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7 avril 2014 1 07 /04 /avril /2014 14:37

 

 

 

Verbatim de la conférence de presse du Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, à l’issue de sa visite en République Centrafricaine.

 

 

Samedi 05 avril 2014

 

Ban Ki-moon:

 

Mbi bara ala koue (bonjour à tous) !

 

Je tiens à remercier les dirigeants et la population de ce pays pour leur accueil chaleureux. Je suis très encouragé par la détermination de Mme Samba-Panza, la Chef de l’Etat de transition de la République centrafricaine.

 

 Je me suis arrêté à Bangui avant d’aller au Rwanda pour une raison. Je veux que le monde sache ce qui se passe ici. Avant de partir, j’aurai trois messages à donner.

 

 Le premier message s’adresse à la population de ce pays. Vous n’êtes pas seuls. Les Nations Unies sont honorées d’être à vos côtés. Je veux exprimer mes sincères condoléances à tous ceux qui ont perdu un p! roche dans cette tempête de violences. J’ai rencontré aujourd’hui de nombreuses personnes qui ont été chassées de leurs foyers et de leurs communautés. Leurs récits resteront à jamais dans ma mémoire. Je tiens à rassurer chacun de vous, jeune et moins jeune, femme et homme, musulman et chrétien, je ne vous oublierai pas. Je vous ai entendu. Je soutiens votre appel. La sécurité et la Justice doivent être au centre du processus de réconciliation. La commission d’enquête des Nations Unies et d’autres efforts aideront à faire en sorte que les responsables des exactions en répondent et à empêcher que de nouvelles violations épouvantables des droits de l’Homme ne soient commises. 

 

Le second message s’adresse au monde. Ne fermez pas les yeux sur ce qui se passe ici. Je me félicite du déploiement des forces annoncées par l’Union européenne. Je remercie le contingent français (Sangaris), celui de l’Union africaine (MISCA) pour leurs actions salvatrices, mais il faut faire d’avantage pour la République centrafricaine et il faut le faire maintenant. Le risque d’une partition qui déstabiliserait une région déjà fragile menace le pays. Le Conseil de sécurité est sur le point d’autoriser le déploiement d’une nouvelle mission de maintien de la paix des Nations Unies en République centrafricaine. Les soldats de la paix ne peuvent cependant pas, à eux seuls, résoudre tous les problèmes. La réussite passera par une détermination sans faille des Centrafricains eux-mêmes pour instaurer la paix et par une étroite concertation entre tous les partenaires. Les casques bleus ne seront pas déployés immédiatement et nous devons aujourd’hui travailler ensemble au rétablissement de la sécurité tout en jetant les bases nécessaires pour que la paix et la stabilité soient assurées à moyens terme! .

 

 Mon troisième et dernier message sera bref. Il y a lieu d’espérer.

 

Je suis convaincu que le peuple centrafricain, malgré les difficultés qu’il traverse, pourra envisager, comme il le mérite, un avenir sûr et prometteur. De telles transformations se sont produites dans d’autres pays déchirés par la guerre au rang desquels on peut citer la Sierra Leone, le Timor Leste ou le Libéria. Cette transformation ne se produira pas sans aide. Il faudra, pour qu’elle ait lieu, toute la détermination du peuple centrafricain et de la communauté internationale. Vous pouvez compter sur mon appui. Nous pouvons agir. Nous en avons l’obligation et nous devons le faire maintenant.

 

Singuila mingui (je vous remercie).

 

 

Questions/Réponses

 

 Le Citoyen : Monsieur le Secrétaire général, croyez-vous et pensez-vous que l’organisation et la tenue des prochaines élections seront possibles sans la contribution de l’armée nationale ?

 

Ban Ki-moon : Je sais que l’élection présidentielle se tiendra en février de l’année prochaine. J’espère que le déploiement de l’opération de maintien de la paix aidera à établir la stabilité politique et socio-économique en protégeant les droits de l’homme. Je suis convaincu que les élections présidentielles, l’année prochaine, peuvent être conduites objectivement de manière démocratique.

 

Q1- France 24: M. le Secrétaire général, dans votre intervention, vous avez établi une sorte de parallèle entre ce pays et le Rwanda. Vous avez aussi décrit l’état dans lequel se trouve ce pays. Pensez-vous la République centrafricaine pourrait devenir un état complètement défaillant ?

 

Ban Ki-moon: Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour justement empêcher une telle éventualité, et nous l’avons répété à plusieurs reprises : « jamais plus, jamais plus ».

 

C’est pour cela que je me rends ce soir au Rwanda, en vue de prendre part à la commémoration du 20ème anniversaire du génocide au Rwanda. Il y a eu également un autre gé! nocide à Srebrenica. C’est pourquoi le monde ne doit plus jamais voir cela. Et je suis justement ici pour démontrer la solidarité des Nations Unies, pour démontrer la ferme détermination des Nations Unies à œuvrer pour la paix et la sécurité.

 

Centrafrique Matin : Nous savons qu’en République centrafricaine il n’y a pas que la crise que nous traversons actuellement. La Centrafrique est aussi victime de la présence de forces étrangères telles la LRA et hommes de Baba Laddé qui hantent notre pays. Que faudra-t-il pour résoudre ces problèmes ?

 

 Ban Ki-moon : Il importe, au premier chef, que tous les acteurs et que tous les voisins coopèrent. Il n’est pas acceptable que des forces extérieures déstabilisent le pays. C’est la raison pour laquelle j’ai fait une proposition au Conseil de sécurité, et c’est la raison pour laquelle une opération de maintien de la paix va être déployée [dans ce pays]. Je suis en contact constant avec tous les dirigeants africains, avec tous les dirigeants du monde.

