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8 mai 2015 5 08 /05 /mai /2015 03:40

 

 

 

http://www.secours-catholique.org   07/05/2015

 

Dans une interview réalisée le 18 avril dernier à Bangui, le président de la Caritas centrafricaine, Mgr Dieudonné Nzapalainga, porte un regard positif sur l’issue de la crise que vit son pays depuis deux ans.

 

Cela fait deux ans que les Centrafricains vivent des moments difficiles, deux années noires. Vous, vous parlez d’avancées positives. Quelles sont-elles ?

 

Les choses positives, c’est cette jeunesse qui décide de se mettre ensemble pour dire non à la violence. Ces jeunes, ces hommes et ces femmes qui circulent pour dire à leurs frères que la paix est possible. Quand je vois les jeunes de tous bords, ensemble, réfléchir et agir, il y a quelque chose de positif en marche.

 

Avec le révérend Nicolas Guérékoyamé-Gbangou et l’imam Oumar Kobine Layama, président de la communauté islamique centrafricaine, vous avez créé une plateforme interreligieuse. En quoi consiste-t-elle ?

 

Cette plateforme travaille à reconstruire la cohésion sociale en rassemblant des milliers de musulmans et de chrétiens dans le cadre de grandes manifestations de solidarité. Elle forme également des responsables religieux, des membres de la société civile, des fonctionnaires du gouvernement et des représentants des groupes armés pour qu’ils deviennent les ambassadeurs d’une coexistence pacifique. Nombre de ces dirigeants ont ensuite guidé leurs groupes d’intérêt ou leurs communautés à travers un processus similaire.

 

Les résultats sont-ils encourageants ?

 

Absolument. Je pense au final que la crise n’est pas toujours négative. Elle peut être une opportunité. Avant les événements, nous nous rencontrions avec l’imam mais nos discussions restaient théoriques, et abstraite. La crise nous a rapprochés. Nous nous sommes découverts comme des frères. Nous nous sommes mis ensemble pour parler un même langage, pour dire : nous ne voulons pas que les faits religieux soient manipulés à des fins politiques. Nous avons dit non à cette instrumentalisation.

 

La plateforme est une réponse pour refuser la division, pour dire « nous sommes un seul pays et sommes centrafricains avant d’être musulmans, protestants ou catholiques ». La Centrafrique est le patrimoine que nous partageons tous. Après, chacun fait son choix d’être musulman, catholique ou protestant. Nous devons respecter ce choix. C’est cela le principe de laïcité.

 

Quand on est dans un pays, chacun a le droit de choisir sa religion et d’être respecté dans sa pratique. C’est ce que nous voulons. La plateforme est ce socle propre à rassembler tous les enfants de ce pays. Nous avons un seul et même Dieu. Abraham est notre père dans la foi. Les musulmans disent la même chose. Et le père d’Abraham c’est Dieu. Nous nous sommes unis pour envoyer un message unique à tous nos fidèles qui nous écoutent et nous suivent.

 

Avez-vous des relations avec le gouvernement de transition ?

 

Nous sommes régulièrement consultés. La plateforme a son mot à dire. Nous demandons parfois à rencontrer la Présidente de transition pour dire ce que nous pensons, et lui avons écrit pour demander une démarche consensuelle sans quoi la plateforme n’aurait pas soutenu le travail gouvernemental en cours. Nous avons été entendus.

 

Vous avez invité le pape à venir en Centrafrique. Va-t-il accepter ?

 

Nous sommes sur la bonne voie. Le pape, lors de son voyage retour des Philippines, a dit qu’il pensait visiter les pays d’Afrique. Nous avons lancé une invitation, il a répondu et nous espérons le recevoir bientôt.

 

Propos recueillis par Jacques Duffaut

 

Lu pour vous : Centrafrique : « Il y a quelque chose de positif en marche » : Mgr Nzapalainga
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7 mai 2015 4 07 /05 /mai /2015 10:38

 

 

http://www.radiondekeluka.org   jeudi 7 mai 2015 08:39

 

Les travaux en commission du Forum national de Bangui lancés ce mercredi, 06 mai 2015, se poursuivent. Quatre sites abritent chacune des commissions.


La salle de conférence de la CEMAC abritera la commission Paix et Sécurité alors qu'à l’hôtel Azimut, se réunira la commission Gouvernance. La commission Développement Économique et Social occupera la salle 101 du Complexe sportif Barthélémy Boganda (stade 20.000 places) tandis que les travaux de  la Commission Justice et Réconciliation se dérouleront à l'hémicycle des Affaires Étrangères.

Selon M. Sylvain Brahi, représentant de la jeunesse du Bamingui-Bangoran au forum inter-centrafricain, les quatre thématiques retenues pour ces pourparlers permettront une sortie définitive de la crise en République centrafricaine.


« Ces quatre points nous permettront de nous retrouver après cet échec politique. Le Bamingui-Bangoran m'a commissionné de venir au Forum prononcer rien que la paix, la paix et le pardon ».


Pour M. Nicaise Wilikondi, délégué de la sous-préfecture de Boda, la question de réparation des victimes doit être pris en compte : « On a parlé de la paix, cela vient d'abord du cœur. Il faut d'abord un désarmement du cœur et d'esprit. Maintenant, eux c'est seulement la réparation et la justice. La plupart des maisons qui sont brûlées, et des gens qui se retrouvent encore dans la brousse, voila pourquoi jusque lors, on parle toujours de la paix ».


Durant deux jours, les délégués au forum de Bangui auront à faire une analyse objective ainsi que des propositions concrètes relatives à chaque thématique.

Pour sa part, le général ex Séléka, Abdel Kader Khalil demande à ses pairs de se rendre à la justice s'ils veulent que la paix reviennent définitivement dans le pays. « Je demande au nom de notre mouvement – l'UFDR Fondamentale – pardon au peuple centrafricain. Je demande au gouvernement de tout mettre en œuvre pour que les politico-militaires qu'il s'agisse des ex-Seleka, des ex-Faca ou des Antibalaka qui ont commis des crimes et autres exactions sur le peuple centrafricain soient jugés. Je me porte volontiers popur montrer l'exemple à mes pairs. Sils aiment leur pays, ils doivent répondre devant la justice pour que la paix revienne définitivement en Centrafrique ».


A l'ouverture de ce forum de Bangui, le président congolais Denis Sasou Nguesso, médiateur international dans la crise centrafricaine, avait appelé les Centrafricains à réécrire les lettres de noblesse qui feront de la République Centrafricaine, un État à part entière. « La priorité est que la République Centrafricaine renaisse à la vie. Que le peuple centrafricain réconciliée avec lui-même retrouve son unité. Que l’État soit au plus vite restauré dans sa responsabilité impartiale, dans son incontestable autorité, dans son entière souveraineté. Qu'enfin, le pays retrouve dans la sécurité de chacun et de tous, la voie de la stabilité et de développement ».


