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14 novembre 2014 5 14 /11 /novembre /2014 21:26

 

 

 

 

14/11/2014 à 16:55 | AFP

 

La Centrafrique a porté plainte cette semaine à Paris contre François Bozizé, pour obtenir une enquête sur les biens qui auraient été acquis par l'ex-président et son entourage, ont indiqué vendredi à l'AFP des sources concordantes qui confirmaient une information de L'Obs.

 

Une source judiciaire a indiqué que cette plainte était à l'étude au parquet national financier (PNF), qui peut décider d'ouvrir une éventuelle enquête préliminaire ou de classer.

 

Elle vise des propriétés immobilières appartenant à François Bozizé, à son entourage ou à d'anciens alliés politiques, ainsi que des véhicules de luxe et des avoirs bancaires, a précisé une source proche du dossier.

 

"Cette plainte est inédite car elle vise à la fois des faits de corruption et de biens mal acquis, les deux principaux outils d'appauvrissement d'un pays quand il est sous la coupe d'un clan", a commenté l'avocat de la Centrafrique, Me William Bourdon.

 

François Bozizé avait été renversé en mars 2013 par l'ex-rébellion Séléka, à dominante musulmane dans un pays très majoritairement chrétien. Elle avait été chassée à son tour du pouvoir en janvier 2014. François Bozizé avait pris le pouvoir en 2003 après avoir renversé Ange-Félix Patassé.

 

Selon la source proche du dossier, les autorités centrafricaines jugent, dans leur plainte, "fort probable (. . . ) que ce patrimoine a été financé par des moyens illicites" et que les comptes bancaires "aient été alimentés par des revenus frauduleux" tout comme les véhicules.

 

Selon cette source, la plainte évoque notamment des pots de vin qui auraient pu être versés dans le cadre de contrats miniers et de cession de droits d'exploitation. L'un d'eux, qui concerne la société Areva, est notamment en cause.

 

La plainte de la Centrafrique évoque une commission qui aurait été versée sur un compte de Singapour dont l'ayant-droit serait le député-maire UMP de Levallois-Perret, Patrick Balkany. Un paiement intervenu en rétribution d'une médiation pour trouver une issue à un conflit entre Areva et les autorités centrafricaines, explique la source. Sollicités par l'AFP, Patrick Balkany et son avocat, Me Grégoire Lafarge, n'ont pas donné suite.

 

Autres faits dénoncés dans la plainte, la délivrance de passeports de complaisance contre rémunération, ainsi que des commissions sur des contrats commerciaux.

 

La plainte vise notamment des faits présumés de recel de détournement de fonds publics, d'abus de bien sociaux, d'abus de confiance, de corruption.

Biens mal acquis la Centrafrique porte plainte à Paris contre Bozizé
Biens mal acquis la Centrafrique porte plainte à Paris contre Bozizé
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14 novembre 2014 5 14 /11 /novembre /2014 17:04

 

 

 

 

APA-Bangui (Centrafrique) - 2014-11-14 15:46:15 - Le Comité international de la croix rouge (CICR) va réhabiliter 3 km de tuyauterie sur le réseau à Bangui de la Société de distribution d’eau en Centrafrique (SODECA) et remettre en état le parc des vannes, a-t-on appris au terme d’une audience accordée vendredi par le ministre de l’Hydraulique, Jacques Médard Mboliadas à la délégation du CICR conduite par la coordonnatrice du département eau et habitat, Elodie Bruder.


‘'Nous avons eu un échange en présence de la Sodeca pour évoquer le partenariat notre partenariat de longue date auprès de la Sodeca et également évoqué le projet pour la poursuite de ce partenariat. Donc, des projets qui visent la réhabilitation d'un tronçon de 3 km et la remise à l'état du parc des vannes sur le réseau d'eau de la ville de Bangui pour l'année 2015'', a confié à la presse, Mme Bruder au sortir de l'audience.


Selon la coordonnatrice Bruder, le CICR appuie dans le domaine de l'eau la Sodeca pour la fourniture d'eau dans le milieu urbain, donc à Bangui ainsi qu'à Bambari (Centre) et Ndélé (Nord).


‘'Dans le domaine de l'hydraulique rurale, nous sommes présents, puisque nous avons des bureaux à Kaga-bandoro (Nord-ouest), à Bambari, à Ndélé et à Birao (Nord) qui nous permettent dans ces zones d'appuyer l'ANEA (agence nationale pour l'eau et assainissement) pour des projets d'hydraulique villageoise'', a-t-elle ajouté.


Selon Elodie Bruder, le projet de l'hydraulique rurale vise à réparer les pompes à main ou de puits via un réseau d'artisans des réparateurs sur le terrain. 

 

http://www.apanews.net/article_read-809651-le-cicr-dede-appuyer-la-socie-de-distribution-d--eau-en-rca.html#sthash.K04nTjxF.dpuf

Le CICR décidé à appuyer la société de distribution d'eau en RCA
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14 novembre 2014 5 14 /11 /novembre /2014 16:16

 

 

 

 

APA-Bangui (Centrafrique) - 2014-11-14 13:41:23 - Le programme ‘’In Centrafrique’’, lancé le 18 octobre dernier à Bangui, à l’initiative de l’Alliance des évangéliques de Centrafrique en partenariat avec la communauté chrétienne ivoirienne dénommée ‘’message de vie’’ du Révérend Mohamed Sanogo, a pris fin jeudi sous la présidence de Catherine Samba-Panza.


Un mois durant, les serviteurs de Dieu de Centrafrique et de la Côte d'Ivoire ont, lors de séminaires religieux et de moments d'intercession et de prières, tenté d'amener la paix dans le cœur des Centrafricains et de convaincre les victimes à pardonner leurs bourreaux.