 

Nous allons œuvrer pour la paix et la stabilité. Nous allons œuvrer pour que le peuple centrafricain ait des moyens de subsistance. Ce que nous souhaitons, c’est le respect de la dignité humaine. Nous avons par conséquent trois priorités à savoir la paix et la stabilité, le développement durable et le respect des Droits de l’Homme, et c’est la raison de ma présence ici : montrer la solidarité et la détermination de! s Nations Unies.

 

Merci beaucoup.

 

 

 

Quelques Images de la visite éclair du Secrétaire Général des Nations Unies Ban ki moon à Bangui le samedi 5 avril 2014

 

- Avec la communauté musulmane à la mosquée centrale du Km 5

 

- Au Conseil National de Transition (CNT)

 

- Avec la Présidente de la Transition au Palais de la Renaissance

Images de la visite éclair du Secrétaire Général des Nations Unies Ban ki moon à Bangui
Images de la visite éclair du Secrétaire Général des Nations Unies Ban ki moon à Bangui
Images de la visite éclair du Secrétaire Général des Nations Unies Ban ki moon à Bangui
Images de la visite éclair du Secrétaire Général des Nations Unies Ban ki moon à Bangui
Images de la visite éclair du Secrétaire Général des Nations Unies Ban ki moon à Bangui
Images de la visite éclair du Secrétaire Général des Nations Unies Ban ki moon à Bangui
Images de la visite éclair du Secrétaire Général des Nations Unies Ban ki moon à Bangui
Images de la visite éclair du Secrétaire Général des Nations Unies Ban ki moon à Bangui
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Images de la visite éclair du Secrétaire Général des Nations Unies Ban ki moon à Bangui
Images de la visite éclair du Secrétaire Général des Nations Unies Ban ki moon à Bangui
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7 avril 2014 1 07 /04 /avril /2014 14:29

 

 

 

 

APA-Yaoundé (Cameroun) 2014-04-07 12:47:20 - Six sites destinés à l’accueil des citoyens centrafricains, fuyant l’instabilité dans leur pays, ont déjà été érigés dans les régions camerounaises de l’Adamaoua et de l’Est, a appris APA lundi de source gouvernementale.


L'annonce intervient au lendemain d'une session du comité interministériel ad hoc mis sur pied le 13 mars 2014 en vue de la gestion des situations d'urgence des réfugiés.

Dans le même temps, les enfants en âge scolaire sont progressivement intégrés dans le système éducatif local.


Le comité ad hoc, en dehors de la création d'un système d'encadrement de proximité à travers des sous-comités locaux, a aussi permis le renforcement de la surveillance épidémiologique à travers l'extension de la flotte téléphonique à coût zéro dans 61 aires de santé.


Il fait également état de l'organisation de campagnes de vaccination et de la mobilisation du personnel sanitaire, et du maillage réussi des principaux couloirs de passage des migrants avec fouille systématique des bagages.


D'une manière générale, le Cameroun accueille actuellement entre 6000 et 10.000 réfugiés par semaine, en provenance principalement de la République centrafricaine et du Nigeria, selon les statistiques du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

 

http://www.apanews.net/news/fr/article.php?id=600731#sthash.0MA5quJY.dpuf

 

Accueil des réfugiés centrafricains : six sites d'accueil ouverts au Cameroun
Accueil des réfugiés centrafricains : six sites d'accueil ouverts au Cameroun
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7 avril 2014 1 07 /04 /avril /2014 14:06

 

 

 

 

(Jeune Afrique ) 07/04/14

 

Un État sans forces armées, une présidente sans pouvoir réel... Malgré l'aide internationale, le pays sombre chaque jour un peu plus dans la violence.

 

"Ah bon ? Le gouvernement centrafricain va faire une annonce ?" s'amuse le général Martin Tumenta Chomu. Le Camerounais, commandant militaire de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (Misca), vient d'apprendre qu'André Nzapayeke, le Premier ministre, allait tenir une conférence de presse. Le colosse, chargé de la sécurité du pays avec son homologue français de Sangaris, le général Francisco Soriano (ils se voient au moins trois fois par semaine), s'en moque éperdument. "Si le gouvernement parle d'une opération, poursuit-il de sa voix de stentor, demandez-lui avec quelle force il va la mener ! Ni nous ni Sangaris n'avons d'ordre à recevoir de lui."

 

Les exactions continuent

 

À Bangui, plus personne - pas même la présidente de la transition - ne nie l'évidence : le gouvernement ne contrôle absolument plus son territoire. Catherine Samba-Panza dispose certes de tous les attributs du pouvoir : un gouvernement plutôt sérieux et apprécié de Paris ; une pléthore de ministres-conseillers ; une garde personnelle assurée par les Rwandais de la Misca et un agenda surchargé d'incessants déplacements dans la sous-région. Mais elle n'a pas les moyens de l'exercer. Les préfets qu'elle a nommés n'ont toujours pas quitté la capitale par crainte pour leur sécurité. Se refusant à verser dans un populisme vindicatif - ce qui est tout à son honneur -, Samba-Panza n'a pas non plus réussi à s'imposer dans le coeur de Centrafricains, en quête d'autorité.

 

Seules les forces internationales, par définition moins légitimes, maintiennent un semblant d'ordre. Seulement, leur manque de moyens et de connaissance du terrain est évident. À Bangui, alors que les Français estimaient mi-mars qu'une "paix fragile avait été rétablie", les fusillades et les lynchages se sont multipliés peu après. Quatre mois après le début de leur intervention, les 200 Français de Sangaris stationnés dans la capitale pour "épauler" les 1 700 Rwandais et Burundais ne sont pas parvenus à mettre fin aux exactions. On imagine avec effroi la situation dans le reste d'un pays plus vaste que la France et la Belgique réunies.

