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22 septembre 2021 3 22 /09 /septembre /2021 12:38
Russie : qu'est-ce que le groupe "Wagner"
Russie : qu'est-ce que le groupe "Wagner"

Lu pour vous

 

Russie : qu'est-ce que le groupe "Wagner", surnommé "l’armée de l’ombre de Poutine" ?

 

www.rtl.fr   Brice Dugénie publié le 22/09/2021 à 08:15

ÉCLAIRAGE - "Wagner", un groupe paramilitaire russe, combat dans les pays en crise comme la Syrie ou la Libye, souvent pour défendre dans l'ombre, les intérêts de la Russie.

Ce mercredi, RTL s'intéresse à cette arme secrète, répondant au nom de "Wagner", un groupe paramilitaire aujourd'hui en discussion avec le Mali. La ministre des Armées Florence Parly était au Sahel en début de semaine, les velléités de cette curieuse milice commencent à inquiéter

Officiellement, c’est un groupe militaire, une société privée russe qui propose des services de sécurité: de la protection rapprochée de personnalités, de la formation militaire de la vente d’armes, du conseil et du maintien de l'ordre. "Nous sommes là ou l’anarchie se produit et nous le faisons au service de notre patrie", résument-ils. Donc il y a derrière une doctrine nationaliste, d’influence russe. Mais officiellement, ce ne sont pas des combattants.

Les pays dans lesquels ils sont présents ce sont évidemment des pays en crise : la Libye, la Syrie, l’Ukraine, le Soudan, la Centrafrique, le Vénézuela. Et selon certains journalistes russes et des ONG comme Amnesty International, ces hommes ne se contentent pas du tout de faire du maintien l’ordre.

La Russie nie son existence 

Il y a des preuves que ces hommes du groupe Wagner combattent, souvent pour défendre les intérêts russes. Plus de 3.000 hommes ont servi en Syrie, plus de 2.500 en Ukraine, plus d’un millier en Libye. Parfois aux côtés de l’armée russe, parfois à sa place pour défendre des intérêts de Moscou, mais en toute discrétion. Mais les zones d’intervention de ces mercenaires, collent parfaitement avec les ambitions diplomatiques russes.

D’ailleurs ils ne se contentent pas de faire la guerre. Dans les régions où ces mercenaires sont actifs, des hommes du groupe font également de la prospection minière pour de l’or, des diamants, du pétrole, tout ce qui peut contribuer à financer le groupe. Les hommes soupçonnés de commander ou diriger ce groupe, sont des anciens de l’armée russe, ils ont des connexions assez évidentes, et celui qui dirige cette société Evgueni Prigojine est un oligarque très proche de 
Vladimir Poutine. Seulement officiellement bien sûr, pour le Kremlin et toutes ces personnes, le groupe Wagner n’existe pas

L’intérêt pour Moscou est d’abord de sous-traiter la violence à un groupe privé, secret, qui n’a aucune existence juridique, cela permet tout simplement au Kremlin de nier son implication. "S'il y a des citoyens russes en Lybie, ils ne représentent pas les intérêts de la Russie et ils ne sont pas payés par la Russie", explique le président Poutine lorsqu’une question lui est posée sur ses liens avec les combattants du groupe Wagner présents en Libye.

Une arrivée au Mali ?

La part sombre de cette organisation commence inquiéter la communauté internationale. Des rapports de l’ONU recensent de nombreuses exactions commises par ces hommes qui agissent anonymement, en toute impunité en dehors de tout cadre légal. Trois journalistes russes qui enquêtaient en Centrafrique sur ce groupe ont été retrouvés morts dans des circonstances très troubles.

Et ce groupe Wagner que certains surnomment l’armée de l’ombre de Poutine, a des velléités d’expansion en Afrique. Après la Centrafrique, le Mozambique, la Libye, il pourrait mettre un pied au Mali. La France a d’ailleurs prévenu que l’arrivée de l’organisation au Mali pourrait signer la fin de la présence militaire française, l’Allemagne en a fait de même.

C’est pour cela que la ministre française des Armées Florence Parly était au Mali en début de semaine, pour dire clairement aux autorités maliennes que la présence russe au Sahel ne serait pas une bonne nouvelle.

 

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22 septembre 2021 3 22 /09 /septembre /2021 12:34
Centrafrique, la Libye remet la main sur l’hôtel Plaza Ledger
Centrafrique, la Libye remet la main sur l’hôtel Plaza Ledger

Lu pour vous

 

Centrafrique, la Libye remet la main sur l’hôtel Plaza Ledger

 

https://mondafrique.com/ By La rédaction de Mondafrique 22 septembre 2021

Après sept ans de bras de fer, Tripoli en passe de reprendre en main son palace du tout-Bangui.

Tout puissant patron de l’hôtel Plaza Ledger de Bangui depuis 2014, Zeyad Alzarzour Khalifa a été expulsé mi-septembre de la direction du palace. Une décision qui ouvre la porte à une reprise de contrôle de l’établissement par le fonds souverain libyen et qui pourrait mettre fin à sept ans de tensions entre Tripoli et Bangui.

Le pouvoir centrafricain et ses amis avaient en effet fait main basse sur le Ledger Plaza Bangui, un palace somptueux que le dictateur libyen Mouamar Khadafi avait financé comme des dizaines d’autres en Afrique.  Voici le récit de cet hold up par Mondafrique

Le 15 septembre 2012, l’hôtel Ledger Plaza Bangui et ses 160 chambres est inauguré par le président François Bozizé, son Premier ministre, un certain Touadera, et l’ambassadeur de Libye Baruni, alors que Mouammar Kadhafi vient de quitter le pouvoir. Dès la fin de l’année, le nouveau gouvernement rappelle son ambassadeur, remplacé par le chargé d’Affaires qui joue les intérimaires. Dès lors, le palace devient une espèce de bateau ivre.

Au coeur d’un trafic de diamants

Lors de l’arrivée de de la Séléka à Bangui, les chefs rebelles y installent leur quartier général et Michel Djotodia aménage son bureau dans la suite présidentielle de l’hôtel Ledger le 24 mars 2013. Il va progressivement s’installer dans l’hôtel un réseau couvert financièrement par le Directeur administratif et financier Libyen de l’antenne centrafricaine de la «Libyen Arab Africa Investment Company» (LAAICO), Ziyad Al-Zarzour. Celui-ci va permettre aux autorités de Bangui d’y faire prospérer un trafic de diamants avant de se hisser au poste de PDG de l’hôtel en Juillet 2014.

Alors que la guerre civile continue en Lybie, les autorités de l’Est et de l’Ouest libyen se disputent le contrôle de certains établissements de la chaîne Laaico Hotels présente dans vingt cinq pays et dont fait partie le Ledger Plaza de Bangui. La maison mère de LAAICO accuse le PDG de l’hôtel Ziyad Al-Zarzour d’avoir profité de la crise libyenne pour prendre s’émanciper de sa tutelle en enregistrant la société LAICO Centrafrique à son nom.

Le gouvernement d’union nationale libyen reconnu par l’ONU va tenter de reprendre le contrôle de son ambassade en RCA. En Décembre 2019, le chargé d’affaires qui assure la représentation de la Libye en RCA Bader Hissein est limogé par les autorités de Tripoli mais celui-ci reste à Bangui.

La mainmise du président Touadera

Lorsque le gouvernement libyen propose de nommer un nouvel ambassadeur à Bangui, toutes les propositions de Tripoli sont rejetées par le Président Touadéra. Au printemps 2020, le conseiller du Président Sani Yalo, en complicité avec Bader Hissein et de quelques complices organisent une opération visant à casser les coffres-forts encastrés dans les murs de l’ambassade de Lybie à Bangui, dont Bader Hissein n’a jamais eu les clés, faute de passation de service lors de sa prise de fonction.

