Centrafrique/Kaga-Bandoro : Une Manifestation contre un camp de la Minusca pour protester contre les exactions des peulhs armés
Kaga-Bandoro, 10 avril 2015(RJDH) -- Trois personnes ont trouvé la mort et d’autres ont été blessées suite à une attaque des habitants de Kaga-Bandoro, protestant contre les exactions commises par les peulhs armés. Tôt ce matin, des barrières ont été érigées par ces derniers à la sortie de la base des éléments de la Minusca pour montrer leur mécontentement.
Selon les informations reçues par le correspondant du RJDH dans la localité, les habitants ont manifesté car les forces pakistanaises qui se trouvent dans la ville « ne font rien en ce qui concerne la sécurité de la population et les peulhs armés font leur loi », a rapporté le correspondant du RJDH dans la ville.
Un autre habitant qui a accompagné son frère qui a reçu une balle à l’hôpital affirme avoir vu trois corps par terre et un autre mourant, mais « les éléments de la Minusca ont empêché l’accès à l’hôpital ».
Des détonations d’armes ont été entendues ce matin, des barricades ont été érigées jusqu’à la base de la Minusca.
Selon le communiqué de presse de la Minusca, dans la matinée du vendredi 10 avril 2015, des manifestants estimés entre 300 et 400 personnes, se sont attaqués au camp de la MINUSCA à Kaga-Bandoro. Les Casques bleus ont tenté de contenir la foule qui voulait forcer la barrière de l’entrée du camp en y mettant le feu.
« Au cours de ces incidents, des manifestants, munis d’armes blanches, ont jeté des projectiles sur les soldats de la MINUSCA, blessant plusieurs d’entre eux dont certains grièvement. Face à l’ampleur de l’attaque, les Casques bleus ont dû réagir par des tirs de sommation. On déplore un mort et plusieurs blessés du côté des assaillants. Tous les blessés sont admis à l’hôpital de la MINUSCA à Kaga-Bandoro où ils reçoivent les soins appropriés », note le communiqué de presse.
Pour la Minusca, En cette période de transhumance marquée par des tensions communautaires dans la préfecture de la Nana-Gribizi, la MINUSCA tient à réaffirmer son engagement au service des populations en vue de contribuer à calmer la situation.
Cet incident intervient au moment où un Casque bleu du contingent bangladais le Caporal Nazrul Islam, est décédé le jeudi 9 avril 2015, suite à un accident de la circulation survenu à Boali, situé à 90 kilomètres à la sortie nord de Bangui.
L’accident a fait douze blessés parmi les Casques bleus bangladais dont trois dans un état critique./
Daniel Ngurelessio
Centrafrique Bangui : Deux hauts gradés de l’ex-Séléka sous les verrous à la SRI
Bangui, 10 avril 2015 (RJDH) Il s’agit du général Aroun Mahamat, et du colonel Habilou Awal Mahamat tous issus des rangs de l’ex-Séléka qui ont été arrêtés le jeudi 09 avril 2015 au pk12, à la sortie nord de Bangui. Dans un véhicule qui les transportait vers Bambari, la gendarmerie a trouvé des effets militaires et une arme de guerre. Ils sont détenus à la Section de Recherches et d’Investigations avec quatre autres personnes pour des nécessités d’enquête, selon une source de la gendarmerie nationale.
« Ils étaient 6 personnes à bord d’un véhicule Toyota immatriculé DN 774 BG et se trouvaient dans le convoi escorté par la Minusca en partance pour Bambari. La brigade du pk12 a intercepté le véhicule et nous l’a ramené à la SRI », explique une source de la gendarmerie sous l’anonymat.
Elle poursuit en montrant les découvertes faites dans le véhicule après les fouilles. « Nos fouilles ont permis de récupérer des effets militaires (tenues, chaussures, bérets, ceintures) et une arme AK47 et un chargeur. En plus des effets militaires, il y a également une Jumelle, un Thuraya, un GPRS, 4 ordinateurs et chacun avait sur lui plusieurs téléphones », énumère-t-elle.
D’autres sources dignes de foi indiquent que « les détenus seront bientôt présentés au Parquet pour la suite de la procédure. Deux chefs d’accusation pèseraient sur eux : l’association de malfaiteurs et la détention illégale d’arme et d’effets militaires ».
Hormis le chauffeur et un individu qui se fait passer pour quelqu’un venant de France, les quatre autres membres de l’équipage sont tous de l’ex-Séléka. « Aroun Mahamat, Habilou Awal Mahamat, Baba Nani Mahamat et Féizanne Youssouf sont des ex-Séléka contrairement à Benjamin Gambati et Koipoi Saint Cyr», précise une autre source.
La Minusca n’était pas joignable pour sa version des faits. Cette arrestation fait suite à celle d’un homme politique candidat à l’élection présidentielle Amine Michel Bagaza, arrêté pour usage illégal d’un passeport camerounais, au début de cette semaine./
Naim-Kaélin ZAMANE
Centrafrique/ Kabo : MSF réduit son effectif dans la ville après un cas de braquage
Kabo, 10 avril 2015 (RJDH)- L’ONG Médecins Sans Frontières (MSF) retire une partie de son équipe et a partiellement suspendu ses activités au sein de l’hôpital de Kabo, dans le nord de la Centrafrique, après un cas de braquage sur la base de cette entité. L’information est rendue publique dans un communiqué de presse.