 

Traquer les civils musulmans et leurs biens

 

Profitant du vide sécuritaire, des miliciens anti-balaka dont les chefs ne craignent plus d'être arrêtés (sept d'entre eux se sont évadés sans un coup de feu de la prison de Ngaragba fin février) contrôlent désormais la plupart des quartiers de Bangui, dressant parfois des barrages sur les principaux axes. Ces hommes qui, le plus souvent armés de machettes, se disent chrétiens mais sont couverts de gris-gris et ignorent tout de la miséricorde, affirment défendre la population contre les "musulmans". Une menace bien difficile à percevoir à l'heure où ces derniers ne sont plus, à Bangui, que quelques milliers. Les anti-balaka, désormais considérés par la Misca comme des "ennemis", font montre en revanche d'une efficacité certaine quand il s'agit de monnayer leur "protection" ou de traquer les civils "musulmans" et leurs biens. À preuve : les centaines de maisons où vivaient autrefois ces derniers qui ont été détruites - plutôt qu'occupées - jusqu'aux murs, démontés pour en revendre les briques. Métaphore parfaite d'un suicide collectif dans un pays où les "musulmans" assuraient une grande partie de l'activité économique.

 

L'humiliation, la peur et la perte d'êtres chers subies par les Banguissois pendant les neuf mois qu'a duré la violente occupation des rebelles majoritairement musulmans de la Séléka expliquent sans doute en partie cette réaction épidermique. Mais elles ne sauraient justifier l'invraisemblable torrent de haine revancharde qui emporte la ville. "On ne veut plus vivre avec les musulmans, entend-on à chaque coin de rue. Qu'ils partent tous, sinon, nous allons nous en charger." Le soupçon d'"islamité" pèse même désormais, contre toute évidence, sur les soldats rwandais et burundais...

 

On voit donc mal comment le pays parviendra à surmonter ses divisions et à échapper au risque de partition. Car les ex-Séléka ont maintenu leur présence dans l'Est, où ils imposent une "pax sélékana". Pour éviter toute remise en question des frontières, Sangaris et la Misca prévoient de se déployer dans la région. "Sangaris est sur le point de prendre le contrôle de Bria, et le contingent de RD Congo va s'installer à Bangassou", explique le général congolais (Brazzaville) Jean-Marie Michel Mokoko, chef de la Misca. Mais le risque est grand - et les Français s'en disent conscients - que ces forces entraînent des miliciens dans leur sillage, ce qui mènerait à de nouveaux massacres.

 

Autoriser un réarmement de la force centrafricaine reste hors de question

 

Face à l'urgence de la situation, le relatif optimisme qui prévaut à l'ambassade de France, où l'on assure que "le rétablissement de la paix" passe par "celui de la chaîne pénale, de l'éducation et de l'emploi des jeunes désoeuvrés", paraît quelque peu décalé. Comment un État fantôme pourrait-il conduire de telles actions ? Mais pour Paris, autoriser un réarmement de la force centrafricaine reste hors de question : même les aides de camp du Premier ministre et de la présidente ont interdiction de porter une arme.

 

De fait, les militaires centrafricains n'inspirent plus confiance depuis l'incident du 5 février à l'École nationale d'administration et de magistrature, au cours duquel un "musulman" venu répondre à un appel des Forces armées centrafricaines (Faca) a été lynché par ses frères d'armes devant les journalistes du monde entier.

 

Il est donc peu étonnant que seuls les militaires "chrétiens" rentrent dans le rang après avoir, pour certains, fait partie des anti-balaka. Ils défilent chaque jour en uniforme dépareillé dans le camp Kassaï, au milieu des carcasses de blindés datant de l'ère Bokassa. Un nouveau chef d'état-major, le général Jérôme Bouba, a été nommé par la présidente le 4 février. Mais il commande des troupes sans armes ni missions. "On dépense des centaines de millions d'euros pour Sangaris et la Misca, peste son adjoint, le colonel Alfred Service. Nos hommes pourraient faire mieux avec moins !"

 

La fin de cette transition d'ici à février 2015 paraît difficilement imaginable, puisqu'elle suppose l'organisation d'un scrutin dans un pays sans état civil et où la nationalité d'une partie de la population fait l'objet d'interrogations. Au-delà de cette élection, c'est surtout l'État centrafricain qu'il faut reconstruire. Ce qui pourrait prendre des années.

 

Ghettos pour musulmans

 

À la sortie d'une banque, en plein centre-ville de Bangui, une rumeur parcourt la foule. "C'est un musulman ! Il a tué un chrétien au PK5 !" Soudain, un petit groupe cherche à lyncher un homme qui vient de retirer de l'argent. Il ne devra son salut qu'aux soldats burundais de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (Misca), qui ouvrent le feu sans hésiter sur les poursuivants.

 

Cette scène, devenue tristement banale dans la ville, montre à quel point s'aventurer en dehors du quartier PK5 est devenu dangereux pour un "musulman". L'ancien coeur commercial grouillant de vie de Bangui est à présent un sinistre ghetto de quelques centaines d'âmes, s'étendant sur plusieurs pâtés de maison autour de la mosquée centrale. Dans la cour de cette dernière, hommes, femmes et enfants survivent sous la protection des Burundais, dans la crainte d'incursions anti-balaka. Des armes à feu, dont ils feraient un usage offensif selon les chrétiens des quartiers voisins, leur ont été laissées. "Nous ne pouvons pas être là jour et nuit, explique un haut gradé de la Misca. Si on les leur retire, ils se feront massacrer."

 

La principale menace vient du camp de déplacés de l'aéroport de M'Poko, distant de quelques centaines de mètres, un repaire de miliciens anti-balaka - influents au point que certaines organisations internationales doivent traiter avec eux pour aider la population. Ce camp parsemé de carcasses d'avions est, de fait, protégé par l'armée française qui sécurise l'aéroport.

