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  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
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28 février 2015 6 28 /02 /février /2015 21:45

 

 

 

28/02/15 (AFP)

 

Des hommes politiques centrafricains, réunis à Rome sous l'égide de la communauté catholique Sant'Egidio, se sont engagés vendredi à favoriser des "élections présidentielles libres" dans leur pays ravagé par la guerre civile.

 

Selon un communiqué publié vendredi par cette communauté proche du Vatican, une déclaration conjointe a été paraphée, les signataires "s'engageant à garantir des élections présidentielles libres et pacifiques".

 

Des élections présidentielle et législatives sont prévues en RCA en juillet et août prochains.

 

Ce document, qui entend "remettre le processus politique au centre", détaille la démarche à suivre avant, pendant et après ces élections, a précisé à l'AFP Mauro Garofalo, responsable des affaires extérieures de Sant'Egidio.

 

Quatre anciens premiers ministres -Nicolas Tiangaye, Martin Ziguele, Anicet Dologuele, Enoch Lakoue--, Désiré Kolingba, fils de l'ancien président André Kolingba, la vice-présidente du parlement de transition Lea Koyassoum Doumta, la présidente du Comité préparatoire du Forum de Bangui, Béatrice Epaye, ont signé cette déclaration.

 

La communauté Sant'Egidio, surnommée "l'ONU du Trastevere" (un quartier de Rome) pour ses médiations discrètes et son vaste carnet d'adresses, s'efforce depuis plusieurs années de réconcilier les responsables dans des pays en conflit: Centrafrique, Mali et Sénégal (conflit de Casamance) notamment.

 

Depuis le renversement du président François Bozizé en mars 2013 par la coalition rebelle Séléka, qui a depuis abandonné le pouvoir, la Centrafrique a sombré dans une crise sécuritaire et politique sans précédent.

 

 

Le Centrafrique, à Rome pour des « élections présidentielles libres »

 

http://fr.radiovaticana.va 
 

(RV) 28 février 2015 Entretien - Des politiciens centrafricains s’engagent à Rome à favoriser des « élections présidentielles libres ». Une déclaration conjointe a été paraphée vendredi sous l’égide de la communauté Sant’Egidio, proche du Vatican. Dans le document, les acteurs entendent « remettre le processus politique au centre » et détaillent la marche à suivre avant, pendant et après les élections – présidentielle et législatives, qui sont prévues cet été.

 

Parmi les présents à Rome, Martin Ziguélé, ancien premier ministre, nous parle du processus de paix en cours. Il est interrogé par Francesca Sabatinelli.

 

La communauté Sant'Egidio s'efforce depuis plusieurs années de réconcilier les responsables dans des pays en conflit : Centrafrique, Mali et Sénégal (conflit de Casamance) notamment.

 

Depuis le renversement du président François Bozizé en mars 2013 par la coalition rebelle Séléka, qui a depuis abandonné le pouvoir, la Centrafrique a sombré dans une crise sécuritaire et politique sans précédent. 

 

 

Centrafrique : Des politiques centrafricains signent un appel à Rome sur initiative de Saint Edigio

Bangui, 28 févriers 2015 (RJDH)---Certains politiques centrafricains invités par Saint Edigio, ont signé ce matin, un document appelé « Appel de Rome au peuple centrafricain et à la communauté internationale  ». Il s’agit d’un condensé d’engagement pris par ces leaders.

 

« Appel de Rome au peuple centrafricain et à la communauté internationale  » c’est le titre du document signé à Rome par quelques leaders politiques centrafricains  invités par la communauté Saint Edigio. Le document a été signé après plusieurs réunions en commission auxquelles ces leaders ont pris part. Selon un des signataires joints par le RJDH, c’est pendant les réunions en commission, qu’ils ont discuté du contenu du document paraphé.

 

« L’appel de Rome au peuple centrafricain et à la communauté internationale » commence par rappeler la situation dans laquelle vit le peuple centrafricain de manière générale et singulièrement les victimes de la crise actuelle.

 

Face à ce constat, les signataires du document se sont engagés à s’impliquer pour la réussite du forum national qui sera organisé à Bangui, forum qui relève de la rencontre initiée à Brazzaville en juillet 2014, laquelle rencontre s’est soldée par la signature d’un accord de cessation des hostilités.

 

Ils se sont engagés aussi à combattre toute initiatives pouvant compromettre la réussite la rencontre de Bangui.

 

Le document appelle à la tenue d’une table ronde de soutien à la République Centrafricaine pour permettre aux autorités qui seront élues de faire face aux défis de l’heure.

 

Les signataires ont pris dans le document l’engagement d’apporter leur contribution à la restructuration des forces de défenses et de sécurité de la RCA et à la question de libre circulation sur l’ensemble du territoire centrafricain.

 

Ils se sont engagés à s’opposer et à ne pas prendre part à tout projet impliquant l’usage de la force comme moyen d’accession au pouvoir.

 

Les signataires prennent l’engagement de respecter le pacte républicain signé à Bangui par les autorités de la transition.  En plus ils se sont engagés à respecter les résultats qui seront sortis des élections et à faciliter  le contre-pouvoir afin de permettre aux uns et aux autres de s’impliquer d’une manière ou d’une autre à la gestion de la chose publique.

 

A la communauté internationale, les signataires ont demandé d’aider le gouvernement à rétablir la sécurité, à préserver la libre circulation et à garantir les droits fondamentaux au peuple centrafricain.

 

Le deuxième volet de la demande est une invite à la communauté internationale à qui les signataires demandent de soutenir l’Autorité Nationale des Elections en mettant à sa disposition les ressources dont elle a besoin.

