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  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
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22 mai 2014 4 22 /05 /mai /2014 23:06

 

 

 

 


French.china.org.cn | Mis à jour le 23-05-2014

 

Une personne a trouvé la mort et six autres ont été blessées lors d'une tentative de désarmement des ex-rebelles de la Séléka par la force française Sangaris et la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (Misca) jeudi matin à Bambari, à 400 km au Nord de Bangui où l'ex-rébellion a annoncé avoir établi son état-major depuis une semaine, a appris Xinhua.

 

"Sangaris et Misca sont rentrés sur notre site ce matin. Ils voulaient désarmer les éléments. Ces éléments ont refusé de remettre leurs armes. La tension est montée. La population est descendue dans la rue pour manifester contre cette opération. Sangaris et Misca ont tiré sur la foule. Il y a eu un mort et six blessés qui ont été transportés à l'hôpital", a rapporté le colonel Djouma Narkoyo, porte-parole de la Séléka joint par Xinhua.

 

Plusieurs heures après cet incident survenu aux environs de 08h00, heure locale (07h00 GMT), le calme est revenu dans la ville, indique l'ancien commandant de la gendarmerie mobile centrafricaine nommé après la prise du pouvoir de Michel Djotodia, leader de l'ex-coalition rebelle hétéroclite, le 24 mars 2013 à Bangui au terme de trois mois de conflit avec le régime de François Bozizé.

 

Ecartée à son tour du pouvoir après la démission forcée de son chef le 10 janvier 2014 sous la pression des dirigeants d'Afrique centrale et de la France, la Séléka a annoncé la mise en place il y a deux semaines d'un nouveau commandement militaire et politique à Ndélé, dans le Nord où elle s'est repliée à la suite de cette démission, menaçant de provoquer une partition du pays.

 

Ses responsables accusent les forces française et africaine mandatées par les Nations Unies en vue d'aider à restaurer la paix et la sécurité dans ce pays enclavé d'Afrique centrale, de les avoir livrés à la merci des milices d'autodéfense anti-Balakas (anti-machettes) fidèles à Bozizé, après leur désarmement lancé début décembre 2013 par Sangaris.

 

"Ils ont détruit Bangui. Coûte que coûte ils veulent aussi détruire Bambari. Chaque fois que Sangaris s'engage à nous désarmer, c'est en présence des anti-Balakas. Depuis 48 heures, nous avons appris que ces derniers sont en route pour venir nous attaquer. Avant-hier, ils ont attaqué Grimari (80 km de Bambari) puis un petit village à 35 km où ils ont tué 4 Peuls", accuse le colonel Narkoyo.

 

"Nous sommes dans les casernes, si on nous attaque, on ne va pas aussi rester comme ça", poursuit-il.

 

Selon l'ancien gendarme de deuxième classe devenu colonel dans la rébellion, il n'y a cependant pas eu de combats entre les ex-rebelles et les forces française et africaine dont l'opération peut être interprétée comme une réponse à l'appel de libération de la ville de Bambari lancé la veille à Bangui par le président du Conseil national de transition (CNT, Parlement provisoire), Ferdinand-Alexandre Nguendet.

 

Source: Agence de presse Xinhua

 

 

 

Un décès imputé aux forces françaises en Centrafrique

 

BAMBARI République centrafricaine (Reuters) 22 mai - Un homme au moins a été tué jeudi à Bambari, en Centrafrique, au cours d'une opération de désarmement d'ex-rebelles musulmans de la Séléka menée par les forces françaises, selon des témoins et des sources médicales.

 

Un porte-parole des rebelles, pour sa part, a fait état de trois morts et six blessés lorsque les militaires français ont ouvert le feu, selon lui, sur des manifestants.

L'état-major de la force Sangaris a démenti, assurant que les militaires français n'avaient procédé qu'à des tirs de sommation. Le quartier général de la Séléka, qui tient le nord-est du pays, se trouve à Bambari.

 

Un correspondant de Reuters sur place a vu quatre blessés, dont un, apparemment touché par des tirs français, se trouve dans un état grave.

 

A l'issue d'une réunion organisée mercredi, les forces de maintien de la paix ont demandé aux membres de la Séléka de déposer les armes, ce qu'ils refusent, craignant d'être attaqués comme certains miliciens musulmans de Bangui qui avaient accepté de le faire.

 

Des civils armés de machettes et de fusils de chasse sont descendus dans les rues jeudi et ont paralysé le centre-ville.

 

"Il y a eu deux morts et une troisième personne qui a été grièvement blessée est maintenant décédée. Chrétiens et musulmans vivaient en paix, ici. Ce sont les militaires français qui sont à l'origine de cette violence", a déclaré Ahmad Nijad Ibrahim, porte-parole de la Séléka.

 

L'un des blessés, Mahamat Nour Hassan Ibrahim, 31 ans, a affirmé qu'un soldat français avait ouvert le feu sur la foule à partir d'un véhicule blindé. Lui-même a été atteint à la jambe gauche et son frère de 21 ans, Mohamed Hassan Ibrahim, a été tué, a-t-il dit. Le personnel de l'hôpital a confirmé qu'il y avait eu un mort.