‘'Seule l'Eglise, la parole de Dieu est capable d'amener le pardon et l'amour. Les institutions étatiques ont fait ce qu'elles ont à faire. Nous avons décidé de venir en Centrafrique aider l'Eglise. Parler avec nos frères. Partager les expériences que nous avons vécues en Cote d'Ivoire. Prier avec nos frères parce que nous avons aussi connu la haine, la violence et la destruction'', a confié à la presse, le révérend Mohamed Sanogo.


‘'Je suis émerveillée par la foi que le programme In Centrafrique a soulevée. Ce programme a permis aux Centrafricains de prendre conscience que sans la grâce de Dieu nous ne pouvons pas nous en sortir. Je suis à la tête de la transition depuis plusieurs mois et nous allons de difficultés en difficultés'', a affirmé Catherine Samba-Panza, invitée d'honneur à la cérémonie.


Selon la cheffe de l'état, les autorités de transition doivent profiter de la présence, de ‘'l'appui de nos frères de Côte d'Ivoire'' pour essayer de mettre la dimension spirituelle dans la gestion de cette transition et demander toutes les bénédictions de Dieu.

‘'Tout ce qu'on confie à Dieu n'est pas perdu. Et comme nous avons confié toute la suite de la transition à Dieu, je sais que nous allons y arriver'', a conclu Catherine Samba-Panza.

 

http://www.apanews.net/article_read-809641-fin-du-senaire-des-engeques-de-la-rca-et-de-ced---ivoire.html#sthash.mVltX7eX.dpuf

Fin du séminaire des évangéliques de la RCA et de Côte d'Ivoire
Fin du séminaire des évangéliques de la RCA et de Côte d'Ivoire
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14 novembre 2014 5 14 /11 /novembre /2014 16:10

 

 

 

 

 

APA-Bangui (Centrafrique) - 2014-11-14 14:43:36 Les journalistes affiliés au groupement des éditeurs de la presse privée et indépendante de Centrafrique (GEPPIC) ont entamé vendredi à Bangui un atelier axé sur le thème ‘’l’Ethique et la déontologie du journalisme en période de crise’’.


Organisé par le GEPPIC dans le cadre de son plan d'action triennal 2014-2016 dont l'un des volets est ‘'programme de formation pour le renforcement des capacités'', cet atelier de deux jours vise à inculquer les fondamentaux du journalisme aux jeunes diplômés qui viennent d'embrasser la carrière, de leur présenter les dispositions de l'ordonnance et de la loi organique sur le Haut conseil de la communication de transition (HCCT).


‘'L'initiative prise par le GEPPIC est venue combler les carences constatées dans les publications et productions. Ces temps-ci, il y a eu beaucoup de dérapages dus au non-respect des règles du journalisme et à la méconnaissance des dispositions de l'ordonnance relative à la liberté de presse en Centrafrique'', a déclaré à l'ouverture des travaux le président du Haut conseil de la communication de transition, José Richard Pouambi.


Selon lui, au sortir de ces assises, les journalistes seront outillés pour pouvoir donner les informations en toute objectivité. Parce que, a-t-il dit, ‘'la RCA est un pays en crise, donc un pays extrêmement fragile et sensible''.


‘'Nous avons fait appel à des anciens journalistes qui sont des références dans le métier comme Zémoniako- Lebrakenzé, Tchakpa-Mbrede, Kopessoua et Mbaga-Katila ainsi qu'un avocat Maître Opalagna, pour venir nous montrer qu'est ce qu'un délit de presse et comment l'éviter'', a indiqué, pour sa part, le président du GEPPIC, Emmanuel Cyrus Sandy.


A l'en croire, la non maîtrise des normes déontologique et éthique risquent de conduire les journalistes en prison. 


La cérémonie d'ouverture, tenue à la Faculté théologique et évangélique de Bangui (FATEB), a été présidée par le ministre chargé du secrétariat général du gouvernement et des relations avec les institutions, Guy Marc Mokopeté.

 

 http://www.apanews.net/news/fr/article.php?id=809645#sthash.7WEx41hZ.dpuf

Atelier à Bangui sur le journalisme en période de crise
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14 novembre 2014 5 14 /11 /novembre /2014 15:58

 

 

 

 

Par RFI  14-11-2014 à 09:23

 

Le calme est revenu ce jeudi 13 novembre au soir à Bangui, aux abords des sites de cantonnement des anciens combattants de la Seleka. Le matin, les membres de l'ex-rébellion, cantonnés dans trois sites, ont manifesté dans les rues contre le projet de les renvoyer en province et contre le non paiement de leurs primes de cantonnement. Les Seleka ont même menacé de faire sauter le dépôt de munitions d'un de leurs camps.

 

Une réunion a eu lieu entre leurs représentants et le Premier ministre. Celui-ci a suspendu le processus de délocalisation et a accepté de verser un à-valoir de 4,5 millions de francs CFA sur les primes non payées, selon Moustapha Sabone, coordinateur général du Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FRPC, Seleka).

 

« La délégation a soumis ses doléances, et le Premier ministre les a écoutées. Des promesses ont été faites, comme la suspension de la mesure de relocalisation des personnes cantonnées. Le Premier ministre a fait savoir qu'il s'agissait de la décision du président de la République. »

 

Moustapha Sabone Coordinateur général du FRPC  

 

14/11/2014 - par Laurent Correau

 

 

Centrafrique: les ex-combattants Séléka mécontents rentrent dans leurs camps

 

14/11/14 (AFP)

 

Les combattants de l'ex-rébellion centrafricaine Séléka qui ont manifesté jeudi dans Bangui pour dire leur refus d'être renvoyés dans leurs régions d'origine, sont rentrés vendredi dans leurs camps où ils sont cantonnés depuis début 2014, a constaté un correspondant de l'AFP.

 

Les activités et la circulation sont revenues à la normale aux abords des camps Béal et RDOT où des groupes de quelques dizaines de combattants - pour la majeure partie sans armes - avaient manifesté jeudi toute la journée, provoquant la panique d'habitants et paralysant les transports en commun.

