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13 février 2015 5 13 /02 /février /2015 17:41

 

 

                                                               AFDT- ACDP- CPAPS- UPRN

 

MEMORANDUM                 

 

                Les partis politiques et associations politiques soussignés, face à l'aggravation de la situation sécuritaire et humanitaire, ainsi qu’aux derniers développements négatifs de la situation politique qui risquent de conduire  à l'enlisement du processus politique et compromettre aussi bien la bonne tenue du Forum de réconciliation nationale que celle des  élections libres, justes, apaisées et démocratiques à venir dans notre pays, font l'analyse ci-après:

 

1/ Sur l'accord de  cessez-le-feu et de cessation des hostilités entre les ex-Séléka et les Anti-Balaka signé le 22 janvier 2015 à Nairobi

 

                Les signataires de la présente déclaration ne sont nullement concernés par un accord à l'élaboration et à la signature duquel ils ont été exclus.

 

                Ils rejettent en bloc ledit accord  qui est global et qui porte sur des questions politiques et institutionnelles en vue d’une nouvelle transition (Assemblée législative constituante intérimaire, révision de la Charte Constitutionnelle de Transition, nouvelle Autorité Nationale de Transition, changement de gouvernement, recomposition du Conseil National de Transition, amnistie générale etc...)      

         

                Ils considèrent cet accord   entre les  belligérants armés comme une manœuvre de déstabilisation des institutions actuelles de la transition et comme un complot contre le peuple centrafricain.

 

                Ils désapprouvent l’existence de médiation parallèle fondée sur un agenda caché  et qui est de nature à conduire le processus politique dans l’impasse totale.

 

                Au regard de ce qui précède, un recadrage structurel et humain de la médiation internationale ainsi qu’un recentrage stratégique de ses objectifs politiques et diplomatiques s’imposent afin de garantir sa neutralité et son impartialité vis-à-vis de tous les acteurs nationaux.

 

2/ Sur la question de la sécurité

 

                La sécurité ne peut revenir dans le pays sans le désarmement des bandes armées et des milices et sans la mise en orbite opérationnelle des Forces Armées Centrafricaines (FACA).

 

                C’est un préalable pour la réussite de la Transition. C’est aussi la condition sine qua none de la restauration de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national et du bon déroulement du processus électoral. La communauté internationale a l’obligation politique et morale de relever ce défi par l’application sans fioriture du mandat onusien.

 

                Parmi les objectifs spécifiques assignés à la MINUSCA, la démilitarisation du territoire national occupe une place centrale. La résolution 2149 des Nations Unies sur la rubrique du désarmement, démobilisation, réintégration, rapatriement, est claire : « Regrouper et cantonner les combattants, et confisquer et détruire, selon qu’il convient, les armes et munitions de ceux qui refusent de les déposer » (- article 30 g) iii)-)

 

                Placé sous le chapitre VII de la Charte des Nations Unies, le mandat des forces internationales en Centrafrique, ne doit souffrir de tergiversations sur la question incontournable de l’usage de la force le cas échéant pour atteindre l’objectif  stratégique de la stabilisation du pays.

 

                Les soussignés se félicitent des offensives menées par les forces internationales contre les éléments de la coalition SELEKA à BRIA le mardi 10 février 2015 afin de rétablir l’autorité de l’Etat. Ils les encouragent à poursuivre cette mission qui fait partie intégrante de leur mandat.

 

                Il n’existe pas d’alternative à la restauration de l’autorité de l’Etat sans ses propres forces de défense et de sécurité, c’est-à-dire sans le monopole par l’Etat de la violence légale et légitime.

 

                Toute autre solution conduira inéluctablement à l’implosion de la RCA et à sa partition, au regard des événements vécus quotidiennement à Bangui et dans nos provinces.

 

3/ Sur les élections

 

                Les signataires de la présente déclaration prennent acte de la prolongation de six mois de la transition conformément à l’article 102 alinéa1er de la Charte Constitutionnelle de transition.

 

Ils souhaitent que les autorités de Transition et les partenaires extérieurs mettent tout en œuvre pour que ce délai soit respecté pour ne pas ouvrir la voie à une nouvelle prolongation qui, cette fois,  relèvera exclusivement de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEEAC sur le fondement de l’alinéa 2 de l’article 102 de la Charte. 

 

                Ils relèvent que l’Etat centrafricain s’est acquitté de son obligation en mettant la somme d’un milliard de francs CFA à la disposition de l’Autorité Nationale des Elections (ANE). Ils encouragent la communauté internationale à concrétiser sa contribution financière, matérielle et en expertise afin que le délai de prolongation soit respectée.

 

                Ils notent qu’aucune élection crédible, apaisée, transparente, juste et démocratique ne peut se dérouler dans un pays entièrement occupé par des bandes armées. Les campagnes seront perturbées par les forces négatives et les résultats seront contestés. Les risques pour le pays sont faciles à imaginer : la guerre civile et la consécration de la partition.

 

                La communauté internationale doit faire une option claire pour ne pas organiser une parodie électorale qui débouchera sur le chaos total.

 

4/ Sur l’impunité

 

                 Les partis politiques et associations politiques condamnent les rapts et enlèvements opérés par des criminels sous des mobiles prétendument politiques contre une ressortissante française et deux centrafricains dont le Ministre Armel Ningatoloum Sayo. Ils remercient tous ceux qui ont contribué à leur libération .

 

Ils exigent que les auteurs de crimes atroces dont a souffert le peuple centrafricain depuis fin 2012 répondent de leurs actes devant la justice nationale et internationale. Ils exhortent le Gouvernement à actionner tous les mécanismes pour la mise en place rapide de la Cour Pénale Spéciale pour la RCA prévue à cet effet par les Nations Unies,  et à lancer un appel à la communauté internationale pour son financement.

 

 Ils exigent  également le transfert des principaux responsables des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité devant la Cour Pénale Internationale.

