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10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 10:14

 

 

La Centrafrique au bord du "chaos" selon 5 ONG françaises

 

Bangui 09 juillet 2013 18h26 (AFP) — Cinq ONG françaises ont dénoncé mardi l'"abandon" de la Centrafrique - où "l’État n'existe plus" et où la pénurie alimentaire menace - par une communauté internationale qui conditionne son aide à un improbable retour de la sécurité.

 

Dans un communiqué commun, Médecins sans frontières (MSF), Action contre la faim (ACF), Médecins du monde (MDM), Première urgence-Aide médicale internationale (PU-AMI) et Solidarités International (SI), ont fustigé "l'insuffisance de la présence des Nations unies sur le terrain et le manque de financement par la grande majorité des bailleurs de fonds", dont certains "conditionnent leurs financements à venir à une ré-instauration de la sécurité", un statu quo "aussi incompréhensible qu'inacceptable".

 

Et la pénurie alimentaire menace, préviennent les ONG. "En 2012, les récoltes n'ont pas été bonnes" et "les réserves sont peu importantes", a expliqué Bérengère Tripon, de SI, lors d'une conférence de presse commune.

 

Ces réserves ont ensuite souvent été pillées, soit par des nomades, soit par la rébellion Séléka qui a pris le pouvoir en mars et multiplie les exactions (pillages, rackets, viols, meurtres). "On estime que la récolte 2013 couvrira un mois de besoins alimentaires alors qu'elle devrait en couvrir au moins six", selon Mme Tripon.

 

Toute la population est menacée par la faim. Thierry Mauricet, directeur général de PU-AMI, estime que "147.000 personnes sont déjà en restriction alimentaire sévère", sur 4,5 millions d'habitants.

 

Et depuis début 2013, indique Alain Coutand d'ACF, "le nombre d'enfants admis dans nos centres nutritionnels a doublé" par rapport à 2012. La malnutrition sévère des enfants entraîne souvent des séquelles neurologiques irréversibles.

 

"Dans n'importe quel pays, on parlerait de catastrophe humanitaire. En Centrafrique, ça tombe dans l'oubli", s'est-il désolé.

 

Quant au système de santé, il agonise, l'approvisionnement en médicaments et fournitures médicales étant interrompu, l'accès aux soins impossible par endroits.

 

Une flambée de paludisme a occasionné 60.000 consultations au premier trimestre dans les structures soutenues par MSF, soit +38% par rapport à 2012, tandis que rougeole et pneumonie sont en augmentation.

 

Depuis des années, la Centrafrique, qui a la deuxième espérance de vie la plus basse au monde (48 ans), connaissait un taux de mortalité trois fois plus élevé que le seuil d'urgence définissant une crise humanitaire (un mort pour 10.000 habitants par jour). Et ce taux "est pire aujourd'hui", estime Mego Terzian, président de MSF, sans pouvoir le chiffrer.

 

La prise de pouvoir par la Séléka n'est que le dernier épisode d'une longue série de coups d'Etat et de rébellions depuis l'indépendance en 1960. Les rebelles Séléka sont eux-mêmes divisés et d'autres groupes armés sévissent.

 

Résultat, les agences onusiennes et beaucoup d'ONG ont fui. "Les ONG présentes ont toutes été pillées au moins une fois et l’État n'existe plus", a expliqué Thierry Mauricet (PU-AMI).

 

"Nous pouvons opérer actuellement", a ajouté Alain Coutand (ACF), "mais c'est très cher et très compliqué".

 

"La communauté internationale doit considérer la Centrafrique comme une de ses priorités. (...) La situation est pire qu'elle n'a jamais été", a résumé André Munger, de MSF.

 

 

Copyright © 2013 AFP. Tous droits réservés.

 

 

 

La Centrafrique plongée dans le chaos et abandonnée, selon MSF

 

BANGUI 09-07-2013 à 19h31  (Reuters) - La situation humanitaire et sanitaire s'est gravement détériorée en Centrafrique depuis la prise du pouvoir par les ex-rebelles du Séléka en mars, déclare Médecins sans Frontières (MSF) mardi.