«Cette agression contre la communauté humanitaire implique un sérieux obstacle pour l’activité de MSF en faveur de la population de la zone, où près de 50 000 personnes vivent sans aucun autre agent pour leur apporter une assistance sanitaire », a souligné Laurence Barros-Duchène, chef de mission MSF.
Selon le communiqué du MSF, le nord de la Centrafrique englobe plusieurs sortes de maladies fréquemment constatées, entre autres, le paludisme, les infections respiratoires et les conjonctivites. Des milliers de patients de la région dépendent de l’intervention de MSF pour pouvoir obtenir un diagnostic et un traitement de leurs pathologies.
Dans ce document il est rappelé que, lors du dernier cas de braquage, qui s’était déroulé le mercredi, deux inconnus armés ont profité de la forte pluie qui s’était abattue sur la ville pour assaillir violemment le complexe de MSF, prenant ensuite la fuite avec divers objets de valeur.
Laurence de Barros-Duchène, chef de mission des MSF a réitéré que, « des attaques comme celle-ci se répercutent sur une population dans le nord de Centrafrique, qui vit déjà dans une situation très précaire et qui est victime des violences depuis des nombreuses années », a-t-elle ajouté.
MSF a développé des activités à Kabo depuis 2006 et l’année dernière, elle a appuyé d’une manière sanitaire environ 46 000 personnes dans cette localité. La suspension des activités et la réduction de l’effectif du personnel de cette organisation humanitaire sont liées à l’insécurité et des cas de braquage perpétrés sur les installations de la base de MSF. /
Auguste Bati-Kalamet et Fridolin Ngoulou.
Centrafrique/Berberati : Des auteurs de braquages en cours de transfèrement à la maison d’arrêt de Ngaragba à Bangui
Berberati, 10 avril 2015 (RJDH)—L’audience correctionnelle du 09 avril 2015 a reconnu coupables des cas de braquage trois miliciens Anti-Balaka. Nestor Ngougbou, comzone des Anti-Balaka est condamné comme auteur intellectuel des braquages et est condamné à 8 ans d’emprisonnement. Il sera transféré avec les deux autres à la prison centrale de Ngaragba à Bangui.
« Le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Berberati, Romaric Kpangba dans son réquisitoire a inculpé Nestor Ngougbou, Comzone des Anti-Balaka auteur intellectuel des braquages et a demandé au tribunal de le condamner à 8 ans d’emprisonnement ferme », a rapporté le correspondant du RJDH dans la ville.
« Ulrich Batilde et Jacques Boromalé sont coupables de détention illégale d’armes de guerre, association de malfaiteurs et vols. Ils sont aussi condamnés à 7 ans d’emprisonnement ferme avec une amende de 700.000 FCFA chacun et un transfert à la prison centrale de Ngaragba », a ajouté la source.
Un autre présumé, Ulrich Yapépé est mis en liberté pour infraction non constituée.
Il s’agit d’une première audience correctionnelle dans la ville, après l’accalmie constatée dans la région et le redéploiement des autorités judiciaires./
JC Yapoungo
Centrafrique/Bangui : Des braquages se multiplient sur la route du cimetière Ndrès
Bangui, 10 Avril 2015 (RJDH)--Des motos, des appareils portables et autres biens ont été braqués par des hommes armés non identifiés sur la route de Ndrès dans le 4eme arrondissement de Bangui le samedi 04 Avril 2015. Selon des informations, ces cas de braquages se multiplient sur cet axe qui mène au cimentière.
Ces présumés auteurs, assimilés aux Anti-Balaka volent des motos, des voitures, des appareils portables ainsi que d’autres biens. Un autre cas remonte au samedi 04 Avril 2015, alors que des gens se rendaient au cimentière.
Une victime a témoigné « c’est juste au niveau du cimetière Ndrès, lors d’un enterrement que les personnes non identifiées braquent les gens. Ils visent des motos en premier lieu».
Une autorité communale a confié au RJDH que des braqueurs circulent dans ce secteur et n’hésitent pas à commettre leur forfait. Cette autorité appelle les forces internationales à multiplier des patrouilles dans le secteur afin de dissuader les braqueurs.
Des sources de Boy-Rabe confient au RJDH que des cas de braquages seraient perpétrés par une équipe de trois miliciens Anti-Balaka, qui continuent à « terroriser » la population./
Judicaël Yongo
Centrafrique/Bangui : Une association et un syndicat appellent au report des élections
Bangui, 10 avril 2015 (RJDH) - -L’association Génération Consciente et l’Union Générale des Travailleurs de l’Hydraulique de l’Industrie et des Mines en Centrafrique (UGTHIMCA) ont appelé au report des élections générales en République Centrafricaine. Ces deux organisations de la société civile l’ont dit dans une déclaration conjointe rendue publique ce jour.