Ne trouvant le butin escompté, la petite bande décide de vider l’ambassade de ses équipements et de son mobilier et l’on assiste aux navettes des camions remplis de matériels destinés au nouveau bâtiment de l’ambassade de Libye sur l’avenue des martyrs. Le 23 Octobre 2020, une délégation de six diplomates libyens arrivés par un vol de Royal Air Maroc est arrêtée dès sa sortie de l’aéroport de Bangui, et ce en dépit des passeports diplomatiques dont ses membres sont porteurs. Au sein de cette délégation se trouve l’ambassadeur proposé à l’agrément Issa Omar Baruni, qui était en poste en Centrafrique jusqu’à la fin de l’année 2012.

Péril en la demeure !

Le 9 Novembre 2020, une note intitulée « Mémorandum sur la situation de l’hôtel Ledger Plazza Bangui » est adressée à la direction générale de LAICO Centrafrique par le personnel du Ledger Plaza. Celui-ci menace de déposer un préavis de grève à partir du 10 novembre 2020 si aucun accord n’est trouvé avec la Direction. Parmi leurs revendications, figure l’amélioration des conditions de travail des employés, ou encore la revalorisation des salaires ou encore un changement radical dans les méthodes de management de la Direction Générale. 

Ce mémorandum dénonce également la mauvaise qualité des prestations, l’état de dégradation avancée des chambres malgré un prêt de 2 milliards de FCFA contracté auprès de la CBCA en 2018 mais qui n’a hélas jamais été investi pour rénover l’hôtel. Loin de satisfaire aux revendications du personnel, Ziyad Al-Zarzour aurait dépensé près de 500 000 000 FCFA depuis le début du conflit social qui l’oppose au personnel de l’hôtel Ledger pour graisser la patte des autorités en place et étouffer ce mouvement. Associeì au Ministre de l’Intérieur, Henri Wanzet Linguissara, à l’influent conseiller Sani Yalo, Ziyad Al-Zarzour a ainsi dans sa poche les plus hautes autorités du pays qui le défendent. Les leaders du syndicat du personnel de l’hôtel sont depuis le début du mouvement régulièrement menacés de mort.

Une tour de Babel

Ziyad Al-Zarzour et l’ex-chargé d’affaires Bader Hissein animent aussi avec certains cadres du régime Touadéra un réseau de ventes de pierres précieuses avec des personnalités venant des pays du golfe et du monde arabe dans des lieux sécurisés de l’hôtel. Sani Yalo et Fidèle Gouandjika sont ainsi très présents dans la gestion quotidienne de cet hôtel, disposant chacun, d’une suite ou de chambres en permanence aÌ leur disposition. Les conseillers russes du Président Touadéra ont aussi investi ce palace où se logent ambassadeurs, experts internationaux, personnalités en visite officielle ou trafiquants notoires en y installant un système de renseignement dans les chambres et salles de réunion qui accueillent chaque jour des rencontres essentielles pour le pays.

Selon les documents comptables de l’hôtel que nous avons en notre possession (voir ci dessous), il est prouvé que Ziyad Al-Zarzour a versé un montant mensuel de 50 millions de FCFA (soit 75.000 euros) pour protéger son poste entant que PDG de la société LAAICO Centrafrique, montants versés via les sociétés VERTICAL SA et EQUATEUR.  En contrepartie, le régime en place apporte son soutien à Al-Zarzour en bloquant la prise de fonction de Amer Abdessalam Jouida que Tripoli a choisi pour le remplacer comme PDG LAAICO Centrafrique. Ziyad Al-Zarzour a par ailleurs apporté des sommes très importantes aux autorités centrafricaines pour qu’elles durcissent leurs positions et facilitent l’expulsion des diplomates nommés par Tripoli.

La Ministre des Affaires Etrangères a ainsi perçu 30 millions FCFA, le Ministre de l’Intérieur, Henri Wanzet Linguissara 20 millions FCFA, le Directeur Général de la police centrafricaine, Bienvenu Zokoué tout comme le commissaire en charge de l’aéroport Cédric Ngbalanga touchant eux aussi dans cette affaire 15 millions FCFA chacun. C’est ainsi que le 15 novembre 2020, Amer Abdessalam Jouida, est appréhendé dès son arrivée sur le sol centrafricain et expulsé le lendemain via un vol Kenya Airways.

Un axe Bangui-Tobrouk?

Alors que les autorités de Tobrouk et celui de Tripoli se disputent le pouvoir, l’affrontement se joue aussi pour le contrôle des gisements de pétrole, des fonds d’investissement et des actifs hôteliers de la Libye. Partout ldans le monde les deux camps se battent pour récupérer les biens mal acquis par l’ancien dictateur. C’est dans ce contexte que Hussein Mohamed Hussein, désigné Président du fond d’investissement LIA et de sa filiale LAAICO par les autorités de Tobrouk qui rêgnent sur la partie orientale de la Libye a été reçu, le 18 décembre 2020, par le PDG de l’hôtel Ledger Ziyad Al-Zarzour originaire de la même région. Dans la foulée de cette visite, Hussein Mohamed Hussein a pris publiquement la défense de Ziyad Al-Zarzour

 

 

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21 septembre 2021 2 21 /09 /septembre /2021 22:23
Guinée équatoriale : 26 millions de dollars rendus par le fils Obiang

Lu pour vous

 

Par Le Point Afrique 20 septembre 2021

RESTITUTION. C’est le montant auquel Téodorin Obiang a renoncé afin d’éviter des poursuites pour corruption. Ils serviront en partie à financer des vaccins anti-Covid dans son pays.

Cette annonce est l’épilogue d’une saga judiciaire marquée par la conclusion en 2014, d’un accord entre les procureurs américains et Téodorin Obiang – qui est aussi le premier vice-président de ce petit pays d’Afrique centrale. À l’époque, il avait accepté de vendre sa somptueuse villa de Malibu en Californie,

À LIRE AUSSI Guinée équatoriale – Obiang Nguema : le temps se gâte à Genève aussiune Ferrari et six statues grandeur nature de Michael Jackson pour échapper à un procès pour corruption aux États-Unis. C’est le produit de ces ventes qui est aujourd’hui redistribué.

Téodorin Obiang avait toutefois pu conserver son avion d’affaires Gulfstream, un yacht de luxe et le reste de sa collection d’objets ayant appartenu au roi de la pop, dont des gants blancs incrustés de cristaux.

Argent contre programme de santé

Concrètement, quelque 26 millions de dollars serviront à financer des programmes de santé dans son pays, a annoncé lundi 20 septembre le ministère américain de la Justice. Près de 20 millions de dollars seront remis à l’ONU qui les utilisera pour distribuer des vaccins anti-Covid en Guinée équatoriale et plus de 6 millions à une ONG spécialisé dans l’achat et la distribution de médicaments, a précisé le ministère dans un communiqué.

Cet achat de vaccins anti-Covid-19 intervient dans un moment crucial pour le petit pays d’Afrique centrale qui doit affronter une troisième vague inquiétante. Le président a étendu de manière drastique l’obligation vaccinale, réinstauré un couvre-feu et durci les conditions de voyage. Le décret impose désormais un cycle complet de vaccination à tous les fonctionnaires quand seuls ceux relevant de la santé, de la sécurité et de l’éducation y étaient soumis. Mais aussi et surtout à toute personne qui effectue physiquement une démarche auprès d’une administration. Même obligation pour tout étudiant de plus de 18 ans pour s’inscrire dans une école ou à l’université.

Seules 161 000 personnes ont reçu deux injections de vaccin à ce jour, et plus de 214 000 une seule pour une population de 1,4 million d’habitants, selon le ministère.

Le décret durcit également les conditions de voyage : en plus du test PCR négatif maintenu, tout passager d’un avion ou d’un navire devra produire un certificat de vaccination. Et le président Obiang réduit le nombre de rotations aériennes autorisées à une par semaine par compagnie pour les vols internationaux et trois pour les liaisons entre les parties continentale et insulaires.