 

Le document chute sur un appel au peuple centrafricain et aux autres forces vives de la nation que les signataires appellent à les rejoindre dans cette dynamique afin de barrer la route aux ennemis de la paix et de la liberté en République Centrafricaine.

 

Notons que « l’appel de Rome au peuple centrafricain et à la communauté internationale » a été signé ce jour par Anicet Georges Doléguelet, Prosper Ndouba, Nicolas Tiangaye, Enock Lakoue, Désiré Kolingba, Martin Ziguelé, Gaston Nguerekata, Léa Koyassoum Doumta et Karim Meckassoua.

 

« l’appel de Rome au peuple centrafricain et à la communauté internationale » est signé un mois et une semaine après l’accord de Nairobi entre les leaders séléka et Antibalaka./

 

Sylvestre Sokambi

 

 

 

Appel de Rome au Peuple centrafricain et à la communauté internationale

 

Nous, signataires de la présente déclaration, lançons un appel solennel au Peuple centrafricain qui est victime de toutes sortes de violences et d'exactions, dont une partie a été contrainte de quitter son domicile et dans certains cas son pays, qui est empêché de vaquer à ses occupations, notamment d'envoyer ses enfants à l'école, de cultiver ses champs, de faire paitre son bétail, de faire du commerce, de prier, bref de vivre en paix;

 

Ce Peuple qui, héroïquement, a continue malgré tout d'espérer en son avenir et de préserver ses traditions séculaires de coexistence fraternelle, de tolérance et de solidarité ;

 

Ce Peuple qui veut un avenir pacifique pour ses enfants, sa jeunesse et un destin pacifique pour ses ainés, qui sont les gardiens de son histoire et de sa culture;

 

Ce Peuple qui mérite un avenir digne, de cohabitation pacifique de toutes ses composantes et de respect de toutes les confessions religieuses;

A ce Peuple, nous lançons un vibrant appel à nous soutenir et à nous accompagner dans le travail de reconstruction politique, institutionnelle, économique et morale de notre pays bien-aimé.

 

Nous soussignés, nous engageons à :

 

1) nous impliquer activement pour la réussite du Forum National de Bangui pour la réconciliation de notre Peuple et la reconstruction de notre pays, dont le processus a été initié à Brazzaville avec la signature de l'Accord de cessation des hostilités le 23 juillet 2014;

 

4) d'identifier et de mettre immédiatement hors d'état de nuire, toute personne ou organisation qui tenterait d'entraver ou d'empêcher par la violence ou par d'autres procédés le processus électoral ;

 

5) en vue de permettre aux autorités légitimes qui sortiront des urnes, d'entamer efficacement la reconstruction du pays et de faire face aux urgences sécuritaires, économiques, sanitaires, humanitaires, sociales, etc. nous sollicitons vivement auprès de la communauté internationale et des amis de la République centrafricaine, la tenue dans les meilleurs délais d'une table ronde de soutien financier ;

 

6) de prendre les dispositions nécessaires pour un retour rapide des réfugiés et des déplacés dans leurs foyers.

 

Nous nous engageons, quels que soient les résultats des élections, à:

 

1) apporter notre contribution à la reconstruction des forces de défense et de sécurité nationales, comme seuls garants de l'intégrité du territoire national, de la protection et la libre circulation des personnes et de leurs biens, la protection et la sécurité des infrastructures publiques et privées;

 

2) oeuvrer à ce que les mesures qui s'imposent soient prises afin d'enrayer définitivement le recours aux armes, au vandalisme et à toutes formes de rébellion;

 

3) toujours refuser tout type de participation à des projets impliquant l'utilisation de la force pour accéder au pouvoir politique ;

 

4) promouvoir la paix et une saine et nécessaire confrontation démocratique et pacifique entre les différentes familles politiques de notre nation ;

 

5) respecter les termes du Pacte républicain signé à Bangui le 07 novembre 2013 par les autorités de la transition sous les auspices de la Communauté de Sant'Egidio en présence de la Communauté internationale;

 

2) œuvrer inlassablement pour sortir le pays de la crise actuelle à travers la tenue des élections générales qui consacreront des autorités légitimes, expression de la volonté de la majorité de la nation ;

 

3) respecter les résultats de ces élections et le droit des autorités élues à gérer les affaires de l'Etat ;

 

4) reconnaitre le droit à ceux qui n'ont pas recueilli la majorité du suffrage universel, de participer pleinement à l'animation de la vie politique nationale et d'apporter leur contribution à la gestion des affaires publiques ;

 

Pour atteindre ces objectifs, nous demandons à la communauté internationale:

1) d'aider le Gouvernement centrafricain à assurer la sécurité et l'ordre public dans le pays tout au long du processus électoral et en particulier:

 

a) la liberté d'aller et venir de chaque citoyen sur l'ensemble du territoire national

 

b) le droit de chaque citoyen à adhérer à une formation politique sans avoir à souffrir de menace ni de violence d'aucune sorte.

 

e) le droit de réunion de la population

 

d) le droit à l'information de la population

 

e) la sécurité des responsables politiques et des leaders d'opinion

 

2) de fournir à l'Autorité Nationale des Élections (ANE) les ressources nécessaires pour accomplir sa mission;

 

3) de garantir la sécurité de toutes les opérations électorales ;

 

Peuple centrafricain!

 

Pendant trop longtemps, des groupes violents t'ont dicte leur loi inique. Il est temps de mettre fin à cette triste situation. Si nous sommes unis dans le rejet de la violence et de l'intolérance, si nous regardons vers l'avenir au nom de nos fìls et nos filles, alors rien ni personne ne peut nous empêcher de devenir maitres de notre destin.

