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  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
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20 janvier 2015 2 20 /01 /janvier /2015 13:31

 

 

 

20/01/15 (AFP)

 

Une employée expatriée de l'ONU a été enlevée mardi matin à Bangui, au lendemain du rapt de deux humanitaires dont une Française par des miliciens chrétiens anti-balaka, a appris l'AFP auprès d'une source au sein de la Minusca (Mission des Nations unies en Centrafrique).

 

"Une collègue de bureau qui se rendait au travail a été kidnappée ce matin par un groupe d’hommes armés assimilés à des anti-balaka. Elle se trouvait en compagnie d’un autre collègue de nationalité ougandaise à bord de notre véhicule, un mini-bus +UN+, chargé de ramasser le personnel tous les matins pour les déposer au bureau", a affirmé cette source, ajoutant que l’enlèvement avait eu lieu dans le quartier Combattant (nord, proche de l'aéroport).

La nationalité de l'employée n'a pas été communiquée dans l'immédiat.

 

Selon cette source, "les ravisseurs voulaient d’abord l’amener en moto. Elle a résisté. Ils ont fait venir un taxi dans lequel ils l’ont mise de force. Le taxi a pris la direction du quartier de Damala" (nord), quartier qui touche Combattant et où les miliciens anti-balaka sont très actifs).

 

"Le collègue ougandais a réussi à s’enfuir", a poursuivi cette source.

 

Des soldats de la Minusca se sont déployés au quartier Boy-Rabe (nord-est de Bangui), fief des anti-balaka où ils multiplient des patrouilles à pied depuis mardi matin.

 

C'est dans ce quartier qu'ont trouvé refuge les ravisseurs de l'humanitaire française de 67 ans enlevée en même temps qu'un employé de l'ONG Codis (Coordination diocésaine de la santé). Les négociations se poursuivaient lundi pour tenter de les faire libérer.

 

Selon une source proche du dossier, l'enlèvement de deux humanitaires a été mené par des miliciens anti-balaka, mécontents de l’arrestation de Rodrigue Ngaïbona "général Andjilo", puissant chef anti-balaka arrêté samedi à Bouca (nord-ouest).

 

Les miliciens avaient manifesté leur mécontentement dans le quartier de Boy-Rabe dimanche et lundi et d'autres tentatives d'enlèvement avaient eu lieu dimanche et lundi, selon des témoignages concordants.

 

Le "général Andjilo", qui a été un des principaux chefs anti-balaka à Bangui, avait fui la capitale. Il est notamment soupçonné d'avoir été un des meneurs des miliciens qui ont lancé les massacres de musulmans le 5 décembre 2013 à Bangui.

 

 

Une employée de l'Onu enlevée à Bangui

 

BANGUI 20/01/15 (Reuters) - Une employée des Nations unies a été enlevée mardi par des individus armés à Bangui en République centrafricaine, a déclaré à Reuters un porte-parole de la mission de maintien de la paix de l'Onu, la Minusca.

 

Lundi, une Française de 67 ans, en mission humanitaire à Bangui, avait été enlevée avec un prêtre centrafricain dans une zone contrôlée par les miliciens anti-balaka. Ses ravisseurs demandent la libération d'un de leurs chefs, arrêté pour meurtre et autres délits.

 

"Des hommes armés non identifiés ont enlevé mardi une femme travaillant pour la Minusca après avoir stoppé son véhicule. Une tentative de rapt similaire avait échoué un peu avant", a dit la Minusca dans un communiqué.

 

"La Minusca condamne fermement cet acte intolérable qui fait suite à l'enlèvement d'un prêtre centrafricain et d'une travailleuse humanitaire française."

 

La veille, le Quai d'Orsay avait condamné le premier enlèvement, "contraire au droit humanitaire", et appelé ses responsables à libérer au plus tôt leur otage.

 

La France a décidé de retirer progressivement ses troupes de la République centrafricaine où les soldats de la Minusca sont en cours de déploiement. De 2.000 aujourd'hui, la force Sangaris passera à 1.700 hommes au printemps et 800 à l'automne.

 

L'opération, lancée en décembre 2013, visait à mettre fin aux massacres de masse et à ramener le calme en Centrafrique, pays déchiré par les affrontements entre anciens rebelles musulmans et milices chrétiennes ("anti-Balaka"), qui ont fait des milliers de morts et près d'un million de déplacés.

 

NDLR : C'est le comble ! Cet enlèvement d'un personnel de la MINUSCA apporte à suffisance la preuve des limites de la mauvaise politique de refus délibéré des forces onusiennes de désarmer par la force les bandes armées notamment les bandits se disant anti-balakas qui empoisonnent quotidiennement la vie aux Centrafricains surtout dans les quartiers Nord de Bangui. C'est un secret de polichinelle que les quartiers Boy-Rabe, Fouh, Gobongo, Damala et autres sont un sanctuaire pour ces voyous qui opèrent impunément depuis le croisement du 4ème vers le PK 12, braquant à volonté et détroussant les passants et autres usagers de la route sur cet axe.

Centrafrique: une employée de l'ONU enlevée mardi à Bangui (ONU)
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20 janvier 2015 2 20 /01 /janvier /2015 03:22

 

 

  2015-01-19 21:50:51  xinhua

 

La Côte d'Ivoire va expérimenter la diplomatie coutumière en Centrafrique en vue d'aider ce pays à résoudre de manière définitive la crise, ont indiqué lundi à Xinhua des experts ivoiriens.

 

"Nous sommes allés en Centrafrique à l'invitation du Haut commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés (HCR) et d'une ONG. Nous y avons fait une immersion socio-culturelle pour bien comprendre les problèmes", a expliqué l'un des experts, le professeur d'université Urbain Amoa.

 

A en croire M. Amoa, la crise centrafricaine est profonde et est motivée par des sources cachées telles que la pauvreté, la religion et la gouvernance.

 

"Nous proposons d'aller vers la géogouvernance", a-t-il recommandé, assurant que la diplomatie coutumière ivoirienne est disposée à se mettre au service de la crise centrafricaine.

 

La diplomatie coutumière ou diplomatie traditionnelle se base sur des concertations préalables avant de porter des affaires sur la "place publique". Cette méthode s'est déjà montrée efficace dans le règlement de plusieurs conflits communautaires en Afrique.

La Côte d'Ivoire va expérimenter la diplomatie coutumière en Centrafrique
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19 janvier 2015 1 19 /01 /janvier /2015 23:56

 

 


Bangui AFP / 19 janvier 2015 20h52 - Deux personnes dont une Française, en mission humanitaire en Centrafrique, et un employé centrafricain de son ONG ont été enlevés lundi à Bangui, a-t-on appris de sources concordantes.


Dans un communiqué publié dans la soirée, le Quai d'Orsay a appelé à libérer au plus tôt la femme enlevée, soulignant que la France déplore cet acte contraire au droit humanitaire. Il s'agit du premier enlèvement d'un ressortissant français dans le pays depuis le début de la crise en 2013.


Le ministère français des Affaires étrangères a ajouté que l'ambassade de France à Bangui est en contact permanent avec l'archevêché de la capitale centrafricaine qui a entamé des discussions avec les ravisseurs.


Cette Française et l'employé qui font partie de l'ONG médicale catholique CODIS (Coordination Diocésaine de la Santé) circulaient à bord d'un 4x4, qui transportait des médicaments, lorsqu'ils ont été braqués par un groupe de quatre hommes armés de Kalachnikov lundi matin vers 08H00 locales (07H00 GMT).


Nous étions trois à bord de notre véhicule en provenance de Damara (70 km au nord de Bangui) où nous étions en mission. Nous avons été arrêtés par un groupe de 4 (miliciens chrétiens) anti-balaka armés de Kalachnikov sortis devant nous sur la route en pleine ville, a raconté Frère Elkana Ndawatcha, un religieux qui conduisait le véhicule.

Moi, j'ai été relâché après être dépouillé de tout ce que j'avais sur moi dont mon téléphone portable, mes documents bancaires et de l'argent. L'un des ravisseurs a pris ma place au volant pour partir avec le véhicule et mes deux collègues en profondeur du quartier Boy-Rabe, quartier du nord-est de Bangui où les anti-balaka sont puissants, a poursuivi le religieux.