D’autres dossiers en cours

Teodoro Nguema Obiang Mangué, surnommé Téodorin, a été condamné en France à trois ans de prison avec sursis et 30 millions d’euros d’amende pour s’être frauduleusement bâti un patrimoine considérable (hôtel particulier parisien, voitures de course et de luxe, costumes de marque par dizaines, jets privés…) dans l’affaire dite des « biens mal acquis ».

Le Parlement français a adopté définitivement en juillet la réforme de l’aide au développement qui crée un dispositif de restitution aux populations des « biens mal acquis » – des avoirs et biens publics détournés par des dirigeants étrangers ou leurs proches à des fins personnelles. Cette disposition était réclamée par les ONG depuis près de quinze ans. Le texte prévoit que soient rendues, « au plus près de la population », les « recettes provenant de biens confisqués aux personnes définitivement condamnées pour blanchiment, recel ». Là encore, l’Équato-Guinéen Téodorin Obiang pourrait être le premier cas concret après que la Cour de cassation a confirmé sa condamnation le 28 juillet.

En 2019, il a aussi renoncé à 25 voitures de luxe pour mettre fin à des poursuites en Suisse.

Malgré tout, il semble voué à succéder à son père Teodoro Obiang Nguema, 79 ans, dont 42 à la tête de la Guinée équatoriale. Ce petit pays pétrolier est, selon Transparency International, l’un des plus corrompus au monde et une grande partie de sa population vit sous le seuil de pauvreté.

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21 septembre 2021 2 21 /09 /septembre /2021 20:50
La chenille, aubaine nutritive pour la Centrafrique
La chenille, aubaine nutritive pour la Centrafrique

 

Lu pour vous

 

https://www.rts.ch/ 20/09/2021

La République centrafricaine, second pays le plus pauvre du monde, abrite aussi des trésors de biodiversité. Par exemple, dans les forêts profondes de l’est du pays, la saison des pluies rime avec saison des chenilles, un apport nutritif bienvenu.

Dans la jungle, les larves de papillons grandissent à l’abri des arbres et se nourrissent de feuilles jusqu’à prendre la taille d’un doigt. Ces chenilles bien dodues tombent naturellement. Il n’y a plus qu’à les ramasser. C’est une manne bienvenue pour un pays qui souffre d’insécurité alimentaire chronique. Mais c’est également un mets particulièrement réputé que les Centrafricains attendent chaque année avec impatience.

Armé d’un grand sac en jute, Charles Molotoala, enseignant du village de Mokinda, s’est enfoncé dans les fourrés afin de traquer les insectes. "Je vais voir s’il y a des chenilles partout dans les herbes", décrit-il. Sans succès, car il est arrivé trop tard. "Les enfants nous ont devancés, ils ont tout ramassé", soupire-t-il.

Pour manger, mais pas seulement

Un peu déçu, il s’apprête à rebrousser chemin pour remettre la cueillette au lendemain. Soudain, une demi-douzaine d’enfants surgissent de l’épaisse forêt avec de grosses lampes-torches ficelées sur la tête et des seaux débordants de chenilles tout juste cueillies.

"Je m’appelle Maixan, j’habite à Bangui, mais là je suis en vacances", se présente l’un d’eux. "Je suis venu chercher les chenilles, mais il n'y en a pas beaucoup. Il faut que j’en ramène plus. Une partie, c’est pour manger, le reste c’est pour revendre et acheter des fournitures pour la rentrée."

"Je suis découragé. Parce qu’il faut trouver des chenilles pour avoir de l’argent", souffle Charles.

Secteur économique

En effet, la précieuse denrée fait l’objet d’un intense commerce. De toutes parts, les collecteurs émergent de la forêt pour vendre sur le marché du village des chenilles fraîches aux grossistes venus de Bangui, la capitale, qui se situe à trois heures de moto, au bout d’une piste détrempée.

"Je quitte Bangui très tôt le matin pour venir ici chercher des chenilles", explique une vendeuse appelée Solange. "Sur la route il y a trop de barrières et ça coûte beaucoup d’argent. Aujourd’hui, il n’y a pas beaucoup de chenilles. J’achète une bassine à 10'000 (francs CFA, ndlr), mais, à Bangui, je dois parfois la solder à 12'000 à la fin de la journée."

Guy Ruffin Banguitoumba est cultivateur de café. Il a cependant mis son activité en pause pour se dédier aux insectes. "C’est une période de rupture de toute activité. On arrête même les activités champêtres. On ne peut que vaquer aux occupations des chenilles, parce qu’il y a de la rentabilité", explique-t-il.

La population de Mokinda vit dans le dénuement, sans électricité ni réseau téléphonique, les chenilles sont un cadeau du ciel. Elles garnissent toutes les tables à tous les repas.

Source de protéine

L’entomophagie, c’est-à-dire le fait de consommer des insectes (avec de l’huile et des condiments, selon l'usage en Centrafrique), est pratiquée par près de 85% des Centrafricains. Développer la filière permettrait de lutter contre l’insécurité alimentaire, selon Mathilde Lambert, de l’ONG Action contre la faim. Elle indique que "100 grammes de chenilles, ça a le même apport en termes de protéines que 100 grammes de viande. Vous pouvez nourrir bien plus de personnes avec 1kg de chenilles qu’avec 1kg de viande."

Et cela a aussi un effet sur l’approvisionnement en autres denrées. "Le fait que les chenilles arrivent sur le marché fait que la population consomme moins de viande, donc le prix de la viande baisse", développe Mathilde Lambert. "Même les ménages les plus pauvres ont accès à des sources de protéines variées, telles que des chenilles ou de la viande."

Reportage radio: Carol Valade

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21 septembre 2021 2 21 /09 /septembre /2021 20:22
Nouvelles tensions entre la France et le Mali
Nouvelles tensions entre la France et le Mali
Nouvelles tensions entre la France et le Mali

 

Lu pour vous

 

RADIO-CANADA AVEC AFP, JEUNE AFRIQUE ET COURRIER INTERNATIONAL

20 septembre 2021

La décision du gouvernement malien d’entamer des discussions avec le groupe de mercenaires russes Wagner a l’effet d’un mouvement tectonique dans la région du Sahel, considérée comme un pré carré de la France, l’ancienne puissance coloniale.

Paris a dû dépêcher lundi la ministre des Armées, Florence Parly, pour obtenir des assurances des militaires maliens au pouvoir et affirmer la détermination de la France à poursuivre son engagement dans le pays.

Selon l’hebdomadaire Jeune Afrique, le montant du contrat entre Bamako et le groupe Wagner, qui prévoit le déploiement de mercenaires en collaboration avec l’armée malienne ainsi que la protection de hautes personnalités, s’élèverait à environ 13,6 millions de dollars.

Les militaires maliens expliquent leur choix par la nécessité de se déployer dans des zones abandonnées. On ne peut pas les laisser vides. On ne peut pas nous interdire d’acheter du matériel à un pays avec lequel on a un accord parce qu’un autre ne veut pas, avait souligné le premier ministre Choguel Maïga.

Lors de sa rencontre avec le ministre malien de la Défense, le colonel Sadio Camara, Mme Parly a dit avoir abordé le dossier Wagner et insisté sur le fait qu'au moment où jamais la communauté internationale n'a été aussi nombreuse à combattre le terrorisme [au Sahel], un tel choix serait celui de l'isolement.

Il faut que chacun soit bien conscient des conséquences d'une coopération avec la société russe, a-t-elle indiqué aux journalistes dans l'avion qui la ramenait en France, dont une de l' AFP , précisant que le colonel Camara lui avait assuré qu'aucune décision n'avait encore été finalisée.

