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11 février 2014 2 11 /02 /février /2014 23:43

 

 

 

 

 

Par Jerome Delay et Krista Larson  The Associated Press 11 février 2014 | 15:15

 

BANGUI, République centrafricaine – Les miliciens chrétiens qui ont pris les armes pour répliquer aux rebelles musulmans qui sévissaient en République centrafricaine ont été pris à partie mardi, l’ONU les accusant de contribuer à un climat d’impunité totale après que l’armée française les eut qualifiés d’ennemis de la paix.

 

Témoignant de la détermination de la France à désarmer ces miliciens, les soldats français ont saisi mardi un arsenal important dans un quartier chrétien de Bangui. Des mines antichar, plus d’une centaine d’obus de mortier, des explosifs plastiques et des munitions ont notamment été confisqués.

 

Pendant ce temps, des milliers de civils musulmans qui ont été incapables de fuir la capitale à bord de camions à destination du Tchad, la semaine dernière, ont trouvé refuge dans des mosquées et attendent que des groupes armés puissent les escorter hors de la ville.

 

Quelque 3500 musulmans se terraient mardi dans une mosquée du quartier PK12. Ils s’étaient munis d’arcs et de flèches pour tenter de se protéger.

 

Un porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU, Rupert Colville, a prévenu mardi que les leaders des milices et d’autres groupes armés seraient tenus personnellement responsables des crimes contre les droits de la personne commis par ceux qu’ils commandent.

 

«Le climat d’impunité totale qui règne dans le pays est particulièrement inquiétant, tel qu’illustré par les commentaires publics des éléments antirebelles qui revendiquent publiquement les crimes et les meurtres qu’ils ont commis, a dit M. Colville. Des admissions aussi audacieuses renforcent la culture d’impunité et encouragent d’autres personnes à avoir recours à la violence.»

 

Un leader des miliciens, Patrice Édouard Ngaissona, a défendu ses hommes en les présentant comme «de jeunes Centrafricains qui se sont soulevés et ont sacrifié leur vie pour le peuple quand aucune armée n’existait pour protéger la nation». Il a ajouté que des actes de violence isolés étaient parfois commis par des individus inconnus assoiffés de vengeance.

 

Lundi, le chef de la mission militaire française avait lui aussi critiqué les milices chrétiennes. Le général Francisco Soriano a déclaré que ces milices sont des «ennemies de la République centrafricaine et de la paix», selon l’enregistrement audio réalisé lors d’une conférence de presse.

 

Les musulmans reprochent aux soldats de la France et de l’Union africaine de ne pas avoir désarmé les milices en même temps qu’ils désarmaient les rebelles. Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a demandé au ministre français des Affaires étrangères ce qui pourrait être fait pour rehausser la sécurité dans le pays.

 

Par ailleurs, deux groupes qui surveillent les activités de l’Armée de résistance du Seigneur préviennent que son leader, le chef de guerre ougandais Joseph Kony, pourrait profiter du chaos en République centrafricaine pour piller l’est du pays et ravitailler ses forces.

Centrafrique: les miliciens chrétiens critiqués
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11 février 2014 2 11 /02 /février /2014 23:40

 

 

 

 

par © Agence France-Presse (AFP) mardi 11 février 2014  

 

Le Congo et la France ont fait part mardi de leur convergence de vue sur « l’application des résolutions des Nations Unies en République centrafricaine, si besoin par la force ».

 

« La France et le Congo ont des relations étroites historiques qui se renforcent en ce moment par une action que nous menons en commun en Centrafrique. On a beaucoup évoqué la situation parce que je m’y rends demain. Nous avons constaté une grande convergence de vue. En RCA il y a une nécessité à la fois pour les forces françaises, les forces congolaises au sein de la MISCA d’appliquer les résolutions des Nations unies, si besoin par la force », a déclaré mardi Jean Yves Le Drian, le ministre français de la Défense, au sortir de son audience avec son homologue congolais le général Charles Richard Mondjo.

 

Le ministre français a fait remarquer qu’« il faut que l’ensemble des milices qui continuent aujourd’hui à mener des exactions, à commettre des meurtres arrêtent. Nous poursuivons notre action de manière ferme pour l’avenir. La sécurité en RCA est une question qui concerne l’Afrique d’une manière générale. S’il y a un vide sécuritaire dans un Etat, ce sont les Etats voisins qui risquent d’en subir les conséquences », a-t-il dit.