 

Les militaires hexagonaux n'ont donc pas bonne presse auprès des derniers musulmans de la ville. C'est le cas des centaines d'ex-rebelles de la Séléka, dont certains ont été désarmés par la France et qui vivotent, totalement déprimés, dans les camps RDOT et Béal, en attendant une incertaine intégration dans la force centrafricaine. Mais c'est du PK12, autre ghetto musulman de Bangui qui ne compte plus que quelques dizaines d'habitants, que viennent les critiques les plus vives. "Nous nous battons contre les anti-balaka noirs et les anti-balaka blancs, les Français, va jusqu'à affirmer Ibrahim Alawad, l'un des chefs de la communauté, né au Soudan et ne parlant pas français. Pourquoi, à chaque fois que Sangaris vient chez nous, sommes-nous attaqués par des anti-balaka ?"

 

Des accusations graves et non étayées. Mais il n'est pas exclu que des anti-balaka suivent des patrouilles de Sangaris à leur insu. Les musulmans du PK5 le font, parfois, avec les Burundais de la Misca, pour s'échapper un moment de leur ghetto.

 

http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2777p032.xml0/bangui-c...

Lu pour vous : Centrafrique : plongée au coeur du chaos
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7 avril 2014 1 07 /04 /avril /2014 13:48

 

 

 

 

 

07/04/2014(PANA )

 

L'annonce surprise faite le 3 avril à Bruxelles par le ministre tchadien des Affaires étrangères sur le retrait progressif de ses troupes engagées dans les opérations de maintien de la paix en République centrafricaine, (RCA) ne doit pas résulter sur une impunité pour les violations des droits de l'Homme commis sur place, a déclaré Amnesty International.

 

“Le retrait ne doit pas assurer l'impunité aux soldats de la paix tchadiens qui seraient responsables de violations des droits de l'Homme perpétrées le week-end dernier en République centrafricaine, dont le bilan en vies humaines s'élèverait à des dizaines de civils”, a déclaré M. Christian Mukosa, chercheur d'Amnesty International en Centrafrique.

 

“Avec le vide créé par le retrait de ces troupes, il urge que la communauté internationale s'implique et apporte son soutien aux troupes africaines et françaises sur le terrain dont le mandat consiste à protéger les populations civiles. Le déploiement urgent de la force européenne EUFOR RCA lancée cette semaine ne doit être que le début d'efforts intenses visant à empêcher la terrible situation d'empirer”.

 

Environ 850 soldats tchadiens sont actuellement déployés en RCA dans le cadre de la mission internationale africaine de soutien à la République centrafricaine, (African-led International Support Mission to the Central African Republic, MISCA). La situation s'est détériorée depuis fin mars avec les troupes de la MISCA qui ont eu pour la première fois des accrochages armés avec les milices anti-Balaka à Bangui, la capitale et entre autres endroits.

 

Amnesty International s'est fait l'écho des appels du gouvernement de transition de la RCA pour que les Nations unies et l'Union africaine (UA) mènent une enquête indépendante, impartiale sur le présumé rôle des soldats de la MISCA dans les deux incidents survenus à Bangui les 27 et 29 mars derniers et qui ont fait des dizaines de victimes parmi les civils. On rapporte que les soldats tchadiens auraient ouvert le feu sur des civils.

Amnesty International déplore l'impunité des soldats tchadiens en République centrafricaine
Amnesty International déplore l'impunité des soldats tchadiens en République centrafricaine
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7 avril 2014 1 07 /04 /avril /2014 13:41

 

 

 

 

 

 

(Agence Ecofin) lundi, 07 avril 2014 13:49 - « Cette campagne a trop duré. Nous nous sommes vraiment fait violence pendant longtemps, ramant pratiquement à contresens de notre propre opinion [publique], qui ne comprend pas que ses fils se sacrifient, que le Tchad continue, que le gouvernement continue à se taire sur des agissements contre le Tchad et contre les Tchadiens. » Explications du ministre tchadien des Affaires étrangères, Moussa Faki Mahamat au lendemain de l’annonce du retrait de son pays de la Mission internationale de paix en République centrafricaine. Pour lui, le Tchad est victime d’un « lynchage médiatique et politique ».

 

 « Nous avons constaté depuis plusieurs mois un lynchage systématique qui touchait le Tchad, son contingent et même les citoyens tchadiens vivant en Centrafrique. On fait porter la responsabilité sur le Tchad, sur le contingent tchadien, même si ce contingent agit dans le cadre du mandat », a poursuivi Moussa Faki Mahamat, au micro de Rfi.

 

Selon lui, la goutte d’eau de plus a été les réactions au lendemain d’une embuscade des milices anti-balakas dans laquelle sont tombées des troupes tchadiennes. « Il y a des responsables politiques, et pas des moindres, qui ont qualifié les anti-balakas de « patriotes » et dit que les Tchadiens sont venus tuer des citoyens centrafricains », a dit le ministre.

Un « lynchage médiatique et politique » a conduit l’armée tchadienne à quitter la mission de paix en Rca
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7 avril 2014 1 07 /04 /avril /2014 13:10

 

 

 

 

 

 

BANGUI Lundi 7 avril 2014 | 10:41 UTC (Xinhua) - Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki Moon, arrivé samedi à Bangui pour une première visite surprise de quelques heures, a réaffirmé la détermination des Nations Unies à déployer 12.000 casques bleus en Centrafrique, pays toujours livré à des violences meurtrières depuis plus d'un an.

 

Cette visite surprise intervient quelques jours avant le vote du Conseil de sécurité de l'ONU pour l'envoi d'une mission de casques bleus en Centrafrique, afin de succéder aux troupes africaines de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA).

 

"Je continue à exhorter la communauté internationale à agir promptement pour le déploiement de ces soldats", a déclaré M. Ban dans un discours au siège du Parlement à Bangui.

 

Au début de décembre 2013, le Conseil de sécurité a autorisé le déploiement de 2.000 soldats français et 6.000 soldats africains pour rétablir l'ordre à Bangui, qui peinent à remplir cette mission, compte tenu de l'obstination des groupes armés dont surtout les milices d'autodéfense anti-Balakas (anti-machettes) à continuer d'entretenir le climat d'insécurité.

