Les facilitateurs des consultations à la base quittent la capitale demain mercredi 21 janvier
Bangui, 20 janvier 2015 (RJDH)—Les équipes appelées à se rendre dans les provinces pour les consultations à la base quitteront Bangui, le mercredi 21 janvier 2015. Le départ sera effectif après le discours que le Premier Ministre de la Transition, Mahamat Kamoun, fera au Complexe Sportif 20 000 Places dès le début de la matinée.
L’information est parvenue au RJDH par le biais de M. Koch Komba du ministère de la communication et diffusée sur les ondes de la radio nationale. Les départs seront effectifs dès demain après un discours que prononcera le chef du gouvernement de transition, Mahamat Kamoun. « Les facilitateurs retenus pour les consultations à la base quitteront Bangui, demain 21 janvier à destination des préfectures retenues dans la première étape », dit-il sans apporter de précisions quant aux préfectures qui seront couvertes dès demain.
« Le Premier Ministre Mahamat Kamoun, prononcera à cette même occasion un discours de lancement des départs. La cérémonie aura lieu demain à 09h30 au Complexe Sportif 20000 Places sur l’avenue des Martyrs », précise-t-il.
Au Stade 20 000 Places où le RJDH s’est rendu, quelques témoins ont affirmé apercevoir ce matin, des véhicules transportant des facilitateurs pour les provinces. Cette information n’est pas confirmée par cette personnalité, proche du ministère de la communication.
Le départ des facilitateurs des consultations à la base sera officiellement lancé demain alors que la nouvelle de l’arrestation du général Anti-Balaka, Andjilo, met en ébullition, une bonne partie des arrondissements de la capitale. Selon la ministre de la communication Jeanette Dethoua, la Lobaye et l’Ombella sont les préfectures qui seront prioritairement concernées par ces consultations à la base avant les autres préfectures plus éloignées de la capitale./
Naim-Kaélin ZAMANE
Bangui : Reprise temporaire des cours dans les établissements Publics du fondamental 1
Bangui, 20 janvier 2015 (RJDH) – Suite à la grève du 14 au 16 janvier dernier, les cours ont repris temporairement ce 19 janvier. Selon le syndicat des enseignants, cette reprise provisoire est une occasion donnée au gouvernent d’engager des négociations avec eux.
Plusieurs établissements publics ont rouvert leurs portes depuis le lundi dernier. Cette reprise de travail intervient après trois jours de grève des enseignants publics du fondamental 1 après la distribution des tracts par le syndicat des enseignants.
Un membre du bureau du syndicat des enseignants a confié que cette reprise n’est pas définitive. Elle est décidée pour donner la possibilité au gouvernement de faire face aux revendications de la base, « avant d’aller en grève, nous avions posé des revendications qui se résument à la sécurité, au payement des arriérés…Cette reprise vise à donner la chance au gouvernement de nous répondre. Si rien n’est fait dans la huitaine, nous déciderons d’une nouvelle stratégie, cette fois-ci plus dure ».
Pour Ange Gabriel Weneboulo, la grève a été un succès car 85% des établissements publics ont observé son mot d’ordre. Il pense que la balle est dans le camp du gouvernement centrafricain qui « doit tout mettre en œuvre pour sauver l’éducation ».
Selon des informations du RJDH, les enseignants projettent de se réunir d’ici samedi 24 janvier pour décider de la nouvelle stratégie. /
Vivien Ngalangou
Bouar : La nouvelle stratégie de lutte contre le VIH SIDA
Bouar, 20 janvier 2015 (RJDH) – Une rencontre s’est tenue le samedi 17 janvier au centre de dépistage volontaire de Bouar. Une nouvelle stratégie de lutte contre le VIH SIDA et les infections sexuellement transmissible IST dénommée « Sport pour espoir » a été mise en place. L’objectif de cette stratégie est de réduire le taux de prévalence du VIH/SIDA dans la Nana Mambéré.
Cette nouvelle stratégie consiste à mettre en place des équipes de foot ball, composées des jeunes qui seront appelés à livrer des matches dans les quartiers ; matches précédés de sensibilisation sur le VIH/SIDA. Le chef de centre de dépistage volontaire de Bouar, Yves Chilanon, a expliqué que cette rencontre précède les trois jours de formation qui a pour but de renforcer la capacité des entraineurs d’équipes de football, les superviseurs et les paires éducateurs sur les notions du VIH/SIDA et les infections sexuellement transmissibles.
« Ces équipes de football ne sont pas une équipe de ligue ou de sous ligue mais c’est une sélection de jeunes de dix à vingt-quatre ans qui vont jouer un match dans les quatre sites choisis au quartier Herman (1er arrondissement), quartier Haoussa (4ème arrondissement), le village wantiguira à sept kilomètres à la sortie Est de la ville de Bouar et le village Maïgaro à douze kilomètres» a-t-il ajouté.
Cette stratégie vise à mobiliser et sensibiliser la population de Bouar sur le VIH SIDA et les infections sexuellement transmissibles qui touchent en majeur partie les jeunes de dix à vingt-quatre ans. Notons qu’au moment de chaque match, il y aura le théâtre sur la prévention contre les IST et les paires éducateurs vont sensibiliser la population en posant des questions sur le VIH SIDA et les infections sexuellement transmissibles sous forme de jeu concours.