Dans l'entourage du ministre malien de la Défense, on confirme à l' AFP qu'aucun acte n'a été posé avec Wagner. Aucun acte.

Le ministre a expliqué à son homologue française que l'abandon de la France obligeait à tout envisager pour sécuriser le pays, selon cette source. Ce à quoi Mme Parly lui a répondu que la France n'abandonnait pas le Mali, a-t-on précisé.

Mise en garde de l’Europe

Pour sa part, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a mis en garde contre le risque d'une détérioration des relations entre l'Union européenne (UE) et Bamako en cas d'implication au Mali du groupe privé russe Wagner. Cela affecterait sérieusement la relation entre l' UE  et le Mali, a-t-il affirmé.

La France et l'Allemagne avaient prévenu la semaine dernière qu'un recours à Wagner pour former les forces armées maliennes et assurer la protection des dirigeants remettrait en cause leur engagement militaire au Mali.

Le gouvernement malien avait rétorqué dimanche qu'il ne permettrait à aucun État de faire des choix à sa place et encore moins de décider quels partenaires il peut solliciter ou pas.

Le déplacement de Mme Parly, entamé dimanche au Niger, visait notamment à exposer aux pays concernés la réorganisation de la présence militaire française dans la région.

La France, engagée depuis janvier 2013 au Sahel, envisage désormais présence resserrée, centrée sur les frappes ciblées contre les chefs et cadres djihadistes et l'accompagnement des armées locales.

La France a perdu 50 soldats au combat au Sahel.

Les effectifs français au Sahel devraient passer de plus de 5000 hommes actuellement à 2500 ou 3000 d'ici 2023, selon l'état-major.

Tension persistante entre Bamako et Paris

En mai dernier, le président français Emmanuel Macron avait menacé de mettre fin à la mission militaire au Mali après le coup d’État.

M. Macron avait d’ailleurs suspendu temporairement les opérations militaires avec les soldats maliens. Mais quelques jours plus tard, le président français a levé la suspension et écarté la fin de la mission française.

Le Mali fait face à une activité intense de plusieurs groupes djihadistes, notamment dans le nord du pays, ce qui a plongé le pays dans une profonde crise politique.

Deux coups d’État ont eu lieu au pays en l’espace de neuf mois cette année. Les militaires à la tête du pays ont promis des élections après une période de transition, dont la durée reste toutefois floue.

 

Mercenaires russes au Mali : la France souhaite clarifier la position de la junte

https://www.france24.com/ 20/09/2021 - 10:09

Florence Parly rencontre, lundi, son homologue au Mali, dans un contexte de tensions entre Paris et la junte, accusée de vouloir recruter des mercenaires de la société paramilitaire russe Wagner. Bamako avait affirmé qu'il lui appartenait de "décider quels partenaires il peut solliciter ou pas".

La ministre française des Armées, Florence Parly, est attendue, lundi 20 septembre, au Mali, où le gouvernement de transition dominé par les militaires envisage de s'adjoindre les services de la société paramilitaire russe Wagner. Des pourparlers en cours entre le Mali et la sulfureuse entreprise russe a engendré des tensions avec Paris, qui réduit sa présence militaire dans le pays.

"Mon objectif est de parvenir à clarifier la position des autorités maliennes et de réitérer des messages", a expliqué Florence Parly avant de rencontrer son homologue malien, le colonel Sadio Camara. "On ne va pas pouvoir cohabiter avec des mercenaires", a-t-elle prévenu.

Un recours à Wagner pour former les forces armées maliennes et assurer la protection des dirigeants serait "incompatible" avec le maintien au Mali des troupes françaises, qui combattent depuis huit ans les jihadistes au Sahel, avait déjà prévenu le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian.

L'implication du groupe privé Wagner au Mali affecterait "sérieusement" les relations entre l’Union européenne et Bamako, a de son côté averti le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York.

Le Mali invoque sa souveraineté

La sulfureuse société privée russe, soupçonnée d'appartenir à un homme d'affaires proche du Kremlin, Evguéni Prigojine, a déjà conclu, en 2018, un contrat avec la République centrafricaine, où elle est accusée d'exactions et de pillage des ressources minières et douanières.

Mais le gouvernement malien a rétorqué dans un communiqué qu'il ne permettrait "à aucun État de faire des choix à sa place et encore moins de décider quels partenaires il peut solliciter ou pas". "Il y des partenaires qui ont décidé de quitter le Mali pour se replier sur d'autres pays, il y a des zones qui sont abandonnées", avait fait valoir le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga.

Les négociations entre la junte et Wagner interviennent en effet au moment où la France a entamé une réduction de son dispositif militaire au Sahel au profit d'une présence resserrée, centrée sur les frappes ciblées contre les chefs et cadres jihadistes et l'accompagnement des armées locales.

Les militaires français doivent quitter, d'ici la fin de l'année, les bases de Kidal, Tessalit et Tombouctou, dans le nord du Mali, et le nombre de troupes françaises déployées au Sahel devrait passer de plus de 5 000 hommes actuellement à "2 500 ou 3 000" d'ici 2023, selon l'état-major.

Florence Parly, qui avait débuté sa tournée sahélienne par une halte au Niger, dimanche, a tenu à rassurer sur la poursuite des efforts français au Mali et plus largement au Sahel malgré la réduction en cours des effectifs. "La France ne s'en va pas", elle "maintiendra son engagement pour accompagner les forces armées sahéliennes", a-t-elle souligné. "La situation reste précaire, nous savons que c'est un long combat".

La France inquiète pour les élections en suspens 

Outre le dossier Wagner, les autorités françaises s'inquiètent du peu d'empressement des colonels, qui ont renversé le 18 août 2020 le président Ibrahim Boubacar Keïta, à organiser des élections pour rendre le pouvoir aux civils en février 2022.

"Les dirigeants maliens veulent probablement prolonger la transition en dépit des engagements pris auprès de la Cédéao (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest)", craint-on à Paris.

Avec AFP

 

REVUE DE PRESSE AFRIQUE

À la Une: le torchon brûle entre Paris et Bamako

Avec plusieurs questions au centre de cette tension : les autorités maliennes vont-elles conclure ce fameux accord avec une société du groupe militaire russe Wagner ? Des mercenaires russes vont-ils bientôt s’implanter au Mali ? Et pour faire quoi précisément ?

« Le Mali ne parait pas prêt à renoncer à ce contrat », affirme Jeune Afrique. « Mercredi dernier, le Premier ministre Choguel Maïga avait déjà prévenu : "Il y a des zones abandonnées qu’il faut occuper aujourd’hui. On ne peut pas les laisser vides. […] On ne peut pas nous interdire d’acheter du matériel à un pays avec lequel on a un accord parce qu’un autre ne veut pas ?" Sans désigner nommément la France, il avait ensuite ajouté : "on ne peut pas nous empêcher d’envoyer des gens être formés dans un pays donné parce qu’un autre pays ne veut pas. Ne faut-il pas avoir de plan B ?" Cela n’a pas empêché Florence Parly, la ministre française des Armées, de faire à nouveau preuve de fermeté, hier, lors d’une visite à Bamakopointe Jeune Afrique. Elle a répété, avant de rencontrer son homologue malien, le colonel Sadio Camara, que la France "n’allait pas pouvoir cohabiter avec des mercenaires". »

La France conspuée

Au Mali, certains médias emboîtent le pas des autorités militaires et critiquent vertement la position française : « Cette puissance [en l’occurrence la France] est en train de faire usage de pressions multiformes, s’exclame ainsi Maliwebpassant, souvent, par certains voisins pour arriver à ses fins, c’est-à-dire contraindre les autorités de la transition à renoncer à toute idée de déploiement des éléments de la société privée russe, Wagner. »

