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17 février 2015 2 17 /02 /février /2015 12:19

 

 

 

http://www.afrik.com   mardi 17 février 2015 / par La rédaction

 

L’Organisation des Nations Unies (ONU) a appelé à une meilleure protection des personnes vulnérables et déplacées en Centrafrique L’institution attire l’attention sur la complexification de la situation dans le pays où les bandes armées se sont fragmentées entraînant une hausse de la criminalité.

 

Une mission de haut niveau a terminé sa visite de cinq jours en République Centrafricaine en attirant l’attention sur la souffrance humaine. Dans un rapport publié ce lundi 16 février 2015, la mission appelle à une meilleure protection des communautés vulnérables. La Coordinatrice adjointe des secours d’urgence des Nations Unies, Kyung-wha Kang, le Rapporteur Spécial des droits de l’Homme des personnes déplacées dans leur propre pays, Chaloka Beyani et le Directeur des opérations humanitaires de la Commission européenne, Jean-Louis de Brouwer, se sont rendus sur place.

 

2,7 millions de personnes ont besoin d’aide pour survivre

 

Beaucoup de choses ont changé depuis le début de la crise, il y a un peu plus d’une année. Malgré une augmentation importante de l’aide humanitaire, la représentante de l’ONU indique que les besoins en assistance restent extrêmement élevés.

 

Plus de 2,7 millions de Centrafricains ont besoin d’aide pour survivre. Plus de 500 000 d’entre eux sont toujours déplacés. Beaucoup d’entre eux, en particulier les minorités, se retrouvent pris dans le piège de la violence continue et sont dans une situation encore plus désespérée.

 

Situations de peur

 

La crise est devenue encore plus complexe et a pris la forme d’un conflit aux dimensions multiples. Les groupes armés se sont fragmentés, ce qui a engendré une criminalité de grande ampleur. La situation pour les civils est devenue tendue et les rumeurs et manipulations politiques ne font qu’exacerber la violence, rapporte l’ONU.

 

« Une communication améliorée et fiable entre toutes les communautés est primordiale dans les situations de peur et de méfiance », a dit la Coordinatrice adjointe des secours d’urgence, Mme Kang.

 

Mme Kang a exprimé une grande inquiétude quant au sort des minorités et des personnes déplacées dont les perspectives d’un retour à la normale sont menacées par cette complexité grandissante. Pour les déplacés dans le site de Mpoko, à l’aéroport de Bangui, les humanitaires restent engagés à travailler avec les autorités pour trouver des solutions alternatives basées sur des décisions informées et volontaires.

 

Mode de vie menacé

 

Pour les communautés musulmanes confinées dans des quartiers clairement délimités de Bangui et d’autres villes comme Berberati, l’engagement dans les efforts louables des consultations populaires du forum de Bangui semble loin, et la réinsertion dans le tissu économique et social du pays est loin de se concrétiser.

 

Pour les minorités peuhles, éleveurs de bétail piégés par le conflit dans des régions comme Yaloke, leur mode de vie est menacé car ils se retrouvent coincés, dans des conditions dramatiques, dans des enclaves, selon l’organisation onusienne.

 

Les exactions sont monnaies courantes

 

« Tous ces groupes vont faire face à de différents défis sur le long terme pour retrouver un sentiment de normalité. Cependant, ils partagent une contrainte immédiate : la peur paralysante de l’insécurité, qui les empêche de retourner dans leurs quartiers, de réinvestir dans leurs activités économiques ou de faire leur traditionnel voyage migratoire », a indiqué Mme Kang.

 

Les attaques et les exactions contre les civils sont monnaies courantes, selon la représentante, y compris la violence sexuelle basée sur le genre et l’enrôlement forcé des enfants dans les groupes armés.

 

Avec African Press Organization (APO)

 

NDLR : C’est le désarmement forcé de toutes les bandes armées qui est primordial.

Centrafrique : "la communication entre toutes les communautés est primordiale", selon l’ONU
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17 février 2015 2 17 /02 /février /2015 12:08

 

 

 

http://www.radiondekeluka.org   lundi 16 février 2015 15:39

 

Les Conseillers nationaux (parlementaires provisoires) ont adopté ce lundi par 83 voix, la proposition de la Constitution soumise à leur appréciation à l’hémicycle de l’Assemblée nationale, l’actuel siège du Conseil national de transition. Des abstentions et des votes contres ont été enregistrés.


« La proposition de Constitution vient d’être adoptée par le Conseil national de transition, CNT (le parlement provisoire) par 83 voix. Il y a eu 8 abstentions et 8 Conseillers qui ont voté contre. L’essentiel, c’est que cette loi a été adoptée et cela a été fait conformément aux dispositions de la Charte constitutionnelle qui reconnaît au Conseil national de transition, un pouvoir conceptuel », a indiqué le Conseiller Fleury Otto. « Nous pouvons nous estimer heureux, c’est une avancée dans le processus qui va conduire à la fin de la transition », a-t-il ajouté.


Le document adopté prévoit un régime semi-présidentiel avec : un régime parlementaire et un régime présidentiel. « Il faut reconnaître que ça été un travail dur, mais qui nous a permis d’apporter des modifications significatives », a souligné Fleury Otto.


