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9 avril 2014 3 09 /04 /avril /2014 17:55

 

 

 

 

 

 

Pana 09/04/2014

 

Le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, président en exercice de l’Union africaine (UA), a exprimé sa profonde préoccupation au sujet de la crise sécuritaire en République centrafricaine (RCA), lors d’une conférence de presse lundi dans la ville de Nouadhibou, à 465 km au nord de Nouakchott, la capitale.

 

Le président de l’UA a déploré 'la poursuite des massacres contre une partie de la population ce pays, avec des risques d’évolution vers un génocide, en dépit des efforts de pacification fournis des forces d’intervention africaines et de la France'.

 

Il a exprimé 'la crainte d’une aggravation de la situation suite au départ du contingent de 1.200 soldats tchadiens, qui constituait l’épine dorsale des forces d’intervention africaine dans ce pays'.

 

Mais au-delà de ces inquiétudes, le président en exercice de l’UA garde l’espoir d’une stabilisation de la situation sécuritaire avec l’entrée en lice des Nations unies sous la bannière desquelles devrait se retrouver prochainement une force africaine renforcée.

 

Interrogé sur l’éventualité de l’envoi en RCA d’un contingent mauritanien sous les couleurs des Nations unies, Mohamed Ould Abdel Aziz a affirmé qu’il s’agit 'd’une perspective envisageable' car, selon lui, 'l'armée mauritanienne dispose d’une capacité de projection et d’intervention sur un théâtre d’opérations extérieur'.

 

'Et nous avons le devoir de venir en aide à ce pays frère pour qu’il retrouve un climat sécuritaire apaisé et s’engage dans un processus de normalisation politique', a-t-il ajouté.

 

En RCA, les milices anti-Balaka continuent à pourchasser et à massacrer les populations musulmanes du fait de l’insuffisance numérique des forces d’intervention africaines et françaises.

 

En marge du 4ème sommet Europe-Afrique de Bruxelles la semaine dernière, l’Union africaine (UA) et l’Union européenne ont tenu une réunion conjointe sur la crise en Centrafrique.

Centrafrique: le président de l'UA vivement préoccupé par la crise en RCA
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9 avril 2014 3 09 /04 /avril /2014 17:53

 

 

 

 

 

BANGUI Mercredi 9 avril 2014 | 16:53 UTC (© Afriquinfos) - Les violences persistent en République Centrafricaine, les blessés et les morts se multiplient et rien ne semble pouvoir mettre un terme à la crise meurtrière qui a commencé.

 

Alors que le Rwanda commémore les vingt ans d’un des événements les plus cruels au monde, la Centrafrique connait actuellement un sort qui se rapproche dangereusement du génocide connu au Rwanda.

 

Menacés, les musulmans fuient leur maison s’ils ne sont pas tués avant.

 

Massacres, lutte pour survivre, etc… une situation qui rappelle beaucoup trop ce qu’ont subi les tutsi chez eux, au Rwanda. L’envoi des casques bleu de l’ONU semble, tout comme il le fut pour le Rwanda, insuffisant pour régler un conflit et faire revenir la paix dans un pays déchiré par la violence.

 

Un mois que la commission d’enquête de l’ONU a débuté en RCA et aucune amélioration n’est apparue concède Bernard Acho Muna, Président de la commission international d'enquête de l'ONU sur les crimes commis en Centrafrique. Il va même plus loin en déclarant que le pays est sur le chemin du génocide du fait de l’importance de la haine qui y est présente.

 

Face à la résignation de certains, la présidente de transition centrafricaine, Catherine Samba-Panza, appelle les centrafricains à quitter tous les « sentiments négatifs » en avertissant « Si nous n’y prenons pas garde, nous auront aussi à commémorer une telle situation tragique dans quelques années. »

Violences en RCA, vers un génocide centrafricain
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9 avril 2014 3 09 /04 /avril /2014 17:51

 

 

 

 

 

Libreville, Mercredi 9 Avril 2014 (Infos Gabon) – Les 500 soldats gabonais de la mission  internationale de soutien à la Centrafrique (Misca) seraient exposés à l’hostilité d’une frange de la population (musulmane et chrétienne) et des dirigeants centrafricaines qui les accusent de tueries, à l’instar des troupes tchadiennes que leur président a préféré retirer de la Centrafrique.