Toutefois, poursuit Maliweb, Bamako a l’appui de l’opinion : « Ils sont aujourd’hui nombreux les Maliens à se montrer favorables à la signature d’un accord de coopération militaire avec la société Wagner. Ce soutien populaire est un solide mur sur lequel le président de la transition peut s’adosser et décider. »

« Panique à Paris ! »

Inf@sept hausse le ton : c’est « le début de la fin de l’hégémonie française au Mali », s’exclame le média bamakois. « Dominatrice, exploiteuse, paternaliste, frileuse, tous les qualificatifs sont bons pour désigner la France, qui dans son complexe de supériorité, voire sa condescendance, veut continuer à soumettre les États qu’elle a colonisés à sa stérile et infructueuse domination. (…) Depuis l’annonce de la signature d’un éventuel contrat entre l’État malien et le groupe Wagner, c’est la panique à Paris, affirme Inf@septla France ne dort plus que d’un œil. (…) Du président de la République, Emmanuel Macron à son ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, en passant par la ministre de la Défense Florence Parly, et le chef d’état-major des Armées, tous font feu de tout bois. (…) Toute cette agitation n’a pour seul but que de faire plier les autorités maliennes. Le président de la Transition, le colonel Assimi Goita, et son Premier ministre, Choguel Maïga, ne rompent pas pour l’instant et nous l’espérons pour toujours, s’exclame Inf@sept, pour l’honneur, la paix et la gloire du Mali. En somme, conclut le média bamakois, nous osons espérer que ce contrat (avec Wagner) sera non seulement signé, mais servira d’exemple pour les autres pays qui hésitent encore à s’affranchir de la tutelle de la France. »

Le Mali n’est pas seul au Sahel…

Le quotidien Le Pays  au Burkina est dubitatif : « On est curieux de voir jusqu’où ira le bras de fer entre les autorités de la transition malienne et la France sur une question aussi sensible, qui va au-delà des relations entre les deux pays. Car, il faut le rappeler, Paris n’est pas seule dans sa croisade anti-mercenaires russes au Sahel. La CEDEAO, l’Allemagne, les États-Unis sont sur la même longueur d’onde que la France sur la question et l’ont déjà fait savoir publiquement. Bamako est donc prévenue du risque d’isolement qui la menace, si Assimi Goïta et compagnie venaient à succomber aux sirènes des Popov. »

Qui plus est, souligne encore Le Pays, « le sort du Mali est aujourd’hui lié à celui du Sahel et, surtout, le Mali est la porte d’entrée du terrorisme dans l’espace commun. C’est dire si par leur décision, Assimi Goïta et compagnie doivent prendre conscience des risques qu’ils font courir non seulement au Mali, mais aussi à la région du Sahel tout entière. »

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21 septembre 2021 2 21 /09 /septembre /2021 18:04
Arrivée à Bangui du tout premier contingent tunisien de casques bleus
Arrivée à Bangui du tout premier contingent tunisien de casques bleus

Arrivée du tout premier contingent tunisien de casques bleus déployé en RCA .

6:59 PM · 21 sept. 2021

120 casques bleus de l’Unité d’aviation tunisienne, déployés dans le cadre de la Rés. 2566 du UNSC viennent renforcer les capacités opérationnelles de la MINUSCA dans la protection des civils.

 

 

Des Casques bleus tunisiens pour la première fois en Centrafrique

Mise à jour 21.09.2021 à 22:0

Cent-vingt Casques bleus tunisiens ont débarqué mardi pour la première fois en Centrafrique pour renforcer la mission de maintien de la paix de l'ONU (Minusca) dans ce pays pauvre en guerre civile depuis plus de 7 ans, a rapporté une journaliste de l'AFP à Bangui.

C'est le premier contingent de militaires déployé par la Tunisie au sein de la Minusca, seuls quelques policiers de ce pays participant jusqu'alors à la force internationale.

Ces soldats de l'armée de l'air tunisienne font partie d'un renfort progressif de 3.000 Casques bleus décidé par le Conseil de sécurité de l'ONU le 12 mars dernier et c'est le second contingent déployé dans ce cadre après un groupe de 300 soldats rwandais début août.

Les Tunisiens composent une "unité d’hélicoptères", a déclaré à l’AFP le général Paulo Maia Pereira, commandant adjoint de la force de la Minusca, précisant que les hélicoptères tunisiens arriveront dans quelques jours.

Ces militaires arrivent moins d’une semaine après que 450 Casques bleus gabonais, accusés d’abus sexuels, ont été retirés de la force de maintien de la paix onusienne.

Les accusations de crimes et délits sexuels contre les casques bleus sont récurrentes dans le pays.

La Minusca a été déployée par l'ONU en avril 2014 pour tenter de mettre fin à la sanglante guerre civile qui a suivi un coup d'Etat l'année précédente contre le président de l'époque, François Bozizé.

Les combats qui ont suivi entre la coalition de groupes armés qui l'avait renversé, la Séléka, à majorité musulmane, et des milices soutenues par le chef de l’Etat déchu, les anti-balakas, dominées par les chrétiens et les animistes, ont culminé en 2014 et 2015.

La guerre civile perdure aujourd'hui mais elle a considérablement baissé d'intensité depuis 2018. Des groupes armés occupaient cependant encore fin 2020 plus des deux tiers du pays.

Certains ont lancé en décembre une offensive contre le pouvoir du président Touadéra à la veille de la présidentielle. Ce dernier a été finalement réélu le 27 décembre et son armée, grâce à l'appui de centaines de paramilitaires russes et de soldats rwandais, a aujourd'hui largement reconquis le territoire.

La Minusca dispose toujours de quelque 15.000 personnes dans ce pays pauvre d'Afrique centrale, dont 14.000 en uniforme, avec pour mission prioritaire la protection des civils.

© 2021 AFP

 

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21 septembre 2021 2 21 /09 /septembre /2021 17:43
LE PRESIDENT TOUADERA EST A NEW YORK
LE PRESIDENT TOUADERA EST A NEW YORK

 

LE PRESIDENT TOUADERA EST A NEW YORK POUR PRENDRE PART A LA 76 ème SESSION DE L’ASSEMBLÉE GENERALE DES NATIONS UNIES

Le Président de la République Son Excellence Professeur Faustin Archange TOUADERA est arrivé à New York ce jour lundi 20 septembre 2021, pour prendre part à la 76ème Session de l’Assemblée générale des Nations Unies.

Le séjour du Président TOUADERA sera bref dans la cité new-yorkaise, mais riche au regard de la déclaration qu’il va faire devant la tribune des Nations Unies. Comme à l’accoutumée, lorsqu’il est en mission au siège des Nations Unies, le Numéro Un centrafricain va avoir un agenda très chargé.

Le Président TOUADERA débutera la journée du mardi 21 septembre par une rencontre avec le ministre des Affaires Étrangères de la Fédération de la Russie Sergueï LAVROV avant de coprésider une réunion de travail avec le Secrétaire général des Nations Unies, le portugais Antonio GUTERRES.

D’autres rencontres sont également prévues pour la journée de demain. Il s’agit notamment d’une réunion avec le comité de sanctions du Conseil de sécurité des Nations Unies et une séance de travail avec le représentant de la mission des Etats unis auprès de l’ONU.

Enfin, si l’occasion le permet, le Président TOUADERA rencontrera le Président de la République démocratique du Congo et d’autres sommités venues prendre part à cette grand-messe mondiale.

Source : La Renaissance

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21 septembre 2021 2 21 /09 /septembre /2021 17:24
La sortie musclée du président Faustin-Archange Touadéra

 

Centrafrique: la sortie musclée du président Faustin-Archange Touadéra

https://www.rfi.fr/ 21/09/2021 - 04:44

Dans une interview publiée dans Jeune Afrique ce lundi 20 septembre, le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra fait le point sur les grands dossiers du moment : rébellion CPC, François Bozize, Wagner. Une prise de parole sur un ton bien plus ferme que d'habitude affirme un diplomate.

