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20 juin 2014 5 20 /06 /juin /2014 17:15

 

 

 

 

http://www.la-croix.com/   20/6/14 - 15 H 40

 

La radio RFI implante pour la première fois un de ses clubs dans un camp de réfugiés, en cette Journée mondiale qui leur est consacrée.

 

Dans le camp de Molé, en République Démocratique du Congo, des milliers de Centrafricains ont fui leur pays depuis le début de la crise.

 

À suivre, ce vendredi 20 juin, une journée spéciale sur l’antenne.

 

À seulement 35 kilomètres au sud de Bangui, la capitale centrafricaine, se situe le camp de Molé, au cœur de la brousse. C’est là, en République Démocratique du Congo, que des milliers de Centrafricains ont trouvé refuge depuis le début des affrontements entre Séléka et anti-Balaka. Créé en Juin 2013, le camp a doublé de volume en décembre, en passant de 4 000 à 8 000 personnes. Il en compte aujourd’hui 12 000, essentiellement des jeunes de moins de 20 ans.

 

Fidèles auditeurs de la radio mondiale RFI en Centrafrique, les réfugiés ont demandé auprès du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) la création d’un Club, comme il en existe déjà à Bangui.

 

DES REGROUPEMENTS SPONTANÉS D’AUDITEURS

 

C’est ainsi que fonctionnent ces Clubs, toujours par regroupements spontanés d’auditeurs et ce, depuis 1995. Ils rassemblent aujourd’hui près de 100 000 adhérents sur tous les continents. RFI leur apporte un soutien d’organisation ou de logistique mais la gestion se fait au niveau local. Avec une offre d’activités culturelles, sportives ou éducatives, les Clubs se retrouvent à l’antenne dans l’émission « Le Club RFI » et sur Internet via un site et un blog.

 

Au centre de réfugiés de Molé, le nouveau Club permettra d’accompagner des populations qui sont en manque de tout. « Le président du Club espère ainsi apporter un supplément d’âme », confie Sébastien Bonijol, du service des auditeurs de RFI et de retour du camp, en RDC. Parmi les priorités du tout jeune club, on trouve la sensibilisation, notamment contre le sida. Les missions sanitaires ne résument pas à elles seules tous les objectifs de cette structure qui vise aussi à amener un esprit de solidarité et d’amitié. Le Club va ainsi participer au tournoi de football des Clubs RFI, qui se déroule en parallèle de la Coupe du monde, et organiser un atelier de capoeira, afin d’occuper ces populations désœuvrées. Sébastien Bonijol en est certain, « les réfugiés vont écouter la station toute la journée et cela leur mettra du baume au cœur de voir qu’on parle d’eux à des milliers de kilomètres. »

 

DES CLUBS SOLIDAIRES ENTRE EUX

 

L’arrivée d’un Club RFI permet aussi d’apporter la solidarité des autres Clubs et tout particulièrement de ceux présents en RDC. Ainsi, les Clubs de la région des grands lacs, à l’est du pays, vont bientôt mettre en route une caravane de la paix qui sillonnera les environs. Lors de son déplacement à Molé, Sébastien Bonijol était ainsi accompagné de Félix Kabena, le président du Club RFI de Kinshasa, qui n’avait jamais quitté la capitale et était ravi d’aller à la rencontre des populations. « Il vient d’ailleurs de m’envoyer par mail cette phrase amusante :’la fille qui n’a jamais voyagé croit que sa mère est la meilleure cuisinière du monde’. »

 

Tout au long de la journée, RFI propose sur son antenne une programmation spéciale, avec notamment des reportages sur les réfugiés en Afrique (dont celui de Sébastien Bonijol à Molé), que les auditeurs pourront retrouver dans les sessions d’information, toutes les 30 minutes. À 19 h 40, le débat du jour aura pour thème « En fait-on assez pour les réfugiés ? »

 

Si le 2 Juin était au départ la Journée africaine des réfugiés, la date est depuis 2001 celle de la journée mondiale, à l’initiative des Nations unies. À noter que l’Église catholique organise chaque année, au mois de janvier, la journée mondiale du migrant et du réfugié, dont la 100e  édition s’est déroulée cette année.