Selon une source proche du dossier, l'enlèvement a été mené par des miliciens anti-balaka, mécontents de l'arrestation de Rodrigue Ngaïbona général Andjilo, puissant chef anti-balaka arrêté samedi à Bouca (nord-ouest).


Les miliciens ont manifesté leur mécontentement dans le quartier de Boy-Rabe.

Il y a en ce moment une vive tension à Boy-Rabe. Une personne a même été tuée cette nuit (de dimanche à lundi) par balles. Par ailleurs, de nombreux tirs d'armes automatiques ont été entendus toute la nuit et ce matin encore, a déclaré une source policière.

D'autres tentatives d'enlèvement ont eu lieu dimanche, selon des témoignages concordants.

Les anti-balaka sont des milices principalement chrétiennes qui se sont formées pour lutter contre les rebelles, essentiellement musulmans, de la coalition Séléka qui avait pris le pouvoir en Centrafrique en mars 2013 avant d'en être chassée en janvier 2014. Les deux camps sont accusés d'avoir commis de graves exactions.


Le général Andjilo, qui a été un des principaux chefs anti-balaka à Bangui, avait fui la capitale. Il est notamment soupçonné d'avoir été un des meneurs des miliciens qui ont lancé les massacres de musulmans le 5 décembre 2013 à Bangui.



(©)

 

 

Centrafrique: Une Française enlevée à Bangui

 

http://www.20minutes.fr  19.01.2015 à 22:18

 

Une Française en mission humanitaire en Centrafrique et un employé centrafricain de son ONG ont été enlevés lundi à Bangui, la capitale du pays, a-t-on appris de sources concordantes, lundi.

 

Dans un communiqué publié dans la soirée, le Quai d'Orsay a appelé à «libérer au plus tôt» la femme enlevée, soulignant que «la France déplore cet acte contraire au droit humanitaire». Il s'agit du premier enlèvement d'un ressortissant français dans le pays depuis le début de la crise en 2013.

 

Selon une source proche du dossier, l'enlèvement a été mené par des miliciens anti-balaka, mécontents de l'arrestation de Rodrigue Ngaïbona «général Andjilo», puissant chef anti-balaka arrêté samedi à Bouca (nord-ouest) et soupçonné d'avoir été l'un des meneurs des massacres de musulmans le 5 décembre 2013. Les miliciens ont manifesté leur mécontentement dans le quartier de Boy-Rabe.

 

Le ministère français des Affaires étrangères a ajouté que l'ambassade de France à Bangui «est en contact permanent avec l'archevêché de la capitale centrafricaine qui a entamé des discussions avec les ravisseurs».

 

Braqués par des anti-balaka

 

La Française et l'employé, qui font partie de l'ONG médicale catholique Codis (Coordination diocésaine de la santé), circulaient à bord d'un 4x4, qui transportait des médicaments, lorsqu'ils ont été braqués par un groupe de quatre hommes armés de Kalachnikov lundi matin, vers 8h.

 

«Nous étions trois à bord de notre véhicule en provenance de Damara (70 km au nord de Bangui), où nous étions en mission. Nous avons été arrêtés par un groupe de 4 (miliciens chrétiens) anti-balaka armés de Kalachnikov sortis devant nous sur la route en pleine ville», a raconté Frère Elkana Ndawatcha, un religieux qui conduisait le véhicule. «Moi, j'ai été relâché après être dépouillé de tout ce que j'avais sur moi dont mon téléphone portable, mes documents bancaires et de l'argent. L'un des ravisseurs a pris ma place au volant pour partir avec le véhicule et mes deux collègues en profondeur du quartier Boy-Rabe», quartier du nord-est de Bangui où les anti-balaka sont puissants, a poursuivi le religieux.

 

«Il y a en ce moment une vive tension à Boy-Rabe»

 

«Il y a en ce moment une vive tension à Boy-Rabe. Une personne a même été tuée cette nuit (de dimanche à lundi) par balles. Par ailleurs, de nombreux tirs d'armes automatiques ont été entendus toute la nuit et ce matin encore», a déclaré une source policière. D'autres tentatives d'enlèvement ont eu lieu dimanche, selon des témoignages concordants.

 

Les anti-balaka sont des milices principalement chrétiennes qui se sont formées pour lutter contre les rebelles, essentiellement musulmans, de la coalition Séléka qui avait pris le pouvoir en Centrafrique en mars 2013, avant d'en être chassée en janvier 2014. Les deux camps sont accusés d'avoir commis de graves exactions.

 

Depuis le renversement du président François Bozizé et la prise du pouvoir en mars 2013 par la coalition rebelle Séléka, la Centrafrique a sombré dans une crise sécuritaire et politique sans précédent, qui a fait plusieurs milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés selon l'ONU, qui a parlé de crimes contre l'humanité dans un rapport divulgué début janvier.

Centrafrique: deux personnes dont une humanitaire française enlevées à Bangui
Centrafrique: deux personnes dont une humanitaire française enlevées à Bangui
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19 janvier 2015 1 19 /01 /janvier /2015 22:53

 

 

 

Conflict Armament Research

 

Groupes Armés non Étatiques en République Centrafricaine

 

Janvier 2015

 

INTRODUCTION

 

La guerre civile qui faisait rage de longue date dans le nord-est de la République centrafricaine (RCA) s’est transformée, depuis début 2012, en une crise à l’échelle nationale. La crise opposait initialement les forces rebelles de la Séléka à un groupe hétérogène de forces nationales et de troupes internationales qui étaient intervenues dans ce conflit, notamment : l’armée nationale centrafricaine (les Forces armées centrafricaines - FACA), les troupes tchadiennes alliées (qui se sont maintenant retirées), et la Force multinationale de l’Afrique centrale (FOMAC) - composée de troupes mises à disposition par la Communauté  économique des États de l’Afrique centrale - et qui a maintenant quitté le pays. Depuis fin 2013, le conflit a entraîné des violences intercommunautaires extrêmes entre Musulmans et civils chrétiens armés et entre les forces de la Séléka et des groupes chrétiens et des milices animistes « anti-Balaka » nouvellement créés. Deux forces extérieures se sont interposées entre ces factions belligérantes : une force d’intervention française (Opération Sangaris) et la Mission internationale de soutien de l’Union africaine à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA), qui s’est transformée, depuis septembre 2014, en Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA).

 

La Séléka est née d’une coalition composée principalement - mais pas exclusivement – de groupes armés musulmans opérant dans le nord du pays, renforcée par la présence de combattants et d’armes provenant du Tchad et du Soudan.

 

Au cours de son avancée sur la capitale, Bangui, au début de 2013, la Séléka a saisi d’importantes quantités d’armes au sein des stocks nationaux, autrefois sous le contrôle de l’ancien Président centrafricain, François Bozizé. Après que le chef de file de la Séléka, Michel Djotodia, eut démissionné de la présidence centrafricaine, en janvier 2014, et que les combattants de la Séléka se soient retirés de Bangui ou aient été cantonnés, une partie des stocks de la Séléka est restée dans la capitale.

 

Les forces de la Séléka maintiennent toujours d’importants arsenaux dans leurs bastions au nord de Bangui et conservent le contrôle de grandes portions du nord et du centre du pays, y compris de zones contiguës avec le Tchad et le Soudan.

 

Conflict Armament Research a mené des recherches en RCA entre avril et septembre 2014 afin d’enquêter sur les stocks d’armes utilisées par les acteurs non étatiques et sur l’origine de ces armements. Le présent rapport énumère les types

 

d’armes et de munitions fabriquées après 2000 qui ont été saisies ou collectées par la MISCA et la force Sangaris auprès d’acteurs armés à travers le pays, au cours de l’année 2014. Il décrit également le type d’armes qui se trouvent actuellement dans les stocks des FACA et qui étaient auparavant aux mains de la Séléka et des gouvernements centrafricains précédents. En outre, Conflict Armament Research a identifié la nature de certaines armes et véhicules en possession des forces de la Séléka cantonnées à Bangui. A la fin du mois d’août 2014, des investigations ont aussi été menées sur deux factions de la Séléka placées sous le commandement du général Ali Darassa et du général Joseph Zondeko à Bambari, permettant l’examen des armes à feu et des documents saisis par les forces du général Zondeko auprès des forces anti-Balaka à Bambari.