 « Ces crimes, c'est Bozize qui en est à l'origine », déclare fermement Faustin-Archange Touadéra au sujet de la CPC et des crimes commis lors de l'attaque de Bangui en janvier. « Il a saboté tout ce que nous avions entrepris avec les groupes armés » poursuit-il.

Interrogé sur le sort de l'ex-président : « si nous lui mettons la main dessus, nous ferons en sorte qu'il réponde de ses actes devant la justice ». Mais si les négociations régionales aboutissent à un accord sur un lieu d'exil : « nous l'accepterons ».

Sur la présence de Wagner, le chef de l'État nie avoir connaissance de l'activité de l'entreprise paramilitaire russe en Centrafrique. « Moi je n'ai rien signé avec une société qui s'appellerait Wagner » assure-t-il. « Je vous mets au défi de prouver le contraire ».

À la question de l'état des relations avec la France, Faustin-Archange Toudéra répond par une autre question. « Pourquoi se focaliser sur la Russie qui nous a en plus aidé gracieusement? "

Sur le mandat de la mission onusienne, le président est clair. Il souhaite un mandat plus robuste. « Nous avons besoin de troupes combattantes » insiste-t-il.

 

 

Lu pour vous

 

Faustin-Archange Touadéra : « Je n’ai rien à cacher au sujet des Russes »

 

Jeune Afrique | 20 septembre 2021 à 11h17 | Par Mathieu Olivier – envoyé spécial à Bangui

Réélu fin 2020 dans la confusion d’une offensive rebelle, le président centrafricain a entamé son second mandat sous le bruit des bottes et clame ne souhaiter qu’une chose : la paix et la justice. Relation avec la Russie, présence de Wagner, dialogue avec l’opposition, poursuite de François Bozizé… Il a répondu en exclusivité aux questions de « Jeune Afrique ».

Nous n’aurons pas droit aux traditionnels bureaux du chef de l’État. Faustin-Archange Touadéra n’y est toutefois pour rien, pas plus que le protocole, qui nous attend de pied ferme en cette fin de matinée. Dans l’enceinte du Palais de la renaissance de Bangui, un échafaudage en barre désormais l’accès, symbole involontaire d’une Centrafrique en perpétuelle reconstruction. Ce 13 septembre, l’entretien devra se dérouler un peu plus loin, dans le « salon des ambassadeurs », siège provisoire des activités présidentielles.

À l’abri de l’atmosphère étouffante d’une capitale sous perfusion de la communauté internationale, Faustin-Archange Touadéra nous a reçu longuement. Le président grignotera même du temps sur son rendez-vous suivant, contraignant l’intéressé à patienter dans l’antichambre sous l’œil vigilant de Casques bleus rwandais.

Fervent protestant, Touadéra a la parole rare. Critiqué pour sa proximité avec la Russie, accusé d’avoir conclu de mystérieux accords avec la société Wagner, ébranlé par des accusations d’exactions visant son armée, il n’ignore pas qu’il est attendu, par ses adversaires comme par ses partenaires. Si l’homme est méfiant, son large sourire ne le montre guère.

Jeune Afrique : Vous avez été réélu en décembre 2020 alors que venait d’être créée la Coalition des patriotes pour le changement [CPC], rébellion qui attaquait Bangui en janvier suivant. Dix mois plus tard, la capitale est-elle hors de danger ?

Faustin-Archange Touadéra : Vous avez raison de rappeler le contexte. Avant les élections, la paix revenait. Les Centrafricains n’avaient qu’une envie : aller voter et choisir leur dirigeant. Mais cette coalition a voulu les en empêcher. Pis, elle a enclenché une déstabilisation totale de l’État et a fini par marcher sur Bangui et arriver à ses portes le 13 janvier, jusqu’à s’infiltrer dans le PK12 et le PK9.

Heureusement, avec l’aide de nos alliés, nous avons pu repousser l’offensive et libérer le corridor qui nous relie au Cameroun, que la CPC avait bloqué. L’étau est desserré mais, bien sûr, les violences continuent. Les forces de sécurité font leur travail et effectuent des missions de ratissage dans Bangui, pour démasquer tous ceux qui détiennent illégalement des armes. Il y a toujours une menace et nous la prenons au sérieux.

Depuis janvier, vous semblez avoir privilégié, avec vos alliés rwandais et russes, une option offensive et militaire. Jusqu’où irez-vous dans cette voie ?

L’action militaire nous a été imposée par la CPC. Je l’ai assumée pour protéger la population et les institutions, mais je n’ai pas choisi cette guerre. Avec un État et une économie si fragiles, nous n’en avons pas les moyens. Nos hommes sont en formation, notre armée en reconstruction et des missions internationales travaillent à restaurer nos capacités militaires. De plus, nous sommes sous embargo des Nations unies pour les armes.

J’ai utilisé les moyens à ma disposition, notamment les accords qui lient la Centrafrique avec d’autres pays, comme le Rwanda et la Fédération de Russie. C’était indispensable : si la CPC était entrée dans Bangui, c’était le coup d’État assuré, et nous serions revenus presque dix ans en arrière, en 2013. Nous avons été obligés de faire la guerre, mais nous privilégions les discussions pour ramener la paix.

De quelle manière ?

J’ai sollicité la CIRGL [la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs] et la CEEAC [la Communauté économique des États de l’Afrique centrale] pour que ces organisations dont nous faisons partie nous viennent en aide. Les présidents congolais, Denis Sassou Nguesso, et angolais, João Lourenço, ont répondu présents et nous continuons à travailler avec eux pour trouver un moyen de restaurer la paix. Je le répète : notre priorité n’est pas l’option militaire et, selon nos informations, la CPC se désunit. Certains leaders souhaitent revenir dans le cadre des accords de paix signés en 2019 à Bangui. C’est ce à quoi nous travaillons.

Les accords de 2019 peuvent donc encore être appliqués ?

Ils restent un cadre idéal de sortie de crise. Quatorze groupes armés les ont signés et six d’entre eux en sont sortis pour créer la CPC. Il faut donc au moins se donner les moyens de les appliquer avec les huit qui sont restés. La mise en œuvre se poursuit, notamment au niveau du désarmement et de la démobilisation. Concernant les six autres groupes, nous espérons les faire revenir vers le texte qu’ils avaient signé après avoir longuement négocié avec nous.

Ne craignez-vous pas que l’on parle d’impunité ?

Quand je dis que nous voulons les faire revenir, cela ne veut pas dire que l’on oubliera tout. D’ailleurs, les accords de 2019 ne prévoient pas d’amnistie. La justice centrafricaine enquête, comme la Cour pénale internationale. Nous avons aussi la Commission vérité, justice et réconciliation. J’ai dit que mon second mandat serait celui de l’impunité zéro et il le sera.

L’ancien président François Bozizé a séjourné à plusieurs reprises au Tchad, tandis que Noureddine Adam serait basé au Soudan.

Quelles sont vos relations avec ces deux pays ?

La République centrafricaine a toujours eu de très bonnes relations avec ses voisins. Nous recherchons la paix, nous sommes dans les mêmes organisations régionales et nous collaborons dans le cadre de commissions mixtes. C’est essentiel, car nos frontières sont à la fois longues et très poreuses, ce qui permet à nos ennemis de passer d’un territoire à un autre. Nous nous organisons pour régler le problème, notamment avec le Tchad et le Soudan.

Mais, dans les cas précis de Bozizé et d’Adam, qu’est-ce qui empêche leur arrestation ?

Leurs cas sont pris en compte dans les discussions que nous avons, notamment au sein de la CIRGL et de la CEEAC. J’ai aussi évoqué le cas de François Bozizé avec mon homologue tchadien, Mahamat Idriss Déby Itno. Nous espérons trouver des solutions viables.