« (…) des contraintes (…) sont faites au niveau de cette Constitution par rapport aux chefs d’Etat. Si justement ils ne venaient pas à mettre toutes les institutions de la République en place dans un délai constitutionnel fixé et beaucoup plus, si la Haute cour de justice n’est pas mise en place, ça fait l’objet d’un crime de haute trahison », a expliqué le parlementaire, démontrant la rigueur dans la relecture de l’ancien document.


Le projet de la loi fondamentale adopté ce lundi a prévu des serrures afin de garantir la gestion de la chose publique. « (…) le chef de l’Etat qui sera élu va nommer à des hautes fonctions militaires et civils, mais à l’exception des fonctions qui seront définies par une loi et pour lesquelles, il n’aura pas à nommer à loisir », a précisé Fleury Otto.


Selon le parlementaire, « Il y a d’autres dispositions qui ont fait intégrer dans le cadre des amendements, de nouvelles institutions telle que le Sénat. Désormais, notre parlement ne sera pas monocaméral, mais un parlement bicaméral ».


Au sujet de la participation des hautes personnalités ayant géré la transition aux prochaines élections, M. Otto reste ferme sur l’application des textes. « Les dispositions de la Charte constitutionnelle qui vont conduire la transition jusqu’aux élections resteront d’application. Dans les dispositions de cette Charte constitutionnelle, il y a les dispositions de l’article 106 de la Charte qui font interdiction à ceux qui ont été aux gouvernes pendant la transition de se présenter aux élections », a-t-il martelé.


La loi constitutionnelle n’entrera en vigueur qu’après le référendum que 72 heures avant la prestation de serment du chef de l’Etat. Elle sera transmise au gouvernement, aux partenaires au développement, aux forces vives de la Centrafrique et fera l’objet d’un atelier national de validation.


La Constitution de la VIe République a été acceptée par référendum le 5 décembre 2004 et est entrée en vigueur le 27 décembre. La loi fondamentale a été révisée le 11 mai 2010. Elle est suspendue à la suite de la prise du pouvoir par les rebelles de la Séléka. Un régime de transition est alors mis en place, avec la Charte constitutionnelle de la transition le 18 juillet 2013.

 

 

Centrafrique : les dirigeants de la Transition exclus des prochaines élections

 

http://www.adiac-congo.com   Mardi 17 Février 2015 - 16:33

 

L’avant-projet de loi de la future Constitution soumise à l'appréciation du Parlement de transition centrafricain a été adopté le 16 février. Le texte exclut les candidatures des dirigeants de la Transition aux prochaines élections et prévoit un régime semi-présidentiel.

 

83 voix pour, 8 voix contre et 8 abstentions, tel est score du scrutin sorti de ce Parlement de transition. Le texte fondamental en projet prévoit en bonne place un régime semi-présidentiel avec un régime parlementaire doté de deux chambres : l'Assemblée nationale et le Sénat.

 

Quant à la participation des hautes personnalités de Transition aux prochaines élections, les parlementaires ont maintenu en l’état les dispositions contenues dans la Charte constitutionnelle en vigueur qui le leur proscrit. Le projet de Constitution devra par la suite être transmis au gouvernement qui le soumettra à l’appréciation des forces vives de la nation dans le cadre d’un atelier de validation. La loi constitutionnelle n’entrera en vigueur qu’après un référendum prévu 72 heures avant la prestation de serment du chef de l’État.

 

Yvette Reine Nzaba

Le projet de la Constitution voté prévoit un régime semi-présidentiel
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17 février 2015 2 17 /02 /février /2015 12:05

 

 

 

Par Cyril Bensimon (Yaoundé, envoyé spécial) LE MONDE Le 17.02.2015 à 09h58 • Mis à jour le 17.02.2015 à 10h13


Boko Haram manifeste ces derniers jours sa capacité à ouvrir plusieurs fronts, mais aussi sa maîtrise du calendrier diplomatique. Après avoir mené une succession d’attaques au Niger, une première incursion au Tchad et effectué une démonstration de force au Nigeria dans la ville de Gombe (nord-est), les djihadistes ont eu un nouvel affrontement, lundi 16 février, avec l’armée camerounaise.

 

Un officier du bataillon d’intervention rapide (BIR), les troupes d’élite, raconte que « l’accrochage s’est produit à 5 km de Waza, au niveau de la frontière, et après nous avons fait du ratissage jusque dans le territoire nigérian ». Le Cameroun ne dispose pas de droit de poursuite, mais le contexte l’incite à faire fi des règles internationales face à un ennemi qui se joue des lignes de démarcation entre Etats. Le bilan des combats est, selon cette source, de cinq morts et sept blessés côté camerounais et d’au moins six insurgés tués. Un blindé que ces derniers avaient arraché à la police nigériane a également été saisi. Quelques jours plus tôt, selon des sources tchadiennes, un blindé AML 90 de fabrication française avait été récupéré, près de Gambaru au Nigeria, par les soldats déployés par N’Djamena.