 

Face à cette situation, le président de la commission  des affaires étrangères, de la coopération internationale et de la défense nationale à l’Assemblée nationale, Mr  Philippe Nzengue Mayila a récemment attiré l’attention des dirigeant gabonais, notamment des deux chambres du parlement (sénat et assemblée nationale) sur  l’article 43 alinéa 1 de la constitution gabonaise qui  leur permet de « se réunir en session  extraordinaire, sur convocation de leurs présidents, pour un ordre du jour déterminé, à la demande soit du président de la république, sur proposition du premier ministre, soit à la majorité absolue de leurs membres ».

 

De sorte que le parlement gabonais soit interpellé sur cette situation de péril des soldats gabonais en mission en Centrafrique.

 

Nonobstant qu’il est à  rappeler les rôles historiques du Gabon pour le maintien de la paix en Centrafrique à travers la Misab en 1997, la Minurca en 1999 et plus récemment la  Fomac et la Misca , ainsi que  les efforts et bons offices personnels du président Ali Bongo Ondimba, après ceux de son prédécesseur le défunt président Omar Bongo Ondimba dans la résolution des conflits sous régionaux, voir continentaux.

 

Copyright Infos Gabon

Le parlement interpellé sur la situation des soldats gabonais en Centrafrique
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9 avril 2014 3 09 /04 /avril /2014 17:13

 

 

 

 

(Le Nouvel Observateur) 09/04/14

 

Alors que les forces militaires de l'Union européenne doivent se déployer peu à peu à Bangui, la situation sur le terrain demeure préoccupante, malgré la présence de 2.000 hommes de la force française Sangaris et de 6.000 hommes de la force africaine, la Misca. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, ne rate plus une occasion pour alerter la communauté internationale des exactions perpétrés dans le pays et à la pousser vers une plus grande mobilisation pour stopper "l'épuration ethnico-religieuse" qui vise les musulmans.

 

Les soldats français ont commencé la semaine dernière à se déployer dans l'est du pays, après s'être concentrés à Bangui, puis à l'ouest du pays pour sécuriser l'axe Cameroun-Bangui, vital pour l'économie du pays et pour protéger les populations. L'arrivée de l'Eufor-RCA doit permettre aux Français d'accélérer ce déploiement dans l'est et le nord du pays. "Il y a encore beaucoup de travail. Il est vrai qu'à Bangui, tout n'est pas sécurisé. Il est vrai aussi qu'un certain nombre de musulmans, par peur partent vers l'est et vers le nord, qu'ils fuient des groupes de bandits qui mettent à feu et à sang une partie du territoire", a constaté le 7 avril le ministre de la Défense français, Jean-Yves Le Drian dans une interview à "Jeune Afrique". De plus, le départ immédiat des militaires tchadiens, qui constituaient le plus important contingent de la Misca (850 soldats), risque de peser sur la situation et sur les très légers succès engrangés.

 

Tueries à l'arme blanche

 

En attendant le déploiement d'une opération de maintien de la paix de l'ONU prévue à l'automne, et dont la résolution doit être votée au Conseil de sécurité ce jeudi 10 avril, les forces en présence ne peuvent pas assurer le maillage d'un territoire 1,5 fois plus grand que la France. Certes, elles ne font plus face à des grands combats à l'arme lourde comme il y en a eu en décembre. Elles s'en sont pris aux plus extrémistes des anti-balaka, ces milices (qui se disent) chrétiennes et qui se sont constituées pour se défendre des exactions des anciens Séléka qui avaient pris le pouvoir l'année dernière, mais qui ont sombré dans une extrême violence, faisant l'amalgame entre Séléka et musulmans. Certes, la force Sangaris a ramené un peu de calme à Bangui, bien que la situation reste tendue. Les ex-Séléka ont, pour la plupart d'entre eux, été cantonnés ou sont partis vers le nord.

 

Mais les tueries à l'arme blanche persistent, des corps sont brûlés et mutilés, notamment en dehors de Bangui. Human Rights Watch a rapporté, le 4 avril, que plusieurs massacres ont eu lieu dans des villages reculés , notamment dans le sud-ouest du pays. Dans le village de Guen, 72 hommes et garçons musulmans, certains âgés de seulement 9 ans, ont été tués par des anti-balaka le 1er et le 5 février. Une veuve à Guen a raconté à Human Rights Watch : "Mon mari s'est enfui avec notre fils âgé de quatre ans et demi... mais il [le mari] a reçu une balle dans l'estomac. J'ai couru chercher notre enfant et les anti-balaka se sont jetés sur lui [le mari] avec des machettes. Je voulais rester avec mon mari, mais mon frère m'a entraînée dans la brousse."

