990. – A mon humble avis, la solution à notre portée est de nous donner les moyens afin de devenir, dès que possible, le « Grenier de la Sous-Région ».

 

Nous devons commencer par produire pour nous même et ensuite, vu nos capacités et potentialités, nous lèverons les yeux et regarderons ailleurs, à la recherche des débouchés à porter de mains. Nous pourrions nourrir la Centaine de millions de Nigérians, de Sud-Soudanais et d’Equato-guinéens. Je ne cite que ceux-là, avec leurs Milliards de revenus pétroliers, car il suffit de regarder les chiffres de leurs importations pour savoir que nous pourrions devenir, tous en Centrafrique, très riches rien qu’avec l’Agriculture privilégiant une valeur ajoutée certaine, c-à-d l’agroalimentaire, donc une véritable industrie de transformation ici chez nous en Centrafrique.

 

Pourquoi produire d’abord pour nous ?Réponse : parce que l’autosuffisance alimentaire, selon Moi, doit être à la base de toutes nos prétentions. Car, retenons bien ceci : - « C’est seulement une fois que l’on a bien mangé et donc rassasié et en bonne santé, que l’on peut, en toute quiétude, penser à autre chose. Un peuple qui a faim ne pense pas à long terme ».

 

Cette affirmation simple paraît désuète et basique, mais elle est réaliste et primordiale.

 

Située au cœur du Continent Africain entre l'Equateur et le Tropique du Cancer, à égale distance de la Méditerranée et du Cap de Bonne-Espérance, de l'Océan Atlantique et du Golfe d'Aden, la République Centrafricaine est un pays entièrement enclavé. Elle s'étend sur 623 000 km2 du 2° au 11° parallèle Nord et du 13° au 27° méridien Est et constitue un vaste plateau situé entre 600 et 700 m d'altitude. Elle se trouve à plus de 1 000 km des ports de Douala au Cameroun et de Pointe-Noire au Congo.

 

La République Centrafricaine fait partie de l’Afrique tropicale pluvieuse (c’est à dire que les moyennes thermiques mensuelles sont égales ou supérieures à 18° et que la moyenne pluviométrique annuelle est égale ou supérieure à 700 mm) ; -  il y fait chaud toute l’année ; les sécheresses catastrophiques : connais pas. – Plus de six cent vingt mille kilomètres carrés pour seulement 4 millions d’habitants, ce qui revient à moins de 8 habitants au km2. Bien souvent, le revenu annuel des villageois n’atteint pas le dixième du revenu moyen en Europe occidentale. La température moyenne annuelle est de 26°C.

 

Avec un tel avantage géographique, sous un climat qui permet à des récoltes de mûrir du 1er Janvier au 31 décembre, comment se fait-il que la République Centrafricaine n’a pas su tirer partie de l’eau que la nature lui propose ?  - Comment se fait-il que nous ne soyons pas encore un Géant Agricole ?

 

La constatation que nous avons faite est que l’agriculture centrafricaine n’est intelligible que si elle est replacée dans le cadre de la civilisation africaine. Elle en est inséparable. Elle est un complexe interdépendant de techniques de production et de techniques d’encadrement que nos ancêtres ont mis au point pour assurer leur subsistance et pour organiser leurs rapports mutuels.- Apparaît ainsi le grand problème centrafricain en particulier et africain en général : - la rénovation de l’agriculture met en cause la vieille civilisation africaine. Cette rénovation ne dépend pas seulement de l’offre de meilleures semences, d’engrais, d’engins motorisés; - elle dépend avant tout de l’aménagement des techniques d’encadrement. Cela, seuls les centrafricains pourront s’en approprier et le faire.

 

Quelques  623.000 Km2 pour seulement 4 millions d’habitants, soit moins de 8 habitants au Km2 et le tout est très inégalement peuplé.  - La capitale Bangui à elle seule compte plus de 20% de la population totale. – Même en temps normal (hors crise actuelle), le vide humain de la forêt équatoriale n’est pas l’effet d’une hostilité forestière mais de circonstances historiques. – Les paysages humains sont fidèle à une civilisation dont les techniques d’encadrement sont essentiellement la propriété communautaire du sol et la force paralysante des liens familiaux ; - les techniques de production, brûlis, houage, jachères, sont extensives. Les moyens de transports étaient et sont rudimentaires; - les techniques agricoles ne semblent pas avoir évolué depuis des millénaires, après l’acquisition des premières inventions agricoles communes à tout l’Ancien Monde. L’excédent commercialisable des récoltes est modeste ; la vente en est entravée par les insuffisances des réseaux routiers et des appareils commerciaux.