 

Tourmentée par des décennies d'instabilité, la Centrafrique a connu une recrudescence de la violence en décembre dernier entre ces fameuses milices fidèles au président déchu François Bozizé et les ex-rebelles de la coalition Séléka qui avait porté au pouvoir en mars 2013 son Michel Djotodia, contraint à la démission il y a trois mois par les dirigeants d'Afrique centrale et la France.

 

La Croix-Rouge centrafricaine a dénombré au moins 1.400 personnes tuées et 960 blessés depuis décembre 2013. Selon Ban Ki Moon, "le peuple centrafricain n'a plus raison de s'entretuer".

 

M. Ban s'est entretenu avec la présidente centrafricaine de transition, Catherine Samba Panza, élue en janvier par le Conseil national de transition (CNT, Parlement provisoire), sur les moyens à utiliser pour mettre fin au cycle infernal de violences intercommunautaires et interreligieuses dans le pays, avant de rencontrer les membres du Parlement.

 

Il a également visité le camp des déplacés de l'aéroport et la mosquée centrale de Bangui, qui abrite des populations musulmanes, cible des actions de représailles des milices anti-Balakas contre les ex-rebelles Séléka (à dominance musulmane), qui ont brillé par des pillages et des exactions à l'égard des civils et que ces populations sont accusées de soutenir.

Centrafrique : Le SG de l'ONU réaffirme l'envoi de 12.000 casques bleus
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7 avril 2014 1 07 /04 /avril /2014 12:25

 

 

 

 


KIGALI AFP / 07 avril 2014 13h05 - Les autorités rwandaises ont retiré l'accréditation de l'ambassadeur de France au Kigali, Michel Flesch, aux cérémonies de commémoration du 20e anniversaire du génocide de 1994 au Rwanda, l'empêchant d'y représenter Paris, a annoncé lundi le diplomate à l'AFP.


M. Flesch ne pourra comme prévu remplacer lundi, à la cérémonie officielle de lancement des commémorations, la garde des Sceaux française, Christiane Taubira, qui devait initialement conduire la délégation française à Kigali.


Le déplacement de la ministre française et de sa délégation avait été annulé après des propos du président rwandais Paul Kagame, accusant la France d'avoir joué un rôle direct dans la préparation du génocide et d'avoir participé à son exécution même.

Hier à 22h30, le ministère des Affaires étrangères rwandais m'a téléphoné pour m'informer que je n'étais plus accrédité pour les cérémonies, a expliqué M. Flesch à l'AFP, indiquant qu'il ne se rendrait donc pas au Stade Amahoro - le grand stade de la capitale rwandaise - où le président Kagame devait participer aux commémorations officielles.


Par ailleurs, à la question de savoir si je pouvais me rendre dans l'après-midi au mémorial (du génocide) de Gisozi, pour y déposer une gerbe, il m'a été répondu +non+, a-t-il ajouté.


A Paris, le ministère français des Affaires étrangères a déploré la position de Kigali. Nous regrettons cette décision. Nos ambassades participeront cependant aujourd'hui aux différentes commémorations organisées à travers le monde pour honorer la mémoire des victimes du génocide, a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay, Romain Nadal.


La France, alliée en 1994 du régime extrémiste hutu à l'origine du génocide et dont le rôle dans les massacres reste controversé, avait initialement décidé samedi d'annuler sa participation aux cérémonies, après les propos de M. Kagame, avant d'annoncer dimanche soir qu'elle serait représentée par son ambassadeur.


Cette nouvelle tension entre Kigali et Paris marque un coup d'arrêt à la normalisation des relations entre les deux pays qui, malgré une réconciliation officielle en 2010, restent très instables. La France a admis en 2010 de graves erreurs d'appréciation au Rwanda mais a toujours refusé de présenter des excuses, attendues par Kigali.

Les commémorations du 10e anniversaire du génocide de 2004 avaient déjà été marquées par un grave incident entre Kigali et Paris. La délégation française, conduite par le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères de l'époque, Renaud Muselier, avait raccourci sa visite, après que M. Kagame s'en fut pris dans son discours aux Français qui ont l'audace de rester là sans s'excuser.


Entre avril et juillet 1994, quelque 800.000 personnes, essentiellement issues de la minorité tutsi, ont été massacrées en une centaine de jours au Rwanda.



(©) http://s.romandie.com/news/nbread.php?news=465676 

Rwanda: l'ambassadeur de France persona non grata aux 20 ans du génocide
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7 avril 2014 1 07 /04 /avril /2014 12:15

 

 

 


 

http://french.ruvr.ru/radio_broadcast/5646896/270881268/

 

Le président russe Vladimir Poutine et son homologue sud-africaine Jacob Zuma ont discuté mercredi par téléphone de la coopération bilatérale et de certains problèmes d'actualité. La Crimée a également été évoquée à cet égard, a annoncé le service de presse du Kremlin. « Poutine a fait valoir la position pondérée adoptée par l'Afrique du Sud sur différents aspects de la crise en Ukraine et les résultats du référendum en Crimée », a annoncé le service de presse en faisant le point sur cette conversation téléphonique qui s'est tenue à l'initiative de la partie sud-africaine. « Les présidents ont abordé une série de problèmes d'actualité relatifs aux relations bilatérales dans un esprit de partenariat stratégique et décidé de poursuivre leurs contacts personnels », a-t-il dit. Poutine a notamment confirmé l'invitation à Jacob Zuma a visiter la Russie, a-t-il ajouté.

 

A la veille du 4e sommet UE-Afrique, qui a réuni mercredi et jeudi a Bruxelles quelque 80 dirigeants européens et africains avec à l'agenda les questions de sécurité, l'immigration et les échanges commerciaux, l'Union européenne a lancé mardi une opération militaire en Centrafrique, destinée à assurer la sécurité dans ce pays africain, indique un communiqué de presse posté sur le site de l'UE.

