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17 avril 2015 5 17 /04 /avril /2015 22:02

 

 

 

PAR CLÉMENT FAYOL  ARTICLE PUBLIÉ LE VENDREDI 17 AVRIL 2015 mediapart.fr

 

Longtemps intouchable, le grand ami de la chiraquie et des pétroliers français n’est plus utile pour les diplomaties occidentales. Son mandat présidentiel va expirer en 2016 et la constitution lui interdit de se représenter. En mobilisant ses réseaux et en s’impliquant dans l’épineux dossier centrafricain, le président du Congo, 71 ans, s’agite pour tenter de se rendre indispensable.

 

Denis Sassou-Nguesso, 71 ans, fait figure d’une Afrique d’un autre temps : un militaire devenu président, de ceux qui sont chez eux dans les hôtels de luxe parisiens et font régulièrement la une des journaux dans le dossier des biens mal acquis. Celui qui a passé plus de trente années à la tête de son pays voit d’un mauvais oeil les désirs de changement des Congolais. Son mandat présidentiel va expirer en 2016 et la constitution lui interdit de se représenter. Pour les opposants congolais, ses jours seraient comptés.

 

Mais «c’est mal connaître le personnage », affirme un lobbyiste parisien qui, lui, le connaît bien. «Sassou ne partira que les pieds devant. » En attendant, il essaie de se rendre indispensable dans le règlement de la crise en Centrafrique.

 

Avant de prendre la tête de son pays une première fois en 1979, DSN a dirigé la « sécurité d’État », les terribles services de renseignement congolais. À l’époque, les éliminations sont monnaie courante. Il gravit les échelons politiques un à un et s’impose comme l’homme fort du régime. «Son truc, ce sont les services », confirme un ancien conseiller du président. «Pour lui, la politique, c’est de l’habileté, de la manigance.» En 1992, il perd les élections présidentielles face à son rival Pascal Lissouba. Petit à petit écarté du pouvoir, il s’exile en France en 1995.

 

Proche de Jacques Chirac, il voit son heure venir quand Lissouba se rapproche du pétrolier américain, Oxy. Avec la chiraquie et Elf à ses côtés, mais aussi l’appui logistique et financier de l’Angola et du Tchad, notamment grâce à ses amis français, Denis Sassou-Nguesso reprend pied au Congo. Pendant deux ans, une guerre civile fait rage. Plus de quarante mille morts plus tard, en octobre 1997, il reprend le pouvoir. Il ne l’a pas quitté depuis.

 

Si ces épisodes valent la peine d’être rappelés, c’est qu’ils ont façonné la personnalité politique du président du Congo-Brazzaville. « Son mot d’ordre, c’est de survivre à tout prix avec une grosse caisse noire pour corrompre, y compris en France », explique un ancien militaire qui l’a côtoyé. «Il pense que tout se règle avec une enveloppe, parce que chez lui ça fonctionne comme ça », poursuit l’homme, qui a été témoin de nombreuses fois des intimidations et corruptions du président congolais.

 

Malgré sa longévité et son habileté, de sérieux signes laissent entendre que l’autocrate est proche de la fin. Sassou regrette la protection du Gabon qu’il s’était assurée en arrangeant le mariage de sa fille Édith avec le président Omar Bongo. Mais l’ancien doyen d’Afrique centrale n’est plus et ses enfants se déchirent autour de son héritage. Le pétrole, principale source de puissance des présidents africains pendant des décennies, n’est plus la seule obsession de la France. Le centre de gravité des Occidentaux en Afrique s’est déplacé aux abords du Sahel. Dans ces conditions, un autocrate inutile est bien embarrassant.

 

« Aujourd’hui, les Occidentaux sont tous passés sur le même modèle de lutte contre le terrorisme. Cette position caricaturale qui était celle des États-Unis est devenue celle de la France », regrette Guy Labertit, délégué Afrique du parti socialiste jusqu’en 2006.

 

Idriss Déby, l’autocrate guerrier-président du Tchad, est préféré à Denis Sassou- guesso. À l’image du Tchadien qui s’est rendu indispensable au Mali et maintenant dans la lutte contre Boko Haram, le Congolais se cherche en vain un rôle régional.

 

«Sassou est un homme de droite, au parti socialiste il n’a jamais eu la cote », affirme Guy Labertit. Porté au pouvoir par Jacques Chirac et ses amis, le président congolais se souvient des remarques cinglantes premier ministre Lionel Jospin au lendemain de sa prise de fonctions : «Denis Sassou-Nguesso est le président de fait, j’attends celui de droit. » L’année suivante, en novembre 1998, le Congolais rencontre François Hollande et quelques socialistes. En sortant, l’actuel président confie à Guy Labertit qu’il se méfie des dossiers africains parce que sur ce continent «il n’y a que des coups à prendre». Depuis, deux interventions militaires plus tard, François Hollande a changé d’avis sur quasiment tout en Afrique, sauf sur Denis Sassou-Nguesso. Abandonné par la gauche, à part quelques vestiges de la Françafrique tels Jeanny Lorgeoux ou Jean-Christophe Mitterrand, c’est plutôt à droite qu’il cultive des amitiés. Mais DSN n’est pas sectaire et ne rechigne pas à faire quelques exceptions.

 

Rompu aux techniques du renseignement, le président s’appuie sur des réseaux multiples et cloisonnés

 

La liste est longue. D’abord il y a les fameuses conférences de Forbes Africa pour le forum de Brazzaville organisé par Richard Attias, qui ont vu défiler les personnalités politiques. Dominique de Villepin et Jean-Pierre Raffarin en 2012, Jean-François Copé et Christine Ockrent en 2013, et bien sûr Nicolas Sarkozy en 2014. Les montants des prestations sont restés discrets mais le patron milliardaire de Forbes Africa, Lucien Ebata, un ancien proche de la présidence, est réputé pour ses largesses.

 

Par ailleurs, il apparaît que, dans des contextes plus ou moins transparents, de nombreuses personnalités françaises ont rendu visite au président du Congo-Brazzaville. En juillet 2013 par exemple, d’après les informations de Jeune Afrique, alors qu’elle est députée européenne et maire du VIIe arrondissement de Paris, Rachida Dati rend visite à Denis Sassou-Nguesso sous couvert de réfléchir à des projets éducatifs mais aussi de parler du droit des femmes et d’un parc zoologique.