François Bozizé vous a-t-il déçu en reprenant les armes ?

Oui. Quand il est revenu clandestinement [en décembre 2019], j’ai pensé qu’il le faisait avec une idée de réconciliation. C’est pour cela que nous n’avons pas choisi de le soumettre à la justice, alors qu’il était sous mandat d’arrêt. Je lui ai parlé, je l’ai reçu en audience et je l’ai invité à la paix. Ensuite, la Cour constitutionnelle a invalidé son dossier de candidature. Lui, ancien président et garant de la Constitution, n’a pas souhaité respecter cette décision. J’ai été vraiment déçu. Et ça ne s’est pas arrêté là : il a saboté tout ce que nous avions entrepris avec les groupes armés, tout ce qui était en train de se mettre en place. Les rebelles sont venus en armes jusque Bangui, ils ont tué des commerçants, des militaires… Ces crimes, c’est Bozizé qui en est à l’origine.

Que pensez-vous de la solution évoquée au sein de la CIRGL de lui trouver un lieu d’exil afin de l’éloigner de la Centrafrique ?

Si nous, Centrafricains, lui mettons la main dessus, nous ferons en sorte qu’il réponde de ses actes devant la justice. Maintenant si, dans le cadre de la CIRGL et des négociations en cours, nous décidons qu’il vaut mieux le condamner à vie à l’exil pour avancer vers la paix, nous l’accepterons. Mais il faudra que cet exil soit loin des frontières centrafricaines.

Vous avez tout à l’heure évoqué l’embargo sur les armes qui s’applique à la Centrafrique. Comprenez-vous qu’il soit encore en vigueur ?

Il avait un sens en 2013. Il est aujourd’hui injuste. Nous avons une armée en reconstruction et un président élu qui a pour mission de protéger la population. Or, je n’en ai pas les moyens. Aujourd’hui, les groupes armés sont mieux équipés que nous. Ils achètent à l’étranger des armes d’un plus gros calibre, des mines antichars ou même des moyens anti-aériens dont ne disposent même pas l’armée nationale. Il est injuste de nous priver des moyens d’user de la violence légitime.

À quoi cela sert-il que l’Union européenne [UE] forme notre armée si c’est pour la laisser sans armes ? Nous avons un président élu, un Parlement élu, un gouvernement démocratique et, finalement, on nous empêche de remplir notre mission régalienne. Faut-il que l’on laisse des bandits renverser l’État ? L’embargo est un appel à tous ceux qui veulent nous déstabiliser : nos ennemis savent qu’en face d’eux, il n’y a rien.

Depuis trois ans, vous avez reçu un soutien de taille, celui de la Fédération de Russie, mais aussi d’une société de sécurité russe nommée Wagner. Pourquoi cette alliance hors du commun ?

Avez-vous vu, ici à Bangui, une société qui s’appelle Wagner et qui aurait pignon sur rue ?

Wagner entretient des liens avec des entreprises présentes en Centrafrique, en l’occurrence Sewa Securities pour la sécurité et Lobaye Invest dans le secteur minier…

À ma connaissance, nous avons en Centrafrique des sociétés qui se sont créées conformément à la loi et qui agissent sur des marchés libéralisés. Nous n’avons pas les moyens d’enquêter plus loin. Vous me dites que certaines d’entre elles sont liées à Wagner, mais il faut que l’on nous donne les capacités de le vérifier. Moi je n’ai rien signé avec une société qui s’appellerait Wagner. Je vous mets au défi de prouver le contraire.

Vous n’avez pas connaissance des liens entre Sewa Securities, Lobaye Invest et Wagner ?

Il y a beaucoup de sociétés de sécurité privées à Bangui. Quant aux contrats miniers, ils n’ont pas à passer par moi.

Toutes les sociétés de sécurité n’engagent pas des anciens combattants venus d’Ukraine ou de Syrie…

Je le redis : il y a des textes en vigueur en Centrafrique. Quand les gens les respectent, dans le cadre d’un secteur libéralisé, voulez-vous qu’on les chasse et qu’on leur dise : « Vous êtes de telle nationalité donc on ne veut pas de vous » ?

Le premier dirigeant de Lobaye Invest était un certain Evgueni Khodotov, un collaborateur de l’oligarque russe Evgueni Prigojine, proche de Vladimir Poutine et financier du groupe Wagner. L’ignoriez-vous également¬?

Je ne connais pas de monsieur Prigojine.

Selon plusieurs sources, il a pourtant organisé des rencontres entre les groupes armés et votre gouvernement, auxquelles il a pris part, avant les accords de 2019…

Vous m’apprenez beaucoup de choses. Je suis allé à Khartoum et j’y ai rencontré les responsables des groupes armés. Tout cela se passait en séance plénière, en public, sous l’œil de nos partenaires, comme l’Union africaine par exemple. C’était à la télé et à la radio. Je n’ai pas souvenir qu’il y ait un quelconque Russe sur les images.

Aucun allié russe n’est intervenu dans les négociations en amont ?

Je n’en ai pas eu connaissance.

Sur le sol centrafricain, des combattants russes sont bien présents, notamment à Berengo, dans un camp situé autour de l’ancien palais impérial. 

Cette présence a-t-elle vocation à durer ?

Elle est autorisée dans le cadre des Nations unies. L’objectif des instructeurs russes est de former les militaires centrafricains à l’utilisation des armes qui nous ont été livrées – environ 7 000 armes individuelles – gracieusement et légalement, par la Fédération de Russie. Ce n’est pas quelque chose qui se fait en cachette.

Vous évoquez des instructeurs, mais qu’en est-il des combattants sur le terrain ?

La situation a évolué avec l’offensive de la CPC. La population réclamait la présence de l’armée sur le terrain pour faire face aux groupes qui tuaient, installaient des barrages ou occupaient des bâtiments administratifs. J’ai demandé à ce que le déploiement de nos forces s’effectue de manière conjointe avec nos alliés, notamment pour éviter qu’elles utilisent mal les armes données par les Russes. Chaque unité a donc eu avec elle un petit groupe de supplétifs russes, ce qui a fait baisser le nombre ce ceux qui étaient à Berengo. Il fallait compenser et, en accord avec les Nations unies, de nouveaux instructeurs sont donc arrivés. Voilà les faits. Au sujet des Russes, il n’y a rien à cacher.

Le rapprochement avec la Russie a affecté la relation entre la Centrafrique et la France. Est-elle plus apaisée aujourd’hui ?

Pourquoi se focaliser sur la Russie, qui nous a en plus aidés gracieusement ? Je le répète : les besoins sont énormes, dans l’équipement ou dans la formation des policiers, des gendarmes et des gardes-forestiers. Nous avons demandé l’aide de tous les pays de bonne volonté et aussi de l’UE. À l’époque, Federica Mogherini [ex-chef de la diplomatie européenne] m’avait répondu qu’elle avait fait passer le message aux États-membres de l’UE. Nous n’avons pas eu de réponse favorable. La Fédération de Russie, avec qui notre relation est ancienne, a quant à elle répondu présente. Un autre pourrait faire de même. Pour la Centrafrique, la solution ne passe pas par la Russie ou par la France, mais par la France et par la Russie. Ce qui nous a été donné est en deçà de nos besoins. Nous ne refusons donc aucune main tendue.

En juin dernier, un rapport des experts des Nations unies pour la Centrafrique a évoqué un certain nombre d’exactions qui auraient été commises par l’armée centrafricaine et ses alliés. Comment avez-vous réagi ?

Nous avons été informés de ces allégations par voie de presse et j’ai demandé à la justice d’ouvrir des enquêtes. C’est en cours. Si les accusations sont fondées, il faudra prendre des mesures en conséquence, dégager les responsabilités et désigner les coupables. Nous avons la ferme volonté de faire la lumière sur les faits.