 

Yoann Labroux-Satabin

RFI ouvre un « Club » dans un camp de réfugiés
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20 juin 2014 5 20 /06 /juin /2014 17:08

 

 

 

 

APA-Bangui (Centrafrique) - 20/06/14 - Plus d’une soixantaine de personnes ayant pris un repas offert à la fin d’un match de football ont été évacuées dans une clinique du 4-ème arrondissement de Bangui pour intoxication alimentaire.

 

Les faits ont eu lieu samedi soir, lorsque peu après consommé de la viande de poulet et d'autres animaux achetée dans un supermarché de la place, les participants au festin ont été pris de vomissements et de diarrhées.

 

''Une cellule de crise a été mise en place. Des dispositions sont prises dans des hôpitaux publics pour accueillir ces personnes intoxiquées. Car une clinique seule ne pourra contenir ces personnes'', a confié à APA Dr Joachim Paterne Tembeti, Directeur général des services centraux et des établissements hospitaliers au ministère de la santé.

 

''Nous nous sommes rendus dans la boutique où ces poulets ont été achetés pour prendre l'échantillon des poulets'', a fait savoir l'un des membres de cette cellule, ajoutant que dans le cadre des investigations ‘'des prélèvements ont été faits et les échantillons de repas offert ont été pris pour être ramenés aux laboratoires''.

 

Cette situation intervient au lendemain d'un communiqué du ministère du Commerce alertant la population centrafricaine sur des stocks de produits (poulets de chair, viande et autres boîtes de conserve) avariés destinés à être détruits ou brûlés, mais qui sont en train d'être écoulés sur les marchés de Bangui.

 

Selon le communiqué, des groupes d'hommes armés ont saisi ces stocks de produits avariés sur les routes de Mbaiki et de Boali.

 

Le super marché indexé et le ministère de la Santé attendent les résultats des examens médicaux pour se prononcer.

 

Une soixantaine de personnes victimes d'intoxication alimentaire à Bangui
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20 juin 2014 5 20 /06 /juin /2014 12:23

 

 

 

 

 

Bruxelles, Belgique - 20/06/2014 (Pana) La mission militaire de l'Union européenne en Centrafrique (EUFOR/RCA) a atteint sa pleine capacité opérationnelle, a annoncé mercredi au cours d'une conférence de presse à Bruxelles, le général Philippe Pontiès, commandant en chef de cette opération.


Le général Philippe Pontiès est venu annoncer aux Etats membres que quatre mois après la décision de créer EUFOR/RCA, conformément à la Résolution 2134 du Conseil  de sécurité de l'ONU et deux mois après le lancement effectif de l'opération, 700 soldats européens étaient maintenant déployés en Centrafrique.


Les soldats européens de différentes nationalités sont cantonnés sur trois sites, l'aéroport de Bangui, l'ancienne usine UK TEX et l'école de Police, pour assurer la sécurité, essentiellement dans les 3ème et 5ème arrondissements de la capitale, 'où l'EUFOR doit avoir une présence visible et robuste', a indiqué le général Pontiès.

La composante logistique est complètement installée, malgré les  difficultés d'acheminement du matériel, tout devant se faire par voie aérienne, la Centrafrique étant en territoire complètement enclavé.


Sur le site de cantonnement de UCATEX, l'EUFOR a engagé 240 civils centrafricains pour des travaux divers.


La situation tend à se stabiliser, les soldats de l'EUFOR et la Gendarmerie centrafricaine ayant fait des patrouilles conjointes dans les rues de Bangui.


L'EUFOR/RCA ne disposant que d'un mandat unique de six mois, non renouvelable, le commandant en chef estimera avoir accompli sa mission lorsqu'il pourra assurer le déploiement de la Force de paix et de stabilisation de l'ONU devant arriver dans le pays entre octobre et décembre.