 

Le ministre français reconnaît tout de même les difficultés de la mission française en RCA où la situation humanitaire et sécuritaire ne cesse de se détériorer malgré l’élection, le 20 janvier dernier, de Catherine Samba Panza à la tête du pays.

 

« La France est mandatée par les résolutions des Nations Unies. Elle assure totalement sa mission même si c’est difficile. Sa mission, c’est faire en sorte que la sécurité revienne le plus rapidement possible, le désarmement se fasse de manière impartiale et que la transition politique puisse se mettre en œuvre pour que ce pays retrouve enfin un minimum de sécurité et les conditions humanitaires acceptables », a-t-il ajouté.

 

Avant de se rendre à Brazzaville, le ministre français était à Pointe Noire, la capitale économique du Congo où il a beaucoup été question de sécurité maritime. « Mon souci à Pointe Noire était la sécurité maritime. C’est une question à l’ordre du jour parce qu’il y a des menaces sur le trafic dans le Golfe de Guinée », a-t-il dit.

 

« Il faut que les pays riverains puissent s’organiser pour prévenir, intervenir et mettre à la fois en œuvre les actions nécessaires. Je constate que depuis le sommet de Yaoundé (début 2013) sur la sécurité maritime, il y a une volonté des Etats riverains au sein de leurs organisations respectives (CEEAC, CEDEAO) de mettre en œuvre une politique cohérente de sécurité maritime », a-t-il fait remarquer.

 

Il a félicité à ce propos le Congo pour ses initiatives en matière de sécurité maritime.

 

« Le Congo prend des initiatives politiques les plus spectaculaires en décidant d’ouvrir le CRESMA (Centre régional de sécurité maritime en Afrique centrale) à Pointe-Noire, avant que tout le monde ne manifeste cette détermination. La France et l’UE seront en soutien de cette volonté », a-t-il déclaré.

Centrafrique : Convergence entre Brazzaville et Paris sur l’application des résolutions de l’ONU
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11 février 2014 2 11 /02 /février /2014 16:31

 

 

 

 

 

http://www.fasozine.com/ 10 février 2014

 

Abdou Diouf, Secrétaire général de la Francophonie, selon ce communiqué, condamne avec fermeté les violences meurtrières qui ont frappé la capitale centrafricaine, Bangui, en fin de semaine dernière et occasionné plusieurs morts dont celle de Jean-Emmanuel Ndjaraoua, membre du Conseil national de transition.

 

«Je condamne fermement les graves violences qui ont entrainé les nombreuses tueries de ces derniers jours en République centrafricaine. Ces actes de violence sont intolérables, car ils n’offrent aucune issue possible au règlement pacifique de la crise en cours», a-t-il déclaré.


Abdou Diouf se dit gravement préoccupé par cette persistance du climat de violence meurtrière et qui est de nature à compromettre les efforts déployés en vue du rétablissement de la sécurité et de la stabilité dans le pays.


Il invite tout le peuple centrafricain à soutenir la nouvelle Présidente et son gouvernement ainsi que les institutions de la Transition, dans leur volonté et leurs efforts visant à mettre en œuvre sereinement le processus en cours qui, seul, permettra de restaurer la vie démocratique et l’Etat de droit.


Le Secrétaire général réitère la disponibilité de la Francophonie à accompagner, aux côtés d’autres partenaires, les efforts des autorités nationales ainsi que des acteurs politiques et sociaux centrafricains en vue de promouvoir la réconciliation nationale nécessaire au rétablissement de la paix et de la sécurités dans le pays.»

 

Violences et assassinats en Centrafrique : le SG de la Francophonie condamne
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11 février 2014 2 11 /02 /février /2014 15:57

 

 

 

 

 

 

AFP  11-02-2014 à 13h20

 

Plusieurs ONG craignent que la fuite des commerçants face à la recrudescence des violences conduise à une pénurie des denrées de première nécessité.

 

Elles tirent la sonnette d'alarme. Plusieurs organisations humanitaires interpellent, mardi 11 février, la communauté internationale : la fuite forcée de nombreux commerçants de Centrafrique, pour la plupart des musulmans fuyant exactions et pillages dont ils sont les cibles, "fait craindre une crise alimentaire majeure" dans le pays.

 

"La majorité du commerce alimentaire de Bangui dépend de 40 grands grossistes qui importent des denrées des pays voisins et les revendent aux détaillants", indique un communiqué des ONG Oxfam, Action contre la Faim, International Medical Corps, Mercy Corps et Tearfund.