 

Par mesure de sécurité, les membres de la force Sangaris ont fermé la route menant à Bangui.

 

"Les forces internationales sont à Bambari pour faire appliquer des mesures de confiance qui interdisent à des groupes armés de circuler en ville avec leurs armes", a déclaré un militaire français ayant requis l'anonymat.

 

A la tombée de la nuit, la situation était toujours très tendue et quelques coups de feu résonnaient dans la ville. Des manifestants, armés d'arcs, de flèches et de machettes, ont mis le feu à des barricades.

 

(Daniel Flynn, Jean-Philippe Lefief et Guy Kerivel pour le service français)

Centrafrique : heurts sanglants à Bambari (porte-parole Séléka)
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22 mai 2014 4 22 /05 /mai /2014 23:04

 

 

 

 

Libreville, le 22 mai 2014 © koaci.com – Nous vous l'avions annoncé et c'est confirmé. Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, est attendu à Libreville ce vendredi, selon des sources proches de l’ambassade de France au Gabon qui se sont confiées à koaci.com.


Il va participer au « 1er sommet des citoyens » qui va avoir lieu dans le cadre 3ième New York Forum Africa (NYFA), l’événement international qui s'ouvre ce vendredi pour trois jours à Libreville.


Malgré la pression de la société civile et de l’opposition, le gouvernement français sera bel et bien représenté à l’événement organisé par le français Richard Attias.

Laurent Fabius, ancien premier ministre de François Mitterand et actuel ministre des Affaire Etrangères et du Développement International arrivera ce vendredi dans la capitale gabonaise.


Officiellement, il va participer, comme orateur, au « 1er Sommet des Citoyens ».r Laurent Fabius était annoncé depuis deux semaines par plusieurs médias qui dénonçaient ainsi la « caution » de la Françafrique et de la France à l’une des plus importantes rencontres d’affaires en Afrique.


Selon nos informations, son arrivée au NYFA est prévue pour 9h00 et qu’un point de presse pourrait avoir lieu à 10h00 au Salon Pélé du stade de l’Amitié d’Angondjè.

Nous apprenons qu'un huis clos sur la situation centrafricaine aura lieu ce vendredi en début d'après-midi entre Ali Bongo, la présidente centrafricaine Catherine Samba-Panza, invitée du NYFA, et le ministre français.


Par ailleurs, parmi les personnalités qui interviendront durant les trois jours du NYFA, au delà du président hôte gabonais, sont annoncés entre autres Youssou Ndour et les ancien présidents du Pérou Alejandro Tolédo et du Mexique, Vincenté Fox.

Notons pour finir qu'un Sommet extraordinaire des Chefs d'Etat de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC) devait se tenir en marge de la 3è édition du New York Forum Africa, il a été annulé.

Edouard Evouna

Lu pour vous : Gabon : NYFA, Laurent Fabius à Libreville ce vendredi, huis clos avec Bongo et Panza sur la Centrafrique
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22 mai 2014 4 22 /05 /mai /2014 16:03

 

 

 

 

par: APA publié le : 22/05/2014 à 17:01 UTC 

 

Le ministre des Maliens de l’extérieur, Dr Abderamane Sylla, émissaire du président Ibrahim Boubacar Keïta, est arrivé mercredi après-midi dans la capitale centrafricaine porteur d’un message d’amitié et de soutien du président malien à son homologue centrafricain et aux autorités de transition.

 

Aussitôt arrivé, M. Sylla s’est entretenu avec la présidente de transition Catherine Samba-Panza sur la coopération entre les deux pays, les crises en Centrafrique et au Mali ainsi que des propositions de sortie de ces crises.

 

« Nous avons pu échanger sur la situation à la fois malienne et centrafricaine. Bien que ces deux crises ne soient pas identiques dans la forme, mais il n’en demeure pas moins qu’elles ont secoué nos deux peuples », a confié le M. Sylla à APA, au sortir de l’audience.

 

Selon l’émissaire malien, la situation actuelle en Centrafrique et en Mali nous oblige de travailler main dans la main « dans les échanges d’expérience et dans la confrontation des idées pour tourner cette page assez sombre de l’histoire de l’Afrique »

Un émissaire malien reçu par Cathérine Samba Panza
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22 mai 2014 4 22 /05 /mai /2014 14:16

 

 

 

 

 

 

http://www.parismatch.com/ 

 

Elle adorait son métier et voulait témoigner pour ceux qui souffrent. Elle a été tuée en Centrafrique

 

