Bangui, 26 janvier 2015 (RJDH) Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Armel Ningatoloum Sayo, est toujours maintenu en otage par ses ravisseurs. A un jour de son enlèvement, l’identité de ses ravisseurs et les raisons avancées par son kidnapping ne sont toujours pas connues avec exactitude.
Une source proche des Anti-Balaka, mis en cause dans cette arrestation, rapporte qu’ils ne peuvent rien dire de la situation à l’heure actuelle. «N’écoutez rien de ce qu’on vous dit de cette situation actuellement. Nous-mêmes, sommes sur le dossier depuis hier mais ne pouvons rien dire pour l’instant », rapporte la source qui a requis l’anonymat.
Du côté de la plateforme des confessions religieuses, l’on affirme que le ministre Armel Sayo est détenu par les Anti-Balaka. « Nous ne sommes pas directement impliqués dans les négociations pour la libération du ministre pris en otage. C’est le gouvernement de transition qui est à l’avant-garde. Ils ont promis revenir vers nous pour un compte-rendu des négociations, ce qui n’est pas encore fait», a indiqué Monseigneur Dieudonné Nzapalainga.
Quant aux méthodes à employer pour libérer Armel Sayo, le leader de la plateforme religieuse explique qu’il est urgent d’identifier le groupe qui a mis la main sur le membre du gouvernement. «Les informations que nous détenons laissent croire qu’Armel Sayo est bel et bien détenu par les Anti-Balaka. Mais le groupe qui l’a kidnappé n’est pas encore connu. Il est important d’identifier préalablement les ravisseurs d’Armel Sayo; les Anti-Balaka sont une nébuleuse », a conclu le prélat.
Du côté du gouvernement, l’heure n’est pas aux discours. L’on semble s’activer pour la libération effective du patron du mouvement Révolution Justice (RJ). Peu après son enlèvement, une réunion de sécurité a été convoquée dans la journée du dimanche. Adrien Poussou, Conseiller en Communication à la primature, a condamné cet acte et a demandé sa libération sans condition.
Armel Ningatoloum Sayo est à sa deuxième journée de détention. Il a été enlevé dimanche 25 janvier 2015 alors qu’il rentrait du culte à l’Église des Frères de Galabadja3, dans le 8ème arrondissement de la ville de Bangui./
Naim-Kaélin Zamane
Menace à Bangui
http://www.dw.de 26.01.2015
En République centrafricaine, le ministre de la Jeunesse et des Sports Armel Sayo Ningatoloum, enlevé dimanche par des inconnus, n'est toujours pas libéré.
Armel Sayo Ningatoloum a été kidnappé à Bangui, au lendemain de la libération d'une humanitaire française et d'un employé centrafricain. Cette nouvelle prise d'otage vient relancer la question de la sécurité dans la capitale centrafricaine, d'autant qu'il s'agit là d'une grosse prise : celle d'un membre du gouvernement de transition. L'épouse du ministre, Nicaise Danielle Sayo, qui a assisté au kidnapping, est formelle : son mari a été enlevé par des miliciens anti-balaka lourdement armés. Information confirmée par le ministre d'Etat à la Justice chargé de la réforme judiciaire et des Droits de l'Homme, Aristide Sokambi.
Enlèvement de deux autres membres du gouvernement
Dans un communiqué publié sur le site de l'Union africaine, le général Jean-Marie Michel Mokoko, chef de la Mission de l'Union africaine pour la Centrafrique et l'Afrique centrale, condamne fermement l'enlèvement du Ministre de la Jeunesse et des Sports, Armel Sayo Ningatoloum, ainsi que de celui de ses collègues des Finances et du Budget, et de l'Education nationale.