 

#RCA : La fuite des commerçants face à la recrudescence des violences plonge le pays dans une crise alimentaire http://t.co/BZ9T5tAb4e

— Oxfam France (@oxfamfrance) 11 Février 2014

 

"Dix importateurs restent à Bangui et pourraient partir si les conditions de sécurité ne s'améliorent pas dans un avenir proche", ajoute le texte. 

 

L'absence prolongée des grossistes serait catastrophique. Elle conduirait à une pénurie des denrées de première nécessité et à une très forte inflation."

 

Des étals qui se vident

 

Le prix des denrées de première nécessité, telles que le manioc et l'arachide, a déjà augmenté. Le manioc a pris 20% depuis novembre, relèvent les ONG, ajoutant que les grossistes ont également signalé une diminution des ventes de 85% à 95% au cours des deux derniers mois en raison de la baisse des revenus des populations et de l'augmentation des prix.

 

Car les petits commerçants ont également fui. "Dans l'un des marchés désertés de Bangui, sur 37 vendeurs d'arachide, seuls trois sont encore là", indique le communiqué.

 

"Compte tenu de la fuite des éleveurs (majoritairement musulmans), la viande a disparu de bien des étals de Bangui et, quand il y en a, elle est deux fois plus chère", selon la même source.

 

"Fait aggravant, 96% des paysans n'ont pas accès aux semences selon une estimation des Nations unies, malgré le démarrage de la principale saison agricole dans moins d'un mois", s'alarment les ONG. "Avec de mauvaises récoltes, la crise actuelle va se détériorer et durera toute l'année".

 

Un million de déplacés 

 

La minorité musulmane de la Centrafrique, qui tient nombre de commerces, est victime de violences des milices anti-balaka, issues de la population majoritairement chrétienne, victime d'exactions pendant des mois des anciens rebelles de la Séléka, pour la plupart musulmans.

 

Ceux-ci sont parvenus au pouvoir en mars dernier et ont brutalement imposé leur loi jusqu'à l'intervention française de décembre dernier.

 

Assassinats, lynchages et pillages restent le lot quotidien en Centrafriquemalgré les efforts des 1.600 soldats français de l'opération Sangaris et des 5.500 militaires africains de la Misca pour rétablir l'ordre dans la capitale.

 

Les violences ont fait près d'un million de déplacés et réfugiés, sur une population totale de 4,6 millions d'habitants, et provoqué une crise humanitaire sans précédent dans un pays qui figure parmi les plus pauvres du continent malgré son potentiel agricole et minier.

La Centrafrique menacée par une crise alimentaire majeure
La Centrafrique menacée par une crise alimentaire majeure
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11 février 2014 2 11 /02 /février /2014 15:27

 

 

 


BRAZZAVILLE AFP / 11 février 2014 13h55 - Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a appelé mardi à Brazzaville les forces internationales déployées en Centrafrique à mettre fin aux exactions des milices si besoin par la force.


Il faut que l'ensemble des milices qui continuent aujourd'hui à mener des exactions, à commettre des meurtres, arrêtent, a-t-il dit à la presse en demandant aux forces françaises de l'opération Sangaris et africaines de la Misca d'appliquer les résolutions des Nations unies, si besoin par la force.


Nous poursuivons notre action de manière ferme pour l'avenir, a renchéri M. Le Drian, s'exprimant après un échange avec son homologue congolais Charles Richard Mondjo.


Cette mise en garde du ministre, qui fait une tournée régionale en Afrique centrale, intervient après plusieurs déclarations en ce sens de responsables militaires. 

Lundi, le commandant du contingent français en Centrafrique, le général français Francisco Soriano, avait déclaré que ceux qui se disent +anti-balaka+ sont devenus les principaux ennemis de la paix en Centrafrique, ce sont eux qui stigmatisent les communautés.


Le général s'exprimait lors d'une rencontre publique à Bangui, la capitale centrafricaine, avec les principaux dignitaires religieux du pays.


Samedi, le chef de la force africaine en Centrafrique (Misca), le général camerounais Martin Tumenta Chomu, avait averti les hors-la-loi et les bandits qu'ils trouveraient en face d'eux les forces de la Misca pour mettre un terme à leurs agissements.

Les forces française et africaine ne sont pas parvenues jusqu'à présent à mettre fin aux violences meurtrières intercommunautaires et aux pillages en Centrafrique.

La Misca, mission de l'Union africaine, compte actuellement environ 5.400 hommes - dont un millier de Congolais, le plus important effectif africain - sur les 6.000 prévus. L'opération Sangaris compte 1.600 soldats français. Ces forces agissent sous l'égide de l'ONU qui les a dotées d'un mandat autorisant l'emploi de la force en cas de menace directe sur la population civile.