 

Ils sont opposés à toute loi d’amnistie, car sans justice pour les victimes, il ne peut y avoir de paix et de réconciliation dans le pays.

 

5/ Sur le Forum de réconciliation nationale

 

                Les soussignés encouragent la tenue de ce forum et condamnent les actes de sabotage des éléments de la Séléka à Ndélé, Kaga Bandoro, Bria et Bambari pour empêcher les consultations populaires à la base. Ces entraves au processus de paix confortent l’option d’un désarmement préalable à toute action pour stabiliser le pays.

 

                Ce forum ne sera bénéfique pour notre pays que s’il doit permettre un vrai retour à la sécurité sur l’ensemble du territoire, une cohésion sociale et une meilleure coexistence entre les différentes communautés en vue d’un retour à la légalité constitutionnelle à la suite d’élections apaisées, crédibles et transparentes.

 

                Il doit éviter le double écueil de la remise en cause des institutions actuelles de la Transition et la recherche effrénée des postes. Il y va de l’intérêt supérieur de la Nation.

               

 

                                                                                        Fait à Bangui le  12  février 2015

 

                               Ont signé :

  1. Alliance des Forces Démocratiques pour la Transition (AFDT)
  2.  

 

  1. Alternative Citoyenne pour la Démocratie et la Paix (ACDP)

 

 

  1. Coordination des Partis et Associations Politiques Sans Plateforme (CPAPS)

 

 

  1. Union des Partis Politiques pour la Reconstruction Nationale (UPPRN)

 

 

 

Bangui : Des plateformes politiques marchent pour la paix, la sécurité et la justice
 

Bangui, 13 Février 2015 (RJDH)--Les leaders de certains partis politiques et leurs militants ont marché ce matin pour appeler à la paix et exiger l’application intégrale des résolutions du Conseil de Sécurité des Nations-Unies. Ils ont voulu par cette manifestation,  dénoncer l’Accord de Nairobi, l’embargo sur les armes en Centrafrique et exiger le désarmement des groupes armés avant les élections.

 

C’est précisément quatre plateformes politiques, à savoir AFDT, ACDP, CPAPS et l’UPPRN soit une trentaine de partis politiques qui, ont ce vendredi marché. Tous les leaders de la classe politique centrafricaine étaient au rendez-vous. On peut noter la présence de Martin Ziguélé, Nicolas Tiangaye, Rainaldy Sioké, Désiré Dzanga Kolingba et bien d’autres leaders. Marchant main dans la main en signe d’unité et de cohésion sociale, les politiques ont transpiré sous la chaleur pour faire entendre leur voix.

 

Martin Ziguélé, sueur au front et quelque peu essoufflé, réponds au reporter du RJDH. « Nous marchons pour réclamer fermement de tous les belligérants de la crise centrafricaine, le strict respect de l’Accord de Cessez-le-feu signé le 24 juillet 2014 à Brazzaville, dénoncer l’accord de cessez-le-feu parallèle de Nairobi, exiger des forces internationales l’application immédiate de la résolution 2149 par le désarmement forcé des groupes armés, réclamer la refondation rapide des FACA et dénoncer les méthodes terroristes de prise d’otages et rapts organisés par certains éléments Anti-Balaka ».

 

Nicolas Tiangaye qui était également de la partie a montré l’itinéraire de la marche, « Nous avons quitté le pont Sica-Bois à quelques mètres du km5 et nous avons longé l’avenue Boganda pour chuter au palais de la renaissance où un mémorandum a été remis à la présidente de la transition ».

 

Au palais de la renaissance, l’équipe n’a pas rencontré la cheffe de l’État de transition. Les manifestants ont été reçus par le ministre d’État, Directeur de Cabinet de la présidence, Joseph Mabingui, qui a reçu le mémorandum. Il a demandé aux hommes politiques et aux militants qui les ont accompagnés d’« unir nos forces pour faire avancer le pays et retrouver le chemin de la paix ».

 

Plusieurs banderoles ont été conçues pour la circonstance. Sur certaines d’entre elles, on peut  clairement lire : « Non à l’accord de Nairobi », « Pas de désarmement, pas d’élection », « Non à l’embargo sur les armes en Centrafrique », « Désarmement forcé, Ex-Séléka, ex-Anti-Balaka ».

 

Il faut noter qu’au centre-ville, la foule n’était pas bien accueillie par les commerçants et les passants qui la croisèrent. Elle était huée et recevait des messages du genre « Vous avez amené le feu et vous voulez l’éteindre », « Lorsque nous mourrons comme des mouches, où étiez-vous pour dénoncer, condamner », « Laissez-nous tranquilles » « Vous aviez laissé Djotodia faire ».

 

C'est pour la première fois depuis le début des évènements marqué par l'entrée de la Séléka à Bangui, de voir les hommes  politiques sortir dans la rue pour faire publiquement des revendications./ 

 

Naim-Kaélin ZAMANE

Mémorandum des partis politiques remis à l'issue de leur marche pour la paix et la sécurité au Représentant spécial du SG  de l'ONU, au représentant du médiateur et au Dircab de la Présidente
Mémorandum des partis politiques remis à l'issue de leur marche pour la paix et la sécurité au Représentant spécial du SG  de l'ONU, au représentant du médiateur et au Dircab de la Présidente
Mémorandum des partis politiques remis à l'issue de leur marche pour la paix et la sécurité au Représentant spécial du SG  de l'ONU, au représentant du médiateur et au Dircab de la Présidente
Mémorandum des partis politiques remis à l'issue de leur marche pour la paix et la sécurité au Représentant spécial du SG  de l'ONU, au représentant du médiateur et au Dircab de la Présidente
Mémorandum des partis politiques remis à l'issue de leur marche pour la paix et la sécurité au Représentant spécial du SG  de l'ONU, au représentant du médiateur et au Dircab de la Présidente
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13 février 2015 5 13 /02 /février /2015 17:09

 

 

 

New York, États-Unis 13/02/2015 (Pana) - La Mission de stabilisation des Nations-Unies en République centrafricaine (RCA) a repris les bâtiments publics de Bria qui étaient auparavant illégalement occupés par d'ex-rebelles de la Séléka, indique le porte-parole de l'ONU, Farhan Haq.