Dans cette déclaration, les deux organisations de la société civile ont indiqué que les élections d’ici deux ou trois mois sont impossibles. L’association Génération Consciente et l’Union Générale des Travailleurs de l’Hydraulique de l’Industrie et des Mines en Centrafrique (UGTHIMCA) craignent des élections contestées au cas où le calendrier actuel est respecté.
« Si les dates actuelles c'est-à-dire juin et juillet sont tenues pour organiser les élections, nous irons droit vers des élections à la malienne », a souligné François Emmanuel Kouzouaki Yondo, président de l’Union Générale des Travailleurs de l’Hydraulique de l’Industrie et des Mines en Centrafrique (UGTHIMCA).
L’Union Générale des Travailleurs de l’Hydraulique de l’Industrie et des Mines en Centrafrique (UGTHIMCA) souhaite que le peuple centrafricain soit au cœur du processus électoral. « Les problèmes des élections dans tous les pays démocratiques dans le monde sont les expressions de la souveraineté des peuples et qu’il est nécessaire de laisser ce choix au peuple centrafricain souverain de définir le mandat de la transition et de fixer la date des échéances électorales en vue de prendre en main sa destinée », a précisé la déclaration.
Ces deux organisations ont relevé dans leur déclaration conjointe un certain nombre de faits qui selon eux ne permettent pas de penser à l’effectivité des élections d’ici trois mois, « ayant à l’esprit les problèmes de la révision de la constitution (…), le désarmement forcé réclamé par le peuple lors des consultations à la base, la non mobilisation des fonds pour le financement des élections promis par la communauté internationale, la soumission du projet de constitution au référendum constitutionnelle ceci avant les élections (…), le rapatriement de tous les Centrafricains ».
L’Union Générale des Travailleurs de l’Hydraulique de l’Industrie et des Mines en Centrafrique (UGTHIMCA), propose des élections d’ici début 2016. « Février 2016, 1er tour des élections présidentielle, législatives et sénatoriales. Mars 2016, 2ème tour des élections présidentielle, législatives et sénatoriales », propose la déclaration des deux organisations de la société civile. Dans le document, L’Union Générale des Travailleurs de l’Hydraulique de l’Industrie et des Mines en Centrafrique (UGTHIMCA) propose que le référendum constitutionnel puisse avoir lieu en décembre 2015.
Notons que les forces vives de la nation sont partagées sur le calendrier des élections, calendrier qui voudrait d’ici juin-juillet qu’il y ait les élections en République Centrafricaine pour mettre fin à la transition. A deux mois de cette date, l’Autorité Nationale des Elections, organe chargé d’organiser ces échéances n’a pas encore créé ses démembrements sur tout le territoire national.
Selon la Minusca, seulement 65% du territoire est couvert par l’Autorité Nationale des Elections./
Sylvestre Sokambi
Centrafrique/Bangui : Des usagers des téléphones se plaignent des perturbations téléphoniques
Bangui, 10 Avril 2015 (RJDH) --- Les abonnés de certaines sociétés de téléphonie mobile comme Orange et Télécel déplorent les cas de perturbation enregistrés ces derniers temps à Bangui et dans certaines régions de la Centrafrique. Les appels, les envois de SMS, et les opérations de transfert de crédit sont difficilement accessibles.
Dieu Béni Tomté, un abonné des sociétés Orange et telecel de la ville de Bossangoa joint ce matin sur le réseau Azur ne cache pas sa déception. « L'objectif d'utiliser un téléphone c'est de joindre rapidement des correspondants. Mais les sociétés Orange et Télécel, ne nous offrent plus cette opportunité », a-t-il déploré.
Selon les propos de Leonel Ignalokoa, habitant de la ville de Mbaïki, qui a envoyé un message sur l’adresse E-mail du RJDH, c'est très difficile de joindre la personne qu'on veut appeler. « Parfois, si le client insiste, la communication crache et s’interrompt. Cependant, Nous payons les frais de cette communication perdue. C'est une exploitation », a-t-il constaté.
« Deux types de désagrément sont très récurrents ces derniers temps. Chez certains opérateurs de téléphonie, il y a de brouille de fond qui perturbe, d'une part, d'autre par la communication est difficile, lorsqu'on réussi à joindre le correspondant, on arrvie pas à s'entendre, malgré tout cela nous cooût financièrement. L’autre aspect, c’est parfois la coupure intempestive des communications, ce sont des problèmes fréquents», a expliqué Marcel Mokoapi, président de l’Association des Consommateurs de Centrafrique.
Selon lui, l’intérêt d’un opérateur économique est que son produit soit apprécié par les consommateurs. « De fois quand nous appelons le service client, ils mettent de temps pour nous répondre, quand nous écrivons, il n’y a toujours pas de réponse et quand on se présente chez eux, c’est comme si nous sommes des pestes. Alors que l’intérêt d’un opérateur économique est que son produit soit apprécié par les consommateurs », a-t-il ajouté.
Certains usagers demandent à la direction de ces sociétés de téléphonie de tout mettre en œuvre pour résoudre ce problème. « Car la communication constitue le pilier du développement », a dit une source./
Flora Sandrine Mbagna