Joint par la Deutsche Welle, le Ministre de la Communication, Victor Waké, a démenti le rapt de ces deux autres ministres : « Je confirme l'enlèvement de mon collègue de la Jeunesse et des sports. Par contre, je démens catégoriquement le kidnapping de mes deux autres collègues. C'est plutôt leurs délégations respectives qui ont fait l'objet d'une attaque à Bria et à Kaga-Bandoro. »
Le Conseiller à la Présidence centrafricaine, Adrien Poussou, a affirmé que « les enlèvements érigés en mode d'expression de revendications et de mécontentement n'entamaient en rien la détermination des autorités de transition, qui ne rêvent que d'une chose : la fin de cette crise.
Le ministre enlevé en Centrafrique avait résidé au Puy-en-Velay
http://www.leveil.fr 26/01/2015 à 15:33
Le ministre centrafricain de la jeunesse et des sports, Armel Ningatoloum Sayo a été enlevé dimanche par des hommes armés alors qu'il se trouvait au nord de Bangui, qu'il rentrait au volant de sa voiture de commandement du culte protestant.
Selon le site internet du "Monde", le rapt n'aurait pas encore été revendiqué.
C'est en tout cas selon nos confrères, la première fois qu'un membre du gouvernement en exercice est kidnappé au Centrafrique. Le pays est déchiré par les affrontements entre les anciens rebelles musulmans de la Seleka et miliciens anti-balaka.
Membre du gouvernement depuis juillet dernier, l'homme avait longtemps séjourné en France et notamment au Puy-en-Velay dans les années 2005 à 2007 où il se trouvait en compagnie de son épouse et l'un de ses enfants.
Des Ponots se souviennent de lui alors qu'il pratiquait à l'époque le basket au sein de l'équipe 3 de l'ASM. Du fait de son passé de militaire, il avait dû fuir son pays et se réfugier dans l'hexagone.
Il s'était même marié à Chadrac. Un temps sous le coup d'une mesure d'expulsion, Armel Ningatoloum Sayo avait dû faire appel aux élus locaux pour pouvoir rester sur le territoire français.
Rédaction L'Eveil
Kidnapping d’un membre du gouvernement à Bangui
http://www.radiondekeluka.org dimanche 25 janvier 2015 14:40
Le ministre centrafricain de la Jeunesse et des Sports, commandant Armel Mingatoloum Sayo, a été enlevé dimanche 25 janvier à Bangui par des hommes armés assimilés à des Antibalaka. « Oui, mon mari est effectivement enlevé au quartier Galabadja dans le 8e arrondissement. C’était ce matin aux environs de 09h alors qu’il se trouvait au volant de sa voiture de commandement. Nous étions trois dans le véhicule en train de rentrer de l’église. Les ravisseurs sont arrivés à bord d’un taxi non numéroté ni immatriculé », a expliqué son épouse Nicaise Danielle Sayo.
« Ils lui ont instruit de s’arrêter. Ce qui fut fait. Ayant résisté d’obtempérer à leur ordre de descendre, ils ont ouvert des rafales pour le contraindre. Ils l’ont tiré de force de son véhicule pour le mettre dans leur voiture et partir avec lui à destination de Boy-Rabe, leur fief », a-t-elle poursuivi, fondant en larmes.
Les ravisseurs ont emporté le sac-à-main de la femme, deux téléphones portables dont celui du ministre.
« Nous exigeons sa libération car, c’est quelqu’un qui n’a de compte à rendre à personne », a souhaité Mme Sayo.
Après le rapt, l’épouse du ministre s’est rendue à la base des forces européennes Eufor-RCA sise à la Cité Ucatex non loin du lieu du rapt pour rendre compte des faits et solliciter leur implication.
Commandant Armel Mingatoloum Sayo est le chef du mouvement politico-armé Révolution Justice (RJ), groupe signataire de l’Accord de Brazzaville au même titre que le mouvement Antibalaka.
Le rapt de ce membre du gouvernement intervient 48 heures après la libération de deux otages humanitaires dont la française de 67 ans Claudia Priest qui regagne son pays d'origine ce dimanche.