 

Parmi les visiteurs les plus fréquents, Claude Guéant est celui autour duquel pèsent les soupçons les plus persistants. Très actif en Afrique depuis 2012, on retrouve encore aujourd’hui près de la présidence congolaise une personnalité de son entourage, le Franco-Tchadien Abakar Manany. Bien que ce dernier nie avoir eu des contacts avec l’ex-secrétaire général de l’Élysée, plusieurs sources ont confirmé avoir été témoins de leurs rapports. Abakar Manany a d’abord été proche du président Idriss Déby, avant de quitter  précipitamment N’Djamena en 2008. Il a ensuite participé à plusieurs voyages avec Claude Guéant et l’entourage de Nicolas Sarkozy durant le quinquennat de ce dernier. D’après des sources proches de la présidence congolaise, la flotte privée de Sassou Nguesso, dont un Falcon 7X d’une valeur de 50 millions de dollars, est aujourd’hui gérée au travers de la société d’Abakar Manany, Amjet, installée en Grèce. Les derniers restes d’un réseau en décrépitude.

 

Un rapide tour d’horizon de l’entourage stratégique du président congolais suffit à saisir la vision que l’apprenti doyen se fait de la politique. Rompu aux techniques du renseignement, le président s’appuie sur des réseaux multiples et bien cloisonnés. Parmi les plus visibles, se trouve Jean-Paul Pigasse, l’oncle du célèbre banquier. Joint par Mediapart sans que les échanges ne puissent aboutir, l’ancien journaliste – passé par Les Échos, L’Express et Jeune Afrique – est aujourd’hui le plus fidèle communicant du président Sassou. Il a notamment créé Les Dépêches de Brazzaville et Géopolitique Africaine, dont l’impertinence n’est pas la première marque de fabrique. Dans le dossier de la réforme de la Constitution, c’est le premier de ces deux journaux dans son édition du 3 décembre 2014 consultable en ligne qui explique que « la durée des mandats présidentiels sur lesquels se focalise présentement – de façon absurde, il faut le souligner – l’attention des observateurs extérieurs de la scène congolaise » n’est en réalité pas un problème central.

 

Au-delà de ces pratiques aussi anciennes que le journalisme, c’est sur la région que Denis Sassou Nguesso est le plus néfaste. Le vide laissé par Omar Bongo a donné des idées de grandeur au président. Au Gabon d’abord. En parallèle de la guerre sur l’héritage de l’ancien président gabonais, les désirs de puissance de l’opposant Jean Ping n’ont pas échappé à Sassou.

 

D’après des sources gabonaises bien informées, le sulfureux fils du président congolais Denis Christel Sassou serait même le beau-frère de Jean Ping, les deux hommes étant unis par leurs épouses. « Que ces liens familiaux soient établis ou non, il est évident que Jean Ping a pignon sur rue à Brazzaville et que Sassou le soutient, ne serait-ce que financièrement », confie un consultant politique français impliqué dans la guerre des chefs du Gabon.

 

Toujours dans l’optique d’être un interlocuteur indispensable pour les Occidentaux, DSN s’affaire surtout en République centrafricaine où il dispose du rôle officiel de médiateur. Terrain d’influence des autocrates du continent, la Centrafrique est devenu d’autant plus cruciale que les Occidentaux, la France en tête, se sont impliqués dans le dossier. La diplomatie a perdu pied dans un imbroglio aux relents de guerre civile, confessionnelle et même régionale par milices interposées. Après avoir soutenu le pouvoir intérimaire, le ministre des affaires étrangères français, Laurent Fabius, est dans l’embarras. Lui qui vantait les mérites de la présidente Catherine Samba Panza sait désormais qu’elle se distingue plus par son sens des affaires que par sa capacité à préparer le terrain pour les prochaines élections. Après la disparition d’une bonne partie des 10 millions d’euros prêtés par l’Angola grâce à la France, Mediapart a appris auprès de sources du palais de Bangui que la présidente venait d’acquérir au moins deux prestigieuses villas dans la capitale.

 

«Sassou ne joue pas qu’une seule carte et a parfois de bonnes intuitions»

 

L’occasion est trop belle pour Sassou. À la manière d’un Idriss Déby au Mali et contre Boko Haram, il essaie de peser en Centrafrique. Dans une approche grossière de la diplomatie, le président congolais et son homologue de Guinée-Équatoriale, le président Obiang, participent à tous les sommets et réunions de lutte contre Boko Haram. Leur rôle n’est pas clair et la ficelle est cette fois trop grosse.

 

En parallèle, Denis Sassou-Nguesso agite ses réseaux.

 

Lui-même membre de la Grande Loge nationale de France, il s’appuie sur la franc-maçonnerie d’Afrique centrale qu’il finance allègrement depuis des années. Par ces liens, il a accès à plusieurs candidats aux prochaines présidentielles de Centrafrique. Connu pour ses largesses et son affection pour les mallettes, le président attire les personnages les plus sulfureux de RCA. « 80 % de la classe politique locale essaie d’être proche de Sassou, aller à Brazzaville c’est s’assurer de ne pas revenir les mains vides », explique l’universitaire spécialiste du pays Roland Marchal.

 

« Mais Sassou ne joue pas qu’une seule carte et a parfois de bonnes intuitions. Il sait qu’il faut être dans le jeu alors il utilise ses moyens financiers et ses relais dans le pays pour peser », continue le chercheur.

 

C’est ainsi que l’on retrouve le président congolais, derrière les accords de Nairobi signés par les deux anciens présidents de Centrafrique, François Bozizé et Michel Djotodia. Pour l’opération, Brazzaville a utilisé un intermédiaire soudanais au passé trouble, un dénommé Albino Aboug. Se prétendant proche de la CIA, ce dernier a été aperçu pour la première fois aux côtés de Robert MacFarlane, ancien collaborateur du président Ronald Reagan et ancien cadre de la NSA. Passé dans le privé, MacFarlane aurait collaboré avec Aboug pour peser sur la politique américaine de répression contre le Soudan. D’après les informations du Washington Post, il aurait été central dans le rapprochement entre le Qatar et le Soudan. De son côté, Aboug laisserait planer le doute sur ses liens avec tous les acteurs de cette affaire. Pedigree qui a séduit la présidence congolaise puisque, d’après un document récupéré par Mediapart, Albino Aboug bénéficie du titre d’« ambassadeur » et d’« envoyé spécial pour l’initiative de Nairobi pour la paix en RCA ».

 

Dans un autre registre, mais toujours avec les mêmes objectifs, le président congolais soutient bec et ongles Karim Meckassoua. Cet ancien ministre ne peut être réduit à ses contacts avec le Congo-Brazzaville.

