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9 juillet 2021 5 09 /07 /juillet /2021 21:16
RCA : Gouvernance hypothétique ou des actes manqués par Aubin-Roger KOMOTO

 

République Centrafricaine : Gouvernance Hypothétique ou des Actes Manquées.

Comment traduire un handicap en avantage, la République aura-t-elle cette chance ?

Dans son malheur de ne pas avoir aujourd’hui un Etat disposant pleinement de son droit et, d’une organisation institutionnelle, administrative, par ailleurs judiciaire fiable sur l’étendue du territoire, avec des compétences et intégrés, qui devraient bien accompagner sur le plan de la bonne Gouvernance, de ce fait carrément inexistante, la République Centrafricaine les faites de toutes ces traversées des crises, des mauvaises gestions de toutes ces crises sur le plan : « Politique, Politico-militaires…, des Mercenariats » et aussi par ailleurs les prétendues médiations au niveau international très souvent inefficaces et inefficientes, sans prise en compte des intérêts générales du peuple Centrafricain à travers ces politiques venons d’ailleurs, qui apparaitraient comme une handicap cruellement, désavantageuses et, diminuent la chance de la République de pouvoir accéder à des moyens modernes et efficaces sans être pénalisée par la lourdeur du changement et de la routine tel que l’on peut le constater dans des nombreux pays dit développé ou Pays émergeant.

Ainsi fût fait, les Pays émergeants doivent leurs réussites grâce à un dynamisme bien établie, bien mener sur les projets aboutis sur les renouvellements ou redynamisations des infrastructures à tous les niveaux. Surtout ici, mes réflexions se focaliseraient sur la bonne Gouvernance du Système de l’Information (SI) et d’une bonne politique d’Urbanisation du Système de l’Information sans rentrer beaucoup dans les détails, qui pallierait de contourner, les méthodes des gestions arbitraires, facteur favorisant les corruptions. Des types de projets quand c’est bien mener, peu donner un grand encadrement dans la Bonne Gouvernance et donner les meilleures visibilités à la matière des contrôles et des gestions des différents flux, de performance d’Etat pour les secteurs Publics et Privés.  

Pour exemple entre autres : les bonnes pratiques et d’une bonne stratégie de mise en œuvre d’un Système d’Information (SI) Urbanisé, tel que le prélèvement d’impôts à la source qui vient d’être instauré avec succès en France après plus de quarante ans de reculades et d’hésitations politiques.

Cela permettra au pays de gagner plusieurs décennies d’efficacités et de lancer économique dans la dynamique du 21eme siècle, ce qui est un prérequis à tout investisseur local ou étranger.

On peut ainsi citer comme exemples le Rwanda, l’île Maurice, certain Pays de l’Afrique de l’Ouest, …etc., qui disposant pour certains de ressources naturelles en exploitation moins conséquentes que la République Centrafricaine, sont passés en très peu d’années d’une société traditionnelle artisanale à une société moderne et attractive. 

Attractive pour le commerce, attractive pour l’investissement, attractive pour le tourisme, attractive pour la diaspora qui rêve de revenir vivre au pays, attractive pour les citoyens.

Cette vision non utopique du futur de la République Centrafricaine nécessite une volonté politique au-delà des partis représentés, de définir et de recourir à des moyens évalués, de respecter un calendrier et des objectifs qui vont bien au-delà d’un simple mandat électoral.

En résultat, en moins d’une décennie des changements réalisés ne pourront plus être remis en cause au regard des progrès déjà accomplis et des avantages ressentis par la population.

Au-delà d’une génération, le progrès économique et social sera la dynamique vertueuse du pays qui sera passé du précaire au bien vivre.  Un sujet a développé pour tout Patriote dans la continuité ou au lieu d’avoir comme argument politique, les Calomnies, des diffamations, la mauvaise-fois, de surcroit, les prises des armes contre le peuple Centrafrique qui trimes, depuis des décennies dans les turpitudes injustement des politiques notoires, des arrogances des griots pour l’heure, qui piétines les droits fondamentaux des citoyens, des adversaires politiques pour compte ? Aux opposants jamais contents dans l’optique qu’ils (elles) ne sont plus eux-mêmes aux affaires pour leurs égos surdimensionnés et personnels, ou tout ce qui ont des opinions divergentes est contreproductive. Cette mauvaise lecture de fait, de faire de la politique, présente une grande inefficience, des reculades dans les avancés des processus de la Paix et réconciliation, et sur le plan intellectuel, vise de la malhonnêteté intellectuelle, de la mauvaise fois, ce qui détruit notre cher Pays, divise la Nation.

Le comble dans tout ça ! Toutes ces dérapages des parts et d’autres qui permettent d’œuvrer par ailleurs à la déstructuration de notre démocratie si embryonnaire et, fractionnes les relations diplomatiques historiques sans discernement, jeter à la pâture part des personnes n’ayant un sens de la diplomatie et des reculs suffisants de s’y incruster pourtant du domaine du Président de la République et le chef du Gouvernement et des ministres de tutelle. Idem pour la sécurité intérieure, de la défense domaine réserver aux responsables en charge…sous l’impulsion du chef d’Etat et son chef du Gouvernement etc.

Il est temps de sauver la mise, toutes raisons gardées. Se donner les moyens qui permettront d’avancer sur le plan international. Ainsi pour la politique interne concerne tous les acteurs politiques confondus dans la mise en œuvre de manière Pragmatique et Rationnelle ce dialogue inclusif. Il n’y a pas d’autre remède magique en politique…de tenir compte des enjeux et les conséquences.

Les messages politiques aux citoyens et au reste du monde vu le contexte de la globalisation. Les mauvais agissements de part et d’autre, toutes ces émotions maladroites qui sont supposés défendre la Patrie sont mauvaises conseillères. Savoir neutraliser ces émotions afin d’être plus lucides pour agir.

Nb) Dit-on pas que le pouvoir est toujours aléatoire ? Savoir préserver l’avenir et le vivre ensemble dans la diversité est mieux ! Même si on n’est pas d’accord sur tout. Les diversités d’options et des visions en politique constituent une base intégrante, et facteur d’effort de promouvoir, de tenir compte pour un chemin dans le progrès de la démocratie.

Ps) Aucun Pays au monde peut penser de s’isoler du reste du monde. Il faut rappeler que, les Pays en voie de développement, Pays émergents, soit Pays développé ne se dérogeront pas à la règle d’une économie dite globalisée à chacun de tirer avec intelligence l’intérêt générale et primaire de son Pays.

Le général De Gaulle n'a-t-il pas dit que :  La France n'a pas d'amis mais des intérêts ?

« Ce que veut dire savoir bien communiquer avec diplomatie et, en préservant l’avenir, que d’agir comme un éléphant dans un magasin de porcelaine » afin de tout détruire.

Feu Président Mr. Jacques CHIRAC : Chaque pas doit être un but

Réf : Biographie mémoires 1 NiL Editions Paris, 2009, EAN 978-2-8411-467-2

Une parenthèse : « Certes, ces petites paraphrases, présentent une détermination, la construction de soi, de l’homme politique humainement et pragmatique, directe, et que les deux chef d’Etats Français ont largement fondés leurs visions Humanistes du monde et de l'Histoire, ainsi Politique pour l’intérêt de la France, jusqu’au sommet de l’Etat ».