Il a déclaré aux journalistes à New York que l'opération menée avec le soutien des forces françaises, a eu lieu suite au refus répété des groupes armés de quitter pacifiquement les locaux.


Il a déclaré que l'opération visait à mettre fin à l'existence d'une administration parallèle.

M. Haq a déclaré que les Casques bleus et les forces françaises ont utilisé des hélicoptères pour reprendre des positions tenues par les rebelles à Bria, une ville située au Nord-Est de Bangui, la capitale.


Il a également déclaré que M. Babacar Gaye, chef de la Mission des Nations-Unies connue sous le nom MINUSCA, a réitéré la détermination des forces internationales à protéger la population et à soutenir la restauration de l'autorité de l'Etat en vue de l'organisation d'élections libres, justes, transparentes et ouvertes à travers le pays.


Plus de deux ans de guerre civile et de violence sectaire ont déplacé des milliers de personnes en RCA.


Selon les estimations de l'ONU, près de 440 000 personnes sont toujours déplacées à l'intérieur du pays, tandis que 190.000 autres ont demandé l'asile dans d'autres pays frontaliers.


Dans le même temps, plus de 36.000 personnes sont toujours prises en l'étau dans ce pays enclavé, dans l'espoir de trouver asile dans les Etats voisins.


En décembre dernier, le sous-secrétaire général de l'ONU chargé des opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, avait mis en garde contre une situation potentiellement explosive en RCA avec la persistance de violents affrontements entre l'alliance Séléka à majorité musulmane et la milice anti-Balaka, en majorité chrétienne.

Centrafrique: expulsion des ex-rebelles des bâtiments publics
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13 février 2015 5 13 /02 /février /2015 14:10

 

 

 

http://mondafrique.com   décryptages - Par Rahma Lafi - 13 Fév, 2015

 

Le 5 décembre 2013 la France dépêchait ses militaires en Centrafrique dans le cadre de l’opération Sangaris pour tenter d’enrayer le chaos et pour éviter le scénario d’une vaste zone de non-droit. Plus d’un an après, les militaires sont toujours présents au front. Ceux qui reviennent font état de souvenirs traumatisants, de blessures dites « invisibles » que l'on appelle "syndrome de stress post-traumatique" (SSPT)

 

La République Centrafricaine marque davantage les militaires français que l'Afghanistan ou le Mali.

 

Un rapport d’information coécrit par Olivier Audibert-Troin (UMP) et Emilienne Poumirol (PS) et présenté à l’Assemblée nationale le 4 février 2015, révèle que 12% des soldats de l'opération Sangaris en Centrafrique sont atteints de troubles post-traumatiques. Ces troubles sont définis dans le rapport comme « Une effraction de l'irreprésentable dans le psychisme, tel que la confrontation directe à un événement violent et à la mort. ». Certains facteurs peuvent venir aggraver l’ampleur de cette épidémie silencieuse : «le sentiment d’iniquité, l’incompréhension des décisions du commandement, l’ambiguïté ou l’absence de sens donné à la mission, le manque de soutien perçu, le décalage entre l’attente et la réalité ainsi que le manque de reconnaissance »

 

En plus des constations et du bilan de ce déploiement, le document apporte un plan d’action pour améliorer le dispositif de soutien psychologique aux victimes.

 

 Environnement plus traumatisant qu’ailleurs

 

Les images terrifiantes, le sentiment d'impuissance et la nature singulière des combats - pas d'ennemis clairement identifié comme en Afghanistan ou au Mali- font de la Centrafrique une mission hautement traumatisante et complexe. « 12 % des militaires de retour de République centrafricaine présentaient des déséquilibres psychologiques se traduisant par un contact altéré avec la réalité contre 8 % pour l’opération Pamir [Afghaniston NDLR]. Ce résultat n’est malheureusement pas étonnant dans la mesure où le contexte opérationnel réunissait tous les ingrédients pour que l’impact psychologique soit douloureux : horreur de la guerre civile, impuissance relative de la force, volatilité et dangerosité du milieu, conditions matérielles très rudimentaires (…) » Constate le rapport.

 

Le contexte de cette opération rend la gestion des séquelles plus délicate. Rappelons que contrairement au Mali où la cible était claire, en Centrafrique tout s’entremêle autour d’une tension intercommunautaire et « d’ennemi mal identifié » : D’un côté, on trouve la Séléka («alliance», en sango) un groupe armé composé de rebelles créée en quelques mois au nord du pays et officiellement dissout depuis septembre 2013. Cette faction a réussi à conquérir la moitié de la Centrafrique en quelques semaines, semant la terreur et pillant à tout va. C’est elle qui a renversé le 24 mars 2013 le président François Bozizé et placé Michel Djotodia à sa succession. De l’autre côté, des milices «anti-balakas» («anti-machettes») se sont constituées, au départ pour s’en défendre. Mais elles ont aussi alimenté le cycle de la violence. Face à cette brouille, la France se positionne en gardien de paix.

 

L’ancien colonel et écrivain Michel Goya déclarait récemment à ce sujet : "La Centrafrique, ça n'est pas une guerre au sens classique du terme. C'est une mission de stabilisation sans ennemi déclaré. Il faut se méfier de tout le monde, tout le temps. La menace est complexe. Et pour faire cesser le chaos, il n'y a qu'une seule solution, c'est une présence massive. Il faut beaucoup de monde. Or, on n’a pas mis les effectifs suffisants. Loin de là. Ce qui fait qu'on a placé nos hommes dans une situation délicate. Ils doivent courir d'une explosion de violences à une autre. Ils doivent désarmer les uns, mais n'ont pas le temps de désarmer les autres et s'exposent à des représailles. Cela est très frustrant pour eux, cela procure une grande vulnérabilité, un sentiment d'impuissance. Et c'est très difficile à vivre moralement".