 

Le travail d’enquête sur ces armes a été effectué dans un contexte d’évolution rapide des allégeances et des divisions entre les anciennes forces rebelles de la Séléka et les milices anti-Balaka1. En raison de la volatilité des dynamiques qui caractérisent les milices centrafricaines ainsi que les différentes forces étrangères et internationales qui ont acheminé du matériel militaire en RCA depuis le début de la crise en 2012, il est difficile d’établir avec précision les voies d’approvisionnement internes des armes et des munitions à destinations d’acteurs armés spécifiques.

 

Néanmoins, les éléments de preuve recueillis indiquent l’existence de deux dynamiques des flux d’armes dominantes. Tout d’abord, certaines informations suggèrent clairement que, depuis leur prise de pouvoir au début de 2013, les forces de la Séléka ont reçu des armes et des munitions provenant d’autres pays de la région, en particulier du Soudan. Deuxièmement, les éléments de la Séléka semblent s’être emparés d’une grande partie des stocks d’armes constitués sous la présidence de Bozizé ; ces armes sont également parvenues aux mains de civils armés appartenant aux autres parties. Du fait de la nature de ces mécanismes d’approvisionnement, certaines armes originellement transférées de Chine, d’Iran et d’Europe vers certains pays africains, notamment les gouvernements centrafricains et soudanais, ont été re-transférées vers les forces de la Séléka et des anti-Balaka.

 

PRINCIPALES CONCLUSIONS

 

• Le Soudan et la Chine ont produit la majorité des armes et des munitions de fabrication récente (post-2000) dont la présence a été établie au sein de toutes les parties en RCA.

 

Des munitions pour armes légères et armes plus lourdes de fabrication chinoise - et peut-être iranienne – ont été retransférées du Soudan vers la RCA.

 

• Les stocks détenus précédemment par les forces de la Séléka comprennent des munitions pour armes légères soudanaises fabriquées en 2013, ce qui corrobore des informations bien étayées faisant état de livraisons d’armes provenant du Soudan après la prise du pouvoir par la Séléka, en mars 2013. Les forces de la Séléka cantonnées à Bangui possèdent également des munitions pour RPG fabriquées en Chine en 2011 et des véhicules tactiques légers soudanais qui ont été aperçus pour la première fois en 2013, et dont la présence en RCA n’avait pas été établie auparavant.

 

• Des grenades de fabrication chinoise, détenues en grand nombre par la Séléka et par les forces anti-Balaka, également répandues parmi les civils armés à Bangui et dans d’autres régions du pays, semblent, de par leur emballage, avoir été originellement destinées au Népal.

 

• Les forces de la Séléka ont utilisé des armes légères, des munitions et des véhicules de fabrication européenne, dont certains ont été probablement détournés de leurs destinataires finaux. Ces armes comprennent des munitions belges, tchèques et britanniques, fabriquées entre 2007 et 2010. Les forces de la Séléka ont également utilisé des camions militaires allemands semblables à ceux acheminés auparavant par le même exportateur néerlandais au Soudan, en 2012.

 

• Les milices anti-Balaka et des civils armés utilisent des cartouches de fusil de calibre 12 fabriquées en Espagne, en Italie et au Cameroun. Conflict Armament Research continue à enquêter sur le transfert ou la re-exportation de ces munitions en RCA.

 

ARMES ET MUNITIONS UTILISÉES PAR LES FACTIONS ARMÉES

 

Lorsque la coalition de la Séléka s’est emparée du pouvoir en mars 2013, ses forces ont capturé des armes appartenant aux FACA ; elles ont pillé d’importants stocks d’armes constitués par l’ancien président Bozizé. Certains de ces stocks étaient situés dans la capitale, y compris dans la résidence privée de l’ancien président, mais également dans d’autres régions du pays, en particulier à Bossambélé2. Les combattants de la Séléka interviewés ont également affirmé à plusieurs reprises s’être procurés des armes dans les marchés frontaliers du Soudan et du Tchad, en particulier non loin d’Am Dafok ; cependant, Conflict Armament Research n’a, pour l’heure, pas été en mesure de vérifier ces informations3.

 

En se fondant sur des observations et des recherches directes, il est possible d’affirmer que les stocks d’armes légères et de petit calibre actuellement détenus par les forces de la Séléka reflètent diverses sources d’approvisionnement.

 

Ces armes incluent :

 

• Des fusils d’assaut 7.62 x 39 mm (de type AK), des fusils 7.62 x 51 mm (de type G3 et FAL), et des fusils d’assaut 5.56 x 45 mm (de type AR15) fabriqués dans divers pays ;

 

• Des mitrailleuses d’appui général (MAG) « Mokhtar » de calibre 7.62 x 54R de fabrication soudanaise ;

 

• Une gamme étendue de lance-grenades, notamment des lance-grenades RPG-7 et des lance-grenades amovibles de type UBGL de 40 mm de fabrication bulgare ; des lance-grenades Milkor-1 de fabrication sud-africaine ; et des lance-grenades QLZ-87 de 35 mm de fabrication chinoise ;

 

• Des mortiers et des obus de mortier PP93 de 60 mm de fabrication chinoise ; et

• Des grenades à main de type 82-2 de fabrication chinoise4.

 

Les milices anti-Balaka opposées aux forces de la Séléka se sont principalement équipées d’armes artisanales, de fusils de calibre 12 et autres fusils de chasse. Certains éléments anti-Balaka sont également équipés de fusils d’assaut de type AK, de mitrailleuses d’appui général (MAG) et de lance-roquettes RPG qu’ils ont pu obtenir à partir des stocks des FACA ou de marchés locaux5 ; cependant, Conflict Armament Research n’a pas été en mesure de d’établir avec précision la nature de ces armes (Conseil de Sécurité de l’ONU (CSONU, 2014a, pp.48-49)).

 

Au cours de l’année 2013, le Soudan a fourni au gouvernement de la Séléka des équipements militaires. Les informations recueillies, toutefois, indiquent également que ce pays a également livré des armes aux gouvernements centrafricains précédents6. Les matériels militaires acheminés en 2013 comprenaient au moins deux cargaisons d’armes livrés à Bangui par voie aérienne en provenance du Soudan7. Selon une source proche des milieux de l’aviation au moment où la Séléka était au pouvoir, les autorités de la Séléka auraient émis une autorisation illimitée de vol civil permettant à un avion militaire soudanais d’atterrir à volonté en RCA ; il s’agissait de la seule autorisation de ce type accordée au cours cette période.

 

Les forces de la Séléka ont également incorporé dans leurs rangs des mercenaires soudanais qui ont rejoint la Séléka avec leur propre équipement ; c’est le cas notamment des combattants dirigés par Moussa Souleyman Asimeh, installés dans l’ancienne base des Sapeurs-pompiers à Bangui jusqu’en juin 2013. Selon les dirigeants de la Séléka avec lesquels Conflict Armament Research s’est entretenu au début de septembre 2014, il est possible que certains de ces combattants soient encore présents à Vakaga, au nord de la RCA.

 

Le travail de recherche sur le terrain mené par Conflict Armament Research a confirmé que les armes et les munitions les plus récentes observées en RCA sont de fabrication soudanaise10. Il s’agit notamment de munitions de calibre 7.62 x 39 mm, fabriquées en 2013, et saisies par les forces de la MISCA après que la Séléka ait fui la capitale (voir le tableau 1), et de véhicules tactiques légers « Karaba », présents dans un camp de cantonnement de la Séléka situé dans l’ancienne base du Régiment d’intervention opérationnelle du Territoire (RDOT), dans le district KM12 à Bangui. Des véhicules de ce même type avaient été abandonnés au QG des FACA. La Military Industrial Corporation (complexe industriel militaire soudanais), qui appartient à l’État soudanais, a pour la première fois présenté publiquement ce véhicule « Karaba » lors du salon international de l’armement IDEX qui s’est tenu en 2013, à Abou Dhabi. Ce véhicule n’avait été observé nulle part auparavant11. Les commandants de la Séléka et des sources diplomatiques affirment que le Soudan a convoyé par avion au moins quatre véhicules de ce type à Bangui, à l’époque où la Séléka gouvernait le pays en 2013-201412.