L’objectif de cette réflexion est de proposer une perspective des types différents sur le plan économique, de fait pouvant jalonner le processus de développement, s’il y a une réelle volonté politique à adopter dans les stratégies à mener, ainsi qu’une vision politique perspective que prospective dans des projets dits des infrastructures physiques (Routières, Bâtiments administratives…électricités, distributions conduites des eaux potables etc.). Très souvent l’erreur commise, si les dimensions des contenues informatives sont mal agencées et, les informations, les flux dans sa mise en œuvre, qui sont les règles, les facteurs déterminantes du contrôle des gestions et de la bonne Gouvernance, les mauvaises Urbanisations du Système d’Information (USI) rendront moins efficace un tel projet mal pensé. Définir une bonne stratégie du Système d’Information (SI) ainsi que les règles régissantes d’urbanisation peuvent rendes plus efficace performant une Gouvernance. Il est bien évidement que ce n’est pas en Centrafrique qu’on ne peut appeler la conscience politique des hommes et des femmes qui sont implantés dans les sphères politiques Centrafricaines avec une certaine conviction pour le Pays, la responsabilité et l’intégrité.

Qu’enfin que notre cher Patri, mériterait d’aller de l’avant, que la République Centrafricaine sorte dans sa descente en enfer. Les actes négativement poser par les uns et les autres n’augurent pas un lendemain glorieux, pacifié.

La volonté politique avec discernement permette une perspective vers la modernisation dans l’espace et dans le temps d’une bonne Gouvernance, ce qui on permit à plusieurs Pays sous développer, même les Pays en extrême décadence dans un réveil patriotique conscient, à la suite d’une crise traversante qui finalement arrivent de s’en sortir bien, dû à la clairvoyance de ces leaders politiques, des hommes intègres, visionnaires pour leur Pays.  

Un Pays comme le Rwanda, à qui on attribue aujourd’hui, la qualification d’un Pays émergent.

Durant ces dernières décennies, ces pays ont connu des transformations politiques et économiques d’une ampleur exceptionnelle. Dans le domaine politique, les choix stratégiques des acteurs, la transformation la plus remarquable a été le processus de transition de l’autoritarisme, vers le développement économique et humaine, même si cette tendance n’est pas universelle en adéquation avec la démocratie. Pour la Centrafrique, je ne désespère pas pour une rupture de l’arbitraire, de la gabegie, despotisme à cela s’ajoute, il faut bien le désarmement total des factions armées non-conventionnelles et, les pratiques de la rébellion… des mercenariats.

Dans toutes choses, il y’a toujours une fin.

Ps) A bon entendeur patriotiquement…votre.

          Fait, à Lyon, 05-06-2021                         

Diaspora, Mr. Aubin-Roger KOMOTO

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7 juillet 2021 3 07 /07 /juillet /2021 18:38
RCA : l'opposition conteste le comité d'organisation du dialogue républicain

 

Centrafrique : vents contraires autour du dialogue républicain

https://www.financialafrik.com/ Par Achille Mbog Pibasso 7 juillet, 2021

Le « grand » dialogue républicain annoncé en mars dernier par le chef de l’Etat Faustin Archange Touadéra après sa réélection dans un contexte sociopolitique tendu se tiendra-t-il dans les conditions inclusives ? Difficile pour l’instant de se montrer optimiste, tant les prémices de cette grand’messe devant ramener la paix et la sécurité en Centrafrique font l’objet de moult contestations notamment au sein de la classe politique.

Suite au décret présidentiel du 30 juin 2021 définissant les profils des participants ainsi que les conditions de participation, plusieurs mouvements d’opposition ont vivement réagi pour contester le comité d’organisation tel que défini par le président de la République le jugeant « totalement déséquilibré » pour permettre un « dialogue franc, transparent et équitable ».

L’opposition trouve que le comité d’organisation contient de « graves manquements » qui ne garantissent pas un « rendez-vous dans la sérénité vers des résultats consensuels » si tant que « ce comité fait la part belle à la majorité présidentielle et ses différentes déclinaisons ». En d’autres termes, « l’organisation du dialogue attendu doit être exemptée de suspicion », insiste l’opposition qui justifie sa méfiance parce que la démarche de la majorité ne garantit « ni l’impartialité, ni l’équité », conditions sine qua non permettant un dialogue inclusif.

Pour ne pas bâtir la maison sur du « sable mouvant », des leaders de l’opposition, entre autres, Georges Anicet Dologuélé de l’Union pour le renouveau centrafricain (URCA), Martin Ziguélé du Mouvement pour la libération du peuple centrafricain (MLPC) et Crépin Mboli Goumba du Parti africain pour la transformation radicale et l’intégration des Etats (PATRIE) subordonnent leur participation au futur dialogue à « la révision du décret » présidentiel afin de dégager « un consensus sur le comité d’organisation ».

Les griefs formulés par l’opposition n’ont pas lieu d’être ont précisé les autorités,  puisque « le travail a été minutieusement fait, on a voulu que tout le monde soit représenté, parmi les personnalités reçues lors des consultations » a indiqué la présidence.  Le comité préparatoire au dialogue constitué des partis politiques et de la société civile doit être composé de 24 membres, dont le président sera nommé par le président de la République.

Lors des pré-consultations des forces vives de la nation menées en avril dernier en vue de l’organisation dudit dialogue, le pouvoir avait clairement indiqué que les représentants des groupes armés ou tout parti politique ayant montré un quelconque soutient à la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) étaient exclus du dialogue. Une coalition constituée d’une demi-douzaine de formations politiques animée par l’ex chef d’Etat François Bozizé qui a multiplié des attaques armées avant, pendant et après le double scrutin présidentiel et législatif du 27 décembre 2020.

 

Centrafrique: l'opposition conteste le comité d'organisation du dialogue républicain

https://www.rfi.fr/ 06/07/2021 - 10:56

En Centrafrique, plusieurs grands mouvements d'opposition réagissent, ce lundi 5 juillet 2021, dans trois communiqués à la mise en place du comité d'organisation du dialogue républicain. Le décret présidentiel organisant ce comité a été signé le 30 juin, mais les différents mouvements d'opposition questionnent la composition de ce comité.

La position de l'opposition est unanime : ce comité est « déséquilibré ». Pour Martin Ziguélé, il y a de « graves manquements » qui ne sont pas de nature à conduire ce « rendez-vous dans la sérénité vers des résultats consensuels ». « Ce comité fait la part belle à la majorité présidentielle et ses différentes déclinaisons », dénonce Crépin Mboli Goumba. « L'organisation du dialogue attendu doit être exemptée de suspicion », ajoute le leader de Patrie.

Martin Ziguélé et Crépin Mboli Goumba assurent subordonner leur participation au futur dialogue « à la révision du décret » pour le premier, et « à un consensus sur le comité d'organisation » pour le second.

Il s'agit d'un faux procès pour les autorités. « Le travail a été minutieusement fait, on a voulu que tout le monde soit représenté, parmi les personnalités reçues lors des consultations », assure le ministre porte-parole de la présidence.