 L'EUFOR-RCA pleinement opérationnelle sur le terrain
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20 juin 2014 5 20 /06 /juin /2014 11:26

 

 

 

 

20/06/14 (BBC)

 

La journée mondiale des réfugiés cette année est l'occasion de célébrer les 40 ans de la convention africaine sur les réfugiés alors que des milliers de déplacés fuient les conflits en Centrafrique et au Soudan vers le Tchad et le Cameroun dans des conditions relativement difficiles.

 

Cette convention élargit la définition des réfugiés en y incluant les victimes des conflits.


Elle a permis en 4 décennies à des millions de personnes fuyant les conflits, les guerres civiles et les violations de droits de l'Homme, de trouver refuge dans des pays voisins sur le continent africain, selon le Haut-Commissariat des réfugiés (HCR).


C'est le cas des sujets installés sur le sol camerounais, en majorité des nigérians et des centrafricains qui ont fui des coups de feu et la violence dans leur pays pour faire face à de nouveaux problèmes.

 

"Je ressens beaucoup d'émotion quand je parle mais je vais tout de même faire des efforts", a prévenu Marième Bakary qui explose en sanglots chaque fois qu'elle raconte son histoire au Haut-Commissariat des Réfugiés de Douala au Cameroun.


Après avoir repris ses esprits, Marième a déclaré à la BBC qu'elle est partie de Bangui en Décembre 2013 avec ses 9 enfants pour s'installer à Douala au Cameroun en Février.

 

"Au début c'était très difficile dit-elle, racontant qu'il fallait payer d'avance 6 mois de loyer pour avoir un toit et ce sont les bonnes volontés qui ont rassemblé le nécessaire."

 

Dans un autre centre d'accueil dans le quartier Bonaloka non loin de l'aéroport international de Douala, une trentaine d'enfants et 35 adultes se partagent une seule toilette et doivent se mettre à 3 ou à 4 pour un lit.

 

Les femmes centrafricaines rencontrées dans ce centre sont sans emploi et sont nourries comme leurs compatriotes par de généreux bienfaiteurs.

 

Les statistiques qui recensent globalement les réfugiés ayant fui les violences dans les pays voisins font état de drames familiaux et de nombreuses vies à reconstruire.


Le Tchad accueille près d'un demi-million de réfugiés originaires en majorité de la province soudanaise du Darfour mais aussi de RCA et du Nigeria.

 

Le réfugié, acteur de développement

 

Cette année à l'occasion de la journée qui leur est consacrée, le HCR Tchad a choisi de mettre l'accent sur le réfugié comme acteur de développement.

 

L'Ecole Polytechnique d'Ingénierie, de Commerce et d'Administration (E.P.I.C.A) à N'Djamena accueille quelques 85 étudiants rapatriés de Centrafrique dans plusieurs domaines.


"Nous sommes très intégrés, il n'y a pas de haine, les tchadiens ont été victimes de l'autre côté mais ici, il n'y a pas de marginalisation ou d'esprit d'animosité", a déclaré Malam Moise, coordonnateur du mouvement des étudiants tchadiens dans ce centre d'accueil.

 

Des dispositions sont prises pour un accueil à long terme des réfugiés installés au Tchad.
"L'état tchadien donne des terres à ceux des réfugiés qui sont des cultivateurs et généralement il se crée un marché dans leur zone de concentration", explique Mamadou Dian Baldé, représentant adjoint du HCR au Tchad, soutenant que le réfugié n'est pas qu'un être passif.

 

Concernant les blocages de déplacés centrafricains à la frontière, M. Baldé déclare que le Haut-Commissariat travaille avec le gouvernement tchadien pour régler ces quelques incidents.

 

En 2013, 33,3 millions de personnes, chiffre record jamais enregistré auparavant, ont été déplacées par des conflits armés, des violences et des violations des droits de la personne, selon l'Observatoire des situations de déplacement interne (IDMC) à Genève.


L'Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution 55/76 le 4 décembre 2000 et elle a décidé que l'année 2001 marquait le cinquantième anniversaire de la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés et que l'Organisation de l'unité africaine (OUA) avait accepté que la Journée internationale des réfugiés coïncide avec la Journée du réfugié africain du 20 juin.