 

Homme de réseaux, « c’est lui qui a pensé et rendu possible la prise de pouvoir de François Bozizé en 2003 », confie un ancien proche. Intelligent et raffiné, il a vite été mis de côté par Bozizé qui craignait de le voir prendre trop de place. Sans base populaire ni parti politique pour soutenir sa campagne, il est aujourd’hui l’une des personnalités les plus en vue à Bangui. « Le fait qu’il ne représente pas un parti en fait la personnalité pour les ingérences étrangères, il est beaucoup plus malléable que ses rivaux, explique Guy Labertit. C’est pour cela que Jean-Yves Le Drian en pince pour lui. »

 

Très bien connecté à Paris, Karim Meckassoua a été reçu à plusieurs reprises au ministère des affaires étrangères. D’abord proche d’Omar Bongo, l’homme de l’ombre fréquente Denis Sassou-Nguesso depuis au moins le début des années 2000. Perçu comme « l’honorable correspondant » du Congo en RCA, « il est beaucoup plus que ça et serait plutôt un relais et un conseil pour le président congolais », estime le chercheur Roland Marchal qui le connaît bien. Et même si Meckassoua a peu de chances d’être élu président, ses liens avec la France sont un atout pour le président congolais. « Meckassoua est loin d’être le seul homme politique centrafricain sur lequel peut compter Sassou », croit savoir un rival.

 

Autant de réseaux qui ont pour vocation de prouver qu’aucune solution régionale ne sera prise sans le Congo de Denis Sassou-Nguesso. Pour l’heure, l’argument convainc peu. À Washington, Barack Obama a multiplié les déclarations sèches envers ceux qui veulent changer les règles. La phrase « l’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts, mais d’institutions fortes » prononcée en 2009 est entrée dans les annales comme étant la position officielle de Washington. Au moment des tractations pour la présidence de l’Organisation internationale de la francophonie, la défaite du candidat congolais, l’ambassadeur et écrivain Henri Lopes, a été comprise comme un signe fort de la position de Paris. Au Quai d’Orsay, à la Défense et à l’Élysée, le message est le même : le changement de la constitution congolaise ne sera pas toléré. L’effet Blaise Compaoré, dégagé du pouvoir alors qu’il s’apprêtait lui aussi à bidouiller la règle des limitations de mandat, guette Denis Sassou-Nguesso.

 

Boite noire

 

Denis Sassou-Nguesso est un personnage intrigant qui, cette enquête nous l’a démontré, fait encore peur. Peu de personnes qui l’ont fréquenté acceptent de parler de lui sans être protégées par l’anonymat. Aucune anecdote ou information n’a été reprise sans en vérifier la crédibilité par des recoupements entre des sources qui ont connu le président du Congo à des époques différentes. Par ailleurs, nous avons essayé de joindre chaque personnage que l’on présente comme membre de son entourage.

 

Directeur de la publication : Edwy Plenel

Directeur éditorial : François Bonnet

Le journal MEDIAPART est édité par la Société Editrice de Mediapart (SAS).

Lu pour vous : Au Congo, Denis Sassou-Nguesso est obsédé par sa survie
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Published by Centrafrique-Presse.com
17 avril 2015 5 17 /04 /avril /2015 21:09

 

 

 

French.china.org.cn le 17-04-2015

 

A trois mois du scrutin présidentiel prévu en juillet, qui sera suivi des élections législatives en août, pour mettre un terme à la transition politique en République centrafricaine (RCA), à peine la moitié des 44 millions de dollars (22 milliards de francs CFA) promis par la communauté internationale a été octroyée, une situation inquiétante aux yeux des Nations Unies.

 

Selon le général Babacar Gaye, représentant spécial du secrétaire général de l'ONU et chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine(MINUSCA), "le panier de fonds de 44 millions de dollars géré par le Programme des Nations Unies pour le développement" pour l'organisation des scrutins accuse un déficit de 49%.

 

"En effet, l'achèvement en temps opportun du processus électoral est lié à la disponibilité des fonds pour le processus électoral. Nous appelons les Etats membres à répondre rapidement à cet appel", a exhorté le général sénégalais, dans un rapport au Conseil de sécurité de l'ONU sur l'évolution de la transition dans ce pays d'Afrique centrale lundi à New York.

Le Groupe international de contact sur la RCA, composé de la médiation et des partenaires au développement, a pourtant insisté lors de la récente réunion le 16 mars sur le respect du calendrier fixant la fin de la transition au 15 août et recommandé aux autorités de Bangui à "accélérer les préparatifs électoraux et à examiner le cadre juridique afin d'identifier les options pour simplifier le processus".

 

Les Nations Unies, pour qui la transition a atteint "une étape importante", se disent préoccupées par l'organisation des élections crédibles. Sur les 142 bureaux de vote prévus sur l'ensemble du territoire centrafricain, l'Agence nationale des élections (ANE) mise en place en 2014 à Bangui en a installé 97 le 2 avril. Mais en plus de la faible mobilisation du financement électoral, des écueils sécuritaires subsistent.

 

Les deux principaux protagonistes de la crise, les ex-rebelles de la Séléka et les milices anti-Balaka, continuent à perpétrer des exactions sur les populations, en dépit des efforts de sécurisation et de stabilisation du pays menés par les forces internationales, dont les Casques bleus de la MINUSCA appuyés par l'opération française Sangaris et la force européenne Eufor, déplore le général Gaye.

 

"Le retour encore timide de l'autorité de l'Etat n'arrive pas à prévenir ou à apaiser les tensions communautaires", note-t-il dans son rapport.

 

Pour le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU par ailleurs, "la situation humanitaire reste grave dans le pays; le nombre de déplacements de populations a continué à augmenter de 50. 000 nouveaux déplacés depuis janvier 2015. Dans le même temps, l'accès humanitaire a souffert de la fragmentation des groupes armés ".

 

Source: Agence de presse Xinhua

Centrafrique : à peine la moitié des 44 millions USD de financement électoral octroyée, l'ONU inquiète
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17 avril 2015 5 17 /04 /avril /2015 14:53

 

 

http://www.radiondekeluka.org  vendredi 17 avril 2015 13:28

 

Désormais les activités menées par les différents ministères et organismes internationaux en matière de redéploiement seront organisées de manière concertée. Le bureau de la Coordination nationale de redéploiement de l'administration publique (CNRAP) est mis en place et coordonné par Modibo Bachir Walidou, le ministre de l'Administration du territoire. Les missions assignées à ce bureau sont entre autres la restauration de l'autorité de l'Etat, la réhabilitation des bâtiments des services publics, et le transport des agents publics dans leurs zones d'affectation.


Le coordonnateur de la CNRAP explique que de nombreuses activés sont réalisées de manière disparate sans lien les uns des autres tant par les départements ministériels, les organismes nationaux et les partenaires au développement.

« Dès que nous nous sommes rendus compte au niveau du département de l'Intérieur qu'il y a des activités qui sont menées par différents départements, par différentes entités et par différents partenaires internationaux en matière de redéploiement, mais que ces activités n'étaient pas suffisamment coordonnées, nous n'étions nous-mêmes pas suffisamment informés de certaines actions qui étaient menées en matière de redéploiement. Cela nous fait comprendre qu'il y avait une nécessité de coordonner ces différentes activités, d'agir de façon concertée entre nous, département ministériel d'abord et puis en rapport avec nos partenaires internationaux », a fait savoir le coordonnateur.