Place des Ternes, à Paris, Camille descend de son deux-roues et tente d’enlever son casque. La mentonnière est coincée, elle ne parvient pas à l’ouvrir. A quelques pas, une femme fait la manche, assise sur le trottoir. Elle observe Camille, puis se met à rire. Leurs regards se croisent, Camille éclate de rire à son tour. Un échange fugitif. Camille, elle, le considère comme « captivant » et elle l’écrit. Elle a envie de savoir qui est cette mendiante, quelles sont ses origines, comment elle a pu se retrouver là. Cette femme, avec laquelle elle s’est sentie « connectée », pourrait être un sujet de reportage… Camille avait le don de voir ceux que les autres ignorent. Elle voulait éviter les chemins balisés. Elle n’a pas transigé et s’est installée en juillet 2012 dans le dernier-né des pays du monde, le Soudan du Sud, créé en 2011. Dans la lettre de motivation envoyée au studio Hans Lucas, auquel elle souhaite appartenir, elle écrit : « M’installer à Djouba correspond à un idéal professionnel et personnel : permettre une meilleure compréhension de fond d’une petite partie du monde, couvrir ces zones délaissées et rapporter de nouvelles images de régions ignorées, voire oubliées. »

 

Quand elle y débarque, la jeune femme a déjà quitté le cocon familial depuis plusieurs années pour vivre à l’étranger. Originaire d’Angers, ­Camille a grandi dans un foyer soudé, aimant. Sa mère, Maryvonne, DRH, et son père, Guy, paysagiste, respectent ses choix. Leur fille s’efforce de les rassurer sans leur mentir. Après le lycée Saint-Martin d’Angers, Camille part pour l’Angleterre où elle intègre l’université de Southampton, puis l’école danoise des médias et du journalisme. La photo devient son langage. « Elle faisait déjà de superbes images, dit Lorenzo Virgili, cofondateur de Hans Lucas. Camille avait la bonne distance et déclenchait au bon moment. Elle était humble et persévérante. Elle avait une conviction, des principes, mais n’était pas aveuglée par les préjugés. » A Gudele, un quartier situé à une vingtaine de minutes du centre de Djouba, Camille vit à la dure. Elle partage une maison sans électricité avec une jeune photographe roumaine, Andreea Campeanu. Quand elle n’est pas en reportage, Camille assiste à des réunions, prend des contacts et s’installe au Logali, un restaurant où elle peut se connecter sur ­Internet. Camille s’est acheté une moto. Andreea est souvent sa passagère. Elles se soutiennent, participent à des soirées, dansent, rentrent tard et passent les checkpoints en riant.

 

Camille est bouleversée par le destin des populations des monts Nuba, qui vivent recluses dans leurs montagnes bombardées par Khartoum, la capitale du Nord. Elle les rejoint à pied, attrape la ­malaria et fait un séjour dans un hôpital en zone de guerre. Son ami Jonathan Pedneault, 24 ans, forme les correspondants d’une radio locale. Il se moque d’elle avec affection, prétendant qu’elle ne parviendra jamais à placer ses « photos de petits Noirs affamés ». Camille lui répond qu’elle s’en moque, que « l’important, c’est de témoigner dans l’espoir qu’on s’intéresse un jour à eux ». Finalement, elle vendra ses photos.

 

Camille file en Centrafrique dès septembre 2013. Dans cette ancienne colonie française, chrétienne à 80 %, les affrontements se multiplient entre les milices. Les civils des deux camps sont massacrés. Médecins sans frontières l’héberge, avant qu’elle ne prenne ses quartiers à l’Institut Pasteur. Frédéric Gerschel, grand reporter au « Parisien », arrive en Centrafrique à la fin octobre et fait équipe avec elle. Il est impressionné par sa niaque, son sang-froid et la qualité de ses contacts. « C’était une journaliste complète », explique-t-il. Il aime « ses espèces d’éclats de rire en permanence, son côté bon public qu’un rien amuse ». Quand elle ­apprend que le père de Frédéric collectionne les papillons, elle déniche une boîte d’espèces rares et l’offre à Frédéric le soir de son anniversaire, le 9 novembre. William Daniels, photojournaliste, débarque à Bangui à la fin du même mois. C’est son deuxième séjour. Camille lui propose de partager un appartement abandonné par des expatriés. Dès les premiers heurts, début décembre, ils rallient ensemble un petit hôtel moins isolé. La France envoie des troupes sous mandat de l’Onu. C’est l’opération Sangaris. Camille présente à William une famille dont une des femmes a été tuée par l’explosion d’une grenade. Les photos de William prises pendant les funérailles sont récompensées par le prix le plus prestigieux de la profession, le World Press. William constate à son tour que Camille était « connue dans Bangui ». « Elle rayonnait, dit-il. Elle était hyper réactive, avec un sens du contact inestimable. Ce métier est difficile, mais elle le faisait comme si elle en avait toutes les clés. »

 

CAMILLE AVAIT LE DON DE VOIR LA DÉTRESSE QUI FAIT BAISSER LES YEUX DES AUTRES

 