Ce comité préparatoire au dialogue doit être composé de 24 membres, dont le président sera nommé directement par Faustin-Archange Touadéra. Opposition, confession religieuse, pouvoir public, société civile y ont un poste. Placé sous l'autorité directe du président de la République, ce comité doit lui rendre des comptes fidèlement, précise le décret.

 

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7 juillet 2021 3 07 /07 /juillet /2021 18:31
Bangui: près de 200 bandits armés  interpellés dans le 8è arrondissements
Bangui: près de 200 bandits armés  interpellés dans le 8è arrondissements
Bangui: près de 200 bandits armés  interpellés dans le 8è arrondissements

 

Bangui: près de 200 personnes interpellées, une vingtaine d'armes à feu et des effets militaires saisis dans le 8ème arrondissement

https://www.radiondekeluka.org/ mercredi 7 juillet 2021 16:42

Cinq jours après son lancement, les forces de défense et de sécurité poursuivent les opérations de fouilles systématiques dans les quartiers de Bangui. Les forces de défense et de sécurité ont saisi, le dimanche 04 juillet 2021, plus d’une vingtaine d’armes à feu et des dizaines d’effets militaires dans le 8ème arrondissement de la capitale.

Des armes de guerre, des armes artisanales, des gourdins, des couteaux et arcs, des munitions ainsi que plusieurs effets militaires, sont le résultat de ces opérations de fouilles systématiques dans le 8ème arrondissement. Lors de celles-ci, plus de 180 personnes ont également été interpellées. Parmi elles, des sans-papiers et des suspects. Pour les autorités du pays, l'heure a sonné pour ces « criminels et bandits». Cependant, elles comptent sur la coopération de la population.

"Il n'y aura plus de place, dans cette cité, pour des criminels et des bandits de grands chemins. Beaucoup ici sont interpellés pour détention illégale, soit d'armes et munitions de guerre, soit pour détention illégale d'effets militaires. Parmi ces effets militaires, de nombreuses tenues d'unités confondues. Nous lançons un appel à la population de continuer à fournir d'informations utiles afin de nous permettre de mener à bien cette mission" martèle Bienvenu Zokoué, directeur général de la police centrafricaine. 

Par ailleurs, plusieurs personnes interpellées dénoncent la lenteur dans la délivrance de la carte nationale d’identité par les services compétents. Ce qui, selon eux, justifie leur situation actuelle. Pour ce fait, les responsables de la police proposent une solution. 

"Nous allons essayer désormais de pouvoir associer à cette opération, la brigade mobile de l'identification de la brigade criminelle pour donner de la chance à ces citoyens là de s'identifier et en même temps, entrer en possession de leur carte nationale d'identité" propose le directeur général de la police. 

La détention, le port et l’usage illégal d'armes et munitions de guerre est un délit en République centrafricaine. Toute personne qui se serait rendu responsable, risque des peines de prison allant de 5 à 10 ans et une amende qui varie de 5 à 10 millions de Francs CFA.

Lancées le 29 juin 2021 dans les 5ème et 8ème arrondissements de Bangui par les autorités centrafricaines, ces opérations de fouilles systématiques doivent s'étendre à l'intérieur du pays. En cinq jours, elles ont permis de mettre la main sur plusieurs centaines d'armes à feu, de munitions de guerre et d'effets militaires. Elles interviennent après plusieurs braquages et vols à mains armées enregistrés dans la capitale ainsi que dans sa périphérie.

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7 juillet 2021 3 07 /07 /juillet /2021 18:28
Centrafrique : des milliers de civils en «danger imminent»

 

Centrafrique : des milliers de civils en «danger imminent» à cause des violences armées, selon l'ONU

Par avec AFP Publié hier à 18:22

Des milliers de civils en Centrafrique sont «en danger imminent» à cause des violences armées à 300 kilomètres à l'est de la capitale Bangui, dans un pays en proie à de fréquents combats opposant des rebelles aux forces gouvernementales et leurs alliés, a affirmé mardi l'ONU.

«Depuis une semaine, la vie de milliers de civils est en danger imminent à cause des violences armées répétitives à Alindao, où certains groupes de la population ont été particulièrement ciblés», selon un communiqué du bureau des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha). «Ces personnes qui vivent au jour le jour sont désormais coupées de leurs petites sources de revenus, la nourriture se fait de plus en plus rare. Elles vivent dans la peur et le traumatisme», poursuit le communiqué.

Le 30 juin, une attaque lancée à Alindao par des rebelles de l'Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), un des principaux groupes armés, avait fait 7 morts, selon le porte-parole des Casques bleus de la Mission de l'ONU en Centrafrique (Minusca), qui n'avait pas donné plus de détails. Parmi ces 7 morts, il y a deux civils, a affirmé Ocha. Des milliers de personnes ont été déplacées, des maisons incendiées et des biens pillés, poursuit Ocha, qui souligne que «l'insécurité croissante empêche toute assistance aux personnes affectées par cette nouvelle violence». «Toutes les parties au conflit doivent arrêter toute violence contre les civils, les infrastructures civiles, les acteurs humanitaires et respecter le droit international humanitaire», a affirmé Denise Brown, coordinatrice humanitaire d’Ocha pour la Centrafrique.

Insécurité alimentaire

L'ONU a estimé fin mai que près de la moitié de la population était en «situation d'insécurité alimentaire», en raison de l'épidémie de coronavirus, mais également à cause de la situation sécuritaire. La Centrafrique, deuxième pays le plus pauvre du monde selon l'ONU, est ravagée depuis 2013 par une guerre civile qui a néanmoins considérablement baissé d'intensité depuis 2018. Les forces gouvernementales ont réussi depuis fin décembre 2020 à reprendre aux rebelles les agglomérations et une bonne partie des deux tiers du pays qu'ils contrôlaient depuis plusieurs années, essentiellement grâce au renfort de soldats rwandais et à la présence de centaines de paramilitaires russes combattant à leurs côtés.

Moscou ne reconnaît officiellement la présence que de 1135 «instructeurs non armés» mais les ONG opérant sur le terrain, la France et l'ONU affirment qu'une partie d'entre eux sont des hommes du groupe privé russe de sécurité Wagner, ce que dément Moscou. Selon l'ONU, les «instructeurs» russes ont commis avec l'armée centrafricaine «des violations du droit humanitaire international», dont des «assassinats aveugles».

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5 juillet 2021 1 05 /07 /juillet /2021 10:20
RCA : La Conférence épiscopale s'inquiète des menaces

 

La Conférence épiscopale s'inquiète des menaces qui pèsent sur les Centrafricains

https://www.rfi.fr/ 04/07/2021 - 11:34 Avec notre correspondant à Bangui, Carol Valade

La Conférence épiscopale alerte sur la situation sécuritaire en République centrafricaine. À l’issue de la retraite annuelle dans la ville de Bouar, dans l’ouest du pays, les évêques centrafricains ont produit une déclaration teintée d’inquiétude.

Tandis que le gouvernement poursuit la contre-offensive militaire pour repousser les groupes rebelles, la situation humanitaire s’aggrave dangereusement avec plus de 700 000 déplacés internes, la moitié de la population en situation d’insécurité alimentaire, les difficultés d’accès ou encore la dangerosité des principaux axes. 