 

MUNITIONS CHINOISES - ET PRÉSUMÉES IRANIENNES - RE-TRANSFÉRÉES À PARTIR DU SOUDAN

 

Dans plusieurs cas, des munitions chinoises et (présumées) iraniennes, dont la présence a été avérée en RCA, semblent avoir été re-transférées à partir du Soudan (voir le tableau 3). Dans le cas de la Chine, cela peut constituer une violation des accords d’utilisation finale signés entre les gouvernements de la Chine et du Soudan14.

 

Munitions HEAT de calibre 82mm de fabrication chinoise

 

Dans le cadre des opérations menées à Bangui depuis décembre 2013, les éléments de la force Sangaris ont saisi six boîtes de lance-roquettes sans recul 82mm de type HEAT fabriquées en Chine en 2011. Toutes faisaient partie d’un lot de 1 500 boîtes envoyées au Soudan sous le numéro de contrat YIC/SUDAN/KHARTOUM CONTRACT NO. SUD101014/YIC15. Ceci indique que les armes avaient été initialement expédiées au Yarmouk Industrial Complex (YIC - Complexe industriel de Yarmouk), une usine et un entrepôt militaires étatiques situés à Khartoum.

 

Munitions de calibre 12.7 x 108 mm de fabrication iranienne présumée

 

Conflict Armament Research a établi la présence de deux boîtes de munitions de calibre 12.7 x 108 mm portant les marquages de culot ‘12 .7_03’ et ‘12 .7_04’. Ces armes de fabrication iranienne présumée figurent parmi les stocks actuels des FACA, hérités de l’arsenal de la Séléka et de celui des forces de l’ancien président Bozizé. Ce type d’armes a également été saisi par les forces de la MISCA auprès d’autres acteurs armés alors qu’elles avaient été stockées à Bangui. Les munitions de type ‘12 .7_03’ sont emballées dans différentes boîtes en bois portant distinctement une marque soudanaise et datant de 2004, et empaquetées dans de sacs de polyéthylène noirs contenant chacun cinq cartouches selon une méthode appliquée régulièrement au Soudan16.

 

ARMES ET MUNITIONS DE FABRICATION CHINOISE

 

Conflict Armament Research a constaté la présence de toute une gamme d’armes et de munitions de fabrication chinoise dans le stock détenu – actuellement ou préalablement – par la Séléka (voir tableau 4). Cet armement inclut des mortiers et des obus de mortier PP93 de 60 mm, des grenades à main de type 82-2, des fusils d’assaut de type 56-2, et des munitions de calibre 7.62 x 39 mm, 7.62 mm x 54R, et 12.7 x 108 mm.

 

Grenades de type 82-2

 

Les grenades à main de type 82-2 sont parmi les armes militaires les plus répandues en RCA. Les forces de la Séléka basées dans la capitale et dans leur quartier général en possèdent de manière avérée et il en est de même pour les civils armés vivant à Bangui et dans les environs. Leur présence est si répandue que, selon certaines informations, leur prix d’achat sur le marché local varie entre 0,50 à 1,00 dollar USD/pièce, soit moins qu’une bouteille de Coca Cola17. De petite taille et faciles à dissimuler, elles ont un impact important sur l’environnement sécuritaire et ont provoqué de nombreux cas de mort et de blessure auprès des populations civiles, à Bangui comme dans d’autres régions du pays, tout au long de 201418.

 

Toutes les grenades de type 82-2 dont la présence a été documentée à Bangui semblent avoir été fabriquées en 2006. Leur emballage indique qu’elles ont été initialement expédiées vers le « Master General of Ordnance (Provision), Royal Nepalese Army Headquarters » (Maître général de l’artillerie, Quartier général de la l’Armée royale népalaise), en vertu d’un contrat établi avec Poly Technologies, à Pékin, en Chine. Les grenades sur lesquelles Conflict Armament Research a enquêté portent les numéros de lots suivants: ‘10-06 650’, ‘11-06 650’, ‘14-06-650’, ‘15-06 650’, ‘17-06 650’, et ‘18-06 650’.

 

Les boîtes correspondant à ces grenades portaient les numéros de contrat suivants : 08PLEX0262-0506-219/834, 08PLEX0262-0506-512/834, 08PLEX0262-0506-716/834, 08PLEX0262-0506-795/834, et 08PLEX0262-822/834. Ces numéros de contrat indiquent qu’un lot total de 834 boîtes (chacune contenant 30 grenades), soit un total de 25.020 grenades, étaient initialement destinées, en 2008, à l’Armée royale népalaise. La chaîne d’approvisionnement de ces grenades reste, à ce jour, inconnue et des représentants de l’armée népalaise interviewés par Conflict Armament Research ont insisté sur le fait que leur unités n’ont jamais utilisé ce type de grenades19.

 

Obus de mortier PP93 de 60 mm

 

Les forces de la MISCA ont saisi auprès des forces de la Séléka, à Bangui, des obus de mortier de 60 mm fabriqués en Chine en 2008 et en 2011.

 

Des munitions de même type figurent également parmi les stocks que les FACA ont hérité à partir de l’arsenal des forces de Bozizé et de celui constitué par la Séléka. Leurs boîtes portent toutes des numéros de lot de même format (YO49-1-573-XXX), ce qui laisse à penser qu’ils appartiennent à un seul lot d’expédition20.

 

Mortiers PP93 de 60 mm

 

Des tubes de mortiers PP93 de 60 mm, fabriqués en 2011 et placés dans des caisses portant les numéros de contrat Y049-ID-10/47 et Y049-ID-11/47, figurent parmi les stocks que les FACA ont hérité à partir de l’arsenal des forces de Bozizé et des saisies effectuées par la MISCA à Bangui. Ce même type d’armement figure également dans les stocks sous contrôle des troupes de la Séléka dirigées par Ali Darrasa à Bambari.

 

Fusils d’assaut de type 56-2

 

Les forces de maintien de la paix ont capturé des quantités importantes de fusils d’assaut de type 56-2 auprès des forces de la Séléka déployées à Bangui. Conflict Armament Research a également constaté que des éléments de la Séléka, des anti-Balaka, et des forces des FACA à Bangui et à Bambari possédaient des fusils similaires21. Deux caisses de fusils de type 56-2, observées parmi le matériel saisi par les forces de la MISCA et les armes que les FACA ont hérité à partir de l’arsenal des forces de Bozizé, portaient respectivement les numéros de contrats, datés de 2008, 08PLEX0262-0313-075/138 et 08PLEX0262-0313-095/138.

 

ARMES ET MUNITIONS FABRIQUÉES EN IRAN

 

La majorité des armes et des munitions de fabrication iranienne dont la présence a été constatée en RCA compte des munitions de calibre 7.62 x 39 mm, 7.62 mm x 54R, et 12.7 x 108 mm, produites entre 2001 et 2007 (voir tableau 5)22.

 

Comme indiqué plus haut, Conflict Armament Research a trouvé des munitions de calibre 12.7 x 108 mm dans des emballages soudanais, ce qui laisse à penser que des acteurs dont l’identité demeure inconnue aient re-emballé ce matériel au Soudan avant de le transférer en RCA.

 

ÉQUIPEMENT MILITAIRE DE FABRICATION EUROPÉENNE

 

Une proportion importante des munitions pour armes de petit calibre saisies par la force Sangaris auprès d’acteurs armés en RCA depuis janvier 2014, sont d’origine belge, tchèque et britannique. Les rapports sur les exportations d’armes de la Belgique, de la République tchèque et du Royaume-Uni publiés à l’échelle nationale et européenne postérieurement aux dates de fabrication de ces munitions ne contiennent néanmoins pas d’informations relatives à des éventuelles d’autorisation de transfert de ces équipements vers la RCA (voir tableau 6). Cela suggère que des acteurs dont l’identité demeure inconnue auraient détourné ces munitions de leur destinataire final par le biais de vols, de captures, ou de re-exportations illicites.

 

Les forces de la Séléka possèdent également des lance-grenades amovibles de type UBGL de fabrication bulgare et sa faction cantonnée à Bangui possédait un camion militaire de type MAN Kat-1 de fabrication allemande.

 

Début 2012, des chercheurs du Small Arms Survey avaient documenté la présence de camions MAN de ce même type et confirmé leur exportation au bénéfice des Forces armées soudanaises (ce matériel a, par la suite, été capturé par des membres du Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord dans le Sud-Kordofan, au Soudan).