Par ailleurs, un village culturel et artistique pour rassembler et réconcilier

Un village culturel et artistique sur la réconciliation est ouvert au Parc du Cinquantenaire à Bangui. C'est le ministère du tourisme, des arts, de la culture qui organise cet événement en marge du Forum de Bangui pour rassembler les artistes centrafricains et montrer l'importance de la culture en Centrafrique.


Justifiant cette initiative qui intervient juste au moment du Forum, Mme Mauricette Psimhis Monthé, ministre du tourisme, des arts et de la culture précise « qu'on a attendu le Forum pour que ce village soit un rassemblement pour tous les participants, toutes les populations, pour tous les centrafricains afin qu'ils viennent également prendre part au forum mais plutôt du côté culturel, artistique et artisanal. Parce que notre pays regorge de richesses ».

 
Ce village culturel, c'est aussi le moment de promouvoir la culture centrafricaine. « Avec tout ce qui s'est passé dans notre pays, la culture centrafricaine a été mise à mal. Les artisans, les artistes, toutes les personnes qui sont les héritiers de notre culture ont été mis à mal. L'occasion du Forum ne doit pas seulement être un rassemblement politique mais un rassemblement culturel où tous les centrafricains puissent se retrouver », a-t-elle expliqué.


Au programme de ce village culturel, des représentations théâtrales, des spectacles de hip-hop, des concerts de danses modernes et traditionnelles, des expositions de peinture, d'art sur le thème la Centrafrique avant, la Centrafrique aujourd'hui, la Centrafrique de demain ainsi que des expositions d’œuvres d’art.


Au cours de ce village culturel et artistique qui connaîtra la participation de plusieurs artistes dans différents domaines, l'occasion leur est aussi donnée de venir se faire répertorier par le ministère mais aussi s'exprimer. A cet effet,  la ministre du tourisme, des arts et de la culture précise que « les artistes centrafricains n'ont pas beaucoup l'occasion de s'exprimer. Ce village est leur village, ils peuvent venir s'exprimer, avec ou sans rémunération, ils doivent venir parce que c'est le moment de venir participer à la paix, à la concorde. C'est le village du forum, donc la réconciliation doit avoir lieu.  Parce que la réconciliation, et la paix ne se font pas sans joie. Et s'il doit avoir joie, il doit avoir réjouissance, il doit avoir musique, il doit avoir l'art, la peinture, l'artisanat, la cuisine centrafricaine, la gastronomie…, en un mot, la fête au village comme à l'époque », a-t-elle ajouté.


A propos des droits d'auteurs souvent ignorés en Centrafrique, Mme Mauricette Psimhis Monthé précise, « qu'un texte de loi est en préparation pour la préservation des droits d'auteurs en général. Mais il faut que nos artistes apprennent à se vendre et pour cela, il faut qu'il se rapprochent du département qui est le leur afin que les techniciens qui sont là puissent les accompagner dans leurs promotions. Parce que quand on voit les artistes qui réussissent à l'étranger, ils ont un accompagnement mais cela ne se retrouve pas encore avec les musiciens centrafricains. Il n'y a pas que les musiciens, il y a aussi les peintres, les poètes, les conteurs, les artisans, il faut que ces corps de métier se structurent pour pouvoir apprendre à se vendre ».

Au cours de ce Forum, il faut que les centrafricains aient le courage de se pardonner, de se réconcilier,  de s'aimer. Et avec la volonté, tout ira mieux. Mais conclut-elle, les artistes ont une mission capitale, celle de contribuer à apaiser les cœurs tant, il n'y a jamais eu de réjouissances sans musique.

Forum national : poursuite des travaux en Commissions
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7 mai 2015 4 07 /05 /mai /2015 10:16

 

             

 

APA-Libreville (Gabon)- 2015-05-07 08:09:19 Les pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) ont décidé, mercredi à Libreville, de rendre effective la libre circulation des personnes dans l’espace communautaire.


L'annonce été faite par le président de la Commission de la CEMAC, Pierre Moussa, qui lisait le communiqué final du 12ème Sommet des chefs d'Etats de la CEMAC qui regroupe six pays de l'Afrique centrale, à savoir le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée Equatoriale et le Tchad.


Cette décision de l'effectivité de la libre circulation des personnes dans l'espace CEMAC est automatiquement entrée en vigueur dès son annonce.


Selon M. Moussa, la libre circulation des personnes sera conditionnée à la présentation de la carte nationale d'identité et des passeports biométriques pour les ressortissants des pays membres de la communauté.


En 2013, lors d'un sommet extraordinaire des chefs d'Etat de la CEMAC, il avait été annoncé la suppression des visas pour les ressortissants des pays de la communauté dès le 1er janvier 2014. Mais cette décision n'était pas entrée en vigueur à cause des réserves émises par la Guinée Equatoriale.


Quatre chefs d'Etat sur les six que compte la CEMAC ont pris part à ce 12ème Sommet de Libreville. Il s'agit du Gabonais Ali Bongo Ondimba, hôte de la rencontre, le Congolais, Denis Sassou Nguesso, de l'Equato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema et du Tchadien, Idriss Deby Itno.


Le Cameroun était représenté par le président du Conseil économique et social, Luc Ayang, et la République centrafricaine par Mahamat Kamoun, Premier ministre.
 

http://apanews.net/news/fr/article.php?id=823383#sthash.0kbsl8zv.dpuf

 

La libre circulation des personnes devient effective dans l'espace CEMAC
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7 mai 2015 4 07 /05 /mai /2015 01:52

 

 

 

Au moment ou le Peuple centrafricain se prépare pour aller au forum de réconciliation ou dialogue nationale ,nous avons choisi la voix de Centrafrique Presse qui est depuis plusieurs années déjà le porte parole des sans voix ,qui pendant plusieurs années a combattu le népotisme ;le clanisme ,la gabegie ,le mal gouvernance ,la cupidité ,l’égoïsme ,l’affairisme, et pire le manque de vision politique a long terme  de nos dirigeants ,pour nous exprimer librement .

 

Le mot d’ordre de la plupart des armées républicaines ou révolutionnaires est :

 

La patrie ou la mort nous vaincrons. « Servir la nation et non se servir soit même »

 

Si les Vietnamiens ont eu a combattre les americains dans les années 70 ,c’est bien Grace au patriotisme a l’esprit de sacrifice, qu’ils ont eu a tenir en échec la première armée du monde .Notons que le Viet-Nam n’était pas à l’époque une puissance militaire mondiale .