 

Avant cette crise politico-militaire, les campagnes centrafricaines étaient déjà dans un état de stagnation et d’isolement. Les différents gouvernements jusque là sont peu capables d’intervenir utilement dans le domaine agricole : -pauvreté des moyens financiers, lente mise en place des équilibres politiques qui permettraient d’aborder sérieusement les problèmes ruraux.

 

Le travail est l’ensemble des efforts accomplis par les êtres humains pour identifier et transformer un bien utile en richesses et les protéger, modeler la nature afin de la rendre agréable pour la vie de l’homme. Le travail tel que décrit dans ce contexte est source de toute richesse, qu’elle soit matérielle, intellectuelle ou culturelle. Il constitue le grenier de tout épanouissement.

 

La longévité, la mort prématurée, le succès, l’échec sont-ils prédéterminés ? – La réponse est non. La notion que tout est fatalité est destinée aux intelligences inférieures. Autrement dit,  dans l’existence d’un Homme, rien n’est écrit d’avance, tout se construit au jour le jour. Le développement n’est pas entre les mains d’un destin aveugle. - L’enjeu central est et demeure de savoir ce que nous, Centrafricains, faisons et ferons de notre capacité d’élaborer de l’être en nous et hors de nous. - Relever ou se fixer un challenge, c’est faire un pari sur soi, c’est plonger dans l’action, avec la force qu’il faut pour gagner. En sommes-nous capable ?

 

Faisons un petit état des lieux et posons nous la question primordiale qui consiste à savoir pourquoi le travail, source principale de richesse, est si mal perçu et mal compris par les centrafricains. – Comment permettre à notre peuple de retrouver les vertus cardinales du travail ?.

 

La réponse de ce mal perçu et mal compris se résume en trois raisons :

 

La première est que durant plusieurs siècles, on a fait croire à la population locale qu’elle était un être inachevé et qu’elle ne pouvait compter que sur son  « maître » chaque fois qu’elle aura faim, qu’elle sera attaquée par les maladies, qu’elle aura soif, etc., etc.,….Pendant ce temps, les grandes publications en Occident vantent le mérite du travail. C’est grâce au travail que l’on parvient à se nourrir, à se soigner, à se vêtir, à se loger et à s’offrir des vacances ; - en un mot, à rendre sa vie agréable.

 

La deuxième raison de notre retard est la peur. La peur du ridicule, la peur de laisser apparaître notre ignorance. La peur est pourtant le plus redoutable assassin des idées. Il convient de rappeler qu’à l’époque de la révolution industrielle, le management avait pour première mission l’élimination de l’erreur. Or pour être pertinente et efficace, toute innovation ou invention doit s’appuyer sur ce que l’on s’accorde à désigner par l’erreur expérimentale. Ici, l’erreur est perçue comme formatrice, et c’est par contre la récurrence d’une même erreur qui devient une faute.

 

La troisième raison est l’absence de productivité dans le travail. L’augmentation de la productivité induit la croissance et une meilleure répartition de la richesse, réduisant de ce fait les inégalités sociales.  L’exemple français est très illustratif : -il y a seulement moins de quarante ans, l’agriculture française employait environ 13% des actifs. Il fallait 11O heures pour travailler une surface de blé à la faux. Aujourd’hui, grâce à la machine, une toute petite heure est nécessaire pour faucher ce blé, le battre et lier les gerbes.

 

Ceci dit, nous pouvons dès aujourd’hui affirmer que ces trois raisons, à l’origine du mal perçu et du mal compris, trouveront des réponses adéquates et adaptées afin que notre Peuple retrouve les vertus cardinales du travail… !

 

Plus de 53 ans après l’indépendance le pays n’a pas avancé, le Peuple survit hors qu’il a tout pour être heureux. Nous qui sommes nés après l’indépendance et qui avons voyagé, côtoyé d’autres peuples, d’autres cultures, nous savons que des solutions existent et par volonté politique, détermination et pédagogie l’avenir sera meilleur. Pour cela, il faudra désormais compter sur nous même car les solutions du quotidien qui nous conviennent nous les connaissons ; - il faudra ensuite s’élever et se dire que quand on ne sait pas comment faire, il n’y a pas de honte à demander d’apprendre auprès de plus qualifié que soit ; - et enfin, les moyens modernes permettent d’avoir à l’hectare un rendement assurant des revenus acceptables, encourageant ainsi le paysan-agriculteur. Vu que ce dernier sait que désormais son travail créé de la richesse et améliore sa qualité de vie, il mettra du cœur dans l’ouvrage.

 

Il est plus facile de faire des réformes à 4 millions d’habitants qu’à 10, 15 ou 20 millions.

 

La République Centrafricaine fait partie de l’Afrique tropicale pluvieuse ; -  il y fait chaud toute l’année ; les sécheresses catastrophiques : connais pas. – Un pays plus grand que la France pour seulement quatre millions d’habitants, soit moins de 8 habitants au km2.