 

Ces véhicules avaient été expédiés, en octobre 2011, par un exportateur néerlandais, Van Vliet Handelsonderneming BV, depuis Amsterdam vers Port Soudan. Le destinataire de ce matériel était une entreprise située à la même adresse qu’une usine active à la fois sur les marchés civil et militaire et appartenant au gouvernement soudanais (Gramizzi and Tubiana, 2013, p. 38).

 

Conflict Armament Research continue d’enquêter sur les routes d’approvisionnement de ce matériel d’origine européenne avec l’aide des gouvernements européens.

 

CARTOUCHES DE FUSILS UTILISÉES PAR LES MILICES ANTI-BALAKA ET DES CIVILS ARMÉS

 

Depuis le début de 2014, les éléments de la force Sangaris ont récupéré auprès de combattants anti-Balaka et de civils armés plusieurs centaines de cartouches de fusils de calibre 12 qui étaient éparpillées ou qui se trouvaient dans leur emballage d’origine. La majorité de ces munitions semble avoir été produite en Italie et en Espagne ; leur date de fabrication et les modalités de livraison en RCA demeurent toutefois inconnues.

 

Le Groupe d’experts des Nations Unies sur la République centrafricaine a également constaté la saisie par des agents des douanes centrafricaines, en avril 2014, de cartouches de fusils de fabrication espagnole. Ces armes avaient été expédiées au Cameroun en janvier 2014, puis étaient entrées en contrebande en RCA par voie terrestre (CSONU, 2014A, pp. 111-115). Le Tableau 7 résume les informations relatives à la présence, en RCA, de cartouches de fusil de calibre 12.

 

CONCLUSION

 

Les éléments de preuves matérielles et les informations recueillis auprès des groupes armés et du personnel des forces de maintien de la paix présentés dans ce rapport montrent clairement que des groupes armés ont reçu du matériel provenant à la fois de sources nationales et internationales. À l’échelle nationale, la saisie par la Séléka, en 2013, des importants stocks d’armes amassés par le régime Bozizé ainsi que le pillage de ces stocks par des civils ont conduit à la dissémination de ces armes, tombées aux mains de civils armés appartenant à toutes les parties. Sur le plan transnational, au moins un pays voisin a approvisionné la Séléka en armes, munitions et véhicules depuis le lancement par ce groupe d’une rébellion en début 2013 ; ce soutien s’est matérialisé par l’acheminement d’armes par des combattants étrangers et par des approvisionnements délibérés et à grande échelle réalisés par voie aérienne.

 

Les armes et autres matériels militaires circulant en RCA depuis le début de la présente crise proviennent à la fois de saisies au niveau national et l’approvisionnements transfrontaliers. Ils comprennent également du matériel provenant de fournisseurs européens, vraisemblablement livrés, en premier lieu, aux forces gouvernementales sous la présidence de Bozizé ainsi qu’aux autres pays.

 

Ces constats jettent un nouvel éclairage sur les mécanismes régionaux de détournement et de re-transfert d’armes. Des munitions de fabrication iranienne et chinoise fournies au Soudan semblent avoir été re-emballées au Soudan et réexportées, ce qui pourrait constituer une violation par le Soudan des accords signés avec le gouvernement chinois pour ce qui est des conditions d’utilisation finale de ces armes. Un trafic, vers la RCA, de cartouches de fusils, fabriquées en Europe, semble également avoir été mis en place à partir de pays voisins.

 

Sur le plan national, la RCA a connu, depuis le début de la crise actuelle, un effondrement quasi-total des mécanismes de sécurité physique et de gestion des stocks, ce qui a conduit à des fuites importantes d’armes et de munitions provenant des stocks de l’État. Cela se reflète dans la présence - actuellement prévalente parmi l’ensemble des groupes armés et des civils armés - d’armes appartenant aux stocks des FACA, telles que les grenades de type 82-2.

 

Alors que les violences intercommunautaires se poursuivent, que les milices anti-Balaka restent actives, et que la coalition de la Séléka continue de se fragmenter, la circulation des armes entre les différents acteurs armés de la RCA ne va probablement pas se tarir. Des factions de la Séléka contrôlent de larges portions du territoire de la RCA, y compris les régions situées le long de la frontière nord-est du pays. Dans ces circonstances, des groupes et des individus opérant en RCA peuvent obtenir, facilement et à moindre coût, des instruments de violence armée, et le pays risque de devenir une source d’approvisionnement en armes illicite pour ses voisins dans la région.

 

ENDNOTES

 

1 Bien que toutes les forces aient signé un accord de cessez-le-feu à Brazzaville le 23 juillet 2014, les affrontements se poursuivent à Bangui et dans les régions du centre du pays entre les combattants de la Séléka et les anti-Balaka, tout comme entre factions de la Séléka. Les forces de la Séléka se sont divisées au niveau du quartier général et au sein de leurs camps de cantonnement : les conflits internes et les appels à la sécession du nord-est du pays (à majorité musulmane) ont conduit à une séparation croissante entre dirigeants auto-proclamés « modérés » de la Séléka et le vice-président de la coalition, Nourredine Adam, militairement puissant et basé dans la ville isolée de Birao, au nord-est du pays. Les 25 et 26 août 2014, plus de 150 membres d’une faction dominée par des éléments Peuhls et dirigée par le commandant de zone de la Séléka, Ali Darassa, ont affronté environ 60 soldats d’une autre faction, dominé quant à elle par des éléments d’ethnie Gulas et dirigée par le chef d’état-major de la Séléka, le général Joseph Zondeko. Le conflit tournait autour du leadership et du contrôle des recettes au siège de la Séléka, à Bambari. Alors que le général Zondeko est tributaire localement des hommes obéissant à l’ancien commandant de zone de Bambari, Tom Adam ‘Ben Laden’, le Général Darassa a mobilisé d’autres généraux peuhls de la Séléka, y compris Mahamat Al Khatim, Yaya Scout et Omar Said, afin de défier les dirigeants d’ethnie gula de la coalition lors d’une réunion militaire qui s’est tenue à Bambari au début septembre. Le 26 octobre 2014, les généraux Al Khatim et Darassa et leurs alliés, qui se présentaient auparavant sous la bannière d’une faction semi autonome, les Forces Républicaines pour le Changement (FRC), ont annoncé la création officielle d’un nouveau groupe, l’Union pour la Paix en Centrafrique (UPC). Peu après, le 29 novembre, une réunion anti-Balaka à Bangui a décidé que leurs milices allaient déposer les armes et se transformer en un parti politique,. A l’heure actuelle, il reste difficile de déterminer si ce groupe est doté d’un mécanisme de contrôle centralisé suffisamment efficace pour permettre la mise en oeuvre d’une telle décision.

 

2 Entretiens avec des combattants de la Séléka, juillet et août 2014 ; entretiens séparés avec deux anciens ministres de la Séléka, septembre 2014.

 

3 Entretiens avec des combattants et des officiers de la Séléka, Bangui et Bambari, juillet et août 2014 4 Observation de la nature des armes détenues par les forces de la Séléka, Bambari.

 

5 Examen des armes et des munitions saisies par la force Sangaris et par les forces de maintien de la paix de la MISCA, Bangui, avril - septembre 2014 ; examen des armes saisies par les forces de la Séléka auprès de forces anti-Balaka à Bambari, 30 août 2014 ; entretiens avec les forces de maintien de la paix de la MISCA, août-septembre 2014.

 

6 Entretiens avec d’ex-leaders de la Séléka, Bangui, 30 août - 5 septembre 2014 ; entretien avec un membre du personnel diplomatique soudanais, Bangui, juillet 2014 ; entretiens avec des témoins directs des livraisons d’armes soudanaises, Bangui, juillet 2014.

 

7 Entretiens avec des commandants de la Séléka, des responsables gouvernementaux de la RCA, un responsable soudanais et des observateurs internationaux, Bangui, 15 -29 juillet 2014.

 

8 Entretien avec une source familière des opérations de l’aviation civile, Bangui, septembre 2014.

 

9 Entretiens avec des commandants de la Séléka, un responsable soudanais et des observateurs internationaux, Bangui, 15 -29 juillet 2014.