 

Les forces onusiennes Minusca, française Sangaris, et européenne Eufor-RCA avaient déployé un dispositif impressionnant autour des manifestants.

 

Issus de l'ex-coalition qui avait pris le pouvoir à Bangui début 2013 avant d'être contrainte de l'abandonner en janvier 2014 par l'intervention des forces internationales, ces combattants sont cantonnés depuis le début de l'année dans deux camps militaires de la capitale.

 

Environ un millier d'entre eux sont toujours cantonnés dans la capitale, les autres ayant rejoint leurs régions d'origine (essentiellement dans le nord du pays), lors d'opérations de transfert menées par l'Organisation internationale des migrations (OIM).

 

Ces transferts doivent être suivis d'un programme DDR (Démobilisation, désarmement, réinsertion) financé par la communauté internationale.

 

Certains d'entre eux refusent de retourner en province et demandent à s'établir à Bangui. Ils réclament en outre le paiement d'indemnités.

 

Jeudi certains d'entre eux avaient menacé de s'en prendre à l'aéroport et à un dépôt de munitions si leurs revendications n'étaient pas satisfaites.

 

Depuis la prise du pouvoir en mars 2013 par la Séléka, chassée à son tour en janvier 2014, la Centrafrique a sombré dans une crise sécuritaire et politique sans précédent.

 

Des mois de violences intercommunautaires et d'affrontements entre groupes armés ont depuis achevé de ruiner le pays, déjà rongé par des années d'incurie et des troubles à répétition.

 

Ces troubles et la déliquescence de l'Etat centrafricain ont permis à des bandes armées de prospérer dans nombre de régions, où elles rançonnent et volent la population, mais aussi les organisations humanitaires.

 

 

NDLR : Et quand ces Séléka auront fini de manger les 4,5 millions de F CFA, qu'est ce qui adviendra ? 

RCA: 4,5 millions de francs CFA pour les Seleka en colère
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14 novembre 2014 5 14 /11 /novembre /2014 15:57

 

 

 

 

14/11/2014 à 08:44 Par Jeune Afrique

 

Le fils de François Bozizé, Jean-Francis Bozizé, est dans le collimateur du ministère français des Finances et des Comptes publics. Explications. 

 

Si le ministère français des Finances et des Comptes publics a décidé dans un arrêté du 29 octobre de geler pour six mois les comptes de Jean-Francis Bozizé, c'est que les services de renseignements avaient récolté des informations laissant à penser qu'il projetait d'organiser un coup d'État en Centrafrique.

 

Le fils de l'ancien président François Bozizé avait notamment été interpellé au mois de septembre en France, au retour d'un séjour à Brazzaville, avec une liste impressionnante d'armes qu'il aurait eu l'intention d'acheter. Quatre autres personnes, toutes liées à ce projet présumé de coup d'État, ont vu leurs comptes gelés. Parmi eux, deux fils de Jean-Roger Oueifio, le demi-frère de Bozizé père, et Éric Danboy, l'ancien directeur de sa garde rapprochée.

Lu pour vous : Centrafrique : Bozizé fils toujours sur la brèche
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14 novembre 2014 5 14 /11 /novembre /2014 02:05

 

 

 

Par RFI 14-11-2014 à 01:10

 

L'avocat français William Bourdon a déposé, mercredi 12 novembre, une plainte au nom de l'Etat centrafricain devant le parquet national financier, à Paris. Cette plainte vise François Bozizé, son clan et ceux qui ont pu profiter de son système. Cette démarche des autorités centrafricaines relance l'affaire Uramin dans laquelle le député-maire de Levallois-Perret, Patrick Balkany, est cité.

 

La plainte qui vient d’être déposée devant le parquet national financier, au nom de l’Etat centrafricain, vise le clan Bozizé ainsi que ceux qui ont pu profiter de son système.

 

« Le sens de cette plainte c’est, premièrement, l’inventaire du patrimoine immobilier et mobilier qui aurait été acquis dans des conditions frauduleuses par le clan Bozizé, certains de leurs complices et certains de leurs proches, et c’est aussi un certain nombre d’opérations "commerciales" à l’occasion desquelles les commissions auraient été versées de façon illicite et auraient participé de l’enrichissement d’un certain nombre de citoyens français et, parmi ceux-là, monsieur Balkany », a expliqué maître William Boudon, l’avocat mandaté par les autorités centrafricaines.

 

L'affaire commence en juin 2007 quand le géant nucléaire français Areva annonce avoir conclu un accord avec la société Uramin pour une offre publique d’achat (OPA) amicale.

 

La junior, qui est immatriculée à Tortola aux îles Vierges britanniques, est valorisée aux prix fort, à savoir 2,5 milliards de dollars. Pour justifier son achat, Areva explique qu'Uramin est parvenue à « identifier d’importants gisements en uranium sur le continent africain » parmi lesquels le gisement de Bakouma, en Centrafrique. Mais l'opération déplaît au président centrafricain François Bozizé, qui multiplie les obstacles sur la route du nouvel acheteur.

 

Pour tenter de débloquer la situation, les responsables d'Areva font donc appel à des intermédiaires qui pourront ramener le chef d'Etat centrafricain à de meilleures dispositions, comme le député-maire de Levallois-Perret, Patrick Balkany, décrit comme un « ami personnel du président Bozizé » ou encore l'homme d'affaires belge, Georges Forrest, qui était, à l'époque, consul de France à Lubumbashi, en République démocratique du Congo.

 

Le vendredi 1er août 2008, un accord est signé avec le gouvernement centrafricain. Il est censé solder le contentieux. Les dirigeants d'Areva assurent dans un mail interne publié par le site bakchich.info que ceux qui ont permis sa conclusion n'ont pas été rémunérés.