 

« Impossibilité de compromis »

 

Ces derniers combats sont intervenus au moment où six dirigeants de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) tenaient à Yaoundé un sommet consacré à la lutte contre Boko Haram. Fer de lance de la riposte régionale, Idriss Déby Itno a repris son rôle favori de stratège militaire en envoyant aux hommes d’Abubakar Shekau un message emprunté à Sun Tzu, le général et stratège chinois. « La guerre est semblable au feu, lorsqu’elle se prolonge, elle met en péril ceux qui l’ont provoquée », a lancé le président tchadien, copieusement applaudi. Un instant plus tôt, son homologue camerounais, Paul Biya, avait fixé les objectifs : « Il nous faut éradiquer Boko Haram », une « secte terroriste » avec laquelle il existe « une totale impossibilité de compromis ».

 

Les Etats d’Afrique centrale se sont engagés à débloquer une aide d’urgence de 76 millions d’euros et à apporter un soutien « multiforme » au Cameroun et au Tchad

 

A l’issue de cette réunion, les Etats de la région se sont engagés à débloquer une aide d’urgence de 50 milliards de francs CFA (76 millions d’euros) et à apporter un soutien « multiforme » au Cameroun et au Tchad. « Ils peuvent nous fournir de l’armement, des avions de transport de troupes, des hôpitaux de campagne, du carburant », avance un proche de la présidence camerounaise, précisant que « cela servira pour le court terme avant que la communauté internationale vole à notre secours ».

 

Le 7 février, les quatre pays (Nigeria, Cameroun, Tchad et Niger) affectés par les attaques de Boko Haram, ainsi que le Bénin, s’étaient accordés pour former une force multinationale mixte (FMM) de 8 700 hommes mais, selon une source française, « le financement est loin d’être gagné et les Etats de la région n’ont pas des capacités infinies avec la baisse des cours du pétrole ». Le ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, est attendu cette semaine pour signifier le soutien de la France à cette FMM alors que Paris fait tout pour ne pas être aspiré militairement dans ce conflit. « Ce n’est plus dans l’air du temps. Avec plus de 10 000 hommes mobilisés après les attentats, les effectifs manquent », estime une source officielle.

 

Au Cameroun, cette posture a souvent du mal à être entendue. « On ressent cette froideur entre notre président et François Hollande. Nous ne demandons pas forcément une intervention directe, mais un encadrement, des conseils. Après le sommet de Paris [le 17 mai 2014], nous espérions plus d’engagement », soupire un député du parti au pouvoir, précisant que cette guerre a déjà coûté à son pays 640 milliards de francs CFA (975 millions d’euros) en 2014.

 

Cellules dormantes

 

Le Cameroun est aujourd’hui plongé dans une guerre qu’il a tout fait pour éviter. La région de l’extrême nord était devenue depuis plusieurs années un vivier de recrutement et une zone de ravitaillement des insurgés nigérians, mais Paul Biya se refusait à ouvrir les hostilités contre l’ennemi de ce voisin avec lequel les relations, faites de conflits frontaliers, sont loin d’être apaisées. Lorsque les djihadistes ont commencé à déborder sur son territoire voilà deux ans, il a opté pour de discrètes négociations menées par des notables de la région afin d’obtenir la libération des otages français, la famille Moulin-Fournier le 19 avril 2013 puis celle du père Vandenbeusch, le 31 décembre de la même année. Des rançons ont été payées et des islamistes ont été libérés des prisons.

 

« Lorsqu’il a déclaré la guerre à Boko Haram depuis Paris, la surprise était totale », reconnaît un proche de la présidence. Depuis, la hiérarchie militaire dans la région septentrionale a été remplacée. Des hélicoptères de combat, des blindés, des systèmes de renseignement ne devraient pas tarder à venir renforcer les lignes qui tiennent la frontière. « Nous sommes en période de montée en puissance. Dans trois mois, nous aurons beaucoup plus de moyens », assure le colonel Joseph Nouma, le commandant du BIR dans l’extrême nord. Trois mille de ces soldats d’élite, conseillés par des instructeurs israéliens et américains, sont en cours de formation.

 

Si la guerre est encore circonscrite au nord, la crainte d’attentats à Yaoundé ou à Douala est réelle. Des sources diplomatiques et sécuritaires évoquent la probabilité de cellules dormantes dans les deux plus grandes villes du pays. Dans ce contexte, les autorités ont promulgué, fin décembre 2014, une loi antiterroriste particulièrement restrictive pour les libertés publiques. Toute personne reconnue coupable de « terrorisme » est désormais punissable de la peine de mort et le champ d’application de cette loi va bien au-delà des actions djihadistes.

 

En effet, est défini comme « terrorisme » le fait de « contraindre le gouvernement ou une organisation internationale (…) et de perturber le fonctionnement des services publics (…) ou de créer une situation de crise au sein des populations ». Des opposants, des défenseurs des droits de l’homme mais aussi des proches du pouvoir considèrent qu’au prétexte de la guerre, un régime d’exception vient d’être instauré afin d’empêcher toute contestation politique ou sociale.