Parmi les « joies du peuple », les évêques saluent la reconquête des principales villes occupées par les groupes armés, mais le processus est encore inachevé, selon Monseigneur Nongo président de la Conférence épiscopale centrafricaine (Cenca). « À l’arrivée des forces armées centrafricaines et des alliés, les autres se sont repliés avec armes et bagages en brousse. Donc, ils constituent toujours une source d’insécurité pour le reste de la population ».

Guérilla

Les rebelles adoptent un mode opératoire de guérilla, les attaques et le banditisme se développent et l’usage de mines antipersonnel inquiète la Conférence. « Les activités champêtres aujourd’hui deviennent un risque pour les pratiquants. Les éleveurs sont pris en otage par ces différents groupes armés et donc le déplacement devient de plus en plus risqué pour le reste de la population », explique Monseigneur Nongo.

Conséquence : une augmentation du coût de la vie. Ainsi, le sac de ciment, vendu 8 000 francs à Bangui (12 euros environ), se négocie 50 000 (76 euros environ) à Obo, située à l’extrême Est.

La Conférence s’inquiète également des rapports faisant état d’exactions par l’armée centrafricaine et ses alliés. « Les soldats de l’armée nationale ont un devoir d’exemplarité » dit-elle.

Quant à la résolution du conflit, la solution ne peut pas être uniquement militaire. « Il faut tendre la main », disent les évêques qui plaident pour un dialogue inclusif.

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5 juillet 2021 1 05 /07 /juillet /2021 10:12
MAE RCA : «J’appelle les bailleurs à ne pas relâcher les efforts maintenant»

 

INVITÉ AFRIQUE

 

Centrafrique: «J’appelle les bailleurs à ne pas relâcher les efforts maintenant»

https://www.rfi.fr/ 03/07/2021 - 06:41

En Centrafrique, la contre-offensive menée par les forces alliées centrafricaines (Faca) avec leur allié bilatéral russe a permis de reprendre une majorité des grandes villes du pays. Mais cette contre-offensive est accompagnée de nombreuses questions – notamment celle des exactions commises contre les populations civiles.

Plusieurs incidents, dont un à la frontière avec le Tchad, ont tendu les relations avec le voisin Ndjamena. Des relations diplomatiques qui se sont aussi tendues avec la France. Sylvie Baipo-Temon, la ministre des Affaires étrangères centrafricaine, est notre invitée. Elle revient sur ces questions avec Charlotte Cosset.

RFI : Des altercations ont eu lieu avec votre voisin tchadien fin mai, vous vous êtes rendue à Ndjamena et vous y avez rencontré le président de transition. Qu’est-ce qui est ressorti de votre échange ?

Sylvie Baipo-Temon : Le message qui en ressort, c’est que les deux présidents ont la ferme volonté de travailler ensemble et de trouver une solution à ces tensions qui pullulent à la frontière commune.

Bangui dénonce régulièrement le soutien du Tchad dans les rébellions. Est-ce que c’est un sujet que vous avez abordé ?

Non, là, c’était vraiment un message lié à cet incident, mais de manière implicite effectivement, parce qu’il y a souvent des interprétations, des malentendus. Je rappelle que les frontières sont certes là, mais nous ne sommes qu’un seul peuple. Et vraiment lors de cette rencontre qui fait suite à un échange téléphonique entre les deux présidents, j’ai été satisfaite des propos du président du conseil militaire et de transition qui d’ailleurs a réitéré les propos qu’il a eu à échanger à Abuja.

Les deux présidents s’étaient rencontrés dans le cadre de la commission du bassin du lac Tchad et ils ont acté ensemble de conserver un dialogue, un échange constructif pour trouver une solution aux crises qui minent tant la République du Tchad que la République centrafricaine.

Les relations se sont aussi tendues avec la France, ce qui a conduit à la suspension d’une partie de son aide budgétaire à la Centrafrique. Elle a laissé entendre qu’elle attendait un geste de la part des autorités centrafricaines. Êtes-vous prêtes à tendre la main ?

La main est tendue. Elle est d’autant plus tendue que comme dans le cas du voisin du Tchad il y a beaucoup de malentendus, d’interprétations. Nous avons passé des périodes difficiles. Il est important que nous communiquions ensemble et que nous travaillions surtout ensemble, pour améliorer l’état de notre coopération. La République centrafricaine est totalement consciente que la République française reste et est un partenaire traditionnel et un partenaire privilégié.

La France dénonce notamment les campagnes agressives, des campagnes de dénigrements. Est-ce que vous comptez prendre des mesures ?

Vous savez que des mesures ont été prises et continuent à être mises en place pour sanctionner. Nous avons proposé à plusieurs reprises d’avoir une communication qui soit beaucoup plus adaptée. Il faut justement montrer que nous savons travailler ensemble et que malgré certaines turbulences, nous faisons front commun.

Les personnalités impliquées dans cette désinformation sont connues. Le rapport des experts des Nations unies pointe certaines d’entre elles, comme Didacien Kossimatchi, qui est dans l’entourage même du président…

Il faut sanctionner ce qui est à sanctionner. Je voudrais dire aussi que la République centrafricaine est un pays qui dans cette phase de crise a vu s’exprimer beaucoup de personnes. Le fait d’être dans l’entourage, l’entourage du gouvernement, l’entourage de la présidence, ne veut pas dire que l’on partage les mêmes informations [point de vue, NDLR].

Vous avez des personnes qui n’adhèrent peut-être pas à cette politique de main tendue du président de la République et du gouvernement et qui vont à contre-courant mettant à mal tous les efforts que le gouvernement mène. Il faut rester concentrer. C’est aussi une volonté de nous divertir, de nous emmener loin de l’essentiel.

La France est un partenaire de la Centrafrique, mais d’autres aujourd’hui se questionnent aussi sur leurs investissements. Craignez-vous la suspension d’aides des autres partenaires ?

La République centrafricaine a fait beaucoup d’efforts, il y a eu beaucoup d’avancées avec le soutien des partenaires, il serait injuste de lâcher maintenant, il est important de ne pas donner raison à tous ceux qui justement jouent de la désinformation, jouent de la haine. Parce que c’est le résultat recherché. La population centrafricaine ne mérite pas cela.

Parmi les questions des bailleurs, l’accord passé dans le secteur des douanes par la République centrafricaine avec la Russie.

Il s’agit de former… En République centrafricaine, il y a aussi un vrai sujet de niveau de qualification. Quand vous voyez le résultat des initiatives qui ont été menées au niveau de la douane, ils sont sans appel. Et l’objectif, en tout cas moi en ce qui me concerne, c’est de mobiliser l’ensemble des partenaires pour que ces expertises convergent et fassent une synergie positive et impactante pour que l’on réussisse l’objectif commun qui est de relever la République centrafricaine. J’appelle les bailleurs à soutenir la Centrafrique, à ne pas relâcher les efforts maintenant.

De nombreux rapports ont été publiés ces dernières semaines concernant les exactions commises sur le territoire centrafricain par les groupes armés de la Coalition pour le changement (CPC), mais aussi par les paramilitaires russes qui aident l’armée centrafricaine dans la contre-offensive. La Centrafrique est-elle prête à mener des enquêtes à ce sujet ?