 

10 Pour une étude de base sur les munitions saisies et dont la présence a été établie en République centrafricaine depuis janvier 2014, vous pouvez aussi consulter les documents du Conseil de Sécurité de l’ONU (CS-ONU 2014A, pp. 94-105) et (CS-ONU 2014b, pp. 126-29).

 

11 Informations observées lors du salon international de l’armement IDEX qui s’est tenu à Abou Dhabi, février 2013.

 

12 Conflict Armament Research, entretiens avec des combattants de la Séléka et des sources diplomatiques, Bangui, juillet 2014.

 

13 La majorité des équipements saisis par les forces de la MISCA correspondent à l’équipement observé aux mains de la Séléka à Bangui et à Bambari. Cependant, dans certains cas (marqués comme «inconnu »), des équipements capturés par la MISCA auprès de la Séléka et des forces anti-Balaka ont été stockés ensemble, ce qui rend impossible l’identification du groupe possédant à l’origine l’équipement en question.

 

14 Pour plus de détails sur les conditions relatives aux destinataires finaux et aux clauses de non retransfert imposées par la Chine sur les armes et les munitions fournies au Soudan depuis au moins 2007, voir les rapports successifs du Groupe d’experts des Nations Unies sur le Soudan :

 <http://www.un.org/sc/committees/1591/reports.shtml>.

 

15 Les boîtes examinées provenaient de la première moitié de l’envoi contenant les 1 500 boîtes : elles portaient les numéros 0020, 0053, 0206, 0278, 0424 et 0582.

 

16 Le personnel de Conflict Armament Research et les chercheurs de Small Arms Survey au Soudan et au Soudan du Sud ont régulièrement trouvé des munitions de fabrication soudanaise ou des cartouches soudanaises re-emballées (identifiable par les marquages de munitions, les marquages des caisses les contenant et, dans certains cas, les bordereaux d’emballage d’usine). Ces munitions étaient emballées dans des boîtes en bois de même structure, avec des étiquettes en papier dont le format correspond à celui observés ici, et contenant des munitions emballées de la même manière, dans des sacs en polyéthylène noir. Cela inclut des munitions de 12,7 x 108 mm emballées dans des sacs contenant cinq cartouches chacun (Leff et LeBrun, 2014, pp. 89-92).2).

 

17 Observations de terrain, août-septembre 2014 ; entretiens avec des habitants civils, et des équipes de destruction des explosifs de l’ONU, de la MISCA, et de la Séléka, Bangui, avril-septembre 2014.

 

18 Entretiens avec des habitants civils, et personnel humanitaire de l’ONU, de la MISCA, et de la Séléka, Bangui, avril-septembre 2014.

 

19 Entretien avec la Direction des relations publiques de l’armée népalaise, Katmandou, 15 octobre 2014.

 

20 Les obus de mortier PP93 60 mm étaient dans des boîtes portant les numéros Y049-1-573-18, Y049-1-573-93, Y049-1-573-143, Y049-1-573-156, Y049-1-573-189, Y049-1-573-195, Y049-1-573-241, Y049-1-573-244,

Y049-1-573-254, Y049-1-573-259, Y049-1-573-324, Y049-1-573-343, Y049-1-573-355, Y049-1-573-435, Y049-1- 573-452, Y049-1-573-514, et Y049-1-573-526.

21 Observations de terrain, juillet-septembre 2014.

 

22 Conflict Armament Research soupçonne fortement que les munitions de calibre 12,7 x 108 mm figurant au tableau 5 soient de fabrication iranienne, car des analyses comparatives de ces munitions avec des cartouches de fabrication iranienne ont été réalisées systématiquement. Cependant, sans autre élément de preuve physique (notamment en provenance de l’emballage), cette information ne peut pas être confirmée, contrairement aux autres munitions figurant dans ce tableau. Pour des informations sur les caractéristiques d’identification des munitions iraniennes, voir Conflict Armament Research (2012).

 

23 Voir (SC-ONU, 2014a, pp. 107-110 ; SC-ONU, 2014b, Annexe 51).

24 Voir (SC-ONU, 2014a, p. 110).

Rapport de l'ONG Conflict Armament Research sur les Groupes Armés non Étatiques en République Centrafricaine
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19 janvier 2015 1 19 /01 /janvier /2015 21:36

 

 

Laurence DEFRANOUX Libération 19 janvier 2015 à 19:27

 

Le Quai d'Orsay a confirmé l'enlèvement d'une femme de 67 ans, ce lundi à Bangui. Un employé centrafricain de la même ONG a aussi été capturé

 

Une humanitaire française travaillant pour une ONG a été kidnappée ce lundi en Centrafrique, en même temps qu'un employé centrafricain. Des négociations sont en cours pour leur libération. Depuis le retour en France de Serge Lazarevic, libéré le 9 décembre 2014 après trois ans de détention par le groupe Al-Qaeda au Maghreb islamique, la France n’avait plus d’otages dans le monde. Le répit aura été de courte durée. 

Deux humanitaires dont une Française enlevés en Centrafrique
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19 janvier 2015 1 19 /01 /janvier /2015 21:09

 

 

 

Il est désormais établi qu’il n’y aura pas de désarmement forcé des forces négatives (ennemis de la paix selon certains), qu’on ne leur fera pas la guerre (si elles se tiennent coi) et que les forces armées centrafricaines ne reprendront pas de service de sitôt. C’est à l’étalon de ces trois paramètres que la situation sécuritaire en République Centrafricaine doit être appréciée. N’en déplaise au Conseil de Sécurité et ses différentes résolutions.

 

Seulement, si les séléka sont, eux, cantonnés, localisés et repérés, il n’en va pas de même des antibalaka qui essaiment le pays en partant de Bangui. Entre les vrais et les faux, tout le monde y perd son latin, y compris leur coordonnateur principal et leurs différents « comzone » qui n’admettent jamais que les actes graves posés ne le sont jamais par leurs éléments.

 

En lieu et place des forces armées centrafricaines, les forces internationales qui sont en première ligne en matière de sécurité sont devenus, de ce fait, les empêcheurs de tourner en rond des antibalaka, c’est-à-dire leurs ennemis puisqu’elles les empêchent d’atteindre leur objectif initial : la prise du pouvoir de l’Etat par la force des armes.

 

A l’évidence elles n’y parviendront pas ou plus. Et le sachant, elles sont réduites à poser, au nez et à la barbe des forces internationales, des actes qui frôlent l’humiliation même si une certaine stratégie militaire voudrait laisser venir à l’ennemi. C’est à ce jeu que beaucoup d’antibalaka se sont laissés avoir et dans lequel nombre d’entre eux ont perdu la vie.

 

Le mode opératoire étant désormais connu de tous (action – représailles), on comprend mal que la capture de Ngaïbona Rodrigue alias Andjilo n’ait pas été préventivement accompagnée de précautions d’usage qui auraient pu éviter l’enlèvement de la religieuse française et son assistant, conduits manu militari à Boy Rabé, sanctuaire bien connu des antibalaka contre lequel personne ne veut rien faire.

 

Si les antibalaka n’ont pas gagné la grande guerre, ils accumulent de petites victoires contre les populations civiles, sans distinction de race et de pays. Ce qui leur laisse très souvent une certaine impression d’invincibilité. Comment alors comprendre que la seule témérité de beaucoup d’entre eux – ils n’ont pas la formation et la qualification des forces internationales dont des spéciales – suffise à empêcher Bangui, la Présidente de la transition et les autres institutions de l’Etat de mener une vie normale et même à les terroriser ?

 

Les coups militairement portés aux antibalaka par les forces internationales sont régulièrement contrastés par leurs revers, véritables défis au bon sens.

 

Même si l’on peut admettre qu’on est dans une guerre asymétrique où l’ennemi est le plus souvent invisible, force est tout de même de constater que son bastion et ses tranchées sont clairement identifiés.

 

A ce jeu, force est de constater que les forces internationales et au-delà d’elles, la communauté internationale, se sont mises la corde au cou, obligées qu’elles sont de créer dans les meilleurs délais, les conditions de sécurité permettant le déroulement de tout le processus électoral.