 

Cyril Bensimon Yaoundé, envoyé spécial

 


http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/02/17/le-cameroun-promet-d-eradiquer-boko-haram_4577882_3212.html#cz2MgGsVsjMUfHFv.99

Lu pour vous : Le Cameroun promet d’« éradiquer » Boko Haram
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16 février 2015 1 16 /02 /février /2015 23:38

 

 


Le ministre de la sécurité publique, de l’Immigration et Emigration, Nicaise Samedi Karnou, a sommé toutes les personnes détenteurs illégales d’armes, de les restituer aux autorités légales dans un délai de soixante-douze(72) heures, lors d’une conférence de presse hebdomadaire du gouvernement, vendredi 13 février 2015 à Bangui. Le but de cet exercice est de faire le point sur la situation sécuritaire dans le pays.

 

Dans le souci de ramener la paix et la quiétude dans la ville de Bangui et en province, le ministre Nicaise Samedi Karnou a pris certaines mesures notamment l’interdiction de la circulation de Taxi-moto au-delà de 18h00. Le ministre Nicaise Samedi Karnou a aussi promis la libération progressive des villes sous contrôle des ex-Séléka avec l’appui des forces internationales. Il a exhorté ses compatriotes des villes occupées par les forces non conventionnelles de rester serein et vigilent.

 

Il a également promis la mise en marche de la chaine pénale en vue de traduire les auteurs de crimes et violation des droits de l’homme. Par ailleurs, le ministre Samedi Karnou a mis en garde les fauteurs de troubles qui défient l’autorité de l’Etat. Enfin, il a invité la population à collaborer étroitement avec les forces de défense et de sécurité en vue de traquer les malfaiteurs.

 

(ACAP)

Le ministre de la Sécurité Publique, de l’Immigration, Emigration somme tous les détenteurs d’armes illégales à les restituer aux autorités
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16 février 2015 1 16 /02 /février /2015 23:21

 

 

 

www.mutations.com  16 février 2015

 

Contenant des grenades, bombes, missiles, torpilles, mines, etc., la cargaison partie du Pad le 23 décembre 2014 n’a toujours pas atteint Garoua-Boulaï.

 

Un camion immatriculé LT TR724 AE parti du Port autonome de Douala (Pad) depuis le 23 décembre 2014 à destination de Bangui en République centrafricaine, pour le compte de la Mission internationale des Nations unies pour la stabilisation de la Centrafrique (Minusca), est porté disparu entre Douala et Garoua-Boulaï. Ledit camion, qui transportait deux conteneurs de matières explosives composées de grenades, de bombes, de torpilles, de mines, de missiles et de munitions, en provenance du Sri Lanka, reste introuvable près de deux mois après. Y compris la cargaison.


Dans un message radio-porté en date du 06 février dernier, le gouverneur de la région du Centre, Joseph Otto Wilson, demande à l’ensemble des préfets des dix départements de son unité administrative d’entreprendre dans l’urgence, en collaboration avec les forces de maintien de l’ordre, des recherches afin de localiser le camion en question. De sources sécuritaires, la même action a été initiée non seulement par ses homologues des régions du Littoral et de l’Est, mais aussi par l’ensemble des patrons des sept autres régions.

 

Interrogations


La disparition de ces deux conteneurs d’explosifs suscite une kyrielle d’interrogations, tant elle relève de l’inédit. Elle survient dans un contexte particulier où le Cameroun subit des assauts répétés de la secte terroriste Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord, et aussi des attaques des rebelles centrafricains dans la partie Est du pays. Comment, dans une période aussi sensible que celle que traverse le Cameroun actuellement, les autorités aussi bien civiles que militaires ont-elles pu autoriser l’acheminement de cet important matériel de guerre sans une escorte de nos forces de sécurité ?

 

Selon une autorité de la préfectorale en poste dans la région du Centre, cette cargaison destinée aux troupes de la Minusca en Centrafrique aurait du être escortée par la légion de gendarmerie du Littoral jusqu’à Garoua-Boulaï, ville frontalière avec la Rca. Autre curiosité : Comment ce n’est que près de deux mois après la disparition du camion que les patrons des régions sortent du bois pour instruire leurs collaborateurs d’entreprendre des recherches en vue de retrouver ledit véhicule ? Depuis 2009, la Douane camerounaise dispose pourtant du système Tracking par Gps qui permet de contrôler des marchandises sous douane qui entrent ou traversent le territoire camerounais. Dans une interview accordée après le lancement de ce système au site internet aeud.fr, le directeur général des Douanes, Minette Libom Li Likeng, affirmait : « Le tracking par Gps consiste en un suivi en continu et en temps réel par voie satellitaire de la circulation des marchandises en transit des points de départ habituels de Douala et de Limbe à destination des pays voisins, la Rca et le Tchad ». Comment donc ce camion transportant du matériel explosif à destination de Bangui a-t-il pu disparaître sans laisser de traces ?
 

En rappel, créé le 10 avril 2014, la Minusca a pour missions de protéger les populations civiles, appuyer la mise en œuvre de la transition, faciliter l’acheminement immédiat, en toute sécurité et sans entrave, de toute l’aide humanitaire, protéger le personnel et les biens des Nations Unies, promouvoir et protéger les Droits de l’Homme en Centrafrique. Elle a aussi pour tâche prioritaire le désarmement, la démobilisation, la réintégration et le rapatriement des ex-combattants et éléments armés. D’ici, l’on imagine le préjudice causé (suite à la disparition de cette cargaison d’explosifs) à cette Mission dans la mise en œuvre de son mandat.

