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22 avril 2015 3 22 /04 /avril /2015 19:56

 

 

 

LE MONDE | • Mis à jour le | Par Joan Tilouine et Simon Piel

 

Il faut dévisager un instant cette femme échevelée de 58 ans pour deviner les bonnes manières d’une personne éduquée et sa ressemblance avec son père, le richissime Omar Bongo, feu le président du Gabon. La « fille chérie », comme elle se qualifie elle-même, fut sa directrice de cabinet, la gérante de sa fortune et, surtout, la gardienne des secrets jusqu’à sa mort, le 8 juin 2009.

 

A Paris, Pascaline Bongo reçoit dans un lieu discret du 16arrondissement, à l’abri des regards et des opposants gabonais. En ce mois de mars, l’aînée de la fratrie Bongo porte des vêtements simples, presque négligés. Aucun accessoire ne laisse transpirer son train de vie de princesse d’Afrique centrale, ses demeures fastueuses à Beverly Hills, Genève et Abidjan, ses luxueux appartements parisiens gelés par la procédure pénale française des « biens mal acquis », ou ses millions de dollars que l’on dit à l’abri sur des comptes bancaires à Beyrouth, Hongkong ou Singapour.

 

« Boîte noire » de l’économie

 

A Libreville, « Madame sœur » est peu à peu tombée en disgrâce depuis que son frère, Ali Bongo, est devenu le chef de l’Etat en 2009. Au palais présidentiel du bord de mer, son vaste bureau a été vidé mais elle a toujours la haute main sur la fortune colossale d’une famille qui se déchire aujourd’hui autour de l’héritage du père, dirigeant du Gabon pendant quarante-deux ans. « Il y a trop de fantasmes sur la richesse présumée d’Omar Bongo », assure-t-elle au Monde. De quoi faire sourire. Alors, elle nuance : « Il était très riche mais il a distribué beaucoup d’argent avant sa mort. »

 

Tout indique pourtant que la succession porte sur des montants considérables. Patrimoine immobilier, comptes bancaires… Jusque-là, rien que de très classique. Mais il y a chez les Bongo un autre magot : la holding Delta Synergie dont le site Mediapart a révélé l’étendue. C’est à travers elle qu’Omar Bongo avait investi dans plus de quarante entreprises gabonaises parmi les plus importantes. Banques, industries, mines, pétrole, transport, services, agroalimentaire, aucun secteur n’a échappé à l’appétit de Delta Synergie qui se retrouve aujourd’hui au cœur des tensions entourant la succession de l’ancien président. L’entreprise possède ainsi des participations dans la holding BGFI, première banque d’Afrique centrale, dans la Sogafam, principale société de fabrication de médicaments au Gabon, ou encore dans la Somipar, une importante société minière. Soit une valorisation estimée à 43 millions d’euros.

 

Jusqu’ici, malgré les alertes de certains opposants du régime, la holding Delta Synergie restait un mystère pour tous ceux qui ne faisaient pas partie du clan. Mais un audit très détaillé dont le commanditaire est tenu secret, réalisé en 2012 dans le cadre de la succession par le cabinet d’avocats d’affaires parisien Fénéon-Delabrière, lève le voile sur cette « boîte noire » de l’économie gabonaise.

 

Ali Bongo soupçonne sa sœur d’avoir dissimulé des avoirs et profité des circuits opaques mis en place par leur père

 

Selon les documents que Le Monde a pu consulter, Omar Bongo détenait 37 % des parts de la société à la date de son décès. Ali, son successeur, et sa fille Pascaline possédaient alors chacun 10 % à titre personnel. Le reste était partagé entre six autres membres de la famille. La mort du souverain gabonais est venue augmenter les parts de Pascaline et Ali, conformément à son testament rédigé en 1987. Nommés tous deux légataire universel, ils doivent se partager 50 % de l’héritage total. Les 51 autres enfants que « Papa Omar » a reconnus se répartiront le reste. D’après un document de la Direction générale des impôts du Gabon, daté d’octobre 2014 et fondé sur les données transmises par des proches de Pascaline Bongo, l’actif net de la succession s’élève à 549 millions d’euros. Mais ce montant reste contesté, certains le jugeant sous-estimé.

 

Six ans après la mort d’Omar Bongo, à un peu plus d’un an de l’élection présidentielle, prévue en août 2016, l’heure du grand règlement de comptes semble avoir sonné. Si les héritiers veulent éviter que les conflits liés à la distribution de la fortune paternelle n’affectent leurs intérêts, le temps presse. Entre Libreville et Paris, les manœuvres s’intensifient en coulisses.

 

En mars 2013, Pascaline Bongo a été mandatée par le conseil des familles, créé par l’ensemble des héritiers, pour orchestrer l’inventaire de la succession. Mais son président de frère la soupçonne d’avoir dissimulé des avoirs et profité des circuits financiers opaques de leur père dont elle seule connaît les arcanes. Après avoir fait mine de se désintéresser de cette succession, Ali Bongo a fait connaître ses intentions à l’occasion d’une réunion entre les héritiers qui s’est tenue le 17 février 2014 à l’hôtel l’Etoile d’or de Libreville. Représenté par un notaire, il a ordonné que lui « soient communiquées copies exhaustives de l’intégralité des documents relatifs à la succession, permettant d’apprécier la situation active et passive de cette succession, tant au Gabon, en France que dans l’ensemble des autres pays ».