 

Un père de famille d'un enfant de 10 ans raconte lui aussi: J'ai emmené mon fils lorsque les anti-balaka ont attaqué. Alors que nous nous enfuyions, les anti-balaka lui ont tiré dessus. La balle l'a atteint à la jambe droite et il est tombé, mais ils l'ont achevé avec une machette. Je n'avais pas d’autre choix que de continuer à courir. J'avais été touché moi aussi. Plus tard, je suis revenu voir son corps, et il avait été frappé à la tête et au cou."

A 30 kilomètres de là, à Yakongo, le 22 février, une attaque menée par des combattants des ex-Séléka cette fois, soutenus par des éleveurs de bétails Peuls, ont tué 19 personnes, affirme Human Rights Watch. Même lorsque les populations fuient, qu'elles se réfugient, elles sont pourchassées.

 

Des soldats impuissants

 

A chaque fois, les forces étrangères ne sont qu'à quelques heures. Ainsi l'ONG explique que les deux villages sont situés sur la route principale qui relie les villes de Boda et Carnot, où sont déployés les Français et les soldats de l'Union africaine. "Elles ne patrouillent pas régulièrement sur la route. Une aide minimale est fournie aux villages de la région pour empêcher les attaques contre les civils", souligne Human Rights Watch.

 

Pour l'ONG, qui cite des survivants, ces villages sont pris pour cible "en raison de leur emplacement dans une zone de production de diamants et de la richesse présumée de ses habitants musulmans". Un jeune homme de Boda interrogé par RFI confirme ce sentiment : "Les chantiers appartiennent aux autochtones, pas aux musulmans. On n'a jamais vu un musulman ou un Tchadien creuser un trou pour chercher les diamants. Mais le problème est qu'ils ont monopolisé ce commerce il y a longtemps [...] Les musulmans vivent de notre ressource minière. Mais les Centrafricains sont aussi capables de gérer ça."

 

Villages enclavés

 

Autre phénomène tout aussi inquiétant : la multiplication d'enclaves musulmanes. A Bangui, la plupart des musulmans ont fui. Ils sont quelques centaines dans les quartiers PK5 et PK12 à ne pouvoir s'aventurer hors de leur ghetto. Peter Bouckaert, responsable de la cellule urgence de Human Rights Watch a également attiré l'attention sur la ville de Boda, où le 29 janvier, il y a eu en une semaine plus de cent morts dans des combats entre anciens amis des deux confessions arrêtés par l'arrivée d'un détachement de la force Sangaris, le 5 février. Là, 14.000 musulmans, dont des réfugiés des villages avoisinants, sont assiégés par les anti-balaka. Un journaliste de l'AFP décrit "un village entouré de petits ponts en bois qui enjambent trois canaux aux eaux sales. Après les ponts, un no man's land de maisons incendiées, musulmanes, chrétiennes." Ils ne peuvent pas fuir sous peine de se faire tuer, et certains sont affamés. Les distributions de nourriture sont trop rares. RFI raconte également que les anti-balaka empêchent les chrétiens de commercer avec les musulmans pour qu'ils partent.

 

Dans ce contexte, l'ONU pousse à une évacuation humanitaire d'urgence. Le général Francisco Soriano, chef de l'opération française s'y est opposé. "Ma réponse est claire: je m'y refuse. Notre rôle est de protéger les populations et de tout faire pour qu'elles puissent vivre là où elles ont toujours vécu", a-t-il assuré.

 

Charles Malinas, ambassadeur de France en Centrafrique, lui a été plus nuancé : "Notre position est simple : nous essayons d'aider ces populations à rester chez elles comme elles le souhaitent. Il y a cependant des situations très difficiles, des situations de détresse dans lesquelles il faut des mesures appropriées. Parfois ces mesures peuvent correspondre à l'évacuation des populations. Eh bien, nous pouvons contribuer à cela et protéger les populations", a-t-il dit sur RFI. Par exemple, se pose la question des Peuls, regroupés à PK12, ce quartier de Bangui à 12 kilomètres du centre. Les agences sont en train de travailler à l'endroit où ces personnes pourraient être accueillies. Nous avons dit que nous étions tout à fait disponibles à les aider. Mais il ne faut pas être systématique. Il ne faut pas dire que tous les musulmans de telle ou telle région doivent partir."