 

Les actuels responsables de l'Etat centrafricain n'en sont apparemment pas convaincus. « Pour la première fois, un Etat demande à la justice d'un autre Etat d'enquêter sur des ressources publiques qui auraient été versées dans des conditions frauduleuses à des acteurs étrangers », a précisé maître William Bourdon, l'avocat mandaté par les autorités de Bangui.

RCA: l’Etat à la recherche des profiteurs du système Bozizé
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RCA: l’Etat à la recherche des profiteurs du système Bozizé
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14 novembre 2014 5 14 /11 /novembre /2014 00:40

 

 

 

 

RENAUD LECADRE ET EMMANUEL FANSTEN13 NOVEMBRE 2014 À 19:46

 

ENQUÊTE

 

L’élu de Levallois-Perret est soupçonné d’avoir touché 5 millions de dollars de commission en 2009 grâce à son rôle d’intermédiaire entre Areva et la Centrafrique dans le dossier Uramin.

 

Patrick Balkany est rattrapé par ses affaires africaines. Déjà mis en examen cette année pour «corruption» et «blanchiment de fraude fiscale», le député-maire de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) voit s’ouvrir un nouveau front judiciaire. En cause cette fois : le versement d’une commission suspecte de 5 millions de dollars (3,9 millions d’euros) en juin 2009 sur fonds de contrats miniers en Afrique. Comme l’a révélé l’Obs, la Centrafrique vient de saisir le parquet national financier d’une plainte pour corruption et détournement de fonds publics, par l’intermédiaire de son avocat William Bourdon. Cette plainte, que Libération a pu consulter, vise l’ancien président centrafricain François Bozizé. Mais les investigations pourraient aussi porter, par ricochet, sur Patrick Balkany et ses relations troubles avec Areva.

 

Gisements. Tout commence en juin 2007, quand le groupe nucléaire, qui cherche à investir dans l’uranium, rachète Uramin pour 2,5 milliards de dollars. Cette junior canadienne possède plusieurs permis d’exploitation miniers, notamment en Centrafrique. Ce pays, l’un des plus pauvres au monde, dispose pourtant de diamants, d’or, mais surtout d’uranium. Sur les cinq gisements de Bakouma (sud-est), deux sont acquis par Uramin puis revendus à Areva. Mais, alors que la transaction est signée, François Bozizé demande subitement à disposer d’un droit d’entrée sur le gisement de Bakouma. Officiellement au nom de l’Etat centrafricain, mais avec un soupçon d’enrichissement personnel. Sans son accord, Areva est coincé.

 

C’est à ce moment-là que Patrick Balkany fait son entrée en scène. Très introduit en Afrique, il connaît personnellement Bozizé. En novembre 2007, c’est lui qui a organisé la rencontre entre Nicolas Sarkozy et le président centrafricain à Paris. Ce dernier va donc se tourner vers lui pour jouer les intermédiaires avec Areva. Le contact de Balkany au sein du groupe s’appelle Sébastien de Montessus, patron de la division «mines». Il le rencontre à plusieurs reprises en 2007. Mais l’élu des Hauts-de-Seine est jugé trop sulfureux, et surtout trop proche de Nicolas Sarkozy, pour apparaître en première ligne dans ce dossier. Balkany fait alors appel à une autre figure bien connue en Afrique, l’homme d’affaires belge George Forrest. Chez Areva, on assure que le nom de Forrest a été suggéré directement par le gouvernement français. Mais cette version est aujourd’hui contredite par un autre personnage clé du dossier, Renaud Guillot-Corail. Ancien conseiller au «commerce extérieur» de Balkany aujourd’hui à la retraite, l’homme dispose toujours d’un bureau à la mairie de Levallois. Joint par Libération, Renaud Guillot-Corail est formel : Areva a bien demandé à Balkany d’intercéder dans le dossier Uramin. «Patrick Balkany a ensuite présenté George Forrest à Sébastien de Montessus lors d’un déjeuner à la mairie de Levallois.»

 

Au cours des mois suivants, c’est bien le tandem Forrest-Balkany qui va négocier avec la Centrafrique le déblocage du dossier. Entre 2007 et 2008, Balkany se rend plusieurs fois à Bangui dans le Falcon 900 de Forrest. A l’époque, ils sont nombreux, y compris à la cellule «Afrique» de l’Elysée, à voir d’un mauvais œil cette diplomatie parallèle qui fleure bon la Françafrique. Mais, après des mois de négociations, Areva et Bozizé parviennent enfin à un accord. Dans le contrat, signé le 1er août 2008, le nom de George Forrest apparaît noir sur blanc comme «facilitateur». Celui de Patrick Balkany, en revanche, n’apparaît nulle part. Ce jour-là, le maire de Levallois est pourtant bien présent à Bangui. Tout comme son bras droit, Renaud Guillot-Corail, qui a fait le déplacement à la demande de Bozizé.

 

Contrepartie. L’accord prévoit le versement immédiat de 10 millions d’euros, ainsi qu’une avance de 50 millions d’euros remboursables sur la future production minière. En contrepartie de son rôle dans les négociations, Forrest récupère au passage d’autres permis miniers et prend 30% de parts dans une joint-venture créée avec Areva. Une semaine plus tard, Sébastien de Montessus résume la situation à ses proches collaborateurs dans un mail révélé par le site Bakchich. Le patron des «mines» reconnaît que Balkany s’est assuré «personnellement et régulièrement» de l’avancée des discussions mais précise qu’aucune rémunération n’a été versée dans ce dossier. Patrick Balkany se serait donc démené pendant des mois sans réclamer le moindre centime… De leur côté, les nouveaux dirigeants centrafricains estiment au contraire que l’exploitation des mines pourrait avoir donné lieu au versement de 40 millions de dollars de commissions. Et peuvent désormais s’appuyer sur une déclaration sibylline de George Forrest.