Modibo Bachir Walidou estime que mettre en commun les actions permettrait d'aboutir à un résultat probant. « …, nous avons mis en place cette coordination avec l'intention de retrouver à la fois tous les départements ministériels intéressés et en même temps regrouper les partenaires internationaux. Comme ça nous allions coordonner, échanger les informations concernant les différentes actions qui sont menées et au niveau des différents départements », a déclaré Modibo Bachir Walidou.


La mission de la Coordination nationale de redéploiement de l'administration publique va couvrir toute la période de la transition.

Le Gouvernement pour une action concertée de redéploiement en Centrafrique
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17 avril 2015 5 17 /04 /avril /2015 14:36

 

 

 

17/04/15 (Les Afriques)

 

Dans cet entretien, l’ancien Premier ministre de la RCA, ex-président de la Bdeac et leader du parti URCA, revient sur la crise qui a secoué son pays, le sursaut patriotique des Centrafricains, l’irresponsabilité des milices, la transition politique,...

 

Les Afriques : Depuis la chute de Bokassa en 1979, la RCA semble condamnée à un cycle d’instabilité qui annihile les espoirs des générations entières, ce qui serait comparable à un drame shakespearien. Pensez-vous que l’espoir est toujours permis ?


Anicet Georges Dologuélé : L’espoir est plus que jamais permis. J’entends souvent le raisonnement selon lequel ce pays ne disposerait d’aucun leader politique apte à le diriger. Sur la base de ce raisonnement, l’accession au pouvoir de certaines personnalités a été favorisée et quelquefois organisée, uniquement parce celles-ci n’avaient précisément pas de personnalité. Cela peut paraître accommodant pour certains intérêts, mais quand un Etat n’est pas géré, il entre progressivement dans un processus de déliquescence. Quand vous y ajoutez la manipulation de l’armée à des fins politiciennes et son démantèlement pour les mêmes fins, le scénario du cycle d’instabilité que vous décrivez était écrit d’avance. Aujourd’hui, nous avons l’impression d’avoir touché le fond de l’abîme, mais le pire n’est jamais certain.

 

Cependant, je constate que la prise de conscience de notre descente aux enfers est désormais devenue collective et qu’un sursaut patriotique est perceptible chez chacun de mes compatriotes, ce qui est une évolution très encourageante. Des élections présidentielles seront organisées dans quelques mois, dans des conditions inédites. En effet, ce sera la première fois dans l’histoire du pays qu’une compétition de cette importance soit organisée sans qu’un dirigeant au pouvoir n’y soit candidat. Cela veut dire en théorie que tous les candidats partiront avec des chances égales. De plus, nous assisterons peut-être à un saut générationnel, car la majorité des candidats aura moins de 60 ans et beaucoup d’entre eux ont reçu une formation universitaire de qualité et mené une carrière professionnelle plutôt honorable. Tous ces éléments peuvent vous paraître anodins, mais dans le contexte de l’histoire politique de mon pays, ils participent à l’espoir d’une évolution très positive de la RCA dans les prochaines années.

 

Les Afriques : Au lendemain de la chute de François Bozizé, la RCA a vu planer le spectre d’une scission, avec une séparation entre musulmans et chrétiens de part et d’autre. Cela remettrait en cause les idéaux du père de l’indépendance Barthélémy Boganda, nonobstant la guerre ouverte entre Séléka du nord et anti-Balaka du sud. Selon vous, ce spectre de scission est-il derrière les Centrafricains ?

 

AGD : Cette idée de scission n’est pas née au lendemain de la chute de François Bozize, puisque la coalition Séléka a disposé de tous les leviers du pouvoir pendant 10 mois. Mais ses dirigeants ont fait montre d’une réelle incapacité à gérer l’Etat et à maîtriser le climat d’extrême violence qu’ils ont eux-mêmes contribué à créer dans le pays. Les Chefs d’Etat de la Ceeac ont dû contraindre le président Djotodia et son Premier ministre à la démission, pour mettre en place une nouvelle transition. Le dirigeants de la Séléka se sont dès lors repliés dans les villes de l’Est du pays et ont agité le chiffon de la scission. Il m’est difficile de penser que cette logique de scission soit basée sur une séparation géographique des musulmans et des chrétiens, puisque le territoire qu’ils imaginaient de gouverner est peuplé à 90% de chrétiens et d’animistes. D’un autre côté, vous ne trouverez pas beaucoup de musulmans centrafricains qui souhaitent quitter les villes et villages où ils ont leurs racines pour aller vivre sous la coupe d’individus qui, de par leur comportement irresponsable, ont contribué à l’éclosion de représailles violentes et aveugles des anti-Balaka sur des paisibles populations musulmanes.

 

Parce que le véritable problème est là: il y a eu très peu d’affrontements armés entre les milices Séléka et les anti-Balaka et donc ce que vous nommez « guerre ouverte » n’a jamais eu lieu. Chacun de ces groupes a pris pour cible les populations civiles, innocentes et désarmées. Chacun a instrumentalisé l’identité confessionnelle pour justifier des actes qui relèvent du grand banditisme et de graves atteintes aux droits humains. Le Forum de Bangui pour la Réconciliation nationale sera une opportunité pour donner la parole aux Centrafricains et vous verrez que personne ne souhaite laisser le pays de Barthélémy Boganda évoluer vers une logique de scission. La question ne se posera peut-être plus, puisque les dirigeants de l’ex-Séléka ont multiplié ces derniers mois des déclarations pour marquer leur attachement à l’unité nationale.

 

Les Afriques : Depuis votre départ de la Bdeac en 2010, on ne parlait plus assez souvent de vous. D’aucuns vous reprochent même cet éloignement du pays. Mais depuis un moment, on vous sent très engagé. Qu’est-ce qui explique cette motivation ? Est-ce le moment pour vous de prendre enfin les règnes du pays ?


AGD : J’avais effectivement pris un peu de recul depuis après mon départ de la Bdeac, non pas parce que je souhaitais m’éloigner du pays (je n’y vivais plus depuis 2001), mais parce j’avais besoin de réfléchir à l’orientation que je devais donner à mon engagement politique. L’extrême violence des hommes de la Séléka sur les populations en 2013 m’a définitivement convaincu que je ne devais plus demeurer loin des cercles de décision sur la vie politique de mon pays, mais que je devais en devenir un acteur majeur. C’est pour cela que j’ai annoncé dès le mois de juin 2013 mon souhait de me porter candidat aux prochaines élections présidentielles.

 

Les Afriques : La RCA est dans une transition dirigée par Catherine Samba-Panza après le départ forcé de Djotodia. Quelle lecture faites-vous de la situation politique actuelle?