Jean-Yves Le Drian a entamé dimanche une nouvelle tournée en Afrique centrale axée sur la poursuite de l'action militaire de la France pour stabiliser la Centrafrique et la réorganisation du dispositif français au Sahel.


Le ministre avait commencé sa tournée par le Tchad. Il s'est ensuite rendu lundi au Congo, médiateur de la crise en Centrafrique au nom des Etats de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC).


Mercredi, il est attendu à Bangui, où il rencontrera la présidente Catherine Samba Panza et les autorités de la transition.


Ce sera la troisième fois qu'il se rendra en Centrafrique depuis le début de l'opération Sangaris le 5 décembre.



(©) 

Centrafrique: neutraliser les milices, si besoin par la force
Centrafrique: neutraliser les milices, si besoin par la force
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11 février 2014 2 11 /02 /février /2014 15:21

 

 

 

 

 

Le Monde.fr avec AFP |  • Mis à jour le 

 

Le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, a appelé mardi 11 février à Brazzaville, au Congo, les forces internationales déployées en République centrafricaine (RCA) à mettre fin aux exactions des milices. « Il faut que l'ensemble des milices qui continuent aujourd'hui à mener des exactions, à commettre des meurtres, arrêtent », a-t-il déclaré à la presse.

 

Il a également demandé aux forces françaises de l'opération « Sangaris » et africaines de la Misca d'« appliquer les résolutions des Nations unies, si besoin par la force », avant de garantir que la France veillerait à ce que la sécurité revienne en RCA :

 

« La ligne de la France en Centrafrique est claire. (…) Sa mission est de faire que la sécurité revienne, que le désarmement [des milices] ait lieu et se fasse de façon impartiale, et que la transition politique puisse se mettre en œuvre pour que ce pays retrouve enfin un minimum de sécurité et des conditions humanitaires acceptables. »

 

M. Le Drian a commencé dimanche une nouvelle tournée en Afrique centrale, axée sur la poursuite de l'action militaire de la France pour stabiliser la Centrafrique. Après des entretiens mardi avec le président congolais, Denis Sassou-Nguesso, il doit se rendre mercredi à Bangui.

 

Au début de février, il avait jugé « vraisemblable » la prolongation du mandat des forces françaises en Centrafrique par l'ONU au-delà de la période initiale de six mois.

 

MISE EN GARDE

 

Face à la persistance des exactions à Bangui et en province, le commandant du contingent français en République centrafricaine, le général Francisco Soriano, a assuré lors d'une rencontre publique à Bangui avec les principaux dignitaires religieux du pays que les miliciens chrétiens « anti-balaka »  seraient traités en« bandits » s'ils persistent à attaquer les musulmans. « Ceux qui se disent “anti-balaka” sont devenus les principaux ennemis de la paix en Centrafrique, ce sont eux qui stigmatisent les communautés », a-t-il souligné.

 

Le général français a adressé cette mise en garde au lendemain de l'assassinat par des inconnus de Jean-Emmanuel Ndjaroua, un membre du Conseil national de transition (CNT), assassinat que certains de ses collègues ont attribué à la milice. Samedi, le parlementaire avait fait une intervention remarquée devant le CNT, dans laquelle il s'était élevé contre les violences dont sont victimes les ressortissants « cosmopolites » de sa région, autrement dit les musulmans.

 

Lundi, le CNT a demandé l'ouverture d'une enquête sur ce meurtre et plus largement « l'arrestation des auteurs et complices des autres cas d'assassinats, de pillages, de lynchages, de viols et de vols ». Outre le parlementaire, au moins dix personnes ont été tuées au cours de violences accompagnées de pillages à grande échelle dimanche à Bangui. Face à ces exactions, de nombreux civils musulmans fuient Bangui depuis plusieurs semaines, dans un pays où le système judiciaire demeure paralysé.

La France prête à neutraliser les milices en Centrafrique
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11 février 2014 2 11 /02 /février /2014 12:48

 

 

 

 

 

http://www.atlasinfo.fr/   Mardi 11 Février 2014 - 11:08

 

La fuite forcée de nombreux commerçants de Centrafrique, pour la plupart des musulmans fuyant exactions et pillages dont ils sont les cibles, "fait craindre une crise alimentaire majeure" dans le pays, ont averti mardi plusieurs organisations internationales d'aide. 