 

Nous remercions sincèrement la Communauté de Sant'Egidio pour les efforts inlassables qu'elle ne cesse de déployer pour réconcilier les centrafricains et pour le retour de la paix dans notre pays.

 

Nous, leaders politiques ayant participé à la rencontre de Rome à l'invitation de la Communauté de Sant 'Egidio, lançons un appel patriotique à toutes les forces vives de la nation centrafricaine et à tous les partis politiques pour nous rejoindre dans la dynamique qui conduira notre pays à renouer avec la légalité constitutionnelle et la paix.

 

Avec le soutien actif de la communauté internationale, nous serons en mesure de résister à ceux qui tentent d'empêcher le Peuple centrafricain de s'exprimer, de choisir librement ses dirigeants et de reconstruire sa nation.

 

Unissons-nous dans notre diversité, autour des valeurs de notre République: la démocratie, la liberté de religion et de culte ainsi que le mieux vivre ensemble, afin que personne ne soit plus jamais humiliée.

 

Vive le Peuple centrafricain!

 

Vive la République centrafricaine!

 

Fait à Rome le 27 février 2015

 

Ont signé :

 

Anicet Dologuélé

Léa Kovassoum Doumta

Désiré Nzanga Kolingba

Enoch Derant Lakoue

Karim Abdou Meckassoua

Prosper N’douba

Gaston Nguerekata

Nicolas Tiangaye

En présence de Béatrice Epaye

Pour la Communauté de Sant'Egidio

Andrea Riccardi

Des acteurs politiques centrafricains veulent garantir "des élections présidentielles libres"
Des acteurs politiques centrafricains veulent garantir "des élections présidentielles libres"
Des acteurs politiques centrafricains veulent garantir "des élections présidentielles libres"
Des acteurs politiques centrafricains veulent garantir "des élections présidentielles libres"
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28 février 2015 6 28 /02 /février /2015 01:48

 

 

http://www.radiondekeluka.org   vendredi 27 février 2015 13:34

 

Des miliciens Antibalaka œuvrant dans le 8e arrondissement de Bangui ont appréhendé ce vendredi matin, deux hommes présentés comme les cerveaux des actes de braquages dans le secteur.


Selon les éléments du groupe qui a mené l’opération ayant conduit à l’arrestation des présumés malfrats, les deux hommes font partie intégrante d’un réseau, piloté par un haut cadre de la présidence de la République, et spécialisé dans la vente des véhicules volés.


Selon les miliciens qui ont mené l’opération de démantèlement, cette chaîne de malfrats est à l’origine de nombreux enlèvements dans les quartiers nord de Bangui de véhicules appartenant à des institutions nationales,  internationales, des organisations non gouvernementales nationales et internationales, mais également des particuliers. 


« C’est depuis longtemps que nous cherchons à arrêter ces hommes. Nous avons accepté de jouer leur jeu afin qu’ils viennent vers nous. Ils ont confirmé que c’est un directeur au niveau de la présidence qui les envoie. Nous avons proposé un chèque de 2 millions de francs CFA pour un achat de véhicule. Ils ont exigé dans un premier temps l’argent, ce que nous avons refusé exigeant d’abord de voir le véhicule afin de leur remettre l’argent. C’est pour cela que ces hommes sont ici », explique l’un des responsables des Antibalaka sous couvert de l’anonymat.


Mais les deux personnes appréhendées, Yvon Makanda et Charles Loudégué, qui se présentent comme étant des officiers des Forces armées centrafricaines (FACA), infirment cette accusation.


« C’est une autorité qui nous a mandaté de lui chercher un véhicule d’occasion pour qu’il achète afin de l’utiliser. Nous suivons les démarches depuis deux semaines. Nous avons été informés d’une voiture occasionnée ici. A notre arrivée, nous sommes pris à partie », indique l’un des présumés.


« Nous n’avons jamais fait ce genre de chose. Je reconnais ne jamais acheter de véhicules dans ma vie et je ne suis pas démarcheur », a-t-il ajouté.

Le cadre de la présidence de la République mis en cause dans cette affaire serait le Directeur des services de la documentation. Il n’a pas encore commenté l’information.

En attendant l’ouverture d’une enquête afin d’établir les responsabilités sur cette affaire, les deux hommes ont été remis aux Forces onusiennes, arrivées sur les lieux.

La traque aux bandits qui est lancée, fait suite à une vaste campagne de sensibilisation menée par Gertrude Sakanga Oaudos, pacificatrice nationale auprès des miliciens Antibalaka.

 

 

Centrafrique : Laborieuse restauration de l’ordre public
 

Bangui, 27 Février 2015 (RJDH)—Les évènements que la Centrafrique a connus avaient conduit aux pillages des commissariats et libération des prisonniers. Plus de 2 ans, les activités liées à la restauration de l’ordre public peinent à reprendre, en dépit des efforts que fournissent les partenaires, alors que l’insécurité perdure dans la capitale et dans certaines villes de provinces.

 

Constat de la population

 

Plusieurs habitants de Bangui, interrogés par le RJDH constatent un redéploiement progressif. Après quelques mois du redéploiement des polices et gendarmes dans la capitale et certaines villes de provinces, diverses réactions sont alors enregistrées auprès de la population. Certains habitants de Bangui n’ont pas manqué de faire de suggestion pour rendre plus efficace la restauration de l’ordre public.