 

« Le lancement de cette opération démontre la volonté de l'UE de participer pleinement aux efforts internationaux pour rétablir la stabilité et la sécurité à Bangui et dans l'ensemble de la République centrafricaine », indique le document citant les propos de la Haute représentante de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité Catherine Ashton. Cette mission « constitue un élément clé de notre approche globale visant à résoudre les énormes problèmes que connaît la République centrafricaine », a ajouté Mme Ashton. La force de l'UE comprendra jusqu'à 1.000 soldats, dirigés par le général de division français Philippe Pontiès. Sa durée doit prendre six mois.

 

Le Nigeria pourrait être propulsé ce week-end au rang de première économie africaine, devant l'Afrique du Sud, à l'occasion de la publication de la nouvelle estimation de son PIB, calculé selon une nouvelle méthode. Les nouveaux chiffres de l'économie du pays le plus peuplé d'Afrique doivent être dévoilés dimanche par le Bureau national des statistiques. Les nouveaux chiffres, qui prendront en compte l'apparition et le développement rapide de nouveaux secteurs et de nouvelles industries, notamment les télécommunications et l'industrie locale du cinéma, Nollywood, donneront aux investisseurs étrangers une vision plus réaliste de l'économie du pays. Mais, selon les experts, ces chiffres ne doivent pas être interprétés comme un signe de développement, l'Afrique du Sud étant largement devant le Nigeria en termes de PIB par habitant, d'infrastructures et de gouvernance.

 

A « Kerawa-Cameroun », ville de l'extrême-nord du Cameroun séparée de « Kerawa-Nigeria » par une rivière asséchée, la peur des islamistes armés nigérians de Boko Haram est quotidienne, alimentée par des crimes qui leur sont attribués. Fin février, des militants présumés de Boko Haram ont enlevé un chef traditionnel camerounais du village de Goumouldi, situé à moins de cinq kilomètres du poste-frontière de Kerawa, raconte sous couvert d'anonymat un policier de la ville. Ils l'ont égorgé en territoire nigérian: "ils ont jeté son corps de leur côté en menaçant de représailles quiconque viendrait le récupérer", explique le policier. Peu avant d'être décapitée, la victime avait communiqué à la gendarmerie locale le nom de trois membres de Boko Haram impliqués selon lui dans le meurtre de son fils aîné, ajoute l'homme.

 

Le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) s'est dit mardi prêt à aider à évacuer, en Centrafrique même ou hors du pays, quelque 19.000 musulmans traqués par les milices chrétiennes. « Ce que nous ne voulons pas, c'est être à côté des gens et les voir se faire massacrer », a déclaré une porte-parole du HCR, Fatoumata Lejeune-Kaba, lors d'une conférence de presse à Genève. Formées en réaction aux exactions contre la population perpétrées pendant des mois par les combattants essentiellement musulmans de la Séléka après leur prise du pouvoir en mars 2013, les milices anti-balaka, groupes formés à l'origine de paysans chrétiens de l'ouest de la Centrafrique, s'en prennent depuis à la population musulmane, qui fuit massivement le pays plongé dans les tueries interreligieuses. Les musulmans sont particulièrement menacés à la sortie nord de Bangui, mais aussi à Boda, Carnot et Berberati à l'ouest de la capitale, et à Bossangoa plus au nord, a expliqué Mme Lejeune-Kaba. « Nous craignons pour la vie de 19.000 musulmans dans ces endroits », a-t-elle ajouté. « Le HCR se tient prêt à aider à les évacuer vers des lieux plus sûrs que cela soit dans ou à l'extérieur du pays ».

 

L'Arabie saoudite a annoncé mardi la suspension de l'octroi des visas pour le pèlerinage musulman à La Mecque aux fidèles en provenance de Guinée et du Libéria, deux pays africains touchés par l'épidémie de la fièvre Ebola. Selon l'agence officielle SPA, cette mesure, à la demande du ministère saoudien de la Santé, est « préventive » face à un virus mortel et hautement contagieux « même si l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) n'a pas interdit le voyage et le commerce avec les deux pays » touchés par l'épidémie. Des millions de fidèles musulmans affluent en Arabie saoudite pour le grand pèlerinage à La Mecque et Médine, effectué une fois par an, et la Omra, ou petit pèlerinage, dont les rites peuvent être accomplis tout au long de l'année. Depuis janvier, la Guinée est en proie à une épidémie de fièvre hémorragique virale qui a tué 78 personnes « sur 122 cas suspects » dénombrés jusqu'au 29 mars.

 

Le Niger et le géant du nucléaire Areva sont sur le point de conclure « un accord satisfaisant » sur le renouvellement pour les dix ans à venir des contrats d'exploitation de deux mines d'uranium, a affirmé samedi le ministre des Mines. « Nous avons progressé, nous sommes très proches d'un accord satisfaisant », a assuré Oumarou Hamidou Tchiana au Parlement, devant lequel des centaines de personnes ont auparavant manifesté contre Areva, a constaté l'AFP. Les négociations avec le groupe français, qui exploite depuis plus de 40 ans l'uranium dans le nord du pays, ont débuté en janvier 2013 « dans un contexte de chute des prix de l'uranium » et « ont été longues, difficiles et souvent âpres », a estimé le ministre des Mines. Elles achoppent surtout sur la volonté du géant du nucléaire français d'accepter une loi minière votée en 2006, qui ferait croître la taxation sur le minerai extrait de 5,5 à 12% et mettrait un terme à certaines exonérations fiscales, selon Niamey. Peu avant l'intervention du ministre, quelques centaines de personnes se sont rassemblées à l'appel de plusieurs ONG locales devant le siège du Parlement pour dénoncer « le refus » d'Areva de se soumettre à la loi minière de 2006. « A bas Areva ! », « A bas le gouvernement complice (Areva)! », « Nous sommes riches mais nous crevons de faim ! », ont scandé les manifestants.