 

Jean De Dieu Bidias

Cameroun: Deux conteneurs d'explosifs disparaissent entre Douala et Garoua-Boulaï
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16 février 2015 1 16 /02 /février /2015 23:19

 

 

 

Par RFI 16-02-2015 à 20:55

 

Au Cameroun, le sommet africain de Yaoundé s’est terminé ce lundi 16 février. Les chefs d'Etat d'Afrique centrale se sont réunis pour tenter d'élaborer une stratégie commune afin de lutter contre le groupe islamiste Boko Haram et de le mettre hors d'état de nuire. Autour du président camerounais Paul Biya étaient présents ses homologues tchadien, gabonais, centrafricain, congolais et équato-guinéen.

 

Dans son discours d’ouverture du sommet, Idriss Déby, président tchadien et président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), a dit vouloir au terme des travaux de Yaoundé des actions immédiates et concrètes.

 

Ce sommet extraordinaire s’est déroulé dans cet esprit avec, pour principale annonce, l’activation - pour la première fois - du pacte d’assistance mutuelle et de solidarité qui lie les pays de la CEEAC. Un fonds d’urgence à reverser au Cameroun et au Tchad en soutien à l’effort de guerre a ainsi été arrêté. Il est de 50 milliards de francs CFA.

 

Outre ces financements, les chefs d’Etat et chefs de délégation ont convenu de divers appuis en équipement militaire et logistique à affecter aux deux pays déjà engagés dans la guerre contre Boko Haram, mais aussi d’actions à portée sociale et de développement en direction des localités et des populations exposées à la menace jihadiste.

 

Quelque temps avant, Paul Biya, président du Cameroun et hôte de ce sommet, avait fini de convaincre l’assistance que Boko Haram, de par ses méthodes et son mode de société, n’invitait à aucun compromis d’où la nécessité de le combattre jusqu’au dernier retranchement.

 

Précisons par ailleurs que l'armée tchadienne intervient depuis début février contre Boko Haram au Cameroun, au Niger et au Nigeria pour pallier notamment l'incapacité de l'armée nigériane à stopper les attaques islamistes. Ce lundi, l'armée nigériane assure avoir a repris deux villes du nord-est du Nigeria, Mungono et Marte, aux islamistes de Boko Haram.

Sommet de la CEEAC: 50 milliards de francs CFA contre Boko Haram
Sommet de la CEEAC: 50 milliards de francs CFA contre Boko Haram
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16 février 2015 1 16 /02 /février /2015 20:38

 

 

Bangui © 2014 Agence Afrique 16/02/2015

 

Le Conseil national de transition (CNT), le parlementaire de transition en République centrafricaine, a examiné et adopté lundi à Bangui la nouvelle constitution élaborée par une commission spéciale en vue d’installer une nouvelle république en Centrafricain. Dans les nouveautés, la création du Sénat.

 

Le CNT a adopté cette nouvelle constitution dont l’une des nouveautés est la création du Sénat. Le mode d’élection, la composition et le fonctionnement de ce nouvel organe parlementaire ont été au plafond de la session plénière du 15 février. En fait la copie du projet de la nouvelle constitution « piaffait » depuis un mois sur la table du CNT.

 

L’adoption de cette constitution au parlement de transition est un début dans la longue marche qui conduire au référendum. Après la guerre civile qui a déchiré la Centrafrique, les autorités de transition mettent en place un nouvel ordre constitutionnel pour permettre au pays de recommencer sur les nouvelles bases. Après l’ultime toilettage du texte visant à intégrer les amendements proposés par les parlementaires, le nouveau texte sera envoyé au gouvernement pour un second examen.

 

Le gouvernement va organiser une table-ronde avec la société civile pour faire passer le texte. La cour constitutionnelle donnera son avis sur la conformité du texte. Le texte reviendra ensuite au CNT pour la copie définitive qui sera soumise à la population pour référendum.

 

 

C'est avec 83 voix de OUI, 08 de NON et 08 abstentions que le Parlement de Transition a adopté ce jour avec amendements l'Avant Proposition de Constitution de la RCA.

 

Il faut noter que parmi les Conseillers Nationaux qui ont dit NON, deux se sont prononcés avec explication de vote. C'est ainsi que selon la procédure, le Président Alexandre-Ferdinand N'Guendet leur a donné la parole à l'issue du vote.

 

Pour le Conseiller PAPENHIA qui avait soumis une Motion de Renvoi du texte, son NON est justifié par le rejet de cette proposition par la Plénière.


Puis, il n'a pas soutenu que la Plénière élague toutes les Dispositions Finales et Transitoires de cet Avant-proposition de Constitution car, il craint un vide institutionnel quand la nouvelle Constitution entrera en vigueur, a t-il mentionné.

 

Enfin, le Conseiller SOKAMBI justifie sa position par le fait qu'il avait proposé à la Plénière de ne valider que le Rapport de la Commission Elargie car, selon lui, cet Avant-Proposition de Constitution allait suivre plusieurs étapes de validation.

 

Précisons que le vote s'est déroulé à main levée.