En avril dernier, Camille fait un séjour d’une semaine à New York. Les rédacteurs en chef photo de grands journaux lui réservent un accueil favorable et elle se réjouit de son rendez-vous avec Jean-François Leroy, le directeur de Visa pour l’image, le festival international de photojournalisme, qui lui a promis une projection de ses clichés. Puis elle retourne à Bangui. Camille veut se rendre dans les mines de diamant pour photographier les milices chrétiennes anti-balaka, qui exploitent les mineurs. Son ami Jonathan a décroché un contrat de formation pour une ONG basée à Bangui. Il doit partir en tournée d’un mois dans l’ouest du pays, contrôlé par les anti-balaka. Il propose à Camille de l’accompagner. Elle accepte. Dans son sac à dos, Camille trimballe une biographie de Robert Capa. Il leur faut deux jours pour parvenir à Nola, le 25 avril, à environ 200 kilomètres de Bangui. Cinq jours plus tard, ils sont à Berberati. Camille est en contact avec Hassan Fawaz, un homme d’affaires libanais, négociant en diamants, rencontré une semaine auparavant. Ce dernier héberge Camille et Jonathan. De nombreux anti-balaka fréquentent la maison de Hassan Fawaz, un bâtiment sécurisé. Camille a sa propre chambre ; Jonathan et deux autres Libanais partagent celle de leur hôte. Des anti-balaka proposent à Camille de l’emmener sur le terrain pendant une journée. Parmi eux, il y a Junior, 27 ans, un ancien soldat. Les ex-Seleka ont égorgé sa mère et ses quatre sœurs. Junior explique à Camille que tuer des musulmans pour se venger lui fait du bien. Il lui raconte comment il a assassiné un bébé en le jetant contre un mur. Elle continue de l’interroger et apprend que Junior avait tué la mère de l’enfant, il ne voulait pas qu’il reste orphelin. « La force de Camille, dit Jonathan, c’était de mettre cette violence dans son contexte. Elle était simple, gentille, à l’écoute… »

 

Un soir, dans la maison où ils ont pris leurs quartiers, les deux journalistes rencontrent le « colonel Rock », un anti-balaka qui opère dans la région de Bouar. Il connaît bien Hassan. Camille commence à suivre le colonel et son groupe le samedi 3 mai. Elle se rend avec lui et ses hommes à Nao. Elle emporte un des téléphones satellites de Hassan. La mission se passe bien, et Camille compte repartir en patrouille avec eux pendant cinq jours. Son retour est prévu pour le lundi 12 mai. Jonathan rentre à Bangui deux jours avant cette date. Il tente de l’appeler, mais le téléphone satellite de Camille ne répond pas. Celui de Hassan non plus. Une amie commune, Katarina, reçoit un appel de Camille, le samedi soir, vers 20 heures. « Camille avait des informations à transmettre par message texte, explique Jonathan. Nous avons attendu ce message, mais il n’est jamais arrivé. »

 

 

Le lundi, Jonathan parvient enfin à joindre Hassan, qui le rassure : selon lui, tout va bien. Mais le lendemain, vers 13 heures, Hassan le rappelle. « Il était paniqué. Il m’a dit qu’il y avait eu une embuscade, qu’ils étaient tous morts, que Camille était parmi les victimes. Je n’y croyais pas. » Très vite, il en a la confirmation : le petit frère du colonel a survécu et aurait réussi à récupérer les corps, qui doivent être amenés à Galo. ­Jonathan appelle son correspondant sur place. Il interroge le porte-parole de la force Sangaris, qui affirme n’être au courant de rien. Quelques heures plus tard, sur des clichés qui lui parviennent, Jonathan identifiera le corps de sa consœur. 
Il n’y a pas si longtemps, Camille a été interviewée par une journaliste d’un site Internet qui lui a demandé ses conseils aux jeunes photographes. Elle a répondu : « Travaille dur, reste critique et exigeant avec toi-même. Et si tu n’es pas content de ce que tu as fait, recommence, encore et encore, mais n’abandonne jamais. » 

CAMILLE LEPAGE

MEURTRE D’UNE PHOTOJOURNALISTE

http://www.parismatch.com/ 

 

Elle adorait son métier et voulait témoigner pour ceux qui souffrent. Elle a été tuée en Centrafrique

Place des Ternes, à Paris, Camille descend de son deux-roues et tente d’enlever son casque. La mentonnière est coincée, elle ne parvient pas à l’ouvrir. A quelques pas, une femme fait la manche, assise sur le trottoir. Elle observe Camille, puis se met à rire. Leurs regards se croisent, Camille éclate de rire à son tour. Un échange fugitif. Camille, elle, le considère comme « captivant » et elle l’écrit. Elle a envie de savoir qui est cette mendiante, quelles sont ses origines, comment elle a pu se retrouver là. Cette femme, avec laquelle elle s’est sentie « connectée », pourrait être un sujet de reportage… Camille avait le don de voir ceux que les autres ignorent. Elle voulait éviter les chemins balisés. Elle n’a pas transigé et s’est installée en juillet 2012 dans le dernier-né des pays du monde, le Soudan du Sud, créé en 2011. Dans la lettre de motivation envoyée au studio Hans Lucas, auquel elle souhaite appartenir, elle écrit : « M’installer à Djouba correspond à un idéal professionnel et personnel : permettre une meilleure compréhension de fond d’une petite partie du monde, couvrir ces zones délaissées et rapporter de nouvelles images de régions ignorées, voire oubliées. »