La Centrafrique est prête. Dès qu’elle a eu connaissance du premier rapport qui a été notifié, une commission d’enquête a été mise en place. C’est encore en cours et comme l’a dit le président de la République, les cas avérés seront sanctionnés. On a affaire à une population centrafricaine qui est traumatisée. Depuis son indépendance, elle ne vit que de crise en crise et il ne faut pas que l’on soit dans une répétition d’une population qui est assassinée, violée ou autre, par ceux-là mêmes qui viennent la sauver.

Mais il faut être impartial. Il y a aussi des plaintes d’abus sexuels de la Minusca. Celles-ci aussi doivent faire l’objet de cette enquête. Il faut que, quels que soient les acteurs, si des cas sont avérés, ils doivent être sanctionnés. Quand vous regardez sur les médias, on dirait que la CPC n’a rien fait. Les alliés et les forces centrafricaines qui ont de manière très patriotique pris le dessus de la CPC pour sauvegarder l’essentiel, aujourd’hui on a l’impression que ceux-là mêmes qui ont assuré cette mission régalienne de sécurisation de la population sont ceux-là qui souillent encore la même population. Ce qui est assez invraisemblable.

Et durant cette période, la CPC a commis énormément [d’exactions] et d’ailleurs le rapport dit bien qu’il y a eu beaucoup plus de violations, sans mettre en avant la CPC. Et je pense que l’idéal dans le combat que l’on mène aujourd’hui, c’est que l’on soit tous unis pour l’éradication des groupes armés en République centrafricaine afin que les populations reviennent à un niveau de quiétude qui soit a minima correct.

 

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3 juillet 2021 6 03 /07 /juillet /2021 11:07
RCA : jusqu’où peut aller le bras de fer entre la France et la Russie ?
RCA : jusqu’où peut aller le bras de fer entre la France et la Russie ?
RCA : jusqu’où peut aller le bras de fer entre la France et la Russie ?

Lu pour vous

 

Centrafrique : jusqu’où peut aller le bras de fer entre la France et la Russie ?

(Analyse)*

- La France n'est plus ce qu'elle était pour la RCA. Les Russes entrent en ligne..

Peter Kum

Depuis plusieurs mois, la Centrafrique est au cœur de tensions entre la Russie et la France, qui a gelé en juin son aide budgétaire et sa coopération militaire avec son ancienne colonie, que Paris accuse d'être au centre d’une campagne anti-française.

Ce bras de fer franco-russe s'était même transformé en "cyber-conflit", Facebook publiant en décembre 2020 des faits révélant l'existence d'une guerre d'influence entre la France et la Russie sur Internet, notamment en Afrique. Dans le cadre de la lutte de Facebook contre les violations de sa politique contre l'ingérence étrangère ou gouvernementale, et ce qu'il qualifie de « comportement inauthentique et coordonné » le géant des réseaux sociaux avait annoncé avoir supprimé plusieurs réseaux de centaines de comptes, groupes et pages sur Facebook et Instagram émanant de « militaires français » et de la Russie.

Quelques mois après, le Président français n'avait pas mâché ses mots. Le « discours anti-français a permis de légitimer une présence de mercenaires prédateurs russes au sommet de l’Etat avec un président Touadéra qui est aujourd’hui l'otage du groupe Wagner », avait fustigé fin mai dernier Emmanuel Macron peu avant la décision de Paris de suspendre ses aides à Bangui.

Depuis 2017, les mercenaires russes de la société Wagner jouent un rôle de plus en plus important en République centrafricaine. Soutiens incontournables du Président Faustin Archange Touadéra et ses proches, leur présence et leurs actes posent de plus en plus de problèmes dans un pays encore déchiré par la violence.
Cette présence russe, dans ce qui fut le pré-carré français depuis l’indépendance de la RCA, a "désorienté Paris", constate Roland Marchal, chercheur et spécialiste de la Centrafrique au Centre de recherches internationales (CERI) de Sciences Politiques de Paris.

« L’arrivée des Russes s’est en effet accompagnée d’une campagne anti-française orchestrée et assez violente où l’on ne dénonçait pas seulement la politique de Paris mais où on appelait à s’en prendre aux Français sur place. Le Président actuel Faustin Archange Touadéra, de manière assez habile, se présente comme quelqu’un qui appelle à la modération devant Paris tout en rappelant qu’il y a de la place pour tout le monde dans le pays, Français et Russes », confie le spécialiste de la Centrafrique à l'Agence Anadolu.

Fin d'une relation exclusive

Ce double jeu du pouvoir associé à une forte campagne anti-française illustre, de fait, la fin de la relation exclusive de la Centrafrique avec la France. C'est ce que note à AA Thierry Vircoulon, spécialiste de la région des Grands Lacs, de l'Afrique du Sud, de la République Démocratique du Congo et du Zimbabwe.

Quand ils sont arrivés en RCA, ces mercenaires avaient d’abord pour tâche de former les soldats des FACA (les forces armées centrafricaines), afin que l’État, en cours de reconstruction, dispose des moyens pour imposer son autorité sur le territoire face à des groupes rebelles encore bien présents et contrôlant certaines parties du territoire.

Paris s’est inquiété de la très forte influence de la Russie depuis 2018 sur le régime du président Faustin Archange Touadéra, de l'omniprésence de centaines de paramilitaires venus de Moscou mais aussi de l'emprise de sociétés russes sur l'or et les diamants centrafricains.

Certains mercenaires russes sont présents en RCA depuis 2018. Mais Moscou en a dépêché massivement fin décembre 2020 à la rescousse de Touadéra, menacé par une offensive rebelle. Depuis fin 2020, les mercenaires russes opèrent maintenant directement sur le terrain et prennent part aux combats.

Leur action ne s’inscrit pas complètement dans le cadre de la mission des Nations Unies en Centrafrique, la MINUSCA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique).

En fait, «c’est un secret de polichinelle», note Thierry Vircoulon en affirmant que « ces mercenaires agissent pour le compte de la Russie ».

Si leur travail de formation des soldats centrafricains correspond à la réforme du secteur de la sécurité pilotée par l’ONU, dans la réalité des faits, «il y a très peu de coordination entre la mission d’instruction militaire et la MINUSCA» constate le chercheur.

Dérogations pour la livraison d'armes

A l'ONU, la France était le principal adepte et promoteur d'un strict embargo sur les armes, en 2013 et encore aujourd'hui. Or, de 2019 à 2021, la Russie a réussi à obtenir de l'ONU des dérogations pour livrer au pays des armes légères.

Pour le régime de Bangui, la France défend l'embargo de l'ONU tant honni, et les accusations de "néocolonialisme", voire d'un "soutien de Paris à certains rebelles", fleurissent sur les réseaux sociaux et dans les médias proches du pouvoir.

A contrario, Moscou a livré des armes et permis de venir à bout des groupes armés, soulignent les mêmes médias, à l'unisson du gouvernement.

Selon les données du Stockholm International Peace Research Institute, les Russes vendent près de la moitié (49%) des équipements militaires en Afrique. Sur la période de 2014 à 2019, la Russie a vendu pour plus de 8 milliards de dollars d'armes sur le continent.