 

Convoqué en septembre dans le cadre de l’enquête sur le couple Balkany, l’homme d’affaires belge a reconnu avoir versé 5 millions de dollars à Balkany sur un compte à Singapour. Une commission qui viendrait selon lui d’une sombre affaire en Namibie, affaire qui ne s’est pourtant jamais conclue. Interrogé sur ces millions, l’élu a dénoncé des «fariboles». Peut-être parce que l’argent ne venait pas de Namibie, mais bien de Centrafrique.

 

Par Emmanuel Fansten et Renaud Lecadre

Lu pour vous : Balkany mineur de fonds
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13 novembre 2014 4 13 /11 /novembre /2014 19:45

 

 

 

 

  

Le Groupe international de contact sur la République centrafricaine (GIC?RCA) a tenu sa 6ème réunion à Bangui, le 11 novembre 2014, sous la coprésidence de M. Basile Ikouebe, Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération de la République du Congo, et de l’Ambassadeur Smaïl Chergui, Commissaire à la Paix et à la Sécurité de l’Union africaine (UA). La liste des pays et organisations  ayant pris part à la réunion figure en bas de page.[1]


[1] Afrique du Sud, Allemagne, Algérie, Angola, Burundi, Cameroun, Chine, République du Congo, République démocratique du Congo, États-Unis d’Amérique, France, Géorgie, Guinée équatoriale, Japon, Luxembourg, Nigéria, Royaume-Uni, Russie, Saint-Siège, Soudan, Tchad et Turquie, Banque mondiale, CEEAC, CICR, FMI, HCR, Nations unies, OCI, OCHA, OIF, ONUSIDA, PNUD, UA et USAID

 

La cérémonie d’ouverture a été marquée par les allocutions prononcées par le chef de l’État de Transition, Mme Catherine Samba-Panza ; le Commissaire à la Paix et à la Sécurité de l’UA; le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies et chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en RCA (MINUSCA); le Représentant du Secrétaire général de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC); le Ministre des Affaires étrangères et de l’Intégration africaine de la République du Tchad, au titre de la présidence en exercice de la CEEAC; et le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération de la République du Congo.

 

Les participants ont relevé que la 6ème réunion du GIC-RCA s’est tenue après la réunion de haut niveau sur la RCA organisée sous les auspices du Secrétaire général des Nations unies à New York, le 26 septembre 2014, et qu’elle sera suivie, les 24 et 25 novembre 2014, à Ndjamena, du 16ème Sommet ordinaire de la CEEAC, qui examinera la situation en RCA.  Ils ont saisi cette occasion pour réitérer leur gratitude à l’ensemble des dirigeants de la région, en particulier les Présidents Idriss Déby Itno de la République du Tchad, Président en exercice de la CEEAC, et Denis Sassou Nguesso de la République du Congo, Médiateur dans la crise centrafricaine, pour leur engagement continu. Ils ont exhorté les acteurs centrafricains à prendre pleinement avantage de cette mobilisation internationale pour accélérer le processus de sortie de crise en RCA.

 

Les participants ont  examiné l’évolution de la situation en RCA depuis la 5ème réunion du GIC-RCA, tenue à Addis Abéba, le 7 juillet 2014, sur la base des communications faites par le Premier ministre de la RCA et d’autres membres de sa délégation, des présentations faites par les Représentants spéciaux en RCA de l’UA, des Nations unies et de la CEEAC, les représentants de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI), et ce au nom du Groupe de coordination pour la préparation et le suivi des réunions du GIC-RCA (G8-RCA), ainsi que des interventions de différents autres acteurs internationaux impliqués dans la gestion de la crise centrafricaine.

 

                    I.            Sur les questions de sécurité et de justice

 

Les participants ont relevé que la 6ème réunion du GIC-RCA a eu lieu un peu moins de deux mois après le transfert réussi d’autorité entre la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA) et la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en RCA (MINUSCA). Ils ont félicité la MISCA pour le travail accompli, avec le soutien de l’Opération Sangaris et de l’Opération EUFOR-RCA, qui a permis de mener à bien la phase initiale de stabilisation de la situation en RCA. Ils ont exprimé leur appréciation à l’UA et aux Nations unies pour avoir assuré une transition harmonieuse. Les participants ont affirmé leur soutien à la MINUSCA dans la mise en œuvre de son mandat, conformément à la résolution 2149 (2014) du Conseil de sécurité. Ils ont encouragé les Nations unies à poursuivre et à accélérer les mesures en cours en vue de la montée en puissance rapide de la Mission. Ils ont lancé un appel pour la mobilisation de tout le soutien dont la MINUSCA a besoin, afin qu’elle puisse s’acquitter effectivement de son mandat sur toute l’étendue du territoire national.

 

Les participants ont noté qu’en dépit des améliorations enregistrées, la situation sécuritaire reste précaire, ainsi qu’en témoignent les incidents survenus à Bangui au cours du mois d’octobre 2014.  Ils ont fermement condamné les actes de violence qui ont été commis et les attaques dirigées contre la MINUSCA, encourageant la Mission, dans le cadre de son mandat, à prendre toutes les mesures jugées nécessaires en vue de la protection effective de la population civile et de la restauration définitive de la sécurité. Ils ont  mis en garde les fauteurs de troubles, et souligné que ces derniers seront tenus responsables de leurs actes, conformément au régime de sanctions prévues par les résolutions 2127 (2013), 2134 (2014) et 2149 (2014) du Conseil de sécurité, ainsi qu’aux communiqués pertinents du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA. Ils ont exhorté les autorités centrafricaines à traduire devant les juridictions nationales et internationales compétentes les auteurs de ces actes criminels.