 

"Au plus fort de l'offensive rebelle, les populations ont fui les affrontements et exactions pour se cacher en brousse. Certaines y vivent toujours sans accès aux soins, abri, eau ou nourriture", écrit l'organisation dans un appel lancé aux Nations unies et aux bailleurs de fonds, en partenariat avec quatre autres ONG (Action Contre la Faim, Médecins du Monde, Première Urgence-Aide Médicale Internationale et Solidarités International).

 

Cet appel intervient avant la venue jeudi à Bangui de Valerie Amos, responsable des opérations humanitaires de l'Onu.

 

"Nombre de structures de santé ont été pillées ou détruites et ont été désertées par le personnel médical", écrit MSF dans son communiqué.

 

Selon Action Contre la Faim, le risque de dégradation de la sécurité alimentaire est par ailleurs réel, de nombreux champs ayant été abandonnés et des stocks de céréales pillés.

"Une crise aiguë s'est superposée à une urgence chronique", écrit MSF, qui ajoute que les services publics et médicaux sont au bord de l'effondrement.

 

PAYS DANS L'IMPASSE

 

"Les attaques et pillages sont monnaie courante à Bangui, où le gouvernement intérimaire (...) a échoué à maintenir l'ordre. Le pays est aux prises avec l'urgence humanitaire alors que la communauté internationale reste indifférente", poursuit Médecins sans Frontières.

 

Depuis son entrée en fonction en avril, le président par intérim Michel Djotodia n'est pas parvenu à garder le contrôle de ses combattants, accusés d'assassinats et d'atrocités à l'encontre de leurs adversaires.

 

"Les agences onusiennes et beaucoup d'organisations non gouvernementales se sont retirées dans la capitale, laissant la majeure partie du pays sans aucune aide (...) Les gens ont effectivement été abandonnés au moment même où ils ont le plus besoin d'aide", ajoute MSF.

 

La directrice de mission de MSF, Ellen van der Velden, a précisé que le nombre de cas de paludisme avait augmenté d'un tiers par rapport à l'année dernière.

 

Le gouvernement centrafricain par intérim n'a pas souhaité commenter l'appel lancé par MSF.

 

Dans ce contexte, les ONG appellent les Nations Unies à "respecter leurs engagements et à réinvestir rapidement l'espace humanitaire en RCA" et "les bailleurs de fonds à financer les activités en place et à venir des ONG".

 

Selon l'OMS, la Centrafrique détient la deuxième espérance de vie la plus faible du monde -48 ans- et des taux de mortalité trois fois plus élevés que le "seuil d'urgence" qui définit une crise humanitaire.

 

Bate Felix; Hélène Duvigneau pour le service français

 

 

La Centrafrique oubliée: les humanitaires en colère

 

http://www.lavoixdelamerique.com  mercredi, juillet 10, 2013 Heure locale: 08:55

 

Il est «inacceptable» de conditionner l’aide extérieur au rétablissement de la sécurité alors que la population est menacée de pénurie alimentaire, s’insurgent des ONG.

 

Trois mois après la prise du pouvoir par la rébellion Séléka, la République Centrafricaine est en proie à une grave crise humanitaire, sous le regard indifférent de la communauté internationale, déplorent cinq organisations; Médecins du Monde, Action Contre la Faim, Médecins Sans Frontières, Première Urgence-Aide Médicale Internationale et Solidarité Internationale.


La Centrafrique est au bord du chaos et le pays demeure politiquement instable, soulignent les ONG dans un communiqué commun, déplorant que la population soit abandonnée au moment où elle a le plus besoin d’être soutenue, voire secourue. Elles fustigent notamment « l'insuffisance de la présence des Nations Unies sur le terrain et le manque de financement par la grande majorité des bailleurs de fonds », rappelant que ces derniers conditionnent, pour la plupart, leur aide au rétablissement de la sécurité ; une position jugée « inacceptable » par les humanitaires.


Le pays est menacé de pénurie alimentaire, alertent ces organisations internationales, soulignant que la récolte 2012 a été mauvaise, et que les réserves sont quasiment inexistantes ou pillées par divers groupes, y compris l’ex rébellion Séléka qui a pris le pouvoir en mars dernier, ont précisé les responsables humanitaires lors d’une conférence de presse à Bangui.


 

Violaine Gagnet de Médecins du Monde, au micro de Camille Grosdidier

 

La Centrafrique plongée dans le chaos et abandonnée, selon MSF
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Published by Centrafrique-Presse.com