Mademoiselle Félicité Maï, une participante a loué l’initiative qui va aider la population de Bouar à éviter les risques du VIH/SIDA afin d’atteindre l’objectif zéro nouvelle infection, zéro décès et zéro discrimination liée au VIH/SIDA.
Notons que cette nouvelle méthode de sensibilisation est mise en place grâce à l’appui financier du Fond des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF)./
Constant Ndolo Babou
Bossangoa : Distribution des kits scolaires par l’ONG COORDAID
Bossangoa, 20 janvier 2015 (RJDH)--Dans le cadre du projet d’appui à une cinquantaine d’écoles retenues dans l’Ouham, l’ONG COORDAID sur financement de l’UNICEF a procédé ce lundi 19 janvier à la distribution des kits scolaires aux élèves de l’école primaire de Bossangoa. Le lancement de cette activité s’est déroulé dans l’enceinte de l’école préfectorale mixte de Bossangoa en présence de la préfète de l’Ouham Madame, Clotilde Namboï.
Les kits sont composés de sac à dos contenant des cahiers, stylo, crayon et gomme. Jean Marcel Koude, chef de site de COORDAID, a exhorté les parents d’élèves à bien garder ces kits pour leurs enfants car ils sont l’avenir de demain.
Jacques Ngaïabiro, président de l’association des parents d’élèves de l’école préfectorale mixte, a remercié l’ONG COORDAID qui a pris la place des parents pour secourir les enfants, « instruire nos enfants c’est préparer l’avenir du pays, espérant que le don de l’ONG COORDAID facilitera la reprise effective des cours dans les écoles préfectorales de Bossangoa ».
Le fonctionnement des écoles dans la ville de Bossangoa a été perturbé par la crise qu’a connue le pays. La nouvelle rentrée de classe dans cette localité a eu lieu le 05 janvier 2015./
Hippolyte Fedangaï
Bangui : La pratique de l’excision inquiète dans plusieurs villages de l’Ouham
Bangui, 20 Janvier 2015 (RJDH)---Plusieurs filles continuent de se faire exciser dans plusieurs villages situés dans la préfecture de l’Ouham, entre Damara-Bouca. Cette situation est inquiétante pour la santé de ces jeunes filles.
Cette pratique est grandissante dans trois villages Gbozo, situé à 110 kilomètres de Bangui, Bogoin situé à 120 kilomètres de Bangui et le village Boyélé à 3 kilomètres du village Gbangou, qui est situé à 210 kilomètres de la capitale centrafricaine.
« La pratique de l’excision est fréquente ici à Gbozo. Une vingtaine de filles sont excisées ces derniers temps dans notre village. Les jeunes filles se font exciser par les vieilles dames dans la brousse. Ces derniers temps, le nombre de l’excision a vraiment augmenté et cela a aussi occasionné des pertes de sang chez certaines filles excisées, c’est ce qui était arrivé il y a quelques jours où une fille à failli perdre la vie. Elle a été transférée d’urgence dans un centre de santé pour pouvoir arrêter l’hémorragie », a souligné Eugène Séraphin Kibi, Directeur de l’école du village Gbozo.
Le Directeur de l’école, Eugène Kibi a aussi souligné que les filles qui ne sont pas excisées sont marginalisées. Les excisées les appellent des « kpassakara », ce qui veut dire qu’elles ne sont pas dignes où encore qu’elles ne sont pas de vraies femmes. Alors, si ces filles sont insultées kpassakara, celles-ci cherchent à se faire exciser, pour ne plus se faire insulter. Il a ajouté par ailleurs qu’« un service social, chargé de sensibilisation sur les conséquences de l’excision était passé dans le village pour sensibiliser ces filles et ces dames sur les effets néfastes de cette pratique, mais cette sensibilisation est restée sans effet ».
Le Maire du village Gbangou Ome-Luc Longkao, déplore aussi cette pratique néfaste qui selon lui, aura des conséquences graves sur la santé de reproduction de la femme excisée. « Nous avons essayé à plusieurs reprises de parler du danger de l’excision aux femmes de nos villages mais malheureusement celles-ci continuent de pratiquer l’excision en cachette. Et comme pour le moment, il n’y a aucune autorité ici, ces femmes ne font qu’à leur tête, sans avoir peur ».
La question sur la pratique de l’excision a été posée à plusieurs personnes dans les villages, Gbozo, Bogoin, Bedan, Boyélé et Gbangou, toutes ont confirmé la pratique de l’excision dans ces villages situés sur l’axe Damara-Bouca.
Notons que la loi n° 06.032, du 15 Décembre 2006, portant protection de la femme contre les violences en Centrafrique, stipule en son article 19 que « quiconque, par des méthodes traditionnelles ou modernes, aura pratiqué ou tenté de pratiquer, ou favoriser l’excision ou toutes autres méthodes de mutilations génitales féminines sera puni d’un emprisonnement de 2 à 5 ans et d’une amende de 100 000 à 1 000 000 de Francs CFA »/.
Line Péguy Gondje Demba