Dans un rapport publié le 31 mars dernier, le Groupe de travail de l’ONU sur l’utilisation de mercenaires, rattaché au Haut-Commissariat aux droits de l’Homme des Nations Unies a dénoncé les exactions commises par ces mercenaires russes en RCA.

« La MINUSCA a commencé ou essaye de se distancer grandement à la fois de ce que font les mercenaires russes et de ce que font les militaires centrafricains», affirme à AA le spécialiste de la RCA, Roland Marchal.

Dans un rapport publié le 14 juin, la chaine CNN et The Sentry ont affirmé que les instructeurs russes, étroitement associés au Kremlin, ont commis des atrocités massives contre des civils en RCA, notamment des meurtres et des exécutions extrajudiciaires, des actes de torture, des vols, des enlèvements contre rançon, des incendies de villages et des viols collectifs.

CNN et The Sentry ont également cité un autre rapport compilé par la MINUSCA et qui corrobore les accusations.

Ce rapport indique que « les FACA et les forces bilatérales, en particulier les Russes et des éléments supposés être Syriens, pourraient avoir commis des crimes de guerre, notamment en exécutant des civils et d’autres individus qui ne participaient pas aux hostilités ».

Dans un communiqué rendu public le 18 juin2021, la présidence centrafricaine a indiqué que c’était « un rapport trompeur et diffamatoire car il est basé sur des rumeurs circulant sur les réseaux sociaux pour saper le moral des troupes luttant pour la libération du peuple centrafricain ».

« Ce rapport met en lumière le pillage des ressources naturelles en RCA. Ce nouveau mode de pillage très lucratif constitue une menace grandissante, semant la mort et la dévastation et mettant en danger la paix et la sécurité non seulement en République centrafricaine, mais également dans diverses autres zones sensibles à travers le monde. Des mesures urgentes sont requises de la part de la communauté internationale », souligne le Camerounais Michel Bissou, expert en gouvernance des industries extractives.

Le journaliste et géopoliticien Luc Michel estime, en revanche, que « cette enquête montre par-dessus toute la partialité occidentale ».

« Dans les prochains jours, il faudra bien évidemment s’attendre à un prochain nouveau « rapport » de l’ONU qui va sortir concernant une prétendue « famine » touchant des milliers et des milliers de Centrafricains, vu que les prétendus rapports concernant des exactions en tout genre de la part des soldats de l’armée nationale ou encore de soldats russes est déjà sorti il y a quelques jours», indique-t-il.

« En bref, jusqu’à présent, les nombreuses campagnes de désinformation grossières n’ont pas du tout eu l’effet escompté par leurs auteurs. Ce fut le contraire, la Centrafrique a repoussé ces attaques médiatiques et les Centrafricains ne sont pas dupes. Les médias mainstream, l’ONU, les États occidentaux néocoloniaux n’ont plus leur place en Afrique, même si c’est encore difficile pour eux de l’admettre », poursuit le géopoliticien belge.

L'opinion centrafricaine partagée

Du côté de la population, notamment à Bangui, les mercenaires russes sont plutôt vus d'un bon œil, les habitants de la capitale considérant qu'ils les protègent des groupes rebelles.

« Mais dans les provinces où ces mercenaires agissent, «ils sont de plus en plus impopulaires. Les populations les accusent d'exactions et de meurtres », estime Eric Ngaba, journaliste au journal centrafricain, Corbeau News (indépendant).

Le tout est accompagné d'une campagne médiatique aux relents anti-français, destinée "à mettre en scène le réengagement de la Russie en Afrique, un partenaire fiable, pragmatique et qui s’appuie sur une logique de non-réciprocité, à l'opposé d'une France qui imposerait des contreparties politiques à son assistance", analyse Maxime Audinet, chercheur à l'Institut de Recherches Stratégiques de l'Ecole Militaire (IRSEM) en France, dans une déclaration.

L’opinion centrafricaine reste alors partagée sur ce bras de fer engagé entre Paris et Moscou sur le sol centrafricain.

Sabotage ou mise en scène ?

Le 7 juin, il y a eu un incendie au siège d’Orange Centrafrique, une entreprise française de télécoms.

Cet incendie qui mis hors linge plus de 800 000 abonnés (personnels et entreprises) dont 20 % de la population centrafricaine a relancé les soupçons sur les mercenaires russes qui, selon certains usagers, voudraient saboter des installations françaises en RCA.

Selon Philippe Dieudonné, entrepreneur e-novateur, passionné par le numérique, l’incendie de l’ambassade de France à Bangui et celui d’Orange relèvent d'une « étrange synchronicité qui laisse perplexes de nombreux observateurs au moment où la France suspend certaines subventions à la RCA ».

Mais le chercheur centrafricain, Sioni Tourougou, pense que les Russes ne sont pas impliqués dans cet incendie d’Orange car « l'ambassade de France est hautement sécurisée, donc aucune intrusion n'y est possible ».

Dans un article publié le 11 juin, le journal centrafricain, Ndjoni Sango, a rapporté que « d’après plusieurs sources, cet incendie est une mise en scène et un prétexte pour éteindre 800 mille abonnés en RCA et interrompre internet auquel sont liées de nombreuses transactions financières ».

Alors que l’opérateur français des télécoms dans son communiqué du 7 juin a souligné qu’il s’agissait d’« un incendie accidentel au siège de l'opérateur à Bangui » qui a affecté ses 800 000 clients, le sentiment anti-français qui a gagné le terrain pousse certains Centrafricains à accuser l’entreprise française, elle-même, de sabotage.

« Tout a commencé par un semblant d’incendie à l’ambassade de France à Bangui, puis une pénurie de carburant provoquée par la société française Total, ensuite l’incendie à l’entreprise Orange Centrafrique ayant occasionné une coupure du réseau téléphonique et d’internet dans tout le pays, et enfin la suspension de l’aide budgétaire au gouvernement et l’assistance militaire aux forces armées centrafricaines », accuse dans une déclaration à AA le pasteur et cyber activiste centrafricain, Mbaikassi Serges Mathurin.

L'affaire Quignolot

Début mai, la situation s'envenime une fois de plus entre Paris et Bangui. Un Français, Juan Rémy Quignolot, arrêté un mois plus tôt en possession d'armes de guerre à Bangui, a été accusé par le procureur de Bangui d'« espionnage », « complot » et « atteinte à la sûreté de l'Etat ».

Immédiatement après, les images de Juan Rémy Quignolot, les mains attachées derrière le dos, ainsi qu’une photo de la page principale de son passeport ont été partagées sur les réseaux sociaux.

Sans la nommer, Paris dénonce dans cette affaire la main de Moscou. Ses soupçons d’instrumentalisation apparus dès le début tiennent notamment au tweet publié le jour même de l’arrestation de Quignolot par Valéry Zakharov, le conseiller russe du président centrafricain Faustin Archange Touadéra : « Un citoyen étranger a été détenu à Bangui avec une énorme quantité d’armes et de munitions ».

Dans un communiqué, le ministère français des Affaires étrangères avait dénoncé la publicité faite autour de l’interpellation de ce Français à Bangui.