 

« Mon souhait, c’est d’impliquer les Forces Armées Centrafricaines dans ce que font les policiers et gendarmes car, le niveau actuel du banditisme dépasse la police. Il y a des miliciens qui sont lourdement armés, plus que les policiers et le rapport de force n’est pas à comparer », a fait savoir un habitant de Bangui.

 

Pour certains, le mode opératoire des groupes armés change à chaque fois et cela nécessite plus de stratégie. «  Il ya des enlèvements perpétrés par des groupes armés. Donc, la police et la gendarmerie, avec le soutien que leur apportent les forces internationales doivent se confronter à d’énormes défis. C’est pourquoi, il est important que leur effectif soit augmenté et qu’ils soient déployés dans les zones stratégiques de la capitale », selon Irène, une étudiante à l’Université de Bangui.

 

« Nous constatons un réel progrès et la confiance renait au sein de la population. Dans certains coins de la capitale comme chez nous ici dans le 2e arrondissement, on se promène au delà de 20 heures sans inquiétude. Mais cette quiétude doit gagner tout le peuple et le redéploiement doit toucher les villes de l’intérieur du pays », a relevé cet habitant du 2e arrondissement de Bangui.

 

« Les policiers n’ont pas de garantie pour préserver la sécurité. Ils ne sont pas vraiment dotés des moyens. Si vous voyez dix policiers dans un véhicule, seulement trois ou quatre sont armés. Aussi, ce redéploiement n’est pas senti dans tous les arrondissements. C’est déplorable », regrette un habitant de Bangui.

 

Réhabilitation des commissariats, un autre défi

 

Depuis plusieurs mois, les actions liées à la réhabilitation des commissariats ont été lancées. Dans chaque arrondissement de Bangui, il existe des commissariats qui abritent la police centrafricaine. Les commissariats du 4e, 7e et  8e arrondissement sont en réhabilitation tandis que ceux du 1e, 2e, 5e et 6e arrondissement sont déjà retravaillés. Les commissariats des 3e et 5e arrondissements de Bangui sont occupés par les forces internationales, à cause de degré élevé d’insécurité dans ces coins de la capitale.

 

Au commissariat du 8e arrondissement, la maison est en réhabilitation, les policiers sont transférés  dans un local en face dudit commissariat. Le commissaire et certains  agents sont présents et les autres sont en patrouilles. « Je suis ingénieur des travaux, nous effectuons cette réhabilitation dans le cadre du Fonds de Consolidation de Paix. Nous sommes là pour trois mois », a lâché Moussa Freddy Martial, ingénieur des travaux de génie civil.

 

Un peu plus loin dans le 4e arrondissement,  le service fonctionne malgré les travaux qui se poursuivent. Des manœuvres préoccupés par le travail, quelques policiers assis dans des bureaux déjà réfectionnés et le commissaire a souligné la discipline, la rigueur et le travail qui règne dans sa structure.

 

Le commissariat du 2e arrondissement est propre, équipé et les activités se déroulent normalement, depuis la remise officielle le 15 septembre, une date marquant l’opérationnalisation des casques bleus de la Minusca en Centrafrique.  Un officier a noté au passage au RJDH quelques cas fréquemment enregistrés  comme le vol, l’abus de confiance, le braquage et le harcèlement sexuel.

 

Ces travaux de réhabilitation sont financés par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Etienne Bissa, Commissaire divisionnaire, Directeur général de la Police Centrafricaine, interrogé par le RJDH en début du mois de février a constaté un réel progrès pour le rétablissement de l’ordre public, grâce à l’appui des partenaires nationaux et internationaux.

 

« Le PNUD nous a doté en huit véhicule pour la Police et trois donnés à la gendarmerie. C’est avec ces véhicules que nous sommes en train de travailler. L’union Européenne nous a donné aussi des véhicules et des moyens pour nous aidé à faire de sorte que la sécurité revienne et que la police soit véritablement une police de proximité », a témoigné Etienne Bissa.

 

Certains habitants de Bangui  estiment que le niveau d’insécurité varie d’un arrondissement à un autre. Ces derniers jours, malgré les efforts pour le retour à l’ordre public, les braquages ont pris le dessus, plongeant ainsi la population dans un désarroi./

 

Fridolin Ngoulou

Bangui : un réseau de malfrats démantelé dans le 8e arrondissement
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28 février 2015 6 28 /02 /février /2015 01:32

 

 
 

Bangui, 27 février 2015 (RJDH)—Deux chefs Anti-Balaka ont reçu ce matin la visite de Mgr Dieudonné Nzapalainga à la prison centrale de Ngaragba où ils sont détenus depuis un moment. Il s’agit de l’ancien porte-parole de ce mouvement, Emotion Brice Namsio et de Rodrigue Ngaïbona connu sous le nom du général Andjilo.


Selon le responsable religieux, la visite est guidée par la compassion qu’il faut voir pour ces deux anciens responsables Anti-Balaka. « Je suis venu témoigner ma compassion à mes fils qui traversent un moment difficile. Je suis venu leur dire que l’amour de Dieu est plus fort et même de là où ils sont, ils ne doivent pas cesser de prêcher la paix dans leur entourage », a-t-il dit.

 

Quant au motif du choix de Andjilo et Namsio, le président de la Conférence Épiscopale Centrafricaine (CECA) a indiqué qu’il cherchait depuis à entrer en contact avec Andjilo et que les prisonniers de Ngaragba ont pour porte-parole Brice Emotion Namsio. « C’est vrai qu’il y a plusieurs prisonniers à Ngarangba mais Andjilo et moi cherchions à nous rencontrer. Il y a longtemps et Namsio, je pense qu’il parle au nom des autres prisonniers », a-t-il expliqué en souriant.