Quand elle y débarque, la jeune femme a déjà quitté le cocon familial depuis plusieurs années pour vivre à l’étranger. Originaire d’Angers, ­Camille a grandi dans un foyer soudé, aimant. Sa mère, Maryvonne, DRH, et son père, Guy, paysagiste, respectent ses choix. Leur fille s’efforce de les rassurer sans leur mentir. Après le lycée Saint-Martin d’Angers, Camille part pour l’Angleterre où elle intègre l’université de Southampton, puis l’école danoise des médias et du journalisme. La photo devient son langage. « Elle faisait déjà de superbes images, dit Lorenzo Virgili, cofondateur de Hans Lucas. Camille avait la bonne distance et déclenchait au bon moment. Elle était humble et persévérante. Elle avait une conviction, des principes, mais n’était pas aveuglée par les préjugés. » A Gudele, un quartier situé à une vingtaine de minutes du centre de Djouba, Camille vit à la dure. Elle partage une maison sans électricité avec une jeune photographe roumaine, Andreea Campeanu. Quand elle n’est pas en reportage, Camille assiste à des réunions, prend des contacts et s’installe au Logali, un restaurant où elle peut se connecter sur ­Internet. Camille s’est acheté une moto. Andreea est souvent sa passagère. Elles se soutiennent, participent à des soirées, dansent, rentrent tard et passent les checkpoints en riant.

 

Camille est bouleversée par le destin des populations des monts Nuba, qui vivent recluses dans leurs montagnes bombardées par Khartoum, la capitale du Nord. Elle les rejoint à pied, attrape la ­malaria et fait un séjour dans un hôpital en zone de guerre. Son ami Jonathan Pedneault, 24 ans, forme les correspondants d’une radio locale. Il se moque d’elle avec affection, prétendant qu’elle ne parviendra jamais à placer ses « photos de petits Noirs affamés ». Camille lui répond qu’elle s’en moque, que « l’important, c’est de témoigner dans l’espoir qu’on s’intéresse un jour à eux ». Finalement, elle vendra ses photos.

Camille file en Centrafrique dès septembre 2013. Dans cette ancienne colonie française, chrétienne à 80 %, les affrontements se multiplient entre les milices. Les civils des deux camps sont massacrés. Médecins sans frontières l’héberge, avant qu’elle ne prenne ses quartiers à l’Institut Pasteur. Frédéric Gerschel, grand reporter au « Parisien », arrive en Centrafrique à la fin octobre et fait équipe avec elle. Il est impressionné par sa niaque, son sang-froid et la qualité de ses contacts. « C’était une journaliste complète », explique-t-il. Il aime « ses espèces d’éclats de rire en permanence, son côté bon public qu’un rien amuse ». Quand elle ­apprend que le père de Frédéric collectionne les papillons, elle déniche une boîte d’espèces rares et l’offre à Frédéric le soir de son anniversaire, le 9 novembre. William Daniels, photojournaliste, débarque à Bangui à la fin du même mois. C’est son deuxième séjour. Camille lui propose de partager un appartement abandonné par des expatriés. Dès les premiers heurts, début décembre, ils rallient ensemble un petit hôtel moins isolé. La France envoie des troupes sous mandat de l’Onu. C’est l’opération Sangaris. Camille présente à William une famille dont une des femmes a été tuée par l’explosion d’une grenade. Les photos de William prises pendant les funérailles sont récompensées par le prix le plus prestigieux de la profession, le World Press. William constate à son tour que Camille était « connue dans Bangui ». « Elle rayonnait, dit-il. Elle était hyper réactive, avec un sens du contact inestimable. Ce métier est difficile, mais elle le faisait comme si elle en avait toutes les clés. »

CAMILLE AVAIT LE DON DE VOIR LA DÉTRESSE QUI FAIT BAISSER LES YEUX DES AUTRES

En avril dernier, Camille fait un séjour d’une semaine à New York. Les rédacteurs en chef photo de grands journaux lui réservent un accueil favorable et elle se réjouit de son rendez-vous avec Jean-François Leroy, le directeur de Visa pour l’image, le festival international de photojournalisme, qui lui a promis une projection de ses clichés. Puis elle retourne à Bangui. Camille veut se rendre dans les mines de diamant pour photographier les milices chrétiennes anti-balaka, qui exploitent les mineurs. Son ami Jonathan a décroché un contrat de formation pour une ONG basée à Bangui. Il doit partir en tournée d’un mois dans l’ouest du pays, contrôlé par les anti-balaka. Il propose à Camille de l’accompagner. Elle accepte. Dans son sac à dos, Camille trimballe une biographie de Robert Capa. Il leur faut deux jours pour parvenir à Nola, le 25 avril, à environ 200 kilomètres de Bangui. Cinq jours plus tard, ils sont à Berberati. Camille est en contact avec Hassan Fawaz, un homme d’affaires libanais, négociant en diamants, rencontré une semaine auparavant. Ce dernier héberge Camille et Jonathan. De nombreux anti-balaka fréquentent la maison de Hassan Fawaz, un bâtiment sécurisé. Camille a sa propre chambre ; Jonathan et deux autres Libanais partagent celle de leur hôte. Des anti-balaka proposent à Camille de l’emmener sur le terrain pendant une journée. Parmi eux, il y a Junior, 27 ans, un ancien soldat. Les ex-Seleka ont égorgé sa mère et ses quatre sœurs. Junior explique à Camille que tuer des musulmans pour se venger lui fait du bien. Il lui raconte comment il a assassiné un bébé en le jetant contre un mur. Elle continue de l’interroger et apprend que Junior avait tué la mère de l’enfant, il ne voulait pas qu’il reste orphelin. « La force de Camille, dit Jonathan, c’était de mettre cette violence dans son contexte. Elle était simple, gentille, à l’écoute… »