 

Ali Bongo a également écarté sans ménagement MLydie Relongoue, une notaire de Libreville réputée proche de Pascaline, chargée de la succession, qu’il soupçonne de partialité. Selon une note de synthèse rédigée par l’avocate parisienne d’Ali Bongo, MClaude Dumont Beghi, « les documents remis par Me Relongoue ont fait apparaître de très graves omissions et erreurs qui affectent gravement la succession ».

 

Liens embarrassants

 

La rupture est aujourd’hui consommée entre le frère et la sœur. Ali Bongo a fini par déposer plainte en octobre 2014, interrompant brusquement la mission de Pascaline. Il a fait nommer une autre notaire, MEstelle Brahime, désignée en novembre par le tribunal de grande instance de Libreville.

 

« J’étais la fille chérie d’Omar Bongo, mais je ne gérais pas tous ses biens », assure celle que son père avait pourtant désignée comme représentante de l’Etat au conseil d’administration de Total Gabon. Elle déplore « un climat familial tendu et l’impatience de certains héritiers désireux de toucher leur part ou de réclamer plus que leur dû ». Quant à sa relation avec son frère, elle tente de minimiser la gravité de leur conflit : « Ali est mon frère. Comme dans toute famille il peut y avoir des différends. » Un proche de la famille décrypte : « Ali a le pouvoir, elle a l’argent. Elle veut conserver la manne sans partager ni avec Ali ni avec les autres héritiers. »

 

Les enjeux économiques de cette guerre aux airs de « Dallas » tropical sont mirobolants, et l’opposition a bien compris, malgré ses divisions et ses balbutiements, l’intérêt qu’elle aurait à jouer de cette division pour tenter d’affaiblir le pouvoir. Pascaline Bongo le sait bien. En coulisses, elle a sollicité début avril le chef d’Etat sénégalais, Macky Sall, pour une médiation avec son frère. Celle qui s’était amourachée de Bob Marley dans les années 1980 a aussi profité d’un festival de reggae à Abidjan, le 9 avril, dont elle est la marraine, pour faire de même avec des proches d’Alassane Ouattara. En vain. Les chefs d’Etat d’Afrique de l’Ouest ne souhaitent pas s’impliquer dans les affaires de la richissime famille régnante du Gabon, un pays où plus d’un tiers des 1,6 million de Gabonais vit sous le seuil de pauvreté.

 

Epicentre de la « Françafrique » et de ses dérives, le Gabon entretient toujours des liens très étroits avec Paris

 

Ali Bongo, lui, s’appuie sur son puissant directeur de cabinet, Maixent Accrombessi, pour orchestrer la contre-attaque avant que la guerre de succession n’envenime les bonnes relations avec la France. Epicentre de la Françafrique et de ses dérives, le Gabon entretient toujours des liens très étroits avec Paris. « Les relations avec Ali Bongo sont bonnes », confirme une source diplomatique au Quai d’Orsay. Le petit pays d’Afrique centrale, qui abrite l’une des quatre bases militaires française sur le continent, reste le pré carré par excellence, où les entreprises françaises détiennent plus de 30 % des parts de marché. Les liens de plusieurs d’entre elles avec la holding Delta Synergie se révèlent aujourd’hui embarrassants.

 

Autant de raisons pour lesquelles Maixent Accrombessi multiplie les voyages entre Libreville et Paris. Agé de 50 ans, cet élégant colosse béninois, qui se revendique franc-maçon et adepte du vaudou, est haï par les anti-Bongo. L’homme inspire la crainte en raison des secrets qu’il détient sur les barons de l’ère Omar Bongo, sur les opposants, mais aussi sur les grands groupes français présents au Gabon. Et il n’hésite pas à en jouer. « Le temps d’Omar Bongo est révolu. La présidence ne distribue plus d’argent ni aux opposants ni à quiconque et cela, ils ne le supportent pas ! », lâche-t-il avec l’assurance des puissants. Le directeur de cabinet assume aussi son goût pour les affaires. Il apparaît dans l’audit de Delta Synergie, comme détenteur de 10 % du capital de la société africaine de remorquage portuaire du Gabon (Sarep).

 

L’homme de confiance d’Ali Bongo en veut particulièrement à Pascaline Bongo et ne cache pas son mépris à l’égard de l’ancien compagnon de cette dernière, Jean Ping. Autrefois chef de la diplomatie d’Omar Bongo, ce riche Gabonais tente aujourd’hui de se présenter comme la figure de proue de l’opposition. Mais à en croire Maixent Accrombessi, les vrais coupables sont ailleurs. « Le Gabon a été l’abreuvoir des grands groupes français qui, sous Omar Bongo, ont été les auteurs de délits d’initiés, d’entente illicite, d’abus de biens publics, d’abus de position dominante. Que la justice française s’y intéresse », suggère-t-il. Et d’ajouter cette menace à peine voilée, aux accents de révolutionnaire panafricain : « Le budget du Gabon est obéré par des contrats léonins passés du temps d’Omar Bongo avec des sociétés françaises. » L’homme fort du régime gabonais ne cite pas de nom, mais se contente de sourire si l’on évoque le groupe minier Eramet, Veolia ou la BNP.