 

 Des moyens limités 

 

Les deux parlementaires regrettent le manque de suivi et de diagnostic des blessés au sein de l’armée « Les moyens sont néanmoins limités à six psychologues, c’est à dire un psychologue pour 15 000 hommes ». D’ailleurs seuls quelques psychologues supplémentaires ont été envoyés pour soutenir les soldats et ce « Sur une journée seulement et dans un cadre "sous l’aile de l’avion" ne se prêtant ni à la normalisation ni à l’apaisement. Beaucoup de personnels, au moins un tiers, n’ont donc pas pu être suivis pour leurs problèmes psychiques ».

 

 Sas de décompression à Dakar

 

Après des années de passage sous silence, le stress post-traumatique -reconnu en France depuis 1992-  est devenu une priorité pour le ministère de la Défense. Les coauteurs de ce rapport Olivier Audibert-Troin et Emilienne Poumirol insistent d’ailleurs sur nécessité que tous les militaires passent un séjour dans un sas avant leur retour (Actuellement, seuls les militaires diagnostiqués en état de détresse ou ayant été déployés sur des terrains spécialement rudes y séjournent).

 

« Ce fâcheux exemple [opération Sangaris NDLR] est une nouvelle illustration de la pertinence du sas de fin de mission pour permettre une transition en douceur vers la France » argumente ce rapport.

 

Depuis juin 2014, un sas a été mis en place à Dakar au Sénégal « où les soldats participent pendant trois jours avant leur retour en France à des réunions d’information sur le retour, à des groupes de parole, des séances de TOP et des sorties culturelles».

Opération Sangaris en Centrafrique le traumatisme des soldats
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13 février 2015 5 13 /02 /février /2015 14:08

 

 


13/02/2015 (Pana)

 

'Il est impérieux d'autonomiser les jeunes pour combler la fracture sociale en RCA' - Le chef du Bureau Afrique du Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD), Abdoulaye Mar Dieye, a déclaré que la participation et l'inclusion de la base, en particulier des jeunes, est essentielle pour la reconstruction de la République centrafricaine (RCA), où le chômage est supérieur à 20% et plus de 60% des jeunes vivent dans une pauvreté extrême.


'La solution est la jeunesse : ce pays (la RCA) vous appartient, il vous appartient de construire cette nation', a déclaré M. Dieye, dans un communiqué publié jeudi, à l'issue d'une visite officielle de cinq jours en RCA.


Lors de sa visite, le fonctionnaire du PNUD s'est adressé à un groupe de jeunes participant à la construction de leur centre culturel et sportif financé par le PNUD à Bangui, la capitale de la RCA.


Un total de 1. 000 jeunes femmes et jeunes hommes participent au programme et vont recevoir un salaire et feront la promotion du dialogue dans les quartiers de Bangui.

Selon le rapport sur les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), avec un taux de chômage global de 20,3% en 2010, la République centrafricaine (RCA) n'est pas susceptible d'atteindre son objectif de plein emploi d'ici 2015.


Les femmes et les jeunes sont particulièrement touchés et la situation s'est probablement aggravée depuis le début de la crise.


M. Dieye a déclaré que plus de la moitié de la population du pays, environ 2,5 millions de personnes, a besoin d'aide humanitaire et que plus de 60% de la population continuent de vivre dans une pauvreté extrême.


'La violence sectaire en cours a en outre déplacé plus de 850.000 personnes', a-t-il indiqué, notant que des investissements massifs sont nécessaires pour combler la fracture sociale en RCA.


Au cours de sa visite, M. Dieye a rencontré le chef de l'Etat, Mme Catherine Samba-Panza, le Premier ministre, le président du Parlement de transition, les ministres du gouvernement, ainsi que le chef de la Mission de stabilisation multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies dans le pays (MINUSCA), M. Babacar Gaye.


Il a également rencontré Dieudonné Kombo Yaya, le président de l'Autorité électorale nationale, l'organisme responsable de l'organisation d'un référendum constitutionnel, ainsi que des élections générales cette année, et a appelé la communauté internationale à aider à financer l'écart restant.


'A l'instar du soutien apporté par les pays de la région de l'Afrique de l'Ouest lors des élections en Guinée-Bissau, les communautés régionales devraient soutenir les élections et le budget du programme d'assistance électorale qui s'élève à 44 millions de dollars US et le PNUD gère ses fonds communs', a déclaré le fonctionnaire de l'ONU.

Jeunes et fracture sociale en Centrafrique
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13 février 2015 5 13 /02 /février /2015 12:46

 

 

 

http://www.radiondekeluka.org   jeudi 12 février 2015 15:08

 

Le Premier ministre centrafricain Mahamat Kamoun, qui s’est rendu mercredi à Bria dans la Haute Kotto (nord-est du pays), a constaté que les édifices publics illégalement occupés par les hommes armés de l’ex-Séléka ont été repris. Il l’a dit au cours d’une interview exclusive à RNL.


« Nous avons vu que tous les bâtiments administratifs, qui ont été occupés par les ex-Séléka, ont été libérés et immédiatement, les Forces de sécurité intérieure notamment la gendarmerie ont pris position dans ces locaux », a expliqué le Premier ministre.


Mahamat Kamoun se dit satisfait de l’engagement des Forces internationales à combattre efficacement les groupes armés, notamment les ex-Séléka du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) qui sévissent dans certaines villes de province.


« Nous avons insisté, les Forces internationales ont frappé. Il était tout à fait logique que 24 heures après, que je me rende à Bria pour faire le constat », a indiqué Mahamat Kamoun.

 
Par ailleurs, le chef du Gouvernement a saisi l’occasion pour se prononcer sur l’affaire du viol attribué à un ministre de la République. Mahamat Kamoun a déploré l’acte et a laissé le soin à la Justice de dire le droit.