 

Les participants ont rappelé aux signataires de l’Accord de cessation des hostilités signé le 23 juillet 2014 l’importance que revêt la mise en œuvre dudit Accord pour garantir une sortie de crise consensuelle en RCA. Ils ont, en particulier, appelé à l’application des articles 4 et 8 dudit Accord, notamment le Mécanisme de suivi des Conclusions de Brazzaville, ainsi que le regroupement de tous les ex-combattants et éléments armés des groupes signataires. À cet effet, ils ont lancé un appel aux partenaires bilatéraux et multilatéraux pour qu’ils contribuent à l’opérationnalisation dudit Mécanisme dans les meilleurs délais. Ils ont demandé à la Médiation internationale d’aider à la conclusion rapide d’un accord sur le désarmement des groupes armés.        

 

Les participants ont noté avec satisfaction les efforts des autorités de  transition, avec l’appui de la communauté internationale, visant à la reprise du fonctionnement du système judiciaire, afin de combattre l’impunité. À cet effet, et conformément  à la résolution 2149 (2014), ils se sont réjouis de la signature, en août 2014, du  Protocole d’accord sur les mesures temporaires d’urgence, qui prévoit notamment la création d’une Cour pénale spéciale chargée d’enquêter, d’instruire et de juger les crimes graves commis en RCA. Ils ont  demandé la mise en œuvre dudit Protocole sans délai.

 

Les participants ont rappelé que la stabilisation de la situation sécuritaire relève d’abord et avant tout de la responsabilité des acteurs centrafricains. À cet égard, ils ont réitéré leur appel à toutes les parties, notamment les responsables des ex-Séléka et des anti-Balaka, ainsi qu’à tous les autres groupes armés signataires de l’Accord de cessation des hostilités de Brazzaville, à reprendre la voie du dialogue, qui est la seule issue viable vers  une réconciliation et une paix durables, en même temps qu’elle constitue une condition essentielle  à la mise en œuvre réussie du mandat de la MINUSCA, avec le soutien des forces internationales.  Ils se sont félicités des consultations entreprises par le Gouvernement, appuyé par le G8-RCA, avec les différentes tendances des ex-Séléka, et ont demandé que des consultations similaires soient entreprises avec les anti-Balaka. 

 

Les participants ont souligné le rôle important que doivent jouer les forces de sécurité intérieure centrafricaines (gendarmerie et police) dans le rétablissement de la sécurité, en coordination avec la MINUSCA. Ils ont appelé au renforcement de leurs capacités et à leur professionnalisation dans les plus brefs délais possibles. Ils ont, à nouveau, demandé aux autorités centrafricaines d’engager au plus tôt le processus de refonte des Forces armées centrafricaines (FACA), en vue de mettre en place une armée professionnelle, équilibrée et représentative, y compris l’adoption de mesures d’absorption des éléments des groupes armés répondant à des critères de sélection rigoureux, ainsi que d’autres mesures concernant la reconversion d’une partie des FACA. À cet effet, les participants ont lancé un appel à la communauté internationale pour un accompagnement harmonieux et concerté de la réorganisation progressive des FACA, y compris à travers des mesures de formation et de conseil, comme celles mises en œuvre par l’Union européenne (UE) au Mali et en Somalie - (EU/Training Mission) 

 

                  II.            Sur le plan humanitaire

 

Les participants se sont dits préoccupés par l’état précaire de la situation humanitaire en RCA, et ont condamné sans équivoque les violations graves du droit international humanitaire et du droit international des droits de l’homme, notamment l’utilisation de civils, femmes et enfants comme boucliers humains par les groupes politico-militaires, ainsi que les attaques et pillages visant les personnels humanitaires et leurs biens.

 

Les participants se sont dits préoccupés par l’impact de l’insécurité sur l’accès des humanitaires aux populations vulnérables. Ils ont lancé un appel aux autorités de transition et aux forces internationales pour promouvoir le respect de l’espace humanitaire en RCA. Ils ont, en outre, lancé un appel aux groupes armés pour qu’ils cessent les violences contre les humanitaires et les civils, et n’entravent pas l’accès des humanitaires aux populations civiles, dans le respect du droit international humanitaire.

 

Les participants ont noté avec satisfaction les efforts déployés par les acteurs humanitaires, et réitéré leur appréciation aux pays voisins qui accueillent encore environ 420 000 réfugiés centrafricains. Ils ont lancé un appel pressant à la communauté internationale en vue de la mobilisation de ressources additionnelles, notant à cet égard qu’un montant total de  229 millions de dollars est requis pour couvrir les besoins identifiés dans le cadre  du Plan de réponse stratégique 2014 visant à pallier la crise humanitaire. 

 

Les participants ont instamment demandé aux autorités de transition de créer les conditions propices au retour des personnes déplacées et réfugiées, au renforcement des capacités de prise en charge des services sociaux de base, et au maintien des projets spécifiques en faveur des femmes et des enfants. Dans ce contexte, ils ont demandé que des efforts plus soutenus soient déployés par tous les acteurs concernés, y compris le Gouvernement de transition et les agences humanitaires, pour créer les conditions du démantèlement du camp de déplacés se trouvant actuellement à l’aéroport international de Bangui et trouver une solution durable pour les populations concernées. Ils ont exprimé le souhait que cet objectif puisse être réalisé avant la prochaine réunion du GIC-RCA.  Les participants ont également demandé que des dispositions urgentes soient prises pour décloisonner et sécuriser le PK 5 à Bangui.  

 

                III.            Sur les questions politiques et le processus électoral

 

Les participants ont salué la tenue, du 21 au 23 juillet 2014, du Forum de Brazzaville.   Ils ont réitéré leur appréciation à la Médiation internationale dirigée par le Président Denis Sassou Nguesso de la République du Congo et comprenant M. Soumeylou Boubeye Maiga, au nom de l’UA, et Abdoulaye Bathily, au nom des Nations unies, ainsi que la CEEAC en tant que rapporteur, et l’ont encouragée à poursuivre son action. Ils ont souligné la nécessité pour les acteurs centrafricains de redoubler d’efforts, afin d’assurer le suivi effectif des Conclusions du Forum de Brazzaville.