 

Selon le rapport d’audit réalisé par le cabinet Fénéon-Delabrière, le groupe BNP Paribas, qui n’a pas souhaité répondre aux questions du Monde, a des liens capitalistiques avec Delta Synergie à travers la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Gabon (BICIG), filiale de BNP Paribas à hauteur de 46,67 %. Delta Synergie détient également des parts de la BICIG, à hauteur de 3,23 %. Dans le domaine des mines, Maboumine, filiale du groupe minier français Eramet, est détenue à 10 %, en participations directes et indirectes par Delta Synergie. Maixent Accrombessi ne cache d’ailleurs pas que Maboumine est visée par un contrôle fiscal au Gabon. Veolia, numéro un mondial de l’eau et de la propreté, est coactionnaire de la Société des eaux et de l’énergie du Gabon (SEEG) aux côtés de la Compagnie du Komo, elle-même détenue en partie par Delta Synergie et actionnaire à hauteur de 25 % de la Banque gabonaise et française internationale (BGFI). Veolia précise qu’elle « n’a pas de position à avoir sur les investissements de la Compagnie du Komo dans la SEEG ni sur les actionnaires de la Compagnie du Komo ». Delta Synergie apparaît aussi pour 30 % au capital de Gabon Mining Logistics, une filiale du groupe Bolloré un temps dirigée par Pascaline Bongo. Le groupe Bolloré tient à souligner que Gabon Mining Logisitics est « une filiale immobilière du Groupe Bolloré dont le seul objet social était l’acquisition d’un terrain et la construction d’un immeuble de bureaux ».

 

Mais c’est Total, partenaire historique du Gabon, qui cristallise les tensions, aussi bien entre les membres de la famille Bongo qu’avec la France. Sitôt arrivé au pouvoir, Ali Bongo a écarté sa sœur du conseil d’administration, où elle siégeait depuis 1988. Selon Maixent Accrombessi, un audit de Total Gabon est en cours, ce que le siège du groupe à Paris n’a pas été en mesure de confirmer. En novembre 2014, Total annonçait la clôture du redressement fiscal dont sa filiale gabonaise était l’objet et le versement de centaines de millions d’euros à l’Etat gabonais, une somme initialement fixée à 805 millions de dollars mais revue à la baisse après négociations. Outre ses liens avec l’Etat gabonais dans Total Gabon, l’entreprise est indirectement liée à Delta Synergie à travers la société de raffinage Sogara, en partie détenue par Petro Gabon Holding, elle-même détenue à 17 % par Delta Synergie. Contacté par Le Monde, Total n’a pas souhaité s’exprimer sur ses relations avec le pouvoir gabonais.

 

Autant de liens d’affaires avec la famille Bongo et l’Etat gabonais, sur lesquels ne cessent de planer des soupçons de corruption. Preuve que la Françafrique ne se conjugue pas encore tout à fait au passé, l’audit révèle par ailleurs des liens financiers entre Delta Synergie et plusieurs sociétés financières françaises. L’entourage d’Ali Bongo a beau clamer avoir fait table rase des pratiques du passé faites de prébendes et de valises de billets, l’audit de la holding Delta Synergie dont le président détient des parts pourrait aussi se révéler embarrassant pour lui.

 

La querelle autour de l’héritage Bongo étend ses ramifications chez le voisin congolais. Mi-avril, Denis Sassou Nguesso, président de la République du Congo, a ainsi découvert avec stupeur ce que, pense-t-il, Ali Bongo lui aurait caché. Sa défunte fille, Edith-Lucie, qui fut l’une des épouses d’Omar Bongo, détenait 10 % du capital de Delta Synergie. Les enfants nés de cette union, Omar « Junior » et Yacine, détiennent, eux, 18 % du capital. Leur grand-père, Denis Sassou Nguesso, ne cache pas en privé sa fureur d’avoir été tenu à l’écart de cet héritage maudit.

 

La guerre autour de la succession s’est immiscée dans la procédure dite des « biens mal acquis » ouverte en France il y a près de cinq ans

 

Cet ami à la fois utile et encombrant de la France, visé par l’enquête de la justice française dite des « biens mal acquis » ouverte en 2010, a dépêché, début avril, ses émissaires à Londres et à Paris pour tenter d’obtenir davantage d’informations sur cet héritage si controversé. A Libreville, il s’est attaché les services d’un notaire. « Les relations sont très tendues entre les deux chefs d’Etat et risquent de s’aggraver », redoute un habitué des deux palais présidentiels. « Denis Sassou Nguesso tient absolument à récupérer les parts d’Edith mais aussi des propriétés parisiennes gelées dans le cadre de la procédure des biens mal acquis qui devraient donc revenir dans le giron de l’Etat gabonais à l’issue de la procédure », commente un haut fonctionnaire gabonais.

 

Levier judiciaire

 

La guerre de succession s’est récemment immiscée dans la procédure judiciaire des biens mal acquis. Sur la base de notes émises par la cellule anti-blanchiment de Bercy, Tracfin, l’une des héritières, Onaida Myboto, fille d’Omar Bongo et de Chantal Myboto, qui a depuis rejoint les rangs de l’opposition gabonaise, a décidé de déposer une plainte à Paris le 15 avril avec constitution de partie civile, actionnant là un autre levier judiciaire. « Cela va permettre de vérifier les conditions dans lesquelles certains actifs de la succession auraient pu être soustraits à l’ensemble des héritiers », indique son avocat parisien, Me Eric Moutet.