"La majorité du commerce alimentaire de Bangui dépend de 40 grands grossistes qui importent des denrées des pays voisins et les revendent aux détaillants", indique un communique des ONG Oxfam, Action contre la Faim, International Medical Corps, Mercy Corps et Tearfund. 


"Dix importateurs restent à Bangui et pourraient partir si les conditions de sécurité ne s'améliorent pas dans un avenir proche", ajoute le texte. 


"L'absence prolongée des grossistes serait catastrophique", souligne le communiqué: "elle conduirait à une pénurie des denrées de première nécessité et à une très forte inflation". 


Le prix des denrées de première nécessité, telles que le manioc et l'arachide, a déjà augmenté. Le manioc a augmenté de 20 % depuis novembre, relèvent les ONG, ajoutant que les grossistes ont également signalé une diminution des ventes de 85 à 95 % au cours des deux derniers mois en raison de la baisse des revenus des populations et de l'augmentation des prix. 

 

Atlasinfo

Centrafrique : risque de crise alimentaire avec la paralysie du commerce (ONG)
Centrafrique : risque de crise alimentaire avec la paralysie du commerce (ONG)
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11 février 2014 2 11 /02 /février /2014 12:45

 

 

 

 

http://www.ladepeche.fr/   11/02/2014 à 03:47

 

En mission en Centrafrique depuis octobre, le colonel Tassel, chef de corps du «8», évoque pour nous la situation là-bas et la vie du régiment. Interview exclusive.

 

Le colonel Vincent Tassel commande le Groupement tactique interarmes (GTIA) Amarante de l’opération Sangaris en République Centrafricaine. Il nous a accordé une interview exclusive

 

Colonel, pouvez-vous nous faire un point de situation ?

 

Tous les gars du «8» sont à Bangui à l’heure où je vous parle, sauf un petit détachement qui est à Bossangoa dans le Nord du pays où ils assurent l’échelon de commandement des forces françaises qui y sont déployées. Lors de l’annonce du départ du chef d’état de la transition, nous avons immédiatement déployé un dispositif massif en centre-ville à titre préventif, dispositif que nous maintenons ou allégeons en fonction de la situation. Aujourd’hui, nous faisons face à une situation tendue où les rancœurs et haines accumulées depuis plusieurs mois sont en train de ressortir. C’est pourquoi nous nous déployons massivement dans Bangui, à pied comme en véhicule, afin de ramener un niveau de sécurité minimal. Nous conduisons un effort particulier sur deux arrondissements de Bangui qui concentrent la majorité des actes de violences. Si je devais vous résumer la vie d’un para du «8» en Centrafrique sur une journée depuis le début de notre mission, elle serait longue : patrouilles, check-points, contrôle du non-armement de la population, prises à partie avec riposte, protection de ressortissants en liaison avec l’ambassade, actions de désarmement, discussions avec la population tantôt amicale, tantôt hostile, parfois avec la même foule qui peut en quelques minutes changer d’attitude, interventions pour faire cesser un pillage ou une exaction, organisation d’une réunion avec les chefs de quartier, les autorités religieuses (chrétienne comme musulmane), premiers soins prodigués à des civils blessés, interventions pour faire lever une barricade en feu, escortes d’ONG pour leur permettre d’aller travailler et enfin retour au camp pour quelques heures de repos ! Elles seront courtes car on entend déjà à la radio le PC du régiment qui nous demande de «passer en QRF 5 minutes» : c’est-à-dire d’être prêt à quitter le camp en moins de 5 minutes. La nuit, elle, sera encore longue ! Bien sûr, toutes les journées ne sont pas comme celle-là ; nous avons des périodes d’accalmie où la vie reprend un cours normal dans Bangui. Nous nous concentrons alors sur la remise en condition des hommes et des matériels ainsi que sur des actions plus ciblées auprès de la population et des autorités pour relancer le dialogue et encourager les déplacés à retourner dans leur quartier.

 

Quel état d’esprit à ce jour ?

 

L’état d’esprit des hommes est excellent et toujours concentré sur la mission même si la fatigue commence à se faire sentir. Nous gardons bien sûr en mémoire le sacrifice de nos deux camarades Antoine Le Quinio et Nicolas Vokaer.

 

D’autres missions ?

 

Pas vraiment, mais nos missions comportent des activités très variées, dont : apporter les premiers soins à des civils blessés, discuter et planifier avec les ONG ou encore rencontrer les maires, chefs de quartier, iman et prêtres. Le GTIA a eu aussi à effectuer déjà trois accouchements dans les rues de Bangui.