AGD : Les moyens d’action d’un gouvernement de transition sont toujours très limités. La mission de l’actuel gouvernement consiste essentiellement à ramener la paix et la sécurité, avec l’appui des forces internationales, et à organiser les élections présidentielles et législatives. La transition a déjà été exceptionnellement prorogée de 6 mois, mais de nouveaux retards sont déjà enregistrés dans l’organisation du dialogue national et des élections générales. Il faut reconnaître que la situation sécuritaire très difficile n’a permis au gouvernement de transition d’administrer qu’une partie de la capitale Bangui, jusqu’à une période récente. Le déploiement progressif de l’administration dans l’arrière-pays avec l’appui des forces internationales est une bonne nouvelle. En définitive, la situation politique du pays ne pourra se normaliser qu’avec un pouvoir légitime, issu des urnes.

 

Les Afriques : Etes-vous partie prenante des pourparlers inter-Centrafricains menés par le médiateur de la Ceeac, le président congolais Sassou Nguésso ?


ADG : J’ai participé au Forum de Brazzaville en juillet 2014 et prendrai une part active à celui de Bangui, qui se tiendra dans les semaines à venir. La réconciliation nationale est une étape très importante que nous devons absolument réussir si nous voulons donner une chance à la reconstruction de notre pays et à la reconquête de notre unité nationale. Le président Sassou Nguesso, médiateur international dans la crise centrafricaine, joue un rôle déterminant dans ce processus.

 

Les Afriques : Comment avez-vous personnellement apprécié les pourparlers menés à Nairobi entre les partisans de Bozizé et de Djotodja décrié par le reste de la communauté internationale et certains acteurs politiques centrafricains ?

 

AGD : Les conclusions de ces pourparlers ont été rejetées par la communauté internationale et par la quasi-totalité de la communauté nationale. J’en fais partie.

 

Les Afriques : Vous êtes candidat aux élections présidentielles en RCA. Pensez-vous au stade actuel de la transition que ce calendrier sera respecté?


AGD : Ma candidature ne deviendra effective que si je suis désigné par mon parti l’Union pour le renouveau centrafricain (URCA) pour porter son projet politique. Le Congrès du Parti sera organisé dans les prochaines semaines pour, entre autres, investir son candidat aux prochaines élections présidentielles. S’agissant du calendrier, nous avons tous intérêt à ce qu’il soit respecté. L’Autorité nationale des élections (ANE), le Groupe international de contact, la Minusca et le gouvernement travaillent dans ce sens, malgré les retards que j’ai signalés.

 

Les Afriques : En termes de projet politique et économique, que proposez-vous aux Centrafricains ?


AGD : Dans un pays en ruines comme la RCA, tout doit être réorganisé, construit ou reconstruit. Tout est urgent, tout est important. Cependant, il est impossible de reconstruire en quelques années ce que nous avons systématiquement détruit depuis près de 20 ans, ou ce que nous n’avons pas réussi à construire depuis l’indépendance. Il faut donc fixer des priorités. Le projet politique de l’URCA est bien résumé dans sa devise : Rassemblement, Paix, Développement.

 

Pour mettre fin au cycle d’instabilité, il faut sortir le pays de la pauvreté en créant des richesses et des emplois. Le seul moyen d’y arriver est d’attirer le secteur privé et de lui offrir toutes les conditions pour mettre en valeur nos immenses potentialités naturelles, tant dans le domaine de l’agriculture et de l’élevage que dans celui de l’économie forestière, des mines et du tourisme.


Or, le secteur privé ne se développera que si le pays est en paix, si la sécurité est garantie sur toute l’étendue du territoire, si la justice est efficace et impartiale, si les droits de l’homme sont respectés et la démocratie ancrée, si l’administration est organisée, opérationnelle et moins corrompue, si les ressources humaines sont bien formées et en bonne santé, si l’énergie électrique est disponible et si les infrastructures routières essentielles existent et sont entretenues. Nous avons les moyens de réussir ces défis urgents, qui représentent la trame de notre projet politique et économique.

 

Les Afriques : Vous êtes sans ignorer que la tâche serait immense, car la RCA est à reconstruire du fait que le pays est presque sous tutelle depuis un moment, avec la présence des armées étrangères, le destin du pays est décidé loin de la RCA. Comment comptez-vous repositionner le pays dans le concert des nations ?


AGD : La balle sera désormais dans le camp des futurs dirigeants centrafricains que nous souhaitons devenir. La présence des armées étrangères permet de garantir un minimum de sécurité dans le pays, pendant que nous organiserons la réinsertion des anciens rebelles et la reconstruction de nos forces de défense et de sécurité. Quant à la reprise en mains de notre destin, elle dépendra de la crédibilité de l’action gouvernementale. Un pays est respecté et consulté quand ses dirigeants sont réputés crédibles et sérieux.

 

Les Afriques : Vous êtes un ancien collaborateur de feu le président Patassé, tout comme votre successeur à la primature à cette époque Martin Ziguélé. Comment comptez-vous vous déployer politiquement ? Allez-vous procéder à des alliances ou faire cavalier seul pour ne pas se compromettre ?


AGD : Je dois ma carrière politique au président Ange Félix Patassé, qui a cru en moi alors que je n’étais pas membre de son parti. J’ai le devoir d’honorer sa mémoire. S’agissant des prochaines élections, nous serons un certain nombre de compétiteurs, chacun avec ses forces et ses faiblesses. Des alliances se noueront avant les élections, entre les deux tours et même après la proclamation des résultats définitifs. C’est le jeu démocratique. La seule chose que je peux vous dire avec certitude, c’est que le candidat qui fera cavalier seul n’aura rien compris à l’ampleur de l’ouragan que notre pays est en train de traverser. Il faudra simplement veiller à ne pas bloquer l’action gouvernementale à travers des alliances nouées exclusivement sur des bases politiciennes. Les populations ne nous les pardonneraient pas, car leurs attentes sont immenses.

 

Les Afriques : Etes-vous pour une élection inclusive où Djotodia et Bozizé pourraient être autorisés à se présenter ?


ADG : Avant d’être un homme politique, je suis d’abord un citoyen. A ce titre, je ne vois pas par quel miracle les deux anciens chefs d’Etat que vous citez pourraient se bonifier. Le gouffre dans lequel ils ont déjà individuellement et collectivement plongé leur pays est abyssal ! Ils pourraient au moins avoir pitié de lui, à défaut de se repentir!

 

Les Afriques : A quand votre retour en RCA ?


AGD : J’y suis installé depuis septembre 2012.

 

Les Afriques : En guise de conclusion, quel message aurez-vous à lancer au peuple centrafricain, aux pays africains et au reste du monde qui se trouve au chevet de la RCA par le biais de la mission des Nations unies chargée de stabiliser la situation en RCA ?