 

En réaction, les deux prisonniers se disent satisfaits de la visite et appellent les Centrafricains à œuvrer pour la paix. Selon l’ancien porte-parole des Anti-Balaka, «la visite de Monseigneur est une source de joie pour nous. Nous le remercions infiniment. Le peuple centrafricain a trop souffert. Il faut cesser avec les violences ».

 

« Depuis que je suis en prison, personne n’est venu me voir. Au moins Monseigneur s’est rendu à notre chevet. C’est un père pour moi. Je le remercie », a renchérit Andjilo qui demande aux autorités centrafricaines de tout faire pour ramener la paix dans le pays.

 

Rodrigue Ngaibona et Emotion Brice Namsio sont des responsables des Anti-Balaka, arrêtés pour le premier au PK12, à la sortie nord de la capitale pour détention illégale des armes et pour le second mis aux arrêts après avoir été arrêté dans la ville de  Bouca (nord) par la Minusca. Il est reproché à ce dernier plusieurs faits dont la détention illégale des armes et  braquages./

 

Naim-Kaélin ZAMANE

Bangui : Deux chefs des Anti-Balaka incarcérés reçoivent la visite de Mgr Dieudonné Nzapalainga
Bangui : Deux chefs des Anti-Balaka incarcérés reçoivent la visite de Mgr Dieudonné Nzapalainga
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28 février 2015 6 28 /02 /février /2015 01:14

 

 

 

Par RFI 27-02-2015 à 14:59

 

Une délégation de politiques centrafricains se trouvent à Rome, depuis jeudi, à l'invitation de la communauté catholique Sant'Egidio, qui fait œuvre de médiation dans certains conflits. Ils doivent y rester environ une semaine pour préparer le prochain Forum de Bangui, mais en Centrafrique, on s’interroge beaucoup sur cette nouvelle initiative diplomatique.

 

Pas moins de quatre anciens Premiers ministres, Martin Ziguélé, Nicolas Tiangaye, Anicet George Dologuélé et Enoch Dérant-Lakoué, ont fait le déplacement à Rome. Avec eux, il y a aussi la vice-présidente du CNT, le Parlement de transition, Léa Koyassoum-Doumta et Béatrice Epaye, qui préside le comité d'organisation du Forum de Bangui.

 

Ce n'est pas la première fois que Sant'Egidio se penche sur le cas centrafricain. En novembre 2013, la communauté avait fait signer aux autorités de l'époque, à la société civile et aux communautés religieuses, un « pacte républicain ». Les signataires promettaient de promouvoir sécurité, désarmement, dialogue politique et démocratie. Mais un mois plus tard, Bangui était à feu et à sang.

 

Alors que le Forum de réconciliation approche, la délégation présente à Rome ce vendredi serait là pour en expliquer les enjeux. Beaucoup dans les cercles du pouvoir actuel à Bangui s'étonnent du calendrier choisi alors que la préparation du Forum prend du retard. « C'est tout à fait normal d'impliquer les politiques, explique Rainaldy Sioké du RDC, parti dont le nouveau leader Désiré Kolingba se trouve à Rome également. C'est une crise politique au départ, devenu politico-militaire. Mais la solution doit être politique. »

 

Faut-il y voir un lien, le médiateur Denis Sassou-Nguesso est en visite officielle de trois jours dans la capitale italienne.

Des politiques centrafricains à Sant’Egidio avant le Forum de Bangui
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28 février 2015 6 28 /02 /février /2015 01:12

 

 

 

APA Bangui (Centrafrique) 2015-02-27 20:06:52 Le manque de budget de fonctionnement rend ‘’problématique’’, l’organisation des élections générales en Centrafrique dans un ‘’bref délai’’, a affirmé vendredi à Bangui, le Président de l’Autorité Nationale des Elections (ANE), Dieudonné Kombo-Yaya.


Intervenant lors d'un petit déjeuner de presse avec les médias nationaux et internationaux, le président de l'ANE a également listé l'insécurité persistante dans le pays qui ne permet pas l'opérationnalisation de l'organe chargé des élections ou encore la mise en place de ses démembrements sur l'ensemble du territoire national.

L'ANE a un budget financé à 5%. Avec un budget de 21 milliards, l'organe d'organisation des élections en Centrafrique ne dispose que d'un milliards et demi.

Faute de budget financé, beaucoup d'opérations électorales par exemple l'acquisition du matériel électoral et les prestations de services d'enrôlement des électeurs n'ont pu être exécutés.


Aussi, a-t-il poursuivi, le redéploiement de l'Administration sur tout le territoire n'est pas encore effectif, or l'ANE doit s'appuyer sur les administrations publiques pour bien organiser les élections.


De l'avis du président de l'ANE, dans le souci de respecter du calendrier de la Transition, le Groupe International de Contact (GIC) sur la RCA, doit s'impliquer pour qu'une élection ‘'libre, transparente, apaisée'' dont les résultats sont acceptés par tous, soit organisée pour créer les conditions de développement en Centrafrique.


Il faut dire que les journalistes ont reproché à l'organe des élections en Centrafrique d'être sélectif dans la couverture de ses activités.


Cette situation crée une barrière et limite la diffusion des informations sur l'ANE dans les médias. Les journalistes ont aussi réclamé une formation sur le traitement des nouvelles concernant le processus électoral pour éviter la désinformation.

 
Car les périodes électorales sont très sensibles et le journaliste doit jouer un rôle positif pour que le processus s'achève dans la satisfaction pour tous.