 

Sarah Diffalah - Le Nouvel Observateur

 

http://tempsreel.nouvelobs.com/centrafrique/20140409.OBS3131...

Centrafrique: des villages assiégés, des populations affamées
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9 avril 2014 3 09 /04 /avril /2014 17:04

 

 

 

 

 

 

BANGUI, 9 avril 2014 (AFP) - Les premières troupes de la mission militaire européenne en Centrafrique (Eufor), composées de gendarmes mobiles français, ont commencé à patrouiller dans Bangui aux côtés des soldats français de l'opération Sangaris, ont constaté mercredi des journalistes de l'AFP.

 

"Il s'agit de leurs premières sorties (dans Bangui). Cinquante-cinq gendarmes sont arrivés. Leur premier objectif est le maintien de la sécurité mais aussi la formation des gendarmes locaux", a expliqué à l'AFP le lieutenant-colonel François Guillermet, chargé de la communication de l'armée française à Bangui.

 

Encadrés par les forces françaises Sangaris, les gendarmes ont commencé à patrouiller dans certains quartiers sensibles de la capitale centrafricaine, comme le quartier PK5, l'une des dernières enclaves musulmanes de Bangui, dont les habitants sont assiégés par les milices armées majoritairement chrétiennes anti-balaka.

 

Vêtus d'uniformes bleu marine distincts des treillis militaires de l'armée française, les gendarmes étaient armés de fusils automatiques et circulaient à bord de véhicules 4X4 blancs.

 

Toutefois, ils patrouillaient dans le cadre de l'opération Sangaris, en attendant le déploiement officiel de la force Eufor.

 

L'Union européenne a annoncé le 1er avril le lancement de son opération militaire en Centrafrique, forte d'environ 800 hommes, en appui aux forces internationales française et africaine (Misca) déjà présentes sur le terrain.

 

La mission sera pleinement opérationnelle à la fin mai, selon le général français Philippe Pontiès, qui commande cette opération. Elle sera notamment chargée de sécuriser l'aéroport et certains quartiers de la capitale centrafricaine, Bangui.

 

La France sera "nation cadre" de l'opération, à laquelle participent 13 nations européennes.

Centrafrique: déploiement des premières troupes de la mission européenne à Bangui
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9 avril 2014 3 09 /04 /avril /2014 17:01

 

 

 

 

 

 

BODA, 9 avril 2014 (AFP) - Forcément, il y a un camp qui ment au sujet du déclenchement des violences entre musulmans et chrétiens, qui jusque-là, vivaient en paix, depuis la période coloniale, dans "Boda la belle", ville forestière à 200 km à l'ouest de Bangui. Car les deux camps disent que "c'est l'autre" qui a commencé.

 

Affalé sur un matelas devant sa maison qui jouxte le Bureau d'achats de diamants de Centrafrique (Badica), le replet maire de Boda, Awal Mahamat, en charge depuis quatre ans des affaires de la ville, affirme que ce sont les chrétiens qui, au lendemain du départ des ex-Séléka, à majorité musulmane, ont, dès le matin du 29 janvier, ouvert les hostilités.

"Dès que j'ai entendu du bruit, j'ai envoyé un émissaire vers les notables chrétiens et le curé, pour que l'on discute. Nous avons parlé deux heures avec le curé mais mon émissaire a été tué en arrivant à l'église".

 

"Le 31, on a entendu des tirs, huit musulmans ont été tués, dont mon neveu. Et puis celà a duré jusqu'à l'arrivée de Sangaris, le 5 février. En tout, plus de cent musulmans ont été tués".

 

Côté chrétien, le "responsable de la jeunesse" Miguez Wilikondo, affirme le contraire.

 

"Le 30, nous avons eu nos premiers tués. Les musulmans ont commencé à incendier nos maisons. Grâce aux anti-balaka venus de Pama (200 km) nous défendre, nous sommes encore en vie".

 

Firmin, le chef des anti-balaka de Boda, qui reçoit dans leur camp en contre-bas de l'église sous une hutte, confirme sobrement: "Ils ont commencé à tirer, ils ont avancé jusqu'à l'église, nous avons réussi à les refouler. Avec nos armes artisanales", machettes, fusils de chasse. Et leurs gris-gris que les Congolais de la Misca leur enlèvent, ce "qui n'est pas bien du tout car on en a besoin pour rester invisibles quand on rencontre l'ennemi".