 
« Aller abuser d’une jeune fille de 14 ou 15 ans, c’est quelque chose qui est condamnable, quelque chose que nous rejetons avec la dernière énergie. Au stade actuel, je ne peux pas dire grand-chose. Il appartient à la famille de porter plainte », a-t-il dit.


Le ministre du Tourisme, Romaric Vomitiadé, mis en cause dans cette accusation, a clamé son innocence et se remet à la disposition de la Justice.

 
« Je crois que pour des pareils crimes, il y a des institutions et des procédures. Je me mets à la disposition de la Justice de mon pays pour que la lumière soit faite sur cette affaire. Je sais que nous sommes en politique, c’est une atteinte à la personnalité. Je me réserve le droit de déposer une plainte contre tous ceux qui mènent cette campagne nauséabonde », s’est-il exprimé au cours d’une conférence de presse ce jeudi.


Il s’agit de la première réaction officielle du ministre dans l’affaire de viol de la mineure de 16 ans à Yaloké. Romaric Vomitiadé s’est dit faire l’objet d’une manipulation.
 
« Depuis 72 heures sur les ondes de Radio Ndeke Luka, je suis victime de messages médiatiques, offensant ma personnalité et l’image que je représente pour la République. On m’accuse de viol d’une fille de 16 ans », a-t-il ajouté.


Mardi, la coordination nationale pour la République Centrafricaine de ''Marche Mondiale des Femmes'' a qualifié de « grave » ce viol. Dans une interview à Radio Ndeke Luka, la coordonnatrice, Madame Valérie Blandine Tanga, a demandé que le ministre soit le plus rapidement possible traduit devant la Justice.


L’acte du viol aurait été commis au moment où le ministre du Tourisme et ministre résident de l’Ombella M’Poko, était en mission officielle dans la ville de Yaloké dans le cadre des consultations populaires.

 

 

NDLR : Au sujet du ministrion accusé de viol et de pédophilie, on s’étonne que le premier ministre n’ait pas poussé sa dénonciation et condamnation du crime jusqu’à exiger la démission immédiate du gouvernement du mis en cause au lieu de se contenter simplement d’inciter la victime et sa famille à saisir la justice.

Le Premier ministre satisfait de la récupération des édifices publics à Bria
Le Premier ministre satisfait de la récupération des édifices publics à Bria
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13 février 2015 5 13 /02 /février /2015 12:19

 

 

 

http://www.lavoixdelamerique.com   vendredi, février 13, 2015. 11:15 TU

 

La Minusca et la force Sangaris avaient combattu des ex-Seleka le 10 février 2015.

 

Joint par VOA Afrique, la Minusca affirme que sept éléments de l'ex-Seleka ont été tués, 9 blessés et au moins 20 arrêtés lors des combats qui les ont opposés mardi aux forces internationales. Des armes ont aussi été saisies

 

Le porte-parole de la mission onusienne en Centrafrique, Hamadoun Touré, explique que "les éléments de la MINUSCA ont essuyé de tirs et ont riposte en légitime défense."

 

Le ministère français de la Défense avait precisé mardi, dans un communiqué, qu'"à la demande de l’ONU, cette opération a été appuyée par les militaires français de la force Sangaris. La force française a engagé à Bria un sous-groupement tactique, plusieurs hélicoptères, ainsi que des moyens de coordination avec l’ONU, notamment dans le domaine du renseignement."

 

Selon Paris, "après plusieurs heures de combat, la préfecture, la sous-préfecture, le commissariat et l’ensemble des autres édifices publics ont été libérés puis fouillés par les forces internationales. Les affrontements, qui ont fait plusieurs morts parmi les miliciens du FPRC, ont cessé en fin de matinée".

 

Environ 2 000 militaires français sont actuellement déployés dans l’opération Sangaris, aux côtés des 8 500 hommes de la MINUSCA.

 

 

L’ex-Séléka délogée des bâtiments publics dans l’est de la Centrafrique

 

http://observers.france24.com   12/02/2015

 

De violents combats ont opposé les forces internationales et l’ex-Séléka dans la ville de Bria, au centre de la Centrafrique, mardi 10 février. Les rebelles y occupaient des bâtiments publics et y avaient créé une ébauche d’État parallèle depuis quatre mois.

Les combats ont eu lieu tôt mardi matin après le lancement de l’opération Hibou par la force internationale Sangaris : les militaires avaient pour objectif de chasser les ex-Séléka de bâtiments administratifs comme la mairie ou la sous-préfecture, occupés depuis octobre 2014. Les combattants présents dans ces institutions disaient appartenir au Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), une faction dissidente de la Séléka, l’organisation rebelle s’étant scindée en deux après ses états généraux à Bambari le 25 octobre 2014.


Selon un porte-parole de la mission des Nations unies en Centrafrique, la Minusca, des "discussions de longue date" étaient en cours avec les ex-Séléka, mais elles étaient dans l’impasse, nécessitant une intervention militaire. Les forces françaises de la Sangaris étaient déjà positions à Bria, mais attendaient l’issue des négociations pour intervenir.

 

Les combats ont eu lieu en plein centre-ville de Bria et les impacts de balle sur les murs de certaines administrations, notamment celle où était réfugié le général Arda [chef de la branche locale des ex-Séléka à Bria, NDLR] témoignent de la violence de l’assaut. Dans les bâtiments, les militaires ont saisi des quantités impressionnantes d’armes abandonnées. Les Sangaris sont également parvenus à arrêter 17 combattants.

 

Quand nous sommes arrivés, nous n’avons vu aucun cadavre [les combats auraient fait entre 6 et 9 morts côté Séléka, aucun côté Sangaris selon les sources, NDLR]. Cependant, des civils auraient été blessés par des tirs d’ex-Séléka lorsque ces derniers se sont repliés en dehors de la ville.