 

Depuis les Etats-Unis où elle étudie, cette jeune fille âgée de 25 ans est la seule des 51 héritiers à avoir porté plainte. « Les opposants et leurs enfants aussi veulent leur part du pillage du pays par Omar Bongo », se moque avec condescendance Maixent Accrombessi qui ajoute, sans craindre une communication caricaturale : « Ali Bongo n’est pas intéressé par la succession car il est trop occupé par le développement de son pays. »

 

Fin 2014, les autorités monégasques ont transmis au parquet financier à Paris des informations sur trois comptes offshore ouverts à Monaco, détenus par la famille Bongo, aujourd’hui créditeurs de plus de 30 millions d’euros. Fin 2013, Tracfin avait déjà communiqué à la justice des informations sur plusieurs comptes bancaires domiciliés en République de Saint-Marin. Ceux-ci, écrivaient les fonctionnaires de police, « permettraient notamment de faire transiter des fonds dont l’origine illicite est sous-jacente – pouvant provenir de divers délits de corruption en Afrique – afin de les recycler dans divers secteurs non financiers dont le luxe et l’immobilier en France ». Une société basée à Paris spécialisée dans le commerce de montres de luxe « présente l’enregistrement de nombreux flux en provenance de personnes physiques en lien avec l’entourage d’Ali Odimba Bongo ou d’entités dont l’objet social a peu de liens avec le commerce d’horlogerie ». Parmi elles, Malika Bongo, fille aînée du président gabonais, ou encore l’entreprise Falcon Eye International LTD spécialisée dans la « gestion de projet » sur les « marchés émergents ». Cette société, domiciliée à Tortola aux îles Vierges britanniques, a honoré, selon une note de Tracfin de novembre 2013, une facture de joaillier au nom de Frédéric Bongo, un demi-frère d’Ali Bongo et responsable des services secrets gabonais.

 

« Boîte de Pandore »

 

Le 12 avril, l’annonce du décès d’André Mba Obame, l’un des chefs de l’opposition, a provoqué un séisme parmi les adversaires d’Ali Bongo désormais en quête de leader et des heurts lors de manifestations à Libreville. Message brutal à l’attention de Maixent Accrombessi, l’ambassade du Bénin à Libreville a été prise pour cible. Ce qui laisse augurer de tensions croissantes plus d’un an avant la présidentielle. « La stratégie de l’opposition est bâtie sur la haine », déclarait Ali Bongo lors d’une interview accordée au Monde début mars. Mais c’est bien l’économie, la hausse des prix, le chômage, et les inégalités sociales qui rendent indécente la querelle familiale des Bongo aux yeux de la population. La chute du cours du baril de pétrole affaiblit une économie dépendante de l’or noir qui irrigue 56 % de la richesse nationale. Ali Bongo le martèle : à son arrivée au pouvoir en 2009, le taux de croissance du PIB gabonais déclinait. Depuis, le taux moyen de croissance s’élève à 5,5 %. Mais les Gabonais ne bénéficient pas de cette embellie.

 

Marc Ona Essangui, figure de la société civile gabonaise rencontré à Paris, observe avec gourmandise la pièce tragicomique qui se joue sous ses yeux. Ce militant de la bonne gouvernance, proche de l’opposition, invite à s’approcher du fauteuil roulant dans lequel il est cloué depuis l’enfance en raison d’une polio mal soignée. Il ajuste ses lunettes et ouvre son ordinateur portable. « Je peux dormir tranquille », lance-t-il, l’œil rivé sur quelques articles qui évoquent le rôle de Delta Synergie. En se disputant le pactole, le régime expose ses faiblesses et accélère la nécessité de transformer ses pratiques, ce que la société civile demande depuis longtemps. « La succession et la médiocrité de la gouvernance d’Ali Bongo nous aident finalement à ouvrir la boîte de Pandore. Il y a dix ans déjà, je parlais de Delta Synergie sans avoir les détails », assure le quinquagénaire. Il cite pêle-mêle les lois anti-corruption, votées mais pas toujours respectées et les textes qui interdisent à un fonctionnaire d’avoir des intérêts dans le privé. Mais en dépit de ces divergences de fond avec le pouvoir, il espère, tout comme les dirigeants du Gabon, voir un jour les sociétés françaises sur la sellette.

 

Joan Tilouine


Journaliste au Monde

 

Simon Piel


Journaliste au Monde


En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/04/22/le-magot-des-bongo_4620518_3224.html#qrbt0kRVBQ0dxAyq.99

 

Lu pour vous : Le magot des Bongo
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22 avril 2015 3 22 /04 /avril /2015 16:45

 

 

 

APA Bangui (Centrafrique) 2015-04-22 14:47:35 L’Archevêque de Bangui, Mgr Dieudonné Nzapalaïnga, a fait don, mercredi, de 700 nattes aux détenus de la maison centrale d’arrêt de Ngaragba à Bangui, pour la plupart des éléments ayant appartenu à des groupes armés, arrêtés par les forces de défense intérieure et les forces internationales.

 

Les nattes offertes par l'Archevêque de Bangui vont épargner le supplice de dormir à  même le sol à  700 détenus, car la prison de Ngaragba a, en effet, largement dépassé sa capacité de 500 lits et accueille actuellement 2000 détenus, en majorité des membres des groupes armés, en attente de jugement.


A plusieurs reprises, les détenus se sont mutinés pour revendiquer de meilleures conditions de vie.


Les visites de Mgr Dieudonné Nzapalainga aux prisonniers sont régulières et dans ses homélies, il ne manque jamais d'inviter les jeunes encore dans les groupes armés à  changer de comportements, d'abandonner les armes, pour ne pas connaître les difficiles conditions de l'emprisonnement.