« Les informations personnelles de cette personne ont été immédiatement rendues publiques par le biais de réseaux de désinformation liés à la promotion d’intérêts bien identifiés qui sont habitués à viser la présence et l’action de la France en République centrafricaine », avait réagi Paris.

Pour le député de Bambari du Mouvement cœurs unis (MCU), le parti au pouvoir, Hamadou Aboubakar Kabirou, « le sentiment anti-français n'est pas le but recherché ».

« Nous avons eu l'opportunité d’avoir du soutien de la part de nos partenaires de la Russie, nous l’avons saisie. Il faut que la France cesse d’avoir une attitude paternaliste concernant le choix de nos alliés », a souligné à AA le député de Bambari.

Eviction de Ngrebada, un premier pas?

Une chose est sûre, la France n'est plus ce qu'elle était pour la Centrafrique, mais la nomination d’un "pro-français", Henri Marie Dondra, au poste de Premier ministre en remplacement de Frimin Ngrebada, réputé pour être "un pro-russe", pourrait réconcilier Bangui avec Paris.

« L’ancien Premier ministre Ngrebada était l'homme des Russes, son éviction de la primature pourrait être un possible premier pas dans le rétablissement de la confiance », estime le chercheur Roland Marchal.

Le 15 juin lors de son installation à la primature, Henri Marie Dondra a promis de travailler avec tous les partenaires dont la France.

« Dans les accords et échanges avec nos partenaires bilatéraux et multilatéraux, il y a un travail d’échange qu’il va falloir relancer. Nous allons poursuivre ces échanges avec nos partenaires techniques financiers, notamment, l’Union européenne, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international. Même avec notre partenaire stratégique, qui est la France », a-t-il souligné.

La détermination de la France à renouer les liens avec la Centrafrique a été confirmée dans une interview accordée le vendredi 18 juin à Oubangui Médias par l’ambassadeur de France à Bangui, Jean-Marc Grosgurin.

« L’aide budgétaire française pour 2020 a été annulée et est suspendue pour 2021, mais pourra être mise en œuvre si des signaux encourageants sont adressés. La présence des 5 coopérants militaires a également été suspendue compte-tenu de nos préoccupations sur l’évolution de la situation », a souligné le diplomate français.

Selon Grosgurin, « la France demeure présente dans de nombreux secteurs : humanitaire, éducation, santé, justice, infrastructures, économie… ».

Il relève qu’il a constaté que dans le cœur de nombreux Centrafricains, la France demeure très proche.

« S’agissant des relations diplomatiques, le problème n’est pas que la Centrafrique développe ses relations avec la Russie, nous l’avons toujours dit. Elle a évidemment le droit, en tant que pays souverain, d’avoir une diplomatie ouverte à tous les partenaires qui peuvent aider à apporter la sécurité et le développement. Et nous avons toujours affirmé que l’intérêt de la Centrafrique est de s’ouvrir sur le monde et ne pas rester enclavée », a conclu le diplomate français.

*Les opinions exprimées dans cette analyse n'engagent que leur auteur et ne reflètent pas forcément la ligne éditoriale de l'Agence Anadolu.

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3 juillet 2021 6 03 /07 /juillet /2021 11:01
AMES WILSON: LA MINUSCA EST-ELLE SI NECESSAIRE POUR LES CENTRAFRICAINS?
AMES WILSON: LA MINUSCA EST-ELLE SI NECESSAIRE POUR LES CENTRAFRICAINS?

 

CENTRAFRIQUE: JAMES WILSON: LA MINUSCA EST-ELLE SI NECESSAIRE POUR LES CENTRAFRICAINS?

 

Bangui, 02 juillet 2021

 

James Wilson, le directeur de la Fondation Internationale pour une meilleure gouvernance, une organisation ayant le but de protéger et de défendre des droits fondamentaux des citoyens, des droits de l’homme, et de la démocratie a a exprimé son opinion d’expert sur la présence de la MINUSCA sur le territoire de la République centrafricaine. James Wilson estime que la population locale n’a pas besoin de cette mission de maintien de la paix et a cité les arguments suivants.

Tout d’abord, c’est l’inefficacité de la MINUSCA, qui est critiquée par de nombreux experts. La MINUSCA ne peut tout simplement pas faire face à sa tâche principale, la protection de la population locale, pour laquelle elle a été créée. Au contraire, les habitants souffrent de la présence de casques bleus dans leur pays. James Wilson a rappelé que de nombreux Centrafricains avaient porté plainte contre la MINUSCA pour torture, viols, vols, détentions illégales, etc.

Entre autres choses, James Wilson a noté qu’il était avantageux pour la mission de l’ONU de maintenir le désordre et le chaos sur le territoire de la République centrafricaine afin que son mandat soit prorogé. À cet égard, récemment, de nombreuses preuves sont apparues que le contingent de la MINUSCA coopérait avec les rebelles de la CPC. Ainsi, le contingent bangladais de la MINUSCA a fourni aux rebelles des mines de fabrication belge et les habitants de Bangui ont signalé avoir vu à plusieurs reprises un hélicoptère de l’ONU transportant des combattants à Gbogboro, à 12 km de l’entrée de Pindao. James Wilson a également rappelé les vidéos circulant sur les réseaux sociaux qui montrent clairement la coopération des casques bleus avec les rebelles, qui ont traîné ensemble sur le sol un cadavre pour le cacher dans la brousse. Aussi, ce n’est pas un secret non plus que la MINUSCA fournit des médicaments, des vivres et des armes aux rebelles.

La question est de savoir quels sont les avantages d’une telle coopération pour les soldats de la paix? Selon James Wilson, tout est une question de ressources naturelles. Les rebelles utilisent des diamants et de l’or obtenus illégalement pour payer les troupes de la MINUSCA pour les marchandises qu’ils leur fournissent .

Entre autres choses, la MINUSCA mène des activités illégales sur le territoire de la République centrafricaine. La MINUSCA a été condamnée à une amende pour importation illégale de pièces automobiles. Les douaniers affirment que la MINUSCA ne déclare pas toutes les marchandises importées sur le territoire de la voiture soumises à la saisie par leur gouvernement.

En Conclusion, James Wilson a émis l’hypothèse que l’ONU a déployé ses troupes dans des régions riches en minéraux et apporte son soutien aux rebelles qui causent le chaos et la violence dans le pays, ce qui permettra le déploiement ultérieur de la mission de «maintien de la paix».

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3 juillet 2021 6 03 /07 /juillet /2021 11:00
Laurent Gbagbo attendu en RDC pour une visite privée

 

 

L’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, est attendu ce vendredi à Kinshasa, pour une visite privée du 02 au 8 juillet, en République démocratique du Congo (RDC), a annoncé jeudi dans un communiqué, son porte-parole, Koné Katinan.

Il s’agira de son premier voyage à l’extérieur depuis son retour le 17 juin 2022 en Côte d’Ivoire, suite à son acquittement en mars, par la Cour pénale internationale (CPI) qui le poursuivait pour des crimes contre l’humanité et crimes de guerre, commis lors de la crise postélectorale en 2010-2011 en Côte d’Ivoire.