L'Assemblée générale des Nations Unies a décidé par conséquent qu'à compter de 2001, le 20 juin marquerait la Journée mondiale des réfugiés.

 

http://www.bbc.co.uk/afrique/region/2014/06/140620_refugees....

 

Le quotidien des réfugiés africains
Le quotidien des réfugiés africains
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19 juin 2014 4 19 /06 /juin /2014 18:35

 

 

 

 

 

M.G. avec AFP   Le 19/06/2014 à 19:09

 

Des enquêteurs français sont arrivés mercredi en Centrafrique dans le cadre des investigations sur la mort de la journaliste Camille Lepage alors qu'elle effectuait un reportage en mai dans l'ouest du pays, a indiqué jeudi une source judiciaire. 
    
Il s'agit de policiers de l'Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP) de la police judiciaire et de militaires de la gendarmerie prévotale, cosaisis de l'enquête française, par des juges d'instruction parisiens. Parallèlement, une enquête est menée en Centrafrique.

    
Ils comptent notamment procéder à l'audition de témoins. un transport sur les lieux où a été tuée à 26 ans la jeune journaliste reste toutefois hypothétique en raison de la dangerosité de la zone, a indiqué une source proche du dossier.

Mort de la journaliste Camille Lepage : des enquêteurs français en Centrafrique
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19 juin 2014 4 19 /06 /juin /2014 17:59

 

 

 

 

 

APA Bangui (Centrafrique) -19/06/14 - En prélude à la réunion du Comité Régional de Libreville prévue du 23 au 28 juin prochain, la ministre du Commerce, Mme Gertrude Zouta a procédé ce jeudi au lancement des travaux d’un atelier du comité national sur la validation des dossiers de négociations de l’Accord de Partenariat Economique entre l’Afrique Centrale et l’Union Européenne (APE AC UE).

 

Les travaux qui vont se dérouler jusqu'au 20 juin verront la participation des représentants de la présidence, de la primature, du conseil national de transition et du ministère.

 

Selon les organisateurs, cette réunion nationale a pour objectif d'apprécier les conclusions de la réunion du comité régional de coordination des négociations tenue à Brazzaville du 26 au 30 mai 2014 et d'adopter la position dans les différentes questions à débattre, au cours de la prochaine réunion de Libreville.

 

Toujours selon cette source, ces conclusions sont axées sur le commerce des services et investissements, les tarifs douaniers, les mesures d'accompagnement et la poursuite de l'examen des textes de l'accord.

 

La ministre centrafricaine du commerce, Gertrude Zouta, a dans son intervention félicité les négociateurs nationaux qui, malgré la situation du pays ont accepté de travailler et d'examiner en profondeur ces questions avant de les exhorter « à continuer dans ce sens pour qu'une fois au terme des négociations, que les capacités de nos entreprises soient renforcées et que l'économie de notre pays soit remise à niveau »

 

Bangui se concerte sur la validation de l ' Accord de partenariat économique entre l'Afrique Centrale et l'UE
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19 juin 2014 4 19 /06 /juin /2014 17:51

 

 

 

 

 

19/06/14 (Afrique Inside)

 

Avec l'aide du Congo et de la communauté internationale, les autorités centrafricaines se mobilisent pour trouver le moyen de réintégrer le processus de Kimberley, l'organisation internationale de certification de diamants bruts dont le pays a été suspendu après la chute de l'ancien président François Bozizé. En proie au chaos et aux violences perpétrées par des groupes rebelles qui s'affrontent dans le pays, la Centrafrique envisage de réformer le secteur minier pour éviter que la manne diamantifère ne profite aux diverses factions rebelles.