A l'occasion de la fête de Pâques, l'archevêque de Bangui, qui est le président national de l'ONG humanitaire catholique Caritas, avait distribué des vivres et des médicaments aux prisonniers. Il en avait même baptisé une dizaine.



http://www.apanews.net/news/fr/article.php?id=822308#sthash.W5cb7spY.dpuf

Centrafrique: L’archevêque de Bangui fait don de 700 nattes aux détenus de la prison de Ngaragba
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22 avril 2015 3 22 /04 /avril /2015 16:29

 

 

Centrafrique/Alindoa : Un chef du village tué par un homme identifié comme ex-Séléka
 

Alindao, 22 Avril 21015 (RJDH) - Le chef du village Kongo Bazanga situé à plus de 10 Km d’Alindao sur l’axe Pavica-Kongbo-Kembe a été froidement abattu ce 13 Avril par un élément de l’ex-Séléka sur ordre de son chef communément appelé Com-Zone. L’événement s’est produit vers 16h au domicile même du chef du village devant sa famille au regard de tout le monde.

 

Selon les faits relatés par un témoin de cet événement, le feu  Hyppolite NDJOUNGOUNDJOU a été abattu froidement devant sa famille face au refus de ce dernier de céder à la technique mafieuse des deux éléments de l’ex-Séléka qui voulaient emporter gratuitement le cabri d’un de ses villageois. « Ils étaient rentrés dans le village à moto et demandaient aux villageois de prendre un cabri qui passait dans la cour. Le refus du chef semble mettre de l’huile sur le feu. Il a fini par recevoir brutalement en pleine joue des paires de gifle avant qu’un ex-Séléka lui tire une balle dans les jambes. Il a succombé de sa blessure après quelques heures d’hémorragie », a raconté une source locale. Cet acte horrible a effrayé les habitants de Kongo-Banza qui ont vidé le village pour se réfugier dans la brousse.

 

D’après une autre source locale, les combattants de l’ex-Séléka d’Alindao et de Pavica se sont  rendus dans le village quelques jours après pour dédommager la famille du défunt avec une somme de 100.000 Fcfa.

 

Notons que dans la Basse-Kotto où vivent encore les combattants Séléka, des exactions continuent d’être commises sur la population civile. En dehors de la brigade de la gendarmerie, aucune force conventionnelle n’est présente./

 

RJDH

 


Centrafrique/Bozoum : Des cas de pillages enregistrés dans les locaux de l’Inspection Académique de la ville.

 

Bozoum, 22 avril 2015 (RJDH) --- L’inspecteur académique de la ville de Bozoum (nord), s'indigne des multiples cas de vandalisme enregistrés dans les établissements scolaires de cette localité. Le dernier fait remonte à la nuit du 19 au 20 Avril, où les bureaux de l’inspection fondamental 1 de l’Ouham-Pende et du chef de secteur scolaire ont été vandalisés   par des personnes non identifiées.

 

Selon Rigobert Yakoéssé, chef de la circonscription de l’Ouham-Pende, c’est la 2ème fois en moins de deux semaines que son service a été visité par ces personnes mal intentionnées. « Ils ont cassé la clef de la porte centrale avant d’avoir accès à l’entrepôt de l’inspection où tous les document ont été saccagés. Mais aucun de ces documents n’a été emporté. Ils ont seulement emporté un seau d’eau et des gobelets », a-t-il expliqué.

 

Situation similaire dans le bureau du chef du secteur scolaire de la ville de Bozoum, où toutes les armoires ont été cassées, saccagées et malicieusement fouillées par ces hommes non identifiés. «Les voleurs cherchaient certainement de l’argent, malheureusement, ils n’ont rien trouvé. Cette situation est déplorable surtout à ce moment précis où des Ongs réhabilitent des bâtiments scolaires et administratifs», a-t-il poursuivie.

 

Aucune initiative de prévention n’est encore mise en place pour lutter contre ces actes de vandalisme./

 

Alban Junior Namkomona

Centrafrique/Alindoa : Un chef du village tué par un homme identifié comme ex-Séléka
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22 avril 2015 3 22 /04 /avril /2015 15:58

 

 

APA Bangui (Centrafrique) 2015-04-22 13:11:53 21 Peuhls, pris en otage depuis un mois par des individus armés, à Yaloké, localité à 200 km à l'est de Bangui, ont été libérés, à l'issue d'une opération conjointe du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), de la Mission multidimensionnelle de stabilisation des Nations unies en Centrafrique (MINUSCA) et des responsables locaux de Yaloke.

 

Dans un communiqué de presse conjoint, le HCR, la MINUSCA et les responsables locaux de Yaloké dénoncent les atrocités subies par les Peuhls dont certains sont même décédés sous la torture, indique le communiqué, soulignant que les survivants sont encore sous le traumatisme des violences subies au quotidien.


C'est le comité de protection local, dont fait partie l'ancien maire de Yaloké, qui a informé les organisations humanitaires de la présence de plusieurs dizaines de déplacés Peuhls, séquestrés et surtout exploités par des individus armés dans plusieurs villages des environs de Yaloké.


Une mission conjointe du HCR, de la MINUSCA et des autorités locales s'est alors rendue dans quatre villages situés dans un rayon de 40 à  50 km de Yaloké, dans des zones reculées, isolées et très difficiles d'accès, libérant au total 21 personnes (2 hommes, 6 femmes, 13 enfants).


Les rescapés ont indiqué avoir vécu un véritable enfer fait de graves violations des droits de l'homme, de tortures, de viols collectifs et de travail forcé. En état de choc, ils ont été transportés jusqu'à  l'enclave de Yaloke où ils reçoivent des soins médicaux et un appui psychosocial de Mercy Corps et World Vision, partenaires du HCR.

Selon le communiqué de presse, les exactions et les violations les plus graves enregistrées lors de la crise centrafricaine se sont déroulées dans les régions reculées du pays, qui reà§oivent difficilement la visite des organisations humanitaires, parce que trop éloignées et difficiles d'accès.