 

Une armée est une émanation de la nation.

 

Si aujourd’hui le pays est mis à mal , sans repère et sans dignité ; c’est principalement  à cause de son armée Une armée est l’identité même d’un pays et vice versa .Elle se doit d’être intègre ,patriotique et déterminée pour défendre les intérêts de la nation Un pays n’existe que quand ces frontières sont sécurisées et quand son peuple aspire a la paix , condition sine qua none pour un développement harmonieux d’un pays .Nous nous résumons ,pas d’armée =pas de pays =,pas de paix =pas de développement .

 

Par définition l’armée demeure socle ou se fonde la nation donc, pour une unité il faut que cette armée représente tout le peuple (toutes les ethnies proportionnellement.).

 

De tout ce qui a été décrit nous constatons avec amertume que l’armée et les forces de défense et de sécurité sont diamétralement a l’oppose 

 

Par conséquence  pour être recrute dans l’armée, il faudrait des critères:

 

-1 un minimum de connaissance, savoir lire et écrire pour s’orienter et s’éduquer.

 

-2 répondre au critère physique d’endurance et de capacité de vivre dans des  conditions de survie

 

-.3 être intègre, d’une moralité irréprochable.

 

-4 Avoir un esprit d’équipe et corporatiste.

 

80% de nos militaires ne répondent pas a ces critères.

 

Conséquence le peuple depuis trente ans erre et vit un calvaire sans fin à cause de l’instabilité, le désordre, et l’anarchie crées par son armée qui était censée le protéger. La conclusion est que l’état n’existe plus puisqu’il n’a pas d’armée 

 

Tous les braquages effectués en ce moment sont les faits des anciens FACA.

 

Ils se sont constitués en bandes organisées entre le PK 12 et Sibut ainsi que BOALI, collectent les informations sur les transporteurs et operateurs afin de les braquer lors de passage sur ce tronçon, comme sur l’axe BOALI .Tous les motos circulants du PK12 a Sibut appartiennent aux FACA anti balaka.

 

Un conseiller de la CNT a été tué en toute impunité par les AB FACA,  jusqu'à ce jour, l’enquête n’a rien donné .cette impunité ne peut favoriser le développement ,tout au contraire .personnes ne nient les crimes abominables commis par le régime de DJOTODJA . Seulement DOTODJA n’avait pas une armée mais une horde de bandits de grands chemins de mercenaires, d’assoiffées de sang, d’extrémistes islamistes.

 

Beaucoup de nos soldats sont décédés du fait de leurs forfaits et des malédictions qu’ils attirent sur eux.

 

Le recrutement dans l’armée depuis trente ans se fait essentiellement sur des critères ethniques,  mettant en mal l’unité nationale et ceci depuis le régime du défunt président KOLINGBA, PATASSE, BOZIZE .Les critères de recrutement  n’étant pas au rendez vous ,nous avons assisté a un démantèlement de l’armée au profit d’un caste ,d’un cercle d’amis brillants par l’incompétence ,la cupidité et l’affairisme éhonté .

 

Prenons le cas pathétique de la gendarmerie .Nous avons le souvenir des anciens gendarmes qui ont fait la fierté, l’honneur et la dignité de l’armée. Nous citons, le Colonel GRELOMBE, le général NDJADDER, le général NGBALE, le Colonel IZAMO, MANDE etc…..Tous ont laissé des traces, posé des actes dans les garnisons où ils sont passés en province comme dans la capitale. Le jeune capitaine GRELOMBE entrainait les gendarmes tous les matins a la garnison dans les années 1970. Tous les officiers se réveillaient à 4 heures, faisaient la course a pied jusqu'à 12 km (,ensuite pratiquaient le rugby au stade de jusqu'à 6 heures avant de vaquer à leur tâches quotidiennes avec dignité, respect et honneur. Où en sommes nous a ce jour ?

 

Le concours de gendarmerie qui jadis recrutait des éléments capables et compétents est devenu source de finances pour officiers supérieurs qui intègrent uniquement parents, amis et connaissances. Conséquence : l’impunité, la cupidité, l’affairisme et la corruption ont vite fait face par rapport a l’efficacité et le patriotisme.

 

Les militaires et gendarmes au lieu de contrôler  le flux migratoire et les activités régaliennes se sont livrées au racket , l’alcoolisme, le braquage ,banditisme ,en toute impunité puisque bénéficiant de protection des supérieurs eux-mêmes cupides .

 

L’armée c’est l’ordre et la discipline, l’intégrité, le sacrifice, l’honneur. Nous en sommes loin. .Les multiples braquages effectuées à Boy-rabe sont le fait des prétendues forces de sécurité recrutées sur des critères ethniques sans moralité  ni esprit de patriotisme.

 

Les militaires centrafricains détiennent de travers eux, beaucoup d’armes qu’ils cachent à des fins obscures, laissant la nation sans défense. Ils rêvent que la communauté internationale vole a leur secours, c’est une erreur monumentale, ridicule et absurde  .L’exemple le plus pertinent est le viol des enfants innocents ,affamés par les soldats Français de la SANGARIS, alors que ces enfants ne demandaient que protection ,et nourritures. Si nous avions ds forces de sécurité dignes de ce nom .ces faits ne devraient pas se produire.

 

Si la mentalité de nos forces de défense et de sécurité, ne changent pas ,aucun progrès  ni relève de ce pays n’est a envisager malheureusement.

 

L’esprit de cupidité et de corruption persiste chez les gendarmes encore .Nous illustrons ces faits par l’arrestation d’un peul ayant assassiné une femme qui se rendait au champ .Arrêté par la MINUSCA et conduit a une brigade .Les nouveaux gendarmes retenus par leur hiérarchie ont manifesté l’intention de libérer le coupable après avoir perçu des pots de vin .Les militaires de la MINUSCA offusqués ont menacé de se retirer de la localité, si le présumé coupable est libéré. On ne peut prétendre assurer la sécurité d’un peuple en le dépouillant de ces droits et de la justice.

 

Si le Burkina Faso connait une transition paisible, c’est que ce pays a des militaires intègrent qui contribuent au développement de leur pays.

Les militaires ne doivent pas être que des agents de barrière qui pillent les automobilistes .Ils doivent être des producteurs .Ils peuvent être des créateurs de richesse en apprenant des métiers dignes (mécanique, maçonnerie  informatique, médecine etc….).