 

Y a-t-il le temps pour des moments plus «perso» ?

 

Oui bien sûr ils existent, même s’ils ne sont pas forcément très nombreux. Chacun se détend comme il peut, devant son ordinateur ou la télé, autour d’une bière ou d’un Gino (le soda local) frais le soir à la popote. Nous avons parfois le temps de faire un peu de sport, cela permet aussi d’évacuer le stress. Enfin, les naissances et les anniversaires rythment, lorsque c’est possible, la vie des sections. Ces événements permettent aussi de partager ce que nous recevons dans les colis. Et nous suivons les matches du CO lorsque nous le pouvons.

 

Des blessés ? Des rapatriés ?

 

Nous avons eu quelques blessés légers liés uniquement à des entorses ou des traumatismes sonores. Il y a toujours des rapatriements que cela soit pour raisons professionnelles, familiales ou disciplinaires et cette mission n’a pas dérogé à la règle.


 

Conditions de vie très rustiques

«Les conditions de vie ici sont rustiques, comme toujours lors des ouvertures d’opérations, ou quand les effectifs sont multipliés par quatre en l’espace de quelques jours, comme c’était le cas en Centrafrique. Cela implique de gros défis logistiques pour faire face aux problématiques basiques d’eau et de sanitaire. Une partie est logée en dur - nous avons serré au maximum dans les chambres - le reste sous tentes. Nous avons mis en place un système de rotation pour l’ordinaire (1 jour sur 3), le reste du temps, nous sommes en ration avec quelques améliorations comme des légumes, des pâtes et du riz. Je ne m’étendrai pas sur la chaleur (35° à l’ombre en moyenne), ni sur la latérite, cette terre de couleur rouge qui finit par colorer les treillis que nous portons. Nous avons un système de lavage du linge (une fois par semaine) et nous pouvons prendre au moins une douche par jour quand nous ne sommes pas sur le terrain, Enfin, le foyer fonctionne et les compagnies ont pu s’aménager une petite popote.»

Propos recueillis par S. B

Lu pour vous : Castres. Colonel Vincent Tassel du 8e RPIMa : «La situation en Centrafrique reste tendue»
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11 février 2014 2 11 /02 /février /2014 12:40

 

 

 

 

 

Par Lefigaro.fr avec AFP  Mis à jour le 11/02/2014 à 06:50

 

Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a appelé lundi le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius pour s'enquérir des moyens d'augmenter le nombre de soldats africains et européens en République centrafricaine (RCA), a annoncé l'ONU.


M. Ban "a demandé ce qui pouvait être fait pour accroître le soutien à la Misca (la force de l'Union africaine, ndlr) et accélérer le déploiement de troupes de l'Union européenne, et si on pouvait envisager l'envoi de renforts", a indiqué le porte-parole de l'ONU Martin Nesirky.


Le secrétaire général a fait valoir à M. Fabius que "la réponse internationale (à cette crise) devait être suffisamment énergique pour mettre fin à la violence et prévenir ce qui risque fort de déboucher sur de nouvelles atrocités", a-t-il ajouté.


Toujours selon son porte-parole, M. Ban "a réaffirmé que le communauté internationale avait une responsabilité collective envers la population de RCA" et a déploré notamment la violence sectaire entre musulmans et chrétiens ainsi que le cycle des représailles.


La Misca compte actuellement environ 5400 hommes sur les 6000 prévus et les soldats français sont au nombre de 1600. L'Union européenne a de son côté promis de déployer quelque 500 soldats à Bangui au début du mois de mars.

 

 

Opération militaire européenne en Centrafrique

 

Pana 11/02/2014

 

Le conseil des ministres de l'UE décide du lancement d'une opération militaire en RCA - Le conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne,  réuni lundi à Bruxelles, a  décidé du lancement d'une opération militaire en Centrafrique, annonce Mme Catherine Ashton, représentante de l'UE pour la politique extérieure et la sécurité commune, à l'issue de la réunion ministérielle.


Cette décision constitue la base juridique  de l'opération baptisée EUFOR-RCA ayant pour but de fournir un appui temporaire à la création d'un environnement sûr et sécurisé  dans la région de Bangui, avec pour objectif de passer le relais aux partenaires africains, explique Mme Ashton.


L'UE dispose d'un mandat de l'ONU pour lancer une opération militaire en RCA, et les préparatifs  ont considérablement avancé, depuis la désignation du général français, Philippe Ponties, comme commandant de cette opération.