Des comités locaux de protection ont ainsi été créées pour signaler aux organisations humanitaires les cas d'exactions, afin de pouvoir faire un plaidoyer et intervenir, souligne le communiqué.


Depuis mars 2014, le HCR travaille avec plusieurs partenaires, dont Mercy Corps, DRC, Coopi et INTERSOS. En étroite collaboration avec les communautés locales, ces acteurs ont mis en place une centaine de comités locaux de protection, qui interviennent notamment sur les axes situés dans des zones « chaudes » des préfectures de l'Ouham, Ouham Pende, Nana Gribizi, Nana Mambere, Mambere Kadei, Ombella Mpoko et Kemo.

 

http://www.apanews.net/news/fr/article.php?id=822296#sthash.3ffFwLpq.dpuf

Centrafrique: Libération de 21 Peuhls otages d'individus armés à l'est de Bangui
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22 avril 2015 3 22 /04 /avril /2015 15:27

 

 

 

APA Bangui (Centrafrique) 22/04/15 - Le forum national de réconciliation en République centrafricaine, qui devait initialement se tenir à Bangui, du 27 avril au 4 mai, a été reporté du 4 au 11 mai prochain, officiellement pour des raisons organisationnelles et logistiques.

 

Le report a été annoncé, mardi, a l'issue d'un entretien entre le président du Conseil national de transition (CNT), M. Ferdinand Alexandre Nguendet, et le Premier ministre centrafricain, M. Mahamat Kamoun, président du comité de suivi de l'accord de cessez-le-feu, signé à Brazzaville par les protagonistes de la crise centrafricaine.

 

M. Mahamat Kamoun rentrait tout juste d'une mission de 72 heures dans la capitale congolaise, où il s'est entretenu de l'organisation du forum avec le président Denis Sassou Nguesso, qui aurait souhaité le report des assises pour permettre la participation de tous les protagonistes du conflit en Centrafrique, afin de mettre un terme définitif à la crise.

 

Médiateur dans la crise centrafricaine, le chef de l'Etat congolais milite notamment pour que les anciens présidents François Bozizé et Michel Djotodia puissent prendre part au forum.

 

Par ailleurs, la polémique bat son plein à propos, notamment des quotas de participation alloués aux différents camps par le comité technique d'organisation. Les ex-rebelles de la Séléka et les anti-Balaka veulent plus que les 15 places qui leur ont été attribuées chacun.

 

Les anti-Balakas exigent que 25 places soient accordées à chaque groupe, au motif que le forum les concerne plus que les autres.

 

Certaines associations musulmanes ont aussi contesté les treize places qui leur ont été réservées par le comité technique.

 

La présidente de la République par intérim, Catherine Samba Panza, doit maintenant prendre un décret pour rendre officielles les nouvelles dates arrêtées pour la tenue du forum, d'ores et déjà activement préparé par le présidium et le comité technique d'organisation.


http://apanews.net/news/fr/article.php?id=822282#sthash.JojSDQgZ.dpuf

 

 

Centrafrique : vers un nouveau report du forum de Bangui

 

22/04/2015 à 13:20 Par Jeune Afrique

 

Prévu initialement du 27 avril au 2 mai, le forum de Bangui devrait finalement avoir lieu du 4 au 12 mai.

 

Le Forum de réconciliation nationale de Bangui approche à grands pas, mais tout n'est pas encore réglé. Quand aura-t-il lieu ? Les débats sont prévus du 27 avril au 2 mai, mais plusieurs sources tablent sur un possible report d'une semaine. Le forum devrait ainsi avoir lieu du 4 au 12 mai. Ensuite, l'épineux problème du financement. Le coût de l'événement - 500 millions de F CFA (763 000 euros) - est censé être intégralement pris en charge par l'Organisation de la conférence islamique (OCI), mais rien n'est encore parvenu à Bangui.

 

Et quid des participants ? La commission préparatoire a fait une estimation comprise entre 500 et 600 délégués. Mais l'identité des représentants des diverses entités n'a pas encore été fixée. Le parti de François Bozizé, le KNK (Convergence nationale Kwa Na Kwa), a fait de la présence de l'ancien président une condition sine qua non à sa participation. Qui de Michel Djotodia, le tombeur de ce dernier ? Selon plusieurs sources, la représentation de l'ONU en RCA n'y verrait pas d'inconvénient. Mais Bangui et Paris ne veulent pas en entendre parler.

 

Comme s'il se résignait à l'avance à un long exil, l'ancien chef de la Séléka vient de formuler une demande d'installation au Kenya. À croire que Nairobi présente davantage de charmes que Cotonou ! En revanche, Denis Sassou Nguesso, le médiateur international, devrait être présent. "Il l'a promis et respectera son engagement", estime le général Noël Léonard Essongo, son représentant en RCA. 

Centrafrique: Report au mois de mai du forum national de réconciliation
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22 avril 2015 3 22 /04 /avril /2015 15:20

 

 

 

APA-Brazzaville (Congo) 22/04/15- Une unité de police composée de 140 policiers et gendarmes, devant participer dans les deux prochains mois à une mission de sécurité animée par l’ONU en République Centrafricaine, est en préparation au Congo.

 

Pour cette formation, il s'agit de se préparer à toutes les missions de sécurité qui peuvent être demandées à une unité de police, c'est-à-dire la sécurité des personnes et des biens et être capable de gérer, notamment des crises du type émeutes, troubles et autres et de participer aussi à la protection du personnel de l'ONU et des populations a relevé mardi, au cours d'une visite à cette unité, le commandant en second de la gendarmerie nationale, le colonel Bellarmin Ndongui.