 

L’armée ne doit pas que être budgétivore ;

 

Qu’ils se rendent compte de l’humiliation subie. Les forces internationales venues pour la sécurisation de la Centrafrique ne feront rien pour relever l’armée .Tout au contraire elles sont venues s’enrichir et si l’instabilité peut perdurer, cela servira leur cause et justifier leur présence .C’est une utopie et honte que de se retourner toujours vers l’extérieur pour des problèmes dont nous sommes nous-mêmes à l’origine .Nous sommes la risée du monde a cause de notre armée.

 

Les erreurs du passées, si elles persistent, plongeront irréversiblement la nation centrafricaine dans les profondeurs de l’abîme .La notion même de nation est déjà erronée quand on parle de la RCA.

 

Nos forces de défense ont vendu beaucoup d’armes aux étrangers, qui se sont retournés contre la nation .Les militaires, gendarmes, policiers doivent faire leur mea culpa et demander sincèrement pardon à la nation centrafricaine .

 

La majeur partie des officiers après enrichissement illicite se trouvent tous a l’extérieur, œuvrant a travers des réseaux mafieux ,dans le seul but de déstabiliser  la transition et venir se réinstaller pour finir les maigres ressources

 

Tous les gendarmes en province ne touchaient particulièrement pas leurs salaires mensuels qui étaient virés dans les banques .Par contre ils excellent dans le racket des peuls, commerçants, transporteurs et autres opérateurs économiques, musulmans lors des auditions en cas de problèmes judiciaires.

 

Il est un secret de polichinelle, tout le monde le sait que BOZIZE, 48 heures avant sa fuite ? a distribu2 7000 kalachnikov aux forces de défense et sécurité pour leur protection.

 

Les frontières sont poreuses et perméables a des trafics de tout genre .Tous les grands officiers sont a Bangui, abandonnant l’arrière-pays aux mercenaires et bandits de grands chemins. Plusieurs s’adonnent a l’alcool, la débauche, refusent d’être affectés  dans les provinces et tournent les pouces a ne rien faire a Bangui .A ce jour 7000 militaires sont à Bangui. Etant un pays enclavé, nous devrons notre subsistance que par l’efficacité de nos services de douane et de l’armée a nos frontières .ces deux forces sont celles qui doivent permettre au régie financière de renflouer les caisses du trésor public, pour permettre à l’état de faire face a ces charges régaliennes.

 

Les conseillers en matières de sécurité et défense de la nation, doivent être des stratèges, des personnes ayant fait des études militaires et qui connaissent les règles. Malheureusement ceux qui conseillent nos responsables politiques en matière de sécurité sont des civils qui n’ont d’ambition que leur soif d’asseoir une main mise sur l’armée de façon a s’enrichir quitte à prendre le pouvoir. Le cas de Jean-Jacques DEMAFOUTH est pathétique .Ce Monsieur n’a aucune référence militaire mais s’est illustré depuis l’époque de PATASSE dans tous les coups bas , assassinats d’homme politiques, d’officiers, et coups d’état . Malgré ces imperfections et crimes , on le voit déambuler dans les couloirs de tous les régimes qui se sont succédé comme étant la personne ressource en matière de sécurité. Les hommes politiques doivent prendre leur responsabilité à tous les niveaux .On ne le dira jamais assez « l’homme qu’il faut a la place qu’il faut » , La médiocratie a lourdement pénalisé notre nation . Tous les pays africains ont compris que le développement ne peut se faire que sur des valeurs propres sur l’ éthique, sur des critères de compétence  et d’intégrité .

 

Les visions  a court terme qui consistent a penser d’abord a soi même ,sa famille ,ces amis n’ont jamais été porteuses d espoir ,ni d’avenir pour un pays .Malheureusement l’histoire na jamais enseigné les centrafricains dans la grande majorité .

 

La vie d’une nation ne s’articule pas qu’a la capitale .Force est e constater que nous centrafricains ne pensons que la capitale est seul point ou la vie d’une nation dépend .Le développement ne peut se concevoir qu’en maitrisant l’aspect sécuritaire entier, en commençant par les provinces et frontières.

 

Nous l’avons vécu depuis trente ans, cela suffit, il faut changer de mentalité. Un proverbe africain dit « la pipe qui consume le tabac, finit par être consumée elle-même à la longue par le tabac. » .Retenons au moins cette notion que le bien mal acquis ne profite jamais, du moins à long terme .

 

Pierre Gunpou

 

Libre tribune - Mémorandum  pour les forces de sécurité et de défense de la nation centrafricaine
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7 mai 2015 4 07 /05 /mai /2015 01:29

 

 

 

Par RFI 06-05-2015 à 17:47

 

En RCA, le Forum de réconciliation à Bangui s’est ouvert le lundi 4 mai. Près de 600 personnes sont présentes pour représenter les groupes armés, partis politiques, pays voisins ou grandes instances internationales. Au programme de ce mercredi : la paix et la sécurité avec notamment le programme de désarmement, démobilisation et de réinsertion.

 

Les débats sur le thème de la paix et de la sécurité se déroulent au siège de la Cemac, la Communauté économique et monétaire d'Afrique Centrale, à Bangui. L’amphithéâtre était rempli ce mercredi matin et on pouvait y croiser des représentants des groupes armés, mais aussi de nombreux délégués de la population qui a eu à souffrir de cette crise.

 

Beaucoup de temps a été consacré à la mise en place des instances de ce groupe sur la paix et la sécurité, puis des experts ont posé le débat en présentant les six axes de la discussion. Il s’agira évidemment de réfléchir aux raisons pour lesquelles les crises politico-militaires sont récurrentes en RCA ou aux moyens permettant de garantir plus de sécurité aux populations centrafricaines.

 

Quelle nouvelle armée?

 

Mais au-delà de ces pistes très générales, il s’agira de réfléchir concrètement, pratiquement à ce que pourra être le futur programme de DDR, c'est-à-dire le programme de désarmement, démobilisation et de réinsertion. Tout cela en traçant les contours de la future armée nationale. Les deux aspects sont liés dans les discussions puisque certains combattants des groupes armés sont censés pouvoir rejoindre l’armée, la police ou les eaux et forêts.

 

Différents intervenants ce matin ont rappelé que les différents processus de DDR avaient été un échec en Centrafrique et avaient créé un désordre supplémentaire. On attend donc les propositions des orateurs qui se sont inscrits nombreux et qui se succèdent à la tribune pour de brèves interventions alors que les débats se poursuivent dans les couloirs.

 

 

Centrafrique/Forum de Bangui : Le développement économique et social au centre du débat de la commission 4

 

Bangui, 06 mai 2015(RJDH)  -- Les travaux en commission sur la thématique du développement économique et social ont démarré ce mercredi 6 mai dans la salle de conférence de l’hôtel Azimut. Cette thématique est le quatrième axe de réflexions et de discussions ciblées pour alimenter les travaux du Forum de Bangui. L’agriculture, l’élevage, les forêts et les mines constituent les points forts de cet atelier qui va durer deux jours.