 

Avant de sombrer dans le chaos et la violence, la Centrafrique tirait 40% de son produit intérieur brut du commerce de diamants pour une production annuelle estimée à 400.000 carats. Elle a été intégrée au Processus de Kimberley en janvier 2003 avant d’être suspendu en mai 2013 deux mois après la chute de l’ancien président François Bozizé et la prise de pouvoir de Michel Djotodia, l’ancien président le transition centrafricaine. Une suspension visant à éviter ainsi l’infiltration des diamants bruts dits de conflits dans le circuit officiel de la commercialisation. Le processus de Kimberley est un régime international de certification des diamants bruts, qui réunit gouvernements et industriels du diamant dont l’objectif est d’éviter de négocier sur le marché mondial l’achat des diamants présentés par des mouvements rebelles dans le but de financer leurs activités militaires. L’accord a été signé en 2000 à Kimberley en Afrique du Sud par le Canada, les Etats-Unis et l’Union Européenne. Il rassemble en tout 81 pays.

 

Malgré la crise et l’insécurité en RCA, les autorités du pays et la société civile mobilisent leurs efforts pour annuler la sanction et réintégrer l’organisation internationale de certification de diamants bruts. Pour y parvenir, elles souhaitent s’inspirer du modèle congolais en matière de gestion du secteur des mines. Au terme de consultations avec le ministère des Mines et de la Géologie, la Centrafrique envisagerait un dialogue inclusif avec toutes les parties centrafricaines impliquée en faveur d’une levée de sanction et de consulter la communauté internationale et ledit Processus de Kimberley ainsi que le Congo voisin pour réformer en profondeur le secteur minier même si dans le contexte de crise actuelle, la priorité en Centrafrique reste le désarmement et la sécurité.

 

« les diamants du pouvoir »

 

La question du diamant a toujours été au cœur de la gouvernance du régime Bokassa, Patassé et Bozizé. Arrivé au pouvoir le 15 mars 2003, François Bozizé s’est empressé d’annuler tous les permis de prospection et d’extraction, y compris la Colomba Mines, l’entreprise de son prédécesseur Ange-Félix Patassé qu’il a chassé du pouvoir avec l’aide de mercenaires. Il instaure alors un nouveau code minier en 2004 avec la volonté de l’aligner sur les normes internationales en vigueur. A la suite de quoi, la plupart des compagnies minières internationales auraient quitté le pays face aux exigences des autorités centrafricaines. Selon l’international Crisis Group, le niveau trop élevé de taxation a largement favorisé la contrebande. Profitant des faiblesses étatiques, de la criminalité et d’une extrême pauvreté, diverses factions rebelles ont mis à profit la manne diamantifère pour acheter des armes.

 

Du temps de Jean Bedel Bokassa, la folie du diamant semblait s’être emparée de la Centrafrique. L’ancien président n’hésitait pas à étaler la manne diamantifère à la face du monde entier en offrant des plaquettes entières à ses amis étrangers. Illustration avec l’affaire des diamants qui éclate en France en 1973, le Canard Enchaîné révèle que Valérie Giscard d’Estaing, alors Ministre des Finances, a lui-même reçu plusieurs plaquettes de diamants. La première étant estimé à 150000 euros. L’exploitation du diamant en Centrafrique a débuté en 1927 avec essentiellement des gisements alluvionnaires autour des rivières Mambere et Lobaye au Sud-Ouest ; autour de la rivière Kotto dans l’Est. D’après les statistiques du Bureau d’évaluation et de contrôle de diamant et d’or (BECDOR), la Centrafrique a exporté 311 784 carats en 2009. Ce qui est peu comparé au Botswana, le premier exportateur de diamants africain et deuxième exportateur mondial derrière la Russie, avec en moyenne 32 millions de carats chaque année. Mais il faut savoir que les statistiques concernant la RCA ne prennent pas en compte la contrebande.

 

Véronique Mansour

 

Lu pour vous : Centrafrique : l’économie du diamant, une clef de stabilité?
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19 juin 2014 4 19 /06 /juin /2014 16:59

 

 

 

 


Bangui - AFP / 19 juin 2014 15h46 - Au moins 10 corps portant des marques de sévices ont été repêchés depuis lundi dans la rivière Ouaka dans la région de Bambari (Centre), où l'ex-Séléka, la rébellion centrafricaine à dominante musulmane, a établi son nouvel état-major, a-t-on appris jeudi auprès de la gendarmerie.