 

La reddition ou la capture de Ogwen par d’autres forces que celles spéciales des américains qui font le siège de la LRA depuis 2008 ; l’imbroglio de Bambari ; l’ultimatum donné à Sangaris de quitter la ville de Bria ; la neutralisation du marabout des antibalaka ; la reddition de Baba Ladé ; la capture de Andjilo, etc. sont autant d’indicateurs qui rendent sceptiques plus d’un observateur et qui font penser d’autres qu’une certaine volonté de laisser-faire des forces négatives est manifeste. Le bout du tunnel de l’insécurité en République Centrafricaine n’est pas pour demain. Vrai ou faux, à chacun de juger.

 

Un citoyen indigné et révolté

JUSQU’A QUEL POINT LES FORCES INTERNATIONALES SE LAISSERONT-ELLES RIDICULISER ET HUMILIER PAR LES ENNEMIS DE LA PAIX EN CENTRAFRIQUE AVANT DE REAGIR ? par un citoyen indigné et révolté
JUSQU’A QUEL POINT LES FORCES INTERNATIONALES SE LAISSERONT-ELLES RIDICULISER ET HUMILIER PAR LES ENNEMIS DE LA PAIX EN CENTRAFRIQUE AVANT DE REAGIR ? par un citoyen indigné et révolté
JUSQU’A QUEL POINT LES FORCES INTERNATIONALES SE LAISSERONT-ELLES RIDICULISER ET HUMILIER PAR LES ENNEMIS DE LA PAIX EN CENTRAFRIQUE AVANT DE REAGIR ? par un citoyen indigné et révolté
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19 janvier 2015 1 19 /01 /janvier /2015 20:07

 

 

Par RFI 19-01-2015 à 19:30

 

L’ONG Conflict Armament Research (CAR) a publié ce lundi 19 janvier un rapport sur les armes et munitions entre les mains des groupes armés en RCA. Il a été finalisé après des mois d'enquête sur le terrain. Le Soudan a bel et bien été l'un des parrains de la Seleka avant que ce groupe rebelle centrafricain n'explose en plusieurs factions. Ce sont les armes et les munitions utilisées par les ex-Seleka qui le révèlent. Certains véhicules également.

 

Le rapport qui vient d'être publié confirme ce que les chefs de la Seleka disaient déjà en 2013, à savoir que les rebelles ont trouvé une partie de leur armement dans des stocks constitués par le président déchu, François Bozizé. Cependant, le texte documente surtout l'appui apporté, à l’époque, par le Soudan. Les chercheurs de Conflict Armament Research disent avoir les preuves de la livraison par Khartoum à la Seleka d'au moins deux cargaisons d'armes par voie aérienne. Au moment où Michel Djotodia était au pouvoir, « autorisation avait été donnée à un avion militaire soudanais d'atterrir à volonté en Centrafrique », dit le rapport.

 

Une autre preuve de l'implication de Khartoum concerne les forces internationales qui ont trouvé sur les sites rebelles, après le départ des éléments de la Seleka de Bangui, des armes et des munitions de fabrication soudanaise. Elles ont même retrouvé des véhicules tactiques légers « Karaba » produits au Soudan. Des chefs de la Seleka ont reconnu que les véhicules avaient été convoyés par avion depuis le territoire soudanais quand la rébellion tenait Bangui.

 

Non seulement le Soudan a fourni à la Seleka du matériel qu'il a produit mais il a également remis de l'équipement acheté à l'étranger, notamment en Iran. Des armes et des munitions de fabrication iranienne ont été trouvées en Centrafrique dans un conditionnement soudanais.

 

Claudio Gramizzi est un des chercheurs de l’organisation Conflict Armament Research qui mène des enquêtes dans les zones de conflit avec, entre autres, un mandat de l'Union européenne. Joint par RFI, il confirme le pillage des stocks d'armes de l'ancien gouvernement de Bozizé par anti-balaka et Seleka, ainsi que la présence de nombreuses armes en provenance du Soudan voisin.

 

« Une bonne partie des armes qui ont circulé provenaient en fait d’opérations de saisie de la part des éléments de la Seleka à partir des stocks nationaux, mais également de l’approvisionnement qui venait de pays frontaliers. »

 

Claudio Gramizzi Chercheur de l’ONG Conflict Armament Research. 19/01/2015 - par Mélissa Chemam

Centrafrique : un rapport confirme le soutien du Soudan à la Seleka
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19 janvier 2015 1 19 /01 /janvier /2015 18:54

 

 

http://geopolis.francetvinfo.fr   Par Jacques Deveaux 19/01/2015 à 11H48

 

L'un des derniers chefs de la sanguinaire rébellion ougandaise LRA recherché par la Cour pénale internationale (CPI), Dominic Ongwen, sera livré à La Haye où il sera jugé pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité. La Lord’s resistance army (LRA) est accusée d’avoir tué 100.000 personnes et enlevé 60.000 enfants.

 

Dominic Ongwen a un étrange parcours. D’enfant kidnappé à l’âge de 10 ans, il va devenir l’une des figures du LRA, un mouvement militaro-mystique, et l’un de ses chefs les plus cruels. Dès son enlèvement en 1980, il est placé dans  la famille d’un des responsables du groupe rebelle, Vincent Otti, qui va l’«élever».

 
En 2005, Ongwen est déjà au sommet de l’organisation. Il commande notamment une attaque sur son propre village natal où 300 personnes seront tuées. Il est recherché par la Cour pénale internationale pour sept chefs d’accusation dont ceux d’esclavagisme, de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre.

 
Car la Lord’s Resistance Army est devenue une terrible machine à tuer et à enlever. Du nord de l’Ouganda, elle va étendre son activité dans les pays limitrophe. Centrafrique, Congo, Soudan. Tueries, mutilations, enlèvements d’enfants, esclavage sexuel des filles, embrigadement militaire des garçons se succèdent sur fond de mysticisme. Des victimes et, aussi, d’anciens membres enrôlés de force ont raconté les sévices et les rites initiatiques sanguinolents. Les attaques contre les villages sont toujours plus violentes. Aujourd’hui, La LRA est créditée de 100.000 morts et de 60.000 enlèvements d’enfants.

 
En 2000, l’armée ougandaise chasse la LRA du pays, mais n’en vient pas à bout. Différents groupes armés se dispersent dans la forêt équatoriale du Centrafrique et du Congo.

 
En 2007, Vincent Otti, devenu son mentor, est victime d’une purge. Le leader du LRA, Joseph Kony, le fait exécuter. A partir de ce moment, Dominic Ongwen se fera de plus en plus électron libre au sein du mouvement, refusant souvent d’obéir aux ordres, et essayant même de se rendre.

 
Curieusement, ce qui ailleurs se serait sûrement traduit par une exécution sommaire, est à chaque fois pardonné par Joseph Kony. A l’été 2011, les troupes de Ongwen ont fondu. Elles se limitent à une demi douzaine d’hommes (au lieu de 60, lors de la tentative de reddition) qui se déplacent entre Soudan du Sud et Congo.

 
Enfin ce 6 janvier 2015, c'est le coup de théâtre. Selon Les Etats-Unis, Dominic Ongwen s’est rendu aux forces américaines présentes en Centrafrique. D’autres sources prétendent qu’il a été fait prisonnier par des troupes de la Séléka centrafricaine. Il espérait peut-être obtenir l’amnistie de son pays, comme 12.000 anciens combattants avant lui. Sauf que les accusations sont bien trop graves, et Kampala a rejeté toute idée d’amnistie.


Ongwen est désormais attendu à la Haye où il comparaitra devant la Cour pénale internationale.


La LRA n’est plus une menace à présent. Pourtant son chef  Joseph Kony est toujours dans la nature accompagné d’une centaine d’hommes.

Le criminel de guerre rwandais Dominic Ongwen traduit devant la CPI
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19 janvier 2015 1 19 /01 /janvier /2015 18:40

 

 


Bangui, 19 janvier 2015 (RJDH)— Les avis des habitants du 4ème arrondissement de la ville de  Bangui, se diffèrent sur la question de l’arrestation de Rodrigue Ngaïbona,  un des redoutables chefs des Anti-Balaka connu sous le nom du Général Andjilo. Le contingent camerounais de la Minusca l’a appréhendé et mis aux arrêts le Samedi 17 janvier dernier  à Bouca. Certains de ces habitants sont pour son arrestation, tandis que  d’autres s’y opposent.

 

Des Centrafricaines et Centrafricains se sont prononcés ce jour sur l’arrestation de Andjilo. Un des habitants du quartier Boy-Rabe dans le 4ème arrondissement, déplore l’arrestation d’Andjilo, qui selon lui va entrainer un trouble à l’ordre public. 