 

 

RCA: le CNT s'entend sur un projet de Constitution

 

Par RFI 16-02-2015 à 21:17

 

Le CNT, le Parlement de transition centrafricain, a adopté ce lundi 16 février avec 83 voix pour, 8 voix contre et 8 abstentions l'avant-projet de Constitution qui sera transmis dans les jours qui viennent au gouvernement. Le texte est loin d'en être à sa version définitive. Mais les grandes lignes sont déjà là et les parlementaires proposent un certain nombre d'innovations de taille par rapport à la Constitution de 2004.

 

Avant d'être soumis au vote des électeurs par référendum, le projet de Constitution doit passer devant un « atelier d'enrichissement » constitué de représentants des forces vives de la nation. Il faudra probablement aussi y intégrer des ajouts décidés lors du forum de Bangui.

 

L'une des plus grandes nouveautés ne figure pas encore dans le texte qui a été voté ce lundi, mais y sera intégré dans les prochains jours : la création d'un Sénat. Les membres du CNT (Conseil national de transition) en ont acté le principe. Et si le Sénat restait dans la version définitive, la définition de ses modalités ferait l'objet d'une loi avant ou après la fin de la transition.

 

Autre innovation proposée par les membres du CNT dans leur projet de Constitution : les fondements de la République sont étayés. Au principe du « gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple » déjà présent dans la Constitution de 2004, sont ajoutés la « séparation de l'Etat et de la religion, l'unité nationale, la paix sociale, la justice sociale, le développement social et économique et la solidarité nationale ».

 

Le projet se veut par ailleurs plus précis quant aux pouvoirs du président de la République. Le mandat serait toujours de cinq ans renouvelables une fois. Mais « en aucun cas le président ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs ou le proroger pour quelques motifs que ce soit », ajoute le projet. Et parmi les nouvelles conditions pour être président, que le CNT souhaite voir ajouter : « Ne pas avoir été membre d'une milice ou d'une rébellion armée ».

 

Autre disposition potentielle de taille, l'avis de l'Assemblée nationale serait requis « avant la signature de tout contrat relatif aux ressources minières et naturelles du pays ».

Centrafrique : La nouvelle constitution au forceps du parlement de transition
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16 février 2015 1 16 /02 /février /2015 20:25

 

 

 

http://www.adiac-congo.com Lundi 16 Février 2015 - 11:42

 

La présidente de transition a levé ce week-end l’immunité du ministre du Tourisme, Romaric Vomitiadé, accusé de viol sur une mineure de 16 ans à Yaloké. Cette décision met le ministre à la disposition de la justice dans une affaire qui remonte à fin janvier.

 

L’étau se resserre de plus en plus sur le ministre Romaric Vomitiadé. Pour la présidence, il ne faut pas perdre du temps « compte tenu de la gravité des accusations, la présidente a immédiatement instruit le Premier ministre, chef du gouvernement de la transition, de la levée de l’immunité du membre du gouvernement mis en cause pour permettre à la justice de mener les enquêtes destinées à faire toute la lumière sur cette affaire », a indiqué le communiqué de la présidence. « D’un côté nous voulons que la justice fasse son travail pour que l’opinion soit située sur cette affaire mais de l’autre, une personnalité sur qui pèse de telle accusation, ne saurait rester au gouvernement de la République. C’est indigne et cela ne peut honorer la République ni le concerné », a confié un conseiller de la présidente Catherine Samba-Panza.

 

L’acte reproché au membre du gouvernement remonterait à la nuit du 24 au 25 janvier 2015.  De sources bien informées, l’affaire a éclaté deux semaines après parce que le ministre n’aurait pas tenu la promesse faite aux parents. « Quand les choses se sont passées, le lendemain, les deux parties ont eu des compromis. Je ne sais pas ce que le ministre a promis mais, il avait quand même promis faire un geste mais une fois à Bangui, les parents ont attendu en vain. C’est pour cette raison qu’ils ont contacté la radio Ndéké Luka (radio des Nations unies) pour dénoncer le ministre », a confié cette source.

 

Dans le cercle de la présidente, plusieurs voix s’élèvent pour réclamer le départ du ministre. Mais du côté de la primature, on préfère jouer à l’apaisement. « Les choses sont encore fragiles et ce n’est pas à la cheffe de l’État de les rendre plus fragiles encore. Le ministre est nommé parce qu’il était proposé par un groupe armé au nom de la cohabitation. Devant cette situation, nous voulons que le groupe puisse réagir afin d’éviter toute frustration inutile », a révélé un cadre de la primature.

 

Le ministre continue de clamer son innocence

 

La victime est actuellement à Bangui à la demande de la présidente Catherine Samba Panza. Elle a attesté les faits en direct sur les ondes de la radio onusienne Ndèkè-Luka. Le ministre Vomitiadé rejette en bloc les faits qui lui sont reprochés. « Je ne reconnais pas avoir posé l’acte pour lequel je suis en ce moment attaqué dans la presse », a dit Vomitiadé. Pour lui « cette accusation est politique. Mes actions ministérielles ne plaisent pas à certaines gens. C’est la politique, vous savez tout est possible. Je suis arrivé à Yaloké dans le cadre des consultations à la base. C’est ce que j’ai fait de bout en bout », a-t-il ajouté. Et ce dernier a promis saisir la justice « pour offense à ma personne ».