 

Qui croire? Le commandant Eric, chef d'une centaine de soldats de la force française Sangaris qui a mis fin aux combats le 5 février, arrivé début mars: "Je ne sais toujours pas qui a commencé. Je ne cherche plus à comprendre".

 

Formées en réaction aux exactions contre la population perpétrées pendant des mois par les combattants Séléka alors au pouvoir, les milices anti-balaka, groupes formés à l'origine de paysans chrétiens de l'ouest, pourchassent la communauté musulmane, contrainte à l'exode de zones entières.

 

-"Pourquoi des amis d'enfance s'entretuent?"-

 

Pourquoi des amis qui jouaient ensemble depuis "que nous étions tout petits" comme disent à l'unisson les musulmans et les chrétiens, en sont-ils venus à s'entretuer férocement? Aucun n'apporte de réponses.

 

"On partageait les mêmes plats, ça ne devait pas arriver. Même moi, j'ai fait un enfant avec une chrétienne", dit le maire.

 

Pas de réponse, mais revient souvent, au détour des entretiens, la donne socio-économique. Les musulmans tiennent les riches commerces de la ville, notamment les bureaux d'achat de diamants et d'or.

 

Leurs employés sont des chrétiens, les gratteurs des mines, pieds dans l'eau des journées entières, sont des chrétiens. Même la ville est tenue par un musulman avec des employés chrétiens. Dans Boda, la richesse est musulmane.

 

Alors les chrétiens tiennent leur revanche alimentaire. Ils privent de "gozo", le manioc, nourriture de base de tous, les 14.000 musulmans encerclés, qui ne peuvent sortir du centre de la ville pour se ravitailler sous peine de se faire tuer.

 

Sur la route qui mène à Boda, on voit sur les côtés la pulpe blanche de manioc à l'odeur acre sécher au soleil, sur de grandes feuilles en plastique.

 

"On ne peut pas sortir, on ne peut pas en acheter. Si un chrétien nous en vend, les anti-balaka l'égorgent", raconte un jeune, Mahmoud.

 

Et puis, ajoute Mahmoud qui, comme beaucoup, remonte et descend l'unique grande rue pour passer le temps, les "anti-balaka nous tendent des pièges: ils ont laissé passer un commerçant avec du manioc, mais ce 'gozo', ils l'avaient empoisonné. Des enfants en sont morts".

 

Autre piège tendu par les miliciens: "ils ont envoyé leurs femmes avec du manioc près de notre rue, après le pont. Quand les musulmans sont sortis pour acheter, les anti-balaka les ont égorgés", affirme Mahmoud.

 

Dans un no man's land de maisons brûlées, de commerces détruits, quelques bruits furtifs au petit matin derrière la façade calcinée d'une ancienne poissonnerie qui a conservé son dauphin bleu peint.

 

Deux chrétiens de passage aperçoivent la djelabah d'un musulman qui s'est aventuré pour récupérer quelques objets. Ils se saisissent aussitôt de grosses pierres qu'ils lui lancent. Le musulman s'enfuit vers sa prison à ciel ouvert.

A "Boda la belle", qui est responsable du déferlement de haine?
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9 avril 2014 3 09 /04 /avril /2014 16:41

 

 

 

 

NATIONS UNIES, 9 avril 2014 (AFP) - Le Conseil de sécurité de l'ONU devrait adopter jeudi matin une résolution autorisant le déploiement en septembre d'environ 12.000 Casques bleus en République centrafricaine (RCA) pour y rétablir l'ordre et la sécurité, ont indiqué des diplomates.

 

La France soumettra au vote jeudi à 10H00 locales un texte prévoyant l'envoi de 10.000 soldats et 1.800 policiers qui formeront la Minusca (Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations unies en RCA).

 

Ils assureront la relève de 6.000 Africains de la Misca, déjà sur place aux côtés de 2.000 militaires français. Les Européens ont aussi promis de leur côté 800 hommes.

 

Le déploiement effectif des Casques bleus est fixé au 15 septembre mais la nouvelle mission pourra recevoir immédiatement une aide logistique (génie, moyens de transport). La plupart des soldats africains devaient passer sous casque bleu, comme au Mali.

 

La résolution autorise les soldats français à prêter main forte à la Minusca en employant "tous les moyens nécessaires".

