M.L.P.C
Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain
Justice – Liberté - Travail
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Bureau Politique National
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Présidence
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ALLOCUTION D’OUVERTURE DU PRESIDENT DU PARTI A L’OCCASION
DU CONGRES EXTRAORDINAIRE DU MOUVEMENT DE LIBERATION DU PEUPLE
CENTRAFRICAIN (MLPC)
- Bangui, le 22 novembre 2014
- Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, Chefs de Mission Diplomatique et Représentants des Organisations Internationales ;
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- Messieurs les Présidents des Partis et Associations politiques ;
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- Messieurs les Représentants des Organisations des droits de l’Homme, et de la Société Civile ;
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- Distingués Invités ;
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- Camarades Militantes et Militants du MLPC ;
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- Chers Congressistes.
Il y a aujourd’hui un peu plus de huit (08) ans, au cours de notre Congrès extraordinaire de juin 2006, vous m’avez m’a fait l’honneur de me porter provisoirement à la tête de notre Parti. Vous m’avez confirmé à ce poste lors des assises de notre IIIème Congrès ordinaire, tenu en juin 2007 ici à Bangui.
Cela fait donc aujourd’hui huit années que vous me faites confiance, et pendant ces huit (08) années de dur combat militant, beaucoup de choses ont été accomplies malgré l’adversité, j’allais même dire malgré l’hostilité ouverte et bien souvent injustifiée contre notre Parti.
Cependant, je dois souligner avec force que votre soutien militant, vous camarades qui êtes représentés ici, ainsi que celui de certains autres qui ne sont hélas plus de ce monde, sans oublier le soutien de nos frères démocrates centrafricains et d’ailleurs, nous ont été déterminants pour faire face à cette adversité.
C’est donc pour moi l’occasion de vous remercier tous, camarades militantes et militants de notre Grand Parti, tous nos frères démocrates centrafricains et tous nos camarades membres de l’Internationale Socialiste ici présents, dont nous saluons les messages de soutien et de solidarité.
Je tiens à saluer chacun d’entre vous et à vous adresser mes chaleureux remerciements, ainsi que ceux de tous nos militants, pour avoir accepté de participer à cette cérémonie d’ouverture de notre Congrès extraordinaire, et pour votre présence effective parmi nous.
Camarades,
En ce jour où nous nous retrouvons à nouveau à un Congrès extraordinaire de notre Parti, je voudrais solennellement, en ma qualité de Président du Parti, vous inviter tous à vous lever et à observer une minute de silence en la mémoire de nos nombreux compatriotes et ressortissants de pays amis, victimes innocentes des évènements que notre cher pays traverse depuis le début de décembre 2012.
Je vous prie d’associer à vos pensées nos sœurs et frères qui sont tombés, victimes de leur foi militante sous le régime défunt, et plus particulièrement, je voudrais que nous saluons tous la mémoire de celui qui restera toujours notre Grand Camarade, le défunt Président Ange Félix PATASSE, tout comme celles de nos illustres Camarades Joseph Vermond Tchendo, Alphonse Mete-Yapende , Albert Francis Ouakanga ,Paul Zala et Faustin Motsoki, pour ne citer que ceux qui nous ont quitté cette année.
Je vous remercie.
- Chers Congressistes ;
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- Camarades Délégués venus de nos provinces et de l’extérieur.
Je tiens aussi, avant toute chose, à saluer les camarades venus des fédérations d’Europe-Amérique- Asie- Moyen-Orient Océanie et du Cameroun, je salue les camarades venus de la Mambéré-Kadéi, de la Sangha-Mbaéré, de la Haute-Kotto, du Bamingui-Bangoran, de la Nana- Mambéré, du Haut-Mbomou, du Mbomou, de la Ouaka , de la Basse-Kotto, de la Nana-Gribizi, de l’Ouham, de l’Ouham-Pendé, de la Lobaye, de la Kémo, de l’Ombella-Mpoko, et de la Vakaga. Vous êtes venus à moto depuis Sam-Ouandja et Berbérati, en pirogue depuis Mobaye, par divers moyens pour être là, présents à votre congrès. C’est ça le MLPC, cet esprit militant, cet engagement total, sans lequel ce Parti n’existerait plus et sans lequel les présentes assises n’auraient pas pu se tenir.