 

Si l’on admet qu’une exploitation agricole compte en moyenne cinq personnes, et que la dite exploitation récolte chaque année le produit d’un hectare, il apparaît donc qu’en Centrafrique (623.000 Km2), nous n’utilisons que 1% du kilomètre carré considéré. Pour devenir le « Grenier de la sous-région », il suffit de passer à 10% de la surface en culture intensive, et cela n’est possible qu’avec une mécanisation planifiée, organisée. – A 10% du Km2, ce sont 500.000 nouveaux emplois et revenus réguliers créées autour de l’agriculture, l’agroalimentaire et les métiers périphériques associés. Cela représenterait le Plein Emploi en Centrafrique. – Vu que Tout le Monde Mange, Personne ne Regardera la Bouche du Voisin.

 

Sachant cela, force est de relever que la République Centrafricaine doit s’atteler à accroître sa productivité, à générer davantage de richesses afin de rompre définitivement avec la spirale infernale de la pauvreté, et progressivement prendre le qualificatif de « Grenier de la sous-région » et reprendre la gestion de son avenir car le développement n’est pas entre les mains d’un destin aveugle.

 

Pour accroître la productivité, nous devons concentrer le maximum d’efforts dans la formation des hommes et dans la recherche de l’excellence ; - et cela passe par une réforme efficace et adaptée.

 

Cher lecteur et compatriote, merci d’avoir pris le temps de me lire. Avant de te coucher le soir, poses-toi la question : « Qu’ai-je Fais pour faire avancer Mon Pays aujourd’hui ? – Quel acte ai-je, directement ou indirectement, posé en faveur d’un retour à la paix et le bien-être des générations futures ? – L’avenir dans un « Mieux vivre ensemble en Centrafrique » a-t-il un jour fait partie ou fait-il encore partie de mes priorités au quotidien ? Wala mbi kê na vourou bê ti moléngué ti kodro, wala mbi kê na vouko  bê ti ngohnjô ???.....». - Toutefois, souviens-toi qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire et qu’une action personnelle venant de toi, quel quelle soit, est espérée et attendue car : « Aucune Nation ne naît grande, les Grandes Nations sont l’œuvre de leurs citoyens ».La construction positive de notre Pays est l’affaire de TOUS. - Notre YES WE CAN Collectif exige cette détermination individuelle.

 

 

CD. DARLAN  - Février 2014

Consultant en Stratégies de Développement

E-mail : batir.rca@gmail.com

Agriculture et RCA Futur Grenier de la Sous-Région par Christian Dominique Darlan
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10 février 2014 1 10 /02 /février /2014 14:56

 

 

 

 


BANGUI AFP / 10 février 2014 13h52 - Les miliciens centrafricains anti-balaka, accusés de multiples exactions contre les populations musulmanes, sont devenus les principaux ennemis de la paix et seront chassés comme ce qu'ils sont: des hors-la-loi-et des bandits, a déclaré lundi le général Francisco Soriano, commandant la force française Sangaris.


Ceux qui se disent +anti-balaka+ sont devenus les principaux ennemis de la paix en Centrafrique, ce sont eux qui stigmatisent les communautés, ce sont eux qui agressent la force Sangaris, a insisté le général français, lors d'une rencontre publique à Bangui avec les principaux dignitaires religieux du pays.


Interrogé par l'AFP sur un éventuel cantonnement des miliciens anti-balaka, réclamé par celui qui se présente leur coordonnateur politique Patrice Edouard Ngaïssona, le général Soriano a répondu : C'est qui les +anti-balaka+ ? Qui est leur chef ? Quel est leur message politique ? Quelle est leur chaîne de commandement?


Personne ne sait rien. C'est une nébuleuse, on est incapable de mettre un vrai visage a-t-il dit.


Les cantonner, ce serait leur donner une légitimité qu'ils n'ont pas, ce serait leur donner la possibilité de devenir une force qu'ils ne sont pas au service d'un sombre dessein, a-t-il estimé.


On ne doit pas les cantonner mais les chasser comme ce qu'ils sont, c'est à dire des hors-la-loi, des bandits, a insisté le général Soriano.



(©) 

Centrafrique: les miliciens anti-balaka sont des ennemis de la paix
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10 février 2014 1 10 /02 /février /2014 14:47

 

 

 

 

 

Bangui (AFP) - 10.02.2014 12:02 - Par Anne LE COZ

 

En pointe de la lutte contre les combattants à majorité musulmane Séléka en Centrafrique, les milices chrétiennes anti-balaka, aujourd'hui accusées de multiples exactions, réclament une "reconnaissance" de leur rôle et se disent prêtes au désarmement contre une aide à la réinsertion.