 

Jamais une affaire de ce type ne s’est produite en Centrafrique, mettant en cause un ministre en fonction. À l'état actuel, la justice peut l’interpeller à tout moment.

  

Fiacre Kombo

 

 

(Romaric Vomitiadé ici en costume gris clair sur la photo)

Centrafrique : le ministre du Tourisme sera bientôt jugé
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16 février 2015 1 16 /02 /février /2015 18:50

 


 

Bangui, 16 février 2015 (RJDH) - L’archevêque de Bangui Dieudonné Nzapalainga, interpelle le personnel soignant  à sauver des vies.  En se référant à la parole de Dieu, le prélat a fait savoir que « (...)  s'ils sont guéris quelque part les agents de santé ont contribué à la mission de Christ ». Un appel lancé à l'occasion de  la célébration eucharistique en différée de la journée des maladies et du personnel soignant,  le dimanche 15 février.

 

« Là où vous travaillez, vous êtes au nom du Christ, dans l’évangile de saint Marc, christ ne s’est pas dérober des lépreux, mais il a mis la main, il a touché, il a guérit. Toi chrétien, personnel soignant tu es appelé par ta vocation pour sauver des vies », a-t-il dit.

 

Le directeur du complexe pédiatrique, Dr. Chrysostome  Gody,  qui était présent à cette messe, a fait savoir que c'est une occasion pour le personnel soignant  de prendre conscience de sa mission.  « L’objectif est que le personnel de santé sorte de là avec la prise de conscience que la qualité de l’accueille, de l’accompagnement et de la guérison du malade relève de sa compétence d’une part, et que le patient sort de là en se disant que finalement je ne suis pas abandonné d’autres êtres humains comme moi, font en sorte que je ne sois pas seule dans ma souffrance, d’autre part ».

 

Le personnel soignant a relevé les difficultés de la prise en charge médicale des malades plus du manque de matériels qui entravent leurs activités.

 

Eugénie Yarafa, ministre des Affaire Sociales,  a révélé la stratégie du gouvernement par rapport à la prise en charge des cas sociaux.  Selon elle, « le gouvernement a déjà mobilisé des ressources de son côté et aussi des partenaires.  Il y a aussi le projet de gratuité des soins. Dans le cadre du projet Bekou avec l’Union Européenne, un programme est déjà initié et les ressources sont disponibles pour faciliter l’accès au soin sur toute l’étendue du territoire », a-t-elle signifié

 

Le thème retenue pour la célébration de cette 23e journée est «  J’étais les pieds des boiteux et les yeux des aveugles ». /

 

Samson Andjoukara

Bangui : L’archevêque Dieudonné Nzapalainga, interpelle le personnel soignant à sauver davantage des vies
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16 février 2015 1 16 /02 /février /2015 16:44

 

 


Yaoundé AFP / 16 février 2015 15h35 - Les chefs d'État d'Afrique centrale se réunissaient lundi à Yaoundé pour élaborer une stratégie commune destinée à éradiquer le groupe islamiste Boko Haram, actif dans le nord-est du Nigeria et qui frappe aussi les pays voisins.


Il nous faut éradiquer Boko Haram, a réaffirmé le président camerounais Paul Biya devant cinq autres chefs d'Etat de la région à l'ouverture des travaux, organisés sous l'égide de la Communauté économique des États d'Afrique centrale (CEEAC).

Autour du président Biya étaient présents Idriss Deby Itno (Tchad), Ali Bongo Ondimba (Gabon), Denis Sassou Nguesso (Congo), ainsi que Teodoro Obiang Nguema (Guinée Equatoriale) et Catherine Samba Panza (Centrafrique).


Le Nigeria, bien qu'étant le principal pays touché par l'insurrection de Boko Haram, n'était pas présent, car il ne fait pas partie de la CEEAC.


Le 7 février, les pays de la région s'étaient déjà réunis à Yaoundé et s'étaient engagés à mobiliser 8.700 hommes dans une force multinationale contre le groupe islamiste.

Les islamistes de Boko Haram sont les partisans d'une société obscurantiste et tyrannique qui veulent saper les fondements d'une société moderne et tolérante, garantissant l'exercice des droits de l'Homme et la liberté de religion, a estimé le chef de l'Etat camerounais.


Soulignant une totale impossibilité de compromis avec ces ennemis, il a rappelé que la lutte engagée contre le terrorisme n'était pas une croisade contre l'Islam.


Idriss Deby, également président en exercice de la CEEAC, a pour sa part affirmé que Boko Haram n'aura pas droit de cité en Afrique centrale.


L'armée tchadienne intervient depuis début février contre Boko Haram au Cameroun, au Niger et au Nigeria pour pallier notamment l'incapacité de l'armée nigériane à stopper les attaques islamistes.


M. Deby, dont l'armée s'est lancée dans la bataille début février, a appelé à une plus grande mutualisation des efforts contre le groupe islamiste, qui a ces derniers mois frappé le Nigeria et le Cameroun à multiples reprises, et cible aussi désormais le Tchad et le Niger.


Il a exhorté les Etats de la CEEAC qui ne sont pas encore touchés par les actes terroristes, à manifester leur solidarité agissante et invité la communauté internationale à apporter tout son soutien, matériel, diplomatique, financier, logistique et humanitaire aux efforts de la CEEAC.