Mes pensées vont aussi en ce moment aux nombreux camarades empêchés pour diverses raisons de prendre part aux travaux de notre Congrès extraordinaire, je leur envoie mes salutations militantes.
- Camarades Militantes et Militants du MLPC ;
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- Chers Congressistes.
Lorsque je prenais la présidence de notre Parti le MLPC en juin 2006, il revenait de loin. Nous venions en effet, trois (03) ans plus tôt, de perdre le pouvoir suite au coup d’Etat du 15 mars 2003, après dix (10) années de son exercice grâce à la seule alternance démocratique de 1993 que notre pays, la République centrafricaine, ait connue depuis son indépendance.
Faut-il le rappeler, ce coup d’Etat consécutif à une longue et dévastatrice rébellion, a été l’œuvre de celui que je ne nommerai pas, et qui pour ce crime imprescriptible contre la nation, s’est attaché les services de mercenaires étrangers appelés « libérateurs » pour les besoins de la cause.
Ces prétendus libérateurs, après avoir écumé notre pays, ont été incorporés dans notre armée, notamment la garde présidentielle, avec les conséquences que nous avons tous vécues, d’abord en avril 2004 au PK 12 pour des histoires de promesses financières non tenues, et à partir de 2012 dans l’arrière-pays.
Vous noterez, ironie de l’histoire, que ceux qui ont introduit le Cheval de Troie en RCA jusqu’au cœur de Bangui le 15 mars 2003 tentent désespérément de réécrire l’histoire, en distillant des rumeurs selon lesquelles le MLPC et son Président, ainsi que ses alliés de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Transition (AFDT), seraient ceux qui auraient introduit les loups dans la bergerie. Les faits historiques ont pourtant là, têtus, et j’y reviendrai.
Camarades,
Notre retour dans l’opposition en 2003 s’est fait dans la douleur. Le pouvoir à l’époque a usé de tous les moyens pour diviser notre Grand Parti, jeter les cadres en prison et forcer d’autres à l’exil, dans le seul but d’affaiblir notre combat militant. Comme certains prétendus stratèges politiques à la petite semaine le disaient à l’époque, « le MLPC étant devenu une troupe sans chef et le putschiste un chef sans troupe », le nouveau pouvoir allait donc s’emparer logiquement de notre Parti. Mais Camarades, vous avez su résister, et votre résistance nous a donné la force de sauver le Parti. Aujourd’hui, grâce à votre lutte, grâce à votre résistance pacifique, le MLPC est plus que jamais debout.
Déjà en 2005, lors des échéances électorales, en dépit des manœuvres diaboliques mises en œuvre pour nous écarter de la course à l’élection présidentielle, nous avons réussi à être présents au second tour. Nous n’avons accepté la défaite que l’on nous a attribuée que pour préserver la paix sociale, et nous n’avions pas comme d’autres, suscité et soutenu des mouvements de rébellion. « Nzapa la a mou na é fadé kangango bé ! »
Une fois encore, à l’issue du hold-up électoral de 2011, notre pays a franchi le rubicond en faisant un grand bon démocratique en arrière pour se retrouver avec une Assemblée nationale monocolore composée des députés du seul parti au pouvoir et ses alliés grâce à des fraudes électorales jamais égalées dans notre pays. Au total, pendant les dix (10) années passées au pouvoir, le régime défunt n’a eu de cesse de tout mettre en œuvre pour fragiliser non seulement le MLPC, mais aussi tous les autres Partis politiques ayant des aspirations démocratiques et qui ne se reconnaissaient pas dans sa gouvernance. Toutes ses diatribes ne visaient que le MLPC, ses alliés et votre modeste Président que je suis.
Comme je le disais tantôt, pendant ces dix (10) années, le MLPC n’a jamais baissé les bras. En effet, avec les partis politiques amis et frères qui étaient dans l’ancienne opposition politique, regroupés d’abord au sein de l’Union des Forces Vives de la Nation (UFVN) puis dans le Front pour l’Annulation et la Reprise des Elections de 2011, en abrégé FARE 2011, le MLPC n’a ménagé aucun effort pour dénoncer les dérives claniques et autocratiques du pouvoir qui conduisaient droit au mur, et engageaient notre société vers l’implosion.