Le déplacement de Gbagbo est « d’ordre strictement privé », a déclaré Katinan, précisant qu’il « prendra un vol commercial à partir de l’aéroport international Félix Houphouët Boigny le vendredi 2 juillet 2021 et regagnera Abidjan également par vol commercial le jeudi 8 juillet 2021 ».

Certaines sources avancent que l’ancien président va retrouver son ancien compagnon de prison à La Haye, l’ancien vice-président congolais Jean Pierre Bemba, et devrait aussi rencontrer, brièvement, le président congolais Félix Tshisekedi.

Jean-Pierre Bemba, un ancien chef de guerre, avait été, lui aussi acquitté par la CPI en 2018, après 10 ans de procédure, des charges de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité commis en République centrafricaine (RCA).

Avec AFP

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3 juillet 2021 6 03 /07 /juillet /2021 10:56
La Plateforme des confessions religieuses de Centrafrique et le dialogue pour la paix

Lu pour vous

 

La Plateforme des confessions religieuses de Centrafrique et le dialogue pour la paix

https://africa.la-croix.com/l 2 juillet 2021 

REPENSER LA THÉOLOGIE AFRICAINE  est la nouvelle rubrique de débat et de formation lancée par La Croix Africa, en collaboration avec Prions en Église Afrique. Elle offre une tribune aux penseurs pour une réflexion fructueuse sur l’avenir de l’Église et de la pensée théologique en Afrique.

Mgr Nestor Désiré Nongo Aziagbia, évêque de Bossangoa, dans le nord-ouest du pays et président de la Conférence des évêques de Centrafrique (Ceca) propose une réflexion sur le dialogue interreligieux dans son pays en crise.

Dans le contexte sociopolitique plutôt instable de la République centrafricaine, quelle place peut-on accorder à la Plateforme des Confessions Religieuses de Centrafrique (PCRC) ? Cette interrogation nous aidera à mieux appréhender son rôle et ses contributions à l’avènement de la paix.

Un pays en crise

Depuis plus de trois décennies, la République centrafricaine traverse des moments de turbulences sociopolitiques. Coups d’État, mutineries et rébellions se succèdent. Les conditions de vie de la population se dégradent de manière inquiétante. Les services publics ne sont pratiquement pas assurés. Les infrastructures routières sont inexistantes. La santé pour tous et une éducation de qualité restent hors de portée de la plupart des Centrafricains qui ne peuvent pas s’offrir ces services. Tels sont les points d’attention que les évêques relevaient dans leur message de janvier 2012. Cette déficience a provoqué au sein de la population des frustrations et des sentiments d’exclusion qui n’ont cessé d’alimenter les coups de force et les rébellions. Dans le cas de la coalition Séléka qui a abouti le 24 mars 2013 à la prise brutale et violente du pouvoir, « la légitimation du coup de force s’appuie sur les sentiments de libération du peuple des jougs de l’oppression imposée par Bozizé et son régime et la volonté de rétablir la justice en faveur de tout le peuple » . Malheureusement force est de constater que tout cela n’était qu’un leurre. Les populations étaient soumises aux viols, pillages, extorsions, braquages, vandalismes et autres méfaits orchestrés par les éléments de Séleka. Mais les anti-Balaka (AB) ne firent guère mieux pour la protection des droits humains. Ce sont deux faces d’une même pièce. Avec ces mouvements armés, le pays ressemble davantage à un fantôme dont les valeurs éthiques ont été remplacées par le gain du pouvoir, l’injustice, la loi du plus fort, les règlements de compte et la chasse aux sorcières.

Les amalgames

Au-delà des raisons politiques, géostratégiques et économiques de la crise, la lettre du 17 avril 2012, adressée par Michel Ndjotodia à l’Organisation de la Conférence islamique sise à Ddjeddah en Arabie Saoudite, a créé une énorme confusion et des amalgames au sein de la population. En effet, il y sollicitait explicitement une aide massive pour l’islamisation de Centrafrique : « Nous avons 2500 kalachnikovs avec beaucoup de munitions, 124 lanceurs de RPJ7, 3 DCA et 17 missiles sol-sol. Nous sommes prêts à commencer nos opérations afin de prendre Bangui. Si Dieu le veut et que nous arrivons à Bangui, nous allons mettre en place un régime islamique, afin d’appliquer la charia. Même si nous ne réussissons pas à chasser Bozizé, nous allons transformer une partie de la Centrafrique, du Tchad et le Darfour, en une nouvelle République islamique. Nos frères du Darfour sont d’accords avec nous ». Annonçait-il une opération terroriste ? Quoi qu’il en soit, la progression de la coalition Séléka vers la conquête du pouvoir à Bangui a laissé entrevoir des actes de vandalismes vis-à-vis des institutions de l’État et un acharnement agressif contre les structures ecclésiales. Dans leur mémorandum du 22 avril 2013 à l’envoyé spécial du Secrétaire Général des Nations Unies, les évêques ont vigoureusement dénoncé ces exactions qu’ils assimilent à une volonté délibérée d’entraver la pratique de la foi chrétienne et d’empêcher l’œuvre d’évangélisation. En dépit de l’apparente liberté dont jouissait la communauté musulmane, les musulmans étaient aussi pris en otage et devaient la sécurisation de leurs biens à un système d’omerta qui consistait à verser, par anticipation, une rançon aux éléments de la Séléka . Loin de la religion et de la protection d’une quelconque communauté, ce qui importe pour ces hommes c’est la conquête du pouvoir politique et l’exploitation des ressources économiques du pays. Cette vérité est aujourd’hui attestée par l’alliance contre nature établie en décembre 2020 par certains mouvements ex-seleka et les anti-balaka dans la mise en place de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) en vue de la prise du pouvoir à Bangui.

Engagements des confessions religieuses pour la paix

Face à l’instrumentalisation de la religion et en prévention des risques d’implosion des communautés qui vivaient en parfaite harmonie, trois leaders religieux représentant respectivement les communautés catholique, protestante et musulmane, décidèrent de conjuguer leurs efforts dans une large campagne de sensibilisation. Sillonnant infatigablement le pays à la rencontre de leurs frères et sœurs et portant inlassablement le message de paix, ils ont établi la PCRC dont la Charte stipule dans son préambule la mobilisation « des leaders religieux, chrétiens et musulmans, durant la crise, pour dénoncer d’une part, les multiples violations de droits humains et d’autre part, sensibiliser les fidèles à la nécessité de vivre ensemble dans la différence et la tolérance mutuelle, en vue de préserver la paix et la cohésion nationale ». Il importe donc d’éviter le piège d’amalgames et de fausses vérités.
Qu’il s’agisse d’une entreprise terroriste ou de l’instrumentalisation de la religion à des fins politiques et économiques, le dialogue, dans la vérité, permet de lever le voile et d’envisager des solutions pérennes aux préoccupations essentielles des populations en souffrance.

Mgr Nestor Désiré Nongo Aziagbi, SMA

1-CECA, « Plus jamais ça… Non à l’impunité ! », Bimbo, 2013, p. 2.

2- CECA, Message des Evêques de Centrafrique aux chrétiens et aux hommes de bonne volonté : Rendons compte de notre foi et de notre espérance (1 P 3, 15), Bimbo, 23 juin 2013, p. 3.

 

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