 

Les travaux ont démarré par la mise en place du bureau de l’atelier composé de quatre personnes avec comme président  Constant Ngougnogbia, une femme comme vice présidente Delphine Yakazangba, le 1er rapporteur est Guy de Dieu Mokozengue et le 2ème rapporteur Abdoulay Naharoun.

 

Les recommandations qui ont été enregistrées lors des consultations populaires à la basse sur toute l’étendue du territoire ont été lues avant l'ouverture des débats.  La préfecture de la  Lobaye demande la réhabilitation des bâtiments scolaires des cinq sous préfectures pour permettre aux enfants d’étudier dans des conditions descentes. La  Basse-Kotto réclame la subvention de l’Etat en faveur des secteurs agropastoraux.

 

Les représentants de la Sangha Mbaéré exigent à ce que  la transparence soit faite dans la gestion des ressources publiques ainsi que la répartition des ressources locales au profit de la population locale. Quant à ceux de la Nana-Gribizi , ils ont demandé la réhabilitation et la  réouverture des hôpitaux ainsi que le dédommagement des propriétés des champs détruits par la MINUSCA.

 

Les recommandations venues de la préfecture de la Haute-Kotto sont axées sur la construction d’un barrage hydroélectrique pour le développement de la région. Alors que les représentants de  Mbomou réclament la réhabilitation de l’axe Bangui-Bangassou pour l’écoulement des produits viviers et la prise en charge des victimes de cette crise. Une demande partagée par les représentants de la Vakaga.

 

Les déplacés centrafricaines au Tchad ont quant à eux parlé du rétablissement de l’impôt de capitation pour prendre conscience de la question de citoyenneté et de la contribution citoyenne. Le représentant de la ville de Baboua quant à lui a demandé la décentralisation de l’Université de Bangui afin de donner une meilleure condition d’étude à tous les Centrafricains.

 

Patrick Albert Djouka docteur en Anthropologie philosophique et représentant de la jeunesse du 6ème arrondissement à ce Forum revient sur l’importance de cette thématique qui selon lui est le socle d’un nouvel élan si les centrafricains en fait bons usages. « Un développement ne peut être réel que si  une personne qui aime son pays travaille avec honnêteté  Donc au sortir de ce Forum, nous, étant centrafricains, devons adopter cette mentalité pour faire développer notre pays », a-t-il dit.

 

Sur le plan économique, « le gouvernement doit aider les centrafricains à reprendre le monopole du commerce de son pays et l’application des textes qui interdisent aux étrangers de fouler les zones synergétique » a-t-il suggéré.

 

Sur le plan social, il suggère le respect humain car les centrafricains ont tendance à rejeter son frère au profit de l’étranger.

 

Les débats au tour cette thématique  continue jusqu'à demain afin de remonter les recommandations qui seront mise en pratique. Ces recommandations tourneront autour de : Urgence alimentaire, la consolidation de l’économie centrafricaine et la conduite à tenir aux gouverneurs pour la sortie de crise./ 

 

Bienvenue Marina Moulou-Gnatho.

RCA : le programme de désarmement abordé lors du Forum de Bangui
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7 mai 2015 4 07 /05 /mai /2015 01:22

 

 

http://telquel.ma  6 mai 09:52 2015

 

L’ancien premier ministre français, Jean-Pierre Chevènement, a tenu, le 3 mai, des propos dérangeants sur la radio Europe 1 au sujet du viol d’enfants en Centrafrique par des soldats français.

 

« Il est clair que le fait de se trouver au contact des populations malheureuses, abandonnées peut favoriser les comportements de ce type ». C’est par ces mots que Jean-Pierre Chevènement, ministre français de l’Intérieur de 1997 à 2000, explique le viol d’enfants en Centrafrique par des militaires français. Pour l’ancien ministre, il faut « laisser l’armée au-dessus de ça » étant donné les services qu’elle rend en Afrique.

 

Quatorze militaires français ont été mis en cause et une petite minorité d’entre eux a été identifiée suite à une enquête conduite par le parquet de Paris sur de possibles abus sexuels sur des enfants commis par des soldats en Centrafrique.

 

Timothée Le Puil

 

 

La curieuse petite phrase de Jean-Pierre Chevènement sur les viols présumés d'enfants par les militaires français en Centrafrique

 

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Dimanche 3 mai, Jean-Pierre Chevènement était l'invité de l'émission « Europe 1 Dimanche Soir ». Au moment d'évoquer l'enquête sur les soldats français soupçonnés de viols d'enfants en Centrafrique, l'ancien ministre de la Défense a tenu des propos pour le moins étranges. Interrogé sur les conditions de vie des militaires de l'armée française dans le pays depuis le début de l'opération Sangaris en 2013, Jean-Pierre Chevènement a déclaré : « Il est clair que le fait de se trouver au contact des populations malheureuses, abandonnées, peut favoriser les comportements de ce type ».

 

Une petite phrase incompréhensible, et curieusement absente du compte-rendu de l'interview disponible sur son blog, comme le révèle Les Inrocks. La journaliste qui l'interviewait l'a immédiatement coupé : « quelque soit le contexte, pardonnez-moi, aussi sombre soit-il et François Hollande l'a rappelé; il faut être implacable face à ce qu'il s'est passé ». 

 

« Si ces faits étaient avérés, ils doivent être sévèrement sanctionnés, car on ne peut pas laisser porter atteinte à l'honneur du drapeau, l'honneur du soldat, comme l'a dit le ministre de la Défense, Jean-Yves le Drian », reprend Jean-Pierre Chevènement. «  Il faut que les faits soit reconnus, avérés », poursuit-il. « On est dans le temps de l'enquête. Essayons de bien voir ce dont il s'agit. Et surtout, laissons l'armée au-dessus de cela. L'armée rend beaucoup de services et s'acquitte avec beaucoup de professionnalisme des tâches qui lui sont confiées. Son intervention au Mali a permis qu'un grand pays, au cœur de l'Afrique de l'ouest, ne bascule pas dans le djihadisme ».

 

Pour rappel, 14 soldats français sont soupçonnés de viol sur des enfants lors de la mission Sangaris en Centrafrique. Les faits se seraient produits au début de l'année 2014. 