Le résultat est celui que vous connaissez : notre pays a vu se multiplier plusieurs groupes de rébellion armée qui ont écumé les villes et villages de notre arrière-pays, prenant en otage les paisibles citoyens qui ne pouvaient plus vaquer librement à leurs activités quotidiennes. Ce seront ces groupes rebelles dont l’ossature est constituée des fameux libérateurs de mars 2003, qui mettront fin à ce régime le 24 mars 2013, tout en plongeant, malheureusement, notre pays dans une crise de laquelle nous peinons à sortir.
Mais je ne suis pas là aujourd’hui pour vous parler du passé. Je suis là pour parler avec vous de l’avenir, de notre avenir commun. Cet avenir que nous voulons radieux commence par les travaux de notre Congrès extraordinaire, à l’issue duquel le MLPC va désigner son candidat pour les futures échéances électorales.
- Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, Chefs de Mission Diplomatique et Représentants des Organisations Internationales ;
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- Messieurs les Présidents des Partis politiques ;
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- Messieurs les Représentants des Organisations des droits de l’Homme ;
- Distingués Invités ;
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- Camarades Militantes et Militants du MLPC ;
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- Chers Congressistes.
Malgré ce sombre décor, et toutes les vicissitudes que nous avons connues, notre Grand Parti le MLPC a continué sa marche en avant. Après le Congrès de l’Unité en juin 2007 où nous avons scellé la réconciliation et la réunification avec nos frères de l’ex-MLPCO, nous avons procédé à la restructuration géographique du Parti. Nous avons restauré les cellules, les sections et les sous-fédérations qui sont nos organes de base, sur l’ensemble du territoire de notre pays. Ce travail doit s’intensifier après ce Congrès et notre objectif est d’avoir 5000 cellules de base dans les 5000 villages et quartiers de villes que compte la RCA.
Nous avons poursuivi notre mue en renforçant la gouvernance démocratique interne, consacrant ainsi le plein envol des organes connexes du Parti que sont le Mouvement de Libération de la Femme Centrafricaine (MLFC) et le Mouvement de Libération de la Jeunesse Centrafricaine (MLJC) dont je salue ici le dynamisme, l’engagement militant et le sens du combat politique.
Nous avons créé l’Ecole du Parti avec une direction composée de cadres multidisciplinaires, et qui forme désormais nos militants à l’idéologie du Parti, mais aussi sur les principes démocratiques et la gouvernance politique. Nous faisons appel en cas de besoin à des personnalités non partisanes pour intervenir dans l’Ecole du Parti, car de la discussion jaillit la lumière.
Nous avons renforcé notre alliance avec les plus Grands Partis Politiques de notre pays pour nous serrer les coudes afin d’asseoir durablement la démocratie en Centrafrique, et pour mener ensemble aujourd’hui et demain le combat de la libération de notre peuple de l’asservissement.
Enfin, je dirais même mieux, en plus, le MLPC a intégré depuis juin 2008 la grande famille de l’Internationale socialiste et est membre fondateur de l’Alliance Progressiste Mondiale, lors de sa création en Allemagne en 2013. Comme vous le savez, cette Alliance est le réseau de travail des partis progressistes du monde entier..
- Camarades Militantes et Militants du MLPC ;
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- Chers Congressistes.
Au moment où nous ouvrons les assises de notre Congrès extraordinaire, notre peuple est meurtri comme jamais auparavant. Notre société est divisée. Notre économie est au plus mal. Le spectre de la guerre civile hante nos esprits à chaque instant de notre vie. Notre cohésion sociale est structurellement ébranlée. Les Centrafricains ne savent plus à quel saint se vouer.