Au moins 10 corps portant des traces de sévices flottant sur la rivière Ouaka à Bambari ont été repêchés depuis le début de la semaine, provoquant la consternation et suscitant des inquiétudes parmi les habitants qui continuent de fuir vers l'évêché, a indiqué à l'AFP sous couvert d'anonymat une source de la gendarmerie centrafricaine.


Les corps jetés dans la rivière sont tous des hommes. Ils portent des traces de tortures, de coups et blessures à l'arme blanche ou par balle et ont les mains et les pieds ligotés dans le dos et reliés par des cordes. Une enquête est ouverte pour déterminer les circonstances exactes de ces tueries, a ajouté cette source.


De son côté, un journaliste local s'exprimant lui aussi sous couvert d'anonymat pour des raisons de sécurité a précisé: les corps retrouvés sont affreusement mutilés. L'horreur et la panique se sont emparées de Bambari. Les conditions de vie sont rendues exécrables par les ex-Séléka qui infiltrent facilement les quartiers pour s'attaquer aux civils. Certes les soldats français (de l'opération Sangaris) sont là, ils les traquent, mais ils sont présents dans les quartiers en tenue civile.

Il y a deux semaines des affrontements entre groupes armés ont eu lieu au village Liwa dans la région de Bambari faisant au moins 22 morts.


Interrogé par l'AFP au sujet des corps repêchés, Amadi Nedjad, porte-parole de l'ex-Séléka a démenti que son mouvement ait commis des exactions à Bambari.

Les éléments de l'ex Séléka sont tous cantonnés à présent à Bambari. On ne peut pas dire que ce sont eux qui quittent leurs lieux de cantonnement, pourtant surveillés par les forces françaises de Sangaris et africaines de la Misca, pour aller commettre des exactions, a-t-il affirmé.


A la suite de la prise du pouvoir en mars 2013 par la coalition rebelle Séléka - renversée en janvier - des exactions similaires avaient été commises à Bangui contre les éléments des forces armées centrafricaines (FACA) et des civils par les combattants Séléka.


De nombreux corps présentant des traces de sévices, voire mutilés, avaient été repêchés dans l'Oubangui, entraînant l'ouverture d'une enquête par le parquet de Bangui.

Lundi, l'organisation Médecins Sans Frontières (MSF) avait dénoncé l'utilisation systématique de la violence par les groupes armés contre les populations dans la région de Bambari.


Depuis plus d'un an, la Centrafrique vit une crise sans précédent. Les exactions des groupes armés contre les civils ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés, dont de nombreux civils musulmans contraints à fuir des régions entières face aux violences des milices chrétiennes anti-balaka.



(©) Description : http://s.romandie.com/news/nbread.php?news=489491

Centrafrique : une rivière charrie des corps suppliciés
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19 juin 2014 4 19 /06 /juin /2014 16:55

 

 

 

 

http://www.lesechos.fr/   JEAN-FRANÇOIS FIORINA / DIRECTEUR ADJOINT | 


En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-100969-larmee-francaise-au-coeur-du-nouvel-arc-de-crises-africain-1014850.php?wKRXrKFbvQTHmi2C.99

 

L’organisation du salon Eurosatory, cette semaine à Paris Nord Villepinte, est l’occasion de s’intéresser aux théâtres d’opérations extérieures de l’armée française en Afrique. Où il apparaît qu’une "approche globale" de ces conflits impose une analyse géopolitique.

 

La récente visite de Laurent Fabius à Alger, après celle de Jean Yves Le Drian le mois dernier, atteste de l’importance accordée par Paris à la situation au Sahel. Notamment au sud de la Libye, où a émergé un véritable " trou noir sécuritaire" ( Le Figaro, 09/06/2014), provoqué par la chute de Kadhafi et, paradoxalement, par le succès de l’intervention française au Mali. Et où djihadistes et trafiquants – qui sont souvent les mêmes – profitent de l’absence de l’État pour prospérer.