 

 

Jean-Pierre Chevènement dérape sur le viol des enfants centrafricains
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6 mai 2015 3 06 /05 /mai /2015 23:39

 

 

6 mai 2015 - MAP-LE MATIN  - 08h25

 

La Présidente de Transition de la République centrafricaine (RCA), Catherine Samba Panza, a accordé, mardi au Palais de la Renaissance, siège de la Présidence à Bangui, une audience à l'ambassadeur représentant permanent du Royaume du Maroc auprès des Nations unies, Omar Hilale, en sa qualité de Président de la Configuration République centrafricaine de la Commission de la Consolidation de la Paix des Nations unies.

 

Ont assisté à cette audience le ministre des Affaires étrangères de la RCA, Toussaint Doudou, ainsi que le représentant spécial du secrétaire général de l'Onu en RCA, Babacar Gaye, indique un communiqué de la mission diplomatique du Maroc à l'Onu parvenu à la MAP à New York.

 

L'ambassadeur Hilale a félicité la Présidente de Transition pour son «abnégation, son ferme engagement et son rôle personnel pour la résolution de la crise, ainsi que pour la tenue du Forum de Bangui, étape cruciale du processus de transition».

 

Il l'a briefé sur les actions de la Configuration République centrafricaine, visant à maintenir cette crise au cœur des préoccupations de la Communauté internationale, à mobiliser les Institutions financières internationales et à œuvrer à la coordination des activités des partenaires internationaux. 

 

Il lui a, également, réitéré le soutien constant du Royaume du Maroc à la RCA, et la volonté de poursuivre et d'intensifier ce soutien, poursuit le communiqué. 

 

Pour sa part, la Présidente de la Transition s'est félicitée de la volonté des Nations unies de demeurer aux côtés de la RCA dans ces temps difficiles de son histoire. Elle a remercié le Président de la Configuration pour ses efforts de sensibilisation en faveur de son pays. 

 

Catherine Samba Panza a, également, rappelé les liens historiques entre les deux pays et la solidarité du Royaume avec son pays.

 

Elle a exprimé sa «gratitude à Sa Majesté le Roi pour avoir maintenu l'ambassade du Royaume ouverte au plus fort de la crise, alors que d'autres pays avaient fermé les leurs, ainsi que pour le maintien de la ligne de la Royal Air Maroc». 

 

Elle a, de même, réitéré le «soutien historique ferme et constant de son pays à la question du Sahara marocain», rappelant sa déclaration, à cet égard, devant l'Assemblée Générale des Nations unies en septembre dernier.

 

Les discussions ont, également, porté sur les débats en cours du Forum de Bangui, les prochaines échéances du processus de transition ainsi que les défis de développement et de financement auxquels son pays fait face. 

 

Par ailleurs, Omar Hilale a eu des entretiens avec les ministres des Affaires étrangères, de l'Economie, de la Justice, de la Sécurité publique ainsi qu'avec le président du Conseil national de transition. 

 

Tous les responsables centrafricains ont remercié Omar Hilale et la Configuration RCA pour leur engagement en faveur de leur pays et ont exposé les besoins prioritaires de leurs Départements respectifs. 

 

Ils ont, également, exprimé leur reconnaissance au Royaume du Maroc pour son appui permanent ainsi que son partenariat solidaire avec leur pays dans tous les domaines.

 

http://www.lematin.ma/express/2015/palais-de-la-renaissance-a-bangui_--omar-hilale-recu-par-la-presidente-de-la-rca/223354.html#sthash.EeOkTx5N.dpuf

 

Palais de la Renaissance à Bangui : Omar Hilale reçu par la Présidente de la RCA
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6 mai 2015 3 06 /05 /mai /2015 22:52

 

 

06/05/15 (France 24)

 

Une semaine après la révélation de soupçons de viols sur des enfants par des soldats français en Centrafrique, le ministère de la Défense organisait mardi 5 avril une première conférence publique sur le bilan de l’opération Sangaris.

 

"L’opération Sangaris est un cas à part pour l’armée française." Le général Patrick Brethous sait de quoi il parle. Commandant du Centre de planification et de Conduite des Opérations (CPCO) de l’armée, c’est lui qui fait remonter au président de la République les informations concernant les forces françaises engagées en Centrafrique au sein de l'opération Sangaris.

 

Le général était le premier, mardi 5 mai, à s’exprimer dans le cadre d'un cycle de quatre conférences ouvertes au grand public, entre mai et juin à l’École militaire de Paris, sur l’intervention de l’armée française dans ce pays en proie à une guerre civile depuis fin 2013. Un an et demi après son déclenchement, le chef d’état-major fait le pari d'expliquer aux civils l’opération Sangaris, comme il l’avait fait pour Serval au Mali.

 

"Les objectifs initiaux ont été atteints en Centrafrique"

 

"L’opération Sangaris avait été bien préparée en amont", affirme le général Brethous expliquant, schéma à l’appui, que l’état-major suivait le théâtre centrafricain depuis 2012. Le militaire aborde méticuleusement toutes les phases décidées à Paris : les 1 200 hommes envoyés dès décembre 2013 à Bangui, ses échanges permanents avec le général Soriano, commandant sur place de la force Sangaris et l’élargissement "non prévu" du dispositif à 2 000 hommes pour sécuriser la partie est du pays. Une façon de rendre des comptes pour une opération jugée par certains onéreuse (250 millions d’euros).

 

Mais pour le général Brethous, peu importe. "Sangaris atteint ses objectifs initiaux tout en s’adaptant aux contraintes", affirme t-il. La Centrafrique a retrouvé une certaine stabilité, ce qui permet de relancer les initiatives politiques, telles que le Forum de Bangui, le 4 avril dernier, mais aussi de programmer le retrait progressif d’environ 1 000 soldats français d’ici là fin de l’année. Ils laisseront place à la Minusca, la force de maintien de la paix placée sous l'égide de l’ONU.

 

L’après-rapport sur les soupçons de viols sur mineurs

 

Hasard du calendrier, la conférence, fixée de longue date, tombait quelques jours après la révélation de présumés abus sexuels sur des mineurs centrafricains commis par des soldats français début 2014, au tout début de l’opération Sangaris. La question, abordée par un spectateur, jette un froid. "Je n’ai pas envie de parler de ça aujourd’hui, tout a déjà été dit [par le porte-parole de l’armée la semaine dernière, NDLR] et ces allégations n’ont pas été confirmées", explique le général Bréthous. "Cela a-t-il un impact sur la gestion des troupes encore déployées à Bangui ?" demande un autre spectateur.

 

Là encore, pas de réponse. L’armée ne souhaite se prononcer ni sur les faits, ni sur les conséquences. Ce serait déjà concéder que ces derniers ont eu lieu.

