Fidele Gouandjika
Ancien Ministre
B.P 1895 Bangui RCA
fidelgoua@yahoo.fr
Bangui, le 18 septembre 2013
A
Leurs Excellences Messieurs
Le Chef de l’Etat de la Transition
Le Président du Conseil National de la Transition
Le Premier Ministre Chef du Gouvernement de la Transition
Objet: Appel à un dialogue national inclusif franc (DNIF) entre les filles et fils de Centrafrique.
Le 20 décembre 2008 le Président Gabonais S.E Omar Bongo Ondimba, paix à son auguste âme, s’adressant aux différents protagonistes de l’énième crise centrafricaine lors de la clôture des travaux du Dialogue Politique Inclusif a déclaré: je le cite : «Je vous encourage donc fraternellement à tout mettre en œuvre pour une application effective de vos résolutions. Il vous appartient désormais de faire violence sur vous-même ou avec tous les fils et filles de la République centrafricaine pour que la confiance chasse la méfiance, pour que l’intégrité du pays soit préservée. Il est bon d’être dirigé par un mauvais gouvernement de son pays que par un bon gouvernement de l’extérieur ». Fin de citation.
Pratiquement rien n’a été fait jusqu’au 23 mars 2013 et les recommandations fortes issues de ces assises considérées jadis par l’opinion nationale et internationale comme le dialogue de la dernière chance pour notre pays sont restées lettres mortes malgré les bonnes volontés affichées des éminents membres du comité du suivi du dit dialogue qui ont été purement et simplement occultés par le régime défunt.
Il devient aujourd’hui urgent de déclarer la cessation des hostilités de part et d’autre sur toute l’étendue du territoire et de reprendre le chemin d’un dialogue inclusif et franc entre les filles et fils de Centrafrique avant qu’il ne soit trop tard.
C’est pourquoi, à l’exclusion ferme d’une opération à la malienne qui ne pourrait qu’à long terme créer des divisions fratricides, renforcer davantage le communautarisme et l’intégrisme dans notre pays, je préconise, parallèlement à la stricte application de la Charte Constitutionnelle de la Transition, la tenue d’un dialogue inclusif mais cette fois-ci franc pour une véritable réconciliation nationale.
Les recommandations de ces prochaines assises dont le suivi serait assuré par le parlement seront scrupuleusement appliquées par le régime démocratique qui sera issu des prochaines élections législatives et présidentielles de 2015.
Je pense que c’est à ce prix que nous pourrions, si possible, éviter à notre pays et à nos peuples les drames et génocides qu’on connu malheureusement d’autres nations et d’autres peuples et qui devraient nous servir de leçon. Croyez-moi il n’est pas encore trop tard.
Fidèle Gouandjika
Copie :
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MISCA