AGD : L’élan de solidarité vis-à-vis de mon pays, même s’il a été tardif, est remarquable et a permis de sauver des milliers de vies humaines. Je voudrais profiter de votre tribune pour remercier les pays de l’Afrique centrale, l’Union africaine, la France, l’Union européenne et les Nations unies pour l’assistance militaire, financière et humanitaire qu’ils n’ont cessé de déployer depuis le début de cette crise. A mes compatriotes, je leur dis simplement que je les aime.

 

Propos recueillis par Rodrigue Fenelon

 

Lu pour vous : Anicet Georges Dologuélé «Tout doit être reconstruit»
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17 avril 2015 5 17 /04 /avril /2015 01:33

 

 

http://www.defense.gouv.fr/  16/04/2015 17:12

 

La Centrafrique est toujours tendue vers la préparation du forum de Bangui, la positionnant dans un temps politique.

 

Avec une autonomie croissante, la MINUSCA poursuit ses actions visant à améliorer la situation sécuritaire dans le pays. Le 6 avril, le COMANFOR s’est rendu à Kaga Bandoro, accompagné de deux ministres centrafricains, permettant d’impulser un projet de plateforme de concertation. Ce projet, qui rassemble éleveurs et agriculteurs, a vocation à rétablir le dialogue entre ces deux communautés, pour l’une sédentaire et l’autre nomade, dont les contraintes de cohabitation sont souvent source de tensions.

 

Le même jour, l’office de réglementation, de commercialisation et du conditionnement des produits agricoles (ORCCPA), organisme de l’Etat chargé des taxations sur les produits agricoles, s’est installé à Bambari, où il s’attachera à réorganiser la circulation de ces produits en Centrafrique. Enfin, du 9 au 15 avril, la force Sangaris a appuyé les forces de sécurité intérieures dans une opération visant à accentuer la pression sur les coupeurs de route entre Sibut et Bangui.

 

Environ 1 700 militaires français sont actuellement déployés dans l’opération Sangaris, aux côtés des 9 500 hommes de la MINUSCA. Lancée le 5 décembre 2013 par le président de la République, l’opération Sangaris vise à rétablir un niveau de sécurité minimale en République centrafricaine et à accompagner la montée en puissance progressive de la mission de l’ONU.

Sangaris : Point de situation au 16 avril
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17 avril 2015 5 17 /04 /avril /2015 01:15

 

 

Par RFI  17-04-2015 à 00:16

 

A Bangui, le tout nouveau comité technique, mis sur pied mercredi, est à l'oeuvre. C'est lui qui doit établir la liste des participants, et organiser ce grand rendez-vous sur les plans logistiques, avant une entrée dans le vif de débats dans dix jours.

 

Au sein des groupes armés, on piaffe. Que ce soit chez les ex-Seleka ou au sein de la mouvance anti-balaka, on attend de pied ferme les quotas que doit envoyer le comité technique d'organisation. Chaque entité, c'est-à-dire chaque milice, chaque parti politique, chaque organisation de la société civile, ou chaque institution, aura un nombre défini de participants autorisés. A charge ensuite pour elles de soumettre une liste de noms.

 

Au ministère de la Réconciliation, on prévoit environ 600 participants pour ces entités. Auxquels il faut ajouter des délégués venus de toutes les sous-préfectures du pays et issus de la population, soit environ 240 personnes. Au total, le ministère table sur un millier de personnes au Forum. La Minusca et Sangaris ont été sollicitées pour le transport des participants venus de province.

 

Pendant huit jours, les débats se tiendront au CNT, et s'organiseront en commissions autour de grands thèmes comme la paix et le pardon, la lutte contre l'impunité, la sécurité, la cohésion sociale ou la relance économique. Mais parmi les dossiers les plus attendus figurent la démobilisation, le désarmement et la réintégration des combattants. Ou encore la reconstitution de la future armée centrafricaine.

 

Quant à la participation éventuelle des deux ex-présidents, Bozizé et Djotodia, sous sanction onusienne rappelle-t-on du côté des autorités, de source diplomatique, on assure qu'ils ne seront pas là.

RCA: les entités participant au Forum attendent les quotas
RCA: les entités participant au Forum attendent les quotas
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17 avril 2015 5 17 /04 /avril /2015 00:41

 

 

 

Par : Apanews | Le 16 avril, 2015 à 19:04:29

 

La présidente de la transition en Centrafrique, Catherine Samba-Panza, a signé, jeudi, quatre décrets mettant en place de nouvelles structures dont l’une d’elles, relative au présidium du forum national de Bangui, est présidée par le Sénégalais Abdoulaye Bathily, un des médiateurs internationaux en RCA.

 

Outre M. Bathily, le présidium comprend des personnalités du monde politique, de la société civile, des groupes armés et de la communauté internationale.


Le présidium doit adopter le règlement intérieur et le code de bonne conduite du forum. Il doit aussi organiser le déroulement des travaux, diriger et assurer la police des débats.


Au chapitre des nouvelles structures allant toutes dans le sens de l'organisation du forum national de Bangui, la présidente centrafricaine, on cite le comité technique d'organisation du forum national de Bangui qui sera dirigé par la ministre de la Santé publique, Marguerite Samba Maliavo.


Elle est secondée par plusieurs membres venant des mêmes entités que celles du présidium.

Le comité technique d'organisation du forum national de Bangui doit, entre autres tâches, arrêter la liste des participants, le calendrier du déroulement du forum, exécuter le budget de fonctionnement ainsi que celui de l'organisation du forum. 

En gros, il doit organiser le forum aux plans technique, matériel, sécuritaire et organisationnel.

Les premiers décrets mettant en place les membres des structures d'organisation du forum national de Bangui avaient été rejetés par les forces vives de la nation, au motif que la présidente les avait pris sans consulter les membres du Conseil national de transition. 


Ainsi, la nomination de Jean-Jacques Demafouth, conseiller à la présidence de la République, comme Président du comité technique d'organisation a été vivement contestée par les partis politiques et certaines personnalités centrafricaines à tel point qu'il a fallu une réunion de concertation, mercredi, au palais de la pour se mettre d'accord sur la désignation consensuelle de nouveaux membres.


Au final, les premiers textes ont été abrogés.

 

Apanews

Abdoulaye Bathily à la tête du présidium du forum national de Bangui
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17 avril 2015 5 17 /04 /avril /2015 00:39

 

 

 

http://www.midilibre.fr 

 

Le général Pierre Gillet, commandant de la 6e Brigade légère blindée (BLB) basée à Nîmes, mène les opérations en République centrafricaine. 

 

C'est un Nîmois qui a pris la tête de l'opération Sangaris, en république Centrafricaine. Le 29 mars, le général Gillet, commandant de la 6e Brigade légère blindée (BLB), a succédé au général Bellot des Minières, à l'occasion d'une cérémonie de transfert d'autorité, qui s'est tenue sur le camp de M'Poko, à Bangui.