 

«Notre police et notre gendarmerie ont déjà été parties prenantes dans un premier temps de la Mission de la CEEAC qui était appelée la Mission pour la Paix en Afrique Centrale (MICOPAX) depuis 2010. En 2012, nous avons intégré la Mission de l'Union africaine qui est devenue MISCA et qui s'est terminée à la fin de l'année 2013. Depuis septembre 2014, nous sommes dans la Mission des Nations Unies autrement appelée MINUSCA», a rappelé le colonel Bellarmin Ndongui.

 

«Tous les policiers et gendarmes qui sont là réunis seront testés individuellement à un certain nombre d'exercices comme le tir, la capacité à s'exprimer, avant de pouvoir partir à Bangui», a-t-il souligné. Selon lui, les 140 éléments devant partir pour cette mission auront reçu la certification de l'ONU pour être déployés en Centrafrique.

 

«Notre pays a un intérêt majeur à participer au maintien de la paix en Centrafrique du fait que les conséquences des crises finissent souvent à se répercuter dans les autres pays voisins. Ce n'est pas que dans la bienfaisance que nous voulons faire cette mission en Centrafrique, mais nous sommes là aussi sur le terrain de la préservation de notre propre sécurité intérieure en même temps, a-t-il expliqué.

 

«Aujourd'hui, la tension a un petit peu baissé, a-t-il fait savoir, ajoutant que cette nouvelle unité a les mêmes missions que les autres, qui sont celles d'aider à la stabilisation de la Centrafrique en partenariat avec d'autres pays, puis avec la police et la gendarmerie centrafricaines devant assurer la sécurité de la capitale Bangui».

 

Quand ces troupes reviendront de ces missions, il sera constaté que ces unités qui participeront à cette mission seront davantage aguerries y compris pour la gestion de la sécurité dans le pays», a-t-il conclu, avant de signaler que cette unité va partir avec un matériel comme on en a jamais doté dans le pays.

 

La formation s'est déroulée sous les auspices du Chef d'état-major général (CEMG) des Forces Armées Congolaises (FAC), le général de division Guy Blanchard Okoï.

140 policiers et gendarmes congolais préparent leur mission en RCA
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22 avril 2015 3 22 /04 /avril /2015 15:17

 

 

 

22/04/15 (APA)

 

Une affection dont l’origine n’est pas encore déterminée avec précision, décime les poissons sans écailles, notamment les espèces paracana et obsuas,, dans la région de la Sangha Mbaéré, au sud-ouest de la République centrafricaine, depuis le mois d’octobre 2014.Les cours d’eau des régions de Salo, Bayanga, Nola, Mongoumba, au sud-ouest de la Centrafrique, sont particulièrement contaminés. Plusieurs poissons sans écailles y ont été retrouvés morts. Ils présentaient tous des plaies béantes infectées.

 

Selon un rapport conjoint rédigé par des spécialistes du ministère centrafricain des Eaux, Forêts, Chasse et Pêches, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), au terme d’une mission dans la région, du 18 au 26 février, les poissons seraient tous contaminés par l’ulcère de buruli, une infection à Mycobacteriumulcerans.

 

L’Institut Pasteur de Bangui est également arrivé à la même conclusion tout comme le laboratoire des sciences biologique et agronomique pour le développement de l’Université de Bangui, qui a été associé à cette mission.

 

Selon le rapport de mission, les poissons morts présentent un fort taux de contamination à des produits chimiques tels que la céramide et le cliptogyle.

 

Le document affirme que les habitants ayant consommé ces poissons ne présentent aucune anomalie, aucune allergie. En tout cas, personne n’a trouvé la mort dans la région pour avoir consommé le poisson contaminé.

 

En revanche, sur huit souris ayant consommé le poisson infectés, dans le cadre d’un test, une est morte 21 jours après, avertit le rapport, qui ajoute cependant que les données recueillies ne permettent pas de définir les causes et les origines exactes de la mort massive des poissons et les plaies infectées qu’ils présentent.

 

Les auteurs du rapport ont souhaité qu’une autre mission soit envoyée dans la région pour observer, sur une certaine période, le comportement des hommes ayant consommé de ces poissons.

 

Le rapport recommande des actions coordonnées pour déterminer l’origine des infections, afin de leur trouver une solution.

Centrafrique: Une affection inconnue décime les poissons sans écailles dans la région de la Sangha Mbaéré
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21 avril 2015 2 21 /04 /avril /2015 20:13

 

 

 

Par RFI 22-04-2015 à 05:31

 

L'ex-ministre centrafricain du Tourisme, Romaric Vomitiadé, est en RDC. Il est actuellement en garde à vue à Kinshasa. Condamné pour viol, il a tenté de franchir la frontière mais a été appréhendé à Zongo de l'autre côté du fleuve Oubangui dans des conditions rocambolesques.

 

C'est le dernier épisode en date du feuilleton Romaric Vomitiadé. L'ex-ministre centrafricain, condamné à deux ans de prison ferme pour viol sur mineure, a bien failli provoquer un petit incident diplomatique entre Kinshasa et Bangui.

 

Pour rappel, après sa condamnation le 8 avril dernier, l'ancien ministre était détenu dans les locaux de la Section de recherches et d'investigation de la gendarmerie à Bangui. Le 11 avril, le parquet lui octroie une permission de sortie. Mais Romaric Vomitiadé ne réapparaît jamais.