Nombreux sont nos frères et nos sœurs qui ont trouvé la mort, une mort administrée très souvent par d’autres frères et sœurs avec qui nous avons toujours vécu en harmonie. D’autres ont dû leur salut à leur fuite éperdue, pour se réfugier dans des pays étrangers, tandis que d’autres vivent en brousse ou sur des sites précaires, déplacés dans leur propre pays. D’innocentes femmes et de pauvres enfants sont tous les jours exposés au grand banditisme, victimes de la barbarie sanguinaire des miliciens armés. On a voulu instrumentaliser la religion pour créer dans notre pays une soi-disant guerre confessionnelle. Lassée, la population centrafricaine ne croit plus en rien ni en personne.
Pour tout dire, les Centrafricains aujourd’hui ne savent même plus s’ils vont sortir un jour de cette situation douloureuse. Ils doutent de voir leur pays, la République centrafricaine, renouer avec un climat de paix et de cohésion sociale leur permettant d’œuvrer à leur bien-être social et leur épanouissement personnel.
- Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, Chefs de Mission Diplomatique et Représentants des Organisations Internationales ;
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- Messieurs les Présidents des Partis politiques ;
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- Messieurs les Représentants des Organisations des droits de l’Homme ;
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- Distingués Invités ;
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- Camarades Militantes et Militants du MLPC ;
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- Chers Congressistes.
En juin 2007, je commençais mon discours d’ouverture du 3ème Congrès ordinaire du MLPC en citant un héros africain de la lutte pour l’indépendance, qui avait coutume de dire : ‘’Quelle que soit la longueur de la nuit, le jour finit toujours par se lever’’. En évoquant la souffrance de mes compatriotes en ce jour, je ne peux m’empêcher de dire que cette citation est d’une brûlante actualité. Il faut y croire.
Oui, nous devons croire. Croire en nous. Croire aux immenses potentialités de notre pays. Croire en notre humanité. Le jour viendra en effet où la confiance regagnera notre peuple, et où la joie de vivre reviendra dans notre pays. Et ce jour, le MLPC et moi-même, nous y travaillons chaque heure et chaque jour que Dieu fait, avec tous les cadres du Parti, ici et à l’étranger. Nous travaillons sur un vaste projet de relèvement de notre pays dans la paix, l’unité, la dignité et le travail. Les Romains, il ya deux mille ans, n’avaient-ils pas dit « Labor improbus omnia vincit » Oui en effet, seul le travail nous permettra de vaincre toute cette marée de valeurs négatives qui a déferlé sur notre pays.
Pour ma part, je continuerai, à vos côtés, à ne ménager aucun effort pour mener le combat pour lequel je me suis engagé très jeune, en adhérant au MLPC à l’âge de 22 ans. Ce combat pour la libération du peuple centrafricain est plus que d’actualité, et l’Histoire ne nous pardonnera pas de nous en dérober.
Camarades, comme je le fais partout où je passe, je continuerai de plaider et d’œuvrer pour le retour de nos sœurs et frères réfugiés et déplacés, avant le démarrage du processus électoral.
Aller aux élections avant le retour des déplacés et surtout des réfugiés, c’est donner raison aux apôtres de la division.
Aller à la réconciliation sans que la justice ne soit rendue aux nombreuses victimes des barbaries subies depuis plusieurs décennies, c’est accorder une prime à la kalachnikov et à la violence aveugle.
Comme tous les peuples du monde, les Centrafricains dans toutes leurs composantes aspirent à la paix. Nous voulons la paix, et vous connaissez tous ce vieil adage qui dit : « si tu veux la paix, prépares la guerre »
C’est pourquoi je demande aux autorités de la transition, qui ont notre soutien, de ne ménager aucun effort pour ramener la paix et la quiétude dans notre pays. Pour cela il nous faut une armée, il nous faut notre armée, aux côtés des forces internationales dont nous saluons les actions et les sacrifices, et nous nous inclinons devant leurs fils qui sont innocemment tombés au champ d’honneur pour nous défendre.
Il nous faut notre armée qui doit être remise debout de concert avec la communauté internationale. C’est à l’ombre tutélaire de nos forces armées, que nous aurons la paix qui nous permettra de réconcilier durablement nos concitoyens entre eux, de créer les conditions pour que les Centrafricains déplacés à l’intérieur du pays , et ceux qui sont réfugiés à l’extérieur rentrent tous enfin chez eux, et de travailler efficacement pour l’organisation d’élections crédibles et transparentes à l’issue desquelles se mettront en place des institutions démocratiques, seules gages de la stabilité et de la cohésion nationales.