 

Cette cérémonie a été présidée par le général de brigade Francisco Soriano, commandant les éléments français au Gabon et premier patron de la force Sangaris. La chef de l'État de transition Catherine Samba Panza et l'ambassadeur de France étaient également présents.

 

Un contexte désormais apaisé en Centrafrique

 

Depuis juin 2014, la force Sangaris a conduit des opérations sur l'ensemble des zones fragiles du pays, lui permettant de participer à l'apaisement de la situation sécuritaire du pays, tout en se réorganisant en un dispositif plus réduit mais mobile et réactif. "Afin de faciliter le déploiement de la Minusca (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine), Sangaris a porté ses efforts sur le couloir central et l'est du pays, s'engageant dans plus de 200 opérations, détaille l'officier communication de la 6e BLB. Sous les ordres du général Bellot des Minières, l'action des soldats de la force Sangaris a permis aux contingents africains dans le pays de multiplier de deux tiers leurs effectifs."

 

1 700 soldats sur place

 

La force Sangaris a fourni un appui opérationnel à la force onusienne lui permettant de monter en puissance. Le contrôle de différents postes de sécurité a ainsi été transmis à la Minusca. Malgré quelques poussées de violence, notamment dans Bangui, un palier sécuritaire a été atteint. "Aujourd'hui, 80 % des écoles accueillent à nouveau leurs élèves et les échanges commerciaux ont été rétablis sur les axes routiers. Ces résultats attestent d'un retour à une certaine normalité et d'une reprise de l'activité économique."

 

Au regard de l'ensemble de ces évolutions positives, la force Sangaris, lancée le 5 décembre 2013 par le président de la République pour rétablir un niveau de sécurité minimale en République centrafricaine et à accompagner la montée en puissance progressive de la mission de l'Onu, était composée de 2 000 hommes en juin 2014. Elle est passée à un format à 1 700 soldats début mars 2015, troupes désormais sous le commandement de l'État-major de la 6e BLB basée à Nîmes depuis 1984.

Lu pour vous : Armée : un Nîmois à la tête de l’opération Sangaris
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16 avril 2015 4 16 /04 /avril /2015 17:22

 

 

http://afriqueinside.com  jeudi, 16/4/2015 | 5:17 UTC+1

 

Sous l’égide la présidence kenyane, les deux ex-présidents centrafricains François Bozizé et Michel Djotodia ont signé mardi soir l’accord de paix de Nairobi paraphé une semaine plus tôt par les forces rebelles ex-Séléka et Anti-Balaka. A trois mois des élections générales, les deux hommes promettent de soutenir la transition

 

Contre toute attente, il s’agit d’un succès diplomatique pour les médiateurs de la crise centrafricain, le président Kenyan Uhuru Kenyatta et son homologue congolais Denis Sassou N’Guesso. Les deux anciens présidents de la Centrafrique Michel Djotodia et François Bozizé se sont engagés à soutenir la feuille de route de cette transition. Les négociations qui avaient débuté à la fin de l’année 2014 avaient pourtant été rejetées par tous les parties prenantes aux pourparlers, la transition, la classe politique et les groupes armés du pays, y compris les partenaires internationaux et le chef de l’état congolais, principal médiateur de la crise en République Centrafricaine. La copie du texte proposé par les négociateurs a donc été revue puis signée la semaine dernière par les délégations anti-balaka et Séléka avant d’être approuvée mardi soir par M. Bozizé et M. Djotodia. Il s’agit sur le papier d’un pas important en faveur de la réconciliation nationale car c’est justement leur rivalité passée qui a plongé la Centrafrique dans une grave crise politique. En mars 2013, Michel Djotodia, alors chef de la rébellion Séléka avait renversé du pouvoir François Bozizé. Les deux hommes exilés et accusé de nuire à distance au bon déroulement de la transition se sont donc entretenus au Kenya et ont pris l’engagement de soutenir la transition, à ne pas perturber les élections générales prévues en juillet et de participer au prochain forum de réconciliation programmé à la fin du mois.

 

Le document de Nairobi se fonde sur un accord de paix signés la semaine dernière dans la capitale kenyane par les forces rebelles ex-Séléka et Anti-Balaka et l’accord de Brazzaville signé en juillet 2014. Sa signature met un terme à la médiation du président Uhuru Kenyatta missionné par Denis Sassou N’Guesso pour tenter de trouver une issue à l’imbroglio centrafricain. Reste à savoir si les signataires de la déclaration de Nairobi tiendront leurs promesses ( soutien de la transition, cessez-l-feu, cessations des hostilités), en ce sens le prochain forum de réconciliation devrait constituer un test pour mesurer le niveau de sincérité de tous. La Centrafrique est habituée à la signature d’accords non appliqués. Par ailleurs, l’accord de Nairobi ne dit rien sur les responsabilités des belligérants de la crise. Pour rappel, la crise centrafricaine a fait des milliers de victimes et provoqué le déplacement d’au moins un millions de personnes. M. Bozizé et M. Djotodia sont-ils désormais à l’abri de rendre des comptes? Une question qui devrait être largement soulevée après les élections.

 

Une résolution onusienne de soutien à la Misca

 

Sur le terrain, la situation sécuritaire reste préoccupante. La Misca (Mission internationale de soutien en Centrafrique) est censée aider le gouvernement transitoire en Centrafrique à sécuriser le pays mais ne dispose que 1.400 sur les 3.600 prévus, elle manque de moyens. La France qui prévoit le retrait de son contingent Sangaris en juin prochain, a proposé une résolution onusienne de soutien à la force africaine que le Conseil de sécurité doit adopter ce jeudi. D’ici un mois, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon devrait ainsi soumettre quelques propositions dont la transformation de la Misca en une mission de maintien de la paix de l’ONU, sur le modèle appliqué au Mali avec la Minusma. Par ailleurs, à l’approche des élections, le mandat du Bureau intégré pour la consolidation de la paix en RCA (Binuca) devrait être renforcé pour permettre le bon déroulement du processus électoral et assurer un calendrier électoral encore incertain.

 

La rédaction

 

Lu pour vous : Centrafrique : Bozizé et Djotodia tiendront-ils leurs promesses?
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16 avril 2015 4 16 /04 /avril /2015 16:16

 

 

 

Bangui, 16 avril 2015 (RJDH)---Me Lin Banouképa, un des proches de François Bozizé ayant pris part aux discussions de Nairobi a présenté les principaux points de la déclaration d’engagement signé le 14 avril dernier par les anciens chefs d’Etat Michel Djotodia et François Bozizé. Ce document, selon Me Lin, n’est que la reconnaissance de la transition par les deux anciens chefs d’Etat. Me Lin Banouképa l’a dit dans une interview accordée ce matin depuis Nairobi au RJDH.