 

L’Afrique : les échos de la semaine
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7 avril 2014 1 07 /04 /avril /2014 12:11

 

 

 

 

 

http://www.fao.org/  

 

Il faut une aide alimentaire d'urgence pour affronter une “situation alarmante et complexe”

 

7 avril 2014, Rome – La crise sans précédent sévissant en République centrafricaine dévaste l'économie et la capacité des populations de satisfaire leurs besoins élémentaires, ont déclaré deux organismes alimentaires des Nations Unies dans un rapport d'évaluation publié cette semaine.

 

La FAO et le Programme alimentaire mondial (PAM) ont averti qu'il fallait déployer en RCA, au cours des 18 prochains mois au minimum, une vaste opération humanitaire de longue durée pour endiguer le tribut de plus en plus lourd payé par la population et jeter les bases d'une reconstruction des moyens d'existence.

 

Les deux organismes des Nations Unies ont publié le rapport alors qu'ils sont en train d'intervenir auprès des familles déplacées et autres ménages touchés par les conflits pour leur donner un accès immédiat à la nourriture et à des espèces, tout en préparant la campagne de semis cruciale pour le long terme.

 

D'après l'évaluation conjointe, les conflits généralisés depuis décembre 2012 ont causé la destruction des moyens de subsistance, des cultures vivrières et commerciales, de l'élevage et de biens de production essentiels dans tout le pays.

 

En conséquence, environ 1,6 million de personnes directement victimes de la crise ont besoin d'une aide alimentaire d'urgence, soit plus du double du niveau estimé il y a un peu plus d'un an, en février 2013. Qui plus est, fin mars, on comptait quelque 625 000 individus déplacés par le conflit.

 

Depuis le début de l'année 2013, les Centrafricains sont accablés par de graves problèmes d'accès à la nourriture, compte tenu des disponibilités réduites, de l'interruption des échanges et de la perte de leur pouvoir d'achat. Le chômage est endémique dans tous les secteurs, aussi bien formels qu'informels, et les fonctionnaires ne sont pas payés depuis plusieurs mois. 


Le pays connaît une perte dramatique de diversité alimentaire et une réduction drastique des apports en protéines animales, ce qui soulève de vives préoccupations pour la nutrition et la santé des familles, en particulier chez les enfants.

 

"Le niveau de misère que j'ai pu constater récemment chez de nombreuses familles de Centrafrique est effroyable, et pourtant, il reste un espoir d'améliorer les perspectives immédiates et à long terme de la population s'il nous est donné de pouvoir intervenir à une échelle suffisamment vaste pour restaurer les moyens d'existence et la sécurité alimentaire", a souligné Dominique Burgeon, Directeur de la Division FAO des opérations d'urgence et de la réhabilitation.

 

"D'abord et avant tout, les violences doivent cesser. Et en même temps, nous devons aider à sauver des vies et à reconstruire les moyens d'existence", a indiqué Arif Husain, Economiste en chef au PAM. "Chaque jour qui passe rend l'aide d'urgence plus difficile et plus coûteuse et cause la mort de victimes innocentes".

 

Le secteur vital de l'agriculture a subi une contraction de près de 37 pour cent en 2013 et les entrepreneurs qui géraient l'essentiel des activités commerciales et le transport ont quitté le pays. En plus du manque de véhicules adéquats, cette situation a de graves répercussions sur le commerce interne, les disponibilités vivrières et le marché de l'import-export.

 

"Les perspectives sont sombres pour la campagne agricole de 2014 qui démarre en mars/avril sur fond d'insécurité et de manque d'intrants agricoles", constate le rapport. L'agriculture – secteur porteur de l'économie qui assurait environ 57 pour cent du Produit intérieur brut – a essuyé les plus graves pertes.

 

La saison des pluies qui débute ce mois-ci constitue un véritable défi pour le réseau routier déjà en mauvais état, et risque de rendre certains sites totalement inaccessibles par la route, entravant le pré-acheminement des stocks alimentaires et des intrants agricoles.

 

Le rapport recommande des programmes de transferts monétaires dans les zones urbaines disposant de chaînes d'approvisionnement relativement plus sûres. Ces transferts permettraient de revitaliser l'épargne et les prêts communautaires pour faire redémarrer les économies locales. Ils pourraient être associés à une aide alimentaire en nature.

 

L'aide alimentaire devrait comprendre des aliments consommés et disponibles à l'échelon local, tels que le manioc, le riz et le maïs. Les achats locaux permettraient également d'alléger la pression sur les moyens logistiques et de renforcer les liquidités.

 

Double approche

 

La FAO envisage une approche à deux volets pour améliorer la sécurité alimentaire dans le pays. Tout d'abord, des intrants essentiels tels que semences et outils seront fournis à quelque 75 000 ménages à temps pour la campagne de semis démarrant en avril.

 

Ensuite, un programme intégré aidera plus de 400 groupes d'agriculteurs et associations de femmes à récupérer leurs moyens d'existence et à renforcer leur résilience.

 

Le PAM vient en aide à 1,25 million de femmes, d'enfants et d'hommes en RCA. Il fournit une aide alimentaire aux personnes déplacées à l'intérieur du pays, un appui nutritionnel aux enfants sous-alimentés, aux femmes enceintes, aux mères allaitantes et aux personnes vivant avec le VIH/Sida, ainsi que des repas scolaires d'urgence aux écoliers.

 

En mars, le PAM n'avait reçu qu'un tiers des financements nécessaires aux interventions – avec pour conséquence, la distribution de demi-rations aux personnes vulnérables et déplacées, comprenant moins de types d'aliments.