Kidnapping d'Armel Sayo : l'ex-Antibalaka ne s'y reconnaît pas
http://www.radiondekeluka.org lundi 26 janvier 2015 14:56
Le Parti centrafricain pour l'unité et le développement (PCUD), ex-Antibalaka, dit ne pas se reconnaître dans le kidnapping du ministre de la Jeunesse et des Sports, Armel Ningatoloum Sayo. Dans une déclaration ce lundi sur Radio Ndeke Luka, le PCUD dénonce la dégradation de la situation sécuritaire de ces derniers jours en République Centrafricaine.
« Le PCUD condamne et décline toute responsabilité dans ce qui concerne le kidnapping du ministre Armel Sayo. Le Parti centrafricain pour l'unité et le développement ne connaît pas les ravisseurs », a déclaré Igor Beranger Lamaka, porte-parole du PCUD.
Le parti affirme ne pas connaître les ravisseurs qui ont œuvré sur des directives venant de Naïrobi. « D'après les informations en notre possession, c'est orchestré et piloté depuis Naïrobi avec la complicité des éléments de la Révolution Justice (RJ) et un petit groupe d'ex-Antibalaka manipulés. Le PCUD se désengage totalement de ce petit groupe manipulé depuis Naïrobi » , a ajouté Igor Beranger Lamaka.
Le PCUD appelle les autorités de la transition à la vigilance et propose une concertation d'urgence entre la présidence de la République, le gouvernement et le ''G7 Siriri'', la plateforme des groupes armés.
« Nous lançons un appel à la présidence de la République et au gouvernement de se réunir vite autour d'une table ensemble avec le ''G7 Siriri'' pour trouver les solutions qui s'imposent. Nous voulons la paix », a souhaité le porte-parole du PCUD.
24 heures après son kidnapping, toujours pas de nouvelle du ministre centrafricain de la Jeunesse et des Sports, Armel Mingatoloum Sayo est gardé dans un lieu secret. Jusqu'à l'heure, on ignore tout sur l'identité des ravisseurs et leurs intentions.
Suite à ce kidnapping, des réactions surgissent également du milieu sportif à Bangui. Le représentant de la Fédération centrafricaine de Karaté et Arts martiaux affinitaires d’Europe, Freddy-Michael Guélé, trouve que l'insécurité va grandissante dans le pays.
« C'est triste ! Il ne se passe pas un jour sans que les filles et fils de la Centrafrique subissent des assassinats, pillages, brimades et maintenant ce sont des kidnappings touchant des hautes personnalités », a indiqué Freddy-Michael Guélé.
Le représentant de la Fédération centrafricaine de Karaté et Arts martiaux affinitaires d’Europe interpelle le gouvernement sur ses responsabilités. « Je demande solennellement à ce que le gouvernement puisse prendre ses responsabilités et que nos frères, qui sont animés de l'esprit de colère, puissent recevoir un apaisement et libérer le fils de la République, Armel Sayo, ministre de la Jeunesse et des Sports », a conclu Freddy-Michael Guélé.
C’est la troisième fois cette semaine que des personnes sont enlevées dans la capitale centrafricaine. En début de semaine, un religieux centrafricain et une humanitaire française ainsi qu’une employée de la Mission de l'ONU en Centrafrique avaient été kidnappés. Après des négociations ces trois otages ont été libérés.
Dimanche dans la Nana-Grébizi au centre de la Centrafrique, les membres de la mission chargée des consultations à la base ont été pris en otage par les ex-Séléka à Kaga-Bandoro au village Ndomété à 10 Kms de la ville. Près de huit personnes dont le préfet de la région, Gaston Yéndémon, le maire de la ville de Kaga-Bandoro, Thomas Ndomété, le sous-préfet des Mbrés, Patrice Abakar ainsi que des éléments de la sécurité ont composé la mission.
Aux dernières nouvelles ce lundi, les otages ont déjà été libérés.