 

http://www.apanews.net/news/fr/article.php?id=818221#sthash.FPoG56cX.dpuf

 

 

 

Centrafrique/Bangui: Difficile mobilisation de ressources à quatre mois des élections
 

Bangui, le 27 février 2015 (RJDH) - A quatre mois des élections,  tout semble ne pas être prêt.  Seulement 5% du budget est disponible pour les activités, a fait savoir le président de l'Autorité Nationale des Elections, Dieudonné Kombo-Yaya. Une déclaration faite ce vendredi 27 février, une occasion pour lui d'appeler les professionnels des médias à s'impliquer  afin de faire la visibilité des actions menées par cette institution.

 

Sont:

 

« De 65 millions de dollars soit 32. 500 000 000 FCFA, le budget a été ramené à 43. 483 745 dollars, soit 21. 741 872 000 FCFA, après l'abandon de la biométrie et du découplage des élections.  Sur ce montant, les disponibilités actuelles sont de 1 milliards 65 millions de FCFA, soit 5% », a déclaré le président de l'ANE lors de cet échange avec la presse.

 

Dieudonné Kombo-Yaya a rappelé à la presse que faute de budget, certaines activités qui devraient être menées n'ont pas pu l’être. Il a cité entre autres, l'appel d'offre pour l'acquisition du matériel  pour les prestations de services d'enrôlement des électeurs.

 

En marge des 5% du budget qui est disponible, la même source a relevé qu'il y a des promesses qui ont été faites par la communauté internationale, mais qui tardent à se concrétiser. Il a aussi  précisé que le gouvernement centrafricain a, pour sa part versé, à l'ANE un milliard de FCFA, « au titre de l'année 2014 et a prévu 1milliard 250 millions dans le budget 2015 ».

 

En réponse à la presse sur la question de l'insécurité qui pourrait entraver la bonne marche des activités, le président de l'ANE a fait savoir que  l’ANE n’attend pas à une sécurité à 100%. « Mais plutôt à un minimum pour nous permettre d'envoyer nos éléments sur le terrain pour qu'ils puissent faire le travail. Et à ceux qui seront candidats de mener leur campagne en toute tranquillité », a-t-il relevé tout en souhaitant que la tenue  prochaine du Forum de Bangui  va apporter des solutions à ce problème.

 

Cet échange a permis au président de l'ANE d'appeler les professionnels de médias à s'impliquer dans le processus électoral. Ceci, en fournissant des informations fiables et vérifiées sur les activités de ladite intuition.

 

« Il est question pour les professionnels des médias de rechercher les informations, de vérifier et de croiser les sources avant la publication », a souligné pour sa part José Richard Pouambi, président du Haut Conseil de Communication de Transition (HCCT), présent à cette rencontre.  Il a par ailleurs appelé les journalistes à faire preuve de professionnalisme.

 

Les élections ont été prévues pour les mois de juin et juillet 2015. Cependant le chronogramme électoral a déjà accusé un retard de cinq mois./

 

Virginie BERO

 

Le manque d'argent rend « problématique» la tenue des élections en Centrafrique (officiel)
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28 février 2015 6 28 /02 /février /2015 01:10

 

 

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République Centrafricaine (MINUSCA), en coopération avec les forces de sécurité intérieures, a lancé une vaste opération dans la capitale centrafricaine afin de contribuer à juguler la recrudescence de la criminalité à Bangui, en particulier les braquages et autres vols à main armée.

 

Ainsi, très tôt le matin du jeudi 26 février 2015, les Casques bleus de la MINUSCA et les Forces de sécurité intérieures ont quadrillé le 4ème Arrondissement, en particulier Boy-Rabe et Gobongo, réputés pour être des quartiers chauds de la ville. L’objectif est de rassurer les populations, de rechercher et de récupérer tout véhicule suspect afin de réduire au minimum le nombre de vols à main armée.

 

Plusieurs blindés de la MINUSCA ont patrouillé à travers les artères de la capitale. Des check-points ont été érigés sur les principales voies d’accès à ces quartiers. De même, tous les véhicules et motos s’y rendant ont été minutieusement contrôlés. Le bilan est positif.

 

Au cours des fouilles, 50 munitions de calibre 12, 11 boites de comprimés ‘’DIAZEPAM’’ (stupéfiants) contenant chacune 10 plaquettes de 10 comprimés ont été saisies. En outre, 17 motos sans dossiers et 05 véhicules ont été récupérés.

 

La MINUSCA entend faire monter la pression sur les fauteurs de troubles et les criminels. Pour l’heure, Boy-Rabe et de Gobongo ont été ciblés, d’autres quartiers seront également couverts.

OPERATION COUP DE POING DE LA MINUSCA A BANGUI
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27 février 2015 5 27 /02 /février /2015 01:27

 

 

http://www.leparisien.fr   26 Févr. 2015, 18h20 | MAJ : 26 Févr. 2015, 19h28

 

Des milliers de réfugiés ayant fui la crise en Centrafrique souffrent de la faim et sont menacés par la malnutrition dans le nord-est de la République démocratique du Congo, où ils ont trouvé refuge, a annoncé Médecins sans frontières (MSF) dans un communiqué.

 

«La majorité de ces réfugiés dépend largement de la générosité de la population locale», elle-même démunie, écrit l'ONG. «L'accès à la nourriture et à l'eau potable est limité pour tous. Ces conditions de vie précaires entraînent une problématique de malnutrition et de recrudescence de maladies hydriques.» En une semaine, MSF a hospitalisé dix enfants souffrant de malnutrition aiguë.


