http://agenceafrique.com 14/02/2015
Une experte de l’Organisation des Nations Unies (ONU) Marie-Thérèse Keita Bocoum, en visite en Centrafrique, a exhorté vendredi les autorités du gouvernement de transition de Bangui à poursuivre leurs efforts de rétablissement de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire centrafricain. L’experte de l’ONU a souhaité que l’administration publique, la police et la gendarmerie se déploient le plus rapidement possible dans les villes qui ont été des théâtres des affrontements militaires.
Mme Keita Bocoum s’est dit satisfaite des initiatives prises par les autorités qui instituent les consultations de base permettant aux Centrafricains de s’exprimer sur l’avenir de leur pays. Elle vient de réaliser en RCA une mission d’évaluation de la situation des droits de l’Homme dans le pays. « Je déplore que les groupes armés continuent à opérer sur une grande partie du territoire et à terroriser les populations », a-t-elle déclaré, appelant le gouvernement de transition à appliquer les mesures de lutte contre l’impunité.
L’experte de l’ONU reste cependant préoccupée sur la situation encore très mitigée des musulmans dans le pays. « La minorité musulmane ne peut toujours pas prendre pleinement part à la vie du pays et promouvoir la cohésion sociale et la réconciliation », a-t-elle affirmé.
Mme Keita Bocoum a aussi souhaité l’implication des forces internationales au côté du gouvernement de transition dans cette phase de rétablissement de l’autorité de l’Etat. Mardi dernier les casques bleus de l’ONU appuyés par les blindés des forces françaises de Sanagris ont d’ailleurs délogé de force dans la ville de Bria des bâtiments officiels les rebelles de l’ex-Séleka qui y exerçaient une administration parallèle. L’affrontement a fait sept morts. Selon l’ONU, cette opération doit se poursuivre dans les autres villes encore sous occupation des rebelles.
Bangui © 2014 Agence Afrique
La communauté internationale doit aider à désarmer les groupes armés en Centrafrique (Onu)
APA Bangui (Centrafrique) 2015-02-15 09:23:00 L’experte indépendante des Nations unies aux droits de l’homme pour la Centrafrique, Marie Thérèse Keita Bokoum, vient de présenter à Bangui son rapport de mission sur les droits de l’homme dans son pays après un séjour de deux semaines.
C'est la 4ème fois que Marie Thérèse Keita Boukoum mène une mission d'enquête sur les cas de violation des droits en Centrafrique.
Cette fois-ci le but de sa mission est d'évaluer le niveau de respect des droits de l'homme dans le pays après l'accord de cessez le feu signé à Brazzaville par les belligérants au mois de juillet.
Cette mission s'explique aussi par l'ambition de la Cour Pénale Internationale (CPI) de juger les responsables des crimes suite à l'ouverture d'une enquête judiciaire en Centrafrique.
La création d'une cour pénale spéciale pour la RCA où va siéger non seulement les juges centrafricains mais aussi étrangers est à l'étude au niveau du parlement de transition, le Conseil National de Transition, pour permettre au pays de sortir du ce cycle d'impunité des auteurs des crimes.
Le rapport souligne que la population centrafricaine est prise en otage par les groupes armés. Si la situation de violation des droits humains est moindre à Bangui, en province, elle est catastrophique. Parce que l'autorité de l'Etat est absente, aucun agent de l'Etat n'est présent pour faire respecter la loi. Là où on les trouve, ils n'ont pas les moyens de leur travail. Les groupes armés comptent parmi eux beaucoup d'enfants soldats et les prisons n'existent pas.
La communauté internationale doit s'impliquer plus pour aider l'Etat à être présent partout mais surtout procéder au désarmement des groupes armés pour libérer les Centrafricains des violences a-t-elle recommandé.
Le rapport va servir de support au forum de réconciliation de Bangui qui se pointe à l'horizon
NDLR : "L’experte de l’ONU a souhaité que l’administration publique, la police et la gendarmerie se déploient le plus rapidement possible dans les villes qui ont été des théâtres des affrontements militaires."
Ce déploiement doit il se poursuivre avec des policiers et gendarmes aux mains nues puisque l'embargo de l'ONU sur les armes à destination de la RCA vient d'être reconduit jusqu'en 2016. La RCA est aujourd'hui un pays sans armée ni gendarmerie ni police dignes de ce nom. C'est à la Minusca et aux autres forces internationales de désarmer de force et sans délai toutes les bandes armées et autres énergumènes comme le soi-disant général Arda Hakouma qui prétendent contrôler certaines parties du territoire et qui détalent devant l'arrivée inopinée des forces internationales.