Toujours au sujet des Nations unies, faut-il selon vous faire évoluer le mandat de sa mission en Centrafrique, la Minusca ?

Oui, il doit être plus robuste. On a bien vu que la coalition de François Bozizé et des groupes armés avait la capacité de se battre avec des obus et des mines jusqu’aux portes de Bangui. Il faut donner à la Minusca les moyens de riposter. Nous avons besoin de troupes combattantes et c’est en ce sens que nous avons plaidé auprès du Conseil de sécurité. Je crois que nous avons été entendus, puisque la mission a reçu plus de moyens, notamment aériens avec des avions de combat, pour appuyer nos troupes au sol et empêcher les groupes armés de poursuivre les violences à l’encontre de la population.

Vous vous apprêtez à organiser un dialogue national, prévu avant la fin de l’année. Qu’en attendez-vous ?

Je suis un homme de dialogue. La preuve : dès ma prise de fonction en 2016, j’ai commencé à discuter avec les groupes armés. Aujourd’hui, beaucoup de personnalités politiques réclament une concertation nationale. J’ai demandé à ce que l’on consulte toutes les forces vives de la nation et que l’on mette en place un comité d’organisation pour réfléchir à l’événement. La majorité et l’opposition sont là, comme la société civile ou les syndicats, et tout le monde travaille à dégager des thématiques. Nous pourrons parler de tout et la parole ne sera refusée à personne du moment qu’un cadre républicain soit observé, que la Constitution et les lois en vigueur soient respectées.

Une enquête sur des liens présumés entre des personnalités de l’opposition, comme Karim Meckassoua – qui a préféré fuir le pays –, et la CPC est en cours. N’est-ce pas un mauvais signal envoyé avant ce dialogue ?

La loi s’applique à tout le monde. C’est vrai qu’il y a des gens qui sont peut-être des leaders d’opinion qui font l’objet d’enquêtes. Mais il ne doit pas y avoir d’impunité pour qui que ce soit. Dans le cas de Karim Meckassoua, les experts des Nations unies indiquent clairement qu’il est en lien avec la CPC dans les pages 10 et 11 de leur rapport sorti en juin.

Le même rapport contient les accusations d’exactions contre l’armée centrafricaine, que vous qualifiez plus tôt d’allégations…

Oui, là aussi, c’est à la justice de faire son travail. C’est une question de cohésion sociale et de respect des victimes. Karim Meckassoua a été destitué par la Cour constitutionnelle comme d’autres députés l’avaient été par le passé . Il a été président de l’Assemblée nationale, mais il a préféré fuir le pays clandestinement. Pourquoi se soustraire de cette manière, si ce n’est dans le but de favoriser la violence et de commettre des actes de déstabilisation ?

 

Jeune Afrique

 

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21 septembre 2021 2 21 /09 /septembre /2021 17:20
Bangui : après des décennies de conflits, la population croit en une nouvelle ère

 

Bangui : après des décennies de conflits, la population croit en une nouvelle ère

 

https://www.radiondekeluka.org/ mardi 21 septembre 2021 14:26

 

Même si la République centrafricaine demeure en quête de paix après plusieurs décennies de crises et de violences, certains habitants de la périphérie de Bangui voient déjà l’issue de la crise. Un sentiment exprimé à l’occasion de la journée internationale de la paix, célébrée tous les 21 septembre dans le monde.

Dans la commune de Bégoua à la sortie Nord de Bangui, une des localités les plus touchées par les conflits militaro-politiques, la quiétude revient progressivement. Désormais, les habitants vaquent librement à leurs occupations quotidiennes. La paix semble être revenue. Cependant, ils n’oublient pas le sort de leurs compatriotes coincés dans les zones d’insécurité.

"La paix est une richesse incomparable. Aujourd’hui au Pk12, les gens vaquent librement à leurs occupations. On peut même se rendre au Pk26 en moto la nuit. Chose impossible il y a quelques mois, voire quelques années. Nous plaignons le sort des autres compatriotes qui vivent dans des zones de conflit" souligne un habitant du Pk12.

Retrouver la quiétude

D’autres par crainte de nouvelles violences ont dû quitter leur quartier pour se réfugier en zone sûre. Pour eux, la paix est le fondement d’une société.

"Vu que les hommes en armes ont brûlé nos maisons et saccagé la menuiserie de mon mari, j’étais obligée de fuir avec les enfants pour me réfugier au Pk12. Ici, nous n’entendons pas les crépitements d’armes. C’est ce que nous désirons. Avec cette quiétude, nous pouvons aisément mener des activités commerciales pour s’occuper de la famille" affirme Clarisse, une habitante du Pk12

« Sans cette paix, il n’y aura pas d’existence »

Pour les défenseurs des droits des victimes, la République centrafricaine a beaucoup souffert. Seule une paix durable peut assurer son développement.

"Je pense que l’importance de la paix touche tout le monde. Les enfants ont besoin de la paix pour aller à l’école. Les femmes en ont besoin pour aller au marché, au champ et mener des activités commerciales. On a besoin de la paix pour vivre. Même pour ceux qui sont à l’intérieur du pays. Sans cette paix-là, il n’y aura pas d’existence" conclu Euphrasie Nanette Yandoka, présidente de l’Association nationale des victimes de violences sexuelles.

Après le coup d’Etat de 2013, la République centrafricaine est toujours en quête de la paix. Plusieurs initiatives, à l’exemple de l’Accord politique du 06 février 2019, ont été mises en place pour faire taire les armes. Mais en cette journée de célébration de la paix, la quiétude manque encore à beaucoup de centrafricains à l’intérieur du pays.

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21 septembre 2021 2 21 /09 /septembre /2021 00:02
RCA : la ministre des Affaires étrangères dévoile la feuille de route du CIRGL

 

Centrafrique: la ministre des Affaires étrangères dévoile la feuille de route du CIRGL

https://www.rfi.fr/ 20/09/2021 - 21:03

La semaine dernière, un mini-sommet sur la crise centrafricaine s'est tenu à Luanda. Une feuille de route a été adoptée par la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs (CIRGL) pour la sortie de crise en RCA. Une feuille de route en six grands points dévoilée par la ministre centrafricaine des Affaires étrangères à RFI.

Le premier point de la feuille de route pour un retour à la paix en Centrafrique est un préalable concernant les groupes armés signataires de l'accord de paix de 2019 et ayant repris les armes en formant la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) et tenté de renversé les autorités en janvier. Ceux-ci doivent signer une déclaration formelle de renonciation à la violence et de retour à l'accord de paix.

L'objectif est que les groupes armés montrent leur bonne foi, explique la ministre des Affaires étrangères, Sylvie Baipo Témon. « Dans cette première étape, pour ceux qui ont acté de leur retour, nous allons continuer le processus. Et démontrer aux yeux du monde qu’il y en a qui ne sont pas du tout pour la paix et dans ce cas-là, il faut qu’ensemble, nous prenions des décisions courageuses et fermes. Je pense que les autorités centrafricaines ont montré leur disponibilité à travailler pour la paix dans un cadre de dialogue, dans un cadre pacifique. »

Exil des chefs armés ?

Parmi les autres nouveautés de cette feuille de route, le traitement appliqué aux rebelles qui décideront de déposer les armes. « Il y a dans cette feuille de route une dimension qui a été rajoutée, c’est le cantonnement. Parce que si on les désarme, ce n’est pas pour les laisser dans l’environnement dans lequel ils ont prospéré. Il faut pouvoir les démobiliser pour que le programme du DDRR soit effectif et surtout efficace. »

Un cessez-le-feu doit aussi permettre de dérouler le reste de la feuille de route dont les points principaux rejoignent ceux de l'accord de paix de 2019. Parmi les points abordés, mais non précisé, le possible exil de certains chefs de leaders armés dont l'ex-président François Bozizé

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