Il est impératif pour nos compatriotes aussi bien Ex- Séléka que les Anti – Balaka de respecter les dispositions des Accords de Brazzaville qu’ils ont signés, et de s’inscrire en conséquence dans une démarche de paix véritable, car on peut tout faire avec une baïonnette, sauf de s’asseoir dessus.
Quant à vous, Chers Camarades Militantes et Militants du MLPC, je vous exhorte à travailler pour la réconciliation nationale, en allant vers tous vos compatriotes, pour leur parler du dialogue et de la paix avec tous, même et surtout à ceux qui croient, à tort, que nous sommes leurs ennemis. Nous ne pouvons pas être des ennemis de nos propres compatriotes centrafricains pour la très simple raison que nous sommes tous des filles et des fils de ce pays bien doté par la nature, et que nous avons en partage. Nous devons tous être conscients que si notre pays est aussi pauvre, c’est principalement parce que depuis cinquante ans nous nous trompons d’adversaire. Notre véritable ennemi est l’absence de conscience citoyenne, c’est-à-dire de l’intérêt général, qui nous a conduits à la misère et surtout à la division.
- Camarades Militantes et Militants du MLPC ;
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- Chers Congressistes.
Nous sommes au pied du mur, et nous devons nous relever. Pensons d’abord à notre pays et à notre peuple, avant toute chose. Construisons le présent et le futur en nous fondant sur des valeurs républicaines à restaurer. Ne nous laissons pas distraire par ceux qui, ayant plongé notre pays dans cette situation douloureuse, éprouvent un malin plaisir à distiller des fausses allégations pour ternir l’image de notre Grand Parti le MLPC, en affirmant que nous aurions été les complices de l’avènement de l’ex- coalition Séléka. Ce sont les mêmes qui, lors des évènements du 28 mai 2001 ont conseillé au Président Patassé de faire venir les troupes de Jean-Pierre Bemba, et qui ont tenté de me couvrir d’opprobre en m’accusant d’avoir fait venir des Banyamulengués.
Bien que j’ai été innocenté en grande instance et en appel par la justice de notre paysqu’ils ont pourtant eux-mêmes saisie, , ils proposent périodiquement le même plat parce que leur seul rêve obsessionnel est de tout faire pour barrer la route au MLPC.
C’est dans ce même registre que s’inscrivent les accusations de prétendue complicité du MLPC avec la Séléka, que profèrent ceux-là mêmes qui ont porté au pouvoir les ancêtres de la Séléka le 15 mars 2003. C’est une règle élémentaire de droit partout dans le monde : lorsque vous accusez quelqu’un d’un crime ou d’un délit, c’est à l’accusateur d’en apporter la preuve. Dans le cas de nos accusateurs anonymes, ils demandent plutôt à l’accusé de prouver qu’il est innocent.
Ne nous laissons pas entraîner dans des digressions fumeuses ou dans des querelles inutiles avec des ragots de basse échelle. Le MLPC est un parti politique profondément démocratique. Nous ne connaissons pas d’autres moyens pour l’accession au pouvoir que la lutte démocratique et les urnes ; et nous l’avons démontré en 1993.
Chassé par un coup d’Etat rebelle du pouvoir qu’il a conquis par la voie des urnes, le MLPC n’a jamais pris des armes contre le pouvoir établi, ni organisé quelque manifestation que ce soit dans le dessein de déstabiliser le pouvoir.
Notre seule arme est celle que nous avons utilisée depuis notre création pour lutter contre la dictature sous l’empire centrafricain : le combat démocratique. Nous sommes toujours présents lorsqu’il s’agit de s’associer aux forces démocratiques de notre pays épris de paix et de justice pour mener la lutte politique démocratique contre les potentats de tous poils.