 

Les priorités de la Minusca seront la protection des civils et des convois humanitaires, le maintien de l'ordre, le soutien à la transition politique et le respect des droits de l'homme.

 

Il s'agira d'une des plus grosses opérations de maintien de la paix de l'ONU et son budget annuel est estimé par des experts entre 500 et 800 millions de dollars.

 

S'ajouteront aux soldats et policiers de nombreux civils (administrateurs, ingénieurs, juristes) qui pourront s'atteler dès maintenant à leurs tâches: organiser les élections et remettre sur pied une administration locale absente ou défaillante.

 

La résolution appelle les autorités de transition à Bangui à "tenir des élections présidentielles et législatives libres et équitables au plus tard en février 2015".

 

La RCA connait depuis un an des violences entre communautés musulmane et chrétienne qui font craindre à l'ONU un génocide et un nettoyage ethnique.

 

Après des mois d'exactions contre les chrétiens, perpétrées par les combattants majoritairement musulmans de la Séléka qui avaient pris le pouvoir à Bangui en mars 2013, des milices d'autodéfense "anti-balaka" (anti-machettes), à dominante chrétienne, attaquent anciens rebelles et civils musulmans. Ces derniers ont fui en masse vers le Cameroun voisin.

 

En visite à Bangui samedi, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a dénoncé une "épuration ethnico-religieuse" et a exhorté les dirigeants centrafricains à empêcher un nouveau génocide en Afrique, 20 ans après le Rwanda.

RCA: vote jeudi d'une résolution autorisant le déploiement de 12.00 Casques bleus
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9 avril 2014 3 09 /04 /avril /2014 15:58

 

 

 

 


BANGUI AFP / 09 avril 2014 16h33 - Au moins 30 personnes, dont une majorité de civils, ont été tuées dans des affrontements entre miliciens anti-balaka et ex-rebelles Séléka dans la région de Dékoa, à 300 km au nord de Bangui, a-t-on appris auprès de la gendarmerie locale mercredi.


Au moins trente personnes, en majorité des civils, ont été tuées et plus d'une dizaine d'autres blessées mardi dans des affrontements à Dékoa, entre milices essentiellement chrétiennes anti-balaka et ex-rebelles Séléka, majoritairement musulmans, selon une source de la gendarmerie locale.

 
Les affrontements ont duré plus de quatre heures, faisant fuir les trois quarts des habitants de la région vers Sibut (60 km au sud), Kaga Bandoro (60 km au nord) et Bangui, a affirmé la source. 


Les anti-balaka ont attaqué tôt le matin les positions des ex-Séléka (...) Mais les ex-Séléka ont fait appel à leurs compagnons d'armes basés à Kaga Bandoro qui sont arrivés dans quatre véhicules pour les appuyer. La plupart des victimes sont des civils fauchés par des balles perdues, a-t-elle précisé.

 
Largement affaiblis par l'intervention de l'armée française en décembre, une grande partie des ex-rebelles Séléka, au pouvoir entre mars et janvier 2013, se sont depuis repliés dans les provinces du nord et de l'est de la Centrafrique, dont beaucoup sont originaires.

Formées en réaction aux exactions perpétrées pendant des mois par les Séléka sur la population centrafricaine (composée à 80% de chrétiens), les milices armées anti-balaka à dominante chrétienne, mènent des attaques répétées contre les anciens rebelles et les civils musulmans, qui fuient le pays en masse.



(©) http://s.romandie.com/news/nbread.php?news=466580 

Centrafrique: 30 morts dans des affrontements entre miliciens et ex-rebelles
Centrafrique: 30 morts dans des affrontements entre miliciens et ex-rebelles
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9 avril 2014 3 09 /04 /avril /2014 12:53

 

 

 

 

 

APA-Bangui (Centrafrique) - 2014-04-09 11:40:28

 

Une délégation des leaders religieux américains, composée de Raspod Hussein, envoyé spécial du président Obama, du Cardinal Mc Areur de l’église catholique, du Révérend Anderson de l’église protestante et de l’Iman Mohamed Hag Magid, a quitté Bangui, mardi, après un séjour de 24h.


Selon une source proche de la plateforme des leaders religieux centrafricains, l'arrivée de délégation des leaders religieux américains a été possible grâce au lobbying fait auprès des gouvernements des pays étrangers pendant un mois par Monseigneur Dieudonné Nzapalahinga, Réverend Nicolas Gboungou Grekoyame et l'Imam Omar Kobine Layama.