Un soir, dans la maison où ils ont pris leurs quartiers, les deux journalistes rencontrent le « colonel Rock », un anti-balaka qui opère dans la région de Bouar. Il connaît bien Hassan. Camille commence à suivre le colonel et son groupe le samedi 3 mai. Elle se rend avec lui et ses hommes à Nao. Elle emporte un des téléphones satellites de Hassan. La mission se passe bien, et Camille compte repartir en patrouille avec eux pendant cinq jours. Son retour est prévu pour le lundi 12 mai. Jonathan rentre à Bangui deux jours avant cette date. Il tente de l’appeler, mais le téléphone satellite de Camille ne répond pas. Celui de Hassan non plus. Une amie commune, Katarina, reçoit un appel de Camille, le samedi soir, vers 20 heures. « Camille avait des informations à transmettre par message texte, explique Jonathan. Nous avons attendu ce message, mais il n’est jamais arrivé. »

Le lundi, Jonathan parvient enfin à joindre Hassan, qui le rassure : selon lui, tout va bien. Mais le lendemain, vers 13 heures, Hassan le rappelle. « Il était paniqué. Il m’a dit qu’il y avait eu une embuscade, qu’ils étaient tous morts, que Camille était parmi les victimes. Je n’y croyais pas. » Très vite, il en a la confirmation : le petit frère du colonel a survécu et aurait réussi à récupérer les corps, qui doivent être amenés à Galo. ­Jonathan appelle son correspondant sur place. Il interroge le porte-parole de la force Sangaris, qui affirme n’être au courant de rien. Quelques heures plus tard, sur des clichés qui lui parviennent, Jonathan identifiera le corps de sa consœur. 
Il n’y a pas si longtemps, Camille a été interviewée par une journaliste d’un site Internet qui lui a demandé ses conseils aux jeunes photographes. Elle a répondu : « Travaille dur, reste critique et exigeant avec toi-même. Et si tu n’es pas content de ce que tu as fait, recommence, encore et encore, mais n’abandonne jamais. » 

Lu pour vous : CAMILLE LEPAGE  - MEURTRE D’UNE PHOTOJOURNALISTE
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22 mai 2014 4 22 /05 /mai /2014 14:08

 

 

 

 

Bangui, 22 Mai (ACAP) – Le Président du Conseil National de Transition (CNT) Ferdinand Alexandre Nguendet a demandé au Gouvernement, premier responsable de la défense de l’intégrité du territoire national et de la protection des populations, de prendre ses responsabilités pour rétablir l’ordre républicain dans la Préfecture de la Ouaka, lors d’une déclaration faîte sur la situation qui prévaut dans le Centre-Est du pays, mercredi 21 mai 2014 à Bangui.

 

Cette prise de position a pour objectif de dénoncer et de condamner les décisions arrêtées par les ex-séléka au Congrès de Ndélé, décisions qu’il qualifie d’anti républicaines et d’anarchiques.

 

  Le Président du CNT, Alexandre Ferdinand Nguendet a exhorté les forces étrangères de la Mission Internationale en Centrafrique (MISCA), de l’opération Sangaris et l’Eufor  à appuyer sans délai le gouvernement dans sa mission de rétablissement de l’autorité de l’Etat dans cette partie du pays

 

  Il a réitéré la demande des Conseillers pour la réhabilitation des Forces Armées Centrafricaines dans le but de contribuer aux opérations du désarmement et de la sécurisation du territoire nationale.

 

 En désapprouvant le comportement négatif et irresponsable des anti-balakas, le président Alexandre Ferdinand Nguendet les a prié « d’arrêter les actes de violence et l’occupation abusive de certaines routes nationales et localités du pays ».

Le Président du Conseil National de Transition Alexandre Ferdinand Nguendet invite le gouvernement à rétablir l’ordre républicain dans la préfecture de la Ouaka
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22 mai 2014 4 22 /05 /mai /2014 11:50

 

 

 

 

APA-Bangui (Centrafrique) -2014-05-22 10:12:50 - La présidente de transition Catherine Samba-Panza, invitée personnelle de son homologue gabonais Ali Omar Bongo à la troisième édition du New York Forum Africa qui s’ouvre vendredi à Libreville, s’est envolée ce jeudi à destination de la capitale gabonaise.


Selon une source consulaire gabonaise en Centrafrique, le thème de ce forum axé sur la Transformation, rappelle simplement que le continent africain doit privilégier les ressources humaines pour faire progresser son économie. 