 

L’atmosphère à Bria est très pesante : dans le centre-ville, on ne voit aucun civil, seulement des patrouilles militaires. La plupart des Séléka ont réussi à fuir en brousse, notamment le général Arda [d’autres témoins joints à Bria affirment avoir vu des combattants s’enfuir "en caleçon", car l’attaque a eu lieu quand ils étaient encore au lit]. Maintenant, ces derniers seraient retranchés à un kilomètre de la ville… pour l’instant ils sont calmes [le général Arda a déclaré qu’il avait agi en "légitime défense" et que ses hommes "étaient prêts à attaquer à tout moment "].

 

"Ça fait quatre mois que je n’avais plus accès à mon bureau"

 

En tout, c’est une petite dizaine de bâtiments comme la gendarmerie, les bureaux des affaires sociales de la région du Haute-Kotto ou le palais de justice qui étaient occupés par les ex-Séléka. Gervais (pseudonyme) est un fonctionnaire de Bria.

 

Les bâtiments occupés par les Séléka étaient en cours de rénovation, car ils avaient déjà été partiellement détruits lors de combats début 2014. Les travaux étaient quasiment terminés fin octobre, et j’avais pu recommencer à y travailler.


Quand les ex-Séléka sont venus nous déloger, ils ont dit qu’ils avaient besoin d’un toit pour poursuivre leurs actions, et qu’il était hors de question que les institutions de l’état centrafricain fonctionnent tant que leurs revendications n’étaient pas entendues. Ils ont ensuite nommé des sous-préfets, des gendarmes… pour instaurer une sorte d’État parallèle et tout contrôler [des habitants ont également affirmé à un média centrafricain (RJDH) que les ex-Séléka faisaient payer des taxes aux commerçants ou aux conducteurs de véhicules pour circuler, NDLR].


Ça faisait donc quatre mois que je n’avais plus accès à mes bureaux. En attendant, je tenais des permanences dans un jardin d’enfants, où j’avais un petit bureau et un téléphone. Je continuais à percevoir mon salaire, mais je ne pouvais pas assurer mon service correctement : plus d’ordinateur pour enregistrer informatiquement les demandes, on empruntait les chaises chez des habitants… comme la plupart des administrations. On espère qu’à présent, on va pouvoir reprendre le travail normalement lorsque les dégâts seront réparés.


Bria n’est pas la seule ville où les administrations de l’état centrafricain fonctionnent au ralenti. Selon le ministre de la Sécurité Publique et de l'Émigration, Nicaise Karnou, des bâtiments de Kaga Bandoro, Bambari, Ndélé et Birao seraient également occupés par des ex-Séléka (voir la carte ci-dessous). Le gouvernement centrafricain prévoit prochainement des opérations dans ces villes si les bâtiments ne sont pas libérés.

Centrafrique : nouveau bilan des affrontements de Bria
Centrafrique : nouveau bilan des affrontements de Bria
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13 février 2015 5 13 /02 /février /2015 12:00

 

 


Des combattants islamistes de Boko Haram ont attaqué vendredi pour la première fois le Tchad. Ils ont traversé le lac Tchad à bord de grandes pirogues et ont tué cinq personnes à Ngouboua, sur la rive tchadienne, selon une source sécuritaire.

L'attaque s'est déroulée vers 03h00 du matin aux abords du village et d'un camp militaire. Quatre civils - dont le chef de canton de Ngouboua - et un militaire ont été tués. Les deux tiers de la localité ont été incendiés. L'aviation tchadienne est ensuite entrée "en action" et a détruit toutes les embarcations des assaillants.


Le village de Ngouboua est situé sur une presqu'île à 18 kilomètres de la frontière. Il fait face à la ville nigériane de Baga.


Il accueille plus de 7000 réfugiés nigérians qui avaient pour la plupart fui les attaques de Boko Haram au Nigeria depuis début janvier, notamment l'attaque très meurtrière contre Baga. Traversant le lac en pirogue, des milliers de civils se sont ainsi éparpillés sur des dizaines d'îlots tchadiens.


"Nous n'avons pas encore beaucoup de détails, les autorités (tchadiennes) sont en train d'arriver sur place", a déclaré le représentant adjoint du Haut commissariat aux réfugiés (HCR), Mamadou Dian Balde, joint par téléphone.


Offensive d'envergure


Il s'agit de la première attaque du groupe islamiste nigérian sur le sol tchadien, depuis que le Tchad a commencé à déployer le 16 janvier dernier des troupes au Cameroun et au Niger, aux frontières avec le Nigeria.


Le 3 février, l'armée tchadienne a lancé une grande offensive terrestre au Nigeria à partir de Fotokol au Cameroun voisin. Elle a repris aux islamistes la localité nigériane frontalière de Gamboru.


Mais dès le lendemain, Boko Haram menait une contre-attaque meurtrière à Fotokol, tuant treize militaires tchadiens, six soldats camerounais et 81 civils, selon Yaoundé.

Attaques meurtrières

 

Les islamistes ont aussi lancé la semaine dernière de premières attaques meurtrières au Niger, où 109 combattants de Boko Haram, quatre militaires et un civil ont été tués dans le sud, près de la frontière avec le Nigeria. Ce bilan officiel pourrait être en fait plus lourd, selon des observateurs.



(ats / 13.02.2015 11h41)

N'djamena touché à son tour par les incursions de Boko Haram
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13 février 2015 5 13 /02 /février /2015 11:50

 


 

Bangui, 12 février 2015 (RJDH)—Les personnes déplacées du site de M’Poko réclament de l’assistance humanitaire. Elles se disent abandonnées par les structures humanitaires en place, qui ne leur viennent plus en aide. Version recadrée par la coordonnatrice adjointe des secours d’urgence, Kyung-wha Kang, qui précise que la protection et l’assistance des déplacés incombent en premier chef au gouvernement.

 

C’est dans une ambiance d’échanges houleux entre un staff des déplacés exaspérés et se sentant abandonner dans une situation pour laquelle ils n’ont rien contribué et la caste des humanitaires, qui tenaient coute-que-coute à écouter les doléances, les besoins afin d’y répondre mais aussi de montrer le degré de leur responsabilité.