La délégation des différentes confessions religieuse américaines a eu, peu après son arrivée une audience avec la présidente de la transition Catherine Samba Panza, en vue de jeter les bases de la création d'un cadre de concertation destinée à préparer la réconciliation nationale.


‘'Nous aux Etats-Unis, nous avons vu la situation en Centrafrique. Il nous faut faire quelque chose pour aider le peuple centrafricain que nous portons dans notre cœur'', a dit le cardinal américain Mc Areur au sortir de cette rencontre qui s'est déroulée au Palais de la renaissance à Bangui, en présence des leaders religieux centrafricains.


Le Cardinal a ajouté : ‘'malgré les différentes dénominations évangéliques, catholiques ou musulmans nous croyons en un seul Dieu, le Père de tous. Ce faisant nous sommes tous ses fils et filles''.

 
''Entre la famille religieuse, s'il y a des problèmes, il faut que nous œuvrions pour l'unité de la famille et l'unité de la passion'', a-t-il souligné, avant de relever : ‘'nous sommes là pour vous dire que nous sommes avec vous et que vous n'êtes pas seuls dans cette nécessité''.


Au cours de son séjour à Bangui, cette délégation a diversifié ses sources d'informations en s'entretenant avec la communauté musulmane à la Mosquée de Lakouanga dans le 2è, la communauté chrétienne à la cathédrale Immaculée Conception dans le 1er arrondissement et avec les deux parties belligérantes (Séléka et anti-balaka) en Centrafrique.

 

http://www.apanews.net/news/fr/article.php?id=600908#sthash.v9KTJIm4.dpuf

Fin d'un séjour de 24h à Bangui de religieux américains
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9 avril 2014 3 09 /04 /avril /2014 09:48

 

 

 

 

NATIONS UNIES, 9 avril 2014 (AFP) - Le Conseil de sécurité de l'ONU devrait adopter jeudi matin une résolution autorisant le déploiement en septembre d'environ 12.000 Casques bleus en République centrafricaine (RCA) pour y rétablir l'ordre et la sécurité, ont indiqué des diplomates.

 

La France soumettra au vote jeudi à 10H00 locales un texte prévoyant l'envoi de 10.000 soldats et 1.800 policiers qui formeront la Minusca (Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations unies en RCA).

 

Ils assureront la relève de 6.000 Africains de la Misca, déjà sur place aux côtés de 2.000 militaires français. Les Européens ont aussi promis de leur côté 800 hommes.

 

Le déploiement effectif des Casques bleus est fixé au 15 septembre mais la nouvelle mission pourra recevoir immédiatement une aide logistique (génie, moyens de transport). La plupart des soldats africains devaient passer sous casque bleu, comme au Mali.

 

La résolution autorise les soldats français à prêter main forte à la Minusca en employant "tous les moyens nécessaires".

 

Les priorités de la Minusca seront la protection des civils et des convois humanitaires, le maintien de l'ordre, le soutien à la transition politique et le respect des droits de l'homme.

Il s'agira d'une des plus grosses opérations de maintien de la paix de l'ONU et son budget annuel est estimé par des experts entre 500 et 800 millions de dollars.

 

S'ajouteront aux soldats et policiers de nombreux civils (administrateurs, ingénieurs, juristes) qui pourront s'atteler dès maintenant à leurs tâches: organiser les élections et remettre sur pied une administration locale absente ou défaillante.

 

La résolution appelle les autorités de transition à Bangui à "tenir des élections présidentielles et législatives libres et équitables au plus tard en février 2015".

 

La RCA connait depuis un an des violences entre communautés musulmane et chrétienne qui font craindre à l'ONU un génocide et un nettoyage ethnique.

 

Après des mois d'exactions contre les chrétiens, perpétrées par les combattants majoritairement musulmans de la Séléka qui avaient pris le pouvoir à Bangui en mars 2013, des milices d'autodéfense "anti-balaka" (anti-machettes), à dominante chrétienne, attaquent anciens rebelles et civils musulmans. Ces derniers ont fui en masse vers le Cameroun voisin.

 

En visite à Bangui samedi, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a dénoncé une "épuration ethnico-religieuse" et a exhorté les dirigeants centrafricains à empêcher un nouveau génocide en Afrique, 20 ans après le Rwanda.

 

 

Déploiement de 12.000 casques bleus des Nations Unies
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