 

Les participants ont pris note de la formation du Gouvernement de transition, le 22 août 2014. Ils ont instamment demandé à toutes les composantes de la nation centrafricaine d’agir dans l'intérêt supérieur de leur pays, en assurant la cohésion entre les institutions de transition, et à travailler résolument à la mise en œuvre de la Feuille de route de transition. Dans ce contexte, ils se sont réjouis de la volonté des autorités de transition d’orienter l’action de l’État vers la restauration de la sécurité comme préalable au succès du dialogue inclusif et de réconciliation, ainsi qu’au bon déroulement des élections.

 

Les participants ont pris acte de la suggestion faite à la classe politique centrafricaine de jumeler les phases 2 et 3 du processus politique. Conformément aux Conclusions de la 5ème réunion du GIC-RCA, ils ont demandé au Gouvernement de transition d’organiser, au plus tard en janvier 2015, le Forum de Bangui. Ce Forum devra s’articuler autour des questions suivantes: dialogue, vérité, justice, lutte contre l’impunité et réconciliation nationale; aspects sécuritaires, y compris le DDR et la RSS, ainsi que l’utilisation d’enfants soldats; les principes généraux devant guider l’élaboration de la nouvelle Constitution et les questions électorales; la gouvernance et l’assistance aux populations affectées. 

 

Afin de garantir la tenue du Forum de Bangui dans les meilleurs délais et conditions, les participants ont demandé la mise en place par le Gouvernement de transition d’un Comité préparatoire, chargé, en concertation étroite avec la Médiation internationale et avec l’appui du G8-RCA, de la préparation dudit Forum, y compris les aspects relatifs à la participation, qui doit être la plus inclusive que possible. Ils se sont félicités de la volonté du Gouvernement de transition d’organiser un dialogue au niveau des préfectures à travers les Ministres résidents, notamment à l’occasion de la Fête nationale de l’Indépendance, le 1er décembre 2014. Ils ont demandé aux membres du GIC-RCA de contribuer au financement du Forum de Bangui et à la mobilisation de l’expertise requise.

 

Les participants ont pris note du fait que l’échéance électorale de février 2015 n’est plus techniquement tenable. À cet égard, et conformément à l’article 102 de la Charte constitutionnelle de transition, ils ont demandé au Médiateur international dans la crise centrafricaine, le Président Denis Sassou Nguesso, de procéder à une extension de six mois de la transition (août 2015).

 

Les participants ont demandé aux autorités de transition, ainsi qu’à l’Autorité nationale des Élections (ANE), de prendre d’urgence les dispositions politiques, juridiques, financières et matérielles nécessaires pour accélérer le processus électoral et faciliter la tenue, avant août 2015 au plus tard, d’élections libres, transparentes et crédibles qui marqueront la fin de la transition. Ils ont souligné que la prise de ces dispositions faciliterait significativement la mobilisation des ressources financières et du soutien matériel requis, notant à cet égard avec satisfaction la contribution du Gouvernement d’un montant d’un milliard de francs CFA. Ils ont demandé que la question du vote des personnes déplacées et des réfugiés, y compris leur enregistrement sur le fichier électoral, soit une priorité. Ils ont rappelé l’impératif du respect de la clause d’inéligibilité de toutes les autorités de transition, tel que stipulé dans la Charte constitutionnelle de transition et conformément aux instruments pertinents de l’UA. À cet égard, ils se sont félicités de la réaffirmation par le chef de l’État de  transition de son attachement à cette clause d’inéligibilité,  et attendent de tous les autres acteurs centrafricains concernés qu’ils prennent des engagements similaires. Ils ont souligné avec force que la communauté internationale ne soutiendrait pas la tenue d’élections organisés en violation de cette clause, pas plus qu’elle n’en reconnaîtrait les résultats.

 

Les participants ont noté avec satisfaction les efforts fournis par le Gouvernement en vue de déployer l’administration déconcentrée et territoriale, ainsi que de renforcer l’administration centrale, aux fins d’apporter un appui à l’organisation des élections.  Ils ont encouragé le Gouvernement à poursuivre et à renforcer ces efforts.

 

Les participants ont reconnu l’importance cruciale que revêt le processus d’élaboration de la nouvelle Constitution, qui doit sceller le vouloir-vivre ensemble de toutes les composantes de la nation centrafricaine et en marquer la refondation. Dans ce contexte, ils ont souligné la nécessité d’une participation inclusive de toutes les composantes et forces vives de la nation. En conséquence, ils ont exhorté l’ensemble des partenaires de la RCA à apporter le soutien nécessaire, en vue de l’aboutissement de ce processus.

 

               IV.            Sur la situation économique et financière

 

Les participants ont exprimé leur préoccupation face à la situation économique et financière précaire en RCA, et ont rappelé le lien indissociable entre la stabilité politique et sécuritaire, d’une part, et le redémarrage des secteurs clés de l’économie, de l’autre. Ils ont encouragé les autorités de transition à poursuivre les efforts engagés en matière de mobilisation de ressources domestiques, notamment les recettes douanières, dans le plein respect de l’orthodoxie financière, afin de couvrir les dépenses liées au fonctionnement de l’État.

 

Les participants ont souligné que le retour durable à la paix et à la stabilité en RCA est conditionné par la relance de l’économie, avec des perspectives concrètes pour l’emploi des jeunes. Dans ce contexte, ils ont salué la poursuite, particulièrement à Bangui, de l’exécution des travaux à haute intensité de main d’œuvre (THIMO) et leur extension aux agglomérations de l’intérieur. Ils ont également appelé au renforcement des projets dans l’arrière-pays, notamment dans les régions de l’Est et du Nord Est, où le besoin de développement est particulièrement criant.