L'EUFOR-RCA comptera au moins 500 soldats européens, mais des pays non membres de l'Union européenne ont également proposé d'y participer, dont notamment les USA, le Canada, la Turquie et la Norvège.

L'ONU veut plus de militaires en Centrafrique
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11 février 2014 2 11 /02 /février /2014 12:36

 

 

 

 

 

http://survie.org/   Publié le 11 février 2014 (rédigé le 3 février 2014) par Yanis Thomas

 

Prenant goût à son statut de chef des armées, François Hollande a décidé d’envoyer début décembre une force d’intervention en Centrafrique. Une façon de reprendre la main sur ce territoire que la France avait un peu négligé ces dernières années.

 

L’opération de trop

 

Depuis la prise du pouvoir par la coalition rebelle Séléka en mars 2013, la Centrafrique s’enfonce inexorablement dans le chaos. Face aux nombreuses exactions commises par des membres de l’ex­-Séléka [1], des milices paysannes « anti­balaka », originellement constituées pour lutter contre les « coupeurs de route » qui sévissent depuis des années dans le nord ouest du pays, ont pris les armes afin de se faire justice elles­ mêmes. Ces milices, rapidement définies comme chrétiennes [2], s’en sont pris aux populations musulmanes qu’elles accusent de soutenir les rebelles Séléka, enclenchant un cycle de représailles intercommunautaires d’une extrême violence.

 

C’est dans ce contexte de fortes tensions que la France obtient le 5 décembre 2013 l’aval du Conseil de Sécurité des Nations Unies (via la résolution 2127) pour déployer massivement son armée en Centrafrique. Ce n’est qu’une formalité. En réalité, la décision d’un déploiement est déjà actée depuis longtemps : le dispositif Boali a été renforcé [3], un corps expéditionnaire a embarqué sur un bâtiment de la Marine nationale, qui le débarquera au Cameroun, réactivant au passage l’antenne logistique dont la France dispose dans le port de Douala.

 

Les officiels français, convaincus qu’une intervention coup de poing [4] et l’aura de son armée vont stabiliser la situation, annoncent une opération courte de l’ordre de quatre à six mois, le temps de constituer une force africaine assez nombreuse pour prendre le relais. Ainsi la France envisageait à la base de ne déployer que 800 à 1200 hommes [5]. Ils sont 2000 à l’heure actuelle.

 

Car ce même 5 décembre tout bascule. En effet, les milices anti-­balaka lancent le jour même une action coordonnée contre Bangui. La ville s’embrase, les anti­-balaka s’en prenant aux ex­-membres de la Séléka, ainsi qu’aux populations définies comme musulmanes, principalement celles originaires du nord du pays ou du Tchad et du Soudan. Les combats font plus de 1000 morts en quelques jours et une ligne de fracture commence à apparaître au sein de la population entre les communautés dites chrétiennes et celles considérées comme musulmanes. Les forces françaises et africaines sont débordées. La France perd deux hommes le 10 décembre dans un affrontement.

 

Le Tchad vivement critiqué

 

Déjà pointé du doigt pour son rôle de soutien à la Séléka, le Tchad est tout particulièrment pris dans la tourmente. Les miliciens anti­balaka accusent ainsi les troupes tchadiennes de la MISCA (Mission Internationale de Soutien à la Centrafrique, qui a succédé à la FOMAC) de protéger les ex­-membres de la Séléka.

 

Une accusation qui paraît fondée, le Haut commissariat aux Droits de l’Homme des Nations Unies ayant « recueilli des témoignages crédibles de collusions entre des éléments tchadiens de la FOMAC et des forces ex-­Séléka » [6]. Ainsi, « des témoins ont, de manière systématique, rapporté que des ex­-Séléka portant des brassards de membres Tchadiens des forces de maintien de la paix FOMAC, sont allés de maison en maison à la recherche d’anti­-balaka et ont tué des civils par balles ». Face à ces exactions, les miliciens ripostent par le pillage et le lynchage des commerçants d’origine tchadienne, qui ont désormais fui en grande partie le pays.

 

Incontournable sur le terrain, le Tchad l’est tout autant politiquement. Alors que le Conseil de Sécurité de l’ONU se penchait en début d’année sur l’opportunité d’envoyer une force de maintien de la paix en Centrafrique, le Tchad, nouvellement élu en tant que membre non permanent de cette institution, a pesé de tout son poids pour que cette initiative échoue. Celui­-ci ne tient pas à ce que l’ONU s’immisce dans une crise concernant sa zone d’influence. Malgré cela, le régime tchadien est toujours l’ami intime de la France, celle­ ci s’appuyant d’ailleurs de plus en plus sur celui­-là pour gérer les questions militaires de son pré­carré [7].