 

Mais la dégradation de la situation sécuritaire concerne bien d’autres zones. La carte des principales interventions militaires françaises n’est-elle pas parlante ? De l’opération Serval au Mali depuis janvier 2013 à Sangaris en République centrafricaine, au mois de décembre de la même année, les troupes françaises semblent suivre la dynamique territoriale d’un "arc de crise" africain, depuis les confins du Sahara et du Sahel jusqu’en Afrique centrale. Un vaste espace qui est aussi l’un des deux principaux couloirs de communication du continent (avec le rift africain), et qui correspond à la zone de contact entre les mondes – et les peuples – du désert et de la savane, voire de la forêt.


C’est ce qu’observe l’africaniste Bernard Lugan dans un récent numéro spécial de L’Afrique réelle (n°53) : " Après la région saharo-sahélienne, une nouvelle ligne de fracture s’est en effet ouverte en Afrique centrale. Elle court depuis le Nigeria à l’Ouest jusqu’à la région du Kivu à l’Est, touchant le nord du Cameroun, les deux Soudan et la RCA". Une situation qui met cruellement à jour les deux principaux problèmes de l’Afrique, d’ailleurs totalement imbriqués : la fragilité de nombreux Etats, et la prégnance des fractures ethniques.

 

De l’ethnique au religieux ?

 

Les conflits de la région semblent toujours davantage marqués par le facteur religieux. Mais les oppositions religieuses sont-elles si récentes ? Ne puisent-elles pas aussi à d’autres sources ? Bernard Lugan rappelle que toute la bande sahélienne est depuis le XVIIIe siècle le théâtre d’une expansion de l’islam en direction du sud, où résident des populations d’ethnies de tradition animiste.

 

À l’époque coloniale, ces populations se convertissent en masse à la religion de leurs " protecteurs" européens : le christianisme. Lugan relève aussi ce prolongement de l’ethnique vers le religieux au Nigéria : " Les fondamentalistes musulmans qui contrôlent le nord du Nigéria cherchent à exacerber la fracture entre le Nord et le Sud ; et cela afin d’imposer l’indépendance du Nord qui deviendrait ainsi un État théocratique".

 

L’action de la Seleka en Centrafrique relève du même processus : " Le conflit ethnique de RCA est donc peu à peu devenu religieux, engerbant en quelque sorte les composantes ethniques régionales avec tous les risques internationaux qu’une telle évolution implique". Ainsi, au départ simple " coalition de plusieurs tribus nordistes, dont les Gula et les Runga, le Seleka fut rejoint par des pillards venus tant du Tchad que du Soudan".

 

L’exacerbation des tensions religieuses est certes liée pour partie au contexte international. Comme l’écrit Didier Giorgini dans la revue de géopolitique Conflits (n°1), " certains islamistes considèrent la lutte contre les chrétiens en Afrique comme une sorte de conflit à échelle réduite de ce que serait à l’échelle du monde la lutte Islam-Occident, une sorte de "conflit périphérique" ou de conflit limité à défaut d’avoir la possibilité d’étendre leur champ d’action à toute la planète".

 

Les victimes sont donc essentiellement les populations chrétiennes, comme au Nigéria, ou encore les musulmans relevant de l’" islam des terroirs" (Omar Saghi). En effet, l’islam sahélien conserve des pratiques traditionnelles jugées scandaleuses pour les rigoristes wahhabites et autres salafistes, chaque partie s’accusant mutuellement d’activisme prosélyte. C’est ce qui explique, notamment, la campagne de destruction des mausolées de Tombouctou, lors de son occupation par les islamistes en 2012-2013.

 

Les auteurs de Centrafrique, pourquoi la guerre ? (sous la direction de Thomas Flichy de la Neuville, Lavauzelle, 2014) décrivent également une forme de " cannibalisation de l’islam national par l’islam transnational". Le facteur religieux n’est donc pas binaire, opposant simplement les musulmans aux chrétiens. Il déchire les communautés elles-mêmes. Au point que la religion semble surtout contribuer à "sanctifier" d’anciennes lignes de fractures ethniques, à exacerber des tensions déjà à l’œuvre, souvent depuis longtemps.