Autrement dit, ce forum est une nouvelle opportunité pour valoriser le capital humain.

Catherine Samba-Panza participera, en outre, aux travaux du Sommet extraordinaire des Chefs d'Etat de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC) qui se tiendra en marge de la 3è édition du New York Forum Africa.


Les Chefs d'Etat de la CEMAC devraient évoquer l'insécurité grandissante, d'une part, aux frontières Cameroun Nigéria Tchad, marquée notamment par les exactions de la secte islamiste nigériane Boko Haram et, d'autre part, aux frontières Tchad-RCA-Cameroun due à la présence des groupes rebelles centrafricains. 


Ce sommet saisira cette opportunité d'examiner et de statuer sur le dossier de délocalisation de l'Ecole inter-Etat des Douanes(EIED) de Bangui vers un autre pays membre de la communauté, traité par les directeurs généraux des douanes de la communauté. 

 

http://apanews.net/news/fr/article.php?id=604344#sthash.fW7vK8X2.dpuf

New York Forum Africa : Catherine Samba-Panza en route pour Libreville
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22 mai 2014 4 22 /05 /mai /2014 11:42

 

 

 

 

par RFI  22-05-2014 à 10:25

 

Alors que la Centrafrique s’interroge sur les raisons de l’installation à Bambari du nouvel état-major de la Seleka, une délégation d’officiels centrafricains et internationaux s’est rendue dans cette ville du centre-est du pays. Elle a tenu à faire passer deux messages : la Centrafrique est une et indivisible et il ne saurait y avoir d’armée parallèle à l’armée nationale.

 

Les représentants de la population de Bambari ont été réunis dans l’amphithéâtre de l’ENI, l’Ecole normale d’instituteurs, pour écouter le message des autorités de transition et de la communauté internationale. Un message résumé par l’ambassadeur de France Charles Malinas.

 

Les résultats du congrès de Ndélé de la Seleka ne sont pas ceux qui étaient espérés, a-t-il expliqué : « Ce qui est sorti du congrès de Ndélé, ce n’est pas tout à fait un parti politique. Ce sont des choses qui s’appellent "état-major", des choses comme ça. Et bien, cela, ce ne sont pas des mots acceptables. On ne peut pas avoir d’armée parallèle, on ne peut pas avoir de structure militaire parallèle aux structures militaires autorisées par les résolutions des Nations unies et les mesures de confiance qui vont avec ».

 

Le chef de la force Sangaris, le général Soriano, a de son côté enfoncé immédiatement le clou en rappelant que seules les forces régulières sont habilitées à porter de l’armement.

 

Assis au premier rang de l’amphithéâtre, les responsables de la Seleka présents à la réunion se sont fermés en entendant les déclarations. Interrogé par RFI, le porte-parole de l’état-major Seleka, Ahmat Nadjad Ibrahim, réclame un délai de réflexion : « Vous savez, dans ce cas, nous aussi on va se retirer pour réfléchir. Parce qu’il y a certains trucs qui ne nous conviennent pas bien. Ce qui nous préoccupe, c’est d’abord la sécurité de la population. La menace est là, en face. Tant qu’il n’y a pas la paix, il n’y aura pas de cantonnement et de désarmement. C’est clair. »

 

Lors de cette réunion, les uns et les autres ont par ailleurs réaffirmé qu’il ne saurait être question de partition du pays. Sur ce point, la Seleka rejette les intentions qu’on lui prête. « La Centrafrique est une et indivisible », affirme le porte-parole des ex-rebelles.

 

RCA: A Bambari, la communauté internationale met en garde la Seleka
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22 mai 2014 4 22 /05 /mai /2014 11:40

 

 

 

 

APA-Bangui (Centrafrique) - 2014-05-21 18:52:1 - La délocalisation du camp de Mpoko et le retour dans leurs domiciles des déplacés internes afin de procéder au lancement des travaux d’extension de l’aéroport Bangui Mpoko a été ce mercredi au centre d’une réunion quadripartite Gouvernement- Humanitaires-Eufor RCA et ASECNA.

 

Présidée par le ministre des Transports et de l'Aviation civile Arnaud, Djoubaye Abazene, cette rencontre avait pour but d'explorer toutes les pistes en vue de la relocalisation ou le retour des déplacées internes dans leurs résidences respectives.

 

‘'Je pense que nous sommes pris en deux feux, il faut trouver le juste équilibre. Balancer un peu les besoins humanitaires et les nécessités humanitaires des personnes déplacés de camp Mpoko avec les dispositions sécuritaires du pays'', a souligné le coordonnateur du HCR et gestionnaire des sites des déplacés dans la capitale centrafricaine, Andrew Cusack .

 

''C'est absolument un partenariat avec le gouvernement, l'EuFor-RCA, la Minusca, l'Asecna et les déplacés eux-mêmes pour faire trouver des solutions qui sont convenables à tout le monde'', a-t-il souligné ajoutant que ‘'l'idée de forcer n'importe qui de partir du site n'est pas acceptable pour les les humanitaires''.