 

La Françafrique destitue Michel Djotodia

 

Le tandem franco-­tchadien a d’ailleurs été le grand organisateur, début janvier, de la « démission » de Michel Djotodia, l’ex-leader de la Séléka devenu président de la Centrafrique. Il faut dire que son sort avait été scellé rapidement. Ainsi, lors d’une interview donnée par le chef de l’Etat français au sortir du Sommet de l’Elysée le 7 décembre 2013, celui­-ci avait déclaré qu’« on ne peut pas laisser en place un président qui n’a rien pu faire, voire même a laissé faire ».

 

Les temps ayant un peu changé, François Hollande n’a pas pu envoyer une compagnie de parachutistes pour destituer un dirigeant considéré comme gênant, comme Valéry Giscard D’Estaing avait pu le faire en 1979 pour renverser Bokassa. À la place, le président français a envoyé Jean-­Yves Le Drian, son ministre de la Défense et missus dominicus pour les affaires africaines.

 

L’affaire s’est jouée en famille. En accord avec le président tchadien Idriss Déby, Jean Yves Le Drian fait le 2 janvier le tour des poids lourds de la Françafrique en Afrique centrale, rencontrant tour à tour Denis Sassou N’Guesso à Brazzaville et Ali Bongo à Libreville. Le départ de Djotodia ayant été acté, il ne reste plus qu’à le recouvrir d’un vernis démocratique. Idriss Déby organise donc un sommet extraordinaire de la Communauté Economique des États d’Afrique Centrale à N’Djamena, auquel il fait venir en urgence les membres du Conseil National de Transition (qui joue le rôle de Parlement centrafricain) afin qu’ils entérinent la décision qu’on a prise pour eux [8]. Il leur revient tout de même la charge d’élire un nouveau président, qui sera finalement une présidente : Catherine Samba­-Panza.

 

Celle-­ci a un parcours particulièrement francophile : elle a fait toutes ses études à Paris (à l’université Paris II – Assas) et son cabinet de courtage d’assurance est majoritairement tenu par l’assureur français Gras Savoye [9]. Cette femme d’affaires semble aussi avoir ses entrées dans les cercles politiques français. Une pétition pour sa candidature à la présidence a, par exemple, été soutenue par Françoise Hostalier, ancienne Secrétaire d’État sous le gouvernement d’Alain Juppé. S’il est trop tôt pour juger de l’efficacité de son action, il y a fort à parier qu’elle lui soit dictée par ceux-­là même qui ont permis son accession au pouvoir : la France et ses alliés françafricains.

 

Photos sous licence Creative Commons du Bureau des Nations Unies en Centrafrique.

[1] la Séléka a été officiellement dissoute par Djotodia peu après son accession au pouvoir

[2] En réalité, ces milices sont plus animistes que chrétiennes, cf. RCA : les anti­balaka, milices vraiment chrétiennes ?, P. Chapleau, blog Lignes de défense, 25/01/2014.

[3] La force française « Boali » occupe l’aéroport de Bangui depuis 2002.

[4] Centrafrique : l’opération « Sangaris », intervention « coup de poing », Nathalie Guibert, Le Monde, 05/12/2013.

[5] 1600 officiellement mais les journalistes spécialisés s’accordent pour dire que l’effectif est sous­-estimé.

[6] Une équipe des Nations Unies recueille des informations sur de graves violations des droits de l’homme en République centrafricaine, Haut Commissarariat aux droits de l’homme de l’ONU, 14/01/2014.

[7] Centrafrique : pour Jean­Yves Le Drian, Idriss Déby reste un homme­-clef dans la région, Rfi.fr, 02/01/2014.

[8] Centrafrique : comment Paris à précipité la fin de Michel Djotodia, Lemonde.fr, 10/01/2014.

[9] Bangui : Mme Catherine Samba­-Panza occupe désormais le fauteuil de Maire, journaldebangui.com, Frédéric Ferrière, 05/06/2013.

Vous venez de lire un article du mensuel Billets d'Afrique 232 - février 2014. Pour recevoir l'intégralité des articles publiés chaque mois, abonnez vous:

 

Lu pour vous : Sangaris : la France au cœur du bourbier centrafricain
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Published by Centrafrique-Presse.com