Dans un discours lu par un représentant, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki moon a souligné toutefois qu'une solution purement militaire ne suffirait pas contre le terrorisme, évoquant une approche multidimensionnelle (...) qui réponde aux défis de la stabilisation à long terme, en allusion à l'importance du développement économique et social, dans des régions frappées par une grande pauvreté.


Les travaux se poursuivaient à huis clos en début d'après-midi.


Les délégations venues de République démocratique du Congo, de Sao Tome et Principe, du Burundi et de l'Angola étaient représentées par des membres de leurs gouvernements.


(©)

 

 

Cameroun: Intervention de S.E.M. Paul Biya, à l'ouverture du Sommet Extraordinaire de la Conférence des Chefs d'Etat et de Gouvernement du COPAX

 

  • 16 février 2015  PRC
  •  

SOMMET EXTRAORDINAIRE DE LA CONFEFRENCE DES CHEFS D’ETAT ET DE GOUVERNEMENT DU CONSEIL DE PAIX ET DE SECURITE DE L’AFRIQUE CENTRALE (COPAX)


(Yaoundé, le 16 février 2015)


INTERVENTION DE S.E.M. PAUL BIYA, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DU CAMEROUN.


Madame, Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,
Messieurs les Chefs de délégations,
Monsieur le Représentant du Secrétaire Général de l’ONU,
Monsieur le Représentant de la Présidente de la Commission de l’Union Africaine,
Monsieur le Secrétaire Général de la CEEAC,
Monsieur le Président du Sénat,
Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,
Monsieur le Premier Ministre
Monsieur le Premier Président de la Cour Suprême,
Monsieur le Procureur Général près la Cour Suprême
Mesdames, Messieurs les Membres du Corps diplomatique,
Mesdames, Messieurs les Membres du Parlement,
Excellences, Mesdames, Messieurs,


Au nom du peuple camerounais,


je vous souhaite une chaleureuse bienvenue et un agréable séjour à Yaoundé. Je voudrais très sincèrement vous remercier de votre présence à ce sommet.
Comme vous l’avez voulu, il est consacré à l’agression dont certains de nos pays sont l’objet de la part de la secte terroriste Boko Haram. Votre présence est le témoignage de la solidarité collective de notre Organisation. Elle traduit aussi et surtout notre volonté de concrétiser les différentes décisions que nous avons déjà prises contre Boko Haram. Ce mouvement, vous le savez, rejette les valeurs de la vie humaine. Il emploie les méthodes d’un terrorisme aveugle et impitoyable.
Ses exactions ont déjà fait des milliers de victimes et causé des destructions et des pertes en vies humaines considérables a u Nigeria et dans les pays voisins.
Actuellement, le Tchad, le Niger et le Cameroun, et bien entendu le Nigeria, sont, si je puis dire, en première ligne. Leurs forces armées font vaillamment front... Ai-je besoin de le rappeler : leur combat est aussi ce lui de l’ensemble de notre Organisation.


C’est le lieu pour moi de rendre un hommage fraternel au Président Idriss DEBY.
Avec l’appui du peuple frère tchadien, il a pris la décision courageuse, en signe de solidarité, de nous envoyer, en renfort, un important contingent de soldats tchadiens. Leur bravoure est bien connue, elle s’est illustrée au cours des derniers combats.
Le Cameroun se félicite par ailleurs de la décision prise fin janvier 2015 par l’Union Africaine.


Comme vous le savez, son Conseil de Paix et de Sécurité, réuni au niveau des Chefs d’Etat et de Gouvernement, a autorisé le déploiement d’une Force Multinationale Mixte de 7500 hommes. Il a également décidé de la convocation, à Yaoundé, d’une réunion d’experts pour en préciser le concept opérationnel. Celle-ci s’est tenue du 05 au 07 février 2015. Elle a donné lieu à une analyse approfondie de la situation et à l’élaboration du mandat de la Force Multinationale Mixte.
La décision de l’Union Africaine ouvre également la voie à une saisine du Conseil de Sécurité en vue de l’adoption d’une résolution.


Qu’il me soit permis de repréciser qu’il ne s’agit aucunement d’une « croisade » contre l’Islam ou d’un épisode d’une quelconque « guerre des civilisations ».
La réalité est simple. Il y a d’un côté, le nôtre, les tenants d’une société moderne et tolérante, garantissant l’exercice des droits de l’homme, dont ceux de religion, ainsi que la démocratie représentative. De l’autre côté, c’est-à-dire du côté de Boko Haram et des mouvements qui lui ressemblent, il y a les partisans d’une société obscurantiste et tyrannique, sans considération aucune de la dignité humaine.
Vous en conviendrez avec moi, il y a une totale incompatibilité entre ces deux modèles de société. Et partant une totale impossibilité de compromis.


Il nous faut donc mettre un terme aux actions et agissements des mouvements terroristes. Il nous faut éradiquer Boko Haram. De la sorte, nous pourrons rassurer nos populations et mieux nous consacrer au seul combat qui vaille : la lutte contre la pauvreté et pour la dignité de l’homme africain.


Je vous remercie

 

L'Afrique centrale élabore sa stratégie pour éradiquer Boko Haram
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