 

Selon M Cusack, les déplacés internes brandissent la question du manque de sécurité pour refuser de retourner chez eux.

 

Toutefois, a-t-il relevé, ils doivent savoir qu'ils empêchent l'arrivée des casques bleus s'ils continuent de squatter l'aéroport Bangui M'poko.

 

http://apanews.net/news/fr/article.php?id=604312#sthash.ZanZ2jPy.dpuf

L'évacuation de l'aéroport de Mpoko par les déplacés internes au centre d'une réunion
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22 mai 2014 4 22 /05 /mai /2014 11:37

 

 

 

 

Bangui 22/05/14 (APA) - Le ministre de la communication et réconciliation nationale, Antoinette Montaigne Moussa, a plaidé, mercredi à Bangui, pour le financement par la communauté internationale des programmes prioritaires du plan d’action d’urgence de la réconciliation nationale en Centrafrique, estimant que cela permettra le retour des personnes déplacées internes et des réfugiés pour une coexistence pacifique dans le pays.

 

Montaigne Moussa qui présentait au corps diplomatique accrédité en Centrafrique le plan d’action d’urgence, a rappelé que celui-ci est tiré de la stratégie globale de réconciliation en Centrafrique et est axé sur quatre piliers d’activités. Ces piliers sont relatifs à la dissémination des messages politiques sur les questions sécuritaires, d’impunité, de paix et de réconciliation, la poursuite et l’intensification du dialogue avec des groupes armés et leurs dirigeants, la transformation des dynamiques intergroupes dans des zones prioritaires et l’engagement immédiat de dialogue direct avec les déplacés et réfugiés.

 

Ce plan d’urgence démarrera si tout va bien au mois de juin pour s’achever en décembre prochain. Le but de la rencontre avec les diplomates était, selon le ministre, de susciter l’appropriation et l’adhésion de la communauté internationale aux stratégies pour le retour de la cohésion sociale mises en place par le gouvernement de transition et en même temps solliciter de ces partenaires techniques et financiers leurs contributions respectives.

 

‘’Que vraiment tous vos collègues du gouvernement puissent être imprégnés, adhérer et puissent avec vous conduire des cations qui ont été ciblées dans ce plan », a recommandé, le général Babacar Gaye de la Minusca, ajoutant qu’une programmation trimestrielle pour replacer chaque action dans son contexte et son suivi seront un atout pour le gouvernement.

 

« J’ai vu que la plupart des partenaires ont été cités. Mais le Forum des Ambassadeurs Africains qui a été associé à pas mal d’initiative n’y figure pas. Avec la permission de mes collègues, je propose que le forum soit aussi cité », a fait observer l’ambassadeur du Maroc. Appréciant à sa juste valeur les contributions des uns et des autres, Antoinette Montaigne a affirmé : « le moment est urgent, il est nécessaire que nous puissions lancer quelque chose et les proposer avec observation ».* 

Plaidoyer pour le financement du plan d’urgence de réconciliation nationale
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22 mai 2014 4 22 /05 /mai /2014 11:33

 

 

 

 

Journaliste française

Hôte d’Honneur de la Centrafrique

 

1

 

Camille Lepage fille de ta Mère

J’ai beaucoup de peine

Nous tous avons de la peine

 

2

 

Tu es chère au cœur

Des centrafricains

Bouar Bossangoa

Vous êtes chers à notre cœur

Elle est morte

 

3

 

À l’intérieur du cœur elle bout

La chaudière d’hydromel

De la liberté de l’Histoire

 

4

 

Il y a des veaux des moutons qu’on égorge

Il y a ceux qui se gavent comme des cochons

 

5

 

Les jeunes gens ont la lèvre sèche

Avec un fusil à une détonation

On  craint leurs foudres

Nucléaires  centrafricaines

 

6

 

Avec des arcs et des flèches

Avec cent ans de bravoure

Avec une blessure, la mort

 

7

 

Camille énorme nom de France

Tu es venue en mai 2014

Nous rejoindre à 26 ans

Avec mille photos

Comme des détonations

Toi notre Hôte à travers

Les  morsures des mouches

Des éléphants assassinés

 

8

 

Dessiner la vérité peindre

Le Mensonge

C’est ton existence

 

9

 

L’ennemi nous vient un à la fois!

Camille avec tes frères Anti-balaka

Vous êtes la bravoure adolescente

Vous pouffez de rire aussi on vous tue

 

10

 

Cette fois-ci ce sont les Sélékas

Des guets apens  qui flambent

La Vérité de cette jeep du transport

De votre fraternité

 

11

 

Les détonations les obus

D’un guet apens  ne laissent

Qu’un mensonge

 

12

 

Camille tu es présente ici

Tu n’es pas venue avec de l’argent

Pour acheter des diamants

Tu n’es pas venue acheter le sang

Tu n’es pas venue vendre la Liberté

À tes frères

Votre sang commun  libère notre terre

 

19 mai 2014

 

Bamboté Makombo

Poème pour Camille Lepage par Bambote Makombo
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