 

Quatre à cinq délégués des personnes déplacées du site de M’Poko se sont exprimés sur invitation de leurs hôtes, Union Européenne-Nations-Unies.

 

Mme Farafei Marina Mariette qui a parlé au nom des femmes de la zone 4, a orienté son intervention sur les besoins des femmes et des enfants. « Sur le site de M’Poko, les femmes et les enfants sont nombreux. Ils sont abandonnés à eux-mêmes. Les enfants ne peuvent pas aller à l’école à cause de la fermeture de l’École Koudoukou dans le 5ème arrondissement et les femmes sont dépourvues de tout. Mais si vous voulez vous occuper de nous merci, si vous ne voulez pas, merci toujours », a indiqué la présidente, dans une voix émouvante.

 

Quant à  M. Kathi Héritier Bertrand, Secrétaire Général du Comité des personnes du 3ème âge du site, il ne fait aucun doute que les Nations-Unies ne veulent pas leur porter assistance malgré les dures conditions de vie qu’ils traversent : « Les gens ne veulent pas nous assister parce que selon eux nous abritons des anti-balaka avec nous. Et même s’ils sont avec nous c’est aussi les fils du pays. Cela ne devait pas poser de problèmes. Nous sommes abandonnés».

 

Un autre déplacé qui a parlé a évoqué les difficultés rencontrées dans l’alimentation, la santé, l’éducation. Selon lui, ils sont dans l’abandon.

 

En réponse, Kyung-wha Kang a expliqué que la protection des personnes déplacées et leur assistance sont du ressort du gouvernement. Selon la coordonnatrice adjointe des secours d’urgence « Il faut que vous sachiez que la première responsabilité de votre protection demeure avec votre gouvernement. Mais comme votre gouvernement n’a pas la capacité de vous protéger, les humanitaires et d’autres acteurs sont là pour justement combler le déficit ».

 

Elle a confié aux délégués des déplacés qu’ « on me dit qu’apparemment le gouvernement a demandé que la distribution de nourriture soit arrêtée parce que cela a entrainé d’autres déplacés qui venaient ici à cause de cela ».

 

Un autre déplacé qui a demandé la parole presqu’à la fin de l’entretien a souhaité que les humanitaires et le gouvernement leur indiquent la place qui doit être la leur. «Le gouvernement vient dire que c’est vous qui ne nous assistez plus. Aujourd’hui, vous renvoyez la balle dans le camp du gouvernement. Où est notre place dans tout cela? », s’est-il interrogé.

 

La République Centrafricaine accueille depuis le 10 février 2015 la visite de la coordonnatrice adjointe des secours d’urgence, Kyung-wha Kang, du rapporteur spécial sur les droits de l’homme des personnes déplacées, Dr. ChalokaBeyani et du directeur des opérations humanitaires de la commission européenne, Jean-Louis de Brouwer. Ces réactions sont recueillies lors de la visite qu’ils ont menée ce matin sur le site des déplacés de M’Poko./

 

Naim-KaélinZamane


 

 

Bangui : Inquiétude des habitants des régions non visitées par l'équipe des consultations populaires à la base

 

Bangui, 12 Février 2015(RJDH) - A quelques jours de la fin des consultations populaires à la base sur le territoire centrafricain, des doutes planent encore sur le sort de certaines régions dans lesquelles ces consultations n’ont même pas encore commencées. Cependant dans d’autres villes, les activités ont déjà pris fin sauf que les délégués ne sont pas encore désignés.

 

Les habitants de la ville de Bambari, Bria et une partie de ceux de la préfecture de Mbomou, précisément de la sous préfecture de Bakouma s'inquiètent, du fait que les consultations à la base ne sont pas encore commencées dans leur région. Ces derniers s'interrogent sur les personnes qui vont les représenter au forum de Bangui.

 

 A  Nzacko, alors que la population s'apprêtait à recevoir les facilitateurs,  c'est là qu'elle a su que l'équipe est en train de regagner Bangui. Une nouvelle qui a soulevé le mécontentement au sein des habitants de cette ville.

 

Dans la ville de  Bakouma, la mission pour les consultations à la base reportée. Les habitants se disent attristés car aucune précision n'a été donnée sur la date de la tenue de ces assises. Toutefois, dans cette région l'équipe a pu sillonner  la ville Ouango-Bangassou, Gambo et à Bakouma.

 

Par ailleurs à  Bangassou centre, les activités ont pris fin.  Il ne reste plus que la désignation des délégués qui représenteront la région au forum de Bangui. A l’issue de la consultation, les habitants ont revendiqué, le désarmement systématique des belligérants, leur démobilisation et leur réinsertion sociale. La libre circulation des biens et des personnes sur toute l’étendue du territoire nationale, la restauration de l’autorité de l’Etat, la traduction à la justice des auteurs des conflits.

 

 Aucune explication n’est donnée sur les régions de la RCA, qui n’ont pas commencé les consultations à la base, à l’intérieur du pays, ni par le gouvernement, ni par le comité préparatoire du forum de Bangui. Et le doute continue de planer chez les habitants de ces régions. Les consultations se poursuivent pour le moment. Elles s’achèveront le 15 Février. /

 

Line Péguy Gondje Demba

Bangui : Les déplacés du site de M’Poko disent être abandonnés par les humanitaires
Bangui : Les déplacés du site de M’Poko disent être abandonnés par les humanitaires
Bangui : Les déplacés du site de M’Poko disent être abandonnés par les humanitaires
Bangui : Les déplacés du site de M’Poko disent être abandonnés par les humanitaires
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Bangui : Les déplacés du site de M’Poko disent être abandonnés par les humanitaires
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13 février 2015 5 13 /02 /février /2015 11:43

 

 

 

Bangui, 13 Février 2015 (RJDH)—Le service de l’information publique du bureau de la Cour Pénale Internationale (CPI) à Bangui a déclaré jeudi 12 février à la presse nationale que l’affaire Dominic Ongwen, le n°2 de la LRA, capturé en Centrafrique en janvier 2015 ne concerne que les crimes commis au nord de l’Ouganda en 2004 et non des exactions commises sur le territoire centrafricain. Toutefois, il n’est pas exclu aux victimes de faire parvenir à la CPI des informations relatives aux éventuels crimes commis par la LRA en Centrafrique.