 

« A mon avis ce n’est pas normal. Car nous avons appris qu’il était parti pour sensibiliser les autres Anti-Balaka qui sont sur l’axe Bouka, afin d’enlever les barrières illégales, faciliter  la libre circulation et le retour de  la paix.   Et   c’est ainsi qu’on lui a mis la main dessus »,  a déploré cet habitant de Boy-Rabe.

 

 Un autre habitant explique que  « les efforts qu’a fait Andjilo dans ces derniers temps dans le 4ème arrondissement, pour traquer les braqueurs et les malfrats, ont fait que la population est soulagée», a-t-il dit.

 

Cependant, certains de ces  habitants affirment que « nul n’est au dessus de la loi. Et que l’impunité doit cesser». Pour ces derniers, c’est tout à fait normal que  Andjilo soit arrêté. Car les auteurs des crimes doivent répondre de leurs actes devant la loi.

 

 Réaction des responsables d’Anti-Balaka et la société civile

 

Contactés, les responsables du mouvement des Anti-Balaka, se disent mécontents de l’arrestation de Andjilo, et dénoncent en même temps la justice Centrafricaine.

 

« Nous dénonçons la justice centrafricaine. Sans dossier Adjilo est poursuivi de quoi. Même le chef d’accusation lu hier par le procureur de la République sur les ondes, n’est pas fondé. Andjilo n’est ni bandit, ni délinquant. Les délinquants ou un groupe des bandits ne peut pas libérer un pays, des mains des séléka. Nous dénonçons la justice centrafricaine », a fait savoir Igor Lamaka porte parole des Anti-Balaka.  Il lance  également un appel à tous les Anti-Balaka, un appel au calme.

 

Pour Joseph Bindoumi, de la société civile, c’est un trouble que les gens cherchent à emmener dans le pays, afin de boycotter les négociations à la base.

 

« L’arrestation de Andjilo pour moi c’est un trouble que le gens cherchent à emmener. Depuis que Andjilo commet des crimes en République Centrafricaine, il est connu de la Sangaris, de la Minusca, et de tout le monde. Et nous avons demandé à plusieurs reprises que les auteurs des crimes comme Ali Daras à Bambari, Nourrédine à  Birao et ceux de  Kaga-Badoro et Ndélé, y compris Andjilo  soient arrêtés.  Mais personne n’a voulu le faire. Et c’est à ce moment où les Centrafricains se préparent pour le forum  qu’on décide d’arrêter Andjilo, pour mettre de l’huile sur le feu », a déploré le président de la Ligue Centrafricaine des Droits de L’homme, Joseph Bindoumi.

 

Cet incident a paralysé les activités dans le 4ème arrondissement de la ville de Bangui. Certains établissements scolaires ont libéré les enfants, par peur des violences. /

 

Annette Maélaine Malebingui.

Bangui : Les habitants du 4ème arrondissement partagés entre la libération ou non d’Andjilo
Bangui : Les habitants du 4ème arrondissement partagés entre la libération ou non d’Andjilo
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Published by Centrafrique-Presse.com
19 janvier 2015 1 19 /01 /janvier /2015 18:37

 

 

http://www.adiac-congo.com Lundi 19 Janvier 2015 - 16:52

 

Depuis ce lundi 19 janvier, les autorités en charge de l’organisation du forum de Bangui, ont entamé des consultations populaires dites « à la base » auprès des citoyens sur l’ensemble du territoire national et des pays voisins. C’est un engagement pris par les signataires de l’accord de cessation des hostilités, le 23 juillet 2014 à Brazzaville.

 

Durant trois semaines, vingt et cinq équipes de travail vont interroger toutes les couches sociales centrafricaines sur toute l’étendue du territoire national. Outre, les seize préfectures de la République centrafricaine, ces consultations seront également menées au Cameroun, au Tchad, au Congo-Brazzaville et en République démocratique du Congo (RDC), des pays limitrophes où se trouve une forte population de réfugiés centrafricains.

 

En effet, dans chaque préfecture, il y aura trois jours de discussions où les équipes vont enregistrer le ressenti des populations, les difficultés auxquelles elles ont été confrontées et les propositions de sortie de crise. « L'objectif des consultations à la base est de recueillir les thèmes de discussions et les propositions de participation pour le forum de réconciliation nationale », a indiqué prof. Anicet Guiyama-Massogo, ministre conseiller chargé du dialogue politique et social à la présidence.

 

Pour prof. Anicet Guiyama-Massogo, la campagne qui vient d’être lancée est tout justifiée, « c'est une des clauses de l'accord de cessez-le-feu conclu par les protagonistes de la crise centrafricaine, à savoir les ex- rebelles de la Séléka et leurs adversaires des milices anti- Balakas, le 23 juillet 2014 à Brazzaville, sous l'égide du président congolais, Denis Sassou N'Guesso, médiateur de la crise au nom de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale. »

 

D’après une source bien informée, le ministre conseiller chargé du dialogue politique et social à la présidence s’était rendu le week-end dernier à Brazzaville. Le but de la mission était de solliciter la présence à Bangui du médiateur, Denis Sassou N'Guesso, à la cérémonie du lancement des consultations populaires. Mais, compte tenu d’une autre cérémonie relative à l’ouverture de la Coupe d'Afrique des Nations de football en Guinée Equatoriale, cette offre a été déclinée.

 

Ce processus est une étape importante de la transition, dont le mandat s’achève en août prochain, après la tenue d'élections présidentielle et législatives destinées à désigner de nouvelles institutions démocratiques, plus de trois ans après le début en décembre 2012.

 

Fiacre Kombo(Stagiaire)

 

 

Centrafrique: La population de l’arrière pays dans l’attente des consultations à la base

 

Bangui, 19 janvier 2015 (RJDH)—Les habitants de certaines villes de la République Centrafricaine vivent dans l’attente des consultations à la base qui devraient commencer le mardi 20 janvier 2015. Ils expriment une sorte d’impatience quant à la tenue de ces consultations à la base.

 

Pour Claudia habitant Bria, dans la préfecture de la Haute-Kotto, à l’Est de Centrafrique, la nouvelle de l’arrivée de l’équipe de consultations à la base parcourt la ville depuis plusieurs jours. « Une réunion y relative s’est tenue aujourd’hui dans la ville, sur initiative du représentant de la Minusca dans la localité. Lors de la réunion tenue ce matin dans la ville, le représentant de la Minusca de Bria est revenu sur l’arrivée prochaine d’une équipe composée du ministre résident et d’autres personnalités », a-t-elle fait savoir. Cette information n’est toutefois pas confirmée par la Minusca.

 

A Ndélé (Bamingui-Bangoran), l’on témoigne vivre depuis le lundi passé dans l’attente de l’accueil des personnalités qui partiront de Bangui. « Nous avons appris que l’équipe devait arriver le lundi passé mais toute la semaine, rien n’a été fait. Une autre information fait état de leur arrivée ce jour lundi 19 janvier 2015 mais ils ne sont toujours pas là », a témoigné le correspondant du RJDH de Ndélé.

 

La ville de Birao qui est dans la Vakaga, à l’extrême Nord de Centrafrique, vivrait dans la même attente selon une source jointe sur place. Les habitants auront reçu les mêmes informations que ceux de Ndélé et attendraient leur hôte.

 

Du côté de la Commission Préparatoire du Forum, c’est un autre son de cloche. Les consultations à la base ne sont pas encore officiellement lancées pour des questions logistiques. « Les véhicules devant assurer le déplacement des facilitateurs ne sont pas encore disponibles. Et même si les consultations à la base démarraient, ce seront d’abord par les préfectures proches de la capitale avant d’arriver aux plus extrêmes. Nous commencerons par la Lobaye et l’Ombella M Poko avant de poursuivre dans les autres préfectures » a confié une source au ministère de la communication.

 

Selon le calendrier établi précédemment par la Commission Préparatoire du Forum, les facilitateurs devaient quitter Bangui ce jour et les consultations à la base démarreront à proprement parler devraient commencer demain mardi le 20 janvier./

 

Naim-Kaélin Zamane

 

 

Centrafrique : la population appelée à participer au forum de réconciliation
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