«Parfois, je travaille un jour pour la population locale et en échange je reçois des feuilles de manioc pour nourrir ma famille», a dit à MSF Anne Kabo, 73 ans, une réfugiée vivant en RDC avec sa famille depuis le mois de mai. «Nous mangeons ce que nous pouvons, mais on mange principalement des feuilles de manioc. Parfois nous restons un ou deux jours sans rien à manger.»


Plus de 20 000 réfugiés


La direction générale des migrations (DGM), un organisme public congolais, estime que, depuis décembre, environ 30.000 Centrafricains ont traversé le fleuve Oubangui pour gagner la province de l'Équateur, dans le nord-est de la RDC. Le Haut Commissariat aux Réfugiés de l'ONU (HCR) a pour sa part évalué leur nombre à 20.000. Les réfugiés, nombreux, qui sont restés au bord du fleuve, devraient bientôt être transférés par le HCR dans un camp plus à l'intérieur des terres. «Entretemps, les besoins d'assistance humanitaire des populations réfugiées et d'accueil restent énormes», insiste MSF. Depuis le début de ses activités dans la région, le 6 février, l'ONG a effectué 754 consultations et 72 patients ont été hospitalisés, le tout dans plusieurs centres de santé situés le long du fleuve.

 

Depuis la prise du pouvoir en mars 2013 par la coalition rebelle Séléka - à dominante musulmane, chassée à son tour en janvier 2014 - la Centrafrique a sombré dans une crise sécuritaire et politique sans précédent. Les milices anti-balaka qui se sont constituées contre la Séléka sont majoritairement chrétiennes. «Les réfugiés racontent avoir été victimes d'agressions, d'enlèvements, de viols, de braquages et de menaces par des groupes armés du coté centrafricain. Néanmoins, poussés par la faim, certains choisissent de retourner en RCA en quête de nourriture», indique MSF.

République démocratique du Congo : des milliers de réfugiés centrafricains affamés
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27 février 2015 5 27 /02 /février /2015 01:15

 


 

Bangui, 26 février 2015 (RJDH)— Au total 70 Cadres de l’armée centrafricaine recommandent la réhabilitation des FACA en 19 points. De la logistique aux ressources humaines, les officiers généraux, supérieurs et sous-officiers ont présenté une panoplie d’aspects devant permettre l’opérationnalisation dans un délai raisonnable de l’armée du pays. Les recommandations ont été faites le 24 février dernier à la fin de l’atelier de réflexion de défense sur la stratégie de sortie de crise, tenu à l’hémicycle du CNT, du 22 au 24 février dernier.

 

Tout en recommandant entre autres, « la mise sur pied d’une structure de concertation afin de conduire une réflexion stratégique dans les domaines de la défense, de la stratégie, de la sécurité, de gestion des conflits et des catastrophes », les cadres de l’armée ont plaidé pour « l’implantation des casernes, des pourparlers et des magasins d’armes par des textes de lois ».

 

Ils n’ont pas passé de vue épineuse question de l’embargo et de l’opérationnalisation des FACA. Ils recommandent, à cet effet « la mise en place d’un organe technique de pilotage de l’embargo. Et l’opérationnalisation des forces armées centrafricaines dans un délai raisonnable ».

 

Pour les ex-combattants des groupes armés, il est proposé leur «intégration (…) conformément aux critères légaux et en harmonie avec les normes internationales ». Ils recommandent également « la restitution des équipements saisis et confisqués par les pays voisins, la redynamisation du Tribunal Militaire Permanent; l’enseignement du Droit International Humanitaire et l’allocation du budget conformément aux besoins exprimés par le Ministère de la Défense nationale ».

 

Les recommandations des cadres de l’armée centrafricaine et la mise sur pied, a été faites le mercredi 25 février, au Palais de la Renaissance, d’un bataillon de 250 soldats composant la Brigade d’Intervention Rapide sont des actes posés par le pouvoir en place. Cette assise a pour but de réhabiliter les forces de défense et de sécurité alors même que pèse encore sur les armes en Centrafrique un embargo./

 

Naim-Kaélin ZAMANE

Bangui : Des cadres des FACA se préoccupent de la situation sécuritaire de Centrafrique
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27 février 2015 5 27 /02 /février /2015 01:11

 

 

 

Bangui, 26 février 2015 (RJDH)- Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, en visite en République Centrafricaine a annoncé la poursuite des présumés auteurs de crimes. Elle l'a dit à l'issue d'une rencontre avec la presse, le mercredi 25 février, lord de sa première visite dans le pays.

 

« La CPI est indépendante et travaille en collaboration avec le gouvernement centrafricain. Notre objectif est que les auteurs des crimes de guerre et de crimes contre l’humanité commis en Centrafrique, soient traduits devant la justice et qu’ils répondent de leurs actes.  Nous avons demandé que les auteurs des exactions soient arrêtés »,  a fait savoir Fatou Bensouda.

 

 Je vous le répète: ces crimes doivent cesser. Ceux qui commettent des meurtres, des pillages, des viols ou d'autres crimes atroces doivent répondre de leurs actes répréhensibles, a insisté Fatou Bensouda. « (...). Notre action n'est guidée que par la loi et les éléments de preuve dont nous disposons. Les personnes qui au vu de ces preuves seront les principaux responsables de ces crimes seront punis », a-t-elle dit.

 

Sur la question de sa visite en Centrafrique, le procureur de la CPI a fait savoir aux journalistes  que « sa mission consiste à faire la lumière sur la situation dans le pays et de mettre un terme à l’impunité ». Elle a souligné que des procédures judiciaires ont été déclenchées en commençant par des enquêtes préliminaires.