 

Très proche de François Bozizé, Me Lin Banouképa a confié au RJDH que la déclaration de Nairobi, signée par les deux anciens chefs d’Etat, n’est que la reconnaissance de la dynamique de Brazzaville.

 

« La déclaration d’engagement que les deux anciens chefs d’Etat ont paraphée s’inscrit dans la droite ligne de Brazzaville qui prévoit le forum de Bangui ». Pour ce dernier, l’importance de cette déclaration est politique. « C’est politique, ce qui vient d’être signé. Il est vrai que les deux anciens chefs d’Etat étaient représentés à Brazzaville mais nous savons quels résultats l’accord issu de cette rencontre a  eu sur la situation réelle du pays ».

 

Me Lin Banouképa a noté que la déclaration d’engagement signée à Nairobi est un condensé d’engagements pris par les deux anciens chefs d’Etat, engagements visant à soutenir la transition centrafricaine et à s’impliquer dans le processus de la réconciliation.

 

 « Cette déclaration est une adhésion à l’accord de Brazzaville du 23 juillet 2014. A travers cet accord, les deux anciens chefs d’Etat adhèrent volontairement et totalement à la feuille de route de la transition conduisant à un dialogue inclusif en Centrafrique. Ce document consacre la reconnaissance et la disposition des deux anciens présidents à œuvrer sous l’autorité de notre présidente de transition Catherine Samba-Panza ».

 

Interrogé sur la participation de François Bozizé au Forum de Bangui, Me Lin Banouképa a indiqué que seul l’ancien président peut se prononcer sur cette question. « Cet aspect de la chose ne relève pas de la politique générale mais de la politique individuelle.  De ce fait, seul le président François Bozizé peut se prononcer là-dessus » a-t-il fait savoir.

 

Concernant les polémiques qui sont nées après la création du présidium et du comité technique d’organisation ainsi que de la nomination des membres du comité, polémiques qui ont contraints l’exécutif à rapporter ces textes officiels, Me Lin n’a pas souhaité faire de commentaire.

 

 « Je suis assez loin pour me prononcer sur des décisions que les autorités de la transition ont prises. Mais l’essentiel est que tous les fils de ce pays prennent part à ce dialogue ».

 

De sources bien informées, jointes par le RJDH depuis Nairobi, dans la déclaration d’engagement que Michel Djotodia et François Bozizé ont signée, il est aussi question du respect du processus électoral centrafricain en préparation.

 

La déclaration d’engagement est signée par François Bozizé et Michel Djotodia, une semaine après un accord entre les Anti-Balaka et ex-Séléka, représentés respectivement par Joachim Kokaté, Maxime Mocome (Anti-Balaka) et Côme Azounou et Noureddine Adam, Mustapha Sabone, Batoul Achta (ex-Séléka) ainsi que quelques représentants de la société civile.

 

Ces deux documents sont signés après un premier accord entre Anti-Balaka et ex-Séléka paraphé le 22 janvier 2015 à Nairobi. Ce premier document a été fortement contesté tant en République Centrafricaine qu’au niveau international. Le médiateur aussi avait pris ses distances vis-à-vis de cet accord.

 

Notons que c’est depuis décembre 2014 que sur initiative du médiateur international dans la crise centrafricaine, le président congolais Denis Sassou Nguesso que cette rencontre est initiée. Pour le moment, personne ne sait encore si les discussions ont pris fin avec la signature de la déclaration d’engagement entre François Bozizé et Michel Djotodia./

 

Sylvestre Sokambi 

 

 

Centrafrique Bangui : « Hier c’était la victoire du peuple centrafricain. Il n’y a eu ni vainqueur ni vaincu », déclare Joseph Bendounga


Bangui, 16 avril 2015 (RJDH)—Dans une interview accordée au RJDH un jour après la concertation des forces vives de la nation avec le premier ministre Mahamat Kamoun, le président du parti Mouvement Démocratique pour la Révolution et l’Évolution de Centrafrique (MDREC) a déclaré que « c’était la victoire du peuple centrafricain tout entier ». La rencontre a permis, selon lui d’élire dans un esprit de consensus les nouveaux membres du Comité Technique du Forum de Bangui et du Présidium du Forum de Bangui.

 

Parlant de la concertation à laquelle il a également pris part aux côtés des 70 leaders des partis politiques présents, la société civile et les confessions religieuses, le président du MDREC indique que c’est la démocratie qui était à l’œuvre hier. « Hier c’était la victoire du peuple centrafricain tout entier. Il n’y a eu ni vainqueur ni vaincu. C’est la règle d’or de la gestion d’un État. Vous ne pouvez pas imposer une volonté, imposer un individu », dans le contexte de la République Centrafricaine. « C’est également la victoire de la sagesse sur l’entêtement », qualifie-t-il.

 

La désignation de la Ministre de la Santé, Mme Marguerite Samba Maliavo au poste de la Coordonnatrice Générale du Forum de Bangui, ne provoque pas l’étonnement du candidat à la présidentielle de 2015, « que ce soit madame la ministre de la santé ou une autre dame ou encore un homme, l’essentiel est que cet homme-là puisse avoir un minimum d’intégrité morale et une culture de la paix et de la démocratie. On ne va pas mettre un ancien chef rebelle à la tête d’une structure de réconciliation surtout que nous voulons sortir d’une situation de crise créée par des rebelles. Ce sera la prime à la casserole, c’est encourager les criminels à avoir pion sur rue. Ce n’est pas question de voir Madame Marguerite Samba Maliavo mais c’est question de droit. Elle n’a pas de passé sal. »

 

Il ne cache pas sa satisfaction devant l’élection des nouveaux membres du Comité Technique et du Présidium du Forum de Bangui. « Puisque ce travail a été fait par l’ensemble de la classe politique centrafricaine, la société civile, la plateforme des confessions religieuses, la communauté internationale qui a également voté son représentant, la satisfaction va de soi », termine-t-il en évoquant cette expression latine « Vox populi, vox dei ».

 

Près de 200 représentants des différentes couches sociales se sont retrouvés le 15 avril 2015 dans la Salle de Cinéma du Palais de la Renaissance et ont élu les nouveaux membres du Comité Technique et du Présidium du Forum de Bangui.

 

Le Présidium garde à sa tête l’historien sénégalais, Abdoulaye Bathily, Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU et chef du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale. Par contre, la Coordination technique revient désormais à la Ministre de la Santé, Mme Marguerite Samba Maliavo.

 

Un décret présidentiel est attendu pour entériner ses propositions./

 

Naim-Kaélin ZAMANE 

Centrafrique: Me Lin Banouképa, participant aux discussions de Nairobi, présente les principales articulations de déclaration d’engagement
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