 

Des fonds sont requis d'urgence pour fournir une aide permettant de sauver des nombres croissants de vies humaines durant la saison des pluies et la période de soudure en cours, lorsque le manque de denrées alimentaires se fait le plus cruellement sentir.

 

 

 

Centrafrique: une opération humanitaire de longue durée nécessaire

 

AFP 7 AVRIL 2014 À 12:56

 

Deux organisations de l’ONU ont appelé jeudi à une vaste opération humanitaire de longue durée en Centrafrique, estimant que la crise «sans précédent» dévastait l’économie et nécessitait d’apporter une aide alimentaire à plus d’un million et demi de personnes.

 

Il faut «déployer en RCA, au cours des 18 prochains mois au minimum, une vaste opération humanitaire (...) pour endiguer le tribut de plus en plus lourd payé par la population», estiment l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM) dans un rapport.

 

D’après l’évaluation conjointe, les violences qui touchent la RCA depuis décembre 2012 ont causé la destruction des moyens de subsistance, des cultures vivrières et commerciales, de l’élevage et de biens de production essentiels dans tout le pays.

 

En conséquence, «environ 1,6 million de personnes directement victimes de la crise ont besoin d’une aide alimentaire d’urgence, soit plus du double du niveau estimé il y a un peu plus d’un an, en février 2013».

 

Depuis le début de l’année 2013, les Centrafricains sont accablés par de graves problèmes d’accès à la nourriture et les fonctionnaires ne sont pas payés depuis plusieurs mois, souligne le rapport.

 

Tout cela «soulève de vives préoccupations pour la nutrition et la santé des familles, en particulier chez les enfants», assurent les deux agences spécialisées.

 

«Le niveau de misère que j’ai pu constater récemment chez de nombreuses familles de Centrafrique est effroyable», a souligné Dominique Burgeon, un responsable de la FAO cité dans le texte.

 

Le secteur vital de l’agriculture a subi une contraction de près de 37% en 2013 et les entrepreneurs qui géraient l’essentiel des activités commerciales et le transport ont quitté le pays.

 

«Les perspectives sont sombres pour la campagne agricole de 2014 qui démarre en mars/avril sur fond d’insécurité et de manque d’intrants agricoles», constate le rapport. L’agriculture, qui assurait environ 57% du PIB, a essuyé les plus graves pertes, selon la même source.

 

L’aide alimentaire devrait comprendre des aliments consommés et disponibles à l’échelon local, tels que le manioc, le riz et le maïs. Les achats locaux permettraient également d’alléger la pression sur les moyens logistiques.

 

Le PAM vient en aide à 1,25 million de femmes, d’enfants et d’hommes en RCA mais il n’avait reçu, en mars, qu’un tiers des financements nécessaires aux interventions, déplore cette agence.

L'aggravation de la crise en République centrafricaine a des conséquences dévastatrices sur les moyens d'existence
L'aggravation de la crise en République centrafricaine a des conséquences dévastatrices sur les moyens d'existence
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7 avril 2014 1 07 /04 /avril /2014 01:35

 

 

 

 

 

 

Dimanche, 06 Avril 2014 11:55 AEM - AFP

 

PARIS, France - Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a appelé dimanche la présidente de transition centrafricaine à prendre "des initiatives pour la réconciliation nationale" dans son pays menacé par une partition que la France fera "tout pour empêcher".

 

"Il faut ouvrir le processus politique. Et ça, c'est la responsabilité de Mme Catherine Samba-Panza", déclare M. Le Drian dans une interview à l'hebdomadaire Jeune Afrique.

 

"Je n'ai pas à m'immiscer dans la politique d'un gouvernement, quel qu'il soit, mais je dis qu'il y a des initiatives à prendre pour mener à la réconciliation et à la paix civile", insiste-t-il.

 

"Elle doit faire un geste, et cela doit se faire en bonne intelligence avec les chefs d'État voisins, qui n'ont aucun intérêt à ce qu'il y ait une partition de la Centrafrique". Cette partition du pays "est une menace et nous ferons tout pour l'empêcher", martèle le ministre français.

 

Interrogé sur la prolongation de l'opération militaire française Sangaris, présentée début décembre comme une intervention brève, M. Le Drian a de nouveau admis que la France avait sous-estimé les haines à l'oeuvre dans ce pays.

 

"Nous n'avons pas suffisamment apprécié l'ampleur de ces haines. J'entends les critiques. Mais nous sommes dans un pays qui a besoin de retrouver une sérénité qu'il n'a pas connue depuis de nombreuses années. Et on voudrait qu'en moins de quatre mois la paix revienne...".

 

"Il est vrai que nous avions sous-estimé la capacité de nuisance des anti-balaka, qui sont pour la plupart des groupes de bandits", ajoute ce proche du président François Hollande, à propos de ces miliciens majoritairement chrétiens, accusés de crimes atroces contre la minorité musulmane.

 

Le ministre français met par ailleurs en cause l'ex-président François Bozizé, renversé en mars 2013, et ses fils qui, dit-il, "animent sans aucune pudeur, de manière directe ou indirecte, une partie des réseaux anti-balaka".

 

La France a soumis fin février à ses partenaires au Conseil de sécurité de l'Onu une liste de responsables susceptibles d'être sanctionnés pour leur rôle dans la crise centrafricaine, parmi lesquels figurent François Bozizé, qui serait actuellement en Ouganda, et certains de ses fils.

 

Commentant l'annonce du retrait des troupes tchadiennes de la Force de l'Union africaine en Centrafrique (Misca), M. Le Drian estime qu'"il n'y aura pas de solution politique ni sécuritaire en Centrafrique sans le plein engagement du Tchad".

 

"Nous savons pouvoir compter sur la totale détermination du président Déby à trouver, sous quelque forme que ce soit, les moyens de contribuer au relèvement de ce pays", assure-t-il.

Centrafrique : la présidente doit prendre des "initiatives", selon Paris
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