 

Ce que le général veut bien admettre, c’est que les médias ont provoqué un changement dans le mode de communication du centre du CPCO. "Nous sommes obligés de prendre en compte ‘la dictature’ des bandeaux télévisés et de rendre des comptes en temps réels aux dirigeants politiques avant qu’ils ne l’apprennent par les journalistes", explique t-il. Un casse-tête permanent pour celui qui gère cinq opérations à l’échelle internationale.

 

"Il faut être fier de notre armée"

 

La rencontre est aussi l’occasion pour le militaire de rappeler que "la France a une aura légitime militairement", en citant, outre la présence française en Centrafrique (toujours 1 700 hommes), celle au Sahel (3 500) ou en Afghanistan-Tadjikistan (200). "Il faut être fier de notre armée qui a la caractéristique de pouvoir rapidement s’engager sur plusieurs théâtres", constate t-il.

 

La rhétorique sonne comme une demande d’appui du grand public à l'armée, alors que le budget des opérations extérieures françaises a explosé avec un surcoût d’un milliard d’euros en 2014. François Hollande a, en outre, tranché la semaine dernière pour un effort financier, contre l’avis de Bercy. Une première après plusieurs années de baisse du budget de l’armée française, qui devrait permettre, selon le ministère de la Défense, de sauvegarder 18 500 postes.

 

S’il rappelle que cinq soldats français ont trouvé la mort en Centrafrique, et plusieurs dizaines d'autres ont été blessés, le général Brethous conclut que "Sangaris et l’armée française ont été une chance pour la Centrafrique". L’inverse est probablement aussi vrai.

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6 mai 2015 3 06 /05 /mai /2015 22:31

 

 

 

Communiqué de presse

 

Le Forum National de Bangui, convoqué à l’objet de faire une analyse sans complaisance des causes de la crise centrafricaine afin de lui trouver des solutions adéquates, n’a pas vocation à être érigé en procès des uns par les autres.

 

Les déclarations faites par les Chefs d’Etat ainsi que certaines personnalités à l’ouverture de ce forum l’ont très clairement réaffirmé.

 

En dépit de cette observation, certains compatriotes se sont employés à transgresser cette prescription pour désigner à la vindicte populaire certains leaders politiques, sans apporter la moindre preuve de leurs accusations, comme si eux-mêmes voulaient se disculper de leurs nombreux crimes.

 

La tribune du Forum ne saurait être saisie par pure opportunisme par les auteurs  des crimes pour lesquels ils répondront devant les juridictions nationales et internationales.

 

Si dans un souci de réconciliation, on peut accepter de partager la responsabilité de la crise centrafricaine, cela ne veut pas dire qu’on en porte individuellement la responsabilité pénale.

 

Les compatriotes doivent refuser de céder aux démons de la vengeance pour donner ses chances au forum de permettre à notre pays de sortir de la situation dans laquelle il se trouve.

 

Faire autre chose c’est décevoir l’espérance de nos compatriotes  en un avenir différent de la réalité qu’ils vivent aujourd’hui.

 

Fait à Bangui, le 6 mai 2015

 

Pour la cellule de communication

du candidat Martin ZIGUELE

 

Christophe NDOUBA

 

Communiqué de presse de la cellule de communication du candidat Martin ZIGUELE
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6 mai 2015 3 06 /05 /mai /2015 22:20

 

 


Bangui AFP / 06 mai 2015 21h14 - La Centrafrique va engager des poursuites contre des militaires français soupçonnés de viol d'enfants à Bangui, a déclaré mercredi à l'AFP le ministre de la Justice Aristide Sokambi, lors de la première réaction officielle du gouvernement centrafricain à ce sujet.


Des poursuites vont être engagées (...) c'est quand même des actes très graves (...) J'insiste sur le fait qu'il ne faut pas d'amalgame, ce n'est pas Sangaris, ce n'est pas la France. C'est des individus, c'est des militaires et c'est contre ceux-là que nous nous insurgeons, a affirmé le ministre à propos des accusations de viols sur mineurs commis en 2014 dans un camp de déplacés, situé près de l'aéroport M'Poko et du camp de l'opération militaire française Sangaris.


Nous déplorions le fait de ne pas avoir été associé à ces investigations alors que nous avons des accords de coopération avec la France. Donc, j'ai instruit le procureur de la République pour ouvrir une enquête, puis essayer de prendre les éléments qui sont déjà à la disposition de la partie française afin de suivre cette affaire qui est en fait extrêmement grave, a-t-il précisé.


Le ministre a regretté que son pays n'ait pas été alerté par la partie française. Le pays aurait dû être associé parce que tel que les accords le prévoient, nous devons ensemble faire les investigations, a-t-il dit, avant de conclure: mais je pense que le plus important est que la vérité soit faite sur cette affaire.


Selon une source judiciaire française, 14 soldats français sont mis en cause dans cette affaire potentiellement désastreuse pour l'image de la France et de son armée en Afrique, dont certains, très peu selon cette source, ont été identifiés par l'enquête, ouverte en France fin juillet 2014 et toujours en cours.


Le 30 avril, le procureur de la République centrafricain Ghislain Grésenguet avait annoncé avoir ouvert une enquête dans son pays: Nous allons prendre contact avec le bureau des Nations unies chargé de cette affaire et les autorités françaises pour leur demander de nous communiquer les documents y afférant.


Une enquête interne a été menée à notre insu alors que les victimes sont à Bangui (...) Des ONG et organes de l'ONU sont descendus sur le terrain sans nous informer, nous n'avons pas compris pourquoi, avait-t-il accusé.


Après les révélations du quotidien britannique The Guardian, le ministère français de la Défense a expliqué avoir été saisi de témoignages d'enfants centrafricains accusant d'agressions sexuelles des militaires français de l'opération Sangaris.

Ces témoignages ont été recueillis par des personnels de l'ONU déployés en Centrafrique. Ils retracent des faits qui auraient été commis sur une dizaine d'enfants, sur le site de l'aéroport de M'Poko (à Bangui), entre décembre 2013 et juin 2014, précisait le ministère de la Défense français, qui dit avoir pris et prendra toutes les mesures nécessaires pour permettre la manifestation de la vérité.



(©)

 

 

Accusations de viols en Centrafrique: un tribunal de l'ONU ordonne la réintégration du lanceur d'alerte

 

06/05/15 (AFP)

 

Un tribunal interne à l'ONU a ordonné la réintégration du travailleur humanitaire suédois Anders Kompass qui avait été suspendu par l'ONU pour avoir transmis à la France le rapport révélant les accusations de viols d'enfants par des soldats français en Centrafrique en 2014.

 

Le jugement du Tribunal du contentieux administratif des Nations unies a été rendu mardi. M. Kompass "a donc repris du service", a déclaré mercredi à l'AFP une porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme.