 

Dans son fief de Boy-Rabe, quartier du nord de Bangui, Patrice Edouard Ngaïssona, ancien ministre de François Bozizé - renversé en mars 2013 par la rébellion Séléka - et désormais coordonnateur politique des anti-balaka, déplore la mise à l'écart de son mouvement par les nouvelles autorités de transition qu'il accuse d'"ingratitude": "ils n'ont pas de mémoire, c'est nous qui les avons sauvés", dit-il dans un entretien avec une journaliste de l'AFP.

 

"Pendant des mois, la communauté internationale n'a rien fait. Personne n'a dit à (Michel) Djotodia (le président issu de la rébellion et contraint à la démission le 10 janvier) et à ses mercenaires d'arrêter. Alors, en juillet, le peuple s'est soulevé", affirme M. Ngaïssona, également président de la Fédération centrafricaine de football.

 

"Il faut une reconnaissance de ce qu'ont fait les anti-balaka qui ont libéré le peuple centrafricain", insiste-t-il.

 

Selon lui, la nouvelle présidente de transition Catherine Samba Panza, "acclamée" lors de sa désignation le 20 janvier, "est aujourd'hui haïe à cause de son gouvernement et de son cabinet".

 

"Madame avait dit qu'elle prendrait des conseillers, des ministres chez nous, elle n'a rien fait!", s'insurge-t-il. Précédé d'une réputation sulfureuse, M. Ngaïssona dit avoir été écarté "officiellement" en raison de ses "problèmes judiciaires" (il a été incarcéré au début des années 2000 pour enrichissement illicite et fait encore l'objet de plusieurs enquêtes), mais "c'est un prétexte", affirme-t-il.

 

Mis en cause dans les pillages et exactions à l'encontre des musulmans, le coordonnateur des anti-balaka, qui se dit en contact avec ses représentants "dans chaque commune", se défend en dénonçant un "amalgame". "Nous n'avons rien contre nos frères musulmans", assure-t-il.

 

"Aujourd'hui, il n'y a pas de sécurité. Nous ne pouvons pas assister au passage des Tchadiens qui tirent contre notre peuple et rester sans rien faire", assène-t-il.

 

Le Tchad, qui nie avec véhémence, a été à plusieurs reprises accusé de complicité avec la Séléka, composée également de combattants tchadiens et soudanais.

 

Vrais et faux anti-balaka

 

"Ce qu'on voit dans les quartiers, ce sont des règlements de comptes. Les anti-balaka ne sont pas des assassins, ni des pillards. Il faut combattre ces voyous. Il faudrait associer les vrais anti-balaka pour combattre ces faux anti-balaka!" dit-il.

 

Dans le quartier animé de Boy-Rabe, beaucoup d'hommes circulent armés de kalachnikov. Des pick-ups vont et viennent chargés de jeunes anti-balaka, aisément reconnaissables à leurs colliers "anti-balles AK", censés les protéger des AK-47 (kalachnikov).

 

M. Ngaïssona affirme que le mouvement compte environ 70.000 hommes, dont plus de la moitié à Bangui.

 

Alors que les ex-rebelles de la Séléka ont été cantonnés après la chute de leur chef, les anti-balaka n'ont bénéficié d'aucune mesure et "n'ont pas été écoutés", déplore-t-il, appelant à la mise en place "urgente" d'un programme de Démobilisation-Désarmement-Réinsertion (DDR) "pour tous".

 

Selon une source diplomatique, le DDR, qui doit être mise en oeuvre par les autorités centrafricaines avec l'appui de l'ONU et un financement international, est toujours au point mort, faute d'accord politique entre les parties.

 

"On a cantonné les Séléka avec leurs armes (une arme par combattant, NDLR). Les anti-balaka (...) on leur demande de rendre leurs armes sans rien en échange", proteste Ngaïssona. "Il faut les cantonner, leur trouver un projet, pour eux et pour les anciens des Forces armées centrafricaines (FACA) qui se sont mélangés à eux".

 

Il faut ranger les armes "et que chacun fasse sa prière comme il l'entend", dit-il, reconnaissant toutefois qu'"il y a un travail de fond à faire avec les FACA avant de les mettre sur le terrain, sinon les bavures n'arrêteront jamais".

 

"Les FACA ne vont jamais accepter des Séléka dans l'armée républicaine", dit-il. La semaine dernière, des éléments des FACA, rassemblées pour la première fois à Bangui lors d'une cérémonie officielle, ont lynché à mort un des leurs, ancien membre de la garde présidentielle accusé de s'être rallié à la rébellion.

 

© 2014 AFP

Centrafrique: les anti-balaka dénoncent l'"ingratitude" des nouvelles autorités
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