 

Les participants ont appelé les autorités de transition à promouvoir davantage la gouvernance financière et économique, celle-ci étant indispensable au rétablissement de la confiance des opérateurs économiques, à l’attraction de nouveaux investisseurs privés, à la relance économique et à la mobilisation de l’aide financière internationale nécessaire. À cet effet, ils ont demandé aux autorités de transition de mettre en œuvre les réformes relatives à la gouvernance économique et financière, y compris celles visant l’opérationnalisation du Comité national stratégique de la coordination de l’aide, la refondation du Cadre permanent de concertation (CPC) entre les secteurs public et privé, ainsi que la mise en œuvre du Programme d’urgence et de relèvement durable (PURD).

 

Les participants ont noté avec satisfaction les appuis budgétaires extérieurs apportés à la RCA en 2014. Ils ont encouragé les amis et partenaires de la RCA, ainsi que les institutions financières régionales et internationales, à poursuivre leur appui au fonctionnement et à la stabilité de l’État centrafricain, en particulier à assurer la couverture des besoins de financement pour 2015.

 

                 V.            Sur le suivi des Conclusions de la réunion du GIC/RCA

 

Les participants ont demandé à la Médiation internationale, avec l’appui du G8-RCA, d’assurer le suivi des dispositions pertinentes des présentes Conclusions, en particulier en ce qui concerne le parachèvement du processus lancé à Brazzaville, avec l’organisation du Forum de Bangui, l’élaboration de la nouvelle Constitution et la tenue des élections.

 

Les participants ont demandé au G8-RCA d’élaborer, dans un délai d’une semaine, une matrice de mise en œuvre des présentes Conclusions, pour distribution à l’ensemble des membres du GIC-RCA, ainsi que de soumettre des notes mensuelles d’information faisant le point de la mise en œuvre des décisions convenues.

 

               VI.            Remerciements et prochaine réunion

 

Les participants ont remercié les autorités centrafricaines pour avoir facilité la bonne tenue de la 6ème réunion du GIC-RCA et pour l’accueil qui leur a été réservé. Ils ont exprimé leur appréciation au G8-RCA pour la bonne préparation de la réunion.

 

Les participants ont convenu de tenir leur prochaine réunion à Brazzaville, au mois de février 2015, à une date qui sera fixée après consultations.

 

 

Conclusions de la 6ème réunion du Groupe international de contact sur la RCA
Conclusions de la 6ème réunion du Groupe international de contact sur la RCA
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13 novembre 2014 4 13 /11 /novembre /2014 19:42

 

 

 

Centrafrique-Politique-6e réunion du Groupe International de contact sur la République Centrafricaine.

 

 LIBREVILLE, 13 novembre (Infosplusgabon) -  La République Centrafricaine conduite à Addis-Abeba  par  Madame Catherine Samba-Panza , la Cheffe d’Etat de Transition,   a  reçu  les   encouragements  du Secrétaire général de la CEEAC, Son Excellence l'ambassadeur Ahmad ALLAM-MI à l’occasion de l’ouverture mardi  de la  6e réunion du Groupe International de contact sur la République Centrafricaine.

 

 M.  Ahmad ALLAM-MI, n’ayant  pu participer  à  cette  rencontre s’y est  fait représenter.

 

 

Voici  le   contenu de  son discours :

 

 « Il y a un mois et demi, la situation en République Centrafricaine a bénéficié d’un plaidoyer exceptionnel, en marge de l’Assemblée générale des Nations-Unies. Au cours de la réunion convoquée par le Secrétaire général de l’ONU le 26 septembre 2014 à New-York, il a été constaté que divers événements ont ralenti la mise en œuvre de la feuille de route de la Transition », écrivit l’ambassadeur.

 

 La Communauté Internationale avait alors recommandé aux Autorités de la Transition d’accélérer le rythme de la mise en œuvre de cette feuille de route pour stabiliser le Pays, afin de préparer et organiser des élections crédibles à la fin de la période de Transition.

 

 Aujourd’hui, le même message est valable et la présence d’autant de délégations à Bangui, à l’occasion de la 6e réunion du GIC-RCA est un témoignage de la volonté de la Communauté Internationale d’accompagner la République Centrafricaine dans sa quête de paix et dans ses efforts de développement.

 

 La CEEAC tient à réaffirmer sa disponibilité à poursuivre son appui multiforme à la République centrafricaine, un Etat membre de notre organisation. Il ne saurait en être autrement d’ailleurs puisque un pacte d’assistance mutuelle en cas de difficultés, lie les Etats membres de la CEEAC.

 

 C’est pour répondre à cette exigence que le Secrétaire général de la CEEAC a ouvert un Bureau de   Liaison avec la République Centrafricaine, à la fin de la MICOPAX, devenue MISCA en Décembre 2013.

 

 A la fin de ce mois de Novembre, la 16e Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEEAC reviendra sur la situation en République centrafricaine. Ce sera sans nulle doute, l’occasion de renouveler l’attachement de la CEEAC à la paix en Centrafrique et de décliner les meilleures voies d’appuyer les Institutions de la Transition pour atteindre cette paix, eu égard en particulier au processus de réconciliation, à la réforme du Secteur de sécurité et aux élections.

 

 Ce-faisant, la CEEAC reste convaincue que la première responsabilité dans l’édification de la paix incombe aux Centrafricains et aux centrafricaines. La CEEAC se réjouit déjà de la volonté d’appropriation du processus de stabilisation manifestée par les Autorités de la Transition.

 

 Concrètement, le processus de réconciliation envisagé devrait tenir compte des préoccupations politiques, sécuritaires, économiques, sociales et culturelles, des Forces vives de la Nation certes mais également de toutes les couches de la Population à travers tout le Pays. C’est à ce prix que la Centrafrique restera une et laïque ; qu’elle deviendra stable, démocratique et prospère

 

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Afrique : « Il est temps de rompre avec le passé pour refonder la Nation Centrafricaine », estime la CEEAC
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