 

Le week-end dernier, il est signalé à Zongo en RDC. Des inspecteurs centrafricains se rendent sur place pour l'arrêter, en violation des règles internationales. Ils en sont empêchés par la police congolaise et contraints de traverser le fleuve dans l'autre sens.

 

Kinshasa proteste contre l'intrusion centrafricaine. Romaric Vomitiadé, lui, est appréhendé pour entrée illégale sur le sol congolais. Compte tenu de son pédigrée, il est transféré à Kinshasa où il est placé en garde à vue. Le ministère congolais de la Justice attend maintenant une demande formelle d'extradition en provenance de Bangui. Demande qu'il promet d'examiner dans les règles pour éventuellement donner suite.

 

L'ex-ministre centrafricain du Tourisme, en fuite, arrêté en RDC
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21 avril 2015 2 21 /04 /avril /2015 19:09

 

 

APA Bangui (Centrafrique) 2015-04-21 17:17:10 Dix paysans ont été assassinés dans quatre villages des environs de la ville de Kaga Bandoro, à plus de 400 km au nord-est de Bangui, par des éleveurs nomades Peuhls qui auraient fait usage d’armes à feu contre les paysans dont certains rentraient chez eux après avoir vaqué à leurs occupations.

 

Ce n'est que lundi que le bilan de l'attaque a été rendu public par le Maire de Kaga Bandoro, Thomas Ndomete, alors que les faits se sont produits le weekend dernier.

La région de Kaga Bandoro est souvent le théâtre de violents affrontements entre paysans et éleveurs peuhls, surtout pendant la période de saison sèche, lorsque l'eau se fait rare et que les éleveurs, dans leur quête de pâturages, sont obligés de traverser des zones dans lesquelles les paysans font leurs champs.


Les affrontements éclatent généralement lorsque les boeufs dans leur passage détruisent les champs des paysans. Avec la prolifération des armes de guerre dans le pays, le bilan des affrontements devient de plus en plus lourd.


Cette situation a un impact négatif sur la production agricole, qui a tendance à décliner dangereusement parce que de nombreux paysans refusent désormais de se rendre aux champs pour éviter les éleveurs peuhls et leurs troupeaux qui réduisent à néant leurs efforts.


Cinq personnes ont trouvé la mort à Bantagafo, une ville située à 500 km de Bangui dans l'incendie de leur village par les éleveurs peuhls en représailles aux massacres de leurs animaux par les paysans.


Toutefois, les actes de violences ont tendance a diminuer grâce à la présence des forces internationales dans ces zones.

 

http://apanews.net/news/fr/article.php?id=822226#sthash.uoRON2kZ.dpuf

 Dix paysans assassinés dans une localité à 400 km de Bangui
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21 avril 2015 2 21 /04 /avril /2015 18:48

 

 

 

Le Point Afrique Par Jacques Duplessy - le 21/04/2015 à 19:00

 

En RCA, le sort du pays est suspendu à une sorte de yo-yo auquel doit faire face le Forum de Bangui, chargé de reconcilier séléka et anti-balaka.

 

Mercredi 15 avril, en une journée les politiques, les élus nationaux et les membres de la société civile chargés de la préparation du Forum se sont mis d'accord sur la composition des commissions qui doivent préparer cette rencontre cruciale. Retour sur un psychodrame.

 

Le processus de paix centrafricain dans la tourmente

 

Le 4 avril, la présidente Catherine Samba-Panza signe trois décrets nommant le présidium du Forum de Bangui, les membres du Comité technique, et fixant les dates du dialogue national du 27 avril au 4 mai. Le Conseil national de transition (CNT), le Parlement transitoire centrafricain, s'élève alors contre ces décisions, accusant la présidente de n'avoir consulté ni le CNT ni la Cour constitutionnelle. De nombreux politiques et membres de la société civile dénoncent aussi le choix de Jean-Jacques Démafouth, conseiller à la sécurité de la présidente, comme coordinateur du comité technique. "Démafouth a été dans la rébellion sous Bozizé, il a participé à des coups tordus et des assassinats", explique un connaisseur du dossier. "Il était trop sulfureux pour occuper un tel poste." Beaucoup reprochent aussi à la présidente de noyauter la préparation du débat et menacent alors de boycotter le Forum. La grogne enfle. Le lundi 13 avril, quarante partis politiques rencontrent les parlementaires du CNT pour exiger que la présidente revienne sur les décrets de nomination.

 

Une éclaircie enfin...

 

Le lendemain, les ex-présidents François Bozizé et Michel Djotodia s'engagent par écrit en faveur du Forum de Bangui dans un document signé à Nairobi, au Kenya, pays qui joue un rôle clef dans les pourparlers de paix entre les groupes armés. Catherine Samba-Panza cède à la pression et réunit tous les acteurs le 15 avril. Et là, petit miracle, tout le monde fait preuve de bonne volonté et la situation se débloque. Le présidium sera désormais assuré par un ex-séléka, et non un anti-balaka comme actuellement. En échange, les anti-balaka gagnent une place au comité technique. La ministre de la Santé Marguerite Samba, personnalité consensuelle, remplace Jean-Jacques Démafouth à la place du comité technique. La composition des deux comités a été entièrement revue et tous les membres ont été choisis par consensus. Le Forum de Bangui pourra-t-il se tenir comme prévu à partir du 27 avril ? Jusqu'il y a quelques jours, il semblait difficile d'y croire. Mais si le consensus dans la préparation du dialogue de réconciliation se fait à cette même vitesse, tout devient possible.

Lu pour vous : Centrafrique : le processus de paix enlisé ?
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