 

Une zone de défaillance étatique qui se dilate…

 

La plupart des conflits du moment voient la prégnance des facteurs ethniques. Au Nigéria, Bernard Lugan estime que tout le nord du pays est devenu une immense zone grise en raison des apparentements ethniques transfrontaliers. Les peuples haoussas, fulanis et kanouris s’entraident ou s’opposent au mépris des frontières étatiques.

 

Ces affrontements ethniques pourraient conduire, par emboîtement d’échelles, à une totale fragmentation de la région. Lugan rappelle que c’est ce processus qui a été observé au Soudan : "À une guerre raciale entre "Arabes" nordistes et "Noirs" sudistes, succéda en effet une guerre ethnique entre les deux principales ethnies nilotiques du Soudan du Sud", rendant ce nouvel État pratiquement ingouvernable.

 

La faillite de la construction étatique est illustrée par la dynamique des forces centrifuges qui conduisent à de nombreuses sécessions de fait. On le constate au Mali, où aucune solution politique ne pourra être trouvée sans une reconnaissance, à tout le moins, de la spécificité touarègue au nord du pays. De nombreux autres espaces de l’Afrique saharo-sahélienne basculent dans la catégorie des "zones grises". Tandis qu’en RCA, c’est la réalité même de l’État issu de la colonisation qui est en cause.

 

C’est ce qu’observent les auteurs de "Centrafrique, pourquoi la guerre ?", lorsqu’ils écrivent que " depuis l’indépendance, la Centrafrique a retrouvé son instabilité antérieure. Dans ces circonstances, parler d’"État failli" serait un contresens, dans la mesure où aucun État n’a jamais véritablement existé, les affrontements ethniques et religieux contemporains ne faisant que révéler la fragilité d’une frontière désarmée, vulnérable à toutes les agressions".

 

L’Afrique recèle certes un formidable potentiel de développement. Mais le continent reste déchiré par de profondes fractures géopolitiques qu’il serait pour le moins naïf de sous-estimer. Les interventions que l’armée française est contrainte d’y mener aujourd’hui en témoignent. Sachant qu’elle ne saurait prendre le risque d’être considérée localement comme ennemie, et qu’elle ne pourra pas tout régler à elle seule. Va-t-elle d’ailleurs pouvoir continuer à intervenir autant, à l’avenir, au vu des restrictions budgétaires ?

 

Seules des solutions politiques permettent la sortie par le haut des conflits. Si elles entendent s’inscrire dans la durée, ces solutions exigeront sans doute de mieux prendre en compte la réalité du continent, c’est-à-dire celle des structures politiques spécifiquement africaines.

 

@JFFiorina

L’armée française au cœur du nouvel "arc de crises" africain
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Published by Centrafrique-Presse.com
19 juin 2014 4 19 /06 /juin /2014 16:33

 

 

 

 

Bangui, 19 juin (ACAP)- La Présidente Centrafricaine de transition, Catherine Samba-Panza se trouve depuis hier mercredi à Oslo en Norvège.

 

En qualité d’invitée d’honneur, Catherine Samba-Panza est à Oslo pour prendre part à la douzième édition du Forum de dialogue humanitaire qui devrait démarrer mercredi. 
  
Organisé par le Centre de dialogue humanitaire, ce forum qui se poursuivra jusqu'à samedi prévoit des échanges sur les crises que connaissent le monde et en même temps des partages d'expériences dans le règlement des conflits. 


La Présidente Catherine Samba-Panza profitera de ce forum pour présenter la situation sécuritaire et humanitaire qui prévaut en Centrafrique depuis l’éclatement de la crise afin de mobiliser la communauté internationale à la cause de la RCA. 
  
D’éminentes personnalités parmi lesquelles l’ancien Secrétaire général des Nations unies Kofi Annan et l’ancien Président américain, Jimmy Carter prendront part à ces assises. 

 

 

 

 

La Présidente Centrafricaine, Catherine Samba-Panza à Oslo en Norvège
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