 

Le cadre suédois continue malgré tout de faire l'objet d'une enquête interne de l'ONU qui l'accuse d'avoir transmis un document confidentiel, sans même avoir pris la précaution d'enlever les noms des victimes présumées, et d'avoir court-circuité ses supérieurs.

 

Mais le Tribunal du contentieux administratif de l'ONU a estimé que le fait que M. Kompass soit réintégré à son poste ne va pas nuire à l'enquête.

 

M. Kompass, directeur des opérations du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme, avait été placé en congé administratif avec plein salaire le 17 avril pour avoir transmis à l'été 2014 ce rapport confidentiel à la France.

 

Ces témoignages ont été recueillis par des personnels de l'ONU déployés en Centrafrique. Ils "retracent des faits qui auraient été commis sur une dizaine d'enfants, sur le site de l'aéroport de M'Poko (à Bangui), entre décembre 2013 et juin 2014", selon le ministère de la Défense français.

 

Ces accusations ont justifié l'ouverture d'une enquête préliminaire en juillet 2014 à Paris, restée secrète jusqu'à ce qu'un article du quotidien britannique The Guardian révèle l'affaire fin avril.

 

D'après le jugement du Tribunal du contentieux administratif des Nations unies, que l'AFP a pu consulter, M. Kompass dit avoir reçu à la mi-juillet une copie du rapport de l'ONU. Il dit en avoir parlé le 23 juillet avec un représentant de la mission française auprès de l'ONU à Genève.

 

Il affirme en avoir informé peu après le Bureau du Haut-Commissariat aux droits de l'Homme à Genève et avoir transmis une copie du rapport aux autorités françaises le 7 août.

 

Mais l'ONU réfute cette version des faits.

 

Toujours d'après le jugement, le Haut-Commissariat aux droits de l'Homme assure que ce n'est que le 6 mars 2015 qu'il a été informé que M. Kompass avait fait fuiter le rapport.

 

Une chose semble sûre: le 12 mars, M. Kompass a été prié de démissionner. Ce à quoi il s'est opposé. Le 17 avril, l'ONU l'a suspendu, et le 29 avril M. Kompass a demandé l'annulation de cette suspension.

 

 

Viols en RCA: ce que l’on découvre dans le rapport de l’ONU

 

Par RFI 06-05-2015 à 21:23

 

En Centrafrique, RFI a pu se procurer le rapport d'enquête de l'ONU relatif aux viols présumés commis par des soldats français à Bangui. Un rapport accablant. Le nombre de détails qui pourraient permettre d'identifier les agresseurs présumés est impressionnant.

 

Les six pages du rapport sont barrées d'un grand encart « Confidential ». Intitulé « Sexual Abuses on children by international armed forces [Abus sexuel sur enfants commis par des forces armées internationales, ndlr] », le rapport d’enquête contient six interviews d’enfants : quatre d’entre eux disent avoir été abusés sexuellement par des soldats et deux autres ont été témoins des scènes et les décrivent aux enquêteurs de l’ONU et de l’Unicef. La précision des détails est incroyable.

 

Il n’est pas possible de tous les dévoiler par souci de protection des enfants notamment, mais un exemple est particulièrement parlant. L’un des garçons âgés de neuf ans raconte qu’un soldat français lui aurait montré une vidéo pornographique sur son téléphone avant de lui demander de faire la même chose en échange de rations de nourriture. Tenaillé par la faim, l’enfant dit s'être exécuté et avoir fait une fellation au militaire.

 

Ces abus sexuels répétés ont été commis entre le mois de décembre 2013 et mai 2014. Parfois par des soldats seuls en poste, donc sans témoin direct, mais le plus souvent les enfants interrogés font état de plusieurs militaires présents pendant les actes sexuels. Comme Maurice et Gaston* qui décrivent une scène qui se serait produite à la fin du mois de mars. « L'un des soldats était petit, l'autre était maigre et fumait beaucoup. Nous leur avons dit que nous avions faim. L'homme le plus petit nous a dit de sucer son bangala [pénis, ndlr] d'abord. J'étais effrayé, mais j'ai accepté. Il a sorti son sexe de son pantalon juste en face de ma bouche. Après ça, il nous a donné trois rations et de l'argent ».

 

En plus des détails sur les actes sexuels pratiqués, ce sont les précisions sur les agresseurs présumés qui surprennent. Une des victimes présumées décrit ainsi l’exact emplacement du tatouage d’un militaire français. Une autre parle d’un soldat avec un gros grain de beauté à côté de l’œil gauche. En plus de tout cela, les enquêteurs ont récolté des noms, des surnoms, mais aussi des compétences militaires. Ainsi, selon les enfants interrogés, certains des agresseurs seraient des snipers positionnés à un moment donné de la crise sur le toit de l’aéroport Mpoko.

 

Quatorze militaires mis en cause par le rapport de l'ONU

 

Ces actes abjects, condamnés fermement par François Hollande, se sont a priori produits à plusieurs reprises et on peut s'interroger sur l'éventuelle complicité d'autres militaires français. Dans le rapport, un des enfants témoin des scènes de viol décrit des fellations répétées pour un militaire de Sangaris qui se surnommerait lui-même « Batman ». L'enfant parle aussi du collègue de ce soldat qu'il surnomme « Yo yo ». Car en Sango, la langue locale en Centrafrique, « yo yo » veut dire « vite vite. » Ce soldat prévenait toujours Batman quand d'autres militaires approchaient, pour éviter de se faire prendre.

 

D'autres témoignages tendent à démontrer que les soldats français incriminés n'avaient aucunement peur de se faire attraper. Pacôme* raconte qu'un soldat de Sangaris qui était stationné dans l'abri de la tour de contrôle de l’aéroport lui a demandé une fois de pratiquer une fellation. Mais l'enfant a refusé et dit qu'il « allait prévenir M. Alexis [Alexis Nguitté, l'homme a l'origine du rapport d'enquête de l'ONU, ndlr]. Le militaire aurait répondu : « Tu peux dire à M. Alexis que j'ai dit aux enfants de venir sous l'abri pour se protéger de la pluie ».

 

Finalement, Alexis Nguitté finira par avoir vent de ces allégations et préviendra PU-AMI, l'ONG qui gère le site de déplacés de l'aéroport de Bangui M'Poko, ce qui déclenchera l'enquête onusienne. A l'heure actuelle, trois militaires auraient été identifiés par la justice française. Quatorze sont mis en cause par le rapport de l'ONU ainsi que cinq soldats de la force africaine Misca.

 

* Les prénoms ont été modifiés

 

La Centrafrique va engager des poursuites contre les militaires français soupçonnés de viols
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