Aussi, je vous exhorte à ne jamais céder aux provocations. Si quelqu’un avait la moindre preuve de cette soi-disant collusion du MLPC avec une quelconque rébellion, qu’il la sorte ! Mais je vous assure qu’il n’y en a pas tout simplement parce que ni de près ni de loin votre Parti n’a opté pour la violence comme mode de conquête du pouvoir. Le MLPC est à l’aise et a la conscience tranquille sur cette question.
- Camarades Militantes et Militants du MLPC ;
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- Chers Congressistes.
L’heure est grave. A cause de la situation dramatique que vous traversez, beaucoup d’ illusionnistes, comme des mauvaises herbes après les premières pluies de la saison, se disent que le moment est propice pour vous vendre des faux espoirs, et de fausses rumeurs savamment distillées.
Vous n’êtes pas des marchandises à acheter à coup de billets de banques, et souvenez-vous de l’adage qui dit « a beau mentir qui vient de loin »
Regardez bien les nouveaux prophètes, et ne vous laissez pas distraire, comme Ulysse dans la mythologie grecque, par les chants de cygne.
Le MLPC est et restera une maison ouverte à toutes les Centrafricaines et à tous les Centrafricains, de toutes les origines et de toutes les croyances.
Nous sommes un parti de masse, le parti du peuple, issu du peuple, et dont le cœur bat au diapason de celui de toutes les filles et les fils de ce pays. Je lance un appel solennel à toutes celles et à tous ceux qui avant-hier et hier étaient encore au MLPC et qui se sont retirés pour diverses raisons, à revenir à leur maison-mère. De même j’appelle tous nos compatriotes qui, pour diverses raisons, n’ont pas encore rejoint le MLPC de le faire. Nos portes sont grandement ouvertes, car nous sommes le Parti du Rassemblement.
Camarades,
Il ne vous a pas échappé qu’à l’issue de sa dernière session qui vient de se tenir la semaine dernière à Bangui, le Groupe International de Contact a entériné la proposition de l’Autorité Nationale des Elections de reporter de cinq (5) mois les élections législatives et présidentielles dans notre pays. Sauf nouvel ordre, ce sera donc pour les mois de juin et juillet prochains. Nous ne pouvons donc que formuler l’espoir qu’avec le soutien multiforme de la Communauté internationale déjà présente dans notre pays par ses forces armées et ses institutions diverses, les conditions seront rapidement réunies pour permettre la tenue dans de bonnes conditions de sécurité et de sérénité ces élections tant attendues desquelles devront sortir les prochains dirigeants que notre peuple aura choisis.
Le MLPC notre parti, doit évidemment être présent à cet important rendez-vous pour l’avenir de notre pays et des Centrafricains.
Au cours des présentes assises, vous allez donc choisir notre candidat pour la future élection présidentielle parmi plusieurs postulants parce que dans notre Parti il n’y a pas de candidat naturel. Nos textes statutaires précisent bien que le Président du Parti n’est pas son candidat automatique lors des joutes électorales nationales. Ainsi donc, votre choix est libre.
Je vous exhorte à faire en âme et conscience, librement, le choix de celle ou de celui que vous estimez être le plus apte à vous représenter dans cette bataille combien importante pour la libération du peuple centrafricain.
Pour ma part, je reste au service du Parti et je ne me déroberai pas de mon devoir, puisque je sollicite également vos suffrages lors de ces primaires pour représenter notre parti lors de prochaine élection présidentielle. Une fois cette étape des élections primaires franchie, nous nous mobiliserons tous derrière le ou la camarade désigné(e), pour mener le combat de la victoire finale.
Comme vous le constatez vous-même Camarades, ce Congrès est plein de perspectives, puisqu’au sortir de nos assises, nous aurons désormais un candidat qui portera nos couleurs et notre espoir pour gagner la future élection présidentielle.
C’est pourquoi je place ce Congrès extraordinaire sous le signe de l’espoir.
Je déclare donc ouvertes les assises du Congrès extraordinaire du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain.
Je vous remercie Camarades et souvenez-vous toujours que seule la lutte libère.
Victoire Camarades ! Victoire Camarades ! Victoire Camarades !
La lutte continue, car notre victoire est certaine.
Martin ZIGUELE
Président du Bureau Politique National
Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC)