Catherine Samba-Panza instruit le PM pour un réaménagement technique du gouvernement
Bangui, 15 janvier 2015 (RJDH) Lors du conseil des ministres de ce jeudi 15 janvier 2015, la présidente de transition a déclaré qu’une instruction a été donnée au Premier ministre de transition de procéder à un réaménagement technique du gouvernement dans un bref délai.
Selon Catherine Samba-Panza, "j'avait indiqué que le travail de tous les membres du gouvernement sera évalué au bout de trois mois et que ceux qui n'auront pas démontré leur capacité de diriger un département ministériel seront remerciés. A cet effet, j'ai donc instruis le Premier ministre, Chef du Gouvernement, de me rendre compte de cette évaluation et de me soumettre, dans les plus brefs délais, ses éventuelles propositions d'un réaménagement technique du Gouvernement ».
Catherine Samba-Panza a rappelé le caractère inclusif du gouvernement au sortir du Forum de Brazzaville. « Cette première séance du Conseil des Ministres de 2015 est également l'occasion pour moi de vous rappeler les orientations données lors de votre prise de fonction au sein de ce Gouvernement que j'ai dénommé "Gouvernement de combat et d'action", un gouvernement capable de redonner espoir au peuple centrafricain, à travers des actions concrètes et visibles par la majorité de la population de notre pays », a-t-elle justifié.
L’actuel gouvernement de transition a été mis en place le 22 août 2014 après le Forum de Brazzaville. Il compte 31 membres issus des différentes entités qui ont pris part à ce forum./
Fridolin Ngoulou
Des initiatives pour le retour des déplacés dans le 3è arrondissement
Bangui, 15 janvier 2015 (RJDH)- Une série de visites des quartiers abandonnés a été entreprise du mardi 13 au vendredi 16 janvier 2015. Il s'agit des quartiers situés dans le 3ème arrondissement. Cette activité qui vise à préparer le retour des déplacés a été initiée par des structures humanitaires.
Alphonse Bada, président des personnes en situation de handicape du site des déplacés de M’Poko, a fait savoir que « cette activité a été organisée en collaboration avec les responsables des onze zones constituant le site de l'aéroport M'Poko. Le but de cette activité est de faire l’état des lieux, afin qu’un processus de retour soit déclenché », a-t-il expliqué.
« Les quartiers de Ramandji, Boulata, situés dans le 3ème arrondissement sont envahis par des hautes herbes. C’est sinistre, les murs sont démolis jusqu’à la fondation. Le retour dans ces conditions est impossible à l’heure actuelle », a dit Alphonse Bada.
L’un des déplacés qui a effectué cette visite a témoigné que « le retour n’est pas certain pour le moment. Les conditions dans lesquelles les quartiers se retrouvent sont déplorables. Il nous faut une assistance en matériaux de construction afin que ce processus de retour soit effectif. Nous avons encore peur, par rapport à ce que nous avons constaté sur le terrain », a affirmé ce déplacé.
Selon une source proche de l’ONG Première Urgence, c’est un processus pour le retour des déplacés. « Nous avons commencé par le constat de l’état des lieux en collaboration avec les chefs des zones. Le retour n’est pas une obligation, cela va de soit. Lorsque les visites prendrons fin, celui qui se sent disponible pour regagner le quartier, il peut le faire volontairement, une aide pourrait l’accompagner si c’est possible », a renchéri cette source concordante.
La peur, la psychose et l’inquiétude demeurent encore chez les personnes vulnérables du site de M’Poko, localité située à proximité de l’aéroport Bangui M’Poko. Ils ont réclamé le déploiement des forces armées centrafricaines (FACA) dans les quartiers et une assistance en matériaux de construction, afin que le retour des déplacés soit effectif./
Auguste Bati-Kalamet
Paoua : Le chef du village de Béboï 4 tué par un groupe de jeunes
Paoua, 15 janvier 2015 (RJDH)--Le chef du village de Béboï 4 situé à 38 kilomètres de la ville de Paoua (nord) a été battu, mardi 13 janvier par de jeunes hommes de cette localité. La victime a été considérée par ses bourreaux comme étant complice des éléments de l'ex Séléka.
Selon les informations reçues depuis la ville de Paoua, les jeunes du village de Béboï 4 ont accusé leur chef d'avoir trahi un jeune homme aux ex-Séléka qui l’ont assassiné.
« Ce chef de village a quitté la ville en 2013. Il s’est rendu au Cameroun. C'est depuis une semaine qu'il est de retour dans le village. Quand les jeunes ont su que c'est lui qui avait trahi leur frère, ils se sont jetés sur lui pour le battre à mort », a relaté une habitante de la ville de Paoua jointe ce matin par le RJDH.
Selon d'autres sources, les jeunes lui ont d'abord posé des questions pour savoir ce qui l’avait poussé à trahir leur frère et pourquoi il avait quitté le village avant de le tuer. Par peur, il voulait s’échapper, c’est ainsi qu’ils l’ont frappé jusqu'à ce que mort s'en est suive.
Informés, les éléments de la Minusca se sont rendus sur les lieux afin de mener des enquêtes sur les auteurs de cet acte.
La ville de Paoua fait partie des rares régions de la Centrafrique où les musulmans et les non musulmans continuent de vivre ensemble. Toutefois des actes de vandalisme et autres violations des droits humains se font enregistrer régulièrement dans cette localité./
RJDH
Bria : La mort d’un homme armé replonge la ville dans les actes de violence
Bria, 15 Janvier 2015 (RJDH)—La ville de Bria connait un regain de tension après la mort d’un jeune homme armé, la semaine passée. Cette mort dont les circonstances sont diversement relatées, est confirmée tant par les forces internationales déployées dans la ville que certaines sources locales jointes sur place. Des manifestations en défaveur de la Sangaris ont été organisées en réaction. Ces évènements se sont déroulés entre les 09 et 10 janvier de l’année en cours.
« L’évènement a pris naissance après la mort d’un jeune homme, venu de Sido, à la frontière tchado-centrafricaine pour conduire un général de l’ex-Séléka de Bria. Ayant constaté la disparition de l’huile à moteur de son véhicule, le haut gradé de cette ancienne coalition rebelle a torturé puis tué son chauffeur, qui est le jeune homme en question », relate une source humanitaire qui dit tout ignorer de l’identité de ce général.
Une autre source a indiqué ensuite que, « la Sangaris, ayant été informée de la mort du jeune homme, s’est rendue dans les locaux du général de l’ex-Séléka pour s’enquérir de la situation. Au moment où l’hélico de cette force internationale sillonnait dans le ciel de la concession du général, un des éléments du général l’a pointé. Il a été aussitôt neutralisé par la Sangaris ».
Un fait qui a entrainé des manifestations le lendemain. « Tôt le matin, une marche de protestation a été organisée sur les abords de la base de la Sangaris de Bria. Des gaz lacrymogènes et des grenades ont été lancés faisant des victimes », a dit un habitant, sans apporter de précision sur le nombre exact des victimes.
La force Sangaris explique que tout est parti de l’application des mesures de confiance et des menaces reçues par ses hommes en patrouille dans la nuit du 09 Janvier. « Dans l’une de nos patrouilles dans la ville, 16 éléments se promenaient armés. Nous les avons stoppés et engagé des discussions avec eux. Entre temps, un autre élément nous a pointés avec sa lance-roquette. Au nom de la légitime défense et des mesures de confiance, nous l’avions neutralisé », commente pour sa part, Laurent Bastide, Commandant et Responsable de Communication de la Sangaris.
La Sangaris confirme par ailleurs les manifestations organisées devant sa base de Bria, tout en précisant que « les manifestants étaient visiblement des gens manipulés. Comment comprendre que des individus armés, violant les mesures de confiance et menaçant de tirer sur les forces internationales soient adulés par la population »?
Lors de sa conférence de presse du 14 janvier 2015, la représentation onusienne en République Centrafricaine, a réagi sur la situation par le biais du Lieutenant Colonel Adolphe Manirakiza, porte-parole militaire de la Minusca. « La force de la MINUSCA regrette cependant les incidents survenus à Bria ces derniers jours et qui ont occasionné des morts et des blessés. La force de la MINUSCA suit de près la situation et est entrain de tout faire pour qu’elle revienne à la normale », dit-il.
A ce jour, aucun bilan n’est encore rendu officiel tant par les forces internationales que les habitants de Bria eux-mêmes. La Minusca s’est contentée de dire que « les bilans ne sont maintenant plus importants. Même si c’est un seul Centrafricain qui est tué, c’est déjà de trop ».
Des sources non officielles parlent néanmoins d’un mort, de 13 blessés et quatre autres personnes évacuées à Bangui pour des soins.
Depuis deux jours, la ville a repris son cours normal malgré que les soldats français ne patrouillent plus la ville. Selon la Sangaris, ce n’est qu’une question de temps. « Le dialogue a déjà repris et bientôt ils vont patrouiller de nouveau comme dans un passé récent »./
Naïm-Kaélin ZAMANE
Bossangoa : Le comité préparatoire du Forum mène des activités de sensibilisation
Bossangoa, 15 janvier 2015 (RJDH) Le comité préparatoire du dialogue, mis en place le 24 novembre 2014 dans la ville de Bossangoa (nord), a effectué sa première réunion d’écoute du 20 au 21 décembre dans les sous préfectures de Nana-Bakassa, Markounda et Boguila. Les activités ont été menées grâce à l’appui de la Minusca.
Selon les informations du RJDH, cette commission locale a sillonné ces localités pour préparer la population au dialogue à la base. De sources locales ont indiqué que des recommandations sur les questions de déploiement des forces onusiennes dans ces localités ont été émises par les habitants.
Le comité préparatoire du Forum de Bangui et le comité préfectoral de la cohésion sociale envisagent une deuxième mission similaire dans les sous-préfectures de Bouca, Batangafo et Kabo.
Les consultations à la base ont été lancées officiellement samedi 10 janvier à Boda (sud), par la présidente de transition Catherine Samba Panza, avant le grand Forum de Bangui sur la paix et la réconciliation./
Hyppolite Féidangaï
Des initiatives pour le retour des déplacés dans le 3è arrondissement
Bangui, 15 janvier 2015 (RJDH)- Une série de visites des quartiers abandonnés a été entreprise du mardi 13 au vendredi 16 janvier 2015. Il s'agit des quartiers situés dans le 3ème arrondissement. Cette activité qui vise à préparer le retour des déplacés a été initiée par des structures humanitaires.
Alphonse Bada, président des personnes en situation de handicape du site des déplacés de M’Poko, a fait savoir que « cette activité a été organisée en collaboration avec les responsables des onze zones constituant le site de l'aéroport M'Poko. Le but de cette activité est de faire l’état des lieux, afin qu’un processus de retour soit déclenché », a-t-il expliqué.
« Les quartiers de Ramandji, Boulata, situés dans le 3ème arrondissement sont envahis par des hautes herbes. C’est sinistre, les murs sont démolis jusqu’à la fondation. Le retour dans ces conditions est impossible à l’heure actuelle », a dit Alphonse Bada.
L’un des déplacés qui a effectué cette visite a témoigné que « le retour n’est pas certain pour le moment. Les conditions dans lesquelles les quartiers se retrouvent sont déplorables. Il nous faut une assistance en matériaux de construction afin que ce processus de retour soit effectif. Nous avons encore peur, par rapport à ce que nous avons constaté sur le terrain », a affirmé ce déplacé.
Selon une source proche de l’ONG Première Urgence, c’est un processus pour le retour des déplacés. « Nous avons commencé par le constat de l’état des lieux en collaboration avec les chefs des zones. Le retour n’est pas une obligation, cela va de soit. Lorsque les visites prendrons fin, celui qui se sent disponible pour regagner le quartier, il peut le faire volontairement, une aide pourrait l’accompagner si c’est possible », a renchéri cette source concordante.
La peur, la psychose et l’inquiétude demeurent encore chez les personnes vulnérables du site de M’Poko, localité située à proximité de l’aéroport Bangui M’Poko. Ils ont réclamé le déploiement des forces armées centrafricaines (FACA) dans les quartiers et une assistance en matériaux de construction, afin que le retour des déplacés soit effectif./
Auguste Bati-Kalamet