 

Fatou Bensouda dans ses explications, a souligné que le bureau de la Cour Pénale Internationale est disponible pour recevoir toutes les requêtes.  « Des examens préliminaires ont déjà commencé. Ce sont les résultats de ces préliminaires que des enquêtes consistantes pourraient commencer. Il s’avère capital que la police se mette à pied d’œuvre, que les processus soient accélérés. Nous sommes ici pour des constats », a précisé le Procureur.

 

Elle a fait savoir en outre que des conversations entre elle en tant que Procureure de la CPI et Catherine Samba Panza, présidente de la transition centrafricaine, ont eu lieu afin que « la coopération entre la Centrafrique soit renforcée et qu’il faut veiller à ce que les enquêtes et les poursuites progressent autant que possible ».

 

Ex-Séléka et Anti-Balaka présumés criminels de  2014

 

« Au vu de l'analyse des informations disponibles menées en toute indépendance par mon Bureau, je sui parvenue à la conclusion qu'il y avait des motifs raisonnables pour penser que , les ex-Séléka et les Anti-Balaka avaient commis des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre», a-t-elle dit.

 

En poursuivant, Fatou Bensouda, rappelle que «le 24 septembre 2014, j’ai annoncé l’ouverture d’une 2ème enquête concernant la situation en Centrafrique. Ces enquêtes parallèles ont déjà recueilli  des éléments de preuve. Nos enquêteurs sont encore sur le terrain pour les mêmes objectifs ».

 

Notons que l’affaire Jean-Pierre Bemba est en phase d’être clôturée. C’est le verdict qui est attendu à l’heure actuelle. De même, l’Affaire Dominic Ongwen, l’un des leaders de la LRA arrêté sur le territoire Centrafricain en janvier 2015 suit son processus devant la CPI.

 

Fatou Bensouda es arrivée en Centrafrique au moment où une vingtaine d’ONGs nationales et internationales soutiennent le projet de Loi déposé par le gouvernement au parlement provisoire, pour la création de la Cour Pénale Spéciale pour la Centrafrique en complément des actions de la CPI./

 

Auguste Bati-Kalamet.

Centrafrique/Bangui : La CPI déterminée à poursuivre les présumés auteurs de crime en Centrafrique
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27 février 2015 5 27 /02 /février /2015 00:59

 

 

 

http://lepays.bf  jeudi 26 février 2015

 

La procureure de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, était en visite le 25 février 2015  à Bangui, en république  Centrafricaine (RCA), où elle s’est entretenue avec les autorités  de la transition centrafricaine. Il était question des axes de  coopération future entre son bureau et Bangui. Il s'est aussi agi de la future Cour pénale spéciale (CPS) que la RCA compte mettre sur pied, dans les prochains mois. Cette visite de Fatou  Bensouda est d’autant  plus importante qu’elle  intervient au moment où les chefs des deux principaux protagonistes de la crise centrafricaine, à savoir   Bozizé et Djotodia,  appellent leurs combattants à la cessation des hostilités. Faut-il donc voir un lien de causalité entre cette visite et la nouvelle posture de  Bozizé et de Djotodia, qui semblent  de plus en plus disposés à  aller à la paix? Certainement, oui. Surtout que la procureure Fatou Bensouda,  au terme de sa visite lui ayant permis de rencontrer tour à tour les autorités de la transition, a déclaré être préoccupée par  la précarité  de la situation en matière de  sécurité en RCA. La procureure de la CPI a aussi  indiqué clairement qu’elle n’hésiterait pas à poursuivre les auteurs présumés de crimes relevant de la compétence de la Cour.

 

Il faut souhaiter que  tous les crimes  commis en RCA, fassent l’objet de jugement

 

Attention, la CPI arrive! Cette position ferme de la procureure Fatou Bensouda a sans  doute fait réfléchir et fléchir Bozizé et Djotodia qui, sentant l’épée de Damoclès de la CPI  planer sur leur tête, ont sûrement compris la nécessité de tout mettre en œuvre pour que leur pays retrouve la stabilité. C’est pourquoi l’on se demande si la vue du gendarme n’est  pas finalement le début de la sagesse. Il faut l’espérer. Tout comme il faut souhaiter que  tous les crimes  commis dans ce pays, fassent l’objet de jugement, que ce soit par la CPS ou la CPI.

 

Cela aura le mérite de redorer le blason de cette juridiction à laquelle on reproche une certaine nonchalance, quant à son implication sur le terrain des exactions à grande échelle. En effet, pour certains, la CPI ne devrait plus attendre qu’il y ait une multiplicité de crimes avant  de se mettre en branle. Histoire d’amener tous ces potentiels criminels de guerre  à travers le monde, à se raviser. En tout cas, Fatou Bensouda qui a affirmé avoir l’entière disponibilité des autorités centrafricaines dans cette phase d’enquête  mise sur pied en Centrafrique, a indiqué avoir mis deux équipes d’enquêteurs chargées de mener des investigations sur des crimes supposés commis par les ex-Seleka d’une part et les Anti-balaka, d’autre part. Ce sera tant mieux, si cela peut permettre à l'ex-Oubangui-Chari de se débarrasser des démons de l'instabilité qui l'ont, jusque-là, retardée dans sa marche vers le progrès et le développement.

 

Seydou  TRAORE

Lu pour vous : VISITE DE BENSOUDA EN RCA : La vue du gendarme sera-t-elle le début de la sagesse ?
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