 

 « Les crimes reprochés à Dominic Ongwen sont les crimes de guerre et crime contre l’humanité. On parle de meurtre, de traitement inhumain et dégradant, de déplacement forcé des personnes. Ce sont des crimes qui ont été commis sur le territoire de l’Ouganda en 2004. Le mandat d’arrêt de Dominic Ongwen a été lancé en 2005, depuis cette année, la CPI était à la recherche de ce commandant de la LRA », a expliqué Gervais Bodangaye, responsable de l’information publique au bureau de la CPI à Bangui.

 

Selon Gervais Bodangaye, le commandant de la LRA est poursuivi uniquement pour les crimes commis sur le territoire ougandais. « Le mandant d’arrêt date de 2005. En cette année, la LRA n’était pas sur le territoire centrafricain. C’est ce mandant d’arrêt qui est exécuté en ce moment. La Centrafrique fait partie des Etats qui ont ratifié le Statuts de Rome, c’est pourquoi elle a l’obligation de coopérer avec la CPI au cas où un suspect poursuivi par la CPI se trouve sur son territoire. C’est dans ce cadre là que Dominic Ongwen a été arrêté ici et remis à la CPI », a précisé Gervais Bodangaye.

 

« Pour le moment, les victimes de la LRA de la Centrafrique ne peuvent pas participer aux procédures de l’Affaire Dominic Ongwen. Je précise que LRA ne concerne pas que Ongwen, Joseph Kony est le N°1 de cette bande poursuivis à la CPI. Comme les autres suspects ne sont pas encore arrêté, la CPI a jugé mieux de séparer son Affaire pour démarrer les  procédures », a indiqué Gervais Bodangaye.

 

Pour lui, il n’est pas exclu que les victimes de la LRA de la Centrafrique fassent parvenir des informations via le site internet de la CPI. Ces informations pourraient conduire le bureau du Procureur à étendre les chaines d’accusations au-delà des crimes commis en Ouganda.  

 

La LRA est rentrée en Centrafrique en 2008 et continue de sévir à l’Est du pays. Dominic Ongwen a été  capturé le 3 janvier à 30 kilomètres de la ville Sam-Ouandja (nord-est). Transféré à la CPI le 16 janvier, son audience de la première comparution a eu lieu le 26 janvier 2015. L’audience de confirmation de charge  de Dominic Ongwen est fixée provisoirement au 24 août 2015./

 

Fridolin Ngoulou 

Centrafrique : Selon la CPI, l’affaire Dominic Ongwen ne concerne pas encore la Centrafrique
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13 février 2015 5 13 /02 /février /2015 11:20

 


 

Bria, 13 Février 2015 (RJDH)--Les éléments de l'ex-coalitions Séléka ont affirmé lors d'un entretien avec le RJDH, qu’ils ont renoncé aux conflits qui les opposent avec les forces internationales, présentes dans les villes où ils sont présents.  Mahomed Moussa, porte- parole de ce groupe armé basé à Bria (centre), a fait savoir que c'est dans le cadre de la recherche de la paix et de la promotion du dialogue qu'ils ont abandonné leur position aux forces internationales.

 

« Présentement, nous sommes encore dans la ville de Bria. Nous avons libéré les locaux administratifs.  Mais qui viendra les occuper?», s’interroge Mahomed Moussa,  avant d’ajouter que la Séléka  ne peut pas se permettre de combattre  les forces internationales en Centrafrique.

 

Même si ces hommes armés ont affirmé abandonner le combat, leur idée de ne pas reconnaitre la transition demeure toujours.  Le porte-parole de ce groupe armé, a confié au RJDH que la Séléka qui s'est retirée  dans le nord-est de la Centrafrique, « attend le retour de ses représentants qui sont en discussion à Nairobi pour savoir ce qu'il faut faire. Parce que, nous sommes des militaires et nous attendons l'ordre de nos supérieurs », a-t-il dit.

 

S'agissant des rumeurs  sur l'arrestation du général Arda  Akouma, le chef d'Etat major de cette ancienne rébellion, le porte-parole a fait savoir que cet officier est en liberté. Il a par ailleurs confirmé la mort de certains de leurs éléments lors de l'attaque de leur position le mardi dernier.

 

Pour lui, les 17 personnes arrêtées à Bria,  lors de cette attaque  et qui ont été transférées à Bangui, pourraient être des civiles et non des  éléments de l’ex -Séléka.

 

Les éléments de la Sangaris et ceux de la Minusca ont mené une attaque contre les positions des ces Séléka le mardi 10 février. L'objectif de cette opération, selon les forces internationales est de libérer les locaux administratifs qu'occupent ces hommes en arme. Ceci pour permettre le rétablissement de l'autorité de l'Etat dans la région.

 

Depuis le début des hostilités, qui ont emmené Michel Djotodia, le n°1 de la Séléka au pouvoir, le 24 mars 2013, la préfecture de la Haute Kotto,  celle de Bamingui Bangoran, de la Ouaka et une partie de la Nana Gribizi sont sous contrôle de la Séléka. Ces hommes armés se sont substitués aux autorités administratives et mènent des activités en ignorant le pouvoir de Bangui/

 

Thierry Messongo

Bria : L’ex Séléka dit avoir renoncé aux conflits avec les forces internationales
Bria : L’ex Séléka dit avoir renoncé aux conflits avec les forces internationales
Bria : L’ex Séléka dit avoir renoncé aux conflits avec les forces internationales
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